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 « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.

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MessageSujet: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeDim 16 Sep - 0:15




« honey honey, how you thrill me. »


Iron mâchonnait tranquillement un bâton de sucette, affalé dans un fauteuil. Un fauteuil qui n’était pas le sien. Dans un appartement qui n’était pas le sien. Ouuuuh, le sale gosse Flickerman. Il n’avait pourtant même pas crocheté la serrure. Pas besoin de ça, quand on est aussi doué et talentueux. Il avait tout simplement frappé à la porte. Et la petite muette était venue lui ouvrir. Il l’avait remercié, comme à son habitude. Flickerman, mais pas goujat. Bien entendu, devant son père… Hell yeah, il les remerciait quand même lorsqu’il en avait l’occasion. Juste pour faire hurler le daron. Non pas qu’Iron soit quelqu’un de foncièrement idiot, au point d’adorer les esclaves. Il ne les remerciait d’ailleurs pas tout le temps. Occasionnellement. Mais le laisser rentrer dans l’appartement de miss Templesmith, ça méritait bien un remerciement, quand même. Qu’est-ce qu’il foutait là ? Excellente question. Je vous la retourne, d’ailleurs. En fait, il n’avait pas d’excuse précise. Il était simplement venu parce qu’il en avait envie. Comme à chaque fois qu’il faisait quelque chose. Iron Flickerman, l’homme aux envies. Il en était bourré, et il les suivait toujours. Il avait l’art de faire les choses qu’il voulait de la manière dont il les voulait, et quand il les voulait. Une chose que son rang pouvait lui offrir. Et franchement, il ne se considérait pas à plaindre. Et il était plutôt du style à se dire qu’il avait de la chance. Il aurait pu être un habitant des Districts, après tout. Et n’avoir aucune chance. Rien à manger. Rien le droit de faire. Et surtout pas ce dont on avait envie. Non, décidément, Iron Flickerman n’était pas à plaindre. Il le savait, ne s’en vantait pas, mais en était heureux. Un point c’est tout.

Le jeune homme laissa doucement sa main tomber sur la petite table disposée à côté du fauteuil, attrapant un magasine du Capitole qu’il se mit à feuilleter. Une vingtaine de minutes déjà qu’il était là à poireauter, à attendre la belle. Sa belle. Sa copine ? Aha. Bien sûr que non. Vous auriez fait rire le Capitole entier, vous, avec votre ignorance. Le gosse Flickerman était très loin d’être du genre en couple. Ou bien même en vogue. Il était entre les deux. Ce que les femmes les plus sensibles et les plus naïves auraient pu appeler un célibâtard, après qu’il se soit soi-disant joué d’elle. En réalité, Iron ne se jouait de personne. Il aimait les plaisirs de la vie. Il les prenait comme ils venaient ; en abondance, en l’occurrence. Il n’avait jamais pris une quelconque relation au sérieux. Pour la simple et bonne raison que depuis l’école maternelle, il était rarement tombé réellement sous le charme d’une femme. Qui lui rendait ses sentiments, bien entendu. N’allez cependant pas croire que tomber amoureux lui était impossible. Seulement, les femmes les plus convoitées sont souvent les plus inaccessibles. Et détrompez-vous ; si vous croyez que pour Iron Flickerman, aucune femme n’est inaccessible, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Voire jusqu’à l’épaule. Il avait beau porter un nom populaire, et l’être encore davantage, il restait un gosse. Gosse de riche certes, mais un gosse. Il n’était pas partisan des femmes plus âgées, là n’est pas la question. Mais niveau amour, il était pire qu’un gamin. Il n’avait pas vraiment d’amoureuse réelle. Toutes les filles de la classe étaient ses amoureuses. Sauf elle. Valkyrie. Parce qu’il n’avait pas le droit de dire que c’était son amoureuse. Elle était comme de la famille. Et malgré les hormones avancées du jeune Flickerman en matière de désir, on lui avait bien expliqué une chose ; une amoureuse ne peut pas être de la famille. Alors Valkyrie ne serait jamais une amoureuse.

Doucement, il pouffa, parcourant un article sur sa sœur des yeux. Comment ça il se moquait ? Meuh non, pas du tout. Il ne se moquait JAMAIS de sa sœur, voyez-vous donc. De l’ironie ? Où ça ? Hum. Revenons donc à nos moutons roux. À nos Silver. ‘fin à notre article. ‘fin voilà quoi. À ce qu’Iron avait dans les mains. Il attrapa son bâton de sucette du bout des doigts, le faisant jouer entre ses dents blanches. Il continuait de bouquiner, pouffant de temps à autre. Au moins, ça tuait le temps. Un petit article sur le Haut-Juge des présents Hunger Games. Les Jeux, les Jeux. Toujours les Jeux. Bien entendu qu’on ne parlait que de ça, en ce moment. Surtout au Capitole. Bizarrement, cela faisait plus sourire Iron qu’autre chose. Oh, il ne se privait nullement pour en profiter, et faire sa célébrité adulée sous les feux des projecteurs aussi souvent qu’il en avait l’occasion. Mais cette euphorie face à des gamins qui se massacraient... Ouais. C’était un truc qu’il ne comprendrait jamais. On pouvait apprécier de les voir se taper dessus. Éventuellement. Dans un film, on aimait voir les gens s’égorger. Mais dans la réalité, ç’a quelque chose de différent. Si ces gens se retrouvaient face à un réel égorgement, peut-être qu’ils ne riraient pas autant. M’enfin. S’ils trouvaient ça amusant, tant mieux pour eux. Lui, ça lui donnait du boulot. Et un plaisir sans fin à se montrer aux caméras pour entendre ce que le public voulait entendre. Et provoquer une distraction bien plus commune et naturelle que celle du meurtre de gosses pauvres et affamés. In Iron we trust. Amen.

Un petit bruit se fit entendre, au niveau de la porte d’entrée. La cheville droite posée sur son genoux opposé, les jambes à moitié croisées, avachi au fond du fauteuil, la tête baissée vers son bouquin, Hawks ne prit même pas la peine de bouger. Il se contenta de relever les yeux. Et seulement les yeux. Histoire de vérifier de l’identité de la jolie rousse qui venait de faire son interruption. Après quoi il focalisa à nouveau son regard vers son magasine. C’était bien elle. Valkyrie. La belle, la douce, la dangereuse, l’incompréhensible Valkyrie.

« Tu as des lectures passionnantes, dis-moi. » Mouais. Ou alors avoir ce magasine ici était juste une obligation. Ou un rituel. Ou au pire, il s’en foutait comme de sa première dent de lait. Même si celle-ci avait fait la une des journaux. Et que sa mère avait gardé l’article. « Tu es vraiment en beauté, aujourd’hui. » Dixit le mec qui n’avait levé les yeux que quelques secondes. Et qui regardait les photos de sa sœur en se moquant toujours. M’enfin. On accoste les gens comme on peut, que voulez-vous.

Finalement, le Flickerman abaissa son magasine, levant plus franchement les yeux vers la jolie Templesmith. Un sourire barra innocemment son visage, tandis qu’il laissait ses prunelles glisser sur les traits fins de la jeune femme. Il avait vu juste. Elle était toujours aussi belle. Et toujours aussi insaisissable. Même pour lui. Mais cela ne faisait que rendre le jeu plus excitant, malheureusement.


Dernière édition par I. Hawksley Flickerman le Lun 24 Sep - 20:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeDim 16 Sep - 10:58

La nuit s'enfuyait avec plus de discrétion que quelqu'un qui essaie de s'échapper des appartements de son amant d'une nuit. Pourquoi je parle de ça comme si tu essayais de te faire la malle ? Parce que pour une fois ce n'est pas le cas : tu es dans ton propre lit, pourquoi partirais-tu ? Non, cette nuit tu avais ramené un homme ici, ce qui est très rare puisque tu préfères t'inviter chez eux, ça te protège en quelque sorte. Tu te disais que vous pourriez peut-être prendre le petit-déjeuner ensemble, c'eût été sympathique. Cet homme c'était Izaiah, c'est pour cela qu'il était venu ici. Et tu n'aimais pas quand il partait comme un voleur en prenant son argent. Les autres tu t'en foutais mais pas lui. Oh n'allez pas vous imaginez que mademoiselle Valkyrie Templesmith était amoureuse de l'ancien vainqueur, ce n'était pas possible. Mais elle appréciait sa compagnie. Et puis quand il se barrait, elle avait l'impression de perdre de son emprise sur lui. Or s'il y avait une chose que tu avais compris c'était que le pouvoir était la chose la plus importante dans ce monde et qu'il passait par l'argent, la beauté et la peur. Tu avais les deux premiers et sentais bien que par moments tu inspirais la dernière à Izaiah. C'était pour cela que tu "l'aimais" tant et que l'idée de prendre le petit-déjeuner avec lui ne t'ennuyais pas : tu ne t'ennuyais jamais avec lui. Pourtant ça ne s'était pas passé comme ça, tu ne t'étais réveillée qu'avec rien de plus que son parfum dans les draps, l'empreinte de son corps sur le lit et encore un peu de chaleur sur l'oreiller. Tu avais dû le manquer de peu, trop plongée dans les bras de Morphée pour réaliser son départ à la sauvette. Déçue, tu étais restée assise couverte du seul drap pendant un moment, sans vraiment réfléchir, en regardant juste tes doigts. Méphisto avait joué dans tes pieds comme si le tissu blanc présentait une source d'amusement inépuisable. Puis tu t'étais levée. 

Il était huit heures, c'était ton horloge oculaire qui te l'avait indiqué. Une horloge oculaire ? Enfin, vous ne savez pas ce que c'est chers lecteurs ? Valkyrie en avait justement lancé la mode. Il s'agissait de l'implantation d'une montre dans l'oeil par le biais d'une opération chirurgicale complexe et méticuleuse. La rousse avait donc à présent de minuscules boules d'or et de petits diamants disposés dans l'oeil gauche pour former le cadran de l'outil alors que de fines aiguilles, d'or elles aussi, tournaient paresseusement pour pointer l'heure. Le gracieux dispositif fonctionnait à l'envers afin que son porteur puisse le lire juste en regardant à travers. D'un petit peu loin cela donnait l'impression qu'une partie de son globe oculaire était pailletée d'or et d'argent, que sa pupille était striée du même or. Cela lui donnait un air presque surnaturel, mystique, féerique ou bien même divin, la rapprochait de ces créatures merveilleuses qu'on ne trouvait que dans la mythologie. Et si on la fixait à quelques dizaines de centimètres de son visage, on pouvait s'émerveiller de la finesse de la chose. Elle en était très fière de cette horloge. Et en l'occurrence elle lui indiquait huit heures. Puisque je vous ai expliqué ce qu'était une horloge oculaire, je peux donc revenir à mon récit, et accessoirement à toi ma puce, Valkyrie. Tu avais fini par te lever et glisser tes jambes fines dans un jean près du corps sans être trop serré puis, prenant le premier soutien-gorge et le premier haut qui t'étaient venus, tu étais sortie en trombe. Sans même prendre la peine de déjeuner - tu n'avais pas faim de toute façon - tu avais claqué la porte derrière toi et traversé la rue en serrant les clés de métal glacé dans ta paume moite. Tu habitais juste en face du jardin pour plus de commodité. Ouvrant la grande grille forgée sans difficulté, tu te dirigeas vers le cabanon de pierre sans jeter un oeil au parterre. D'une main ferme, tu tournas la clé dans la serrure pour prendre en vitesse une paire de gants et un tablier avant de claquer à son tour cette porte-ci - la pauvre n'avait rien demandé, à force de te voir les maltraiter je n'aurais pas été étonnée de les voir former un syndicat et se retourner contre toi. Pourtant celle-là ne fit que gémir puissamment. Et pourtant pas assez pour que tu y prêtes attention. Une porte allait pas te faire chier non plus, c'est quoi ce bordel ? En t’approchant des tulipes, tu vis que Hell avait laissé les outils par terre à leurs côtés. Oh, elle allait t’entendre celle-là, genre bien t’entendre. Mais c’était son jour de congé. Tant pis, ça attendrait. Ramassant les objets, tu entras dans le labyrinthe de buis sans hésiter une seconde. Tu aurais pu t’y retrouver les yeux fermés, même saoule comme un cochon. Marchant rapidement, tu fulminais à la fois contre Hell et Izaiah jusqu’au moment où tu atteins enfin le centre des couloirs de verdure. Alors un sourire naquit sur tes lèvres à la vue de tes roses rouges. Les blanches ne t’intéressaient guère même si tu en prenais grand soin. C’étaient celles de Snow, celles qu’il t’avait ordonné de garder malgré ton désir de les virer. En vérifiant rapidement qu’elles n’étaient porteuses d’aucun puceron, tu passas devant elle et t’agenouillas devant les rouge. Caressant les pétales grenat avec émerveillement, tu les redécouvrais chaque jour comme une gamine alors même que tu en connaissais chaque épine. Alors que tu t’en occupais avec précaution, l’heure passait sans même que tu la voies fuir, - comme Izaiah - le soleil s’élevait avec lenteur, indifférent des activités terrestres. Lorsque sa brulure se fit insupportable tu regardas enfin l’heure pour te rendre compte qu’il était midi. Et ton estomac l’avait remarqué lui vu qu’il gargouillait avec vigueur. Abandonnant à regret tes fleurs, tu fis le chemin en sens inverse, exactement le même, presque comme si on passait un DVD en marche arrière.

Poussant la porte de ton appartement, tu jetas les clés sur la commode de l’entrée mais lorsque tu entras dans le salon, tu te rendis compte que tu avais de la compagnie. Hawksley leva à peine un oeil vers toi comme s’il était chez lui. Un sourire amusé étira tes lèvres, il était comme toi. Iron Flickerman et Ulysse Templesmith étaient partout chez eux et la plupart des gens n’arrivaient pas à vous en vouloir. « Tu as des lectures passionnantes, dis-moi. » Il lisait le Capitole Magasine alors non ce n’était effectivement pas ce qu’il y avait de plus passionnant, on pouvait décemment le dire. « En même temps si tu prends les torchons tu peux pas venir te plaindre. » Ceci dit peu de magasines valent la peine d’être lus au Capitole, ce qui ne t’empêchait pas de le faire. Souvent ils parlaient de toi, de Sapphire, de Hawksley... Vous étiez suffisamment scandaleux pour qu’ils puissent se mettre quelque chose sous la dent. Sans même te regarder, absorbé par un article sur sa soeur, ton compagnon te flatta. « Tu es vraiment en beauté, aujourd’hui. » Tu éclatas franchement de rire. Ton jean était taché de terre, ton haut ne lui était pas du tout accordé et tu n’étais même pas maquillée. Mais tout ça n’était que partie intégrante du jeu. Enfin il baissa son journal et daigna lever la tête vers toi. Te focalisant sur l’horloge qui tournait dans ton oeil, tu émis un claquement de langue. Douze heures sept minutes. Il était malin, vraiment malin. « Tu choisis toujours bien tes horaires toi. Midi, ce qui signifie que je suis quasiment obligée de t’inviter à déjeuner si je ne veux pas passer pour une connasse. » Tu savais qu’il ne venait pas pour une raison précise, qu’il n’avait probablement rien d’important ou même de spécial à te dire, ça lui était déjà arrivé de se ramener à l’improviste et de s’inviter à ta table à défaut de ton lit. Un sourire mutin se dessina sur ton visage quand tu le taquinas. « Sauf si tu préfères prendre une douche... » La réponse serait plus probablement non et même s’il disait oui tu le laisserais y aller tout seul sous sa douche. C’était comme ça que ça marchait. Dommage quand même que c’eût été un Flickerman, il était beau gosse.
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeDim 16 Sep - 19:37




« 'cause it makes me happy. »


Elle était délicieuse. Absolument divine. Même si elle était crasseuse comme une jardinière. Iron s’en foutait. Il l’avait dite en beauté, et il n’avait pas menti. Pas besoin d’une robe de soirée et de trois tonnes de maquillage pour être exquise. Il le savait, et il l’appréciait. D’où peut-être son penchant pour les plaisirs charnels. Pas besoin de vêtements pour être belle. Le corps d’une femme était beau au naturel. Pourquoi y apposer un vêtement qui aurait dissimulé cette beauté ? Bon, n’allez pas non plus croire qu’Iron était partisan de la nudité permanente des femmes. Dans son lit, avec grand plaisir. Dans ses appartements, c’était toujours étonnement agréable. Mais une fois en société, mesdemoiselles sont priées de se couvrir un peu. Même si tout le monde rêve de voir leurs courbes voluptueuses, cette vision rendrait beaucoup jaloux. Et ce n’était peut-être pas ce qu’il y avait de préférable. Et puis, Hawksley avait autre chose à faire de ses journées que de se rincer l’œil. Déjà sur des femmes habillées, il y passait du temps, alors imaginez si toutes les nanas de la terre se baladaient à poil. Non. Il ne pouvait décemment pas passer ses journées assis sur un banc à les regarder passer, avec une piscine à bave spéciale qui se serait autovidée toutes les heures disposée sous la bouche. Non mais imaginez le spectacle quoi. Bref. Aheum. Revenons à nos fromages industriels. J’ai nommé Vache qui Rit, ou Kiri, pour les intimes.

Elle était tout ce qu’Iron aimait. Une beauté au caractère flambant et surtout, surtout, totalement inaccessible. Tout le monde aime jouer avec le feu. Tout le monde aime les défis personnels. Mais celui qui se jouait entre le Flickerman et la Templesmith était bien plus que personnel. C’était bien davantage que le jeu de la séduction. Ils se désiraient. Alors quoi de plus simple de se tomber dans les bras ? Ils étaient un Flickerman et une Templesmith. Ils ne pouvaient décemment pas s’approcher. Mais si personne ne l’avait su, ça n’aurait posé aucun problème, pourtant. Oui, mais ils s’étaient mis l’interdiction de s’approcher. Tout en le faisant constamment. Iron Hawksley Flickerman. Ulysse Valkyrie Templesmith. Et entre eux, un lien, résumable en un seul mot. Paradoxe.

La jeune femme émit un léger claquement de langue, tout en commentant l’heure d’arrivée de son invité. Celui-ci ne put empêcher son sourire de s’élargir, devenant fier et malicieux. Bien entendu. Iron Flickerman choisissait toujours son heure. Il avait beau être considéré comme le rebus de la famille, il n’en restait pas moins… Un Flickerman. Ce qui n’est pas peu dire. Alors oui. Il était venu à midi. Et il comptait bien se faire inviter à déjeuner. Profiteur. Détestable sur les bords. Calculateur et séducteur. Il était en forme, aujourd’hui. Il regarda un petit sourire se décider sur les lèvres de la jolie rousse qui lui faisait face. Son visage adopta immédiatement un air plus suspicieux, à la limite de celui du prédateur qui avait enfin trouvé sa proie. Pourtant, c’était plus une fascination amusée qui dominait l’humeur de notre hôte. Valkyrie était dans son jeu. Ils étaient sur la même longueur d’ondes. Mais ils s’esquivaient toujours. Alléchant. Excitant. Bon dieu. Ce qu’il pouvait aimer cette fille. Il se leva doucement, élégant, bien que vêtu à son habitude de manière un peu décalée et rebelle. Il n’avait jamais réellement prêté d’attention à la mode. Encore une des causes de sa popularité. Si tout le monde suivait une mode, Iron Flickerman s’habillait presque à l’inverse. Son chic à lui était bien différent de celui de ses comparses Capitoliens. Il se détachait du lot, soulevant les admirations plus que les protestations. Passant une main dans ses cheveux noirs légèrement long, en brosse, il les ébouriffa, naturel. Les épis remirent naturellement ses mèches en place tandis qu’il posait son regard bleuté sur la jolie silhouette quelque peu ternie par la terre en face de lui. Il s’avança jusqu’à être suffisamment proche pour pouvoir l’embrasser s’il en avait envie. Il était plus grand qu’elle. C’était d’ailleurs assez amusant. Il la regardait de haut, les yeux baissés vers elle, un sourire jusqu’aux oreilles.

« J’accepte l’invitation. » Petite voix joueuse. « Pour le déjeuner, bien entendu. Tu n’as pas besoin de moi pour te savonner le dos. » Il lui jeta un regard malicieux, un sourire innocent flanqué sur le visage. C’était plus fort que lui. Il fallait qu’il sourie en permanence. Qu’il se moque, ou fasse une boutade. Ou s’amuse, comme en cet instant précis. « Et en plus, c’est une coïncidence vraiment extraordinaire. Je meurs de faim. »

Il inclina légèrement la tête, avec un nouveau sourire charmeur effleurant son front du bout des lèvres. Jouer avec le feu, et au sens propre du terme. Il avait failli effleurer ses lèvres. Mais il s’en foutait. Il savait très bien quel goût elles avaient. Et il y regoûterait très certainement. Sans pour autant aller plus loin, encore une fois. Ils n’allaient jamais plus loin. Il lui tourna le dos, faisant quelques petits pas vers le fauteuil. Il reposa le magasine qu’il avait gardé entre les mains, tout en lâchant quelques mots à l’intention de la Templesmith.

« Et puis, je suis comme toi. Pas besoin de douche pour être beau. On peut même sortir en mode crasseux si tu veux. » Bien entendu, Iron n’était pas en mode crasseux. Mais lui non plus n’était pas maquillé. Juste avec un vieux jean comme son père les détestait, un débardeur trois fois trop grand déchiré par endroit, une veste par-dessus, ses cheveux ébouriffés, ses bracelets autour du poignet, et ses chaussures confortable. Pas exactement le genre de fringues qu’on attendrait d’un Flickerman, surtout de l’aîné censé être l’exemple. Mais il n’était plus l’exemple de sa famille depuis bien longtemps. Fort heureusement. Maintenant, tout reposait sur les épaules de Silver. Hallelujah. On laissait Iron redevenir Hawksley. Les vacances quoi.

Il jeta un regard en coin à la jeune femme. Il plaisantait, encore une fois. Il était tellement loin d’être le genre de type à se trouver réellement beau, que lorsqu’il se faisait un compliment, ce n’était forcément qu’autodérision. Il ne se prenait pas au sérieux. Il ne s’était jamais pris au sérieux. Et ça n’allait pas commencer aujourd’hui. Mais avec elle, tous les coups étaient permis, non ? Nouveau petit coup d’œil amusé. Ce déjeuner promettait d’être intéressant. Et en bonne compagnie.


Dernière édition par I. Hawksley Flickerman le Lun 24 Sep - 20:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeLun 17 Sep - 16:47

Il avait cet éternel sourire malicieux qui ne le quittait jamais. Toi même n'arrivais pas à être aussi joyeux autant de temps, mais la notion de faux sourire te traversait à vrai dire rarement l'esprit, c'était là ton problème. Ici cependant je ne doutais pas de sa sincérité face à tes réflexions pertinentes. Tout ça ça faisait partie du jeu. À vrai dire, vous connaissant tous deux - quasiment les deux plus gros séducteurs du Capitole et tu touchais autant aux garçons qu'aux filles ce qui n'était pas son cas - je ne comprenais pas pourquoi vous ne couchiez pas simplement ensemble. Comme si le politiquement correct allait vous gêner. Personne n'était obligé de savoir et même si ça aurait certainement fait scandale, vous n'étiez tout de même pas de la même famille. Pourtant vous aviez vos limites, comme une ligne rouge tracée à la craie sur le sol de la cour de récré et au-dessus de laquelle on s'amuse à passer un orteil par pure effronterie. Oui, pour ça vous étiez deux gosses jouant à des jeux de grands. Enfin jeux... C'est vrai que tout cela n'était qu'un amusement mais si tu avais dû le définir, tu aurais dit que c'était bien plus qu'un simple jeu. C'était en un sens incompréhensible. C'était comme ça. 

Tu le regardais, assis nonchalamment dans ce fauteuil confortable, en mode vacances. Nul doute que s'il s'était fait prendre par un paparazzi il aurait encore fait la une des journaux : "L'aîné des Flickerman sort comme un sans-abri" ou "Fuck la mode dirait presque Iron Flickerman". Ça te ferait rire et lui aussi sans aucun doute. Il te fixait de ses yeux de cristal bleu qui brillaient d'une hilarité silencieuse sous tes remarques. Complètement décontracté, ils ne se sentait pas du tout gêné et s'opposait était pour lui naturel, je pouvais le dire car il avait la même attitude que toi. Son haut déchiré laissait apparaître de la peau alors que son jean délavé aurait fait couler beaucoup d'encre dans les journaux people et pas en éloges. Finissant pas se lever à la fin de tes paroles, il se rapprocha de toi, à une distance bien moins que respectable. Si vous aviez fait la même taille tu aurait senti son souffle contre ta joue mais il te dépassait un peu bien que la différence ne soit pas énorme. Aussi tu étais obligée de lever la tête vers ce visage que tu connaissais bien. « J’accepte l’invitation. » À vrai dire tu aurais été plus que surprise s'il avait décliné ton offre. Ce n'aurait pas été du Hawksley, tu l'aurais vraiment regardé bizarrement. Tu lui aurais même probablement demandé s'il n'était pas malade. Après tout pourquoi s'incruster à cette heure-ci si ce n'était pas pour le déjeuner ? Un instant tu te demandas si Rhapsody avait eu l'intelligence de faire à manger pour deux mais toute dis que puisqu'elle avait ouvert la porte à ton compagnon, elle avait dû se douter qu'il resterait et agir en conséquence. Elle n'était pas dépourvue de cervelle, au contraire elle apprenait même plutôt vite. « Pour le déjeuner, bien entendu. Tu n’as pas besoin de moi pour te savonner le dos. » Il y a des zones du dos qui sont dures à atteindre. Il n'était pas au courant ? Non parce que des fois le milieu c'est pas facile... Mais bon quand on est fin comme tu l'étais, on a généralement pas trop de problèmes. De toute façon ta question était rhétorique, elle n'admettait qu'une réponse négative. « Et en plus, c’est une coïncidence vraiment extraordinaire. Je meurs de faim. » Oh oui... « Quelle coïncidence effectivement... Encore heureux que j'aie plus besoin de le remplir l'estomac que de prendre une douche ! » C'était juste ton pantalon qui était un peu sale, c'était pas la mort de toute façon. La mort ne vient pas du fait d'avoir un peu de terre sur les vêtements en général alors bon... Il inclina la tête, effleurant ta peau de ses lèvres et le contact te fit frissonner. Mais c'était pas comme si tu ne l'avais jamais embrassé après tout. Cependant, c'était toujours agréable. Un sourire s'imprima sur tes lèvres à toi alors qu'il se retournait pour poser le magasine qu'il tenait à la main. Il était quand même drôlement beau. Bien plus vieux que toi certes mais il n'en avait pas tant l'air : tu faisais plus que ton âge et lui moins que le sien. Te mordant la lèvre inférieure, tu te surpris à regretter qu'il soit la personne qu'il était. Dieu que tu avais envie de le mettre dans ton lit des fois... Et c'était probablement réciproque.

« Et puis, je suis comme toi. Pas besoin de douche pour être beau. On peut même sortir en mode crasseux si tu veux. » Il avait toujours eu le sens de l'auto-dérision. Quant à sortir en mode "crasseux" comme il le disait... « Je pense que le président Snow nous en voudrait que les célèbres parents Flickerman meurent d'une attaque. » Tu serais licenciée et tu tenais bien trop à tes roses pour oser imaginer un instant que cela puisse arriver. Oh lui il était hôte, il ne travaillait qu'une fois par an alors il s'en fichait, il aurait de toute façon l'héritage. Même si toi aussi étais suffisamment riche au demeurant pour te permettre de rester inactive. T'approchant de lui tu adoptas un ton de reproche : « Et puis, je ne peux pas sortir maintenant moi. Certaines personnes ici doivent bien travailler, rappelle-toi ! » Tu te foutais de sa gueule royalement. Passant à côté de lui en l'effleurant du bout des doigts avec provocations - tu sentais sa peau chaude à travers les déchirures de son T-Shirt - tu fus mine de sortir de la pièce pour qu'il te suive en direction de la salle à manger où vous attendait un repas. Rhapsody avait effectivement été prévoyante. Tu regardas d'un œil malicieux tout ami. Tout cela n'était qu'une séduction qui n'aboutirait jamais. Vous étiez l'entraînement de l'autre, bien que ni lui ni toi n'en ayez réellement besoin, vos cibles étant généralement bien plus coopératives. C'était... De bonne guerre disons. « Tu étais avec quelqu'un la nuit dernière ? » Pure curiosité, ton ton était l'innocence même et sur le coup sincère. Pourquoi aurais-tu été jalouse ? Tu ne l'étais pas, vous ne vous apparteniez pas et c'était même amusant de se poser ce genre de questions.
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeMar 18 Sep - 0:26




« always on my mind. »


C’était délicieux, délectable. Chaque seconde passée avec elle relevait de la magie, tandis que chaque battement de cil, chaque souffle échangé, chaque proximité entre eux, lui faisait courir un frisson de plaisir sur la nuque. Cela aurait pu duré des heures, des jours, des semaines, des mois. Il ne s’en serait pas lassé. La seule chose qu’il aurait peut-être finie par faire, ç’aurait été de craquer. De la prendre dans ses bras, de poser ses lèvres sur les siennes avec avidité, comblant un désir éternellement insatisfait, la soulever délicatement, et la déposer sur ce lit aux draps si agréables pour l’œil que pour la peau. Quant à la suite, je ne pense pas avoir besoin de vous faire un dessin, ou même une description. Ce qu’un être et une femme qui se désirent sachent faire le mieux. Surtout lorsqu’il s’agit d’Iron Flickerman et d’Ulysse Templesmith. Deux êtres qui, par définition, n’avaient plus leur renommée à faire sur ce point. Aussi séduisants et séducteurs l’un que l’autre. Aussi accro à ce jeu de la séduction. Ils s’y baignaient, s’y prélassaient. Ils étaient bien, dans tout ça. Mais chacun dans leur jacuzzi. Et lorsque les deux étaient tombés en panne, et qu’ils avaient dû se retrouver dans un bain commun... Hell yeah. Le résultat, vous l’avez sous les yeux. Ils ne se touchaient même pas. Vous vous rendez compte ? Ils auraient pu se sauter dessus à la première occasion. Mais non. Ils se laissaient prendre dans ce jeu dangereux du « je te désire, tu me désires, mais tu ne m’auras pas plus que je ne t’aurais ». Un jeu qui n’avait pas de sens. Aux yeux de personne. Mais qui donc en était au courant, pour commencer ? Du côté d’Iron, il y avait Gold. Mais ça ne comptait pas. Gold savait tout. Absolument tout sur tout. Il ignorait comme c’était possible, mais ça l’était. Il ne pouvait même pas passer à côté d’elle s’il avait quelque chose en lui qu’elle ignorait. Automatiquement, il fallait qu’il s’arrête pour lui raconter. Ou bien qu’elle l’interpelle pour le lancer dans une interminable discussion. Et il finissait toujours par lâcher ce qu’il avait à dire. Mais à part elle... Non. Décidément, personne n’était au courant de ce qui se passait entre Hawksley et Valkyrie. C’était entre eux. Ça ne regardait qu’eux. Et c’était tant mieux comme ça.

Elle lâcha quelques mots pour lui répondre, insinuant clairement que si on les surprenait dans cette tenue, et tous les deux, papa et maman Flickerman risquaient de faire un bond de vingt mètres suivi d’une syncope. Enfin. Surtout papa. Maman commençait à piger que son fils aîné n’était pas l’exemple du parfait et gentil petit Flickerman, dévoué à la cause de sa famille, et désireux de conserver une bonne image de lui. Déjà parce que de toute manière, il aurait pu danser sur une table au milieu d’un restaurant que tout le monde aurait trouvé ça classe et aurait fait pareil. Il n’avait pas besoin de conserver une bonne image de lui ; c’était automatique. Enfin presque. Personne ne garantissait que s’il se décrottait le nez en public, il n’y aurait pas quelques représailles dans les statistiques de popularité. Mais bon. L’éducation de papa Flickerman avait tout de même été suffisamment poussée pour éviter ce genre d’incidents. Et puis, sait-on jamais avec les gens du Capitole. Peut-être que ça aurait lancé une nouvelle mode. Tous des moutons, et tous si influençables… Voilà pourquoi Hawks suivait sa mode, et non celle des autres, de manière générale. Il acceptait qu’on le maquille, ou qu’on l’habille un peu mieux pour les plateaux télé, mais il n’était absolument pas fada des tenues bling bling couvertes de strass et de paillettes, ni même du maquillage partout. Oh ça va. Laissez un peu de virilité aux hommes quand même. Alors oui, il faisait chier son monde à s’arranger avec ses stylistes pour trouver une tenue qui ne soit pas trop démodée, mais qui lui corresponde tout de même. Au final, ils arrivaient bien entendu toujours à trouver un terrain d’entente. Une fois, alors qu’Iron avait changé de styliste, le p’tit nouveau l’avait laissé se changer seul. Grossière erreur. Le Flickerman avait conservé son jean troué et ses baskets de collection — attendez, ces trucs là on en trouve plus, ça vaut la peau des fesses, et c’est démodé, on devrait les accrocher au mur ? WTF. — et il avait sauté sur scène, avec son débardeur trop large et son sourire angélique. Pas vraiment coiffé. Pas maquillé. Autant vous dire que le p’tit nouveau avait été viré par papa Flickerman dès le lendemain. Incapable de s’occuper d’un grand gamin de 28 ans. Mais où va le monde. C’était malheureusement le problème de se retrouver face à Hawks. On pensait pouvoir le considérer comme un adulte. Sur certains points, oui, bien évidemment. Mais certainement pas sur tous. Et les fringues, c’était l’éternel conflit avec lui-même, le Capitole, et sa famille. Comme quoi, vous voyez, il ne faut pas grand chose. Surtout pour un type avec l’esprit de contradiction envers son paternel aussi avancé.

Hawksley eut un petit sourire, tandis qu’elle enchaînait sur une petite phrase personnelle, se moquant ouvertement de lui. Genre elle était débordée. Et elle travaillait dur. La commissure des lèvres du jeune homme remonta encore un peu plus haut, tandis qu’il lançait un regard rieur et joueur à sa compagne de jeu. Ce petit regard qui n’appartenait qu’à lui. Unique. Chargé de sentiments aussi contradictoires que drôles, ou pénétrants. Il avait l’art de savoir regarder les gens, presque aussi bien que de parler. Il s’humecta légèrement les lèvres, retenant quelques dixièmes de seconde sa lèvre inférieure entre ses dents avant de la relâcher, ses yeux bleus plongés dans ceux de la belle Templesmith. Il frémit à son contact sensuel et légèrement allumeur, pourtant si léger et dénué de sens pour quelqu’un qui aurait regardé la scène de l’extérieur. Mais entre eux, aucun contact n’était jamais anodin. Aucun. « Je t’en prie, si j’avais souhaité qu’on me fasse la morale, je serais allé voir mon daron. Ce n’est pas le cas, et je compte bien me délecter de son absence presque autant que de ta présence. » Il sourit de plus belle, la suivant dans la petite salle à manger, où un déjeuner pour deux les attendait. Il sourit brièvement à l’intention de Rhapsody, avant de reporter instantanément sur la silhouette si élégante de Valkyrie. L’objet de toutes ses convoitises.

La voix de la jeune femme résonna à nouveau, le questionnant sur ses fréquentations de la nuit dernière. Il passa élégamment derrière une chaise, la tirant pour qu’elle puisse s’asseoir, gentleman presque exagéré. « La nuit dernière ? Hum. » Il fronça élégamment les sourcils, se dirigeant à son tour vers la chaise qui lui était attribuée d’office. « Oui. » Pourquoi ne pas développer davantage ? Hm. Il aurait fallu se souvenir de plus de détails, pour cela. Ah ça y est. Ça revenait. Mais avait-elle seulement besoin d’en savoir plus ? Pas sûr. Par contre, il se devait de lui retourner la question, non ? Il le faisait toujours, d’ordinaire. D’ordinaire. Mais pas aujourd’hui. Il se doutait de la réponse. C’était oui. Comme toujours. Mais il ne voulait pas entendre cette réponse. Il le savait, ça lui suffisait. Il attrapa la fourchette posée à côté de son assiette, la levant devant son visage, comme s’il venait de découvrir cet étrange instrument. « Et j’ai bien dormi. » Ou le truc qui n’avait clairement rien à voir. Enfin, presque. Ça n’avait pas été une soirée particulièrement enrichissante. Agréable, mais il avait connu clairement mieux. Il n’allait pas le préciser ; pas si elle ne se penchait pas sur la question.

Doucement, il cessa de fixer la fourchette, reportant son attention sur Valkyrie, reposant le petit couvert sur la table. Il lui sourit, charmant, séduisant, plongeant à nouveau ses yeux dans les siens, franchement. La perspective de ce petit repas le réjouissait davantage à mesure que s’écoulaient les secondes. Un Flickerman et une Templesmith s’échangeant des regards houleux à une même table. Voilà qui aurait fait les gros titres des torchons du Capitole. Mais qui resterait entre eux.


Dernière édition par I. Hawksley Flickerman le Lun 24 Sep - 20:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeMar 18 Sep - 18:28

Il aimait ça, ça se voyait, ça se sentait, tu n'en doutais pas une seule seconde. Toi aussi appréciais plus qu'un peu cette espèce de jeu qu'était votre spécialité si je puis l'appeler ainsi. C'était exquis. Un pur concentré d'adrénaline régulée. Un shoot d'excitation contrôlée et provoquée par rien de plus que des regards qui voulaient tout dire et des frôlement plus que des contacts. Bien plus excitant que bien des nuits pourtant consommées, tu le reconnaissais sans aucun problème. Tout était dans cette sorte de tension électrique qui flottait dans l'air, qui poussait à une "compétition". Hors de question de perdre, même s'il n'y avait rien à gagner. Quand bien même tu aurais les yeux bandés, s'il se tenait derrière toi tu saurais que c'était lui. Vous aviez vos signatures personnelles que vous reconnaitriez entre mille. Tout comme Izaiah avait la sienne, tout comme Charybde et Stain avait la leur. Les odeurs c'était ton truc, après tout il y avait des centaines de fragrances différentes dans les jardins et tu étais pourtant capable de les nommer sans te tromper sans avoir à regarder les fleurs ou plantes dont elles provenaient. Une histoire d'habitude et de nez. D'oreille aussi. Autant sa voix pouvait paraître tout à fait normale pour les autres, au fur et à mesure de vos exercices elle avait fini par résonner dans ta tête d'une sensualité qu'elle ne contenait pas forcément. De toute façon quand il te parlait, elle était toujours implicite, qu'elle ait été cachée profondément sous la surface de ses paroles ou au contraire montrée, exhibée. « Je t’en prie, si j’avais souhaité qu’on me fasse la morale, je serais allé voir mon daron. Ce n’est pas le cas, et je compte bien me délecter de son absence presque autant que de ta présence. » Bah, au fond les remarques de son père sur ses vêtements ne devaient guère plus le toucher que sa première dent de lait, il avait souvent fait la une des journaux - pas la dent - pour ses tenues jugées trop décontractées au final. Toi tu ne suivais pas les modes ridicules des cheveux multicolores ou des ongles de trois mètres, tu les trouvais ridicules. Tu préférais en lancer des plus... Subtiles. Comme cette horloge oculaire dont on avait dit beaucoup de bien. Mais tu ne sortais pourtant jamais sans un être un minimum bien habillée sauf quand tu ne faisais qu'aller dans les jardins ou rendre visite à des personnes particulières. Fuck la société certes mais dans des mesures moindres en ton idée. Être "rebelle" c'était bien mais ça n'avait aucune valeur si les gens ne pouvaient pas retrouver un petit peu d'eux en ce style. C'est comme ça qu'on lance une mode, en rendant l'identification d'autrui possible en soi. Tu avais beau être une quiche pour tout ce qui était sentiments, le pouvoir tu l'avais bien compris. Le pouvoir c'est aussi ça. Le pouvoir est un peu en tout. 

Il avait tiré ta chaise avec une fausse galanterie significative pour que tu puisses t'asseoir et s'était lui-même assis en face. Ne touchant pas à la soupe fumante qui n'attendait que toi, tu regardais Hawks jouer avec une fourchette, attendant sa réponse bien qu'en la connaissant à moitié. Là vous allez me demander... Pourquoi Rhapsody a mis des fourchettes si on mange de la soupe ? Eh bien je n'en ai aucune idée mais il y avait des couverts normaux en plus d'une grosse cuillère. Mais la vie devait continuer malgré l'événement marquant, bouleversant, incompréhensible et duquel il était dur de se relever qu'était celui-ci. Il fallait surmonter cette épreuve. « La nuit dernière ? Hum. » Ah oui c'est vrai c'était ça le sujet, désolée. « Oui. » Oui il était avec quelqu'un donc ? Tu ne demandas pas qui c'était même si tu la connaissais probablement, étant familière avec les trois quarts des gens de moins de trente ans au Capitole. Au fond t'en avais pas grand chose à foutre, c'était pas comme si t'étais sa mère et que tu cherchais à le faire épouser la dernière demoiselle qui avait partagé son lit. Le mariage. Un jour il faudrait bien que tu te maries. C'était ça le but, faire la conne longtemps puis te trouver un mari bien riche et pondre des gamins sublimes qui occuperaient des postes importants. C'était comme ça que ça devait se passer. Ça t'indifférait. À vrai dire l'idée ne te rebutait pas plus qu'elle ne t'attirait. Ça se ferait et puis ce serait tout. « Et j'ai bien dormi. » Cette phrase pouvait ne rien vouloir dire. Mais entre vous deux il n'y avait rien qui n'avait pas de signification. Et de toute façon, tous les séducteurs du Capitole savaient ce que voulait dire ce petit "j'ai bien dormi". Pare que quand on avait passé une nuit torride et géniale on disait plutôt "j'ai pas beaucoup dormi". Donc pas génial, un peu comme le mec que tu t'étais tapé la veille du jour où Stain était venu te rendre visie pendant que tu t'épilais. Tu laissas échapper un petit rire moqueur. « Que voulez-vous monsieur Flickerman ? Il faut mieux choisir vos invitées... » Sous-entendu : toi. Il comprendrait tout à fait, il n'était pas bête. De toute façon s'il avait été bête, ce jeu n'aurait pas été au menu. Tu te saisis d'une grosse cuillère - et non pas d'une fourchette - pour avaler un peu de potage. Un brin fade mais très bon. De toute façon tu t'en foutais, c'était pas un restaurant de luxe ici. Jetant une œillade à ton partenaire, tu arrêtas de manger. « Des choses mémorables à raconter depuis la dernière fois ? »
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeLun 24 Sep - 20:57




« get your game on, go play. »


On mangeait de la soupe. Et la petite muette avait mis des fourchettes. Allez savoir pourquoi. En tout cas, cela permettait à notre Flickerman préféré de s’amuser un petit peu, de se distraire de tout cela. Ce déjeuner n’était nullement rébarbatif, bien au contraire. Il s’amusait comme un petit fou. Mais Iron avait besoin de manipuler quelque chose ; de s’occuper les mains. Ça le détendait. Ça lui permettait de contrôler ses pulsions. Pulsions qui l’auraient inévitablement conduit à se lever, et à renverser la chaise de Valkyrie, attrapant la jeune femme pour plaquer ses lèvres sur les siennes, retenant son corps frêle et fragile dans ses bras. Et après ce baiser fougueux, la déposer dans sa chambre, et lui faire l’amour. Comme il en rêvait depuis tant de jours. Mais chaque fois, il devait se retenir. Alors il fallait bien trouver un nouveau moyen de se divertir, d’empêcher cela. Dans le cas contraire, le jeu n’aurait plus eu aucune raison d’être. Et puis, c’était évident ; si lui ne résistait pas, elle le ferait. Elle romprait le baiser, ou l’esquiverait, et l’empêcherait de la toucher. Si l’un des deux se laissait dangereusement aller, tombait dans le panneau, dans le gouffre de l’envie, l’autre rattrapait les choses. Jamais ils n’avaient plié tous les deux en même temps. Pas une fois. Mais le jour où cela arriverait… Ce jour-là, Hawksley se demandait ce qui pourrait bien les retenir. Deux forces de la nature, que l’envie poussait au vice, sans cesse, sans pouvoir l’en empêcher. Ils ne savaient pas s’arrêter, ils n’avaient aucune limite. Aucunes, sauf celles qu’ils s’imposaient d’eux-mêmes, s’empêchant d’aller jusqu’au bout l’un avec l’autre. Ils se tournaient autour mutuellement, et évitaient de faire davantage. Mais au fond, que pouvaient-ils bien craindre ? Une Templesmith et un Flickerman avaient par définition la possibilité de faire absolument n’importe quoi. Mais non. Coucher ensemble, ils se l’interdisaient. À cause des parents ? Bah voyons. Comme si Iron était du genre à demander la permission à ses parents, ou même simplement à se préoccuper de leur avis. S’il avait envoyé chier son père, il y avait une bonne raison. Il se fichait des projets qu’on lui avait collés sur le dos. Il voulait vivre sa vie. Et il ne la vivait certainement pas pour son daron. Pourtant il s’interdisait de toucher à Valkyrie Templesmith. Mais c’était personnel. Oui. Purement personnel.

La petite remarque que la jolie rousse lui tira un sourire amusé, véritablement rayonnant. Il conserva ses yeux ancrés dans les siens, comme à son habitude. Hawksley ne détournait pas le regard. Il n’aimait pas ça. Ce n’était pas une question de fierté, ni de combattivité, bien loin de là. Il estimait simplement que toute personne méritait du respect. Et pour lui, c’était une forme de respect que de regarder les gens dans les yeux en discutant avec eux. Bien entendu, il lui arrivait de tourner la tête, de regarder ailleurs, tout en parlant. Mais ses prunelles revenaient toujours chercher celles de son interlocuteur à un moment ou un autre. Pour prouver qu’il était là. Qu’il écoutait bien, qu’il ne s’en foutait pas. Parce que rien de ce que vous disiez au jeune Flickerman ne tombait dans l’oreille d’un sourd. Il retenait tout. Mémoire impressionnante. Et le peu de gens qui avait jugé futé de lui faire remarquer son détachement et le désintérêt qu’il portait à la conversation s’étaient trouvés très stupide, notamment lorsqu’il leur avait ressorti leur phrase dans son intégrité, sans une faute, avec exactement la même intonation. Bon imitateur, avec ça. Dommage que sa mémoire ne soit effective que dans les quelques minutes suivant la parole. Sur le long terme, ç’aurait été intéressant, et pratique. Mais c’était malheureusement instantané. Malheureusement, ou heureusement, d’ailleurs. Si ç’avait été sur le long terme… Oh mon dieu. Il n’osait même pas imaginer le sort que papa Flickerman lui aurait réservé. Lui, le géniiiie de la famille. Pitié. Il préférait encore être l’enfant bâtard, le rebus indigne de son patronyme, l’ombre de sa sœur Silver. Quoique si une intelligence poussée lui avait permis de remettre sa sœur à sa place, ça ne lui aurait pas déplu. Pour ne pas dire que ça lui aurait même fait plaisir, et le plus grand bien. Hmm. Décidément, c’était à méditer. Remettre Silver à sa place, tout en restant aussi indépendant de son père et de sa famille que ce qu’il était. Le rêve. Malheureusement, cela semblait bien utopiste. Personne ne pouvait faire d’ombre à Silver, la fille prodigue des Flickerman. Ironique, Hawks ? Voyons. Qu’allez-vous donc imaginer.

À son tour, le jeune homme se mit à déguster sa soupe, simple, appréciant ce repas modeste mais remplissant grandement ses attentes. Il avait prétendu avoir faim auprès de son hôte, mais s’il avait sauté un repas, ça n’aurait pas plus incommodé son corps que cela. Il n’était pas anorexique, ni au régime, ne vous imaginez pas de bêtises. Disons simplement qu’il avait pris le temps d’avaler un monstrueux petit dej’ ce matin au réveil. Sa compagne avait cru que l’effort qu’il avait fourni en sa compagnie lui avait creusé l’appétit. Elle ne s’était presque pas trompée. Disons que l’ennui avait toujours creusé l’appétit de Hawksley. Quand il se faisait chier, il fallait qu’il mange. Mais il ne lui avait pas dit cela, bien sûr. Ça l’aurait vexée. Et il préférait boire son verre de jus d’orange plutôt que de s’en faire un shampooing. La pulpe, c’était pas super agréable dans les cheveux. Et pas terrible pour le teint. Il le savait pour l’avoir déjà essayé, et pas volontairement.

« Malheureusement, les compagnies les plus désirables ne sont pas forcément les plus faciles à obtenir. »

Il baissa les yeux vers sa soupe après cette simple phrase. La regrettant plus qu’il n’en était fier. Ouais, nan. Ce n’était peut-être pas ce qu’il aurait dû dire. Ce sous-entendu était simple, droit, brutal, une flèche en plein cœur. Enfin. Peut-être qu’elle n’allait pas le prendre de la sorte. Mais lui, il venait de se balancer la vérité en pleine figure. Et c’était malheureusement assez difficile à avaler. Il déglutit doucement, ingérant une cuillère de soupe, avant d’arrêter de manger, préférant se préoccuper de la nouvelle question qu’elle venait de poser. Changer de sujet. Et en vitesse. Voilà ce dont il avait besoin, et voilà ce qu’elle venait de lui offrir.

« Pas grand chose. Une engueulade avec mon père hier soir. Heureusement que frapper son fils ne fait pas parti de la mode du Capitole. Quoique je suis sûr qu’il pourrait la lancer, s’il le voulait vraiment. Mais il a trop peur que ce soit mal vu, tu comprends. » Son sourire remonta à nouveau, alors qu’il reprenait la dégustation de sa soupe. « M’enfin. Disons que c’est presque habituel maintenant. Et toi ? À part ton chevalier servant de la nuit passée, quoi d’exceptionnel ? Ou même de totalement ordinaire. » Petit regard furtif. « Tant que j’ai le plaisir d’entendre le son de ta voix, tu peux bien me raconter ce que tu désires. » Enfin, avec certaines limites tout de même, songea-t-il sans le formuler.

Il essayait de paraître léger. De faire comme si tout cela ne l’atteignait pas. C’était pour cette raison qu’il avait lancé le sujet de son père et de leur prise de bec perpétuelle. C’était réellement un discours dont il n’en avait rien à faire. Et ainsi, il cachait le sujet qui le mettait mal à l’aise. Ce qu’il vivait avec Valkyrie. Il avait beau adorer leur jeu, et s’en délecter, plus il la voyait, plus il se prenait à se sentir mal qu’elle soit justement aussi inatteignable. Il aurait eu envie qu’elle soit davantage à sa portée. Il s’en voulait de penser ça. Ne comprenait pas. Elle le repoussait. Mais ça ne l’amusait plus autant qu’avant. Il la voulait. Mais face à ce qu’il sentait poindre en lui, il se demandait si c’était réellement pour le jeu. Ou si celui-ci avait au contraire pris une ampleur qu’il n’était pas sûr de désirer. Ni même d’accepter.

Mais jusqu’où allait-il être capable d’aller ?
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeMar 25 Sep - 21:26


          i like crazy, foolish, stupid party going wild, fist pumping, music, i might lose it. blast to the roof, that's how we do'z it, i don't care the night, she don't care we like, almost dared the right five. hey i heard you were a wild one, if i took you home it'd be a home run. hey i heard you liked the wild ones ? code by carmin


Il avait l’air de s’amuser comme un gamin avec sa fourchette qui n’avait rien à foutre là, comme absorbé par cet objet plus que banal même au fin fond du District douze. Comme quoi n’importe quoi peut devenir passionnant. Tiens par exemple, vous avez remarqué que si, pris d’un subit accès de bonne volonté, vous essayez de réviser sérieusement, même un mur peut présenter une source d’amusement infinie ? Enfin là il n’y avait pas de mur, juste ce couvert fort passionnant par ma foi. La soupe un peu trop chaude te brûlait la gorge mais tu n’y prêtais pas attention, considérant que c’était toujours mieux qu’une soupe froide. Eh oui, toujours penser positif, c’est la règle dans la vie. Tu regardais ton interlocuteur comme un chat regarde un canari dans une cage facilement brisable. Un chat qui construit son plan calmement avec sadisme car il sait que sa proie ne peut s’échapper. Quoiqu’ici elle aurait pu si facilement s’échapper et se retourner contre toi... Tout était à prendre avec des pincettes si tu ne voulais pas finir face à un chien. Car oui, si canari il y avait, Hawksley (d’ailleurs Hawk c’est le faucon mais OSEF) était à considérer comme le Hulk des petits oiseaux jaunes : capable de se transformer en gros dogue poilu. Et on ne rigole pas avec Hulk, on fait attention. À vrai dire tu faisais autant attention à lui qu'à toi car ton désir devait être également jugulé. Qui sait après tout, et s'il avait lâché prise ? Il fallait que tu soies en mesure de résister à la tentation si c'était le cas. C'était comme une garde de nuit. L'un d'entre vous devait toujours rester éveillé. Tu avais raison en fait, c'était bien plus complexe qu'un jeu et de loin. Il s'agissait de questions vitales, des questions que vous évitiez de poser autant à vous même qu'à l'autre. La question principale était "pourquoi ?". Vous pouviez bien répondre que vos familles vous l'interdisaient mais c'était le contraire, vos familles vous permettaient tout. Ce n'était qu'un vague prétexte bon à nourrir vos faux-semblants. Du vent tout ça. Il sourit à ta remarque intempestive et très suggestive, un véritable sourire - de toute façon même ses sourires faux ressemblaient à de vrais sourires, surtout à tes yeux - et tu lui rendit ledit sourire. Ses yeux plantés dans les tiens, tu lui menais une espèce de combat muet, luttant pour ne pas détourner le regard, luttant pour ne faire montre d'aucun signe de faiblesse face aux règles. Saphirs contre émeraudes. Selon la science, le saphir est plus dense que l'émeraude donc dans un combat il devait gagner. Bam, t'étais écrasée. Pourtant en cet instant précis tu n'étais pas prête de faillir. « Malheureusement, les compagnies les plus désirables ne sont pas forcément les plus faciles à obtenir. » Non, tu en étais la preuve. Tu étais loin d'être facile à obtenir c'était clair : une vraie pierre précieuse. Naaaan j'rigole, une vraie teigne, la pierre précieuse c'est un cadeau. Moi je te supportais depuis ta naissance, j'étais bien placée pour savoir que t'étais pas un cadeau. Enfin peut-être au pieu. Ça tombe bien, c'était ce qui vous intéressait entre vous deux. Mais dont vous ne profitiez pas. C'est bien la peine d'avoir des qualités tiens ! Décidant de ne pas répondre à sa remarque, tu le lanças sur un autre sujet. D'ailleurs vu la tête coincée qu'il faisait, il avait l'air de bien en avoir besoin. 

« Pas grand chose. Une engueulade avec mon père hier soir. Heureusement que frapper son fils ne fait pas parti de la mode du Capitole. Quoique je suis sûr qu’il pourrait la lancer, s’il le voulait vraiment. Mais il a trop peur que ce soit mal vu, tu comprends. » Ah les parents. Ton père avait beau être d'une très grande sévérité avec ton frère et être une figure d'autorité dans l'arène... Quand il s'agissait de ses filles, plus papa poule tu crèves. Oh c'est clair que s'il apprenait tes manies - d'ailleurs était-il au courant ? - ça ne le ravirait pas mais il eu été de toute façon peu probable qu'il réagisse, quand bien même il aurait désapprouvé au plus haut point. Vous étiez ses deux princesses enflammées - surtout toi - et il n'y avait entre vous pas vraiment matière à se disputer, c'était le moins qu'on puisse dire. Par contre. « Je crois que ma mère ne se serait pas privée de nous frapper avec Charybde si elle n'avait pas su que jamais mon père ne le tolérerait ! » Tu n'avais jamais pu la supporter et n'avais à vrai dire jamais compris pourquoi Stain avait pour elle une telle... Dévotion. Le sujet semblait être absolument indiffèrent à ton compagnon qui de toute façon devait bien souvent être en désaccord avec le paternel. Il s'empressa pourtant d'en changer en te retournant la question : « M’enfin. Disons que c’est presque habituel maintenant. Et toi ? À part ton chevalier servant de la nuit passée, quoi d’exceptionnel ? Ou même de totalement ordinaire. » Ah, ton chevalier servant... Quel terme inapproprié pour une princesse qui doit payer son prince pour l'avoir à ses côtés. Et ça ne suffisait même pas pour qu'il reste jusqu'au matin. Ça te vexait d'y penser, même si vexée n'était pas forcément le mot qui convenait. Disons que tu sentais tes murailles de pouvoir se fissurer quand il te laissait en plan. C'était comme s'il s'avérait que tu importais peu et que tu n'avais au final d'emprise sur rien de tangible. Sans même te focaliser sur l'heure, tu regardais les aiguilles de ton horloge oculaire tourner, réglées à la perfection. Il fallait qu'Iron dise quelque chose, qu'il t'empêche de ruminer avec rancœur sur ça. Même s'il ne savait pas que ça te remplissait de fiel. Pourquoi l'aurait-il su ? Il n'avait aucune raison de le savoir de toute façon et tu n'allais certainement pas lui dire. Pourtant, presque méchante - pas tant envers lui qu'envers toi - tu développas : « Je n'ai pas beaucoup dormi, à part ce matin. » Tu te rendais compte que ça pouvait l'insupporter autant que ça insupportait Stain de t'entendre parler au téléphone de tes conquêtes ? 

« Tant que j’ai le plaisir d’entendre le son de ta voix, tu peux bien me raconter ce que tu désires. » Était-ce un compliment ? Au fond que tu aies été censée le prendre comme tel ou non, tu ne le relevas pas. Les souvenirs de cette nuit t'énervaient et la présence de Hawks ne faisait qu'ajouter à ta frustration. Parce qu'il était désirable. Oh oui il était putain de désirable et même si tu ne t'ennuyais jamais de ce jeu, là maintenant tu aurais bien eu besoin de céder. Décidant qu'il ne valait mieux pas, tu te concentras sur ton assiette. Oui c'était fade et chaque bouchée te semblait encore plus dénuée de goût. Reposant ta cuillère, tu repoussas le plat du bout des doigts. Tu n'avais plus faim. Ton hôte voulait entendre une histoire ? Tu pouvais lui en raconter une. Tu pouvais lui raconter comment tu avais retrouvé ton vieil ami Kyle Esperanzza mort dans son appartement sans même que ça e rende véritablement triste. Tu pouvais lui dire que tu avais parfois l'impression d'être une espèce de monstre à ne jamais te sentir triste. Tu pouvais lui expliquer que le regard de ton frère et de ta sœur te remplissaient d'incompréhension quand tu les voyais réagir bizarrement face à toi en pleurs sur la dépouille d'un moineau. Mais tu ne le fis pas, parce que ça ne faisait pas partie du jeu. Ça ne rentrait pas dans les règles. Ces fourchettes étaient finalement très intéressantes. Tu en pris une dans la main avec fascination. « Le Président Snow n'a toujours pas cédé à ma pression après toutes ces années et refuse catégoriquement d'arborer une rose rouge à la place d'une rose blanche. Le coin des fontaines est infesté de grenouilles et ça m'énerve. » Il t'avait demandé de dire n'importe quoi ? Pas de problème, tu disais n'importe quoi. Tout ce qui pouvait te passer par la tête. Et ce qui pouvait te passer par la tête c'était que rester assise comme ça à une table ne donne guère de piment à cette compagnie. Tu voulais bouger, faire quelque chose, t'occuper, te jeter par la fenêtre même ce serait déjà un mouvement. Pourtant tu restas assise face au brun, le regardant dans les yeux. Sans te déconcentrer de ta joute optique, tu fis glisser tes chaussures à terre et les vieilles espadrilles émirent à peine un bruit en tombant sur la moquette. Tu promenas un pied nu sur le jean de ton interlocuteur sans arrêter de le regarder dans les yeux et, la jambe à présent tendue, tu posas finalement ledit pied gauche sur son genou. Stare Game. Le premier qui détournerait le regard aurait perdu. Ce ne sera pas long avant que tu abandonnes, tu n'es pas concentrée. Et tu ne resteras pas la jambe tendue très longtemps car ses genoux sont plus hauts que les tiens et que ça fait mal. La partie "rationnelle" de ton cerveau te disait que le jeu devait continuer. La partie instinctive, elle, te disait que ça allait bien, que c'était une journée de merde et qu'il fallait bien que tu te remontes le moral. 
Tu ne voulais pas écouter la partie instinctive. 


Dernière édition par U. Valkyrie Templesmith le Dim 11 Nov - 11:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeDim 11 Nov - 0:55





❝ oh baby don't you know i suffer ? ❞


Hawksley faisait comme si de rien n’était. Totalement, même. C’était la chose la plus compliquée qu’il lui était donnée de faire en présence de Valkyrie. Et en sa présence uniquement. Faire semblant était une habitude, pour lui. Il le faisait à longueur de journée. Face à Silver, à leurs parents, face au Capitole entier, face à Panem tout entier. Seule Gold échappait à cette règle du mensonge. Tout simplement parce qu’elle avait ce don de lire en lui comme un livre ouvert, quand bien même il aurait cherché à lui mentir. Oh, avec un peu de conviction, il y serait parvenu, fort probablement. Mais sa petite sœur était bien une des seules personnes qu’il estimait réellement dans ce pays. SA Goldy. À lui. Et à personne d’autre. Le jour où elle se marierait ? Shit. Et bien il n’aurait plus qu’à menacer l’heureux élu de lui arracher les couilles s’il faisait subir la moindre souffrance physique ou morale à sa chère sœur. La prunelle de ses yeux. Avec elle, il ne passait pas par trois mille chemins. Si quelqu’un s’attaquait à Gold, il se prenait un Iron fou de rage dans la face. Et ce n’était pas donné à tout le monde de voir l’ancien héritier Flickerman fou de rage. Croyez-moi, ce n’est pas pour rien.

Doucement, Hawks déglutit, se reconcentrant sur la soupe devant lui. Elle n’avait pas dormi. À part ce matin. Pourquoi cette petite déclaration avait-elle autant tendance à lui faire grincer des dents ? Il savait pertinemment que la jolie Templesmith se tapait la moitié de la gent masculine du Capitole. Enfin non. La totalité. Lui exclu. Il échappait mystérieusement à ses filets, sous le prétexte d’une banale amitié familiale. Mais il savait bien que si elle l’avait désiré, et qu’elle lui avait fait comprendre qu’il avait lui aussi le droit à son plaisir, il l’aurait laissée faire. Pendant toute une période, il l’aurait repoussée, lui-même à fond dans ce jeu si excitant de repousser et se faire repousser pour des bêtises, alors qu’ils s’attiraient tant. Mais aujourd’hui, le jeu avait pris une saveur différente. Pas moins agréable, pas moins épicée. Mais différente. Il avait envie d’elle, et elle était la seule à s’opposer à ce que ce désir éclate et ne se réalise. Elle tenait encore le coup, pensant sûrement que lui aussi ; mais elle était la seule à continuer à se battre. Enfin, se battre ; c’était un bien grand mot. Elle était la seule à continuer de s’amuser à le repousser. Elle se complaisait dans ce petit jeu, alors que lui n’avait qu’une envie ; que tout cela se termine, et qu’il puisse enfin glisser ses mains sur le corps délicat qu’elle cachait à longueur de temps sous des tissus agaçants.

Il tenta de paraître léger, lui proposant de parler de tout et de rien. Et c’est ce qu’elle fit, quasi-immédiatement, sortant un peu ce qui lui passait par la tête. Il releva les yeux vers elle, repoussant également son assiette, l’appétit coupé par toute cette histoire. Il commençait à en faire tout un pataquès, ce n’était pas bon signe. Avoir envie d’elle de la sorte n’était pas bon signe du tout. Il faiblissait. Il avait mal au cœur lorsqu’elle déclarait passer ses nuits avec un autre. Mais il continuait d’encaisser, de faire comme si de rien n’était. Intérieurement, il bouillonnait. Il avait envie qu’elle aussi ressente ce même désir ; qu’elle craque, et se laisse aller avec lui. Mais ça n’avait pas l’air d’être le cas. Elle était campée sur ses positions. Lui avait presque perdu. Doucement, il croisa son regard, ne répondant absolument rien à ses paroles. Elle avait parlé pour ne rien dire ; pour qu’il entende le son de sa voix. Bien. Et maintenant ? Maintenant, ils se défiaient du regard. Ils ne se lâchaient pas, se fouillaient. Ils se regardaient, tentaient de se déchiffrer. En vain. Il ne parvenait pas à voir ce qu’elle avait dans la tête, ce qu’elle pouvait bien ressentir. Lui tentait de dissimuler son envie du mieux possible, et s’en sortait ma foi plutôt bien. Doucement, il sentit le pied de la jeune fille caresser son jean, sans même qu’elle ne détourne les yeux. Puis, le petit pied se posa sur son genou. Iron ne bougea tout d’abord pas, continuant de la regarder. Puis, doucement, il eut un léger tic. Il bougea son genou, la forçant à ôter son pied. Il détourna son regard, repoussant la table de devant lui. Et, d’un geste fluide et naturel, il se leva. C’était impossible. Il n’y arrivait pas. Aujourd’hui, ce n’était pas son jour. Il n’y arrivait plus. Ce qu’il venait de faire était la chose la plus impolie qui lui avait été donné de faire depuis longtemps. Pourtant, il n’avait pas hésité. Soutenir son regard d’azur lui était impossible, et impensable. Il voulait se noyer dedans. Et non l’affronter. Cependant, alors qu’il passait à côté de sa chaise, sans un mot, il s’arrêta, laissant échapper un très léger sifflement entre ses dents. Il ne pouvait pas partir comme ça, il n’avait pas le droit de la laisser tomber ainsi. Pas alors qu’il était venu lui rendre visite, et qu’ils avaient commencé une discussion. Doucement, il alla s’accouder au dossier de la chaise de la jeune femme, se penchant vers elle pour lui murmurer quelques petits mots à l’oreille, sa joue à côté de la sienne. Ses lèvres auraient pu effleurer sa peau ; mais il n’en fit rien.

« Les roses rouges sont un synonyme de passion, le savais-tu ? Pas sûr que ça convienne comme mode à notre cher président. » Son ton était fin, subtil, un murmure. Il respira doucement, quelques secondes, restant à proximité d’elle, penché par-dessus son épaule. L’odeur de la jeune femme lui faisait tourner la tête. Mais il ne bougea pas, restant là ses lèvres à quelques centimètres de sa joue. « Quant à tes grenouilles… » Il soupira doucement. Il aurait pu lui dire de toutes les tuer. Mais il se retint. Ses paroles en disaient bien trop sur ses sentiments. Déjà, sa remarque sur les roses était limite. « Il y a toujours quelque chose pour entacher les belles choses. Si tu as un peu de chance, peut-être qu’elles s’en iront vite. » C’était encore pire, okay. Doucement, il posa ses lèvres sur sa joue. Très vite, il rompit le contact. Ne pas craquer. Elle le repousserait de toute manière. Et si elle le repoussait, il se braquerait, et n’était pas prêt de revenir de sitôt. Il valait mieux éviter. Il prit la résolution de se redresser, et de partir. Cependant, il n’avait pas à moitié relevé son buste que déjà, ses lèvres s’arrêtaient. Et, affectueusement, ses dents allèrent pincer le dessus de son arcade sourcilière. Mordillant gentiment sa peau si douce et si belle. Et, immédiatement, il s’en voulut. Bon dieu, mais qu’est-ce qui lui prenait ?! Se rendant compte de sa connerie, et de la portée de son geste, il s’arrêta presque instantanément, laissant sa peau tranquille. Aucune marque ; il n’avait pas mordu plus fort que pour lui faire sentir le geste, et la chatouiller. Il posa un baiser au même endroit, sans pour autant aller la chercher d’une autre manière. Puis, il commença à se redresser, allant pour lui tourner le dos et quitter la pièce. L’appartement, peut-être pas.

Il ne voulait pas s’en aller. Il voulait qu’elle l’arrête. Qu’elle trouve quelque chose à dire, puisqu’elle ne craquerait sûrement pas. Il n’avait pas envie de partir. Mais si elle ne le retenait pas, c’est qu’elle n’avait plus rien à lui dire. Et si elle n’avait plus rien à lui dire, il ne la forcerait pas. Pas question de lui infliger sa présence. Elle avait sûrement mieux à faire.
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MessageSujet: Re: « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE.   « god gives you beauty. and i, i take the advantages. » ♔ VALKYRIE. Icon_minitimeDim 11 Nov - 16:00


          i like crazy, foolish, stupid party going wild, fist pumping, music, i might lose it. blast to the roof, that's how we do'z it, i don't care the night, she don't care we like, almost dared the right five. hey i heard you were a wild one, if i took you home it'd be a home run. hey i heard you liked the wild ones ? code by carmin


Ce n’était pas ennuyeux mais... Si c’était ennuyeux en fait. Tu n’étais pas d’humeur et Hawksley lui-même ne semblait pas comme d’habitude. Comme si le jeu ne lui allait plus. Bon, d’un point de vue de narrateur omniscient je peux effectivement dire que le jeu ne lui allait plus mais ça tu n’étais pas censé le savoir. Est-ce que tu en aurais eu quelque chose à foutre au fond ou pas ? Probablement pas au final, tu aurais continué à jouer même si tu devais être la seule à jouer. Tu resterais ce mur inchangé, contrant les désirs de ton ami et même les tiens. Tu n’étais pas vouée à évoluer. Tu n’étais après tout qu’une expérience ratée : la preuve tu avais encore des automatismes de ce que tu avais intégré quand tu étais petite. Pleurer à la vue des animaux morts parce que tu voyais Charybde le faire, faire des caprices... Non, à part physiquement et tout ce que cela implique d’un côté que je n’aborderai pas ici, tu n’avais guère changée. On ne t’avait pas appris à changer, pourquoi l’aurait-on fait ? Tout cela est censé se faire naturellement chez les humains et même tous les autres êtres vivants normaux. Sauf que voilà, tu n’étais pas normale et que les scientifiques du Capitole avaient beau être efficaces, ils ne pouvaient faire des miracles. C’était pourtant impressionnant ce qu’ils avaient fait à ton génome. Mais ils auraient mieux fait de te laisser comme tu l’étais avant ça. A mon avis le syndrome de Down aurait été préférable à ce qu’ils avaient fait de toi. Plus humain. Mais tu ne savais pas, tu pensais toutes tes réactions normales n’est-ce pas ? C’était pour ça que tu jouais, c’était naturel dans ta tête. Tu ne te doutais pas une seule seconde que ton partenaire puisse en avoir assez, dans ta tête les gens étaient censés fonctionner comme tu fonctionnais. Pourtant la meilleure preuve que ce n’était pas le cas c’est que tout le monde ne se tapait pas tout le Capitole, hommes et femmes confondues. Enfin non, logiquement pas tout le Capitole puisque tu ne couchais pas avec la famille - encore heureux tu avais réussi à intégrer le principe que ça ne se faisait pas -, pas avec certains vieux qui justement étaient trop vieux, pas avec certaines femmes hétérosexuelles - qui ne savaient pas ce qu’elles manquaient - et pas non plus avec ce cher Hawksley Flickerman que tu t’appliquais à repousser. Cela produisait chez toi un sentiment de satisfaction certain. Pourquoi ? Je ne sais pas, peut-être que tu considérais que c’était dans l’ordre des choses et que, inconsciemment, cela t’apaisait. Comme une bête qui est rassurée de voir que ses petits sont toujours là dans le terrier et qu’ils n’ont pas bougé. Car oui c’était une espèce de satisfaction primaire, qui n’enlevait pourtant rien à la frustration causée par Izaiah et à ton ennui. Pas le plus profond des ennuis comme celui que tu ressens quand tu es à un dîner familial et que tu dois écouter ton père, ta mère et ton frère ergoter sur des termes politico-économiques, mais un ennui quand même. Un ennui causé par ton interlocuteur qui semblait s’efforcer de ne pas te regarder. Je ne sais pas si cette phrase est française, ne m’en voulez pas. Enfin si il te regardait, mais il détournait bien plus le regard qu’à son habitude, comme si tu le dérangeais. Ce qui n’avait aucun sens puisque c’était lui qui s’était invité à ta table. Pas tout à fait à l’insu de ton plein gré mais tout de même, il n’allait pas se plaindre d’être là alors que ça avait été sa décision de venir.

Il semblait pourtant... Coincé si je peux employer cet adjectif. Comme s’il se retenait de dire quelque chose à ta remarque. Comme si ça lui déplaisait. Ce qui n’était pas logique puisque lui-même t’avait parlé de ses ébats à peine une minute auparavant. Peut-être était-il bipolaire. Qui sait ? Tu te mis à lui raconter tout ce qui te passait par la tête puisqu'il t'avait demandé de raconter ce que tu voulais. Cela devait très probablement faire un bruit de fond qui l'empêchait de se concentrer. Se concentrer sur quoi ? Aucune idée. Mais c'était le genre de babillages sans intérêt que l'on garde généralement pour soi même s'il t'affichait de le sortir à n'importe qui, comme les enfants. Encore une fois cette preuve que tu n'avais guère grandi. Cependant ton acte suivant allait à l'encontre des instincts d'un tout petit. Tu fus surprise quand il repoussa ton pied puis la table, faisant trembler les assiettes. Il n'était définitivement pas dans son état normal. Cela ne t'avait qu'à peine effleuré avant mais là c'était clair. Tu n'avais aucune idée de ce qu'il avait mais tu n'allais pas lui demander, ça non. Il se leva et fit mine de partir avant de s'appuyer sur le dossier de ta chaise. Cela faisait-il partie du jeu ? Tu en étais intimement persuadée. Ce fut un murmure qui franchit ses lèvres mais il était si près que tu l'entendis parfaitement. « Les roses rouges sont un synonyme de passion, le savais-tu ? Pas sûr que ça convienne comme mode à notre cher président. » Évidemment que tu connaissais la signification des roses. Tu étais la jardinière en chef du président, les fleurs et plantes c'était comme qui dirait ton rayon. Mais la passion... Pour toi ce n'était rien. Tu confondais passion et ardeur, n'ayant aucune expérience de la première mais beaucoup de la seconde. Tu rétorquas d'un ton neutre sans regarder un seul instant ton interlocuteur, les yeux fixés sur la chaise qu'il occupait auparavant. « La passion n'est rien d'autre qu'un mot. Qui apparemment inspire beaucoup de gens. Ce serait donc un choix judicieux. » Et quoi qu'il arrive tu aurais préféré les roses rouges aux blanches. C'était comme ça. Il n'avait rien de plus à dire sur tes roses, elles t'appartenaient. Il continua cependant. « Quant à tes grenouilles… » Quoi tes grenouilles ? Tu savais quoi faire avec elles, il fallait toutes les empoisonner. Mais les grenouilles mangeait les insectes, elles étaient donc utiles en un sens. Tu aviserais plus tard. Le soupir qu'il émit te sembla capable d'ébranler une montagne tant il était profond et proche. « Il y a toujours quelque chose pour entacher les belles choses. Si tu as un peu de chance, peut-être qu’elles s’en iront vite. » De la chance, bah voyons. Cela n'avait rien à voir avec de la chance, cela avait à voir avec ta merci. Tu ne répondis pas. Le brun te planta un baiser sur la jour mais ne s'arrêta pas là, mordillant la peau de ton arcade sourcilière. Il sembla se reprendre et t'embrassa simplement avant de tourner les talons. Tu ne montrais aucun signe d'étonnement, tu ne réagissais pas. Tout cela selon toi n'était que part du jeu. Rien de plus. Du vent. Des sensations volées, fugitives, des ombres parmi les ombres. Rien de cela ne te touchait. Tu ne tentas pas de retenir Hawksley alors qu'il s'éloignait. Pourquoi l'aurais-tu fait ? La porte de l'appartement claqua et tu repris ta cuillère pour finir ta soupe presque froide. Tu avais des choses à faire.
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