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| beauty and the tragedy (eurydice) | |
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Auteur | Message |
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Eurydice Rowenark △ correspondances : 198 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal (denahi) △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : sanglotante △ âge du personnage : dix-huit ans pour toujours △ occupation : fantôme, ex-tribut, ex-ex-apprentie apothicaire
| Sujet: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 12:22 | |
| eurydice olivia rowenark❝ SAVE YOUR BREATH, YOUR HEART HAS SPOKEN ❞ Life's most persistent and urgent question is, 'What are you doing for others?' MARTIN LUTHER KING, JR. « C'fait un bou'd'temps que j'l'ai plus r'vue cette petite, vous savez. Avant elle v'nait toujours l'vendredi, chercher une fleur pour sa p'tite maman, c'est comme ça qu'elle disait. Elle avait pas toujours d'quoi m'payer alors j'lui donnais celles un peu abîmées, j'les aurais pas vendues celles-là, et elle ça avait l'air d'lui faire plaisir, hein. Mais d'puis qu'sa mère est morte en 2313 j'la vois plus ou presque, mais quand elle passe d'vant la boutique elle sautille et traverse la rue pour v'nir m'embrasser, elle est tellement affectueuse c'te gamine. Pas bien intelligente, m'enfin, tellement mignonne j'vous dis. » MARIELLA (51 ANS), FLEURISTE. « Eury' ? Ouais on était à l'école ensemble ! Une vraie crème, pas une once de méchanceté en elle, ça lui a pas mal joué des tours d'ailleurs. Faut dire qu'avec un sourire et un mot gentil vous en faisiez un peu c'que vous vouliez, c'est le genre de trucs qui attire un peu les détraqués et les narcissiques, v'voyez ? Ah ça, y'en a qui ne se sont pas fait prier pour la mener par le bout du nez ... ça me faisait un peu de peine, j'crois. Elle me f'sait un peu penser à un chiot, en fait ... Genre, vous lui filez un coup de savate ou un grand coup de latte, mais elle revenait quand même vers vous en espérant une caresse ou un mot doux. Ma soeur dit qu'c'est sa mère qui l'a détraquée, à force de la traiter comme un animal domestique. » TOLA (18 ANS), ÉBÉNISTE. « Faut pas vous laisser embobiner par cette petite garce, elle a p'tèt l'air douce et inoffensive là, comme ça, mais c'est une vraie sauvageonne. Et elle pleurniche pour un rien putain, heureusement qu'ça suffit pas à m'couper l'envie hein, parce que bon dieu. Mais putain ce qu'elle est stupide, c'est pas une lumière cette gosse c'est moi qui vous l'dis, heureusement qu'c'est pas pour sa conversation que j'la paie ... Oh et minute papillon, hein, j'ai absolument pas besoin ça pour lever de la gonzesse en temps normal, c'est plus une faveur que j'lui fais, v'voyez ? Profiter d'un étalon dans mon genre c'est d'jà un privilège en soit, mais comme ça elle pourra pas dire que j'suis pas généreux, j'suis trop comme mec. » KURT (29 ANS), PACIFICATEUR. « Vous la voyez, là, avec son air de gamine écervelée ? J'my fierais pas trop à votre place, j'suis sûre qu'elle en a plus dans le ciboulot qu'elle veut nous le faire croire. J'sais pas trop pourquoi elle veut se faire passer pour plus conne qu'elle ne l'est, et bon malgré tout j'pense qu'elle n'a quand même pas la lumière à tous les étages ... Mais au moins on lui fout la paix, c'est p'tèt pour ça. Franchement qui se méfierait d'une gamine de ce genre ? Un de ces jours j'l'imagine bien se venger de tous ceux qui l'ont prise pour le dindon de leur farce, en tout cas c'est c'que j'lui souhaite. C'est pas toujours facile quand on a un physique qui attire tous les tarés en chaleur du coin, j'sais de quoi j'parle ... De toute façon ça sera soit l'un soit l'autre à mon avis, soit elle finira par faire la peau à ceux qui s'en sont pris à elle, soit c'est à elle qu'on finira par faire la peau. Être stupide ça pardonne pas à chaque fois, faudrait pas qu'elle finisse par se mettre dans de beaux draps. » ROSITA (23 ANS), VENDEUSE DE FRUITS ET LÉGUMES. about games and relative.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? En voulant sauver sa peau, avec sa carrure de petite fille et ses jambes frêles qui semblent à peine en mesure de soutenir son corps tout entier. Elle n'est n'y courageuse ni très adroite, Eurydice, et face à la mort ses pleurs et ses petits ongles qu'elle planterait dans la terre ou bien la chair de son agresseur en implorant qu'on ait pitié d'elle seraient bien peu de choses. Bien trop peu. Elle mourra de la main de l'un de ces hommes qui ne se contentera pas simplement d'onduler entre ses reins, ou de la faim qui tenaillera ses entrailles durant un hiver trop rude, ou encore de ces maladies du pauvre que l'on finissait forcément par attraper lorsque l'on était si peu armé contre la rudesse de Panem.
➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ? Elle peut sembler un peu simplette, pas très intelligente -et c'est plus ou moins la vérité- mais pourtant Eurydice est une gamine dotée d'une grande débrouillardise. Lorsque sa petite maman était encore de ce monde la blonde s'occupait d'elle avec ferveur sans se rendre compte que sa génitrice l'utilisait bien plus qu'elle ne l'aimait, et c'est toute fière qu'elle vous répondra maintenant qu'elle sait tenir une maison comme personne et cuisiner avec presque rien. Mais sa grande fierté c'est ce travail à la boutique de l'apothicaire du district, parce qu'ils auraient été bien peu à miser sur elle mais que Callie lui avait donné sa chance malgré tout, la chargeant d'abord des tâches simples et puis petit à petit lui en apprenant autant que la jeune fille semblait capable d'en assimiler à propos des plantes, de leurs effets et de leur utilité. Son petit cerveau regorge d'un peu plus de connaissances que sa voix fluette et sa chevelure blonde le laisseraient penser. Mais son principal atout elle n'en a pas conscience, parce que remplie de ses illusions et de ses bonnes intentions elle ne réalise pas que sa capacité à pleurer sur commande et à attendrir le péquenaud moyen pourrait lui être bien utiles si elle savait quand les utiliser. Elle sait bien utiliser ses charmes et son corps pour s'attirer la sympathie -ou la pitié- d'hommes prêts à lui laisser une petite pièce en échange d'un peu de sa chaleur humaine, alors après tout.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? La vue du sang la répugne, et elle garde un souvenir vivace et douloureux de cette soirée étouffante de juillet 2310 où Hal -le beau Hal, grand et fort, et qui avait fait battre son coeur d'enfant comme celui de dizaines d'autres gamines comme elle- avait eu la tête tranchée par le garçon du district un. Elle se souvient d'avoir pleuré, et des paroles de sa mère fixant l'écran d'un air morne en murmurant avec paresse qu'il avait de la chance, qu'il n'avait pas souffert. Elle avait recraché la bile de son estomac vide dans l'allée boueuse du jardin, enfin, lorsque sa petite maman avait tourné vers elle ce même regard morne en lui confiant que si elle était tirée au sort, elle espérait la voir mourir ainsi, rapidement, sans souffrance. Elle y pense chaque année depuis, à chaque éclaboussure de sang sur l'écran de sa télévision et à chaque seconde du pesant silence qui précédait le tirage au sort des tributs de son district. Et elle s'en fascine finalement, se persuade en approchant ses doigts de l'écran que c'est une mort enviable ; Plus enviable que sa vie de misère, même.
QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ? Elle s'en est attristée, car Eurydice admire les rebelles en silence pour leur courage à croire en quelque chose qui dépasse totalement les capacités de son esprit trop simpliste. Elle reste rêveuse en imaginant les rebelles comme d'autres seraient rêveuses en songeant à leur personnage de littérature préféré, elle se les imagine bourrés de qualités et sans aucun défaut, les façonne à son idéal et les garde dans un coin de sa tête tout en sachant que jamais elle n'en rencontrera un en vrai. Elle est très fière d'être native du district sept parce qu'il s'agit du berceau du chef de la rébellion, et que comme toutes les adolescentes de son âge elle en a fait l'illustration du guerrier en croisade contre le mal, laissant ses doigts carresser son visage lorsqu'elle tombe sur l'une des affiches le disant recherché par le Capitole.
➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ? Elle les envie, d'une envie malsaine qui sous-entend qu'elle envie également leur capacité à avoir fait couler le sang d'autrui pour préserver le leur. Elle les envie parce qu'ils sont admirés, adulés, et que c'est ainsi qu'Eurydice souhaiterait être regardée par le commun des mortels. Elle envie aussi leurs richesses, leurs beaux habits et les opportunités qui sont les leurs, bien loin de sa modeste vie d'habitante du district, et d'apothicaire en herbe qui, pour s'autoriser parfois deux repas par jour au lieu d'un seul, vend la seule chose qu'elle possède au plus offrant, au moins dérangé par la morale : son corps de femme-enfant.
➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAITE ? Eurydice n'a pas besoin de grand-chose, et heureusement pour elle puisqu'elle n'a pas vraiment les moyens d'espérer beaucoup. Elle pourrait presque vivre d'amour et d'eau fraîche, aussi un sourire et de quoi satisfaire son appétit de moineau suffirait à vous la mettre dans la poche sans la moindre difficulté. Elle sait qu'elle n'est pas née dans le district adéquat, que sa carrure de fillette et son absence de force sont une faiblesse ici où l'on coupe et travail le bois ; Ses doigts fins auraient mérité de travailler les pierres précieuses comme ceux du district un, ou de tisser et coudre comme ceux du huit. Elle se sent comme un moineau enfermé dans la même cage que d'aigris corbeaux, et si elle n'est jamais tranquille c'est parce qu'elle sait que n'importe quel vautour qui se rapprocherait trop la croquerait sans le moindre mal.
➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR RÔLE, LEUR COMPORTEMENT ? Affreusement impressionnable, elle en craint l'uniforme autant que les hommes et les femmes -mais surtout les hommes- qui se cachent en dessous. En leur présence elle perd ses moyens, panique et devient plus sotte encore qu'elle ne peut l'être au quotidien ; Elle a toujours peur de s'attirer leurs foudres, d'être punie pour un méfait qu'elle aurait commis par mégarde ou par imprudence, puisqu'elle ne pense jamais à mal. Elle sait que ses larmes n'ont souvent aucun effet sur eux et elle a bien compris, à son grand désarroi, que les seuls qu'elle peut espérer amadouer sont ceux dont la morale et les fantasmes sont assez inavouables pour se laisser séduire par ses courbes plus tout à fait enfantines, mais pas encore totalement adultes.
➺ SERAIS-TU CAPABLE DE TUER POUR PARVENIR A TES FINS ? Elle aimerait bien vous dire que oui, elle aimerait vous répondre qu'elle fait partie de ces femmes fortes qui se font l'égal des hommes et qui inspirent le respect, mais elle a bien conscience de n'être qu'une petite chose égarée et qui n'impressionne pas plus qu'un petit insecte. Un joli insecte, du genre coccinelle ou papillon, le genre que l'on trouve mignon et dont on sait qu'ils sont parfaitement inoffensifs. Mais qu'en sait-on au fond, de ce qui pourrait ressortir de ses petits bras maigrichons et de leurs doigts maigrelets dont même les ongles ne vous feraient pas bien mal ? Comment savoir quelle étape serait la suivante après les larmes, les cris et les supplications ? Elle même n'en sait rien, parce qu'elle même ne sait pas grand-chose.
➺ QUEL SERAIT LE PÉCHÉ CAPITAL QUI TE REPRÉSENTERAIT LE MIEUX ? Elle serait tentée de vous répondre la luxure puisqu'elle a bien compris que son physique était la seule chose qu'elle possédait pour elle, et que le meilleur moyen de parvenir à ses fins était donc de l'utiliser à bon -ou pas- escient. Elle n'en a pas honte parce que dans sa cervelle qu'on dit de moineau, cela revient à posséder un talent particulier que tout le monde ne possède pas. Mais en réalité c'est surtout l'envie qui la consume en permanence : elle est envieuse de ceux qui possèdent plus qu'elle, des richesses dont la télévision du Capitole les abreuvent, de l'assiette de ses voisins et même de la beauté de certaines qui contrairement à elle relèvent plus de la femme fatale que de la brebis égarée. Elle est même envieuse de ceux qui possèdent moins qu'elle, quand parfois même plus misérables ils semblent plus heureux et moins perdus qu'elle.
JE VIENS D'UN MILIEU PRÉCAIRE, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE SE NÉGOCIE A PRIX D'OR. DU COUP, MON NOM A 18 CHANCES D'ÊTRE TIRÉ AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE APPRENTIE APOTHICAIRE ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'AI L'IMPRESSION D'ÊTRE MOINS INCAPABLE QU'ON LE DISAIT. JE SUIS DANS LE SEPTIÈME DISTRICT. AYANT 18 ANS JE PEUX ENCORE PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET JE PENSAIS NE PLUS AVOIR À M'EN INQUIÉTER. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
reality is here.
j'suis là par hasard, j'vous connais pô ( ) FEATURING bryden jenkins © COPYRIGHT unknown (tumblr)
Dernière édition par Eurydice Rowenark le Mer 8 Juin - 22:48, édité 5 fois |
| | | Eurydice Rowenark △ correspondances : 198 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal (denahi) △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : sanglotante △ âge du personnage : dix-huit ans pour toujours △ occupation : fantôme, ex-tribut, ex-ex-apprentie apothicaire
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 12:23 | |
| tell us your story. PROPOSITION 2: 04. Vous êtes arrêtés par les pacificateurs dans la rue pour un contrôle de routine mais vous avez quelque chose à vous reprochez (rebelle, petit délit...). Il n'y a personne d'autre puisque le couvre-feu est dans quelques minutes. Vous jouez les innocents naïfs en espérant qu'ils ne cherchent pas plus loin ? Vous fuyez ? Vous les combattez quitte à commettre l'irréparable ?
Elle n'était impressionnée ni par l'obscurité ni par le silence pesant qui résultait du couvre-feu, car si Eurydice était parfois impressionnable ce n'était jamais du fait de choses qui le méritaient. Les vrais dangers, eux, elle ne les distinguait pas, ou alors bien trop tard, et à ses yeux la nuit noire n'était rien d'autre que le repos bien mérité que prenait le soleil après une dure journée de labeur à réchauffer sa peau claire. L'air était chargé d'humidité mais la chaleur, elle, était étouffante malgré l'heure avancée ; Ce serait un été chaud, brûlant même. Elle se demandait comment faisaient les autres districts, ceux qui n'avaient pas d'arbres pour s'abriter du soleil en été ... Parce qu'ils n'avaient pas d'arbres, pas vrai ? Sinon pourquoi aurait-on chargé le district sept seul d'exploiter les ressources en bois pour tout Panem ? Serrant contre elle son petit cabas en osier, celui qu'elle avait appris à tresser à l'école deux ou trois ans en arrière, elle protégeait comme s'il s'agissait de pierres précieuses les quelques légumes qu'il contenait. Les légumes qu'elle avait ramassé au crépuscule, lorsque le marché noir avait été vidé de ses occupants et que n'avaient plus subsister là-bas que les cadavres des denrées gaspillées. On gaspillait même au district sept, et Eurydice ne s'en plaignait pas puisqu'elle pouvait ainsi remplir son petit estomac d'autre chose que de bouillie d'avoine. La tomate éraflée, les quelques feuilles de salade à peine noircies et le citron qu'elle avait trouvé représentaient son trésor du jour et ainsi elle savait qu'elle pourrait partir travailler demain matin avec l'estomac rempli. Elle sautillait, ses sandales rafistolées effleurant le sol pavé avec souplesse, et ne prêtait pas la moindre attention à ce qui pouvait se tapir dans l'ombre d'une des rues adjacentes. Erreur. « Eh, mais c'est mon petit oisillon. » La petite s'était immobilisée, un frisson parcourant sa colonne vertébrale tandis que la voix sifflait derrière elle, menaçante « Il devrait le savoir, le p'tit oiseau, que ce n'est pas prudent de traîner dehors en pleine nuit ... » Son corps tout entier aurait voulu fuir, son cœur cognant contre sa cage thoracique comme si lui aussi souhaitait s'échapper, mais ses pieds eux étaient restés vissés dans le sol sans qu'elle ne puisse lutter. « Je rentre à la maison ... laissez-moi rentrer chez moi. » Elle suppliait déjà alors qu'il n'avait encore fait aucun geste pour tenter de l'entraver, et ses grands yeux se remplissaient eux aussi déjà de larmes qu'elle tentait de toutes ses forces de retenir. « C'est mal de ne pas respecter le couvre-feu, tu sais ... tu as conscience de ce que ça veut dire pour toi, hm ? » Ses narines s'étaient pincées et elle avait senti le goût du sang dans sa bouche à force de se mordre l'intérieur des joues, mais c'était peine perdue, rien que son menton tremblotant trahissait la terreur latente qui se manifestait à chaque fois qu'un uniforme rentrait dans son périmètre de sécurité. « Pas ... pas ce soir ... » Elle s'était dérobée à lui, faisant quelques pas en arrière pour trouver un certain repli, serrant son cabas contre sa poitrine comme on s'accrocherait à une bouée de sauvetage. Elle avait laissé échapper un couinement plaintif lorsque l'homme avait refermé ses doigts autour de son avant-bras, serrant si fort qu'il aurait pu le lui briser s'il l'avait voulu, et faisant céder les dernières résistances de la jeune fille tandis que son butin tombait à terre et que de grosses larmes glissaient contre ses joues « Je faisais rien de ma-a-al ... » qu'elle s'était mise à sangloter, sa voix entrecoupée de hoquets de chagrin qu'elle ne parvenait pas à contrôler. Il avait lâché son poignet et fait glisser ses mains de chaque côté de son visage, mais sans aucune douceur, dans une simple volonté d'asseoir son ascendant sur la pauvre petit chose pour laquelle il la prenait. Son regard perçant la transperçait, assez pour que même ses sanglots prennent peur et fassent silence, un silence seulement troublé par son nez qui reniflait doucement. « Bien, c'est mieux. Ce n'était pas la peine de faire tout ce cinéma, est-ce que je t'ai déjà fait du mal ? » Oui. Oui, il lui avait déjà fait du mal et il le savait. Et il n'était pas le seul, c'était comme un jeu, comme s'ils s'étaient repassés la balle entre eux, la minorité de pacificateurs gangrenés par le pouvoir et le sentiment d'impunité. Oh ils ne s'en prenaient pas qu'à elle, elle aurait presque préféré parce qu'alors elle aurait eu l'impression d'être spéciale, mais ils développaient leur ascendant et soignaient leurs pulsions partout où ils le pouvaient. « Viens, là ... gentille fille. » La main de l'homme avait glissé contre sa nuque et elle avait obtempéré en silence, persuadée qu'il pourrait bien lui briser le cou s'il en avait envie. Elle avait abandonné son cabas sur le milieu de la route, ses jambes tremblantes se contentant de suivre l'itinéraire choisi par son bourreau comme si son esprit lentement quittait son corps, pour ne pas avoir à assister à ce qui se tramerait dans ce cul-de-sac où même la lumière de la lune se brillait pas. Elle était restée prostrée un moment, ses jambes repliées contre sa poitrine et les larmes séchant sur ses joues, ses ongles glissant finalement sur le sol jusqu'à buter sur les quelques pièces abandonnées là. Parfois elle se disait qu'elle devrait les refuser, que c'était de sa faute au fond, qu'elle entretenait la situation ... Mais un sou était un sou, on ne crachait jamais dessus. Alors elle avait attrapé les pièces et les avait glissées dans la poches de sa blouse, s'appuyant contre le mur pour se remettre debout, ravalant les larmes qui menaçaient de couler à nouveau et regagnant la route qu'elle avait quitté précédemment. Plissant les yeux elle avait cherché son cabas, et s'était accroupie pour ramasser ce qu'il en restait. La hanse droite était cassée, sa tomate écrasée à l'intérieur et l'osier s'était détaché par endroit, comme si on avait essuyé ses chaussures dessus. Il avait essuyé ses chaussures dessus. Elle avait pleuré un peu, en silence cette fois-ci, traînant le cadavre de son cabas avec elle et retrouvant calme et assurance toutes relatives tandis qu'elle se rapprochait de chez elle. « Tout va bien ? » Elle avait sursauté légèrement, distinguant les traits de Tola en posant le pied sur le perron. « Je, heu ... oui. Ça va. Qu'est-ce que tu veux ? » Son ton était méfiant, presque distant, et c'était un peu le monde à l'envers parce qu'elle parvenait à l'être avec lui qui n'avait rien demandé, mais pas avec ceux qui le méritaient réellement. « Juste te remercier. Ton tuyau sur les aiguilles de pain, ma petite soeur va mieux. » Elle avait baissé les yeux, un peu gênée car rares étaient les occasions pour elle d'avoir pu dire ou faire quelque chose qui soit d'une quelconque aide à qui que ce soit. « Tiens. » Il lui avait tendu une gamelle entourée d'un torchon, Eurydice manquant le lâcher en réaliser que c'était un peu chaud, lançant au jeune homme un regard interrogatif « Ma mère t'as gardé une part de pain de viande. » Elle avait dégluti, posant la gamelle sur le rebord de la fenêtre en donnant d'abord l'impression de n'en avoir que faire, avant de se retourner vers Tola et de se jeter à son cou sans crier gare, enfouissant son visage dans la nuque du jeune homme « Merci. Merci ... merci. » C'était ça Eurydice, de grosses larmes roulant sur ses joues et une chaleur humaine débordante quelques minutes plus tard, son humeur changeante au gré de ce qu'on voulait bien lui donner et de la façon dont on la traitait. « Bonne nuit. Merci. » Elle avait déposé un baiser sur sa joue, comme si c'était normal, et sans demander son reste elle avait ouvert la porte de la masure qui lui servait de maison et avait refermé derrière elle, ses narines respirant l'odeur qui s'échappait de dessous le torchon ses doigts serrant la gamelle comme si elle craignait qu'on la lui vole. Une larme avait perlé sur sa joue à nouveau, mais un sourire léger s'était dessiné sur ses lèvres, aussi.
Dernière édition par Eurydice Rowenark le Dim 18 Sep - 7:40, édité 3 fois |
| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 13:34 | |
| T'es belle en fille Rebienvenue à la maison chaire à canon ! |
| | | Julian K.Kennedy-Fawkes △ correspondances : 268 △ points : 0 △ multicomptes : Reed, Charlie & Gold △ à Panem depuis le : 30/03/2014 △ humeur : Anéanti. △ âge du personnage : 31 ans. △ occupation : Chef rebelle du District 7, incarnation de la Rébellion dans tout Panem.
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 14:34 | |
| Vous tenez donc tous tant que ça à mourir T'aurais pu prendre le district neuf au moins, que je te coache |
| | | Eurydice Rowenark △ correspondances : 198 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal (denahi) △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : sanglotante △ âge du personnage : dix-huit ans pour toujours △ occupation : fantôme, ex-tribut, ex-ex-apprentie apothicaire
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 14:52 | |
| @Amé ~ ahah bah profite, parce que ça sera ma seule fois en fille Merciii @Juju ~ mais au D9 j'aurai pas pu faire un collier de fleurs à Pom'pote Andro et puis Eurydice c'est une groupie de Juju en vrai, elle doit avoir une de ses affiches wanted placardée dans sa chambre |
| | | Julian K.Kennedy-Fawkes △ correspondances : 268 △ points : 0 △ multicomptes : Reed, Charlie & Gold △ à Panem depuis le : 30/03/2014 △ humeur : Anéanti. △ âge du personnage : 31 ans. △ occupation : Chef rebelle du District 7, incarnation de la Rébellion dans tout Panem.
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 14:54 | |
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| | | Daisy B. Griffith △ correspondances : 249 △ points : 0 △ à Panem depuis le : 26/05/2016 △ âge du personnage : Seize ans △ occupation : Tribut
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 14:56 | |
| Il est beau ce prénom ! Rebienvenue même si je te souhaite la même chose qu'à Andro : c'est-à-dire de mourir rapidement. |
| | | Quinn H. Liddell △ correspondances : 263 △ points : 4 △ multicomptes : yorell t. moon (✝) △ à Panem depuis le : 26/05/2016 △ humeur : d'outre-tombe △ âge du personnage : dix-huit ans △ occupation : tribut (79th)
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 15:27 | |
| Tu touches à mes cheveux, je te scalpe |
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| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 15:33 | |
| La pauvre. Si jeune et déjà jetée en pâture. Bon courage pour cette fiche, il me tarde de voir ce que tu vas faire avec elle. |
| | | Laona C. Putman △ correspondances : 78 △ points : 0 △ multicomptes : anciennement Penryn C. Ziegler △ à Panem depuis le : 23/05/2016 △ humeur : morose △ âge du personnage : 16 yo △ occupation : Tribut
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 17:05 | |
| AAAAAH BIENVENUUUUUE ! J'aime tellement ton avatar ! |
| | | Evkjaä Lovecraft △ correspondances : 175 △ points : 0 △ multicomptes : claire & ree les mourues △ à Panem depuis le : 01/06/2016 △ humeur : absurde △ âge du personnage : 15 ans △ occupation : tribut, ancienne vendeuse d'antiquités et babysitter pour vainqueur
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 17:40 | |
| Rebienvenue sexy |
| | | Bloom Rajaël △ correspondances : 699 △ points : 35 △ multicomptes : Siwan △ à Panem depuis le : 27/07/2015 △ humeur : Perdu △ âge du personnage : 24 insomnies △ occupation : Styliste du district 7
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 17:54 | |
| Canon Rebienvenue ! on se trouvera un lien |
| | | Maxwell MacCormack △ correspondances : 3366 △ points : 51 △ multicomptes : aucun. △ à Panem depuis le : 19/08/2015 △ humeur : terrifié. △ âge du personnage : 18 ans. △ occupation : agriculteur.
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 20:00 | |
| Rebienvenue, et bonne chance pour ta fiche Maxwell va croiser les doigts pour qu'elle ne crève pas le premier jour |
| | | Alexiane R. Hawthorne △ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011 △ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 20:15 | |
| (Re)bienvenue, vous Bonne chance pour cette fiche je file te réserver Bryden pour la semaine |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) Lun 6 Juin - 21:06 | |
| rebienvenue Espérons que ton Eurydice ne se fasse pas mordre par un serpent dans l'arène Elle est trop belle en tout cas Bonne chance avec ce nouveau perso |
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| Sujet: Re: beauty and the tragedy (eurydice) | |
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| | | | beauty and the tragedy (eurydice) | |
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