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 ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.

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ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Vide
MessageSujet: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 21:23




sitael astaroth blackward
❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞


« begins. falls. rises. ends. »

Mais qui est-il ? Une ombre. Un murmure. Un tas de cendres dissimulant une braise encore rougeoyante. Celui qui portait le prénom d'un ange, mais qui utilisait celui du démon. Sitael Astaroth. Blackward, de son nom de famille. Une famille pauvre, du District Onze. Rien de bien important, ou de bien intéressant. Et d'ailleurs, le petit Sitael serait sûrement resté l'ombre de sa famille, s'il n'avait pas été tiré au sort pour participer aux Hunger Games, à l'âge de quinze ans seulement. Et vous vous en doutez que s'il est aujourd'hui encore là pour en parler, du haut de ses 38 ans, c'est qu'il l'a remportée, cette 53ème édition. Mais comme tout vainqueur, il n'en est pas sorti indemne. Psychologiquement, comme physiquement. Pourtant, physiquement, le Capitole réussit en général toujours à arranger les choses. La chirurgie de là-bas est tellement évoluée, que les plaies mortelles pour la Veine sont risibles aux gens de la bourgeoisie centrale de Panem. C'est à croire que dans le cas du petit Blackward, ils l'ont fait exprès. Enfin. Ils n'ont raté que la moitié. Physiquement, le visage de Sitael est aussi présentable qu'il ne l'était avant son passage dans les Jeux. Mais il conserve une séquelle de son terrifiant périple que le Capitole n'a fait que mettre en évidence, bien malgré la chirurgie esthétique. Le masque. Celui qui terrifie les enfants, celui que tous les tributs espèrent ne pas avoir à porter s'ils reviennent vivants des Jeux. Techniquement, le port permanent du masque n'est pas obligatoire pour survivre. Il est juste fortement conseillé. Il recouvre sa bouche, son nez, et entoure son crâne pour exercer une pression énorme sur lui. C'est cette pression qui endigue la douleur de sa blessure cérébrale et qui diminue les risques de récidives d'hémorragies, ou d'autres problèmes pouvant causer sa mort. Aucun médicament ne peut remplacer le contact physique que le masque exerce. Lorsqu'il l'enlève, Astaroth souffre. C'est depuis qu'il le porte qu'il a d'ailleurs changé de nom. De personnalité. Il est devenu le petit monstre du Disctrict Onze. À mesure qu'il grandit et vieillit, il l'ôte de plus en plus souvent. Sur des coups de tête. Ou parce qu'il en a envie. Parce qu'il veut rassurer certaines personnes. Montrer son visage inchangé à d'autres. Mais le masque a fini par devenir partie intégrante de lui. Et de toute manière la douleur est telle qu'il est sans cesse obligé de le remettre, et sous peu. Il la supporte certes de mieux en mieux, mais il finit toujours par perdre connaissance, à un moment ou un autre. Si bien que les gens ne le connaissent qu'avec le masque. L'homme au masque



« ce que j'ai subi a fait de moi ce que je suis. »

Parce qu'Astaroth s'appelle aussi Sitael. Et qu'avant de porter le masque du démon, il avait ce visage d'ange. Et il l'a toujours. Lorsqu'il enlève cette chose de métal qu'il lui permet de survivre, le visage que l'on découvre en dessous est doux, malgré les traits durcis par le temps. Impossible de dissimuler son côté sensible lorsque son visage est mis à nu ; ses yeux ne peuvent alors s'empêcher d'adopter le regard du chiot blessé. Ses prunelles bleues se fondent alors dans les vôtres, et vous comprenez instantanément que ce type n'est pas le monstre qui a peuplé les contes de votre enfance. Même s'il tente de river ses prunelles sur le sol, et de laisser le reste de son corps sauver les apparences, c'est évident que ce nounours ne vous fera de mal que s'il vous déteste, et qu'il a une bonne raison de s'attaquer à vous. Son visage anguleux est adouci par ses pommettes assez remplies, et ses lèvres pulpeuses ôtent tout air méchant crédible, à la condition qu'il ne porte pas le protège-dent imposé par les sports de combat. Ses cheveux sont châtain clair, parsemés de petits épis. Leur longueur est assez variable ; tantôt il les laisse adopter une longueur normale pour un garçon, tantôt il les rase quasiment, tantôt la boule à zéro, comme dirait l'autre. Tout dépend. Mais en général, les gens n'ont pas le loisir de contempler la longueur de ses cheveux. Parce qu'Astaroth est le plus grand fan au monde du pull sans fermeture éclair à capuche noir. Et la capuche, elle est toujours rabattue. Ce qui, avouons-le, ne contribue pas à le faire passer pour un petit bonhomme. Ça, plus le masque en métal assez impressionnant... Vous avez l'impression que ce mec sort des films d'horreur qu'on aurait pu passer il y a quelques siècles de cela. Après, sous le sweat... Même en plein hiver il n'aime pas être couvert. Alors en dessous... Guerre plus qu'un t-shirt moulant noir, voire rien du tout. Pantalon toujours style treillis. . On a ce qu'on veut comme fringues, quand on a gagné les Hunger Games. Et c'est peut-être la seule chose qu'Astaroth apprécie dans son statut de vainqueur. Bon bien sûr, lors des Jeux - oui, vous savez, lorsqu'on envoie deux enfants dans l'arène comme des vaches sacrées à l'autel, histoire de les sacrifier pour apaiser la colère des "dieux" - il est tenu de se vêtir un peu mieux que ça. Mais il essaie de rester lui-même dans la mesure du possible. Et puis, au pire des cas, quoiqu'il arrive, on ne pourra pas lui dégonfler les épaules, le dos, ni les bras, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux. Il reste aussi musclé. Avec ses grands tatouages sur les bras, le dos, et les épaules, que les maquilleurs du Capitole s'amusent à dissimuler ou non selon leurs envies. Et cette cicatrice dans le dos, qu'ils cachent une fois sur deux également... À force, il les laisse faire. Ce n'est qu'une fois par an. Et ces gens paieront en temps voulu. Il s'en fait la promesse tous les soirs avant de fermer l'oeil. Son physique de bestiau ne l'aidera peut-être pas à renverser le Capitole, mais il pourra toujours servir. Et puis, il se sent bien comme il est. Alors pourquoi changer ? Pour le Capitole ? Tseuh. Sûrement pas.



« not a lot of people know what it feels like to be angry, in your bones. »

Le jeu des prénoms de notre colosse reflète à merveille sa personnalité pour le moins paradoxale. Il porte le prénom d'un démon, et celui d'un ange. Mais il ne donne que le patronyme noir aux gens. Ceux qui peuvent l'appeler Sitael sont rares. Encore faudrait-il qu'il y ait une raison pour qu'on l'appelle ainsi. Car au premier abord, il a tout d'un monstre. Froid, peu loquace, violent aussi bien dans ses gestes que ses paroles, on dirait qu'il s'applique à se faire craindre. Pourtant, ce n'est pas le cas. Certes, cela procure un avantage considérable ; au moins, on le laisse tranquille. On ne va pas lui chercher d'embrouilles. Surtout quand on voit qu'il passe le plus clair de son temps à cogner dans le sac ou s'entraîner aux sports de combat. Ça lui vide la tête. Ça l'empêche de frapper quelqu'un dans la rue. Ça lui évite d'arracher la tête d'un Pacificateur qui prive un enfant d'un morceau de pain en l'accusant de voleur. Reconnaissez les avantages de ces activités sportives, tout de même. Par ailleurs, si quelqu'un a envie de se défouler, pas de soucis, il peut venir le voir. Sauf que peu de gens partagent sa passion pour la violence, bien évidemment. Ils ne comprennent pas. Et ça n'aide pas notre colosse à se faire apprécier. Le masque, le physique musclé et impressionnant, et la violence... Joli combo pour le monstre. C'est ainsi qu'ils le traitent. Le monstre ? Quelle blague. De son visage, on ne voit que les yeux ; cela devrait pourtant suffire à qui sait lire dans les regards. Mais non. Peu sont capables de le regarder dans les yeux. C'est le masque, qui attire l'oeil. Et qui fait le premier jugement sur lui. Le masque. Encore et toujours. Et pourtant, s'ils trouvaient le moyen de passer outre le masque effrayant et imposant, et qu'ils laissaient quelques instants leur regard se mêler au sien, ils verraient que derrière la fermeté, la détermination, et la violence se cache bien autre chose. Certes, la rage, dans le premier temps. Elle coule dans ses veines, l'alimente, le fait vivre, sert de combustible au feu qui l'anime. La rage. Elle représente tout ; il la respire, il la boit, il la sent bouillir jusque dans la moelle de ses os. La colère et la haine envers le Capitole. Il y a des moments où il croit mourir de toute cette haine ... Mais il vit avec, et la porte comme son fardeau. Tous les jours, ils voient les gamins de son district crever de faim, et doit vivre avec. Tous les ans, il voit deux d'entre eux se faire sélectionner pour participer aux Jeux, et il se doit de les accompagner, bien qu'il ne soit pas forcément leur mentor. Mais ces enfants sont chaque année pour lui comme les siens. Voici la phase de sa personnalité qu'on nommerait Sitael. Protecteur et rassurant, il a beau ne pas beaucoup parler, cela ne l'empêche pas d'écouter. Tout ce que vous lui dites, il le retient. Pas de problème pour ça ; il a une mémoire visuelle et auditive extrêmement développée. Ce qui peut poser certains problèmes, comme avoir des avantages. Sachez de plus que lorsqu'il vous répond, chaque mot est pesé et mûrement réfléchi. Il ne balance rien à la légère. Il ne parle pas beaucoup, mais lorsqu'il le fait, ce n'est pas pour ne rien dire. Il n'est de plus pas avare de conseils ; il vous en donnera si vous en avez besoin, ou que vous le souhaitez. Et si vous lui laissez le loisir de s'exprimer, que vous ne le brusquez pas, que vous ne le traitez pas comme un monstre, que vous le prenez au sérieux, que vous le respecter... Vous aurez l'occasion de vous rendre compte à quel point il peut être paternel et affectueux. Il ne déteste pas tout le monde. Il souffre, simplement. Et la peur et la haine que les autres éprouvent à son égard ne font que renforcer cette douleur au fond de lui. Alors il se cache derrière sa dureté et sa violence, derrière ce masque de fer. Au fond, il a appris l'avantage de vivre avec cette chose qui le rend monstrueux. Il peut se cacher comme il en a envie. Dissimuler la personne sensible, et prête à défendre la veuve et l'orphelin. Car au fond de lui, tous les ans, à chaque Moisson, il ne peut empêcher de s'imaginer en train d'ouvrir le feu sur tous les Pacificateurs et citoyens du Capitole présent. Pour sauver tous ces enfants. Néanmoins, personne ne le suivrait. Alors il se contente de rester dans son coin. Avec son masque. Les regards fuyants posés sur lui. Et il continue de cacher l'enfant drôle et sensible qu'il était derrière l'homme haineux et violent qu'il est devenu. Mais au fond de lui, les deux coexistent. Il suffit de s'avoir s'y prendre, et de lui montrer qu'il peut vous faire confiance. Astaroth n'est rien de plus qu'un animal sauvage. Une bête sur la défensive, de qui il faut s'attirer la sympathie et la confiance avant de pouvoir le découvrir vraiment. Mais à ceux qui feront cet effort : vous ne serez pas déçus, je vous le garantis. Il laisse sa chance à absolument tout le monde. Vous n'avez qu'à tirer le bon atout de votre manche.

about games and relative.



Demander ça à un mec qui se voyait mourir dans l'arène au milieu des autres... C'est pas déplacé, mais presque. Petit, Sitael s'est toujours vu mourir dans l'arène au milieu des autres concurrents. Il avait toujours été persuadé au plus profond de lui même qu'il serait tiré au sort, et qu'il mourrait pour son district. Ce qui lui donnait une espérance de vie de dix-huit ans. Ca fait mal quand un gamin est persuadé qu'il va mourir au maximum à dix-huit piges, non ? Forcément, quand on sort vainqueur des Jeux après ça ... Ben faut se faire une autre idée de la mort. Bizarrement, il se voit très mal mourir vieux. Pas au delà de cinquante ans, en tout cas. Il ne veut pas mourir de la main du Capitole. Sa mort, il la voit comme un défi. Il ne fait pas partie des rebelles, mais Jamais il ne laissera le Capitole le tuer. Il n'a pas encore réfléchi à la question. Il part du principe d'un vieux proverbe : « qui vivra verra ». Et, oui, il l'applique à sa mort également.
Les gamins de son district. Si si, je vous jure. Ces gosses sont l'avenir de Panem. Il le sait. S'il y a une rébellion, ce sera à eux de la diriger. Et si elle éclate avant qu'ils ne soient adultes, ce seront eux qui reconstruiront Panem. Vous ne croyez pas que ça vaut le coup de mourir pour ce genre de choses ? Astaroth en est persuadé. Il crèvera pour offrir un nouveau monde à ces gosses. Pour faire en sorte que le plus possible d'entre eux n'ait pas à aller aux Jeux de la Faim. Maintenant que sa famille n'est plus, de toute manière, il n'a plus rien à perdre. Alors il se battra pour les gosses de Panem. Pour leur vie. Pour leur futur.
Et bien à l'époque des Jeux, il était bien moins aidé que maintenant, c'est clair. Lorsqu'il a été tiré au sort, il n'avait que peu de choses en sa faveur. Son instinct de survie était la seule chose réellement notable qu'on puisse relever chez lui. Il avait ça dans le sang. Survivre. S'adapter. Se façonner en fonction de ce qui l'entourait, afin de continuer de vivre. En plus de cela, il a toujours été un habile tireur. Que ce soit au niveau des couteaux, des pierres, des petites boulettes de papier en classe... Il a le don de toucher là où il voulait aller. Pour ce qui est des arbalètes et des arcs, il a fallu qu'il apprenne à s'en servir, à s'adapter à la corde et au matériel ; il n'en a pas vraiment eu le temps pour les Jeux. Mais les sarbacanes et les lances-pierres, il adorait. Ca peut paraître con, mais aussi s'avérer rudement pratique. La dernière chose qui lui a été utile fut sa rapidité. Il est vif d'esprit, intelligent, et son corps a toujours suivi cela. Courir vite, il sait faire. Pour réagir au quart de tour, c'est un champion. Et ça l'a aidé à s'en sortir. Aujourd'hui, on pourrait également compter sa force, qu'il a développée avec le temps, mais dont il était quasiment totalement dépourvu à l'époque.
Non. Il a été le seul de sa famille à y participer. Et si on exclut tous les gamins de son District qui sont partis, et qu'il a toujours porté dans son coeur, en tant que bisounours aimant lorsqu'il était plus jeune, il n'a aucun proche qui a été tiré au sort. Si ce n'est la petite fille du 6. Mais elle, il l'a rencontrée durant les Jeux, alors ça ne compte pas.
Astaroth est mitigé. Bien entendu, il hait le Capitole. Et bien sûr qu'il est pour une rébellion. De là à tenter de rallier le 13 ... Non. Si on a besoin de lui, on viendra de le chercher. Il n'est pas un loup solitaire pour rien. Si ses services sont requis, il sait qu'on viendra le trouver. Il n'a jamais vraiment dissimulé sa haine pour le Capitole. Et rien qu'à voir le masque, on se doute qu'il ne les porte pas dans son coeur. Alors oui. Si on vient pour le recruter, y a des chances qu'il se joigne aux rebelles. Mais pas question d'aller au District 13 dans l'immédiat. Il faut qu'il garde un oeil sur son District. Sur les gamins. Pour l'instant. Ensuite on verra.



JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, POURTANT, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. Merci les Jeux. DU COUP, MON NOM N'A plus aucune CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE vainqueur, c'est déjà bien assez chiant quand il s'agit de coacher des sacrifices ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'ai horreur de ça. JE SUIS DANS LE 11ÈME DISTRICT. AYANT 38 ans J'ai déjà PARTICIPÉ AUX HUNGER GAMES ET je hais déjà la prochaine Moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Salut les louloups I love you . Moi c'est Sushi, j'vous donnerai pas mon vrai prénom Cool. J'ai connu le forum via Bazzart, y a plus d'un bon mois, facile. J'l'avais quitté mais la tentation a repris le dessus, et je suis revenue  ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 684102870 . J'espère que mon nouveau perso vous plaira éè. Love you petits MJiens  ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 2124793060  ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 2774444739

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Dernière édition par S. Astaroth Blackward le Jeu 6 Déc - 0:28, édité 17 fois
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ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Vide
MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 21:23

tell us your story.


« stand at the edge of the earth ... »


Bang ! faisaient les secondes qui se décomptaient régulièrement sur le panneau lumineux en face de la corne d'abondance. Bang ! Bang ! Bang ! 48, 47, 46 ...

Le regard de Sitael s'envola autour de lui, tandis qu'il regardait tous les tributs, debout en haut de leur tube, sur la seule petite plateforme qui les séparait de la guerre. Guerre qui allait s'ouvrir violemment dans maintenant quarante-cinq secondes. Et vous savez quand on dit qu'avant sa mort, on voit toute notre vie repasser devant nos yeux ? Dans un sens, c'était vrai. Le garçon du district onze était en train de faire le point. Drôle de moment pour le faire. Surtout qu'à seize ans, le bilan était en général très rapidement fait. Il était né dans une famille pauvre du district onze. Il avait une soeur aînée, Dana. Dana, qui n'avait même pas pleuré quand le nom de son petit frère avait été tiré au sort à la Moisson. Ce n'était pas pour cette raison qu'elle ne l'aimait pas, bien entendu. Ils n'avaient jamais été fondamentalement proches. Vous savez, toutes ces relations fusionnelles entre frères et soeurs. Tout ça, ce sont des conneries. Jamais Sitael n'avait eu ce genre de rapports avec son aînée. Elle était froide et distante. Persuadée qu'elle ne serait jamais tirée pour participer aux Jeux de la Faim. Elle avait passé tout son temps  à dire à son frère qu'il n'était qu'un idiot d'être persuadé que lui mourrait là-bas. Du coup, on aurait pu imaginer qu'elle aurait été surprise qu'il soit tiré au sort. Ou inquiète. Ou triste. Mais si le moindre de ces sentiments avait traversé le coeur de Dana au moment du tirage, personne ne l'aurait su. Même lors des adieux, à la mairie, elle n'avait rien montré. Elle s'était contenté de lui lâcher un bonne chance neutre, sans même un baiser, ni une étreinte. Ni rien du tout. Au fond de lui-même, Sitael pensait que sa soeur ne l'aimait pas. Mais il s'acharnait à tenter de se convaincre que chacun de ses gestes cachait une forme d'amour qu'il ne connaissait pas, pourtant. Au final, les faits restaient les mêmes. C'était comme s'ils ne faisaient pas partie de la même famille. Dana avait dix-huit ans. C'était la dernière année pour laquelle elle aurait pu être tirée au sort. Désormais, elle était hors d'atteinte. Pour son plus grand soulagement. Et sa plus grande satisfaction. Ce n'était pas le cas de son frère. Qui lui attendait maintenant sa triste fin, debout tout en haut du tube de lancement. Mais au bout du compte, chacun avait vu juste sur son destin.

Bang ! Bang ! Bang ! 44, 43, 42 ...

Le regard du garçon aux grands yeux bleus se posa sur le tribut masculin du District Un. Celui qui avait écopé d'un onze à l'entraînement. Celui que tous les sponsors suivaient avec le plus grand des intérêts, d'après la plupart des mentors. Le grand favori de la compétition, pour cette édition des Jeux. Sa tenue lors du défilé avait été grandiose. Il avait attiré les regards sur lui dès cet instant. Puis, il avait obtenu son score élevé. Et pour finir, l'interview s'était passée plus que bien. De son petit coin, Sitael avait observé cet adversaire. Son instinct de survie lui soufflait de se méfier. Dès l'instant où il l'avait vu sélectionné pour les Jeux de cette année. À quelques mètres de lui, le garçon du district quatre. Le deuxième qui flanquait la chaire de poule à notre petit bonhomme. Avec ses yeux gris, métalliques, et ses airs de serial killer. Il n'avait envie que d'une chose, et ce depuis des mois ; tuer. Ca crevait les yeux. Tuer, tuer, et encore tuer. Eliminer tous les tributs qui se posteraient sur sa route. Sitael serra les dents, et les poings, tandis qu'un nouveau bang annonçait le rapprochement inévitable du début du bain de sang. La boule de peur qui se nichait au creux du ventre du garçon ne faisait que grandir. Encore. Et encore. Il avait l'impression qu'il allait exploser de terreur. Qu'il allait se faire dessus. Il savait qu'il allait mourir. Il le savait, au plus profond de lui. Qu'il ne reviendrait pas de tout cela.

Bang ! Bang ! Bang ! 40, 39, 38 ...

Le regard du tribut se posa sur la fille de son district. Emylee. Une jolie blonde d'un an de plus que lui. Elle tremblait comme une feuille. Peut-être allait-il pouvoir essayer de conclure une alliance avec elle ? Car oui, comme un idiot, Sitael ne s'était absolument pas préoccupé de se faire des amis. Des alliés. Sa tenue pour le défilé avait été médiocre, le maquillage avait été là pour tout rattraper, et lui permettre de charmer par son regard bleu comme le ciel et ses traits de nounours mis en évidence. Bien entendu, ça ne lui avait sûrement pas permis d'avoir des tas de sponsors. Mais il avait eu un 6 à l'entraînement. Et franchement, il avait été fier. Il s'était clairement imaginé avoir pire, d'autant que certains carrières avaient passé les quelques jours à rire de lui. A l'entraînement, il n'était pas le meilleur. Un entraînement ne met pas dans les conditions réelles. Dans la réalité, l'instinct de survie a une place plus qu'importante. Et cet instinct, Sitael l'avait. Il ignorait s'il en était de même pour les autres, mais une chose était sûre : il se sentirait bien mieux dans l'arène que dans la pièce fermée du centre d'entraînement. Il préférait vivre que simuler. Là-bas, il mourrait vraiment. Il allait mourir. C'était ce qu'il se répétait, tandis que les secondes continuaient de s'égrener doucement, le rapprochant inexorablement de sa fin. Il allait essayer de faire ami-ami avec la fille de son district, dans un second temps. Après avoir été récupérer quelques trucs à la corne d'abondance. Il n'avait pas besoin de grand chose. Il voulait juste tenter le tout pour le tout, et aller chercher le sac rouge qu'il voyait là-bas. Il y aurait sûrement à manger, ou à boire, dedans. Et vu l'arène dans laquelle ils se trouvaient, il valait mieux s'équiper en provisions tout de suite.

33, 32, 31, 30 ...

Un ciel gris, nuageux. Des ruines, tout autour de la corne d'abondance. Un paysage hostile et totalement inaccueillant. A se demander s'ils trouveraient quoique ce soit d'animal à se mettre sous la dent. Mais Sitael allait se débrouiller. Il allait mourir, au final, mais pas de faim. Surtout pas de faim. S'il mourrait, ce serait en protégeant quelqu'un qui méritait de gagner. Ou bien la tête haute. Mais surtout pas de faim, terré dans un coin. Jamais. Ni de soif, d'ailleurs. Pourtant, autour de lui, le paysage était sec, aride. Il se demandait seulement s'il y avait un quelconque point d'eau. Si ce n'était pas le cas, tout devait être dans les sacs. Ou alors, les Juges avaient décidé que ces Jeux seraient les plus courts de toute l'histoire.

21, 20, 19 ...

Le coeur du jeune homme battait à tout rompre, tandis que sa respiration s'accélérait. Il fixait le sac rouge, l'objet le plus proche de lui. Son mentor lui avait surtout ordonné de courir le plus loin possible de la corne d'abondance. Parce que c'était là que le premier bain de sang avait lieu. Et qu'avec un six, il ne risquait pas de survivre à ce fameux combat violent. Celui que tous les tributs redoutaient tant. Mais Sitael courrait vite. Et aussi dingue que cela puisse paraître, il espérait atteindre ce petit sac avant les autres. Il espérait qu'il aurait la chance de s'enfuir avec en courant, avant qu'aucun autre tribut n'ait pu s'en prendre à lui. Et lorsqu'il s'en irait, il priait pour qu'aucune arme ne vienne se ficher dans son dos, ou ses jambes, ou sa nuque, ou sa tête. Ca faisait beaucoup d'espoirs, et beaucoup de prières. Mais pouvait-il seulement faire autre chose ?

18, 17, 16, 15, 14, 13, 12, 11 ...

Les secondes s'égrenaient, toujours plus rapidement, semblait-il. Mais la fin du décompte approchait. Bientôt, le coup de canon retentirait. Et ils s'élanceraient tous. Les uns vers la Corne, les autres dans les ruines pour s'éclipser, et disparaître le plus longtemps possible. La peur faisait monter les larmes aux yeux de Sitael. Est-ce qu'il avait seulement mérité d'être ici ? Il n'avait jamais fait de mal à personne. Il ne savait pas tuer. Tout juste tenir une épée. Tout ce qu'il savait faire, c'était survivre. Et on le lâchait face à une bande de combattant surentraînés. Merde à la fin. Le garçon tremblait. Comme une feuille. Il était terrifié. Qui ne le serait pas ? Ouais, bon. D'accord. Les carrières. Mais eux, ils étaient pas humains.

5, 4, 3, 2, 1 ... BOUM !

Le canon retentit brutalement. Aussitôt, comme mué par un ressort invisible, le jeune homme s'élança en direction du petit sac à dos rouge qu'il visait depuis le début. Il ne se préoccupait même pas de ses camarades, qui allaient sûrement chercher à le tuer. Il courait. Courait pour sa vie. Mais soudain, un cri attira son attention. La fille de son district. Et comme un con, il se précipita dans sa direction, se détournant du sac à dos rouge. Il fit bien, car une flèche s'écrasa précisément à l'endroit où il avait été s'il n'avait pas opté pour le changement de direction. Accélérant l'allure, il fonça vers la jolie blonde. Mais celle-ci allait bien. Ce n'était pas son cri qui avait interpellé Sitael. Mais bien celui de l'enfant de douze ans, juste en face de la fille de son district. Cette petite puce, du district six, tirée au sort lors de sa première année de participation à la Moisson. Aussitôt, sans même qu'il ne s'en rende compte, le plan de notre tribut avait changé. Il continua de courir, fauchant au passage la petite fille, l'attrapant dans ses bras pour la soulever. Elle ne pesait rien. C'était une petite princesse. Un angelot aux courts cheveux coupés à la garçonne, aux grands yeux bleus et à l'air abattu. Elle ne mesurait guère plus d'1m30, et ne devait pas peser plus de 30 kilos. Une plume. Une perle. Que la peur pétrifiait. Et qui n'avait pas le droit de mourir ainsi. Il l'attrapa dans ses bras, la soulevant pour l'emmener le plus vite possible loin de la blonde de son district. Mais inconsciemment, il savait que celle-ci les suivait. Il passa à côté d'une épée, relâchant son précieux fardeau d'une main. Il attrapa l'arme d'une main, la lançant sans réfléchir derrière lui. Un hurlement strident retentit, mais il n'eut pas le temps de l'écouter. Soulevant la petite fille du six comme une princesse, il la cala contre son torse, et se mit à courir. Courir. Le plus vite possible. Le plus loin possible. Leur vie en dépendait.




« the fire rises ... »


Sitael avançait, la petite main de Pandore cachée dans la sienne. Il pressait ses doigts doux et agréables, tétanisé à l'idée que quelqu'un lui fasse du mal. La petite fille avançait sans rechigner, malgré les chaussures trois fois trop grandes pour elle. Sitael, quant à lui, souffrait. Il avait passé ses souliers en cuir à sa petite protégée il y avait maintenant deux jours. Ils avançaient de ce fait moins vite, mais c'était un moindre mal pour tous les deux. Elle n'était pas obligée de se massacrer les pieds sur les cailloux, et lui... Il lui permettait sûrement de vivre un peu plus longtemps. Encore plus longtemps. Chaque minute était précieuse. Il fallait qu'ils survivent. Tous les deux. Jusqu'au bout. Jusqu'à ce que les grands favoris de cette compétition de gladiators juniors soient tombés. Les garçons du un et du quatre. Les deux derniers encore envie à part Pandore, et lui. Ils allaient forcément tomber sur eux, à un moment donné. Les Juges les avaient rapprochés de la Corne d'Abondance. Ils attendaient désormais sagement que les deux carrières éliminent le nounours et sa princesse, avant de s'entretuer. Mais Sitael ne voulait pas de ça. Il était déterminé à la protéger. À tuer les deux autres tributs de ses mains s'il le fallait, puis à la faire fuir. Et à se tuer. Pandore rentrerait chez elle. Et lui mourrait ici. C'était ainsi que les choses devaient se passer. Et c'était ainsi qu'elles allaient se passer.

Le jeune homme regardait autour d'eux, frénétiquement. Il guettait le moindre mouvement suspect, le moindre son qui aurait annoncé l'arrivée des deux Carrières. Il n'avait plus peur de tuer. Après tout, il avait bien tué la fille de son district le premier jour, sans même le faire consciemment. Cette épée, elle se l'était prise en pleine poitrine. Et elle n'avait pas mis longtemps avant de mourir. Sitael savait que les gens de son district devaient le détester, en ce moment même. Mais qu'y pouvait-il ? Il avait préféré sauver Pandore, plutôt que d'aider sa compagne tribut à l'achever. Le monde pourrait lui en vouloir, mais jamais il ne regretterait. Jamais.

Le premier jour, quatorze tributs étaient morts. C'était plus de la moitié. C'était un nouveau record. Plus que dix tributs en lice. Il avait fallu faire durer le jeu, et la souffrance. Les torturer longuement mais sûrement, pour assurer du rebondissement au Capitole, histoire que personne ne s'ennuie. Ca n'avait pas loupé. Ils avaient lâché leurs abominations sur les tributs, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que quatre. Au bout de huit jours et demi. L'instinct de survie de Sitael l'avait aidé à protéger Pandore. Celle-ci lui avait fait confiance dès la première seconde. Dès l'instant où il l'avait sauvée de la tribut de son district. Elle avait écouté ses conseils, l'aidant à l'aide de son intelligence vive et adaptable. Elle leur avait façonné des armes à partir de tout et de rien. Elle était sacrément douée. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, le binôme du nounours et de sa petite fée avait attiré les sponsors. Ils avaient reçu plusieurs parachutes, lorsqu'ils allaient mourir de faim et de soif, ou encore lorsqu'ils avaient eu besoin de baumes pour les brûlures venimeuses infligées par une mutation génétique. Et ils s'en étaient sortis. Ils avaient survécu. Mais c'était évident que tout allait se jouer aujourd'hui. Les deux faiblards doués pour survivre face aux carrières dressés à être des machines à tuer. Le grand final était pour aujourd'hui. Et soudain, ce que Sitael redoutait le plus au monde se produisit. 

« ILS SONT LÀ ! » beugla la voix du tribut du un. Aussitôt, les pas se précipitèrent, tandis qu'il se mettait à slalomer entre les ruines pour les rattraper. L'adrénaline envahit les veines du garçon du onze, tandis qu'il prenait sa petite puce dans ses bras et qu'il se mettait à courir, se moquant de tout ce qui pouvait lui entailler les pieds. Il sentait Pandore s'accrocher à lui de toutes ses forces, faible et tremblante. Ils n'avaient plus de provisions. Elle avait faim. Et il avait beau ne rien avaler pour tout lui laisser, cela ne suffisait pas à une enfant aussi fluette et en pleine croissance. La bouche pâteuse, la langue engourdie par la soif, Sitael essayait d'oublier la faiblesse de ses jambes, qui ne parvenaient qu'à peine à le porter. Il avait l'impression d'aller lentement, si lentement... Que chaque pas était le dernier, qu'il allait s'écrouler... Non. Il devait tenir. Pour Pandore. Finalement, il arriva au pied de la petite falaise. Un chemin facile d'accès pour une petite souris telle que la sienne se dessinait le long du tombant abrupt. Des prises. Comme pour escalader. Derrière eux, la voix du carrière du un se rapprochait. Le jeune homme serra les dents. Déterminé.

« Grimpe. » ordonna-t-il à Pandore tout en la posant au sol. Il s'agenouilla devant elle, lui caressant la joue. Elle noya son regard plein de larmes dans le sien. Elle savait ce que tout cela voulait dire. « Je ne veux pas que tu meures... » chouina la petite, tout en se mettant à trembler. « Arrange-toi seulement pour survivre jusqu'à ce qu'ils soient morts tous les deux. Tu vas rentrer chez toi, princesse. » Il déposa un baiser sur son front, la portant pour la poser sur une pierre un peu plus en hauteur qui allait lui permettre de commencer son escalade. Puis, sans lui laisser le temps de réagir ni de s'accrocher à lui, il lui fourra sa sarbacane dans les mains, avant de s'écarter, la laissant commencer son ascension sans même la regarder. Elle allait le faire. Elle en était capable. Elle allait y arriver. Quant à lui, il retournait en arrière. Affronter les deux carrières. Il allait crever comme ça. Mais il ferait tout pour qu'elle survive. Et ça, c'était une belle fin.

En un éclair, il fut là. L'assassin du un, qui avait tué cinq personne sur quatorze à lui seul le premier jour. Epée en main, le regard brûlant de rage, les lèvres étirées en un sourire carnassier, il courait. Il allait tuer le gosse du district onze, et après il s'occuperait de sa petite copine du six. Malheureusement pour lui, si Sitael avait prévu de mourir, ce ne serait certainement pas sans combattre. Tirant une dague de sa ceinture, il l'empoigna fermement. Il esquiva le coup d'épée de son adversaire, avant de lui entailler le bras d'un coup de couteau. L'autre hurla, lâchant son arme instantanément. Et bien. Il ne lui fallait pas grand chose pour abandonner sa prise. Aussitôt, le jeune homme se précipita sur son adversaire, couteau en main. L'autre hurla, s'accrochant à sa gorge lorsqu'il lui atterrit dessus. Sitael poussa un grognement étouffé. Tout ce qu'il devait faire, c'était gagner du temps. Tuer les deux carrières. Mourir le plus tard possible. Donner à sa petite princesse la chance de survivre. Les deux adversaires roulaient au sol, chacun tentant de venir à bout de l'autre. Le jeune Blackward avait lâché son couteau, malencontreusement, et essayait de l'atteindre, à nouveau, ou d'en attraper un autre, tout en grognant, gigotant pour ne pas se faire étouffer. Et soudain, il reprit le dessus, réussissant à attraper une nouvelle lame. Il enfonça l'arme blanche dans le flanc de son ennemi, qui poussa un hurlement sonore. Puis il le repoussa, l'envoyant rouler plus loin. Cherchant des yeux le type du quatre. Il devait être là, tout près, à attendre le bon moment pour frapper en traître. Mais le carrière du un était coriace ; il attrapa la jambe de Sitael, le faisant tomber avec brutalité. Le jeune homme redonna un coup de poignard, lui enfonçant entre les côtes sans réfléchir. Et ce fut à cet instant qu'il l'entendit. Le hurlement.

« SITAEEEEEL ! » Ne prenant même pas le temps de réfléchir, il se releva. Ce cri voulait dire que le tribut du quatre était tout près. Durant une fraction de secondes, il crut sentir une lame lui transpercer le coeur, de dos. Mais nullement. Il n'y avait personne d'autre. Personne d'autre que lui, et le tribut du un qui tentait de se relever. Et alors, il écarquilla les yeux de terreur. Non. « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » « PANDOOOOOOOOOOOOORE ! » hurla-t-il en se tournant vers la falaise. C'est alors qu'il le vit. Ce petit corps, qui tombait, tombait, chutait, désarticulé par la peur. Ses vêtements trop larges flottaient autour de la silhouette fine, tandis que le cri de celle-ci se poursuivit jusqu'à la dernière seconde. Jusqu'au moment où le bruit du choc d'un amas d'os et de chair contre une pierre bien plus solide se fit entendre. Sitael hoqueta, tandis que des larmes brûlantes envahissaient ses yeux sans qu'il ne s'en rende compte, quasi-instantanément. Non. Non non non ... « NON ! » hurla-t-il. En haut de la falaise, le tribut du quatre eut un ricanement sonore. Leur plan avait marché. Mais Sitael ne lui prêtait pas la moindre attention. Tout ce qu'il voyait, c'était le corps de sa petite puce, ses membres tordus dans des formes impossibles, ses yeux vides et sans vie, à une quinzaine de mètres de lui seulement. Il fit un pas vers elle, ne souhaitant plus que courir dans sa direction le plus vite possible. Et la faire revivre. Bien que ce soit impossible.

Mais avant qu'il n'ait pu parcourir un centimètre de plus, il sentit une lame s'abattre violemment dans son dos. Il s'affaissa lourdement, sans plus de cérémonie, sonné par la douleur. Son crâne heurta une pierre, tandis qu'il roulait sur le dos, étourdi. Lorsque les points noirs qui s'étaient amassés devant ses yeux disparurent, il vit le visage du carrière, son regard haineux. Et la pierre qu'il tenait dans la main, ainsi que son épée ensanglantée entre ses autres doigts. Il abattit son caillou sur la tête du tribut du onze, violemment. Mais celui-ci réussit à la dévier. Une douleur se fit tout de même ressentir, alors que plus rien d'autre que le petit corps de Pandore ne comptait. Il fallait qu'il aille la retrouver. Elle avait besoin de lui. Ses oreilles sifflaient, son regard s'embrumait. Il n'entendit même pas le coup de canon sonner la fin de son amie. Tout ce qu'il vit, ce fut le visage effaré de son adversaire, tandis qu'il lui enfonçait sa petite lame dans le coeur. Aussitôt, le corps du carrière se détendit. Sitael le fit basculer sur le côté, tentant de se redresser. Mais les coups qu'il avait pris à la tête auraient dû le tuer. Aucune chance qu'il ne parvienne à se relever. Il voulu rouler sur le côté, mais laissa échapper un hurlement de douleur. La plaie de son dos était terrible. Si affreuse qu'il crut s'évanouir lorsqu'il bougea. Il ne sentait même pas les larmes ruisseler sur ses joues. Tout ce qu'il voyait, c'était le tribut du quatre qui avait descendu la falaise, et qui s'approchait de lui. Heureusement, il était allé trop vite, et s'était tordu la cheville. Ce qui laissait un peu de temps au jeune homme pour se reprendre. Mais c'était impossible. Il n'arrivait qu'à sentir le sang chaud couler le long de son dos, tandis qu'il se sentait défaillir. Un coup de canon retentit, signe de la fin du garçon du un. Sitael se mit à trembler, se tournant vers le corps sans vie à ses côtés. Il tenta d'ignorer la douleur qui provenait de son dos, mais en vain. Il eut juste le temps d'apercevoir une petite boule métallique accroché à la ceinture du corps encore chaud. Aussitôt, il tendit le bras, luttant contre son supplice. Il attrapa l'objet, se souvenant de ce que Pandore lui avait dit. C'était une grenade à fragmentation. Ils l'avaient mise là le premier jour des Jeux, dans la Corne. Et le carrière l'avait récupérée. Sans jamais l'utiliser. Ramenant l'arme à ses dents, le jeune homme la dégoupilla. Et il lança la mini bombe vers le tribut du quatre. Il allait mourir ici et maintenant. Mais au moins, il ne serait pas le seul. Et avec un peu de chance, Pandore était encore en vie. Et elle allait gagner.

L'explosion retentit, brutale, alors que le type du quatre esquissait un début de hurlement. Il explosait en mille morceaux avant d'avoir pu le terminer. Sitael avait réussi à se tourner face vers le sol, pour se protéger au maximum. Il sentit cependant les éclats de pierre et de métal s'enfoncer dans sa chair alors qu'il se retournait, faute d'être assez loin de l'explosion. Néanmoins, cet instant précis, c'était déjà fini pour lui. Il avait sombré dans l'inconscience, emporté par la rage, le chagrin, la douleur. Et surtout, l'espoir d'être enfin mort.




« full of rage. »


La main de l'homme arrêta la course du sac, presque doucement. Il laissa ses doigts glisser contre le cuir abîmé, baissant doucement les yeux. Sa main resta là, tandis qu'il laissait ses pensées s'égarer à nouveau. Aujourd'hui, cogner le sac ne le soulageait en rien. Il allait finir par arrêter. Arrêter, et aller se préoccuper de choses plus intéressantes, comme par exemple des croquis d'invention. Depuis qu'il était revenu des Jeux, c'était ce qu'il s'était trouvé comme Talent. Le Talent, avec un grand T, celui qu'on essayait de développer chez les vainqueurs, afin qu'ils passent le temps comme ils pouvaient. Mouais. Le Talent d'Astaroth était surtout de cogner. C'était la seule chose qui le défoulait. Qui lui permettait de penser à autre chose qu'à sa vie. Sa vie de merde. Clairement. Jamais il ne pourrait oublier ce qu'il avait ressenti lorsqu'il avait ouvert les yeux sur le plafond de la salle de soins pour la première fois. La tristesse. Le chagrin. Le désespoir. Il s'était mis à pleurer, avant même d'avoir bougé. Et là, il avait pris conscience que quelque chose enserrait son visage. Quelque chose qui compressait son crâne. Il avait essayé de bouger, de s'en défaire. Et immédiatement, on l'avait renvoyé dans son sommeil artificiel. Et puis, un beau jour, il avait enfin pu se réveiller entièrement, et bouger. Descendre de son lit, et se regarder dans une glace. Et là, il s'était vu. Et il l'avait vu. Le masque. Mais au moment où il avait essayé de l'enlever, un médecin avait débarqué, et lui avait expliqué toute la situation. Les chocs qu'avait subis son crâne et les fragments de roche et de métal qu'il avait pris dans la tête après l'explosion avaient causé des dommages pour le moment irréparables. La chirurgie esthétique avait fait son effet, sans aucun soucis, son visage était tiré d'affaire. Mais les lésions internes de son cerveau n'étaient atténuées que par la présence de ce masque, qui endiguait sa douleur. Alors bien sûr, il pouvait l'enlever. Et s'il l'enlevait, il souffrirait, mais ne mourrait probablement pas. S'il l'enlevait, son visage ne comporterait aucune marque ni rien, tout avait été prévu pour. Ouais. N'empêche que jusqu'à ce que le Capitole mette au point un remède à son problème qui n'avait aucune solution, il était contraint à porter ce truc, sous peine de souffrir toute sa vie. Bande de salauds. Ils avaient tué une gamine de douze ans. Et ils renvoyaient le vainqueur des jeux avec ce masque effrayant. Sitael n'était pas resté lui-même bien longtemps. Il avait vite adopté son deuxième prénom, Astaroth, en guise de patronyme officiel. Bien entendu, jamais le Capitole n'avait cherché de solution au problème du masque. Ils avaient autre chose à foutre que de se préoccuper des problèmes de physionomie d'un vainqueur des jeux. Et puis, à côté de ça, pour se faire pardonner, ils avaient proposé de guérir la cicatrice de son dos. Cette affreuse cicatrice, résultat du coup d'épée qu'il avait pris. L'état trop peu stable de son cerveau avait empêché de tout réparer. Mais jamais Astaroth n'avait accepté. C'était sa marque. Le deuxième signe que les Jeux avaient imprimé sur lui. Tous les vainqueurs en ressortaient toujours plus beaux et plus parfaits que ce qu'ils n'y étaient entrés. Mais là-bas, on y laissait une partie de soi. Et ça, personne ne pouvait le corriger, pas même avec un coup de fond de teint, ou de chirurgie esthétique. C'était ancré dans chacun des tributs qui ressortait vivant des Jeux. Et lui avait la chance de pouvoir l'arborer physiquement. En plus de le faire ressentir mentalement.

Brutalement, Astaroth défit les sangles qui retenaient son masque, à l'arrière de son crâne. Il poussa un bref hurlement, balançant à l'autre bout de la pièce la seule chose qui l'empêchait de souffrir le martyr. Aussitôt, il s'accroupit au sol, se roulant en une grosse boule de muscles, tout contre le mur. Il serra les dents, contractant involontairement la musculature de ses bras, espérant sûrement que ça supprimerait la douleur qui venait de s'emparer de son crâne. Bien entendu, il avait l'habitude. Ce genre d'accès de colère se produisait de plus en plus. Il virait ce masque plus fréquemment qu'auparavant. Il ne vieillissait pas bien, c'était le cas de le dire. Mais les blessures ne guérissaient pas avec le temps, comme toutes ces gentilles personnes pouvaient si bien le dire. Ca ne guérit pas. Ca ne guérit jamais. Lorsqu'il était rentré, anéanti par ce qu'il avait vécu dans l'arène, sa mère avait été là pour lui. Là pour le soutenir. Tandis que sa soeur l'avait surnommé le monstre jusqu'à s'engueuler monumentalement avec son père. Elle ne voulait pas des ressources de nourriture que son frère avait gagné grâce aux Hunger Games. Elle ne voulait rien venant de lui. La seule chose qu'elle lui avait demandé, ç'avait été de s'enfuir du district. Avec elle. Et son père. Bien entendu, il ne pouvait pas. Elle avait perdu la tête. Il était un vainqueur. Condamné à entraîner les futurs enfants qu'on enverrait dans l'arène. Il ne pouvait pas s'enfuir. Elle n'avait pas compris. Elle lui en avait voulu. Au final, ils étaient tout de même partis. Jamais il ne les avait revus. Jamais. Mais à cette époque, il savait une chose qu'elle ignorait. Leur mère était malade. Et elle lui avait fait promettre de ne rien dire à personne. Il avait tenu sa promesse. Et n'avait jamais revu ni Dana, ni son père. Au fond de lui, il était persuadé qu'ils avaient été tués. Ou changés en Muets. Mais ça ne changeait rien du tout. Sa mère était morte quelques mois plus tard. Et depuis ce jour-là, il s'était renfermé. Il avait essayé d'enterrer le petit nounours qu'il était, mais toujours aussi difficilement. Et tous les ans, ils accompagnaient les tributs à la mort. Bien qu'il détestât profondément tout ceci. Il était devenu violent. Dur. Mais il essayait de se contenir. D'être là pour ceux qui avaient besoin de lui. C'était difficile. Mais parfois, il faut faire fi de soit pour aller vers les autres. Enfin, si les autres veulent bien de vous. Et quoiqu'il arrive, une rébellion était engagée. Le District Treize était en vie. Et maintenant, tout allait changer. Se bousculer. S'accélérer. Personne n'était jamais venu lui demander de rejoindre les rebelles. Mais si on le faisait, il y réfléchirait. Fermement.

Les yeux fermés, la mâchoire contractée, Astaroth appuyait désespérément sur son crâne, tentant de stopper cette douleur qui allait jusqu'à l'empêcher de réfléchir. Aujourd'hui, c'était particulièrement agressif. Hier, il avait l'impression de moins souffrir... Doucement, d'une main, il tâtonna à ses côtés. Merde. Impossible de remettre la main sur ce foutu masque. Il ouvrit ses paupières, jetant un regard alentour. L'objet de métal était à quelques mètres de lui. Inspirant un bon coup, il se déplaça, s'appuyant sur ses genoux et sur le mur. Il attrapa le masque, le plaquant sur son nez et sa bouche. Puis il s'empressa de rattacher les sangles. Et de resserrer ce qui créait la pression autour de son crâne. Aussitôt, il poussa un soupir de soulagement. Posa la paume d'une de ses mains sur son front. Et ferma les yeux. Il était condamné à porter cette chose jusqu'à sa mort. Mais il le ferait payer au Capitole. Oh ça oui. Il leur ferait payer tout le mal qu'ils leur avaient fait. A lui. A Pandore. Et à tous les autres.





Dernière édition par S. Astaroth Blackward le Ven 5 Oct - 23:12, édité 8 fois
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Gemma K. Mubstin
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 21:26

Rebienvenue Ananas ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 173490454 ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 846282082
Bon courage pour cette fiche chou
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Swain Hawkins
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 22:02

Rebienvenue ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 4083136502
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 22:45

Rebienvenue ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 1147778360
Serais-tu qui je pense que tu es ? What a Face
Malheureusement la 53eme édition est déjà prise depuis peu ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 2124793060
Mais tu devrais quand même trouver une place avec sesky Hardy ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 4205929361
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 22:54

Merci Gem' ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 173490454 Cool

Thanks Swain I love you

Richard... Je pense que je suis qui tu penses que je suis ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 173490454 Enfin je crois, tu penses à qui ? *pelle*

NAAAAAAAAAAAAAN C'EST IMPOSSIIIIIIIIIIIIIIIIIIIBLE AVALON M'AVAIT CONFIRMÉ QUE C'ÉTAIT LIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIBRE JE VAIS JAMAIS Y ARRIVEEEEEEEEER ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 1682311168
Par curiosité, qui m'a damé le pion ? .w.
Bon ben je vais chercher une autre édition. o/ (je vais finir par déprimer, j'ai jamais de chance XD)

Merci quand même Riri ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 2124793060 ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 2774444739

ÉDIT ; il ne pas recensé, le vilain. ee Bon j'ai mis 49ème édition. Elle est libre celle-là ? ;_;


Dernière édition par S. Astaroth Blackward le Jeu 30 Aoû - 23:12, édité 1 fois
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ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Vide
MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 23:10

Un mec avec une heure de cow-boy ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 3997798681
Regarde dans les présentations validées pare que c'était y'a pas longtemps ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 4083136502
Au pire tu le contactes pour lui demander s'il peut pas avancer sa victoire un peu parce que son vava fait plus vieux se le tien ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 2124793060
Je suis pas sûre du tout de ce à quoi je pense, moi dans ma tête j'ai une glace et un gros nounours ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 178029134
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 23:15

Oh GOD tuez-moi je me suis gourée c'est qu'au début il me semble qu'il voulait prendre la cinquante-troisième ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 1682311168
En échange de cette méprise impardonnable je veux bien te baiser les pieds à vie crac crac
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 23:18

Oui, pour le moment j'ai mis vainqueur des 49ème du coup, mais je vais voir avec lui si on peut pas s'arranger éè. Merci de m'avoir prévenue en tout cas I love you

Un nounours et une glace ? Ah bah non, c'est pas moi. *pelle*

ÉDIT ; Ça veut dire que la 53ème est libre ? *w*
Nan pour te faire pardonner, si les 53èmes sont bien libres, tu vas juste me réserver un super lien Cool ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 173490454
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 23:23

Je suis une moule indigne mais pour le lien tu pourras même en avoir trois pour le prix d'un ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 2166578461
Il me semble qu'elle est libre oui alors What a Face
Et j'exige un MPorn avec ton identité ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 1559427923
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 23:27

Je retente donc ma place pour la 53ème édition ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 173490454
Trois liens pour le prix d'un, mais quelle chance, je veux je veux Cool

Exigé comme ça, je te MPotte de ce pas. Ö tu risques de même pas te souvenir de moi. Arrow
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 23:29

J'ai une mémoire d'éléphant t'inquiètes ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 303479109
Mais même un éléphant sait quand il faut qu'il arrête de flooder, surtout quand il a fait le double post de la honte ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 1366640713
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 23:36

C'est pas grave, tous les éléphants font des erreurs, même ceux qui se déguisent en Rick Genest ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 173490454 continuons donc le flood par MP.

Désolée pour le flood également @xxx@
*se met à sa fiche plus sérieusement pour se faire pardonner ;_;*
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MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeVen 31 Aoû - 11:59

Bienvenue sur MJ Smile
Good Luck pour ta fiche chou
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ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Vide
MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitimeVen 31 Aoû - 12:15

Ton pseudo + HARDY ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 173490454 + ton début de fiche = je suis morte ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. 4209083858 culte
Rebienvenue alors, et bon courage pour la suite de ta fiche. ♥️
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ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Vide
MessageSujet: Re: ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.   ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end. Icon_minitime

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ASTAROTH Ϟ « speak to the devil and he shall appear. » - end.

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