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Sujet: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Dim 18 Sep - 22:36
« La douleur. L'obscurité. Cette sensation d'être glacée jusqu'aux os. Puis le néant. Le néant total, et l'impression de tomber dans le vide, dans l'oubli. Dans la mort. J'avais reçu ce couteau dans le cœur, et petit à petit, ce dernier avait cessé de battre. Il avait cessé d'envoyer du sang jusqu'à mes membres, jusqu'à mes organes, et j'avais sombré. Les gens avaient tendance à dire que dans la mort, on voyait un long tunnel, et qu'il fallait éviter de s'approcher de la lumière qu'il y avait au bout. La seule chose que je pouvais affirmer actuellement, était que ces gens étaient des menteurs. Il n'y avait ni tunnel, ni lumière. Juste l'inexistant, le vide, mais surtout la douleur. Cette fille était restée avec moi alors que je passais inexorablement de l'autre côté. Je lui avais été reconnaissante de ne pas m'avoir laissé seule à cet instant. Quand on était mourant, la pire chose possible était de s'en rendre compte, mais d'être définitivement seule. Là, j'avais pu lui demander son prénom. Catalina. Merci à toi. Merci d'avoir été là dans le dernier moment de ma chienne de vie. Peut-être que l'autre monde sera meilleur, peut-être que j'y retrouverai ma famille. Ou alors ça ne serait qu'une longue éternité, glaciale et solitaire. J'avais fermé les yeux, une dernière, toute dernière larme roulant sur le côté de visage, avant que mes paupières ne soient définitivement closes. Après ça, le coup de canon annonçant ma mort avait dû retentir, puis l'hovercraft qui emmenait les corps avait dû récupérer le mien. D'ici quelques heures, je serai certainement incinérée, et on ramènerait mes cendres dans mon districts d'origine. Là où seules quelques rares personnes verseront peut-être une larme pour moi, avant de m'oublier définitivement.
Alors c'était ça la mort ? Toujours aussi douloureuse, même après notre trépas ? Et ces voix lointaines... Celles des anges ? Des démons ? De quel côté avais-je mérité d'aller ? Sûrement de celui de Lucifer. Pour expier mes pêchés, ainsi que toutes ces fautes commises au cours de mon existence. Enfin, je supposais tout du moins. Car si cela avait été le contraire, je n'aurai sans doute pas besoin de continuer à souffrir de la sorte. J'allais avoir mal pour l’éternité, aucun repos ne m'étais donc accordé ? N'avais-je pas assez payé au cours de ma vie ? Même dans la mort on s'acharnait sur moi ? Pourquoi ? Pourquoi donc ? Étais-je donc un être si méprisable ? Etait-ce vraiment le sort que je méritais ? J'entendais des choses. Comme une respiration sifflante, le bruit d'un appareil électronique qui émettait un bip régulier, le bruit si particulier que faisait un néon quand il était allumé, ainsi que des voix lointaines. Tous ces sons semblaient irréels. Ils résonnaient dans ma tête, comme s'ils appartenaient à un autre monde. Finalement, mon esprit était-il resté sur Terre, pour que je sois témoin de la fin de mon propre corps ? C'était ça ma punition ? Je ne savais même pas comment, mais j'ouvris les paupières. Mes yeux me piquaient et j'étais éblouie par une lumière trop vive. Rapidement, je refermais les yeux, aveuglée par cette clarté à l'aspect surnaturel. Je pris quelques instants supplémentaires pour les rouvrir, et m'y habituer. J'étais complètement amorphe, et le moindre mouvement me faisait souffrir. Ou est-ce que j'étais ? Cet endroit... Pourquoi il faisait si froid ? Il y avait vraiment une vie après la mort ? Ce n'était pas qu'un ramassis de conneries alors ? Je déglutis avec difficulté, principalement à cause du fait que ma gorge était horriblement sèche, puis je tournais la tête à droite, et à gauche. Absolument tout autour de moi était flou, et je ne distinguais que des formes. J'essayais de soulever ma main, et je la regardais comme si je découvrais mon corps pour la première fois. Une quinte de toux me pris alors, et je retrouvais ce goût métallique dans le fond de ma bouche. Le sang. Je tournais la tête sur le côté, et crachais un liquide rouge sur les draps blancs du lit dans lequel je me trouvais. Chaque quinte qui me prenais était atroce, tant j'avais mal. Je levais une main fébrile, pour venir arracher ces fils plantés dans mon bras à l'aide d'aiguilles. La douleur engendrée me rappela alors que j'étais toujours de ce monde. Le Capitole. Les deux seuls mots qui me venaient à l'esprit. Ils avaient fait en sorte que je reste en vie. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'ils me voulaient ? Le fait d'avoir enlevé ces câbles provoqua un bip strident sur le moniteur. Je me redressais, et posais des pieds incertains par terre. Le sol était gelé. Je fis quelques pas à peine, pour tomber à genoux quelques mètres plus loin. Je tentais vainement de me redresser, quand j'entendis des pas approcher. Je ne savais pas pourquoi, mais je restais là, prostrée sur le sol froid, appuyée sur mes avants-bras. Ils allaient venir me torturer, j'en étais certaine. »
Dernière édition par Kathleen Harper le Dim 23 Oct - 22:20, édité 1 fois
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
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Sujet: Re: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Mar 20 Sep - 8:16
The truth is out there, and it hurts « Miléna E. Andréis-Wheeler & Kathleen Harper »
Deux jours. Deux jours que le district 13 avait réussit à sortir son premier tribut de l'arène pour ces jeux d'expiations. Avec l'annonce de Coin, le Capitole avait redoublé de prudence, et le système de sécurité de l'arène avait été renforcé. De quoi nous donner du fil à retordre. Ces Hungers Games étaient censé être placés sous un signe de victoire et renforcement du 13. Un, deux tributs, voilà ce que nous avions réussit à sauver durant les jeux des années passées. Nous étions censé en sortir une dizaine. Et au bout du troisième trois, après plusieurs tentatives ratées, sur des tributs de districts pauvres, la fille du 9 avait été arrachée à l'arène. J'avais fait partit de la mission, ce qui m'avait empli de fierté. C'était notre hovercraft qui s'était matérialisé, et le temps que le Capitole se rende compte de la disparition de la fille, nous étions déjà loin. Les médecins avaient eus du boulot avec elle, elle était cliniquement morte quand on l'avait récupérée, faut pas oublier. On avait essayé de récupérer un gamin du 5 qui était mort dans l'hovercraft deux jours auparavant. Mais cette fille s'était battue, et une fois sont cœur repartit, et l'hémorragie arrêtée – enfin bref je ne suis pas médecin, et encore moins chirurgien alors je vais vous passer les détails, paraît que le coeur n'était pas aussi touché que ce que la blessure le laissait paraître – son organisme avait tout fait pour la maintenir en vie.
Une fois rentrés au 13, nous avions reçu l'ordre de la laisser entre les mains des médecins. Pas étonnant. Elle aurait très certainement besoin d'un bon psy cette gamine. Mais trois jours après son arrivée ici, on était venu me chercher au centre d'entrainement, et on m'avait emmené dans une des salles de réunion du 13. De quoi me faire de grands discours, sur notre mission, non seulement envers les district, mais aussi envers ces enfants arrachés pour les Hunger Games. C'est après ça qu'on m'avait annoncé de but en blanc que puisque j'étais le sergent chargés de son « sauvetage », c'était moi qui était responsable de cette gamine. Je devais me lever, manger, vivre pour elle, en pensant à elle. A partir de maintenant je devais passer tout mon temps à l'hôpital, ne rentrer que pour dormir. Sur une journée de 24h, j'étais tenue, obligé, de lui consacrer 16h. Ce qui me laissait peut de temps pour dormir, et inutile de dire que ce matin, en me dirigeant dans les couloirs de l'hôpital, j'étais passablement d'une humeur massacrante. Non et puis merde, j'aurais pu être dehors, à organiser des sauvetages, à intervenir dans les districts, mais j'étais collé à cette fille jusqu'à qu'elles ne soit plus considérée comme « désorientée mentale ». Et des jeux j'en avais vu. Comment peut-on redevenir équilibré après ça ?
Lorsqu'à 6h j'étais arrivée la fille ne s'était toujours pas réveillée depuis sa dernière opération. On m'avait d'ailleurs appris qu'elle ne s'était pas réveillé du tout depuis son sauvetage. Peut être finalement allait elle rester comme ça toute sa vie, et moi je pourrait de nouveau me rendre utile. Parce qu'il fallait bien avouer, c'était sa récupération qui consistait une défaite pour le capitole, pas le fait qu'on réussisse à la faire revenir d'entre les morts non ? Certes pour les médecins du 13 ça consistait en une avancé formidable et une victoire, mais moi j'étais soldate, sergent pour être plus précise, pas médecin.
J'étais partie à la recherche d'un stock de bouteille d'eau, aussi une façon pour moi de me dégourdir les jambes et de faire passer ma journée plus vite je dois bien l'avouer, lorsque l'espèce de bipeur qu'on m'avait fixé au poignet se mis à sonnet, et à clignoter en rouge. Qu'est ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Je poussai un soupir, avant de me mettre à courir vers la chambre de la jeune fille. Je la trouvait devant la porte, étalée sur le sol, pas étonnant après quatre jour de coma. Quelle idiote, on leur sauve la vie et voilà comment ils vous remercient ? Bah dis donc. Je passai par derrières, avant de l'attraper sous les bras et de la redresser, chose plutôt facile, j'étais plus grande qu'elle, mais surtout plus en forme. « Putain mais qu'est ce qui te prends, t'espère aller où comme ça ? » Je m'adressai à elle, sans savoir si je devais attendre une réponse ou pas d'ailleurs, vu son état, avant de la trainer jusqu'à son lit et de l'y reposer avec plus ou moins de ménagement. J'étais pas un gentil médecin, si c'était ce qu'il voulait qu'on les couve, c'était l'un deux qu'il fallait prendre. Avec tout ce que cette pauvre fille avait vécu de toute façon elle n'était pas à ça près. Une fois posée sur le lit, j'entrepris de la détailler. Elle n'avait pas réouvert sa cicatrice, c'était déjà ça. Elle semblait aller pas trop mal. Compte tenu des circonstances.
Dernière édition par Miléna E. Andréis-Wheeler le Sam 31 Déc - 12:42, édité 1 fois
Kathleen S. Harper
△ correspondances : 11512 △ points : 1 △ multicomptes : ◭ silver & asha △ à Panem depuis le : 21/05/2011△ humeur : ◭ lasse. △ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.
Sujet: Re: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Mar 20 Sep - 19:03
« Pourquoi est-ce que je restais là sur le sol, pourquoi je n'avais toujours pas essayé de bouger ? Je les entendais pourtant, ces pas qui approchaient. Je savais qu'ils venaient pour moi, et qu'il était stupide de rester là à me morfondre, mais pourtant... Pourtant mes muscles étaient tellement endoloris et atrophiés que j'avais un mal de chien à me mouvoir. En plus de ça, je n'arrivais même pas à respirer correctement. Chaque inspiration produisait le même bruit qu'un asthmatique en pleine crise, et ma poitrine me faisait souffrir également. J'étais sûre et certaine qu'ils avaient fait exprès de me laisser dans un si mauvais état. Pour que je ne leur cause aucun problème. Pour tout dire, les quelques mètres que j'avais parcourus avant de m'effondrer m'avaient sans aucun doute pompés toute l'énergie que j'avais. Bien que je ne distinguais rien de bien clair autour de moi, je sentais une présence à mes côtés, d'ailleurs ladite personne me redressa en m'attrapant par derrière. En temps normal je me serai débattue, mais là... Je n'avais tout simplement aucune force pour le faire. « Putain mais qu'est ce qui te prends, t'espère aller où comme ça ? » me demanda la voix. N'importe où ? Ailleurs qu'ici ? Quelque part où je pourrai enfin mourir en paix ? Je me contentais d'émettre un grognement pour toute réponse. Je voyais la porte s'éloigner à regrets, tandis qu'on me traînais jusqu'à cet infâme lit d'où je m'étais extirpé quelques minutes plus tôt. C'est d'ailleurs sans grand ménagement qu'on me reposa -même si 'jeta' était un terme bien plus approprié- dessus. Je fus reprise d'une violente quinte de toux, et je recrachais un peu de sang. « Laissez moi... » réussis-je à articuler d'une voix rauque, tout en essuyant d'un revers de main le sang sur ma bouche. Rassemblant le peu de force qui me restait, je me redressais sur le lit, et commençais doucement distinguer les formes à nouveau. Je me mis à fixer la pièce autour de moi. L'endroit était gris, morne, sans aucune couleur. Très certainement un souterrain ou je ne savais quel genre d'endroit similaire. Puis mon regard se porta vers la femme qui m'avait ramenée jusqu'à mon lit. Elle n'avait pas l'air d'avoir envie de rire, ni de se montrer sympathique. Ca tombait bien, moi non plus. Je jetais un regard méfiant à la blonde en face de moi. Okay, pourquoi elle ne m'avait pas encore posé de question ? Si le Capitole me voulait en vie, c'était qu'il avait des plans pour moi, et qu'il comptait bien arriver à ses fins d'une manière ou d'une autre. Ils essaieraient de gagner ma confiance, de m'amadouer pour ensuite m'attirer dans leurs filets. Ils voulaient vraiment jouer à ce petit jeu avec moi ? Ou alors c'était plus compliqué ? Raaaah ! Mon esprit était totalement embrouillé, je n'arrivais plus à penser correctement, et tout ce que je pouvais faire, c'était psychoter. Ou alors essayer d'obtenir des réponses. Et la seule personne capable de m'en fournir dans l'immédiat était face à moi. Elle allait très certainement me raconter un tissu de mensonge, mais j'avais besoin de savoir. Je pourrai toujours me forger ma propre idée au fur et à mesure. « Où es-ce que je suis ? » demandais-je de ma voix éraillée, tout en essayant de paraître le plus sûr de moi possible. « Et puis vous êtes qui ? » Oui bon, j'étais complètement désorientée, il était donc normal que je pose tout un tas de questions aussi idiotes les unes que les autres, pas vrai ? On dira juste que j'étais en train d'essayer de gagner du temps. Du temps pour récupérer mon énergie, et partir le plus loin d'ici. Le plus vite possible. Pourtant, une part de mon subconscient me disait que toute tentative d'évasion aussi brillante soit-elle, serait inexorablement vouée à l'échec. D'ailleurs, c'était même une certitude. La seule chose dont je sois sûre à cet instant précis. Mais je ne pouvais me résoudre à abandonner aussi facilement. Je fixais un moment le vide, et portait une main à ma poitrine, tirant un peu sur le vêtement que j'avais sur le dos, là où j'avais reçu le couteau qui m'avait fait perdre la vie. Enfin, pas tant que ça visiblement puisque je respirais toujours -avec difficulté certes, mais je vivais. Sous mes doigts, je sentis un tissu fin, collé à ma peau avec de l'adhésif médical. Ainsi tout était réellement arrivé ? Ca n'avait pas été qu'un cauchemar ? Pour une raison qui m'était inconnue, je commençais à retirer la compresse qui faisait office de pansement, et j'essayais de voir par moi même. En dessous, un début de cicatrice, refermée à l'aide de fils, et le tout légèrement bleuté autour. « Pourquoi je suis toujours en vie... Je... Le couteau m'a... Dans le cœur... J'étais morte. » soufflais-je dans un murmure à peine audible, le regard perdu dans le lointain. Je relevais alors les yeux vers cette femme, et la fixais durement. « Pourquoi vous m'avez pas laissé crever ?! » lui hurlais-je alors, comme prise d'une colère soudaine. J'aurai pu avoir la paix, je n'aurai plus eu besoin de me battre quotidiennement pour avoir un semblant de vie. »
Miléna E. Andréis-Wheeler
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Sujet: Re: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Dim 25 Sep - 15:37
La gamine eu une quinte de toux, elle crachait du sang. On m'avait prévenu que ce genre de chose pouvait arriver. Mais ça avait beau être sois disant « normal », c'était pas pour autant que moi n'étant pas médecin je m'inquiétait. Cette fille crachait du sang après tout non ? « Laissez moi... » Je fronçai les sourcils. C'était quoi son soucis ? Elle était censée être morte, et elle se réveillait vivante, il était où le problème ? Elle voulait qu'on la laisse mourir ? Personnellement moi ça m'allait très bien, vraiment très bien, au moins je pourrais retourner à mes occupations plus utiles. Comme aller sauver des gens qui voulaient être sauvé. Non mais ces jeunes, aucune reconnaissance, on leur apprenait rien ? A remercier les gens qui vous sauvent la vie par exemple non ? « Je crois que "merci" est le mots que tu cherchais. Donc de rien. »
Je l'observai un instant. La détaillant de la tête aux pieds. Elle avait l'air d'une furie comme ça, dans sa grande robe d'hôpital blanche, ses cheveux en batailles, pas coiffés depuis le lancement des hunger games certainement. J'avais presque envie de passer une brosse à cheveux dedans, tellement ça faisait négligé. J'avais du mal à imaginer ce qui pouvait se tramer dans sa tête d'adolescente déracinée. Pourquoi était-elle autant sur la défensive ? Ne devait-elle pas être soulagée ? C'était la première fois que je me retrouvais en contact direct avec l'un des tributs tirés de l'arène. Du moins, peu de temps après leur sauvetage.
Avant que je me rende compte, l'interrogatoire était partit. Je m'y attendais. On ne peut pas se réveiller dans un endroit inconnu comme ça sans se poser de question. Mais dans mon esprit elle avait quand même additionné deux et deux pour se rendre compte, je ne sais pas, avec le message du 13 lors du lancement des jeux... « Où est-ce que je suis ? » Pour moi c'était évident. Je pensais même que les tributs réagiraient plus à l'annonce de mon district à la corne d'abondance à vrai dire. Mais rien, pas une discussion à propos de ça. Quoi qu'il en soit, je répondis comme si c'était la plus grand évidence au monde. « A district 13. Dans le secteur de l'hôpital plus précisément. » Elle sembla.... Pas moyen d'interpréter sa réaction à vrai dire. Mais je n'y fais pas réellement attention. Comment penser qu'elle allait penser que je mentais ? Non mais franchement, faut être tordu pour inventer ce genre de chose. « Et puis vous êtes qui ? » Je l'écoutai, s'exprimer de sa voix grave et cassée. Sans réfléchir a ce qu'elle voulait dire exactement, je lui répondis de façon directe, brève, et comme on me l'avait appris. J'étais une soldate, j'étais formée pour répondre à ce genre de questions. C'était un réflexe, une déformation professionnelle. « Sergent Wheeler. Miléna Andréis-Wheeler. » Je la regardai quelques secondes avant de poursuivre. « Et toi tu es... Kathleen c'est bien ça ? » Je savais très bien qu'elle s'appelait Kathleen, je l'avais quand même appris. Mais j'aimais bien donner cette face là au monde. Celle d'une personne désinvolte et finalement peut intéressée par la situation. Même si au fond je m'en souciais, si au fond j'avais du coeur et si au fond tout ça me touchait. Sinon pourquoi me serais engagée dans le voie de la rébellion, pourquoi aurais-je choisis de risquer ma vie pour les habitants de districts ? Je n'aimais juste … Pas être prise pour une faible, une sensible. Quelqu'un comme ça n'a pas sa place dans l'armée. Et quelqu'un qui n'a pas sa place dans l'armée n'a à mes yeux pas sa place dans le 13, pas par les temps qui courent...
Je l'observai tirer sur son grand tee shirt blanc d'hôpital. Au niveau de son coeur. Elle souleva sa compresse. J'étais pas médecin et c'était pas à moi donc de lui dire ce qu'il fallait faire ou ce qu'il ne fallait pas faire avec son pansement. Pour l'instant elle ne semblait pas tirer sur les fils pour ouvrir sa plaie, donc bon, j'avais aucune raison de l'empêcher de regarder. La laissant faire, je m'assis sur le fauteuil qu'on m'avait installé à côté du lit de la jeune fille. Une façon sympa de me dire que j'allais passer du temps ici, alors autant que je sois confortablement installée. « Pourquoi je suis toujours en vie... Je... Le couteau m'a... Dans le cœur... J'étais morte. » La regardant je haussai les épaules. Ca, j'en savais rien. Comment réussissait-on a faire revenir à la vie des personnes mortes depuis quelques minutes ? Comment guérissait-on de ce genre de blessure ? Je n'étais pas là pour répondre à ce genre de question là. Cela dépassait mes compétences. Je me contentais de finalement lui répondre. « Pendant quelques minutes oui. Mais faut croire que les blouses blanches ont réussit à te faire revenir parmis nous. » Non, je n'avais rien contre les médecins... Bien sur que non. Bon d'accord, un peu. Faut dire que ma propre histoire ne m'avait jamais poussé à leur faire confiance après tout...
« Pourquoi vous m'avez pas laissé crever ?! » Elle venait de me hurler dessus. Et ce regard qu'elle venait de me lancer. Je l'aurais remise à sa place assez violemment si j'avais pas eu à ce point pitié d'elle. Mais je tentai de prendre sur moi. Je soutins son regard, et finis par éclater de rire. « Vous êtes incroyables vous autres les gamins des autres districts ! Un peu de reconnaissance ça vous tuerais ? Non mais sans blague, des gens ont risqués leur vie pour te sortir de là, j'ai risqué ma vie pour te sortir de là ! » Sur la fin de ma phrase mon ton s'était durci, et mon regard aussi. Je ne riais plus du tout. Si cette fille voulait crever soit, mais pas question de dénigrer notre travail...
Kathleen S. Harper
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Sujet: Re: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Sam 1 Oct - 21:57
« J'étais totalement déboussolée. Si je n'avais pas cette douleur à la poitrine, je n'aurai certainement pas cru à tout ça. En fait j'avais beau faire tous les efforts du monde, je ne voulais pas y croire. Cela m'étais trop insupportable. J'avais cru mourir. J'étais passée de l'autre côté. La Mort m'avait ouvert les bras, j'avais pu aller m'y blottir mais une force contre nature m'avait arrachée à elle. Même ce droit universel qu'était le trépas m'était interdit ? Je n'avais donc aucune chance de connaître le repos. J'étais vraiment trop lasse pour continuer, et j'avais finis par accepter mon sort funeste, et pourtant quelqu'un d'autre avait prit la décision pour moi, m'empêchant d'accéder à cette seule liberté qui me revenait de droit. Pour ça, j'étais furieuse. « Je crois que "merci" est le mots que tu cherchais. Donc de rien. » je la fixais avec les sourcils froncés. Elle venait vraiment de dire ça ? Ma respiration sifflante et douloureuse s'accéléra malgré moi. « Merci ? Merci ?! Vous pensez vraiment que... Que je vais vous remercier pour ça ? Pour m'avoir ramenée dans ce monde qui fait tout pour se débarrasser de moi ? » avais-je lancé, prête à exploser. Au fur et à mesure, ma voix avait commencé à monter en intensité. Je soufflais fort et rapidement, compensant au mieux mon manque d'oxygène. Je serrais les poings, me retenant à grand peine de crier comme une hystérique. Je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais, mais il était certain que je risquais de ne pas apprécier la réponse. « A district 13. Dans le secteur de l'hôpital plus précisément. » Sans que je ne m'en rende compte, ma bouche s'était légèrement entrouverte, et j'avais laissé échapper un ricanement sec. « Ah vraiment ? Le district 13 rien que ça. » Elle pensait sérieusement que j'allais gober ça ? Le district 13. Bien sûr, c'était tellement évident. C'était comme ce prétendu message envoyé avant le début des Jeux. Un stupide et cruel test pour voir à quel point on était prêts à aller, jusqu'à quel point le Capitole était impopulaire au sein des districts. « Sergent Wheeler. Miléna Andréis-Wheeler. » Se présenta-t-elle. Quoi, une militaire ? Le Capitole avait une milice secrète ou quelque chose comme ça ? Les Pacificateurs ne lui suffisaient pas hein. « Et toi tu es... Kathleen c'est bien ça ? » Je ne répondis rien. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire. De toute manière, aux yeux du monde, je n'étais plus qu'un cadavre en putréfaction, alors qu'importait mon identité, que ce soit ici ou ailleurs... A l'instant, j'étais obnubilée par ma blessure. Cette cicatrice s'annonçait... Moche ? Enfin, toujours serait-elle plus belle que celles soignées avec les moyens du bord lorsque j'étais dans mon district. Mon district. Je n'y retournerai sans doute jamais. Tous mes proches restants devaient être... Tristes ? Pff. Les gens ne pouvaient être tristes pour moi. Après tout, n'avais-je pas été la pire des hypocrites toutes ces années ? Qui me regretterait ? Peut-être les Pyrce pendant un temps, mais quand ils auront fait leur deuil, ils auront vite fait de m'oublier. Comme pour confirmer mes craintes, madame sergent enchaîna. « Pendant quelques minutes oui. Mais faut croire que les blouses blanches ont réussit à te faire revenir parmis nous. » Il me fallut quelques secondes pour assimiler ce que je venais d'entendre. Alors tout ça était vraiment arrivé ? Ce n'était pas qu'une création de mon esprit malade ? Pendant quelques instants j'étais bel et bien morte. Qu'est-ce que j'étais maintenant ? Une sorte de zombie ? Un monstre ? Un rat de laboratoire ? « J'étais. J'étais Kathleen. Aujourd'hui je ne suis rien d'autre que le cadavre la fille du neuf qui est morte aux Jeux, et pour laquelle vous avez je ne sais quels projets sordides. » répondis-je froidement. « Vous êtes incroyables vous autres les gamins des autres districts ! Un peu de reconnaissance ça vous tuerais ? Non mais sans blague, des gens ont risqués leur vie pour te sortir de là, j'ai risqué ma vie pour te sortir de là ! » elle semblait en colère. Pourquoi ? Parce qu'elle avait risqué sa vie pour moi et que je la remerciais comme si je m'en contre-fichais ? Je n'y croyais pas. Tout ceci n'était qu'un putain de stratagème visant à me faire croire que j'étais sauvée, et dans un lieu protégé. Et quand j'aurai commencé à avoir confiance, tout se serait retourné contre moi, d'une manière ou d'une autre. Ça arrivait à chaque fois. Je grimaçais légèrement, et commençais sur un ton glacial ; « Ça vous arrive souvent d'épargner des tributs comme ça ? Et après vous en faites quoi ? Un lavage de cerveau et ils deviennent de bons petits toutous, prêts à vendre pères et mères pour vous venir en aide ? Si c'est ça, vous pouvez me mettre directement une balle dans la tête, ça vous évitera bien des peines. » sifflais-je presque méchamment. Au moins, elle était prévenue, qu'elle ne vienne pas se plaindre lorsque viendront mes caprices, tentatives d'évasions ou je ne sais quoi d'autre. De nouveau, je fronçais les sourcils, et portait mon regard sur le moniteur qui émettait toujours son bip strident. Ça commençait vraiment à me taper sur les nerfs ce truc. Doucement, je descendis du lit, et m'approchait de la machine, tournant le dos à la dénommée Miléna tout en cherchant un moyen d'éteindre cette chose, tout en me tenant à la table pour ne pas tomber. Mes jambes tremblaient rien qu'en devant me supporter, un rien et je me retrouvais par terre. Je me sentais mal, pour plusieurs raisons. J'avais le tournis -sûrement à cause des médicaments ou je ne savais trop quoi- et je me sentais coupable d'être toujours de ce monde. « J'ai jamais rien demandé de tout ça moi ! D'accord je suis pas morte, et qu'est-ce que ça vous apporte ?! Pourquoi vous m'avez gardée en vie ? Pourquoi moi plutôt que cette gamine du cinq, ou celle du trois ?! » Cette fois-ci je criais. Dans un élan de rage, j'avais balayé cette saloperie de machine d'un coup de bras, l'envoyant s'écraser par terre. Toute ma colère sortait maintenant, même si je savais que ce n'était pas le meilleur moment. Je me retournais vers la femme, et hurlais autant que je pouvais. « Et pourquoi pas mon frère ?! Ou tous ceux qui sont morts aux Jeux ces soixante-quinze dernières années ?? » criais-je en faisant quelques pas incertains, pour ensuite me retrouver à nouveau sur les genoux. J'en avais assez. Mon corps était faible, j'étais mal en point, et le moindre mouvement me coûtait. Je respirais avec difficulté, et la tête me tournait. Je me laissais tomber sur le côté, adoptant une position fœtale. Je ne sortirais jamais de cet enfer. A cet instant, je voulais être morte. Pour une fois que mon sort me convenait plus ou moins, il fallait qu'on me rappelle que je n'étais qu'un jouet dans ce bas monde. Un pion que les puissants s'amusaient à déplacer à leur convenance. »
Miléna E. Andréis-Wheeler
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Sujet: Re: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Dim 20 Nov - 22:51
J'étais à deux doigts de me casser. Non mais franchement, pour qui elle se prenait celle là ? J'étais d'accord avec elle sur une chose, on aurait mieux fait de la laisser crever. Non mais franchement, y'avait pas ds gamins plus sympa et coopératifs à récupérer dans l'arène, plutôt que cette petite chieuse incapable d'être reconnaissante ? Non mais franchement ? Et on aurait pas pu me confier à moi, une fille un peu plus coopérative et surtout faite pour le combat ? Non mais regardez là, la peau sur les os, même en ne prenant pas compte de son état du moment, elle n'avait rien d'une combattante. Je ne voulais pas avoir à m'occuper d'elle, qui avait pris cette décision débile ? Elle m'exaspérait déjà. « Merci ? Merci ?! Vous pensez vraiment que... Que je vais vous remercier pour ça ? Pour m'avoir ramenée dans ce monde qui fait tout pour se débarrasser de moi ? » J'avais vraiment envie de lui en coller une, à cette petite idiote. Tout pour se débarrasser d'elle ? Elle dramatisait pas un peu ? Ok j'étais pas dans sa tête, et je ne peux possiblement pas imaginer ce qu'il y a dans la tête d'un adolescent qu'on envoie se battre contre ses pairs, dans la tête d'un enfant qu'on arrache à son monde pour le transformer en assassin, mais j'étais prête à parier qu'ils n'étaient pas tous aussi pleurnichards qu'elle. Elle était en vie merde ! Et hors de danger ! « Un monde qui fait tout pour se débarrasser de toi ? Tu te fous de ma gueule ? Le monde entier ne se résume pas à ces barbares du capitole ! Des gens ont risqué leur vie pour toi, pour te sauver comme tu viens de le dire. Récupérer un tribut ce n'est pas facile, ce n'est pas sans risque. Mais des gens ont risqués leur vie pour le faire. Tu en as peut être rien à foutre, mais tu pourrais au moins faire semblant de prendre conscience de ce que ça représente. »
Je fronçai les sourcils lorsqu'elle ne sembla pas me croire. « Ah vraiment ? Le district 13 rien que ça. » Elle croyait qu'elle était ou, au capitole ? Elle plaisantait ou quoi ? Si elle avait été au capitole sa plaie serait déjà propre et refermée, on aurait juste envoyé un de ces pauvre enfant auquel on coupe la langue pour surveiller qu'elle se rétablisse bien. Elle aurait été sur pied en même pas quelques heures. Et on lui aurait donné assez de morphine pour qu'elle dorme jusqu'à que ce soit le cas. Ici au 13, la morphine était précieuse. Elle souffrait peut être encore, mais elle survivrait, ses doses avaient déjà dues être réduites. Pas de gaspillage. Tout était précieux au 13. A force de vivre caché, et de vivre rationnés, tous les habitants avaient pris l'habitude de prévoir, faire des prévisions, être prudents... Je finis par lui répondre. Je ne voyais même pas pourquoi elle ne me croyait pas. Qu'est ce qu'on imaginait après tout, des ex-tributs tous sourire, nous remerciant et nous promettant allégeance ? « Tu te crois où ? Au capitole ? Et moi je suis quoi, une gentille petite muette au service du président ? Tu trouve vraiment que je ressemble au genre de personne sous les ordres de Snow ? La salle où tu te trouve te fais vraiment penser à la haute technologie du capitole ? Tu es stupide, Kathleen Harper. » Bon, d'accord j'y allais peu être un peu fort, mais bon sang regardez cette gamine quoi. Elle avait le don d'être exaspérante non ? Pour la première fois depuis plusieurs jours, personne ne cherchait à la tuer, elle était en totale sécurité, et elle s'inventait quoi, des complots pas possible ? Que le capitole l'avait récupérée pour quoi ? Le capitole ne récupère pas les tributs, il les laisse crever dans l'arène. Franchement on avait raconté trop d'histoire à la jeune fille lorsqu'elle était enfant.
Les autres tributs allaient-ils réagir comme ça ? J'en venais à m'en poser la question. Pourtant une annonce avait été faite au début des jeux, le 13 avait annoncé ce qu'il en était. Les gamins étaient-ils de toute façon trop préoccupés par leur sort dans l'arène pour prêter attention à l'annonce. J'essayais de me mettre à leur place. Oui, à leur place j'aurais fuis, en égorgeant un ou deux distrait par le message du 13. Elle faisait peut être partie de ceux là. Peut être était-elle plus maligne que ce que j'osais l'espérer. « J'étais. J'étais Kathleen. Aujourd'hui je ne suis rien d'autre que le cadavre la fille du neuf qui est morte aux Jeux, et pour laquelle vous avez je ne sais quels projets sordides. » Cette fois ci j'éclatai de rire. Qu'elle était mignonne... Façon de parler bien sur, mais au moins elle avait le mérite d'avoir du répondant. Heureusement pour le capitole qu'elle avait tort, parce qu'ils n'aurait pas réussit à la supporter... Je finis par secouer la tête et lui répondre. « T'offrir une seconde chance de vivre ta vie alors que tu n'as que quoi, seize ? Dix sept ? Dix huit ans ? Enfin bref, si c'est un projet sordide pour toi, alors soit. Et tu peux t'appeler comme tu veux ma chérie, je t'appellerai Kathleen pour simplifier les choses. Et pour toi ça sera Sergent ou Miléna. » Ouais, l'usage du prénom peut vous sembler étrange, mais j'aurais tué pour qu'elle ne m'appelle pas madame. Même si la politesse semblait pas être son fort. A priori je courrais pas trop de risque là dessus. C'était toujours ça... « Ça vous arrive souvent d'épargner des tributs comme ça ? Et après vous en faites quoi ? Un lavage de cerveau et ils deviennent de bons petits toutous, prêts à vendre pères et mères pour vous venir en aide ? Si c'est ça, vous pouvez me mettre directement une balle dans la tête, ça vous évitera bien des peines. » Si ça ne tenait qu'à moi... Je ne lui répondis pas de suite. Parce que je savais que je lui hurlerai dessus, et qu'aussi désagréable soit-elle, elle ne l'avait pas nécessairement mérité. Elle était traumatisée et bla bla bla... Je sais pas trop quelles autres conneries de médecin. Choc post-traumatique, pauvre enfant... Il fallait pas me la confier si on voulait qu'elle reçoive de la douceur... Je la regardai simplement se lever, me tourner le dos, et chercher un moyen d'éteindre son moniteur. « Huum, si tu éteint ce truc la cavalerie va débarquer. Et je sais pas que je suis pas agréable, mais tu réalisera vite à quel point leur compagnie est encore plus horripilante que la mienne. Au moins ma voix n'est pas haut perché, et je ne vais pas passer trois quart d'heure à te tripoter pour m'assurer que tu vas bien... » Non, effectivement, les docteurs c'était pas ma passion. Comment ça vous l'avez deviné ? En même temps j'avais passé quatre longues année dans l'aile psychiatrique de cette hôpital. Y être à nouveau était pas loin de la torture, alors adresser la parole aux médecins, non c'était trop. Elle avait intérêt à se rasseoir gentiment...
Ah et bein, voilà. Au moins c'était réglé, elle venait de s'écrouler par terre. Pour l'instant je ne bougeais pas du tabouret que je m'étais tiré. Tant pis pour elle, j'étais pas son chien d'aveugle non plus. « J'ai jamais rien demandé de tout ça moi ! D'accord je suis pas morte, et qu'est-ce que ça vous apporte ?! Pourquoi vous m'avez gardée en vie ? Pourquoi moi plutôt que cette gamine du cinq, ou celle du trois ?! Et pourquoi pas mon frère ?! Ou tous ceux qui sont morts aux Jeux ces soixante-quinze dernières années ?? » Ça sentais le roussi, vu que la gamine avait commencé à hurler. Je me levai pour la relever, quand elle envoya se fracasser contre le sol le moniteur. Bah ça, c'est très malin... Voilà, maintenant j'étais sure que la cavalerie allait rappliquer. D'ailleurs aussitôt dit aussitôt dit aussi fait, un soldat et deux médecin entrèrent dans la pièce. Excédée je ramassai la machine – mais pas l'adolescente – avant de me tourner vers eux. « J'ai la situation en main. Merci, laissez nous, elle a pas besoin que vous l'étouffiez. » Ils hésitèrent, mais surement préféraient-ils ne pas avoir à faire à moi puisqu'il sortirent en fermant la porte. Je me retournai alors vers Kathleen, la ramassant et la jetant à nouveau sur son lit sans ménagement.
Voyant qu'elle allait à nouveau ouvrir la bouche pour hurler, se débattre, ou je ne sais quoi d'autre, j'envoyai mon poing s'écraser sur sa figure. En contenant ma force bien, je comptais pas la défigurer. Mais lui faire assez mal pour la calmer et surtout me défouler ça oui. Elle pouvait toujours se plaindre, je m'en foutais, ça faisait un bien fou. « Maintenant tu m'écoutes. Il y a des règles ici. Que tout le monde est tenu de respecter. Premièrement on ne me manque pas de respect. Deuxièmement on peut hurler sur les toubibs, mais moi, je ferais de ta vie un enfer si tu recommence. Troisièmement je répondrai à toutes tes questions si tant est que tu les pose calmement. On est coincées toutes les deux un bout de temps. Que ça te plaise ou non. Je t'annonce déjà que ça me tape sur le système. Mais ni toi ni moi n'y pouvons rien. Crois moi, j'ai déjà essayé de te refiler à quelqu'un d'autre... » Mon ton était sec et cassant, mais pas agressif. Enfin si, peut être une pointe d'agressivité. Mais il était pas question qu'elle me pourrisse la vie plus qu'elle ne le faisait déjà par la simple fait d'exister et de m'avoir été confiée.
Kathleen S. Harper
△ correspondances : 11512 △ points : 1 △ multicomptes : ◭ silver & asha △ à Panem depuis le : 21/05/2011△ humeur : ◭ lasse. △ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.
Sujet: Re: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Sam 26 Nov - 18:06
« J'en avais plus qu'assez. De cette femme, de cet endroit, de ma résurrection. Tout. Tout ici bas me donnait envie de retourner de l'autre côté du voile. Là-bas je pourrai y retrouver mes proches. Ma pauvre mère, mon pauvre père. Mon frère. Ou alors tout simplement le néant. Le vide. La solitude. Mais j'étais certaine de préférer ce sort plutôt que celui qui m'attendait avec ces gens. « Un monde qui fait tout pour se débarrasser de toi ? Tu te fous de ma gueule ? Le monde entier ne se résume pas à ces barbares du capitole ! Des gens ont risqué leur vie pour toi, pour te sauver comme tu viens de le dire. Récupérer un tribut ce n'est pas facile, ce n'est pas sans risque. Mais des gens ont risqués leur vie pour le faire. Tu en as peut être rien à foutre, mais tu pourrais au moins faire semblant de prendre conscience de ce que ça représente. » J'eus un rire de gorge, comme une soudaine envie de rire à toutes ces absurdités. « Vous avez raison, j'en ai rien à foutre. C'est qu'un ramassis de conneries tout ça. » dis-je en soupirant. Ils ne m'auront pas si facilement. Mais après tout, peut-être qu'elle disait la vérité, et que j'étais vraiment au district treize. Mais dans ce cas-là, j'en revenais à mes premières questions. Pourquoi moi ? Comment ? Blablabla. Oui, c'était répétitif, mais mon pauvre cerveau était pas tellement en état de fonctionnait correctement. D'ailleurs, elle semblait lire dans mes pensées. « Tu te crois où ? Au capitole ? Et moi je suis quoi, une gentille petite muette au service du président ? Tu trouve vraiment que je ressemble au genre de personne sous les ordres de Snow ? La salle où tu te trouve te fais vraiment penser à la haute technologie du capitole ? Tu es stupide, Kathleen Harper. » Bravo, quelle grande actrice nous avions là. Vraiment, elle connaissait son texte sur le bout des doigts. Si je n'avais pas déjà assez mal partout, je l'aurai sans aucun doute applaudie. A la place, je haussais des épaules, et pris l'air le plus hypocrite possible. « P't-être bien. Ouais, ouais ça doit être ça, je ne suis que la stupide Kathleen. Après tout, c'est vrai que ça lui est arrivé tellement souvent, de mourir devant tout Panem, puis de ressusciter dans un lieu totalement inconnu. Stupide Kathleen n'a pas besoin de se poser de questions, après tout, c'est tellement banal de revenir à la vie dans sa misérable existence. » répondis-je entre deux ricanements. Ca y est, j'avais perdu la tête, je devenais pareille à une pauvre démente. A parler de moi à la troisième personne, et à rire comme une possédée. Charmant tableau. Me manquait plus que la camisole de force, et j'étais bien dans mon rôle également. De toute manière, c'était comme ça que j'allais finir, si je continuais sur ma lancée. Pauvre petite chose que j'étais. C'était peut-être pas si mal finalement, au moins peut-être qu'on me foutrait la paix. « T'offrir une seconde chance de vivre ta vie alors que tu n'as que quoi, seize ? Dix sept ? Dix huit ans ? Enfin bref, si c'est un projet sordide pour toi, alors soit. Et tu peux t'appeler comme tu veux ma chérie, je t'appellerai Kathleen pour simplifier les choses. Et pour toi ça sera Sergent ou Miléna. » Oui bien sûr, une seconde chance, c'est tout ce que je demandais. Une deuxième chance dans un autre monde que celui-ci peut-être, mais une seconde chance dans un endroit pareil, vraiment non merci. J'étais donc un être si exécrable que ça pour mériter pareil sort ? Assurément oui... « Une seconde chance ? Alors quoi, vous allez me laisser rentrer chez moi sans rien demander en retour ? Merci beaucoup marraine la bonne fée, vous venez d'exaucer mon vœu le plus cher. » répondis-je avec ironie. Si c'était si simple, pourquoi se compliquer la vie après tout ? Bein oui, si cette Miléna disait vrai, que tout ça n'était destiné qu'à m'offrir une seconde chance, je n'avais pas à m'en faire, tout le monde ici serait au petit soin pour moi. Et d'ici quelques jours, je serai de retour chez moi, où je pourrai reprendre ma vie minable. Foutaises.
Ce foutu bip résonnait dans ma tête, et commençait à me causer un mal de crâne, par dessus mon mal de crâne déjà présent. C'est tout naturellement, que j'essayais de stopper la machine. « Huum, si tu éteint ce truc la cavalerie va débarquer. Et je sais pas que je suis pas agréable, mais tu réalisera vite à quel point leur compagnie est encore plus horripilante que la mienne. Au moins ma voix n'est pas haut perché, et je ne vais pas passer trois quart d'heure à te tripoter pour m'assurer que tu vas bien... » Là, j'avais un gros doute. Il était pas humainement possible d'être pire qu'elle quand même ? Si ? Bon j'avouais volontiers, les séances de tripotage, très peu pour moi. Cependant, comme je n'en faisais toujours qu'à ma tête... Je n'écoutais pas ce qu'elle me disait, et aussitôt la machine éclatée à terre, je me retrouvais au même niveau que le tas de ferraille, avant qu'une horde de médecin ne débarque, sûrement plus que prêts à m'injecter du sédatif pour que je dorme de nouveau, mais visiblement, ma bonne fée... Ne souhaitait pas les voir plus que moi. « J'ai la situation en main. Merci, laissez nous, elle a pas besoin que vous l'étouffiez. » et ainsi, mes potentiels sauveurs déguerpirent rapidement, n'ayant certainement pas l'envie d'avoir affaire à elle. Une fois la cavalerie hors de la pièce, elle me traîna de nouveau jusqu'à mon lit, comme si j'avais été un vulgaire mannequin sans vie. Et celle là, autant être honnête, je l'avais pas vue venir. A peine remise sur mon lit, je me mangeais une baigne. Great. « Maintenant tu m'écoutes. Il y a des règles ici. Que tout le monde est tenu de respecter. Premièrement on ne me manque pas de respect. Deuxièmement on peut hurler sur les toubibs, mais moi, je ferais de ta vie un enfer si tu recommence. Troisièmement je répondrai à toutes tes questions si tant est que tu les pose calmement. On est coincées toutes les deux un bout de temps. Que ça te plaise ou non. Je t'annonce déjà que ça me tape sur le système. Mais ni toi ni moi n'y pouvons rien. Crois moi, j'ai déjà essayé de te refiler à quelqu'un d'autre... » Je la fixais d'un regard noir, tout en me penchant au dessus du sol pour cracher un filet de sang. Son coup avait ouvert l'intérieur de ma joue, et je retrouvais avec une joie non dissimulée le goût de ferraille dans ma bouche. Cela fit remonter quelques superbes souvenirs de mon cours séjour dans l'arène. Quand j'avais mordu la main d'Olliver, ou que j'avais arraché la gorge de Jane, tout ça pour tenter de sauver ma vie. Quelle perte de temps. Au final, ces actes de barbarie de ma part n'avaient fait que retarder l’inévitable. Qui finalement n'était pas si inévitable que ça. Rah ! J'étais perdue ! Tout aurait été tellement plus... Simple... Plus facile, si j'étais restée morte. Même moi j'étais sûre et certaine que j'aurai été beaucoup plus heureuse qu'à cet instant. Maintenant, je réalisais que j'en étais arrivé au stade de 'mourir ne me fait pas peur, c'est d'ailleurs la seule chose utile que je puisse faire'. Je m'essuyais la bouche d'un revers de main, essayant vainement de chasser ce goût abominable qui avait envahit ma bouche, avant de reporter mon attention sur la femme. « Très bien. Dans ce cas si on est bien au district treize comme vous le prétendez, prouvez le moi. Après peut-être que je daignerai me calmer et arrêter de tout casser. » dis-je sur un ton froid, et quasi dénué de toute émotion. Le contraste devait être assez saisissant l'air de rien. Passer du stade 'hystérique de service' à celui de 'sage petite'. Enfin sage... Cela dépendrait principalement de la suite des opérations. Un peu vexée par son coup, et surtout calmée par le choc, je restais calme. Mais j'avais encore des questions à poser. « Combien ? Combien vous en avez sauvé ? » demandais-je d'une voix platonique. En réalité, j'étais inquiète. Je m'étais rapprochée de trop de personnes durant ces jeux. »
Miléna E. Andréis-Wheeler
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Sujet: Re: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Jeu 5 Jan - 11:31
Non mais c'est pas possible, il m'avait collé la pire du lot ? Il y avait pas de tributs plus dociles ? Si j'étais pratiquement sure que les autres n'était pas aussi insupportable que celle là. Ils avaient juste trouvé ça marrant de me la coller, elle à moi. Comme si j'étais du genre patiente et attentive. Mais pourtant bizarrement elle me rappelais quelqu'un, mais impossible de dire qui. Pourtant je l'avais sur le bout de la langue, cette adolescente à l'air revèche, du genre j'en ai rien a faire de l'autorité. Oui, elle me rappelais quelqu'un. Je découvrirais assez tôt qui. « Vous avez raison, j'en ai rien à foutre. C'est qu'un ramassis de conneries tout ça. » Un ramassis de conneries ? C'était si difficile à croire ? C'était aussi pour les triburs, pour ces gamins que nous allions arracher à l''arène que nous nous étions révélés au début des Hunger Games de cette années. Pour qu'ils nous croient, même peut être pour que cela fasse naître de l'espoir chez eux. Tout ça pour ça ? Des adolescents perturbés et qui n'arrivaient même pas à croire qu'ils étaient arrrivé au 13 ? Qu'on ne leur voulait que du bien ? Je ne savais que exactement d'ailleurs ce qu'on leur voulait ? J'en avais déjà parlé avec Cray. Il avait peur que ces gamins soient exploités. Jamais je ne laisserais personne faire ça à Kathleen. On me l'avait attribuée, et je comptais bien faire mon boulot. Sans compter que la gamine était assez perturbée pour qu'on ne l'utilise. Non, je comptais bien la protéger. « P't-être bien. Ouais, ouais ça doit être ça, je ne suis que la stupide Kathleen. Après tout, c'est vrai que ça lui est arrivé tellement souvent, de mourir devant tout Panem, puis de ressusciter dans un lieu totalement inconnu. Stupide Kathleen n'a pas besoin de se poser de questions, après tout, c'est tellement banal de revenir à la vie dans sa misérable existence. »
Je m'assis sur le siège à côté de son lit. J'hochai lentement la tête. Ça c'était légitime. Je pouvais comprendre qu'elle était perturbée. Je pouvais le comprendre. Ce qu'elle vivait, aucun d'entre nous ne pouvait l'imaginer. Elle n'avait que dix sept ans. L'âge auquel on m'avait confié à l'armée. L'âge auquel on m'avait commencé à faire de moi une machine à tuer, capable de démonter de de remonter un fusil les yeux bandés. L'âge auquel on m'avait appris des dizaines de façon de tuer quelqu'un silencieusement, ou encore à mettre au tapis un adversaire plus lourd, plus musclé. Mais mes vraies missions sur le terrain, la peur, la douleur, je n'avais pas connu ça avant d'avoir une vingtaine d'années. Et j'avais été formée. Les tributs n'étaient pas préparés. « Tu peux te poser toutes les questions que tu veux tant que tu me tape pas sur le système. Croit le ou nom je suis là pour t'aider. » J'aurais voulu pouvoir l'en convaincre, lui montrer que nous ne voulions que son bien. Mais je n'étais pas connue pour ma patiente. Et je n'étais agréable que si on l'était avec moi. Je faisais aux autres ce que l'on me faisait. Je n'étais pas la mieux placée pour aider cette fille à mes yeux. Je lui voulait du bien, mais je ne pensais pas pouvoir l'aider. Elle avait besoin de quelqu'un de doux, d'attentif à ses plaintes. Pas de moi. « Une seconde chance ? Alors quoi, vous allez me laisser rentrer chez moi sans rien demander en retour ? Merci beaucoup marraine la bonne fée, vous venez d'exaucer mon vœu le plus cher. » Je ne pus m'empêcher un sourir, un léger rire. J'aurais pu bien m'entendre avec cette gamine. Si seulement elle était un peu plus coopérative. Ca y est. Je savais. Je venais de comprendre à qui la jeune Kathleen me faisait penser. C'était évident.
Un sourire fugace s'étira sur mon visage. Elle était moi. Kathleen était moi, moi à dix sept ans. Lorsqu'on m'avait confié à l'armé j'étais elle. J'étais cette gamine violente, remplie de rage, qui n'avait confiance en personne. Surement pas en les adultes auxquels on m'avait confié. Elle m'amusa presque, lorsqu'elle se leva, tenant à peine sur ses jambes, pour foutre le bordel dans la chambre d'hopital. Et c'était au fond pour la protéger que je ne souhaitais pas que les médecins se pointent. J'étais restée terrorisée par le personnel médical. Et je ne voulais pas qu'ils s'approchent de Kathleen. Elle était assez perturbée comme ça. Je les connaissais les médecin, du genre à t'enfiler une camisole et à te déclarer mentalement instable dès que quelque chose ne tournait pas rond. J'avais été assez forte pour leur échapper, pour leur faire croire à ma guérison, mais c'était au fond l'armée du 13 qui m'avait sauvée. C'était mes instructeur qui avait sauvé ma vie, qui m'avaient donné un futur.
Pourquoi cette beigne ? Je voulais qu'elle se calme, et j'avais appris moi même grâce à une formation pas forcément toujours tendre que le meilleur moyen avec des caractère forts n'était pas forcément la mièlerie. Et il faut bien l'avouer, c'étati quand même sacrément défoulant. Elle n'était pas disposée à m'écouter ? J'allai l'y aider. Je l'observai me regarder, avec ce regard bourré de colère, avant de cracher du sang par terre. C'était une coupure complètement superficielle, je le savais. Je me retins de sourire devant le caractère de la gamine. « Très bien. Dans ce cas si on est bien au district treize comme vous le prétendez, prouvez le moi. Après peut-être que je daignerai me calmer et arrêter de tout casser. » Voilà qui me plaisait plus. Elle commençait déjà à se calmer. Comme je lui avais dit, comme ça j'étais prête à repondre aux questions qu'elle se posait. « Qu'est ce que tu veux savoir ? » Sa question ne se fit pas attendre. J'étais contente qu'elle soit calme, vraiment. J'étais retournée m'asseoir. « Combien ? Combien vous en avez sauvé ? » Je réfléchis quelques secondes. On avait déjà du me le dire. Il fallait juste que je retrouve ou j'avais enregistré l'information. « Quatre. Quatre en plus de toi. Nous avons fait six tentatives. Mais deux avaient des blessures trop importantes... »
Finalement je me levai. Lui laissant le temps de digérer cette information. Je m'appuyai contre le mur, les bras croisés contre ma poitrine, l'observant. Finalement, et je ne sais pas réellement pourquoi, je finis pas énoncer le contenu de mes pensées à voix haute. « Tu sais, j'étais toi il y a quelques années. Je n'ai pas vécu les Hungers Games, mais j'étais toi Kathleen. Ici, dans cet hopital... » Inutile de préciser que moi j'étais plutôt dans l'aile psychiatrique. « Jusqu'à que pour la première fois en plus de cinq ans quelqu'un essaie vraiment de m'aider. » Cray. Ainsi que tous les instructeurs que j'avais pu avoir, mais toujours Cray en tête. Je leur devais qui j'étais. Les médecins n'avaient jamais voulu m'aider. Surtout pas le docteur Andrews, chargée de mon cas, qui n'avais fait que tenter de me briser. Non, l'armée m'avait sauvée.
Kathleen S. Harper
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Sujet: Re: the truth is out there, and it hurts ▬ MILENA&KATHLEEN Lun 23 Jan - 15:26
« Autant être honnête, je n'étais pas vraiment d'humeur. Surtout que je venais de me réveiller non pas après un sommeil réparateur et agréable, mais après une mort douloureuse. Un zombie, j'étais un zombie. « Tu peux te poser toutes les questions que tu veux tant que tu me tape pas sur le système. Croit le ou nom je suis là pour t'aider. » Que je ne lui tape pas sur le système ? Alors quoi, elle m'avait déjà foutu un pain dans la tronche, ça lui suffisait pas ? Pour le moment, c'était plutôt elle qui me mettait les nerfs à vif. Je n'avais absolument aucune idée de ce qu'il m'arrivait, et on me collait sans aucun doute la seule personne avec qui je n'allais pas m'entendre. Un petit rire de gorge m'échappa. « Trop cool, on va bien s'amuser je le sens. » soufflais-je comme s'il s'agissait là d'une évidence. J'avais comme le pressentiment que ça n'allait pas être une partie de plaisir tous les jours entre elle et moi. Je me demandais bien pourquoi d'ailleurs. « Qu'est ce que tu veux savoir ? » ma première question ne se fit pas attendre. Je lui demandais combien de tributs avaient été sauvés. Je ne savais même pas pourquoi je voulais savoir ça, c'était pas comme si ils allaient nous laisser nous revoir. Je sentais déjà mon sang bouillir à la simple idée que Jane ou un quelconque autre carrière se trouve dans le lot. « Quatre. Quatre en plus de toi. Nous avons fait six tentatives. Mais deux avaient des blessures trop importantes... » quatre. C'était peu. C'était trop peu. « Qui ? » demandais-je d'une voix tremblante. Qu'ils aient sauvés ceux qui le méritaient le plus. Pas ces enfoirés de carrières. « Les jeux sont terminés ? Et... Qui a gagné ? » pitié, pas un carrière, pitié pas un carrière, pitié... N'importe qui, mais pas un carrière. Aucun d'entre eux ne méritait de rentrer chez eux. Sauf peut-être Zoé, mais elle n'était pas comprise dans le lot. Elle n'était pas une carrière. Elle avait beau être originaire du quatre, elle avait juste rapidement appris sur le tas. « Et ça fait combien de temps que je suis là ? » Une semaine ? Deux ? Quelques heures ? Quelques jours ? Le temps était une notion tellement abstraite désormais. « Tu sais, j'étais toi il y a quelques années. Je n'ai pas vécu les Hungers Games, mais j'étais toi Kathleen. Ici, dans cet hopital... » mon regard se durcit tandis que je la fixais toujours. Elle essayait de faire quoi là ? De m'attendrir en me comparant à elle ? De me faire comprendre que je n'étais pas la seule à avoir des problèmes ? Merci, mais ça, j'étais déjà au courant. Je laissais échapper un soupir blasé en l'écoutant. Comme si ses petites confidences allaient changer quelque chose, comme si ça pouvait réellement m'aider. « Jusqu'à que pour la première fois en plus de cinq ans quelqu'un essaie vraiment de m'aider. » pourquoi elle me racontait ça ? Elle pensait sérieusement que ça allait me faire changer d'idée ? Dans l'immédiat, j'en avais absolument rien à foutre des problèmes des autres, et plus particulièrement ceux des inconnus comme elle. Comme si le fait qu'elle se confie allait l'aider à m'amadouer. « Oh pitié. » dis-je en lâchant un ricanement assez sec. Je me passais une main sur ma mâchoire endolorie. « J'veux pas être comparée à qui que ce soit. En particulier vous. » lâchais-je sur un ton acide. Où est-ce qu'elle et moi étions comparables ? Sérieusement ? Elle l'avait dit elle même. Elle n'avait pas fait les Jeux. Pour l'instant, j'avais simplement envie de m’apitoyer un peu sur mon sort. Durant toute mon exitence, je m'étais fait assez de soucis pour les autres, et j'étais toujours passée au second plan. Il était temps de penser un peu à moi, et d'être égoïste. « J'veux juste qu'on me foute la paix. » dis-je en soufflant, la tête baissée. C'était tout ce que je désirais à cet instant précis. La paix. Et je lui serai extrêmement reconnaissante si elle pouvait m'accorder ça. Pour réfléchir un peu à tout ce qui était en train de m'arriver. « Vous êtes trop aimable. Mais je veux pas qu'on m'aide. Je veux rentrer chez moi. Et comme je sais que ça sera pas possible, autant m'achever ici et maintenant. » sifflais-je entre mes dents. Vraiment, je n'étais pas disposée à accepter l'aide de qui que ce soit aujourd'hui. Elle avait beau être honnête, il n'en restait pas moins que pour mon pauvre cerveau embrouillé, tout cela n'était qu'une machination de plus du Capitole. Je voulais des vrais preuves. Pas simplement des mots. Mais m'étais avis qu'aujourd'hui, je n'aurai rien de plus que cette femme. Je m'allongeais sur le lit d'hôpital en grimaçant. « Laissez moi. J'veux être seule. » maugréais-je en me retournant sur le lit, présentant mon dos à ma sois-disant bienfaitrice. Qu'elle aille au diable, j'avais pas besoin d'aide, j'avais même pas besoin d'être encore de ce monde. Je m'arrangerai bien assez tôt pour retourner là où je devrai être à l'heure actuelle. Six pieds sous terre. Et ils auraient beau me sauver encore une fois, je recommencerai, et ce, jusqu'à ce qu'on me foute la paix pour de bon. Là, elle aurait beau dire ce qu'elle voulait, il était hors de question que je lui adresse la parole de nouveau. Pas pour l'instant en tout cas. J'avais besoin de... Réfléchir à tout ça, tout était absolument embrouillé dans mon cerveau. Je ne savais même pas si je devais essayer de la croire. »
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