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 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)

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the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Vide
MessageSujet: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeLun 11 Nov - 18:38


siegfried wolcott (né gordon hooten)
❝ ONLY GOD FORGIVES. ❞
Il est loyal. C'est peut-être les premiers mots que l'on pourrait entendre le concernant. Un type fort, un type droit. Une vraie montagne. On dirait qu'rien ne pourrait le faire ployer. C'est l'impression qu'il donne, parfois. Et à juste titre, puisque son calme et son intelligence semblent le guider pour chacun de ses pas. Il n'est pas du genre à se laisser embarquer par la fièvre des grandeurs, ou le désir d'être un héros. Il défend une cause, mais concrètement, il ne ferait rien de stupide, le poing en l'air, pour la révolte. Il est réfléchi, pas suicidaire. Chacun de ses gestes semble empreint d'une longue réflexion préalable. Comme s'il voulait déblayer les chemins et les possibilités face à lui, et prendre le temps de choisir ce qui est le mieux. Pour lui, pour les autres. Paradoxal, puisqu'il a développé cette prévoyance et ce calme en réponse au gouffre abyssal de son passé.

C't'un trou noir. Il se souvient de rien. De rien ? De rien. C'est le vide. Il ne sait que ce qu'on lui en a raconté. Il n'a eu d'autre choix que de croire les histoires, et de reconstruire la sienne lui-même. Tout se tient. Il n'y a pas de souci sur ce point. Alors pourquoi sent-il parfois de furieuses envies de hurler et de tout fracasser contre les murs ? Il dérape, il s'en veut. Il file à l'infirmerie, explique qu'il ne va pas bien. Sa large cicatrice au niveau de l'abdomen le fait souffrir, et il se sent fiévreux. Des envies étranges l'assaillent, dont il ne parle pas. Mais dont son médecin de référence connaît parfaitement l'existence. Et il se retrouve accro à ses piqûres. Accro à ces saloperies qui lui ramènent des pensées claires.

Il sait qu'il s'appelle Siegfried Wolcott. Il sait qu'il a trente-six ans. Bientôt trente-sept, d'ailleurs. Il sait qu'il est soldat du district 13. Il sait qu'il y a vécu de longues années. Que ses parents venaient d'au dehors du district onze, et qu'il y a vécu aussi, peu de temps avant son accident. Il sait qu'il a grandi pour devenir soldat. Qu'un jour, au onze, où il vivait en tant qu'espion, il a été repéré, puis blessé, gravement. Un traumatisme lourd. Qui lui a fait perdre la mémoire. Il a été sauvé par des rebelles, et rapatrié au treize. Soigné. Mais n'a pu retrouver ses souvenirs.

C'est ce qu'il sait.

C'est ce qu'on lui a fait croire.

C'est ce qu'il a gobé.

Mais c'est faux. Son cerveau a supprimé la plupart de ses souvenirs, a gommé sa personnalité impulsive et colérique au profit de sa loyauté. Il devait servir le treize pour survivre. Et son adaptabilité exacerbée l'a rendu parfaitement loyal au district treize en gommant toute trace de son passé. Il est toujours retombé sur ses pattes. Il a toujours su s'adapter quand la situation se compliquait, toujours pu trouver un plan de rechange lorsque le premier foirait. C'était peut-être son plus grand atout. Et c'est peut-être ce qui fait qu'il est encore actuellement un excellent stratège à la botte du treize.

Mais il vient du district onze. Il y est né, y a grandi. Il y a été Pacificateur, avant que le treize ne le capture, et ne lui lave le cerveau. Il a bien trente-six ans, va bien sur les trente-sept. Mais il était loyal au Capitole. Bien plus agité. L'absence de mémoire le fait tenir en place. Mais le plus faible des stimulus réveille quelques vieux souvenir en lui. De torture ou d'une autre vie. Ça le perturbe. Il se fait une piqûre. Ça va mieux. La vérité, il croit la connaître. En réalité, il a simplement peur de ce qu'elle est réellement.

Il s'appelle Gordon Hooten.

Et sa vie n'est qu'un mensonge.

about games and relative.

Je n'en sais rien. Je préfère ne pas y penser. Peut-être que je disparaîtrai le plus simplement du monde, et qu'on ne retrouvera pas mon corps. Ou on le retrouvera au fond d'une forêt, dépecé, éventré. Peut-être que je tomberai d'une vulgaire balle dans la tête en défendant les causes et intérêts du district treize. Qu'en sais-je. On m'a formé à ça, après tout ; me battre, jusqu'à la mort. Mais une mort aussi rapide et aussi indolore serait sûrement trop demander, trop espérer. Je tomberai probablement, blessé gravement ; on me transportera, agonisant, et je m'éteindrai comme un chien, comme un soldat de plus tombé au combat. Quel intérêt ça a, franchement ? Je suis comme tout le monde : j'ai peur de mourir. Mais à la différence de beaucoup, je n'ai pas de passé auquel me raccrocher. Je n'ai rien à récupérer. Personne ne me regrettera. On me croit probablement déjà mort, si le treize me racontait des conneries. Et sinon, je ne regretterai de toute manière pas grand monde. Je crois avoir déjà frôlé la mort, à en juger par la balafre qui coupe mon ventre en deux. J'ai pas envie de mourir. Mais je pense que quoiqu'il en soit, la mort que j'aurai ne sera pas celle que j'aurais voulu avoir. Alors pourquoi émettre des suppositions houleuses ?


Je ne sais pas quoi penser des rebelles. Drôle, non, pour un gars qui poursuit leurs idéaux ? Mais à quel prix. Au prix de mes souvenirs ? De mon passé ? Au prix de ma vie. On a échoué, et je ne sais pas quoi en penser. Je me suis contenté de me battre pour des causes qu'on m'avait clamé comme miennes. Mais au final, je ne suis même plus certain d'y croire. Je ne sais pas ce que je vaux. Peut-être qu'avant, je me battais pour défendre Panem du Capitole, mais maintenant je me contente d'obéir aux ordres. Si je pense trop, j'ai l'impression de devenir fou. Si je pense trop, je me sens dérailler. Comme si je tentais d'échapper désespérément à une vie qui n'était pas la mienne. Les rebelles sont censés être ma famille. Je les considère comme des étrangers. Et toutes les paroles rassurantes n'y changeront rien. Je ne me sens pas toujours à ma place. Mais avec le temps, on s'y fait. On s'adapte, et on survit. J'en aime certains. Et je les défends, eux, plus qu'une cause que je ne suis plus certain de croire. La révolte a échoué ? Ils recommenceront. Je ne me fais pas de soucis là-dessus.


À l'étroit. J'ai souvent l'impression que ma place n'est pas là. Que j'étais mieux en plein air, à respirer, au dehors. Que les souterrains m'étouffent. Peut-être que c'est à cause du temps depuis lequel j'y vis. C'est à dire toujours, d'après ce qu'on m'a raconté. Mais toujours est-il que si je peux sortir, ne serait-ce que quelques minutes, ou même bien plus longtemps lorsqu'il s'agit de missions, je ne me fais pas prier. Je donnerais tout pour retourner vivre paisiblement à l'extérieur. J'ai l'impression d'être un lion enfermé dans une cage pour souris. Mais je ne dis rien. Je souris, je continue de vivre. Je trouve de quoi m'occuper.


Oui. Je n'ai pas eu le choix, mon camp était tout choisi, et je me suis battu aux côtés des rebelles pour le Capitole. Je suis resté terré comme un termite lorsque la rébellion a été écrasée, et je ne sais désormais sur quel pied danser. Mes pensées sont parfois troubles. Je ne me sens pas nécessairement dans mon élément. Mais je me suis battu. Aux côtés des autres. Des soldats. De mes compagnons d'arme. De mes frères, quelque part. À défaut d'avoir une famille, je les ai, eux. Je me suis opposé au Capitole, et je recommencerai certainement s'il le faut. Par choix, ou par obligation. Je ne sais plus vraiment.


Je ne sais pas. C'est un sujet sur lequel je n'arrive pas à me faire ma propre opinion, ben qu'ayant assisté de près à la révolte et aux massacres perpétrés par ces hommes. Je ne peux m'empêcher de me dire qu'ils font leur travail ; le même que le mien, dans le camp inverse, tout simplement. Je n'arrive pas à les détester. L'uniforme blanc me serre souvent le coeur, sans que je ne comprenne pourquoi. Alors je me contente de tirer lorsqu'on me l'a ordonné. De me tenir loin d'eux le reste du temps. Je ne supporte pas leurs méthodes excessives, mais je n'ai pas l'impression d'être si différent d'eux, dans le fond.


JE VIENS D'UN MILIEU moyen, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est suffisante pour vivre, mais je ne me roulerais pas dedans. DU COUP, MON NOM N'A aucune CHANCE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE soldat du district 13 ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ça, aussi étrange que cela puisse parfois être. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT trente-cinq ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je n'ai pas le moins du monde envie de penser à la prochaine Moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Je crois que c'est clair, je vous aime tellement et le forum il est tellement beau que je n'ai tenu que deux mois et demi loin de lui What a Face (c'est long, quand même, j'avais déjà été tentée de recraquer plusieurs fois Arrow) Mais me revoilà. chou J'étais donc anciennement Astaroth/Salem/Franklin (et tant d'autres, mais ce sont les ... principaux trois derniers ? Arrow) Vous m'avez manqué alors I'm back. What a Face Clo, 19 ans maintenant, toutes mes dents sauf celles de sagesse, j'attends ma foi fort patiemment la sortie de Catching Fire, j'ai lu les deux premiers livres faut que je trouve la foi du dernier mais j'ai pas envie de pleurer, et ... Merci de me laisser jouer Nikolaj plus jeune. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 4083136502 Si jamais y a le moindre problème avec les images que j'utilise, dites-moi. I love you I love you
Glad to be back. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3686848491 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2774444739

FEATURING nikolaj coster-waldau © COPYRIGHT tumblr




Dernière édition par G. Siegfried Wolcott le Sam 30 Nov - 9:00, édité 16 fois
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the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Vide
MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeLun 11 Nov - 18:38

tell us your story.

Ça t'arrive de ne pas tout comprendre. De regarder passer les nuages dans le ciel étoilé, et de te demander ce que sont réellement ces astres scintillants.
Papa dit que ce sont vos ancêtres. Les ancêtres de toute la planète, à vrai dire. Ça en fait beaucoup, que tu penses souvent. D'un autre côté, il y a beaucoup d'étoiles. Et tu sais que parfois certaines s'éteignent. Alors ça ne te paraît pas si loufoque, comme hypothèse. Pas si gênant.
Maman dit que ce sont des amas de gaz condensés à des températures très élevées. Que si tu les approchais tu te brûlerais. Et que tu ne pourras jamais les toucher.
Papa dit que tu les rejoindras un jour, quand toi aussi tu auras bien vécu, et que tu seras prêt à t'éteindre. Tu deviendras une étoile, et une autre s'éteindra alors probablement.
Maman dit que tu ne les rejoindras jamais. Que les étoiles qui s'éteignent sont mortes depuis des années déjà, mais qu'elles étaient si loin de nous que leur lumière a mis tout ce temps à nous parvenir comme éteinte.
Papa.
Maman.
Pas de petite sœur.
Y aurait dû avoir un petit frère.
Pas vraiment petit.
Le même que toi.
Mais un frère.
Tu ne t'en souviens pas.
Mais ton cerveau, lui, le sait.
Tu avais trois ans lorsqu'il est mort. Et volontairement, il a tout mis de côté. Ta vie commence à tes quatre ans, lorsque tu es arrivé à une distance suffisamment importante de l'événement, à un seuil de souffrance assez élevé pour que ta mémoire décide de te jouer des tours. Quatre ans. Les quatre premières années de ta vie te sont cachées. Tu ne sais pas. Tu ne veux pas savoir. Mais un jour tu sauras, c'est évident.
Et tu as neuf ans.
Et tu continues à vivre.
Tu commences tout juste, n'est-ce pas ?
Les étoiles restent pourtant un mystère. Ton mystère. Cette petite chose sur laquelle tu veux la vérité. Cette petite histoire que tu ne sais pas croire. Deux versions. La rationnelle et celle du coeur. Comme sur la plupart des sujets de cette planète, à vrai dire. Ton père te conte ses légendes plus ou moins douces et peuple ton esprit d'images. Parfois, ta mère le laisse faire. Parfois, ta mère l'en empêche. Parfois aussi, elle t'explique sa version. Terre à terre. Matérialiste. Toutes ces choses et ses connaissances que tu veux savoir. Ils sont passionnés, tous deux à leur échelle. Ils t'ouvrent l'esprit, chacun à leur manière. Ils te traitent comme un grand.
Tu ne comprends pas forcément.
Pas tout le temps.
Ils ont quelque chose à compenser.
Mais tu ne le sais pas.
Une perte à combler.
Mais tu l'ignores.
Tu ne peux pas porter le poids de deux vies sur tes frêles épaules.
Ils le savent.
Ils l'oublient.

« Maman ? » Elle tourne la tête vers toi. Te sourit. Elle connaît des choses, avec son métier. C'est elle qui soigne les gens. Ton père travaille aux vergers, et aux champs. Et elle est médecin. Tu leur as déjà demandé comment ils s'étaient rencontrés. Tu fais souvent semblant de l'oublier pour qu'elle te raconte à nouveau l'histoire. Ça soigne tes bobos au coeur. Et tu te sens plus léger. « Oui ? » Elle était en train de parfaire sa formation, sous la tutelle de son oncle. Elle était faite pour être médecin, l'avait toujours voulu, et ses parents avaient profité de son intelligence et d'être de la famille du médecin pour lui procurer cette formation. Et elle était sur la fin de son apprentissage. Et ton père est arrivé, le bras littéralement enturbanné dans un drap de maison déjà imbibé de sang. La plaie la plus sale et la plus oubliée qu'elle ait jamais vu, à l'époque, t'avait-elle dit. Il s'était violemment et gravement coupé, dans les champs. Avait continué à travailler. Toute la semaine. Pansement de fortune. Ils n'avaient pas les moyens de payer le médecin. Mais lorsqu'il s'était avéré de plus en plus mal en point, ils l'avaient amené, suppliant de les recevoir, et qu'ils paieraient en nourriture, en récoltes, en services. « Et la lune, elle est loin ? » Il a échappé de peu à la septicémie. De peu à la mort. Elle s'est occupée de lui. Pas de coup de foudre, pas d'histoire d'amour princière. Tout simplement modeste. Il lui amenait ensuite de la nourriture, payant comme dû ses soins. Elle la lui rendait. Sous le regard bienveillant de son oncle. Elle n'avait jamais travaillé pour l'argent. Mais bien pour aider les gens. C'est beau. Tu avais toujours aimé la passion avec laquelle elle exerçait. Acceptant parfois quelque chose de la part de ceux qui ne pouvaient pas payer, pour qu'ils se sentent moins coupables et moins redevables. Ton père travaillait aux champs. Votre vie était modeste. Votre district trop pauvre pour que vous crouliez sous l'argent et la nourriture à profusion. Mais vous ne manquez pas particulièrement. Et elle prend soin de toi. Et elle prend soin de lui. Et il travaille toujours aussi dur, et avec autant d'acharnement. Il n'aime pas vraiment ce qu'il fait. Mais il le fait. Il refuse d'être dépendant de ta mère. C'est son caractère fier. Bien paradoxal à son imaginaire débordant et à tous les contes d'enfants qu'il peut conférer à ton intention. Et elle est passionnée mais terre à terre dans ses explications. Deux êtres paradoxaux. Deux êtres humains. « Moins que les étoiles. » Tu regardes toujours par la fenêtre. Ton père n'est pas rentré. « Mais trop loin pour y aller ? » Elle sourit. Hoche la tête. Reporte son attention sur la viande en sauce qu'elle vous prépare. C'est assez exceptionnel. Mais tu sais déjà que tu te régaleras. « J'aimerais être ingénieur quand je serai grand. »
Elle sourit.
Vous n'y croyez pas vraiment.
Vous n'habitez pas dans le district trois.
Ni dans le six.
Ni dans le cinq.
Tu ne seras jamais ingénieur.
Tu le sais.
Tu l'acceptes.
C'est pas grave.
T'as neuf ans.
Tu trouveras autre chose.
Si tu survis à tes six années d'éligibilité aux Jeux de la Faim.
Mais on n'en est pas encore là.
Après tout, tu n'as que neuf ans.

+ + + + +

Tu n'es pas devenu ingénieur.
Tu n'es pas devenu astronaute non plus.
Tu n'as jamais touché la lune.
Et encore moins les étoiles.
Tu as un sourire jusqu'aux oreilles. Tu passes une serviette sur ton front humide. Tu sors de l'entraînement. Deux ans que tu es au district deux. Et que tu te bats et t'acharnes pour devenir Pacificateur. Ce n'est pas ce que tes parents attendaient de toi. Mais tu as toujours eu un esprit de justice différent, et ils croient en tes capacités. Parce que ce sont tes parents. Ta mère aurait préféré que tu deviennes médecin. Ton père, travailleur dans les champs. Mais t'as voulu faire régner l'ordre. Simplement, en toute impartialité. Oh, oui, les Pacificateurs servent le Capitole. Mais tu exerces la justice pour elle-même. Pas pour le dictateur qui régit vos vies. Et envers qui ça ne te viendrait pas à l'idée de te rebeller. Tu ne sais pas encore où tu seras envoyé, en tant que Pacificateur. Ton district d'origine en compte déjà un certain nombre. Et il y a de fortes chances pour que tu partes au neuf.
Tant pis.
Tant mieux.
Tu t'en fiches.
Tu soupires longuement, passe de l'eau sur ton visage, torse nu, conservant le seul pantalon de l'uniforme blanc que vous portez. Tu as presque fini ton apprentissage. Bientôt, tu seras prêt à exercer.
T'as grandi, depuis tes neuf ans.
Vingt ans.
Un mètre quatre-vingt-dix.
Des épaules carrées.
Une musculature développée à force d'entraînements.
Un esprit suffisamment fin pour développer les stratégies et pour t'adapter aux difficultés.
Tu feras un bon Pacificateur.
Un bon clébard.

T’as mal à l’épaule.
Tu roules de celle-ci, brièvement, esquissant une grimace de douleur. Ce n’est rien de grave. Ton adversaire de combat rapproché de tout à l’heure a simplement un peu forcé. Tu n’as pas la prétention de te croire le meilleur, tout simplement car tu te sais bien loin de ce statut. Tu réfléchissais peut-être trop, au début, pour être un réel bon combattant. Avec le temps t’as appris à mettre de côté tes belles idées de faire le moins de mal possible à ton assaillant. Et t’as pris le parti de te servir de ton foutu mètre quatre-vingt-dix pour te faire respecter. Tête de con, sur les bords. On ne te déteste pas nécessairement, mais lorsqu’on se sert de son physique pour se faire respecter, il paraît évident qu’on ne puisse pas avoir que des amis. Tu es encore trop jeune pour te rendre compte de ce que tu fais. Mais tu vas changer. Tu vas grandir, et mûrir. T’es suffisamment intelligent pour ça.
Ouais.
Mais t’as mal à l’épaule.
Elle était belle, sa clé de bras, à l’autre couillon. Et tu n’as pas pu te dégager. Il était fier de t’avoir piégé. Toi, t’avais les nerfs qu’il t’ait pris par surprise de la sorte. Mais t’as fait qu’acquiescer, en serrant les dents. Et puis, dès l’instant où il a relâché la pression sur ton épaule, tu lui as sauté à la gorge. Dès que l’arbitre a eu sifflé la fin de votre petite bagarre, vous avez éclaté de rire, et une claque dans le dos chacun vous a remis d’aplomb. Mais les rires sonnaient jaune.
Et maintenant, t’as mal à l’épaule.
Mais c’est bientôt terminé.
Bientôt.
Bientôt.

Tu jettes un regard à Rick. Devant son propre miroir, il touche son nez avec précautions. Alec le lui a explosé d’un coup de genou, par mégarde, durant leur petite altercation encadrée. Et depuis, il douille sérieusement. Tu as toujours ce sourire aux lèvres. Tu ne peux t’empêcher de lâcher un ricanement. Ce mec est douillet. Toi non. Tu ne l’as jamais été. Bien sûr, il y a des limites à tout. Mais il t’en faut beaucoup pour te plaindre. Beaucoup pour t’effondrer. Beaucoup pour tout. « Ça fait mal ? » Tu souris toujours. Il pose ses deux mains à plat sur le rebord du lavabo, grogne sourdement. « J’t’emmerde. » Tu lèves les yeux au ciel, exaspéré par ce comportement de gamin frustré. « C’était pas méchant. Et arrête d’en faire tout un plat, c’est qu’un nez. Si tu veux pas qu’on s’inquiète pour toi, alors te plains pas. » Tu attrapes le coin de ta serviette, essuies ton visage et tournes les talons vers vos vestiaires.
Tu vas te rhabiller.
Faire un tour.
Te détendre.
Aucunement envie de te prendre la tête avec un de tes camarades de promo. De toute manière, t’es de mauvaise humeur la plupart du temps. Ça ne les changera pas d’ordinaire.
Tu fermes les yeux, te masses le front quelques instants.
Parfois, tu regardes encore les étoiles.
Parfois, tu rêves de redevenir l’enfant que tu étais.
Jamais tu n’y es parvenu.
Tu as grandi.
Et tu n’y crois plus.

Les étoiles ne sont que des amas de gaz condensés.
Tu ne les rejoindras jamais.


+ + + + +

Tu ouvres lentement les yeux. Tu bailles à t’en décrocher la mâchoire, et ta large main se referme sur ton pauvre oreiller. Tu enfouis ton visage dans tes draps, et grognes imperceptiblement. Dans ton dos, la boule de chaleur se déplace légèrement, s’éloigne un peu. Tu ne dis rien, tu ne réagis même pas. Tu laisses quelques minutes passer, à battre des paupières d’un air peu convaincu.
T’as pas envie de te lever.
Pas envie d’aller bosser.
Mais tu vas y aller.
Comme toujours.
Finalement, tu prends une longue inspiration et te retournes à demi. Juste pour la regarder. Elle est dos à toi, et ne dépassent de ses couvertures que ses épaules métisses, coupées par deux bretelles d’un débardeur noir, ainsi que sa masse de cheveux bruns. Elle doit sentir que tu la regardes. Ou alors, sentir le courant d’air produit par le drap légèrement relevé. Au choix. Elle grogne, s’enfouit un peu plus sur la couverture. Tu as un léger sourire, groggy, et retournes finalement à ton côté de lit, t’en extirpant. Tes pieds se posent sur le sol, et tu te lèves. Tu fais quelques pas, le plus lentement possible, et tu vas jusqu’à la cuisine. Tu la laisses se reposer. Tu sais que dans dix minutes, au maximum, elle sera elle aussi levée. Alors tu mets la machine à café en route.

Il fait déjà chaud. Le genre de chaleur qui, une fois dehors, en uniforme, te prendra à la gorge et manquera de t’étouffer. De vous étouffer. Elle doit bosser à la même heure que toi. Elle finira moins tard, ce soir, par contre. Tu t’en fiches. Si elle a envie de passer, elle passera. Sinon, elle rentrera chez elle.
Vous vous fréquentez, sans pour autant avouer que vous éprouvez la moindre forme d’attachement l’un pour l’autre. En réalité, tu aimes bien sa compagnie. Et tu es presque persuadé qu’elle te porte tout autant dans son coeur, sans te le dire. Vous vous contentez de vous voir. Vous appréciez les moments que vous avez. Sans guère plus de prise de tête.
Elle est arrivée au district neuf en tant que Pacificatrice quatre ans après toi. Tu avais été envoyé là-bas directement après la fin de ta formation, ton district de naissance comptant déjà suffisamment de gardiens de la paix. Alors t’es parti au neuf. Et tu y es resté, pendant de longues années. Douze, au total. T’es parti y a un an, et tu es retourné dans le onze. Elle a été mutée en même temps que toi. Jusqu’à présent, c’était une collègue, et quelques soirs, plus si affinité. Depuis votre mutation au onze, elle était passée à plus que cela. Mais jamais vous n’auriez admis que votre relation aurait pu durer, ou vous affectait émotionnellement de quelque manière que ce soit. Trop fiers pour ça.

Tu te sers un bol de café, lorsque tu entends ses pas doux s’approcher de toi. Tu te retournes, lui jettes un regard rapide et lui souris. Tu lui sers une tasse, et la dépose à côté de la machine, avant de t’asseoir, ton bol en main. Elle reste debout, adossée au plan de travail. Et elle te regarde. Tu ne lui rends pas son coup d’œil. Tu voudrais juste retourner te coucher. Ne pas te prendre la tête avec ton supérieur, aujourd’hui. Tu as changé, pourtant. Tu te sers plus de ta tête que de tes bras, et ce sans aucune frustration. Ça te permet de te faire plus facilement une place. D’être classé parmi les rusés. Et donc parmi les dangereux. T’es futé. Et ça te met au premier rang pour une éventuelle promotion. Tu n’es pas particulièrement ambitieux, mais tu ne cracherais nullement sur l’idée de monter en grade. Ça rabattrait le caquet de plus d’un. Et ça fait du bien à l’ego, parfois.

Elle a perdu ses yeux dans le vague. Tu ne sais plus si elle vient du cinq, ou du trois. Elle n’a plus ses parents. Ta mère à toi est morte lors d’une épidémie particulièrement ravageuse, l’année dernière. Ton père est toujours en vie. Il a eu du mal à se remettre de la perte de sa femme, mais tu étais là pour le soutenir. Il ne transgresse pas les règles, tu n’avais alors aucune raison de le punir. Tu ne l’as jamais favorisé. Il savait qu’avec toi, il ne fallait pas plaisanter, et ne se serait pas risqué à te faire les yeux doux en cas de besoin. T’as trop de fierté, et trop d’amour pour la justice pour te laisser faire.
Et le peu qui ont essayé l’ont regretté.

Tu reposes ton bol. Tu soupires, te redresses, et le laisses traîner sur la table. Tu t’en fous. Tu le laveras plus tard. Pour le moment, tu vas être en retard. Elle aussi. Elle t’emboîte le pas, silencieusement.
C’est votre vie.
Vos habitudes.
C’est votre croix, que vous portez bien volontiers.
Pourtant, il y en a d’autres, et tu le sens. Le regard de ton père sur ta personne, son sourire triste. Tu te sens parfois comme étranger à tout ça. Comme s’il regrettait quelque chose, en te voyant.
On ne t’a jamais mis au courant. On ne t’a jamais dit, et tu ne t’en souviens pas.
On ne te le dira pas.
Pour eux, t’es fils unique.
Tant que tu ne te souviens de rien, tu le resteras.

Pourquoi s’obstiner à cacher des choses qui finiront par se savoir ?

+ + + + +

Les yeux mi-clos, les lèvres entrouvertes, tête pantelante, les poignets enchaînés au-dessus de ta tête, t’empêchant de laisser retomber tes bras sur le sol, tu attends. Tu souffres. Tu as entendu des pas, dans le couloir. Tu n’as plus de notion de lieu, plus de notion de temps. Tu ne sais pas où tu es, tu ne sais pas ce que tu y fais. La lumière est si vive dans la petite pièce que tu es bien incapable de t’endormir. C’est fait exprès. Si tu t’endormais, tu pourrais récupérer. Et ce n’est pas le but. Ils ne veulent pas non plus que tu meures. La preuve, ils t’apportent à manger une ou deux fois par jour. Et il est gentil, le mec qu’ils envoient. C’est peut-être pour te duper. C’est ce que tu croyais, au début. Tu lui crachais dessus. Tu repoussais l’assiette, tu n’en voulais pas. Tu le méprisais, et tu jouais au con. Il fallait pourtant que tu manges. Pour aider cette plaie à cicatriser entièrement. Et, au final, alors que tu te laissais dépérir de faim, et que tu étais tremblant comme une feuille, des larmes plein les yeux, tu avais accepté ce qu’il t’avait apporté.
Tu avais ouvert la bouche, en réponse à la cuillère qu’il approchait.
Et tu t’étais laissé nourrir, comme un gamin impotent.
Comme un infirme.
Comme le poids mort que tu étais devenu.

Depuis, tu acceptais de manger.
Lorsque tu ne te montrais pas assez coopérant, on te privait de repas.
On te privait de ta petite source de douceur de la journée.
Ce type n’était pas comme les autres. Et ce que tu vivais lui faisait mal au cœur.
Tu l’voyais.
Dans ses yeux.


Tu ne te souviens même plus d’à quel moment tout ça a commencé.
On n’éteint pas souvent la lumière, dans ta geôle. Quand on le fait, ça n’a pas le moindre rapport avec la nuit ou le jour. Tu ne sais plus quand est-ce qu’on est, et ça te rend fou. Tu en pleures, souvent. Mais tu en arrives à un stade où tu es si mal en point que tu ne peux même plus chialer. T’as les yeux secs, le cœur à vif. Tu voudrais crever. Mais tu n’as rien pour le faire. Et instinctivement, tu tiens à la vie.
Tu ne te souviens même plus de quand tu t’es retrouvé enfermé là. Ni de pourquoi.
Au début, ça te serait revenu. De manière obscure, mais tu avais quelques souvenirs. Une petite patrouille, et tu étais tombé face à des soldats dans un tout autre uniforme que le tien. Tu étais seul. Ton acolyte était dans un autre petit coin, parti pisser. Tu ne te souviens pas de grand chose. Mais parfois, lorsque la cicatrice béante qui barre ton abdomen en diagonale te fait souffrir, tu as encore l’impression de sentir le métal froid de la lame t’éviscérer sans grande pitié, pour t’empêcher d’ouvrir le feu. Par derrière. T’as rien vu venir. Tu t’es effondré, et t’as rien pu faire. T’as rapidement perdu connaissance, faut pas rêver. Ils ont dû t’assommer, à ton avis. T’étais encore conscient quand tu sentais lentement tes organes attirés hors de ton ventre par la force de gravité du sol. Ils ont dû abréger tes souffrances. Et si tu le pouvais, tu leur en serais reconnaissant.
Ou p’t’être que t’aurais préféré crever sur le sol.
P’t’être qu’après coup, tes souffrances auraient été moindres.
Tu ne te souviens pas avoir été guéri. Ils ont dû te faire dormir suffisamment longtemps pour ça. Après t’avoir enlevé. Mais t’as toujours la cicatrice. Large et boursouflée. Qui te fait hurler de douleur plus souvent qu’à ton tour. Tu n’as plus de souplesse, plus d’abdominaux, le moindre effort te faire souffrir le martyr. Mais tu n’as pas le choix. T’es pas en hôtel cinq étoiles. T’es pas en pension dans un camp de vacances. T’es logé, certes. Nourri, certes. Blanchi, pas vraiment. Mais si tu pouvais, tu crèverais. Si tu pouvais, tu préfèrerais fermer les yeux, et ne jamais les rouvrir. Jamais.
Et y a cette putain de lumière.
Tu peux pas fermer les yeux.
Elle te rappelle à l’ordre.

Mais l’épuisement te guette.
Tes paupières s’alourdissent.
Et se ferme, finalement.

Les chaînes qui crissent.
Tu retombes lourdement au sol, et rouvres instantanément les yeux.
Tu ne l’as pas entendu entrer. Mais lorsque tes prunelles se posent sur son visage aux traits désormais si familier, tu as envie de lui hurler dessus, et de l’implorer de te laisser en paix. De pleurer, si seulement ça pouvait signifier le repos. Pour une fois.
« Ça va, Sieg’ ? » Tu le dévisages. Une lueur terrifiée et désespérée au fond des prunelles. Tes lèvres se serrent, tandis que tu luttes de toutes tes forces. Dis pas ça. Dis pas ça. J’t’en prie. Dis pas ça.
« Gordon. » Le murmure rauque s’échappe. Tu le regardes droit dans les yeux. Idiot. Mais c’est l’seul moyen que tu as trouvé pour ne pas devenir fou. Ton prénom. Tu veux garder ton prénom. Au moins ton identité.
Il te frappe. Tu manques de vomir. Si seulement tu avais quelque chose dans l’estomac.
« Ça va, Sieg’ ? » Depuis le début, il t’appelle Siegfried. Tu en deviens fou. Tu essaies de lui expliquer que tu t’appelles Gordon Hooten. Au début, il te répondait calmement que non. Que tu étais Siegfried Wolcott. Alors, tu insistais. Alors, il te frappait. Te répétait Siegfried. Autant de fois que tu murmurais Gordon.
« Gordon … » Il te frappe. Une fois. Deux fois. S’arrête, légèrement haletant. Te regarde, de ses yeux gris, mats, terrifiants. « Ça va, Sieg’ ? » Tu tousses violemment. Au bord de vomir. Mais toujours rien à vomir. Tu commences à ouvrir la bouche, comme pour prononcer ton prénom. Ton vrai prénom. « Siegfried. Regarde-moi, mon vieux. » Tu refermes la bouche, relève les yeux vers lui. Tu as peur. Tu es terrifié. Tu voudrais crever. Et lui veut juste terminer de te faire perdre tes marques. Tes repères.
Réformer ton esprit, et te désemparer entièrement.
Faire de toi son nouveau toutou.
Son nouveau jouet.
« Ça va aller. T’en fais pas. Un jour ça va te revenir. » Alors pourquoi tu me frappes ?
Il approche sa main de toi. Tu as un geste de recul brutal. Il ne peut pas s’empêcher d’émettre un léger ricanement. Et il te tapote la tête. « C’est l’heure de manger mon vieux. » Tu te rends compte qu’il ne te voulait rien de mal, cette fois-ci. Mais tu ne sais plus en quoi croire.

Tes pensées se brouillent.
Il te parle comme si t’étais son pote.
Et il te frappe.
Il te dit que ça va aller.
Et te force à adopter un prénom qui n’est pas le tien.
Mais au fond, tu ne sais plus.
Tu ne sais plus rien.
T’as pas vu la lumière depuis trop longtemps, hormis celle de cette putain d’ampoule qu’on te braque dans la tronche pour t’empêcher de dormir et te faire perdre la tête.
T’as des cernes noirs sous les yeux.
Et tes pensées sont si confuses que tu n’en retires plus rien.
Tu ne sais plus où tu es.
Ni d’où tu viens.
Ni comment tu es arrivé là.
Ni quel jour on est.
Ni quelle heure.
Tu ne connais plus ton âge.
Tu ne te souviens pas du visage de ta mère.
De ton père encore moins.
Tu as perdu toute sensation de chaleur humaine blottie contre ton corps.
Tu n’es plus rien.

Plus rien qu’une grande carcasse vide.
Plus rien qu’une coquille que l’on cherche à remplir de faux souvenirs.
Plus rien du tout.

Comment tu t’appelles, au fait ?

+ + + + +

Tu focalises ton attention sur la table d’échecs posée là, devant toi. Une petite ride de concentration apparaît sur ton front, tandis que tu inspectes le jeu. Tu devrais pouvoir t’en tirer sans trop de casse. Ta tour est sauvée, et elle ne pourra pas prendre ta dame à moins de mettre son roi en danger. Pour le moment, tout du moins. Tu observes le plateau avec calme, et t’affales doucement dans le fond de ta chaise. À côté, elle travaille. Et toi, tu vas bientôt devoir partir. La partie ne sera de toute évidence pas terminée. Mais ça t’est bien égal. À elle aussi. Vous jouez en continu. Tu reviens après une journée de boulot, et tu avances ton pion d’une case, avant de repartir manger. L’échiquier ne bouge pas. Il est dans son bureau, à elle. Et il vous attend, le plus simplement au monde.

Aussi étrange que cela puisse paraître, vos parties traînantes ne te gonflent jamais. Tu as besoin de quelque chose à quoi te raccrocher. Une petite activité pour te passer le temps et occuper tes neurones avides de réflexion et de savoir. Ta logique est affutée, ta capacité d’adaptation n’a jamais été aussi mise à l’épreuve que depuis que tu es ici, mais les échecs t’aident à t’évader. Chacun ses passe-temps. Il t’arrive parfois d’avoir joué, et de simplement devoir attendre qu’elle ne se décide à répliquer. Alors tu t’installes dans cette chaise roulante que tu aimes temps, et tu sors un bon vieux bouquin. Ça t’évade tout autant. Ça te fait du bien.

Plus que les piqûres. Mais celles-ci sont parfois nécessaires. Ta cicatrice est toujours là. Moins boursouflée, mais belle et bien présente. Elle te fait mal au ventre, parfois. Et la douleur réveille alors des images atroces dans ton esprit. Des souvenirs. Que tu prends pour des hallucinations. Avec le temps, ça s’est estompé. Mais parfois, de simples objets, de simples injonctions, peuvent te ramener l’esprit à ces divagations effrayantes. Et, comme liée, la douleur de ton ventre y répond. Stimulus épuisant. Alors, dans ces moments de souffrance aussi bien physique que psychique, tu te réfugies à l’infirmerie. Tu implores ta médecin référente de bien vouloir te soulager de ton supplice. Elle te sourit calmement, et t’aide à oublier toutes ces horreurs. Ce qu’elle t’injecte te calme, et tu le sais, depuis toujours. Et tu le réclames. Tu réclames ce produit, qui te tient à leur merci, à tous.

Tu ne te souviens plus de rien. Tu t’es réveillé à l’infirmerie, un jour. Quand on t’a appelé Siegfried, tu t’es reconnu, sans trop savoir pourquoi. Et tu t’es raccroché à ça. Ils t’avaient tant poussé au fond de tes retranchements que ton cerveau avait fini par disjoncter. Tu les as écoutés, lorsqu’ils t’ont dit que tu avais mis longtemps à récupérer de ta blessure. Tu les as crus, lorsqu’on t’a dit que c’étaient les Pacificateurs qui t’avaient fait cela, le Capitole qui était responsable de ton état et de ton amnésie. Tu avais juste désespérément besoin de te raccrocher à quelque chose. Même si ce n’était qu’à un tissu de mensonges. Ils ont dû te réapprendre à marcher. Tu étais trop faible pour tenir sur tes jambes, au début. Puis, tout s’est délié. Tu as retrouvé tes facultés physiques, et tes vieux réflexes étaient toujours là. On t’a raconté que tu les avais acquis quand tu avais fait ta formation de soldat pour le treize. Tu ignores qu’en réalité, tu le dois à la formation des Pacificateurs, dans le district deux. On t’a raconté tant de choses. Et, désespéré, tu as tout cru. Tu étais trop perdu pour faire le tri. Et quand bien même tu aurais eu le courage de tout remettre en question, cela ne t’apportait aucune conclusion. Ton esprit a bien fait le ménage, et a tout mis sous clé. C’est fou ce qu’un cerveau peut faire pour protéger son corps. Sa carcasse.

Tu lâches un léger sifflotement, avant de déplacer ton fou. Tu le sacrifies probablement, mais c’est pour le bien de ton cavalier. Tu as réfléchi, et c’est peut-être ce qu’il y a de mieux à faire. Alors c’est ce que tu as fait.
Tu relèves les yeux vers elle. Elle travaille encore. Comme d’ordinaire. Ça ne te dérange pas.
Tu t’étires quelques instants. Il va falloir que tu retournes à l’entraînement. Que tu retournes servir de professeur à ces nouvelles recrues qui pullulent dans vos souterrains. La rébellion a échoué, tu en as réchappé de justesse. Ils ne t’ont pas fait beaucoup sortir, malgré tes capacités. Comme s’ils avaient peur. Tu étais meilleur stratège qu’autre chose. Tu as changé, maintenant que ton cerveau est entièrement lavé. Plus calme, plus docile. Plus réfléchi et plus calculateur, également. À chaque problème une solution, tu as délaissé la force physique pour suivre entièrement le parti que tu avais commencé à prendre en fin de carrière chez les Pacificateurs : l’esprit.
Plus efficace.
Plus dangereux.
Mais tant que tu penses aux stratégies qu’ils te demandent, tu ne te poses pas de question sur ton passé et sur ce que l’on t’a raconté.
Et c’est ce qu’ils veulent.

Ils te surveillent.
Tu ne t’en rends pas toujours compte.
Deux ans que t’es réveillé, pour de bon, et que tu te forces à continuer d’avancer, et à croire ce que l’on te dit.
Deux ans et que la marionnette est tombée aux mains des joueurs.
Deux ans qu’ils font ce qu’ils veulent de toi.


Mais ils ont réussi.
Tu te bats pour eux.
Pour les rebelles.
Tu as cru leurs histoires.
Et tu avances dans leur sens.

Ils ont réussi.
Ils t’ont vidé l’esprit.
Et choisissent ce sur quoi tu dois réfléchir.
Ils ont réussi.

Tu t’appelles Siegfried.



Dernière édition par G. Siegfried Wolcott le Dim 1 Déc - 15:58, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeLun 11 Nov - 18:42

Re-bienvenue gros bras :kathleen:
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeLun 11 Nov - 18:44

MERCI MON GROSBRAS. :kathleen:
Garde-moi une place au chaud pour envahir les liens de Swanito. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1147778360 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3686848491
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeLun 11 Nov - 22:26

Bah re-bienvenue sur le forum alors the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2774444739

C'est bien que tu aies craqué à nouveau Smile
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Avalon R. Sweenage
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeLun 11 Nov - 22:35

rebienvenue the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 846282082 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2774444739
je vais te réserver ton avatar the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 846282082
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeLun 11 Nov - 23:49

Thanks, Milaan. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3686848491 Et je sais pas si c'est bien, mais je suis contente What a Face Arrow

Merci bien Ava. chou the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2774444739

Je voulais entamer ma fiche pour de vrai ce soir mais Dexter a eu raison de moi What a Face Arrow
J'essaie de m'y mettre demain un bon coup, je devrais avoir le temps normalement. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 846282082 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1147778360
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeSam 16 Nov - 23:08

*lui lèche la joue* Bienvenue *_* !
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeDim 17 Nov - 10:19

Meurchi Adodo. chou *se laisse lécher la joue What a Face*

Je suis désolée, ma fiche n'a pas avancé d'un seul mot the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1881463262 J'ai passé ma semaine à essayer de faire le paragraphe mais mes liens m'ont lâchée entre temps, donc mes idées se sont appauvries. Après discussion avec mon Grosbras last evening j'ai pas mal d'idées à nouveau, donc j'essaie de m'y mettre aujourd'hui, mais ça risque du coup de nécessiter un petit délai the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1366640713 ... Je suis désolée. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 4209083858 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2124793060
Je m'y mets vite vite. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2774444739

EDIT. I need help. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2124793060 J'hésite quant à son district de naissance, j'avais prévu le 5, j'hésite avec le 9 et le 11, principalement, maintenant. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2124793060 Help ? the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 4209083858
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeDim 17 Nov - 11:25

le 9 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3516571458

the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1898700359
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeDim 17 Nov - 15:53

Rebienvenue! the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3686848491

+1 Kath the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3516571458

*la suit Arrow*
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeDim 17 Nov - 17:59

... Fourbes. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3516571458 Vous voulez m'attirer au Neuf. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3516571458
Je réfléchis, je réfléchis ... the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1147778360

Et merci Jyle. the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3686848491 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2774444739
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeMar 19 Nov - 22:14

Le 11 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1559427923
Rebienvenue parmi nous, ce retour me fait grave plaisir chou
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeMar 19 Nov - 23:16

J'avoue, ma pauvre Alex tu dois te sentir trop seule au 11 :kathleen: C'est ce qui me fait hésiter the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 3997798681 ...
Meurchi ma belle. chou Je suis contente de revenir aussi. I love you the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2774444739 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2774444739
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MessageSujet: Re: the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried)   the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) Icon_minitimeMer 20 Nov - 16:08

LE DISTRICT CINQ C'EST LE MIEUX D'ABORD the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1559427923 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 1147778360 the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 4083136502
Enfin bon, je dis ça je dis rien moi the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 4153354820

(re)bienvenue anyway, faible personne que tu es the devil can sometimes do a very gentlemanly thing. ✩ (siegfried) 2166578461 fake angel
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