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 what i am supposed to do ? (kathleen)

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Aiden S. Bregstone
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Aiden S. Bregstone
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MessageSujet: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeVen 13 Avr - 14:12

what i am supposed to do ? (kathleen)  Tumblr_m0sl8qXbps1r8nzja

“ WHAT I AM SUPPOSED TO DO ? ”


Mentalement instable. Voilà ce qui était écrit sur le petit bout de plastique qui entourait mon poignet depuis déjà plusieurs jours. Je ne me souviens pas, ou très peu, de mon arrivée jusqu'au district treize. Ils m'ont tirés d'une léthargie profonde, les médecins, parce que je ne voulais pas réagir, parce que j'avais perdu toute forme enthousiasme et de joie. Coquille vide. Julian m'a amené ici, je le sais parce que les médecins n'arrêtent pas de me le répéter, afin de percevoir, rien qu'une fois, une lueur dans mes yeux. Julian, c'est lui qui m'a sauvé après des jours passé à supporter la torture, à voir brûler ma peau et couler mon sang pendant que d'autres souriaient à cette vision. Ils m'avait réparé, les médecins du district treize avaient sauvé mon genou d'une amputation certaine, me permettant même de pouvoir remarcher, de pouvoir courir sans boiter même si l'utilisation de ma nouvelle prothèse de métal alourdissait mes pas. J'avais refusé les autres modifications. Je ne voulais pas qu'on touche aux cicatrises qui courraient le long de mon corps, au creux de mes muscles, traçant leurs chemin sur mon épiderme. C'était un souvenir, morbide, des jours que j'avais passé enfermé comme un animal, traité comme un animal. Instable. Toute ma vie je m'étais battu pour que les choses soient et demeurent stable. Pour la liberté, pour la vie. Je m'étais engagé pour participer à la construction d'un monde meilleur et maintenant, j'étais instable. Ils avaient peur, tous. J'avais peur. On me tient assez loin de tout objet pouvant servir à me donner la mort, parce qu'ils ont peur. Depuis ma capture et mon échappée belle je n'ai jamais pensé à m'ôter la vie, je préfère de loin me laisser sombrer dans une vague de noirceur, parce que ça dure plus longtemps. Je suis mort, du moins tout le monde le croit.

Allongé sur l'un des lits que le centre de soin propose, je suis mort. Mentalement instable, cette appellation me dérange parce que je ne suis pas plus fou qu'un autre. Tout le monde au treize semblent être mentalement instable, c'est presque un mode de vie, quelque chose qui nous relis les uns aux autres. J'aimerais pouvoir me lever mais les médecins ont encore besoin de quelques analyses, un peu de sang, une goutte de sueur, un morceau de peau. On m'analyse, on essaye de me décrypter. Je me laisse faire parce que je n'ai plus la force de m'opposer à quoi que se soit, ma dernière rébellion s'est sonnée par ma mort. Mort. Que doive penser les autres ? Croient-ils tous aux rumeurs ? Je sais que Julian n'a rien dit à personne, parce que je lui ai fait promettre, mais qu'en est-il des autres ? Rumer à pris ma place, parce qu'elle seule connais parfaitement les détours de mes plans, elle seule sait comment s'y prendre quand je ne suis pas là. Mon père ? Je m'image quelques fois qu'on l'à simplement tué pour m'avoir supporté, une balle dans la tête, à l'écart du public, et qu'on à nommé un chien du Capitol à sa place. Mes yeux se ferment avec la simple évocation de la mort de mon père. Tellement de gens morts pour moi, pour me défendre, pour m'avoir supporté, pour m'avoir aimé. Je voudrais pouvoir fermer les yeux et ne plus avoir à les ouvrir. Dormir, dormir une éternité jusqu'à ce qu'elle vienne me réveiller en me disant que tout est fini, que ça n'est qu'un cauchemar. J'ai peur d'imaginer ce qui à bien arriver à Avalon, alors je fais l'impasse sur son souvenir parce que c'est sans doute mieux comme ça. Vivante. J'aimerais juste qu'elle soit vivante, qu'elle puisse continuer à vivre sa vie sans moi et qu'elle trouve d'autres personnes capables de la faire sourire. Je ferme les yeux, plus fort, plus longtemps alors que les médecins me retirent une énième aiguille du bras. « Vous êtes toujours sur de vous Aiden ? Pas de modifications pour les cicatrices ? » Je lève les yeux vers le médecin qui me prend en charge depuis mon arrivée et il comprend, sans même que mes lèvres ne s'étirent pour former des sons. Non, je ne veux pas. Elles font parties de moi maintenant.

On me laisse partir sans même essayer de me retenir, parce que des fous ça n'est pas sa qui manque au district treize. Je voudrais juste que quelqu'un m'attende quelque part, alors je déambule dans les couloirs en essayant de croiser un visage mais je détourne les yeux quand on me regarde. Je ne veux voir personne. Mort. La seule personne que j'aimerais voir se tien à cent milles lieux de là, et je n'arrive toujours pas à comprendre le fonctionnement de mon propre cerveau. Je la voulais cette mort, je voulais que tout le monde y croit et pourtant, pourtant je regrette que personne ne cherche à contrer les rumeurs. Julian aurait dû me laisser mourir, lui qui à tant fait pour me sauver et que personne ne sauve en retour. Alors je déambule dans les couloirs avec mon petit bracelet autours du poignet. Ils disent que je n'ai pas encore la condition physique pour être soldat, qu'il faut d'abord que je remette de l'ordre dans ma tête et ça n'est qu'à ce moment là qu'on m’attribueras un instructeur. Cependant, je ne sais pas si j'ai toujours la force de me battre, parce que ma première expérience avec la mort m'a plongé dans une tornade mentale dont je n'arrive pas à me défaire. Tuer. Dire que je pensais que tout ça se trouvait bien loin de moi et de mon monde, foutaises. Tout le monde tue. J'ai tué, et ça me pèse encore sur la conscience. Comment font ces enfants dans les arènes pour n'éprouver aucun trou noir à la place du cœur ? Mes pas me dirigent vers le réfectoire où un soldat m'indique qu'il faudrait que je pense sérieusement à me nourrir. Cinq kilos de plus se sont envolés de mes os et de mes muscles, moi qui avait l'habitude de manger à ma faim. La nourriture n'est pas de plus horribles, on peut tout manger après s'être fait torturer, on pourrait même dévorer un rat. Alors je mange, en silence, parce que personne ne me parle et que je ne veux parler à personne. Ils ont peur du « mentalement instable » sur mon poignet et de ma cicatrice qui descend de mon oreille à mon menton.

Un vieil homme s'assoit à une table devant moi, toujours le même, toujours les mêmes habitudes. Il me regarde un court instant avant de se mettre à manger d'un geste lent et fastidieux. Je ne veux pas devenir comme ça. Je ne veux pas passer ma vie et mourir dans l'indifférence la plus totale, ça n'est pas juste. Me voilà, Aiden Bregstone, chef rebelle du district neuf, me voilà relégué au rang de taré dans le district treize. Il y à des jours où j'aurai vraiment préféré mourir. Je mange en silence, appliquant des gestes précis afin de retrouver une coordination que les médecins disent perdue. Mes yeux font le tour de la salle sans reconnaître aucun des visages qui s'offrent à moi, tous des inconnus qui ne soucient pas de moi et qui s'occupent de leur vie dans ce district qui me semble de plus en plus sombre. Dire que j'avais toujours tout fait pour que mes pas me conduisent ici, que j'avais presque quémandé à Avalon de me suivre dans ce district qui était pour moi l'incarnation d'une paix et d'une tranquillité aucunement semblable aux autres. J'avais tout foiré et comme à mon habitude je me haïssais de toujours tout faire de la plus mauvaise des manières. Une larme perla au coin de mon œil et je ne fît rien pour l'arrêter, parce qu'il fallait que j'évacue, ici dans cette cafétariat avec ces inconnus. Ma main s'abaissa sur le petit morceau de plastique à mon poignet que je remuais en attendant que la douleur cesse. Et à cet instant j'aimerais vraiment que quelqu'un m'attende quelque part.
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeVen 13 Avr - 22:01


L'attaque sur le district treize a ébranlé les esprits. Beaucoup de personnes se sont tout simplement... Volatilisées, et d'autres au contraire son apparues comme par enchantement. Pour ma part, le gros de l'attaque a été totalement éclipsé de mon esprit, et je n'ai pour ainsi dire aucun souvenir de ce qui était arrivé. Tout ce que je sais, c'est qu'à mon réveil j'avais le bras droit dans un état pitoyable, une belle cicatrice supplémentaire sur le front, et que Nolan était là. J'ai beau avoir retourné le problème de ma perte de mémoire dans tous les sens, il m'est tout simplement impossible de dire ce qui m'est arrivé durant ce laps de temps d'environ quinze heures. Hawkins, ma psy m'a parlé d'un mécanisme d'autodéfense de mon subconscient, ou je ne sais trop quoi d'autre -à vrai dire, je n'ai même pas fait attention aux termes techniques. Bref, pour faire simple, mon esprit a occulté les événements de cette nuit là, et il est possible qu'ils ne me reviennent jamais en mémoire. Elle a parlé du fait que ce coup à la tête a dû m'envoyer dans un coin dans un état d'inconscience, mais certaines personnes affirment m'avoir aperçue bien éveillée et consciente dans la confusion de l'attaque. Au début, je n'ai pas voulu parler de celle que j'allais désormais appeler Sinéad à la psy, de peur qu'elle me reproche de ne rien faire pour me débarrasser de cette entité – entité qui me poursuit depuis mon arrivée ici. J'ai tout de même finit par avouer qu'elle était encore et toujours là, même si sa présence était beaucoup plus restreinte qu'au début. Elle ne se manifeste que lorsque j’angoisse ou que je panique trop. Dans un grand état de stress quoi. Selon Hawkins, c'est encore mon cerveau qui veut prendre soin de moi. Il me met à l'abri dans une partie cloisonnée de mon cerveau, pendant que Sin' s'occupe du navire. Lors de certaines séances, Hawkins a voulu tester l'hypnose sur moi, histoire de directement pouvoir s'adresser à mon autre. Il s'est avéré qu'elle avait hérité de tous mes mauvais côtés. Elle est violente, froide, colérique, agressive. Elle est mauvaise. En fait, il s'agit de la Kathleen que j'aurai dû devenir, que je serai devenue s'il n'y avait pas eu les jeux. Et ma mort prématurée. Pour tout vous dire, cette fille me fait peur, je lui trouve quelque chose de... Malsain. Puis de l'autre côté, il y a moi. Juste une fille éparpillée, qui ne sait pas trop quoi faire. Moi je suis la partie qui pleure, qui râle, qui se plaint en permanence, qui culpabilise pour un rien, et qui ne crois qu'en très peu de choses. Selon prof Hawkins, il faut réussir à réunir les deux parties de... De mes personnalités pour pouvoir de nouveau être une personne à part entière. Je ne sais pas comment elle compte s'y prendre, mais j'ai envie qu'elle puisse y arriver. Je vais tout faire pour qu'elle y arrive. J'en ai assez de ce stupide bracelet autour de mon poignet, j'en ai assez de ne pas pouvoir sortir d'ici, j'en ai assez de ces murs de bétons gris et moches. Je veux retrouver un sentiment de liberté, les grands espaces, la forêt. Ne serait-ce que l'espace de quelques heures. D'accord, on m'autorise parfois à sortir dans les ruines du treize, mais ce paysage désolé, cette terre sèche, ces gravas m'offrent un tableau bien triste.

J'entends mon estomac gronder. Signe qu'il est l'heure d'aller manger. Depuis que je suis ici, mon corps est réglé comme une horloge en ce qui concerne les heures de repas. C'est amusant, moi qui avait autrefois l'habitude de passer une à deux journées d'affilées sans rien manger, je me retrouvais à avoir le droit à trois repas par jour, et dès que j'en ratais un, je me sentais mal. Depuis mon arrivée ici en août, j'ai largement eu le temps de me remplumer. Terminés les côtes saillantes et les os semblants prêts à percer ma peau au moindre faux mouvement. Certes, la nourriture n'est pas la meilleure qui soit, mais croyez moi, quand on a connu les bas quartiers des districts et l'arène, un peu de bouillie grise et de légumes à peine frais c'est plus qu'il n'en faut. Voyant que déjà je n'écoute plus, Hawkins lâche un raclement de gorge. « Bon, je crois qu'on a terminé pour aujourd'hui. On se revoit demain à la même heure. » dit-elle en m'invitant à emprunter la sortie de son bureau. Visiblement, elle a hâte d'aller manger aussi. En fait, je crois qu'elle a un rendez-vous. Son étrange parfum m'a embrumé l'esprit tout le temps de notre séance, et elle semblait être aussi excitée qu'une puce. Si je ne me trompais pas, c'était le docteur Redfield qui l'avait invitée à déjeuner. Ça fait un moment que je les observais se faire des œillades à mes sorties du bureau. Tant mieux, un peu de romance dans ce monde gris et terne, ça ne peut faire de mal à personne. Au moins est-elle de bonne humeur et ne me retient-elle pas. De toute manière, et sans vouloir me vanter, je peux affirmer que mes progrès depuis l'attaque sont bien plus encourageants que ce que j'ai pu faire jusque là. Sans doute le fait d'avoir retrouvé Nolan à mon chevet, et d'avoir revu Julian quelques semaines plus tard, ça m'a... Redonné espoir ? Redonné quelque chose pour quoi lutter ? Je me tournais dans le couloir, entendant un bruit de pas qui me suivait de près. Un sourire radieux s'affiche sur mon visage alors que je découvrais Blackbeard. Lors de sa visite, mon ancien mentor l'a amené avec lui, et me l'a laissé à son départ. Même si l'administration du treize a râlé, j'ai réussi à les convaincre de garder mon animal, qu'il ne causerait pas de problèmes et que je m'en occuperai. Pour une fois dans ma vie, j'ai l'impression que tout ne va pas de travers. J'ai l'impression d'être... Je ne vais pas aller jusqu'à dire 'heureuse', mais je pense que mon sentiment s'en rapproche.

Les gens me regardent d'une manière assez curieuse. Sans doutes sont-ils intrigués par cet animal qui me talonne, ou par le fait que contrairement à d'habitude, je souris au lieu de tirer la tronche. Mais à vrai dire, je suis de trop bonne humeur pour m'attarder sur ce genre de détails. Nous arrivons à la cafétéria, où règne cet habituel brouhaha de lieux publics et fréquentés. Pour une fois, je prends mon mal en patience, et fais la queue comme tout le monde pour avoir mon repas, tandis que je regarde mon animal faire le tour des tables à la recherche d'une bonne âme qui lui donnera un reste de viande ou un malheureux bout de pain. Alors que je prends mon plateau et que le cuistot me sert cette purée à l'air extrêmement infâme, j'entends le clébard aboyer. Je roule des yeux tandis que certaines personnes me jettent des regards noirs. Je roule des yeux en attrapant une pomme dans un panier de fruits, et je me dirige d'un pas rapide vers l'endroit où se trouve mon chien. Il est sur ses deux pattes arrières devant un garçon assis seul à une table, et ses pattes avants reposent sur les genoux du jeune homme. L'animal semble même aller jusqu'à loucher sur la maigre pitance du blond. Etrangement, sa silhouette me rappelle quelqu'un. D'une main, j'attrape le collier de corde de Black' et le tire en arrière. « Excuse le, il est pas très... » mon cœur rate un battement, et je me tais. Je connais ce type. Je fronce les sourcils et je pose mon plateau en face du sien. Bordel comment j'ai fait pour ma le reconnaître avant ? « Aiden ! Mais qu'est-ce que... Enfin tu... » je vois bien à la manière dont il me regarde qu'il est aussi surpris que moi de le... De me... Oh merde je sais pas. Aucun de nous ne devrait se trouver ici. Je lâche un léger ricanement. « Je sais bien à quoi tu pense hein. « Tiens mais t'es pas morte toi ? » Ouais, je vais mieux merci, mais c'est une longue histoire. » Enfin mieux, depuis peu en vrai. Il n'a pas l'air en forme. Je lui adresse un sourire. Ca fait réellement plaisir de le revoir ici, même si étrangement, je sens que sa présence n'augure rien de bon. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » je lui demande soudainement. J'ai envie de savoir. Il s'est passé quelque chose au district ?
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Aiden S. Bregstone
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeSam 14 Avr - 11:49

C'était différent de tout ce que j'avais connu avant, bien pire encore que la torture que l'on m'avait infligée pendant des jours, c'était quelque chose de terrifiant, qui vous brûle à l'intérieur et qui joue avec votre cerveau pour créer les illusions d'un bonheur souverain et inaccessible. Les médecins m'avaient dit de lâcher prise, de me laisser aller dans les souvenirs afin de pouvoir retrouver une certaine stabilité, que ça serait mieux pour moi mais aussi pour eux, afin que j'arrête de mettre en échec leur travail. J'avais refusé, comme à chaque fois qu'ils me proposaient quelque chose afin de rendre mes jours ici meilleurs. À l'instar des cicatrises que je voulais garder sur ma peau, j'avais éradiqué tous les souvenirs de mon ancienne vie, dans le district neuf j'étais déjà mort et enterré. Je me plaisais à croire que certains avaient pleuré ma mort, des connaissances de l'école, des gens que j'avais aidé un jour, toutes les personnes qui m'avaient croisé au détours de la mairie. Peut-être avait-on accroché mon nom sur une plaque au détours d'une rue ou sur le perron de la mairie, après tout j'étais assez connu dans mon district pour que les gens m'appellent par mon prénom. Je souris, un instant, les yeux toujours rivés sur la maigre portion de nourriture que l'on m'avait donné. Il règne un bourdonnement dû aux échos des conversation de chacun et ça me fait du bien que de savoir les gens vivre autours de moi, j'aurai sûrement passer plus de temps en thérapie si tout le monde avait simplement arrêté de rire à mes côtés . Quelque part ça me permet de retrouver des mouvements et des sensations dignes d'une être vivant et non d'un fantôme. Je me prête à sourire pour rien quelques fois, simplement car un enfant déboule à mes côtés en pourchassant un rêve que lui seul voit, que lui seul comprend. J'aimerais tellement retombé, ne serait-ce qu'un instant, dans cette enfance qui m'a vu grandir et qui portait encore les traces de mon innocence. Rien qu'un instant. Nous avons tous grandit trop vite, les morts se sont enchaînées et nous avons été contraints prendre de l'âge plus vite que les autres, vieux avant l'heure, mature avant même d'avoir appris que la vie n'est pas toujours une simple partie de plaisir. Vingt-ans et je n'ai toujours pas réussi à faire de ce monde un endroit où j'aimerais pouvoir vivre, à croire que toute ma vie n'a été qu'un simple illusion. Je me plains, trop, trop souvent, et les médecins disent de moi que, malgré mes blessures profonde et mon traumatisme, je ne puis pas plus touché qu'un autre. Je le conçois, difficilement, parce que c'est plus dur de devoir dire adieu à sa propre vie que de voir celle des autres partir en fumée.


Il y à du bruit partout autours de moi et pourtant je m'enferme dans une bulle qui devient un endroit où moi seul peut entrer, il paraît que c'est comme ça depuis que je suis arrivé ici le jour de mes vingt-ans. J'aurai voulu pouvoir le fêter, parce que c'est un cap important dans une vie, mais les seules personnes présentes ce jour étaient bien trop occupés à me tirer de ma léthargie pour essayer de me sauver la vie. Pitoyable, à croire que je ne ferais jamais un bon rebelle, ni même une bonne personne. Ma fourchette retomba dans un bruit sourd alors que je faisais tourner les petit bracelet de plastique toujours accroché à mon poignet. Il fallait que je me sorte ces idées de la tête, que je fasse le vide autours de moi et que j’oublie tout ce qui faisait ma vie avant le district treize, parce qu'il n'y avait plus que ça qui comptait, parce que j'étais vivant et qu'il fallait que j'apprécie chaque jours à sa juste valeur. Mais comment faire pour apprécier quelque chose qu'on ne désire pas ? Mon seul souhait était de rentrer chez moi, de retrouver mon père, de retrouver mes amis, de retrouver Avalon et de me blottir au coin d'un feu pour laisser passer toute la douleur qui s'était installé à l'intérieur. J'avais mal, peur, et quelque part je me sentais coupable de ne pas avoir réussi à tenir mes promesses, de n'être qu'un lâche qu'il fallait abattre sous peine de le voir se transformer en fantôme. Dénué de sentiments, je n'étais plus qu'une coquille vide qu'on nourrit et qu'on soigne en pensant que cela suffirait à me remettre sur pieds et que je pourrai repartir comme si de rien n'était, la tête la première dans une rébellion qui m'a coûté bien trop cher. Si mes compagnons étaient là j'aurai sûrement reçu une grande claque sur la tête, parce que quand on s'engage on n'a pas vraiment le droit d'abandonner. J'aurai voulu qu'il soit là, tous. Tous sauf peut-être le traître qui m'avait vendu au pacificateurs et qui avait fait de ma vie un enfer en couleur. Je n'avais toujours aucune idée de qui cela pouvait bien être mais à vrai dire je m'en fichais pas ma, j'avais réussi à détruire ma vie moi-même de toute façon.

Il faut que je fasse le vide, comme les médecins me l'ont conseillé, que je fasse le vide et que j'oublie tout ce qui me retenait à mon ancienne vie. Alors je lâche mon petit bracelet et reprend ma fourchette avec un air abattu, remuant la bouillie que l'on m'a servit sans vraiment prendre le temps de la porter à ma bouche. Ce qui est bien avec mon statut « d'instable » c'est que je peux dormir la plupart du temps et que je ne suis pas obligé de suivre les entraînements comme les autres soldats que le district cherche à former. Dormir, c'est devenu la seule chose qui me fait du bien, la seule chose que je sache faire sans risque de me blesser. Avant que je n'ai le temps de porter la première fourchette à ma bouche je suis surpris par un aboiement de chien qui résonne très près de mon oreille, le sursaut me fait lâche ma fourchette qui retombe sur mon plateau dans un nouveau bruit sourd. Il se tient à côté de moi, m'observant en silence et jetant de temps à autre des regards sur ma maigre portion de nourriture. Étrangement je me rappel l'avoir déjà vu quelque part et sa façon de poser ses pattes avant sur mes genoux me plonge dans une perplexité d'un nouvel ordre. Où ai-je bien pût voir ce chien ? Mon cerveau me joue des tours alors que je lui glisse un morceau de pain sous la tête. Il faut que je me reprenne, je ne peut avoir vu ce chien qu'ici, dans les couloirs du treize, ça n'est pas possible autrement. « Excuse le, il est pas très... » Mon cœur rate un battement alors que la voix me parvient. Ça n'est pas possible, je dois sûrement être en train de rêver ou bien suis-je simplement plongé dans un cauchemar sans fin et tout ceci n'est qu'une illusion comme une autre. Je n'ose pas me retourner, je ne veux pas voir ce visage alors que je sais pertinemment que ça n'est pas possible. Pas possible non. Elle pose son plateau en face du mien et je ne lève toujours mes yeux de sur mon petit bracelet que je tire jusqu'à ce que ça me fasse au poignet. Elle est morte, je suis en train de rêver. « Aiden ! Mais qu'est-ce que... Enfin tu... » C'est à l'entente de mon prénom que j'ose enfin lever mon regard sur elle, sur celle qui était mon amie, celle avec qui j'avais songé à tant de plan pour nous offrir une vie meilleure. Kathleen.

« Kath ... » Ma voix se perd quelque part entre la tristesse et la peur de la voir se tenir devant moi. Ça n'est pas possible qu'elle se tienne devant moi alors que j'ai vu de mes propres yeux sa mort en direct. Kathleen est morte aux jeux et moi je me tiens prêt à prendre la fuite de ce cauchemar qui s'étale devant mes yeux et qui me fait mal au cœur tout en me compressant les poumons. Il faut que je respire, tout ça ne peut pas être réel. « Je sais bien à quoi tu pense hein. « Tiens mais t'es pas morte toi ? » Ouais, je vais mieux merci, mais c'est une longue histoire. » Elle m'adresse un sourire que je reconnais comme étant le sien et mes muscles se relâche un peu sous la pression. Est-ce possible ? J'ai entendu les médecins parler des prouesses qu'ils avaient effectués sur des personnes présumées mortes mais comment pouvais-je m'attendre au fait que Kathleen se retrouve devant mes yeux, plus vivante que jamais. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Sa voix est calme bien que teintée d'inquiétude et même si je ne comprends toujours pas si c'est mon cerveau qui me joue des tours ou si elle est bien là, je prend le temps de relâcher mes muscles crispés et d'abandonner mon petit bracelet en plastique qui à rendu mon poignet rouge. « Je …. » C'est difficile de faire sortir les mots de la bouche quand on sait qu'on s'adresse à un mort, alors je prend le temps d'analyser son visage dans les moindres détails et je me surprends à retrouver mon amie, celle avec qui je me plaisait à rire autrefois. « Je me suis fait avoir … vendu par un rebelle du neuf et j'ai été … » Torturé, j'ai été torturé. Pourtant les mots ne viennent pas et je me contente de lui offrir la vue de la cicatrise qui plonge le long de mon menton. « C'est tellement … tellement étrange …. et pourtant je suis... heureux de te voir. Très heureux. » Je m'essaye à un sourire, ils sont peu nombreux depuis mon arrivé ici. J'aimerais pouvoir la toucher, pour m'assure que tout ça est bien réel mais je reste paralysé sur ma chaise, un sourire niais sur le visage. « Tu m'as … manqué. » Fallait-il que je lui pose des questions sur les jeux ? Mon instinct me pousse à ne rien dire parce qu'elle doit sans doute être plus traumatisé que moi, alors je me tais, inspectant son visage qui n'a pas changé, heureux, simplement, de la voir ici.
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeDim 15 Avr - 15:11


Si on m'avait dit ce matin que j'aurai une surprise à midi, j'aurai été plus d'encore meilleure humeur. Bon d'accord, c'est très étrange tout ça, mais qu'est-ce qui ne l'est pas ici bas ? Au treize, étrangeté est synonyme de normalité. Au moins la moitié des personnes présentes ici sont des patients avec un lourd passé médical. Je tiens toujours mon chien par sa corde, tandis que je me demande encore ce qui est en train de se passer. « Kath ... » sa voix est... Etrange. Je grimace légèrement en acquiesçant. Oui Kath. Pour une fois en tout cas. Je suis vraiment trop stupide. Le fait de lui demander comme ça ce qu'il vient faire ici c'est... Enfin, je ne sais pas. C'est comme s'il me demandait ce que moi je faisais ici. Moi qui a disparu de la surface de la Terre il y a près de six mois maintenant. Les seules personnes au courant de ma survie sont soit ici, soit tenues au secret. Je n'ose imaginer le sort réservé à quelqu'un qui viendrait à trahir le secret concernant l'identité des tributs survivants. Je me doute bien que Bregstone n'est pas venu ici pour prendre des vacances. S'il est au treize, c'est qu'il s'est passé quelque chose. Quelque chose de grave. « Je …. Je me suis fait avoir … vendu par un rebelle du neuf et j'ai été … » pardon ? J'ai mal compris ce qu'il vient de dire ? Vendu par un rebelle du neuf ? Quel est l'enfoiré qui avait osé ? Bordel, encore une chose que je n'avais pu empêcher – ou bien même simplement prévoir - et qui allait me hanter. Faudra quand même m'expliquer pourquoi j'ai cette sale manie de culpabiliser pour tous les maux du monde. Je ne peux sauver personne, je suis condamnée à errer dans les couloirs du district treize et à assister à ma propre déchéance. A cette annonce de la part de mon ami, je sens mon sang bouillonner dans veines, tandis qu'une bouffée de colère m'envahit l'esprit. « Quoi ?! Qui ? Qui a... » je me coupe dans mon élan, me rendant compte du fait que j'ai haussé la voix. Le simple fait de savoir qu'il y a un traître qui se balade en liberté dans notre district, tandis qu'Aiden a eu à subir je ne savais quelles horreurs, me mets hors de moi. Je secoue la tête en affichant une grimace de dégoût. Je n'ai aucune idée de qui a pu lâcher le morceau, mais je sais que je le hais. Peut-être même plus que le président Snow lui même. J'inspire profondément, ce n'est pas le moment de me mettre en colère. « Je... Je suis désolée. » je murmure d'un air effaré. Vendu par un rebelle du neuf... Cette phrase se répète en écho dans mon cerveau. Je n'en reviens toujours pas. Je fixe la cicatrice du garçon. Je n'ose pas imaginer ce qui lui est arrivé. J'ai envie de savoir, j'ai envie qu'il me raconte, mais ma curiosité morbide risque de ne pas trop être à son goût. Sans doute vaut-il mieux laisser ce sujet de côté.

« C'est tellement … tellement étrange …. et pourtant je suis... heureux de te voir. Très heureux. » Et encore t'es loin d'avoir tout vu mon garçon. « Étrange ? Oh ouais... J'veux bien te croire. Tu verras, y a plein de choses... Étranges ici. Fais moi confiance, d'autres surprises t'attendent ici. Même moi j'en découvre encore un peu tous les jours. » pour commencer quand on arrive ici, et qu'on découvre de vieilles connaissances c'est... Ouais bein c'est étrange. Je sais exactement ce qu'il peut ressentir à cet instant, je me suis retrouvée dans la même situation que lui à mon arrivée ici. Billie Sweenage, elle était là. En chair et en os. Bien sûr, elle était beaucoup moins perturbée que moi, mais elle avait eu plusieurs années pour s'en remettre. Elle m'a dit que le temps est le meilleur médicament qui puisse être. Je crois que je vais éviter de lui en parler pour le moment. Il est préférable qu'il digère une seule résurrection à la fois. Je le vois qui essaie de sourire, il y arrive tant bien que mal. Je ne peux pas le blâmer d'avoir du mal. Enfin, je n'ai qu'une très vague idée de ce qui lui est arrivé, mais je sais qu'il m'a fallut des mois pour retrouver la faculté de sourire aux gens -enfin de leur sourire autrement qu'en me montrant sarcastique- il lui faudra du temps. « Tu m'as … manqué. » je lui souris également. Je me souviens d'une situation similaire il y a quelques années. A la mort de mon père. Il faisait parti de ceux qui s'étaient bougés pour moi, pour me soutenir dans cette épreuve. Aujourd'hui, c'est lui qui a besoin d'aide, et je compte bien lui renvoyer l’ascenseur. Instinctivement, je me penche vers lui pour lui offrir une accolade amicale. « Tu m'as manqué aussi. » je lui dis avant de m'assoir sur la chaise d'en face. Je fronce les sourcils en essayant de savoir depuis quand il est ici, et comment il est arrivé. Soudain, la lumière se fait d'elle même. Il y a une ou deux semaines, j'ai vu Julian. Il n'a pas voulu me dire la raison de sa présence dans les souterrains, et que je le découvrirai bien assez tôt de toute manière. « T'es pas venu seul pas vrai ? Attends... Laisse moi deviner... Julian ? C'est pour toi qu'il était là l'autre jour ? » je lui demande en jetant un regard écoeuré à mon repas. Beurk, j'ai pas envie de bouffer ça. Je lui montre mon assiette d'un doigt. « T'en veux ? T'as l'air d'en avoir plus besoin que moi. » je lui demande en grimaçant. En fait, j'avais aucune envie de toucher à cette purée, je crois que pour ce repas je vais me contenter de ma pomme. Au pire si l'un comme l'autre nous ne terminons pas notre repas, nous pourrons toujours nous en débarrasser sous la table, et ainsi faire le bonheur de Blackbeard. Je vois bien dans son unique œil de chien qu'il me reproche de ne pas le nourrir suffisamment. Je roule des yeux devant son air de reproches. Comme si je faisais pousser la nourriture sur les murs en béton. Je ne suis pas magicienne aux dernières nouvelles. Juste une fille perturbée qui est revenue d'entre les morts. Oh, en fait c'est pas si commun comme cursus, peut-être qu'au final j'ai des super pouvoirs ? Non. Je fixe le jeune homme face à moi. J'ai des milliers de questions qui me brûlent les lèvres, mais je n'ai pas envie de le forcer à me parler de quelque chose qu'il ne voudrait pas évoquer. J'essaie de garder mon sourire et cette attitude désinvolte pour le mettre à l'aise, après tout, il y a bien pire que d'être enfermés ici. Je croque dans ma pomme, puis me racle la gorge. « Alors, t'as déjà eu la chance de visiter les lieux ou t'as besoin d'un guide ? » je lui demande avec un sourire. Quitte à parler dans l'immédiat, autant ne pas se mettre à raconter des choses qui pourraient casser mon humeur de la journée, et encore moins venir chatouiller mon mauvais côté.
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Aiden S. Bregstone
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeLun 16 Avr - 12:41

La peur avait élue domicile à l'intérieur de mon corps, je ne ressentais rien d'autre que cette peur d'être de nouveau arraché à un certain confort que j'arrivais à retrouver petit à petit. Je ne voulais pas qu'on m'enlève les restes de ma personnalité, de ma vie, tout ceux pourquoi mon père avait été fier de moi, ce pourquoi des gens m'avaient apprécié au cours de ma « vie ». Il fallait que je garde tout ça enfouis bien loin dans mon être afin que personne n'y touche, que personne ne le détruise involontairement. Pourtant, et sans que je ne m'y attendes, la voix de Kathleen s'appliqua à percer les dernières barrières que j'avais dressées entre moi et les autres. Ça ne pouvait être qu'un rêve, ou bien un sinistre cauchemar, peut-être allait-je bientôt croiser les autres fantômes qui peuplaient ma vie, ou bien était-ce parce que j'étais moi-même en train de mourir ? Tout ça n'avait pas de peu mais après tout le district treize était peuplé de mystères et de choses inexplicables, comme le fait que les médecins aient réussis à remplacer mon genou que je pensais perdu. Alors je me contentais de croire qu'elle était bel et bien là, se tenant devant moi avec un air aussi surpris que celui que j'avais pût afficher à l'entente de sa voix. Que cela pouvait bien signifier ? D'autres présumés morts traînaient dans les couloirs poussiéreux du treize ? Allais-je bientôt croiser tous les enfants morts pour « l'honneur » et la satisfaction du Capitol ? Je secouais la tête en redressant mon regard vers l'amie que je pensais perdue à jamais. Kathleen n'avait pas vraiment changée et quelque part cela me faisait du bien de retrouver un bout de ma maison, de notre chez nous et mon enfance partagée avec elle. Son regard se pose sur la cicatrice qui prend place le long de ma mâchoire et elle ne veut pas cacher cette expression qui s'est emparée de son visage. J'ai honte de me tenir ainsi devant elle avec ces simples cicatrices alors qu'elle à vécue bien pire durant les jeux, mon regard ce perd de nouveau sur mon bracelet que je tire sur mon poignet endoloris.

« Quoi ?! Qui ? Qui a... » Kathleen hausse la voix et s'arrêtant d'elle-même, un maigre sourire prend place sur mes lèvres alors que je me rend compte que le ton qu'elle à employée reflète le fait qu'elle se soucis de ma condition, de ce qui m'est arrivé, et ça me fait chaud au cœur même si je ne lui accorde que ce simple sourire. Quelqu'un se soucis de moi au district treize et, contrairement à ce que j'aurai bien pût penser, je n'ai pas envie que Kath soit juste le fruit de mon imagination, je veux qu'elle soit là avec moi. « Je ne sais pas qui c'est et après tout, je ne veux même pas le savoir. » Un regard de dégoût similaire à celui de la jeune femme s'afficha sur mon visage. Il avait fait parti des mes amis, ce traître, et j'avais placé en eux une confiance aveugle... Cette idée m'était insupportable, si bien que je chassais ces pensées de ma tête en replongeant mon regard dans ma bouillie sans saveurs. « Je... Je suis désolée. » Kathleen semble réellement ce soucier de ce qui à bien pût m'arriver et ça me rassure, je commençais à croire que personne ne voulait plus m'approcher depuis mon arrivée au district treize. Elle était là et j'en étais plus qu'heureux, quelque part je pouvais sentir une partie de moi qui s'éveillait à son contact, à sa voix, une partie de mon enfance que j'avais cru disparue lorsque j'avais vu Kathleen se faire tuer en direct sur la télévision familiale. « Tu n'y est pour rien et puis … je suis toujours vivant. » Comme elle. J'étais vivant et rien ne pouvait m'enlever ça, malgré mes difficultés de concentration depuis mon échappée belle avec Julian et le fait que je sois mentalement instable, je savais que rien ne pourrait m'enlever le fait que j'étais en vie. J'avais survécu, du moins mon corps avait fait le travail, pour ce qui en était de mon esprit c'était une autre histoire.

C'était étrange, comme sensation, de la sentir à côté de moi, de pouvoir la toucher sans avoir peur qu'elle ne s'évapore sous mes doigts, c'était étrange mais ça faisait du bien. Je n'étais plus seul. « Étrange ? Oh ouais... J'veux bien te croire. Tu verras, y a plein de choses... Étranges ici. Fais moi confiance, d'autres surprises t'attendent ici. Même moi j'en découvre encore un peu tous les jours. »  J'osais un demi sourire, chose rare depuis que j'avais mis les pieds dans cet endroit souterrain. Kathleen semblait bien vivre sa réanimation du monde des morts, peut-être devais-je prendre exemple sur elle au lien de me plaindre constamment de ma situation qui n'était pas pire qu'une autre. « C'est rassurant alors, je ne suis pas en train de devenir cinglé. » C'était comme de retrouver l'ancien moi que je pensais disparu, ce jeune homme qui trouvait du bon dans chaque situations et qui n'hésitait pas à rire du pire pour ne pas avoir à en pleurer, c'était comme de se retrouver. Pourtant le sourire que j'essaye d'exprimer ne veut pas s'afficher sur mon visage, peut-être est il encore trop pour retrouver tous les mécanismes d'un être vivant. Le temps est le remède de tous les maux, voilà ce que disais ma mère, voilà ce que je devrais apprendre pour m'en sortir sans trop de dommages. Kathleen m'avait manqué, c'était certain, sinon je ne ressentirai pas cette énorme soulagement de la voir à mes côtés mais aussi cette impression que les larmes montaient d'elles-même à mes paupières. J'avais prévu tant de choses avec elle, bien avant que les jeux l'emporte, que c'était agréable de voir qu'elle n'avait presque pas changée. Elle se penche vers moi pour m'offrir une accolade amicale que je reçois comme le plus grand bol d'air depuis que je suis arrivé ici. Le contact humain, la simple pression d'une main sur mon épaule, c'est ce qui me manque le plus. Alors je reprend mon souffle à ses côtés, fermant les yeux pour savourer cet instant de court durée qui me fait pourtant le plus grand bien. J'aimerais pouvoir la remercier de ce qu'elle fait pour moi à cet instant mais je ne préfère pas gâcher ce moment de trop grande importance. « Tu m'as manqué aussi. » Je prend le temps de respirer convenablement avant de lâcher prise tandis que Kathleen s'installe sur l'une des chaises de me faisant face, son chien la suivant toujours en quémandent de la nourriture.

Je me remets à fixer mon petit bracelet sans prendre le temps de rendre à la jeune femme tout ce qu'elle à bien pût m'apporter en si peu de temps. J'aimerais pouvoir lui offrir plus que l'ébauche d'un sourire que je n'arrive pas à dresser sur mon visage mais il faut croire que cela mettra pas mal de temps avant que je ne me reconstruise entièrement. Elle à vécue tellement de choses dans cette arène et j'ai tant de questions à lui poser, tant de doute à éclaircir sur ma propre conditions et sur mes peurs, mais l'instant est sans doute mal choisi pour faire revivre tous mes cauchemars, ce pourquoi je me contente d'apprécier le moment présent comme le plus grand des cadeaux. « T'es pas venu seul pas vrai ? Attends... Laisse moi deviner... Julian ? C'est pour toi qu'il était là l'autre jour ? » Mon regard quitte le petit bracelet que je porte autours du poignet pour se diriger vers Kathleen. Ça n'était pas difficile de remarquer la présence du rebelle dans le district treize et même si je lui avais fait promettre de rien dévoiler à personne concernant le fait que j'étais en vie, Kathleen avait sûrement dû le voir traîner dans les couloirs du district. Je m'en voulais d'avoir amené Julian dans cette histoire, spécialement parce qu'il devait mentir en mon nom et que je le forçais à se cacher dans le mensonge. Il me faudrait bien plus qu'une simple vie pour le remercier. « Julian... C'est lui qui m'a sauvé la vie là-bas …. Sans lui …. » Je n'ose pas finir ma phrase, parce que ça me fait mal à l'intérieur, parce que j'ai une boule qui obstrue ma gorge. « Julian sauve tout le monde ces temps-ci. » Secrètement j'aimerais qu'il arrive à sauver Avalon, si jamais le destin fait qu'ils se croisent, j'aimerais qu'il l'aide à s'en sortir, si elle est toujours en vie. Mes yeux se ferment d'eux-même et je retiens les larmes un peu plus, ça n'est sûrement pas le moment de craquer.

« T'en veux ? T'as l'air d'en avoir plus besoin que moi. » Kathleen affiche une grimace sur son visage tandis que le coin de ma lèvre se hausse dans un sourire. Il est vrai que la nourriture n'est pas des meilleures dans le treize mais vu ma condition physique et les risques que j'encours à ne pas manger il vaut bien que j'accepte la portion de nourriture que la jeune fille me tends. « Merci. » Je prend sa part sans grimacer tout en enfournant une bouchée de bouillie entre mes lèvres, certes c'est très loin de ce que j'ai toujours connu mais manger reste l'une de choses qui me permet de rester moi-même et de ne pas tomber dans une léthargie profonde. « C'est pas terrible mais après n'avoir eu que du pain rassi pendant une semaine c'est déjà ça. » J'essaye de plaisanter, comme avant, de me montrer aussi humain que possible bien que les cicatrices psychologiques soient encore présentes dans mon cerveau, je suis envie, il faut que je commence à m'en rendre compte. « Alors, t'as déjà eu la chance de visiter les lieux ou t'as besoin d'un guide ? » Elle à un ton plus amicale, plus calme, et je me plais à considérer que j'ai retrouver mon amie d'enfance et que tout s'arrangera pour moi tant que je l'aurai à mes côtés. C'est étrange, certes, mais j'ai l'impression que la vie reprend peu à peu ses droit, et ça me fait du bien. « Je peux te décrire l’infirmerie les yeux fermés ! » J'enfourne une nouvelle fourchette dans ma bouche avant de lui adresser un véritable sourire, de ceux que j'aurai voulu lui donner bien avant. « Les médecins disent que je suis encore trop faible …. mentalement.... Du coup je peux pas encore m'entraîner avec les autres. » Et même si je pouvais le faire je ne suis pas sur que l'envie de me battre soit toujours présente. Je devenais de moins en moins enclins à me rebelle, à faire ces choses pour lesquelles je m'étais battu tant de fois. « Mais j'ai rien contre un peu de compagnie …. surtout avec toi. » La vie reprend peu à peu son cours et, tandis que je glisse un morceau de pain au chien qui nous supplie toujours de son unique œil, je sens que les choses prennent un nouveau tournant. C'est peut-être trop tôt pour le dire mais je commence à me sentir vivant, plus vivant encore que depuis mon arrivée ici. C'est étrange, mais ça me fait le plus grand bien.
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeMar 17 Avr - 23:50


« Je ne sais pas qui c'est et après tout, je ne veux même pas le savoir. » j'imaginais mille possibilités quant à l'éventuel coupable. Qui ? Quel genre d'enfoiré avait bien pu cracher le morceau ? Ce petit con de Skann ? Il était si... Imprévisible. Ca ne m'étonnerait qu'à moitié d'ailleurs. Mais j'avais le sentiment qu'il ne s'agissait nullement de lui. Je fixe Aiden d'un air confus et désolé. Qu'est-ce que j'aurai bien pu lui dire d'autre de toute manière ? Cette annonce a été si... Soudaine et improbable. J'ai bien failli me laisser emporter par cette rage soudaine. Pourtant, le docteur Hawkins m'a clairement conseillé d'éviter tout ce qui pourrait me causer de trop fortes émotions, mais... On ne peut pas dire que j'excelle dans le fait de respecter les consignes. Depuis toujours. Et puis... Je me sens capable de me canaliser. Pour la première fois depuis ce qui me semble être une éternité, j'ai ne serait-ce qu'un peu confiance en moi, et je crois pouvoir rester calme toute une journée. Bon d'accord, je voue avoue que voir un ancien camarade ici est aussi inattendu qu'appréciable et que ça vient un peu me chambouler, mais après tout, ne combat-on pas le mal par le mal ? Avant de pouvoir me débrouiller sans avoir besoin de retourner voir Hawkins, j'ai besoin de prouver aux gens -et à ma propre personne par la même occasion- que je ne suis pas qu'une pauvre folle furieuse. Enfin... Avec tout ça, je n'ai toujours aucune idée de qui a fait la connerie de balancer Aiden aux autorités du Capitole, mais il a perdu une bonne occasion de fermer sa bouche. Si seulement je pouvais le tenir, je crois qu'il passerait un sale quart d'heure. Je me mords la lèvre, mais reste néanmoins silencieuse, un peu perdu dans mes pensées. Je me contente d'un regard compatissant au jeune homme, même si je sais pertinemment que ça ne sera pas suffisant pour effacer le calvaire qu'il a pu vivre à cause de tout ça. « Tu n'y est pour rien et puis … je suis toujours vivant. » je feins un soupir blasé, et je hausse les épaules en fronçant les sourcils. « Aiden, tu sais comme je suis. Tu auras beau dire ce que tu veux, j'y trouverai toujours une part de responsabilités pour moi. Alors, sois gentil et laisse moi culpabiliser un peu tu veux ? » je lui dis sur le ton de la plaisanterie. Bien que lui et moi, nous savons tous les deux qu'il y a un fond de vérité là-dedans. Mais il a raison. Le plus important, c'est qu'il soit en vie. « C'est rassurant alors, je ne suis pas en train de devenir cinglé. »

Les trucs étranges, il est clair que ça ne manque pas dans le coin. On croise un mort à chaque coin de couloir, puis finalement, on se dit qu'il ne s'agit que d'une illusion. L'autre jour, j'ai rêvé de mon frère. J'ai réussi à m'imaginer qu'il pouvait être ici. Vraiment stupide pas vrai ? Sûrement le fait de savoir Billie vivante ici m'a persuadé de cette possibilité. Je relève les yeux vers Aiden. Avant de prendre un air très solennel. « Parlant de cinglés, tu feras attention à tes fesses quand même hein, c'est pas ça qui manque ici. » je lui dis en grimaçant. Sans aucun doute, je m'inclue dedans. Cette catégorie de gens qui sont à moitié tarés et qui font peur à tout le monde la plupart du temps. « Julian... C'est lui qui m'a sauvé la vie là-bas …. Sans lui …. » décidément, il en aurait des choses à me dire le Julian lors de sa prochaine visite. Je ne peux pas le blâmer de ne m'avoir rien dit. Après tout, il avait l'air pressé, et surtout je lui ai moi même demandé de taire le fait que je me trouvais ici. « Julian sauve tout le monde ces temps-ci. » un fin sourire s'étire sur mes lèvres, tandis que j'acquiesce. « Julian a beaucoup de responsabilités à assurer. Et je dois t'avouer que je suis... Assez honteuse de lui avoir rajouté le fardeau de ma présence ici. » je baisse les yeux en grimaçant. « Ça fait des mois qu'il est au courant que... » Que je ne suis pas morte, que j'ai survécu, que je vis désormais au treize et que j'y suis coincée. J'ai encore du mal à me servir de ces quelques mots. Quand je suis calme en tout cas. Lorsque je suis en pleine crise, c'est tout autre chose. Mais à dire vrai, je n'ai pas tellement envie de faire une rechute dans un moment pareil. Pas alors que les morceaux de mon existence commencent à peine à se recoller.

Parlant de bonnes habitudes, partager des repas, c'était commun à une époque. Bon, la plupart du temps, il était mon fournisseur, ayant plus de moyens que moi, mais pour une fois, c'était l'inverse. Un juste retour des choses non ? « C'est pas terrible mais après n'avoir eu que du pain rassi pendant une semaine c'est déjà ça. » une semaine ? C'est donc le temps qu'a duré sa descente aux enfers ? Je lui souris en me concentrant sur ma pomme. « C'est pas à moi qu'il faut dire ça. » je ricane gentiment. Après tout, j'ai passé la plupart de ma vie à n'avoir que très peu de nourriture dans mon assiette. Et ayant connu l'arène... Mais bon, aujourd'hui, j'ai décidé de jouer la fine bouche. Je termine ma pomme tandis qu'Aiden mange cette purée qui ne me fait pas plus envie que ça. « Je peux te décrire l’infirmerie les yeux fermés ! » je ris à cette remarque. Je dois bien avouer que pour moi, l'infirmerie fait office de second domicile. J'y ai passé tellement de journées alitée que je peux même vous dire combien il y a de plaques au plafond, combien il y a d'armoires et ce qu'elles contiennent, le nombre de lits, quel infirmier prend son service à quelle heure et tout un tas de détails inutiles. Pour faire un ordre d'idée, plus de soixante-quinze pour cent de mon temps depuis six mois, je l'ai passé là-bas. D'ailleurs, pas un jour ne passe sans que je n'y mette les pieds. « Je pense qu'il ne serait pas une mauvaise idée de... De garder l'infirmerie de côté pour notre visite. J'y ai passé assez de temps comme ça ces six derniers mois, et toi aussi t'as eu ta dose visiblement. » je lui dis en ricanant et en affichant une grimace amusée. Certes, ce n'est pas spécialement drôle de base, puisque si on doit y aller, c'est soit qu'on a quelque chose à soigner, soit qu'on y travaille, mais autant le prendre avec légèreté, ça me changera des gueules de déterrés que je vois à longueur de journée. « Les médecins disent que je suis encore trop faible …. mentalement.... Du coup je peux pas encore m'entraîner avec les autres. » J'ai déjà entendu ça quelque part tiens. Je me demande bien où tiens. Je lui adresse un léger sourire en remontant la manche de ma veste pour agiter mon propre bracelet d'infirmerie devant ses yeux. Pas trop longtemps cependant, je n'aime pas tellement exhiber cette chose. « Prends le temps qu'il te faut pour ça. Vraiment. Je pense pouvoir me vanter d'en connaître un rayon sur les problèmes d'ordre... » d'ordre mentaux, oui parfaitement. Pourquoi j'ai toujours ce blocage quand je veux parler de ces trucs ? Ca m'agace au plus haut point. Je me contente de lui sourire de nouveau et de ranger mon bracelet. Je lance un regard de reproche -sans animosité aucune, attention- au garçon tandis qu'il donne encore à manger au chien. Il va finir par devenir obèse et inutile cet animal. « Mais j'ai rien contre un peu de compagnie …. surtout avec toi. » Nouveau sourire de ma part. Là, j'ai réellement l'impression de retrouver de la normalité dans ce monde de fous. Mon vieux pote Aiden et nos réunions 'secrètes' chez Rumer ou en forêt. Ca rappelle des souvenirs tout ça. « Parfait. » dis-je enthousiaste. J'ai peine à croire que j'ai des problèmes dans ma tête là. « Tu sais si tu vas devoir séjourner encore dans notre belle infirmerie ? Ou si on t'a par hasard attribué une chambre ? Sinon j'peux te montrer les cuisines. Tu verras, c'est très pratique si t'as faim. » je me penche légèrement en avant et baisse la voix, prenant un air de confidences. « D'ailleurs, l'un des seuls avantages de ton joli bracelet, c'est que les gardes ne te diront rien si tu vas piquer un ou deux trucs. » je lui ça d'un air tout ce qu'il y a de plus sérieux. Le nombre de fois où j'avais usé de cette excuse, c'en était presque malhonnête.
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeSam 21 Avr - 16:23

On m'avait trahis. J'avais beau me répéter maintes et maintes fois cette phrase que je n'y croyais toujours pas. Quelqu'un, une connaissance avec qui j'avais partager bien plus qu'une simple présence amicale, m'avait dénoncé aux pacificateurs pour une poignée de pain et une tape sur l'épaule en guise de congratulations. Il se baladait chez moi, dans les rues du district neuf, traînant sa carcasse de traître aux détours de toutes ces habitations que je connaissais par cœur, il faisait sans doute le fier parce qu'il avait réussi là où d'autre avait échoué, lui qui était au courant de tous mes plans, de toutes mes prochaines attaques. J’espérais secrètement avoir l'occasion de recroiser son chemin, simplement pour qu'il constate que, malgré ses effort, j'étais toujours en vie et que je comptais bien lui faire payer tout ça. La vengeance n'a jamais été une chose appréciable, encore moins pour moi, mais depuis que j'avais tué cet homme dans les couloirs de ma prison au sein du district un, je me sentais différent, plus aventureux, plus impulsif, peut-être plus dangereux. J'espérais ne pas avoir changé, que toute cette histoire n'ait pas réussi à faire de moi le pantin de mes propres émotions, mais on ne sort pas indemne de ce genre de chose, surtout pas après une semaine de torture et de coups portés contre mon corps et mon esprit. J'en avais presque oublié Kathleen qui se tenait toujours à mes côtés, écoutant mes paroles, se mordant la lèvre dans un signe de culpabilité que j'avais du mal à comprendre, après tout ça n'était pas sa faute si j'étais dans cet état. « Aiden, tu sais comme je suis. Tu auras beau dire ce que tu veux, j'y trouverai toujours une part de responsabilités pour moi. Alors, sois gentil et laisse moi culpabiliser un peu tu veux ? » Les paroles de la jeune me firent le plus grand bien et je lui répondit par un mince sourire avant de détourner le regard sur mon assiette. Il est vrai que Kath et moi avions ce trait en commun, celui de se sentir coupable de chaque choses qui arrivaient à nos amis, à nos compagnons, et je ne pouvais lui être que reconnaissant d'avoir ce genre de parole à mon égard. « Un point sur lequel tu n'as pas changé Kath. » Je me retrouvais mes habitudes aux côtés de mon amie, toutes ces choses qui faisaient de moi quelqu'un de normal, un simple garçon de vingt-ans, et c'était plaisant que de se retrouver.

Bien que j'avais l'impression constante de devenir fou dans cet environnement souterrain, il faut avouer que la présence de Kathleen était en tout point réconfortant et cela me permettait de retrouver une certaine stabilité que les médecins comme moi-même, pensions perdu. J'étais en train de reprendre des forces à ses côtés et peut-être pourrai-je bientôt prouver à tout le monde que je n'étais pas qu'un faible, que j'étais beaucoup plus fort que ça. Un maigre sourire s'étira aux commissures de mes lèvres sans vraiment l'adresser à Kath. « Parlant de cinglés, tu feras attention à tes fesses quand même hein, c'est pas ça qui manque ici. » Et encore, je n'avais sûrement pas encore découvert toutes les surprises du district treize. Étrangement, un sentiment de vide s'empara de moi. J'avais tellement rêvé de cet endroit, j'avais construit mon avenir sur le fait que ce district serait ma porte de sortie, une moyen d'allier ma vie et mon occupation de rebelle. Tout c'était envolé dès l'instant où j'avais mis les pieds ici, cet endroit était loin d'être aussi réconfortant que je l'avais prévu. Je baissais les yeux sur mon assiette et la bouillie sans saveurs qui y était encore présente. Je voulais de l'air, sortir, courir, faire toutes ces choses que les médecins m'avaient déconseillés pour le moment. Vivre, reprendre goût à la vie, reprendre ma vie. J'adressais à Kathleen un encore encore trempé tout en reprenant mes esprits, il ne fallait pas que je flanche devant elle, elle qui avait participé aux jeux, elle qui avait plus souffert que moi. « J'ai cru comprendre oui. Mais t'en fait, je resterais loin des ennuis, tu me connais. » J’esquissais un sourire timide avant de fermer les yeux un court instant, essayant de reprendre mon calme pour ne pas imploser. Kathleen n'avait rien perdu de ses atouts de déduction, si bien qu'elle fit rapidement le lien entre ma présence et celle de Julian quelques jours plus tôt. Julian, dire que sans lui je ne serais pas assis à cette table en train de parler avec une amie que je pensais disparue.

« Julian a beaucoup de responsabilités à assurer. Et je dois t'avouer que je suis... Assez honteuse de lui avoir rajouté le fardeau de ma présence ici. » Je pouvais parfaitement comprendre ce que Kath ressentais, après tout Julian avait fait un long et périlleux voyage pour me délivrer des griffes des pacificateurs et moi je lui avais compliqué la tâche en me jetant corps à terre à la moindre détonation, aux moindres cris. Je commençais à remettre sérieusement en doute mes compétences de rebelles, peut-être n'étais-je pas si bon que ça après tout. « Ça fait des mois qu'il est au courant que... » Mon regard se leva vers la jeune femme qui semblait réellement touchée par ses propres paroles, dire que j'avais moi aussi pesé sur les épaules du rebelle en lui faisant promettre de ne rien dire à qui que se soit concernant mon état de santé. Il me faudrait vraiment bien plus qu'une vie pour le remercier. « Je te comprends... Quand il m'a tiré de là je lui ai demandé de ne rien à … » Avalon. Je lui ai demandé de ne rien dire à Avalon. Les mots restent coincés dans ma gorge à mesure que les souvenirs de la jeune femme s'attardent dans mon esprit. « Aux autres du district neuf …. en ce qui concerne le fait que je sois toujours vivant. » En quelques phrases je viens de délivrer à Kathleen les éléments essentiels de mes derniers jours. Elle savait maintenant, du moins j'osais croire qu'elle avait assemblé les éléments du puzzle afin de comprendre ce qui c'était passé, ce que j'avais enduré et les choses qui devaient rester secrètes. Mon regard faisait des allés-retours entre le visage de Kath et la bouillie toujours entreposée dans mon assiette et qui me donnait de moins en moins envie de manger, pourtant cela avait quelque chose de réconfortant que de manger de nouveau comme un être humain et non pas comme un animal que l'on garde en vie pour lui tirer de nous cris de douleur. « C'est pas à moi qu'il faut dire ça. » La jeune femme me lança un regard amusé tout en croquant un bout sa pomme. Je me sentais honteux d'avoir fait ce genre de remarque alors que j'avais presque toujours mangé à ma faim contrairement à de nombreux amis et connaissances qui n'avaient pas eu la chance de naître fils du maire. Mon regard se perd de nouveau et j'ai une furieuse envie de me taper violemment la tête contre un mur pour être aussi stupide quelques fois. « Je suis désolée … Je voulais pas dire ça comme ça. » J'aurai voulu revenir en arrière pour effacer mes paroles mais je me contentait d'adresser un regard empli à de regrets à mon amie.

Pourtant Kathleen ne semble pas me détester, elle souhaite même me faire découvrir d'autres aspects du district treize que j'ignore encore. Partager mon quotidien morose avec une personne de confiance et que j'appréciais ne pouvais que m'aider à remonter la pente pour ne pas la descendre de nouveau, ce pourquoi j'acceptais avec plaisir la proposition de la jeune femme. Mes lèvres s'étirèrent dans un maigre sourire alors que je parlais de l’infirmerie qui était devenue mon fief, l'endroit où je passais la plupart de mon temps. « Je pense qu'il ne serait pas une mauvaise idée de... De garder l'infirmerie de côté pour notre visite. J'y ai passé assez de temps comme ça ces six derniers mois, et toi aussi t'as eu ta dose visiblement. » Je ris avec elle, je me laisse aller aux petits bonheur simples et efficaces qui font partis de ma reconstruction et qui me font le plus grand bien à mesure que je passe du temps avec Kathleen. C'est comme de ré-apprendre à marche, c'est fastidieux mais ça nous apporte beaucoup de choses en retour. « Tu m'étonnes. Je ne veux plus voir de médecins de toute ma vie. » Je me laisse aller à un sourire plus grand, plus sincère, qui se transforme presque en rire et qui m'étonne moi-même. Tout redeviens comme avant, la vie reprendre son cours, ses droits. Mon regard se perds dans mon assiette, que j'ai de plus en plus de mal à finir, avant de dévier sur le petit bout de plastique sur mon poignet. Si tout ce passe aussi bien que maintenant en présence de Kathleen alors que je ne peux qu'espérer être sur pieds dans quelques jours afin de me sentir aussi inutile, aussi … instable. Dans un geste qui m'étonnes Kath remonte le pan de sa veste sur son poignet afin de dévoiler un bracelet presque identique au mien. Je lève un regard compatissant sur le visage de mon amie, elle à sans doute vécue bien plus de choses traumatisantes que moi durant ces derniers mois et je me sens tout d'un coup simplement honteux de me tenir devant elle et de m’apitoyer sur mon sort. « Prends le temps qu'il te faut pour ça. Vraiment. Je pense pouvoir me vanter d'en connaître un rayon sur les problèmes d'ordre... » Kathleen ne finit pas sa phrase mais je comprends sans même entendre les derniers mots, elle et moi nous nous ressemblons bien plus que n'importe qui d'autre, ça à toujours été comme ça et il n'y à pas de raison pour que ça change maintenant. Elle replace sa manche et sans même y réfléchir je lui tends une main amicale et sert son poignet dans un geste que je veux réconfortant. Pas de mots, simplement nos deux regards qui se croisent et qui comprennent sans même avoir à ouvrir la bouche. « Je suis désolé … pour tout ce qui t'es arrivés ces derniers temps... » Je voudrais pouvoir faire plus pour l'aider mais j'ai déjà beaucoup de mal à m'aider moi-même que tout ce que je peux lui offrir ça n'est qu'un regard et un geste amical.

La compagnie d'une personne autre que les médecins me ferait le plus grand bien et il faut dire que maintenant que Kathleen et moi nous sommes retrouvés j'ai bien l'intention de passer le plus clair de mon temps avec elle, parce que rien ne peut me sortir de là si ce n'est la présence d'un être que je connais, que j'apprécie, quelqu'un de chez moi. « Parfait. » Je lui retourne son sourire tandis que j'adresse un regard vers les gardes présent dans le réfectoire avant de glisser le reste de mon assiette au chien de Kath qui me quémande toujours, lui administrant même une caresse sur le haut du crâne. « Tu sais si tu vas devoir séjourner encore dans notre belle infirmerie ? Ou si on t'a par hasard attribué une chambre ? Sinon j'peux te montrer les cuisines. Tu verras, c'est très pratique si t'as faim. » Il était vrai que ces derniers temps mon appétit c'était développé, sans doute un contre coup de toutes ces séances à l'infirmerie passées à m'enfoncer des aiguilles dans le corps afin de me soutirer toujours plus de sang pour toujours plus d'analyses, et puis les gardes avaient commencés à remarquer ma perte de poids et il était évident que je devais reprendre des forces et du muscles si jamais on m'acceptais en tant que soldats du district treize. « Pour l'instant l'infirmerie est ma demeure mais si je montre des résultats satisfaisants je pense avoir le droit à une chambre. Et si tu peux me montrer les rouages du système …. et puis qui pourrai résister à cette si bonne nourriture ? » Les mécanismes reviennent, comme de vieux amis qui ne m'auraient jamais quitté, je commence à reprendre tout ce qui faisait de moi Aiden, tout ce que j'aimais dans ma propre personnalité. Kath s'approche de moi comme pour me livrer un secret et sa voix baisse d'un ton tandis que je tends l'oreille vers elle, prêt à réagir à n'importe quoi. « D'ailleurs, l'un des seuls avantages de ton joli bracelet, c'est que les gardes ne te diront rien si tu vas piquer un ou deux trucs. » Un rire, infime, minuscule, mais pourtant bien présent s'échappe lentement de ma gorge alors que mon regard envers la jeune femme se fait plus doux, mes muscles se relâchent, se détendent et je profite de cet instant qui fait parti intégrante de ma reconstruction. « Ça et le fait de pouvoir dormir la plupart du temps …. je pourrai m'y faire facilement. » Je lui offre un autre sourire, souverain, qui prend place sur mon visage comme la plus basique des actions. Au fur et à mesure que Kathleen se trouve à mes côtés, je redeviens moi.
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeLun 23 Avr - 18:22



Je cours, cours. Je sors tout juste du centre de soins. J'ai surpris une conversation entre deux infirmières, il y a tout juste dix minutes. Elles parlaient d'un nouveau patient, mentalement instable, qu'elles disaient. Je n'aime pas ce terme, on dit la même chose de Kathleen sous prétexte qu'elle est schizophrène. Mais, ayant moi-même participé à l'horreur des Hunger Games, je sais, mieux que personne, qu'on a souvent de bonnes raisons pour être « mentalement instables ». Parfois, j'ai l'impression qu'ils prennent ces patients pour des cinglés, et ça ne me plait pas. Ils ont juste quelques difficultés pour la réhabilitation, pour goûter de nouveau à une vie qu'on leur a arraché, j'aimerais les voir, ces infirmières, à leur place : à se battre pour sa survie en étant pourtant persuadé que c'est peine perdue et qu'on finira par bouffer les pissenlits par la racine. J'ai beau adoré la médecine, j'ai parfois encore du mal à vraiment accrocher avec le reste du personnel, à vrai dire, même si je m'entends généralement bien avec à peu près tout le monde, je ne me considère proche de personne, si ce n'est de Kath. D'ailleurs, ça doit bien faire deux semaines qu'on ne s'est pas vues, juste aperçues au détour d'un couloir, le temps d'échanger deux-trois mots, de se donner rendez-vous pour déjeuner – tiens, c'est ce midi d'ailleurs –. Depuis l'attaque au Treize, je suis littéralement surchargée de travail et Clayton, le guérisseur qui me supervise depuis deux ans, a décidé de me laisser plus de responsabilités. Il m'a même dit que je pourrai bientôt me vanter d'être une guérisseuse, vraie de vraie. Sans doute qu'avec l'attaque, on est en sous-effectif et qu'on va devoir accélérer les formations des aspirants guérisseurs, dont moi. Je ne m'en plains pas, au contraire : j'ai vraiment hâte et j'ai envie d'être davantage utile pour la rébellion et le District.

La journée s'annonçait donc des plus banales – hormis le fait que j'étais censée déjeuner avec Kathleen, évidemment – sauf que, lorsque le nom dudit patient « mentalement instable » a été mentionné, mon cœur a fait un bond dans ma poitrine et j'ai compris que cette journée s'annonçait tout, sauf banale. Aiden... Aiden, ici ? Mais, comment, pourquoi ? Non pas que je ne sois pas heureuse de le savoir ici, en vie ; au contraire, je suis dans le même état d'esprit qu'il y a six mois, quand j'ai appris pour Kath. Mais, je crois aussi appréhender ces retrouvailles prochaines. S'il avait changé ? S'il ne me reconnaissait pas ? Ou s'il faisait comme Kathleen – soit me prendre pour une abomination du Capitole (quelle insulte) – et venait à m'étrangler ? Enfin, fidèle à moi-même, je commence à envisager toutes les possibilités : allant de l'hypothèse où il me hurle dessus pour être encore en vie, jusqu'à celle où il se jette sur moi, trop heureux de me revoir en passant par celle où il lèvera le regard vers moi, puis recommencera à manger, comme si de rien n'était. Bref, je me suis donc jetée sur les infirmières, leur ai précipitamment demandé, la voix plus aiguë qu'à l'accoutumée, où ce fameux Aiden se trouvait. La salle de restauration ? Oh, Kathleen ! Elle va encore râler à cause de mon retard. Alors, je me mets à courir, comme lorsque j'étais enfant et que j'apprenais le retour de ma sœur et mon père, partis chasser toute la journée. Je cours dans les sous-terrains, droit vers la salle de restauration, vers Kathleen et Aiden, ma vie qui m'a échappée trop vite.

Arrivée au réfectoire, on me dévisage lorsque j'essaie de passer à côté de tous ceux qui attendent pour prendre leur repas. Mais je ne veux pas manger, moi. Je veux aller voir Aiden. Laissez-moi passer, bon sang ! Mais, au bout de quinze regards noirs, deux claquements de langue méprisants et un « non, mais tu t'es crue où ? » je me résigne à prendre mon mal en patience et faire la queue, comme tout le monde, histoire de jouer au gentil petit soldat. Le cuistot donne un brusque coup de louche dans mon assiette et une substance qu'ils appellent « purée » – tu parles : chez moi, la purée, c'est jaune, mais bon – dégouline dans mon assiette, je me saisis d'une pomme dans la corbeille de fruit, prend un pain et me saisis de mon plateau, à la recherche de Kathleen et Aiden. Les deux sont là, ils se seront forcément aperçu de la présence de l'autre et doivent être en train de discuter du pourquoi ils sont ici. Subitement, je me demande si je ne serai pas de trop. Je veux dire, je suis si heureuse de savoir Aiden en vie, mais je sais que pour lui, ça ne doit pas être si simple de devoir renoncer au soleil du Neuf, à sa famille, à Avalon aussi – se sont-ils rapprochés, d'ailleurs ? – pour les sous-terrains austères du Treize. Et puis, retrouver une amie d'enfance qu'il croit morte depuis six ans – il aura bien eu le temps de faire son deuil – ne sera pas forcément du meilleur réconfort. C'est idiot, mais j'appréhende davantage le moment où je croiserai de nouveau ses yeux bleus. J'inspire une grande bouffée d'air, comme pour me redonner du courage. Soudain, la chevelure brune de ma meilleure amie me tape dans l’œil, ainsi que le pelage noir de Blackbeard – bon, okay : surtout le pelage noir de Blackbeard – et je jure reconnaître la silhouette d'Aiden, dos à moi, malgré les six années passées loin de lui. Un instant, je croise les yeux de Kath mais je reste stoïque : imaginer dix mille scénarios de nos retrouvailles, c'est simple ; mais les vivre, c'est nettement plus... Je n'arrive pas à mettre de mots là-dessus. Je sais juste que mon cœur tambourine dans ma poitrine, jusqu'à me faire mal mais que je suis trop heureuse pour le remarquer. Figée au milieu de la salle, je l'observe silencieusement alors qu'il me tourne le dos. Son souvenir est si présent dans ma mémoire, malgré tout ce temps, que c'en est presque effrayant. Je devine déjà son visage, toujours semblable à celui du gamin que j'ai connu et considéré comme mon frère. Je fronce les sourcils lorsque je constate qu'il est un peu maigre. Sans doute que lui non plus n'a pas vécu des choses très faciles, depuis la dernière fois.

J'ai envie de rire tellement je suis heureuse et tellement ces battements de cœur précipités me rappellent ô combien je suis vivante. Un autre fragment de ma vie – celle de Billie –, un second petit bout de ce que j'ai vécu, de ce que j'ai été, avant les Jeux, un deuxième morceau de mon chez moi, du Neuf. La nostalgie s'empare doucement de moi lorsque je vois Kathleen se pencher au-dessus de la table et chuchoter je-ne-sais-quoi à l'oreille d'Aiden. Ils conspirent déjà ! Qu'est-ce que ces deux-là vient bien encore inventer ? Je vois le corps du jeune homme se détendre lentement, presque imperceptiblement, mais je devine là que Kath vient de le faire rire. Une nouvelle fois, j'inspire longuement, tente vainement de réfréner ma pompe vitale qui risque de bientôt défoncer ma cage thoracique et avance d'une démarche la plus assurée possible – tu parles : je tremble à cause de l'excitation mêlée à l'appréhension – et fais un dernier pas, derrière Aiden, pose négligemment – bien que le terme « jeter » soit plus approprié – mon plateau sur la table, juste à côté de lui. Et, soudain, je me jette littéralement à son cou et tant pis s'il ne m'a pas vue, s'il se demande qui peut être cette folle qui passe brusquement ses bras autour de son cou, qui le sert tout contre elle, et qui sourit, comme une idiote, trop heureuse de le retrouver. Puis, je ne veux plus me détacher de lui. J'ai peur qu'il me rejette pour une quelconque raison, qu'il ne veuille plus de moi comme amie parce que je suis absente depuis trop longtemps, je suis morte depuis trop longtemps. Je compte mentalement jusqu'à dix dans ma tête, puis me recule légèrement, le plus doucement possible et le regarde longuement, silencieusement.

Si je m'attendais à ça... Sur son visage, une cicatrice qui trace son chemin de son oreille jusqu'à son menton, le sourire qu'il avait du adressé à Kath, quelques minutes plus tôt n'est plus sur son visage, l'éloignant davantage de la vision du petit garçon que j'ai connu et ses yeux, pourtant toujours aussi bleus, ne sont plus les mêmes. Quelque chose en plus : la maturité ; quelque chose en moins : l'innocence. Aiden Bregstone en serait même méconnaissable. Pourtant, je jure voir encore, derrière ce jeune homme de vingt ans, le garçon de tout juste quatorze années que j'adorais. J'arbore alors une mine faussement boudeuse et plonge mon regard dans celui d'Aiden : « Alors, tu demandes même pas si je suis pas là, moi aussi ? » Comme si je pouvais lui en vouloir... Quelqu'un de saint d'esprit ne s'imagine pas forcément revoir forcément toutes ses vieilles connaissances, mortes en direct à la télévision, faire un défilé de « miraculées » sous ses yeux de merlan frits. Le pauvre, déjà que la résurrection de Kath a du être un choc, alors la mienne... Six ans quand même. Une certitude de six qui vole en fumée. Je jette alors un regard à l'assiette de Kath, vide, puis je regarde celle d'Aiden, anormalement pleine au vu des portions drastiques du Treize. J'adresse alors un regard lourd de reproches à la brune et lui tends ma propre assiette : « Tu choisis : ou tu manges par la bouche, ou je te plante quinze perfs dans chaque bras pour que tu sois quand même nourrie. » Je la materne, moi ? Pas du tout. Disons juste qu'au vu de son état fragile, j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose, faute d'avoir mangé. Non, je ne suis pas devenue paranoïaque à force de côtoyer des malades toute la journée, c'est faux. Blackbeard m'adresse un regard lourd de reproches, sans doute jaloux que j'ai donné mon assiette à Kathleen, plutôt qu'à lui, puis il regarde avec insistance ma pomme. Alors là, tu rêves, mon toutou ! Connaissant Kath, elle ne l'aura pas laissé mourir de faim et lui aura donné quelque chose. Puis, je me tourne de nouveau vers Aiden, l'air naturelle – comme si revenir d'entre les morts était devenu un loisir auquel je m'adonnais régulièrement – et lui fait un énorme sourire. « Alors, qu'est-ce que vous prépariez comme mauvais coup, avant mon arrivée ? » Bon, j'avoue que j'essaie peut-être d'éviter d'aborder le sujet qui fâche. À savoir ce qu'il fait ici, plutôt qu'au Neuf. Et puis d'où lui vient cette cicatrice. Connaissant Kath, elle lui aura déjà demandé la raison de sa présence au District treize, je lui poserai deux-trois questions plus tard. En attendant, je crois qu'Aiden a surtout besoin qu'on lui change les idées. La dernière fois, j'ai commis l'erreur de demander à ma meilleure amie ce qui se tramait au Neuf, depuis mes Jeux, et j'ai appris que mon père était mort. J'ai peur de poser la même question à Aiden et d'apprendre que Rumer ou Avalon ne vont pas aussi bien que je puisse l'espérer. Et puis, je crois bien qu'il a plus besoin de nous, de se faire à ce nouveau mode de vie et toutes les difficultés qu'il risque de rencontrer plutôt que de me renseigner sur comment se portent mes sœurs.

J'avise son bracelet en plastique que je connais, pour ainsi dire, par cœur pour côtoyer la plupart des malades dits « mentalement instables ». Je me demande alors ce qu'il a bien pu vivre, ces derniers temps pour être affublé de ça. Je sais que Kath a le même et, même si je sais que c'est pour son propre bien et celui du Treize, je fronce toujours les sourcils lorsque je pose mes yeux sur son bracelet. Je les regarde tous les deux, l'un face à l'autre, et je suis brutalement propulsée six ans en arrière. Et, bordel, ce que ça peut faire du bien. Même si on a tous traversé pas mal d'épreuves difficiles, même si on a tous grandit trop vite, même si la vie ne nous a pas de cadeau, on est vivants. Et c'est tout ce qui importe. Je pose mon coude sur la table, et met mon menton dans ma main, observant tour à tour Aiden, puis Kathleen, un léger sourire quelque peu rêveur ourlant mes lèvres. Je crois que ma bonne humeur est déplacée au vu de l'état de mon ami, vu que nous sommes tous les trois dans le Treize, plutôt que confinés chez nous à rire de rien. Mes habitudes d'avant me reviennent brusquement. Je me souviens ô combien je m'amusais à taquiner Aiden, par rapport à Avalon, et comme on pouvait s'amuser, avant. Ces souvenirs m'emplissent de nostalgie et je regretterai presque tout ce qui a pu se passer entretemps. Mais je me rappelle qu'on est vivants, et que c'est tout ce qui importe. Parce que, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir...

Spoiler:


Dernière édition par Billie H. Sweenage le Mer 9 Mai - 18:23, édité 1 fois
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Kathleen S. Harper
DISTRICT 9
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeLun 23 Avr - 21:29


« Un point sur lequel tu n'as pas changé Kath. » je lui souris. Si seulement il savait à quel point j'ai changé depuis cette dernière année écoulée. Pas en bien malheureusement, mais il y a du progrès. « Faut bien qu'au moins une partie soit restée la même. » je lâche dans un petit ricanement. D'un côté, ça me rassure qu'il me dise ça. Finalement, il y a peut-être encore un espoir pour que je sois sauvée, et que mon pauvre cerveau ne redevienne... Normal un jour. Même si ce n'est certainement pas pour tout de suite, ça me fait au moins espérer un peu. Les médecins m'ont dit que si j'y croyais suffisamment, la guérison n'en serait que plus facile. J'ai presque du mal à me reconnaître sur le coup. J'arrive à parler, à plaisanter de manière... Normale. Comme avant comme lorsque je n'étais pas... Morte. « J'ai cru comprendre oui. Mais t'en fait, je resterais loin des ennuis, tu me connais. » je lui souris, mais je me retiens de lui dire « justement je te connais. », mais j'ai un peu peur que ça ne soit mal placé, même sur le ton de la plaisanterie. Après tout, s'il est là, c'est bien qu'il en a eu, des ennuis. Même si habituellement, il s'en sortait toujours plus ou moins bien au neuf, il semblerait que cette fois, le sort ne lui ai pas été favorable. Je m'imagine déjà, les mains autour du cou de ce salopard de traître. Je m'imagine lui arracher son dernier souffle, son dernier râle en l'entendant pleurer, me suppliant d'épargner sa misérable vie, de le laisser partir. Je savais déjà que si je croisais cette personne, je ne pourrai décemment pas la laisser en vie. Depuis les Jeux, j'ai toujours ce côté sombre qui m'accompagne partout où je vais. J'ai d'affreuses pensées parfois. Elles me font peur, elles me terrifient, mais en même temps, je les apprécie et j'ai parfois envie de les mettre en pratique. Je ne dois pas penser à ça. Pas maintenant. Ce n'est ni l'endroit, ni le moment. « Je te comprends... Quand il m'a tiré de là je lui ai demandé de ne rien à … Aux autres du district neuf …. en ce qui concerne le fait que je sois toujours vivant. » il a semblé hésiter sur la personne à qui il ne voulait rien dire. Bon, même si je me doutais plus ou moins de qui il voulait parler, je n'allais pas le forcer à cracher son prénom. Ca devait déjà être assez dur comme ça de se trouver loin d'elle. On se sent toujours un peu... Incomplet quand on a pas notre moitié à nos côtés. On en vient à parler de manière très vague de ce qui a pu se passer ces derniers temps. De la nourriture même, du fait que celle du treize ressemble à un festin digne des plus grands comparés à ce qu'on a pu avoir avant de venir d'ici. « Je suis désolé … Je voulais pas dire ça comme ça. » je penche la tête sur le côté en souriant d'un air amusé. Je le regarde sévèrement, je n'ai pas envie qu'il s'en veuille pour ce qu'il vient de dire, d'autant plus que je n'ai même pas pris la remarque pour moi. Enfin si un peu, mais pour une fois, mon ego s'en relèvera. « Quoi ? Oh non, ne sois pas désolé pour ça, je l'ai pas mal pris tu sais. » je ris presque. C'est touchant la manière dont il s'est excusé, mais ce n'était vraiment pas la peine. Continuant nos retrouvailles. « Tu m'étonnes. Je ne veux plus voir de médecins de toute ma vie. » je me mets à rire. Je pense que je ne me plaindrai pas non plus si on venait à retirer tous ces docs de ma vue, ne serait-ce que pour une journée. Quoi que, je pense que ça risque d'être pour le moins dépaysant dans un premier temps, mais je suis absolument sûre que je m'y ferai vite. « Surtout ceux qui font des piqûres. Je les déteste ceux-là, de vrais vampires à toujours te vider de ton sang. » je grimace en mimant des griffes acérées avec mes doigts et en montrant les dents. Ridicule, vraiment. Bon par contre, je vais éviter de lui dire qu'il est pas près de ne plus en voir, puisque je sais très bien que c'est faux. Il aura droit à son suivi médical, ainsi que son suivi psychologique. Dans le meilleur des cas, il devra y aller au moins une fois par mois. Moins s'il se rétabli vraiment bien. Je lui montre mon joli bracelet, et avant que je ne puisse ranger ma main, il m'attrape le poignet. Je fixe sa main quelques instants avant de trouver son regard. « Je suis désolé … pour tout ce qui t'es arrivés ces derniers temps... » je lui souris, je lui prends même la main dans un geste amical. « J'ai un karma de merde, c'est pas ta faute. J'ai du être un monstre dans une vie antérieure ou un truc du genre. Bon, je vais pas te cacher, ça va déjà beaucoup mieux depuis quelques temps. Et mieux encore depuis que t'es là. » je prends ça à la rigolade, mais dans le fond, je suis sûre qu'il y a au moins un fond de vérité dans tout ça.

J'espère sincèrement pour lui qu'il ne restera pas à l'infirmerie trop longtemps. Je sais à quel point l'ambiance de cet endroit peut être pesante sur le moral. Surtout quand on entend les gémissements de douleurs, ou les cris d'autres patients... Et que cela vous rappelle certains épisodes de votre passé que vous préféreriez rayer de votre mémoire et oublier.« Pour l'instant l'infirmerie est ma demeure mais si je montre des résultats satisfaisants je pense avoir le droit à une chambre. Et si tu peux me montrer les rouages du système …. et puis qui pourrai résister à cette si bonne nourriture ? » les résultats satisfaisants ou la surpopulation à l'infirmerie. Tout dépend des circonstances en fait. Et s'ils trouvent quelqu'un de correct avec qui vous caser. Oui, ceux à disposer d'une chambre personnelle sont rares, et privilégiés pour la plupart. Dans mon cas, je l'ai partagée avec le garçon qu'on aurait pu qualifier de 'tuteur', avant de déménager avec Catalina, une autre fille morte de mon édition des jeux. « Dans ce cas, on fera en sorte que tu puisse en sortir assez rapidement. Mais pas trop vite non plus, il serait effectivement dommage de ne pas profiter de cette merveilleuse bouffe, on pourra faire des raids et se constituer des réserves. » Bonjour les plans foireux. Bon, il ne fallait pas non plus trop aller voler trop de nourriture, ça se verrait forcément au bout d'un moment. Même si tout le monde profitait plus ou moins de son statut de malade pour le faire. « Ça et le fait de pouvoir dormir la plupart du temps …. je pourrai m'y faire facilement. » j'acquiesçais vigoureusement ses dires. Bon dieu, ce que j'avais pu dormir les premières semaines. Enfin, tant que les médecins n'effectuaient pas dix mille tests sur mon pauvre corps meurtri, ça allait, je pouvais dormir des journées entières, comme pour rattraper toutes ces heures de sommeil perdues au cours de ces dix-neuf dernières années. Je crois même que j'avais passé le jour de mon anniversaire à dormir comme un bébé. Cependant, cette inactivité de ma part avait vite commencé à me taper sur le système. Je râlais de plus en plus sur les médecins, et j'étais toujours de mauvaise humeur. Enfin, au moins jusqu'à ce qu'on m'autorise à pratiquer des exercices physiques. Là, les responsables du corps médical avaient trouvé la paix. Je croise un instant le regard d'une autre personne derrière Aiden, ça me fait sourire. Billie, elle a du entendre parler de la présence d'Aiden ici. Je reporte mon attention sur le jeune homme assez rapidement. « Ouais aussi. Mais tu verras, on s'en lasse assez vite de dormir toute la journée. » je lui dis en haussant les épaules. Je termine ma pomme, et donne le trognon au chien. Mieux qu'une poubelle cet animal. Tout ce qui se mange, vous pouvez être sûrs que ça disparaîtra dans ce trou noir qui lui sert d'estomac.

D'avance, j'adresse un sourire d'excuse au jeune homme. Sans doute se demande-t-il pourquoi, mais la réponse ne tarde pas à arriver. C'est limite s'il n'est pas agressé par une furie blonde. « Alors, tu demandes même pas si je suis pas là, moi aussi ? » je roulais des yeux en regardant Billie. D'un côté, je comprends son excitation. Elle est cloîtrée ici depuis six années, sans jamais avoir vu une personne familière. Là, elle retrouve soudainement Aiden pour se jeter – au sens propre comme littéral – à son cou. Le pauvre. Je n'ose imaginer ce qu'il va se mettre à penser. Deux mortes qui ressuscitent en moins de dix minutes ça fait beaucoup je trouve. Elle s'installe aux côtés du jeune homme en souriant. Elle a l'air d'extrême bonne humeur aujourd'hui. Son regard va de mon assiette à mon visage, en passant par celle d'Aiden. Oups. Je sens qu'elle va m'engueuler, je sais pas pourquoi. A croire qu'il ne s'agit pas là que d'un simple pressentiment. Elle me dévisage de son regard « je sais ce que tu as fait, je sais tout, et c'est pas bien, tu es une vilaine fille Kath, vilaine », je me passe une main sur la nuque en cherchant à éviter son regard de manière assez exagérée, il faut l'avouer. J'ajoute même un léger sifflotement comme si je n'étais pas au courant de ce dont elle allait m'accuser. J'aurai presque l'air innocente si... Si je n'avais pas eu ce sourire et que la scène était moins étrange. Elle fait glisser son assiette jusqu'à moi, et je lui adresse un sourire angélique au possible, espérant ainsi l'amadouer ou au moins ne pas subir ses foudres. Bon, d'accord, ce n'est pas comme si elle allait se mettre à me crier dessus, mais bon. « Tu choisis : ou tu manges par la bouche, ou je te plante quinze perfs dans chaque bras pour que tu sois quand même nourrie. » je fronce les sourcils et affiche une moue mécontente – sans oublier le côté amusé – avant de repousser l'assiette du bout du doigt, prenant mon air écoeuré-boudeur-enfant. Devant le regard de reproche de mon amie, je lève les yeux au ciel – plafond moche – avant de ramener l'objet devant moi de nouveau. Super, manger de la purée dégueulasse après avoir mangé une pomme sucrée et avec un bon goût. Prenant mes airs de petite princesse capricieuse, je prends une fourchette de la merveilleuse bouillie qui m'est offerte, avant de la mettre dans ma bouche. Beurk. J'offre un sourire plein de purée à Billie. « Voilà maman. » comme c'est étrange cette sensation... Il y a Billie, il y a Aiden. Si oublie le brouhaha ambiant autour de nous, on pourrait se croire... On pourrait se croire chez nous. Au district neuf, après une journée de cours banale, à faire des âneries ou je ne sais trop quoi. Je souris au garçon, je souris à mon amie. J'ai l'impression d'être en plein rêve en les ayant tous les deux face à moi en même temps. J'aurai presque envie de pleurer pour l'occasion. Des larmes de joie, ça fait bien longtemps que ça ne m'est plus arrivé ça. Je regarde Aiden et lui adresse un léger sourire en coin, tout en haussant les épaules. Je crois qu'il a eu sa dose de mortes-vivantes pour la journée. Le pauvre. J'espère juste qu'il pourra... Encaisser le choc. « Alors, qu'est-ce que vous prépariez comme mauvais coup, avant mon arrivée ? » je fais mine de réfléchir, tout en regardant ailleurs que dans la direction de Billie, en cherchant le soutien d'Aiden des yeux par exemple. Je me racle la gorge et fronce les sourcils en secouant négativement la tête. « Nous ? Rien. Rien du tout. » je dis d'un air innocent. Billie m'a déjà dit que je suis une piètre menteuse. Elle a probablement raison, surtout quand je ne fais aucun effort pour ne pas dévoiler ce que j'ai à cacher. Je soupire avant de reprendre, l'air presque consternée. « Bon d'accord. On prévoyait de faire un casse dans les cuisines cette nuit. » je lui concède en soupirant, feignant de capituler devant elle. Je reporte mon attention sur Aiden. « Tu vois, je t'avais bien dit qu'il y avait des gens bizarres ici. » je lui dis en désignant Billie d'un geste de tête tout en affichant un énorme sourire. Voyant le regard presque outré que la jeune femme me lance, je lui tire la langue avant de prendre sa main. Ce geste est devenu un réflexe chaque fois que la voit. C'est plus fort que moi, j'ai réellement besoin de sentir qu'elle est là, qu'il ne s'agit nullement d'une illusion qui s'évaporera dès que j'aurai le dos tourné. Je me demande bien ce qu'il est en train de penser de tout ça. Il a déjà failli faire un arrêt cardiaque en me voyant, mais là... Là, il y a Billie en plus. Enfin, tant qu'il ne réagit pas comme je l'ai fait en la voyant, ça devrait bien se passer. « Dis donc toi, t'es en retard en plus. Heureusement qu'Aiden était là hein. » je dis à Billie en croisant les bras sur ma poitrine, l'air faussement vexée.

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Aiden S. Bregstone
DISTRICT 9
Aiden S. Bregstone
△ correspondances : 1696
△ points : 2
△ multicomptes : - j. baÿs-galor
△ à Panem depuis le : 09/10/2011
△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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statut:
relationships:


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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeMer 25 Avr - 21:08

Plus mon regard ce porte vers Kathleen et plus cette impression de bien être s'empare de moi. C'est comme de retrouver un petit bout de stabilité, comme si le bonheur s'écoulait à petits flots dans mes veines, me redonnant les prémices d'un sourire franc et sincère. Je laisse ce flot prendre place dans mes veines et profite de cet instant qui me redonne un tant soit peu goût à la vie, à cette vie dont je ne voulais plus quelques instants plus tôt et qui pourtant me force à prendre sur moi, à avance coûte que coûte dans les eaux troubles afin de pouvoir m'en sortir, plus vivant que jamais. C'est étrange, sûrement beaucoup plus que je ne veux bien le croire, mais c'est comme ça, et ça me fait le plus grand bien. D'autres auraient sûrement fuit devant la vision d'une amie morte et je dois avouer que cette idée m'a traversée l'esprit, mais la vérité c'est que Kathleen est bel et bien présente à mes côtés et que je ne me soucis que très peu du reste. « Faut bien qu'au moins une partie soit restée la même. » Nous rions à l'unisson l'un avec l'autre et je me surprends à retrouver les automatismes d'antan, ceux que j'avais avant ma « mort ». Elle est là, devant moi, son regard se pose dans le mien et j'aimerais pouvoir lui dire à quel point sa présence me rassure, me fait du bien, c'est comme de retrouver un petit bout de la maison, comme de respirer après une apnée bien trop longue. « C'est agréable, comme sensation. Pour la première fois depuis mon arrivée …Je suis heureux d'être là. » Je lui adresse un sourire qui se veut franc et sincère, pas comme ces maigre esquisses de sourire qui se dressaient sur mon visage, non, un véritable sourire comme je lui en adressait bien avant tout ça, bien avant nos morts. Je mets à penser à ce qu'aurait pût être nos vies, à Kath et à moi, si toute la cruauté du monde ne nous était pas tombée dessus. Serait-elle venue avec moi pour défendre nos idées ? Sûrement, après tout nous en avions déjà parlé mainte et maintes fois avant que le gouvernement ne l'embarque pour la jeter dans une arène. Peut-être serait-elle devenue ma plus fidèle alliée, comme l'es Rumer. Toutes ces pensées me font sourire à l'intérieur et me donne du baume au cœur, ça fait du bien de se sentir vivant pour une fois.

Julian. Je n'irais pas jusqu'à le considérer comme un super-héros mais en tout cas il en possède les principales qualités. Mon cerveau entre en ébullition à mesure que je dévoile à Kathleen tout ce qu'il s'est passé ces derniers temps, si bien que ma langue fourche dès l'instant où le prénom d'Avalon entre dans ma mémoire. Depuis mon arrivée ici je n'ai jamais prononcé son nom à voix haute, je n'en parle pas, c'est mieux pour moi de croire que ma préposée mort à réussi à la libérer et je ne suis pas encore prêt à partager ça avec quelqu'un. C'est difficile que de partager sa douleur avec un autre, parce qu'elle nous appartiens, parce qu'on souhaite pouvoir s'en défaire sans l'aide d'autrui, parce qu'on se croit toujours plus que cette douleur qui nous brûle les veines et qui entraîne dans le fond du trou. La conversation dérive et tout d'un coup je semble une culpabilité profonde m'envahir tandis que je repense à l'enfer qu'à vécu Kath durant toutes ces années passées avec très peu de nourriture. Quelques fois je me surprend à ressentir cette culpabilité quand je pense à ma situation, au fait que j'ai toujours mangé à ma faim grâce au poste de mon père alors que d'autres vivaient une situation déplorable. Je me suis toujours persuadé que c'était la raison principale de mon engagement dans la rébellion, que c'était pour ça que je me battais, c'est pour ça que je fais tous ces sacrifices, pour retrouver un semblant de stabilité dans les district. Kathleen me regarde d'un air amusé, comme pour me faire comprendre que c'est le cadet de ses soucis, alors je baisse la tête et me concentre de nouveau sur la bouillie que l'on m'a servis. « Quoi ? Oh non, ne sois pas désolé pour ça, je l'ai pas mal pris tu sais. » Je lui rend un sourire timide tout en plongeant mes yeux sur mon petit bracelet qui me rappel que rien n'est acquis dans la vie, que tout peut s'envoler au moyen où on s'y attends le moins. Plus jamais je ne veut avoir à faire à un médecin, ces derniers mois passés à me blesser ou à me faire torturer m'ont coupé l'envie de me jeter tête baissée dans les ennuis quels qu'ils soient. Kathleen se mets à rire et mes yeux se fixent dans les siens, son rire me réchauffe et me donne espoir pour la suite, tout n'est peut-être pas perdu pour moi. « Surtout ceux qui font des piqûres. Je les déteste ceux-là, de vrais vampires à toujours te vider de ton sang. » Elle effectue une grimace enfantine alors qu'un rire léger s'échappe de ma gorge même si je suis conscient que les médecins vont rythmés mes prochaines journées. « C'est sur ! Et puis je pense avoir déjà assez perdu de sang comme ça. » C'est la première fois que je fais une remarque humoristique sur ma torture, peut-être suis-je sur le bon chemin pour une rééducation complète.

Je me sens désolé pour tout ce qui est arrivée à mon amie ces derniers temps, si bien que je lui fais savoir en pressant sa main dans la mienne comme je l'aurai fait avec n'importe quel proche, comme je le faisais toujours avant que les pacificateurs ne s'en prennent à moi. Elle me souris et me prend la main à son tour. Le contacte physique, la chose qui me manque plus depuis que j'ai mis les pieds dans le treize, la seule chose dont j'avais besoin afin de commencer ma nouvelle vie ici. « J'ai un karma de merde, c'est pas ta faute. J'ai du être un monstre dans une vie antérieure ou un truc du genre. Bon, je vais pas te cacher, ça va déjà beaucoup mieux depuis quelques temps. Et mieux encore depuis que t'es là. » Je lui accorde un sourire timide tout en sachant que cette phrase n'est qu'un moyen comme pour autre pour cacher ce qu'elle ressent réellement, mais je ne lui en veut pas de ne pas m'en parler, il faut prendre du temps pour ce genre de chose. « Tant mieux, le plus important c'est que tu ailles bien. Maintenant que nous sommes réunis ça ne peut qu'aller bien. » Cette phrase à un écho particulier, simplement parce que je ne l'adresse pas seulement à Kath mais aussi moi-même. Tout va bien aller, il faut que je m'en persuade pour pouvoir sortir d'ici sans le petit bracelet autours de mon poignet. J'espère ne pas avoir à rester avec ce bracelet trop longtemps, tout comme j'espère pouvoir sortir de l’infirmerie avant de devenir complètement fou. Les cris de douleurs, les supplications des autres patients, tout ce va-et-viens de personnel qui ne font que vous poser les mêmes questions, qui vous prennent toujours plus de sang, je suis si fatigué de tout ça.  « Dans ce cas, on fera en sorte que tu puisse en sortir assez rapidement. Mais pas trop vite non plus, il serait effectivement dommage de ne pas profiter de cette merveilleuse bouffe, on pourra faire des raids et se constituer des réserves. » J'adresse un Kathleen un autre sourire sincère, ils se font de plus en plus nombreux depuis que nous nous sommes retrouvés et je prends plaisir à le dresser sur mes lèvres. Je me sens vivant, du moins plus que je ne l'étais ce matin. « C'est un plan du tonnerre ! » Mon ton ce veux amusé, presque conquérant tandis que je lève ma fourchette en signe de victoire. Ça pourrait paraître stupide si seulement ça ne me faisait pas le plus grand bien. Rire, se retrouver avec une ancienne amie, reprendre le goût à la vie. La présence de Kath me fait presque autant de bien que toutes ces journées passées à dormir, l'un des seuls bons points de ma condition de « mentalement instable ». Les yeux de Kathleen se détache de mon visage tandis que mon corps se détends quelques peu tandis que j'attrape une nouvelle fourchette de la bouillie qui était destinée à Kath avant qu'elle ne me l'offre dans un regard sur mon corps amaigri. « Ouais aussi. Mais tu verras, on s'en lasse assez vite de dormir toute la journée. » Elle tends la main vers le chien qui avale le reste de la pomme en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire alors que je lui adresse un sourire discret. « Je comprends … et puis je suis un homme d'action, il y à bien un moment où dormir deviendrait superflue. » Un autre sourire, des fragments de vie qui reviennent et cette impression que tout ne peux que bien aller.

Kathleen me regard à nouveau, d'une façon que je ne comprends pas et, alors que j'essaye de décrypter son visage une tornade blonde s'abat sur moi. Je ne peux pas dire combien de temps cela à durer, ni même si j'étais encore conscient de quoi que se soit à cet instant mais, cette étreinte qui m'entoure et cette senteur particulière qui m'est familière me déclenche une attaque cardiaque que je ne peux contrer. Ça n'est possible. J'avais déjà eu du mal à croire à la renaissance de Kathleen et voilà qu'on m'impose à nouveau de faire face à un autre retour, à une autre résurrection. Je sens son étreinte autours de mon corps et je ne veux plus m'en détacher, parce que je sais que dès qu'elle se montrera à moi ma vie changera du tout au tout. Alors je sers en réponse, je garde les yeux fermés et j'attends de savoir si je suis en train de devenir complètement fou ou si elle se trouve bel et bien à mes côtés. L'étreinte se relâche et, petit à petit, j'aperçois cette chevelure blonde et ces yeux qui me font si familier. Une larme roule sur le coin de mon œil à mesure que le visage de Billie se détache de la brume qui m'entoure. De nombreuses années se sont déroulées depuis la mort de la jeune femme, des années que j'avais passé renfermé sur moi-même parce que son départ m'avait laissé un creux au fond du cœur. Mes pensées s'éloignent, mon regard se fait de plus en plus absent. Pendant un instant je reconnais les traits de son visage qui se sont renforcés, elle n'est plus la gamine que j'ai connu, celle avec qui je partageais le bancs de l'école, celle qui m'avait tant de fois donné le sourire. Celle qui porte les marques de la famille Sweenage. Je ne peux empêcher mes pensées de s'orienter vers Avalon, parce qu'elles se ressemblent, parce que j'aurai tant voulu qu'elle soit à mes côtés, parce qu'elle fait partie de moi, parce que je l'aime. « Alors, tu demandes même pas si je suis pas là, moi aussi ? » J'ai comme une envie de rire alors que les larmes s'écoulent le long de mes joues. Billie, c'est bien elle qui se trouve devant moi et qui fixe son regard dans le mien. Le monde pourrait s'arrêter de tourner, les murs pouvaient bien s'écrouler, peut m'importait, Billie et Kathleen était vivantes, vivantes. Sans que je ne sache pourquoi je me mets à sourire comme un ahuri alors que les larmes s’effacent peu à peu. « Tu es là. » Comme pour m'en assurer je dresse ma main vers celle de la jeune femme et la sert fortement. Elle est là.

« Tu choisis : ou tu manges par la bouche, ou je te plante quinze perfs dans chaque bras pour que tu sois quand même nourrie. » La jeune blonde tends son assiette en direction de Kathleen et moi je continu de sourire comme un imbécile, mon regard toujours fixé sur Billie qui ne semble pas s’apercevoir de l'état dans lequel sa résurrection soudaine m'a plongée. Séchant les larmes d'un geste lent je glisse mon regard vers Kathleen et tout d'un coup le monde autours de nous semble s'effacer. Elles sont là, devant mes yeux, deux amies qui je pensais perdues à jamais. C'est un bout de notre chez nous que je retrouve à travers elle, c'est un bout de moi qui se redresse et qui m'en ferait presque oublié cette dernière semaine passée à me faire frapper. Dans cet instant de bonheur intense je m'accorde le droit de penser à Avalon, de nouveau, et la culpabilité s'empare de moi. Je ferme les yeux, espérant que mon absence passera inaperçue auprès des jeunes femmes, parce que j'ai besoin d'un moment pour penser à elle, parce qu'elle me manque, parce que j'aurai tout donné pour qu'elle se tienne mes côtés. Avalon, ma vie dans un seul prénom, mon existence entière reposant sur sa présence, c'est fou ce qu'elle me manque. « Voilà maman. » Les paroles de Kath me ramène à la surface et je prend le temps de faire la part des choses, de tirer tout le bon côté de cette situation. Il y à Billie, Kathleen, moi, et cette impression de bonheur infime. Les mots ne veulent pas sortir de ma gorge et de toute façon je ne sais pas si je suis capable de prononcer le moindre son. Tout ça paraît tellement irréel que j'en ai le souffle coupé. « Alors, qu'est-ce que vous prépariez comme mauvais coup, avant mon arrivée ? » C'est plaisant que d'entendre la voix de Billie qui résonne dans mes oreilles, ça me projette dans un endroit loin d'ici, un endroit ou rien de mal ne nous serait arrivé, un endroit où on aurait pût évoluer sans peur. Kathleen plonge son regard dans le mien alors qu'un sourire se dresse sur mes lèvres. C'est fou que de voir comment mon corps encaisse le choc de la présence de mes amis disparue. J'aurai très bien pût prendre la fuite et m'enfermer encore plus dans un état instable, et pourtant …. pourtant je me surprends à ressentir une étrange sensation de bonheur, sans doute parce que je n'avais jamais vraiment accepté leur départ.

« Nous ? Rien. Rien du tout. » Mon regard ce poste vers la jeune blonde alors qu'un mince rire s'envole d'entre mes lèvres. « Kathleen m'expliquait comment profiter du système. » Je laisse le bonheur s'emparer de moi et profite de cet instant qui n'est sans doute qu'un rêve étrange que je suis en train de faire, mais je n'ai pas envie que ce rêve prenne fin, parce qu'il est en train de me reconstruire de part en part et parce qu'il me fait du bien. « Bon d'accord. On prévoyait de faire un casse dans les cuisines cette nuit. » Un rire, fin léger, s'empare de nouveau de ma gorge alors que ma main lâche enfin celle de Billie, parce que je suis maintenant persuadé de sa présence à mes côtés. « Il faut dire que la nourriture est excellente. » Je me lance à corps perdu dans cette sensation pour ne pas qu'elle me quitte en me laissant de nouveau seul face à mes inquiétudes, face à cet état de mentalement instable que je ne supporte plus. Il faut revenir aux basiques, reprendre tout depuis le début afin d'accepter ma condition et de pouvoir démarrer une nouvelle vie, ma nouvelle vie. « Tu vois, je t'avais bien dit qu'il y avait des gens bizarres ici. » Je ne suis pas en train de devenir fou, le sourire de Kathleen et le fait qu'elle attrape à son tour la main de Billie me prouve que tout ça ne se passe pas dans ma tête, que je suis bel et bien en train de vivre cet instant. Je les regarde, elles qui faisaient parties de mes plus proches amies, je regarde Billie que je connais depuis toujours et qui me rappel tant Avalon ; je regard Kathleen qui était prête à me suivre dans la rébellion, et les larmes atteignent de nouveau mes yeux. « Je ne suis pas en train de rêver, hein ? » Je veux tellement que cet instant soit réel que je suis obligé de poser la question quitte à passer pour un fou. Mes amies, ma vie, tout semble reprendre place de la manière la plus normale possible. « Dis donc toi, t'es en retard en plus. Heureusement qu'Aiden était là hein. » J'adresse un maigre sourire à Kath avant de m'éloigner, non pas parce que cette situation me fait peur mais simplement pour me rendre compte de la chance que j'ai de les avoir, de cette sensation qui ne me quitte plus. Mon regard se porte sur mon bracelet qui n'a plus aucun sens pour moi à présent. « Vous êtes là … » Je me mets à rire, parce que c'est la seule chose qui me vient sur le moment, parce que je me sens libre, parce que je ne suis pas fou.
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeJeu 26 Avr - 11:34



J'ai beau jouer à la fille sûre d'elle, qui prend tout à la légère, j'ai encore cette plaie béante dans mon cœur. Celle d'être mise à l'écart du reste du monde et, pire que tout, des personnes que j'aime. Revoir Aiden, c'est retrouver un bout du Neuf que j'ai du quitter il y a six ans. Ça fait des années que je m'imagine, en train de remonter à la surface, pour de bon, respirer le grand air pur et avancer d'une démarche lente mais sûre vers mon District et mon passé. J'avais déjà tout planifié : les paroles que j'aurais prononcé dés que j'aurais aperçu mes sœurs, celles que j'aurais dédié à Kath ou à Aiden, les sourires que j'aurais balancé à tout va. Mais là, , je ne me suis pas préparée à l'impact que ça aurait... Des années que je rêve de ça et, même s'il manque encore quelques personnes, même si je suis encore dans les sous-terrains du Treize, mon cœur se gonfle d'un bonheur pur et intense, d'un bonheur de gamine insouciante. Et j'aime ça. « Tu es là. » En guise de réponse, je me contente de lui sourire, tandis qu'il serre ma main dans la sienne. J'ai beau avoir vécu quelques moments similaires avec Kathleen et en garder un souvenir encore très précis qui m'emplis toujours d'allégresse, la main d'Aiden me donne l'impression de ne pas avoir connu de contacts humains depuis une éternité. Je pose un instant mes yeux sur nos mains et me demande si celle d'Avalon a déjà été à cette place, s'il aime encore ma sœur, et si tel est le cas, est-ce que ses sentiments sont devenus réciproques. Je me promets alors de lui poser la question... plus tard. Pour l'instant, j'ai juste envie de savourer ce moment de renouveau, cet instant qui nous ramène brutalement six ans en arrière. J'avise les larmes qui coulent le long de ses joues mais ne dit rien ; je crois savoir que les hommes ont leur petite fierté personnelle et puis, si j'étais dans sa situation ou si je ne mettais pas un point d'honneur à ne plus pleurer depuis que j'ai appris pour mon père, je crois bien que je serai une vraie fontaine.

Je menace Kath de la mettre sous perfusions si elle refuse de manger et lui tends ma propre assiette de purée. Aiden s'essuie lentement ses yeux encore larmoyants d'un lent revers de main tandis que l'autre serre toujours la mienne. Kathleen fait la moue, arborant cet air de petite princesse capricieuse qu'elle avait, enfant, lorsqu'elle n'obtenait pas tout de suite ce qu'elle voulait ardemment. Oh, elle n'a jamais été capricieuse, au contraire, c'est juste qu'elle voulait montrer aux autres qu'elle était frustrée de ne pas avoir obtenu ce qu'elle désirait. Dans un premier temps, elle repousse l'assiette du bout du doigt et je lui jette un regard courroucé qui veut dire « prends ma menace plus au sérieux, j'en serai capable et tu le sais aussi bien que moi » – oui, je sais faire passer beaucoup de choses à travers un seul regard –, elle lève les yeux au plafond mais les rebaisse bien rapidement pour se saisir ensuite de sa fourchette et avaler une bouchée de purée. « Voilà maman. » Je lâche un soupir et lève à mon tour les yeux au ciel puis, sans prévenir, je lui prends la fourchette des mains et lui enfourne une seconde cuillerée de cette infâme mixture dans sa bouche et termine, gentiment moqueuse : « C'est bien, ma fille. T'auras le droit à un gros câlin après. » Je lui offre alors un énorme sourire, fière de moi tandis que je devine déjà sa moue boudeuse ou son froncement de sourcils. Un à zéro, ai-je envie de dire. Aiden suit la scène, silencieux et toujours souriant, comme dans un état second. À vrai dire, ça me fait sourire, moi aussi. Même s'il semble plongé dans ses pensées – il y a une fille là-dessous, j'en suis sûre ! – je ne lui fais rien remarquer ; il mérite quelques minutes pour se remettre de son trop plein d'émotion.

Puis, comme je les connais quasiment par cœur tous les deux, je leur demande ce qu'ils pouvaient bien tramer avant que je ne les interrompe. « Nous ? Rien. Rien du tout. » Elle emprunte un air innocent, mais Kath comme moi savons pertinemment qu'elle reste une piètre menteuse et que, de surcroît, je la connais trop bien pour qu'elle puisse me cacher quelque chose. « Kathleen m'expliquait comment profiter du système. » J'arbore un sourire victorieux et tire la langue à Kath tandis qu'Aiden sourit faiblement. « Bon d'accord. On prévoyait de faire un casse dans les cuisines cette nuit. », avoue-t-elle enfin dans un soupir. Aiden se laisse aller jusqu'à rire, légèrement, et me lâche doucement la main. « Il faut dire que la nourriture est excellente. » Je leur jette à tous les deux une œillade blasée et pousse un long soupir affligé, quoiqu'un peu exagéré. « J'le savais : vous avez toujours été une mauvaise influence pour la pure et innocente petite fille que j'étais. », lâché-je théâtralement. J'entends vaguement les échos de nos rires d'enfants, de nos conversations un brin semblables : c'était toujours eux qui m'entraînaient dans leurs bêtises et leurs plans farfelus. Oh, je ne m'en suis jamais plainte, on s'amusait beaucoup trop pour ça. À force d'être plongée dans mes souvenirs, j'ai l'impression de sentir le soleil du Neuf chauffer ma peau, la légère brise estivale fouetter mon visage, mon père et mes sœurs m'appeler, et les odeurs des céréales effleurer mes narines. Un bref instant, je ferme les yeux et inspire un grand coup mais je ne sens rien, hormis l'horrible purée qu'ont Aiden et Kathleen dans leurs assiettes. Je fronce imperceptiblement les sourcils, frustrée de ne pas avoir eu le droit à une seconde supplémentaire, chez moi. Je rouvre les yeux, comme si de rien n'était et me laisse de nouveau submerger par cette vague de bien-être, à savoir que mes amis sont vraiment là et que ces années à avoir l'impression d'être parfois une étrangère, même quand on se sent chez soi, sont révolues. Parce qu'ils sont là. Kathleen se tourne de nouveau vers Aiden. « Tu vois, je t'avais bien dit qu'il y avait des gens bizarres ici. » Sur ce, elle me désigne d'un vague geste de tête, tout sourire. Je la regarde, outrée et un « moi ? bizarre ?! » au bord des lèvres. Voyant ma réaction, elle me tire la langue mais me prend aussitôt la main, celle qu'Aiden tenait quelques instants plus tôt. Un geste anodin qui, pourtant, au départ m'avait surprise mais auquel je suis habituée à présent. Je la comprends : ça fait peut-être six mois qu'on s'est retrouvées, toutes les deux, je n'arrive toujours pas à me faire complètement à l'idée qu'elle est bel et bien là, juste devant moi. Réelle. Alors, à propos d'Aiden, n'en parlons même pas ! Je crois que j'aurai besoin d'un peu de temps, bien que je m'y ferais plus rapidement qu'avec Kathleen, pour me dire qu'il est réellement là, juste à côté. C'est drôle : pendant plus de cinq ans, j'ai attendu et espéré revoir mes amis et ma famille, sans que jamais rien ne se produise. Et voilà qu'en l'espace de six mois, je retrouve deux personnes chères à mon cœur. Je ne vais pas m'en plaindre, même si j'aurai préféré les avoir auprès de moi, avant. Quand j'avais treize ans, et que j'étais effrayée par tout ce qui m'entourait, parce que ce n'était pas chez moi, ce n'était pas mes proches, parce que ce n'était pas moi. Je ne me laisse pas le temps de me laisser emparer par ma nostalgie et recommence aussitôt à sourire. « Je ne suis pas en train de rêver, hein ? » J'éclate de rire, et repousse d'un geste totalement calculé et théâtralement arrogant mes cheveux blonds derrière mon épaule puis lui jette une œillade amusée : « On est tellement fantasmagoriques que c'est normal de penser que ce n'est qu'un rêve... » Puis, plus sérieuse et plus douce, en caressant avec mon pouce le dos de sa main, je termine d'une voix plus basse et affectueuse : « On est vraiment là, Aiden. »

« Dis donc toi, t'es en retard en plus. Heureusement qu'Aiden était là hein. », dit Kathleen, en arborant un air vexé et en croisant les bras sur sa poitrine. Je croque enfin un bout de ma pomme : je suis affamée. Je relève ensuite la manche de mon tee-shirt et lui montre mon emploi du temps, tatoué à l'intérieur de mon poignet : 7h : Petit déjeuner. 7h30 : Consultations, centre de soins, salle 28. 10h15 : Soins, centre de soins. 12h30 : Déjeuner. 15h : Entraînement, espaces d'entraînement. 17h : Consultations, centre de soins, salle 13. 19h : Dîner. 22h : Lavage. 22h30 : tour de garde, centre de soins. Je lui tire ensuite la langue, avale un autre morceau de pomme et ajoute d'un air nonchalant : « Tu excuseras mes patients d'être malades, même quand je dois déjeuner avec toi. » sur ce, j'esquisse un sourire victorieux et la regarde, arborant une moue un brin supérieure. Puis, je baisse les yeux, un instant plongée dans mes réflexions à propos de ma formation et de la rébellion, entre autres. « Vous êtes là … » Le rire d'Aiden me ramène brutalement à la réalité, je ne peux m'empêcher de sourire, quoiqu'encore un peu ailleurs, parce que j'aime le savoir un tant soit peu heureux, assez pour rire, en tout cas. Je me retiens de dire que oui, je suis là depuis six ans, parce que ça nous plongera chacun dans le présent, celui où on a été séparés, où Kathleen et moi sommes mortes avec cinq d'intervalles, où Aiden n'a visiblement rien à nous envier question passé tragique au vu de son énorme balafre. À cette pensée, je ne peux m'empêcher de passer mon index sur ma propre cicatrice, au niveau de mon cœur. J'aimerais proposer à mon ami de lui enlever cette cicatrice, avec tout le matériel disponible au centre, on en a les moyens mais je me rappelle avoir refuser, à l'âge de treize ans, quand on m'a proposée la même chose. Ce n'était pas la fierté d'avoir une blessure de guerre ou quoique se soit d'autre. C'était juste un moyen comme un autre de me rappeler d'où je viens, et qui je suis. C'est une preuve parmi d'autres que, même si j'ai l'impression d'être quelqu'un d'autre, je suis Billie. Parce que j'ai cette cicatrice qui prouve que j'ai vécu tout ce qu'elle a vécu pour la simple et bonne raison qu'elle et moi ne formons qu'un. Parfois, je me demande même si je n'ai pas un dédoublement de la personnalité, à parler de moi à la troisième personne... Enfin, aujourd'hui, mis à part cette quête d'identité, je n'ai pas beaucoup de soucis, si ce n'est mes quelques nuits d'insomnie assez régulières, à toujours me torturer l'esprit en m'imaginant me réveiller le matin, au sommet d'un arbre, en plein dans les soixante-dixièmes Hunger Games. J'ôte rapidement mes doigts de ma vieille blessure, comme si elle m'avait brûlée et serre un peu plus étroitement, bien malgré moi, la main de Kath dans la mienne. J'ai besoin d'une ancre, d'un repère qui me rappelle que je suis vraiment là, avec mes deux amis. Que tout ça est réel. Juste quelques instants pour entrer de nouveau dans la peau du personnage : la fille euphorique qui vient de retrouver un second proche. Un frère de cœur. Je souris à cette pensée car, même si nous ne sommes pas liés par le sang, j'ai toujours considéré Kathleen et Aiden comme des membres à part entière de ma famille, mon frère et ma sœur jumelle. Mes yeux se baladant lentement sur la table en bois, je m'octroie encore quelques secondes pour me rappeler de tout ce qu'on a vécu, ensemble. Et je suis tellement bien. Puis mon regard atterrit sur l'assiette, presque encore pleine de mon amie et j'ai comme l'impression qu'elle essaie de me détourner de ce que j'ai dit tout à l'heure : soit qu'elle avait besoin de manger. Haha, si elle croit m'avoir comme ça ! « N'essaie pas de changer de sujet et mange. », dis-je en relevant lentement mon regard, légèrement absent, vers elle. Je me tourne ensuite vers Aiden et arque un sourcil, un sourire presque moqueur persistant néanmoins sur mes lèvres : « Tu veux aussi que je te donne à manger ? »

Je me penche alors doucement au-dessus de la table et continue, à voix plus basse, et plus sérieuse, encore à propos du centre de soins : « Avec l'attaque, on est en sous-effectif. Clayton a même sous-entendu que je vais finir ma formation plus tôt que prévu. Un cursus encore plus accéléré, quoi. Ce qui veut dire que je vais être surchargée de travail entre les consultations et les prochaines interventions chirurgicales ou quoi, et donc que je risque d'être souvent en retard à nos prochains déjeuners, à tous les trois. » J'insiste bien sur le « tous les trois » pour faire comprendre à Aiden qu'on le traînera jusqu'à cette table si nécessaire pour qu'il vienne manger avec nous. Ce sont ces rares moments où j'ai un peu de temps à accorder à Kath qui me font le plus grand bien, et je crois pouvoir affirmer qu'il en va de même pour ma meilleure amie. Alors, il me semble naturel que ce sera aussi le cas pour le blond et qu'il a tout intérêt à m'écouter. Je me recule ensuite, l'air de rien, et mords un autre bout de ma pomme, succulente. Puis je leur adresse une œillade amusée, un sourire fier ourlant mes lèvres et continue, plus légère : « Et ça veut aussi dire que, dés que je serai officiellement une guérisseuse accomplie, je me chargerai personnellement de vous deux. Donc, adieu les casses nocturnes en cuisines, les typiques « oh, j'ai pas faim, je vais tout donner à Blackbeard », je lance un regard insistant à Kath, vos envies de rester cloitrés dans votre chambre ou que sais-je encore ! » Je ferme mes poings, victorieuse, brandit un bras en l'air, et pousse un petit cri de triomphe : « Vous allez voir, avec la guérisseuse Billie, ça va bouger ! » Un soldat du Treize passe devant notre table, me jette un regard ahuri – on n'est pas habitués à autant d'énergie par ici – et je lui réponds par un énorme sourire et un bref signe de main, pour le saluer, sous le regard que je devine moqueur de Kathleen. J'avance de nouveau mon bras au centre de la table et pointe mon poignet de mon index gauche, là où le fameux tour de garde pour vingt-heures trente est noté. Je dis alors, d'un air faussement réprobateur, à la manière d'une mère qui gronderait ses enfants pour une bêtise anodine : « Et oubliez immédiatement votre petite balade nocturne en cuisine, je suis chargée de surveiller tous les patients ce soir, alors... » Je desserre légèrement mon emprise sur la main de Kath et, d'un air conspirateur, je murmure : « ...alors, je vais être contrainte de venir avec vous pour m'assurer que vous ne fassiez aucune bêtise. » Je n'ai rien à leur prouver. Ils croient en moi et je crois en eux. Je pourrais me contenter de jouer le rôle de la voix de la raison et les persuader de rester tranquillement dans leurs petits lits douillets. Mais je crois qu'on a tous les trois besoin d'un instant de nostalgie et de replonger de nos jeux d'enfants. Dans des Jeux plus innocents que ceux que nous avons connu, directement ou non. Alors, comme lorsqu'on avait qu'une dizaine d'années, je me contente de les suivre, quitte à me faire engueuler. Parce que je sais pertinemment que ça en vaut la peine.


Dernière édition par Billie H. Sweenage le Mer 9 Mai - 18:22, édité 1 fois
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeMar 1 Mai - 13:41


« C'est agréable, comme sensation. Pour la première fois depuis mon arrivée …Je suis heureux d'être là. » je peux le comprendre. Au moins il peut s'estimer heureux, pour ma part, ça a pris des mois avant que je me sente un minimum bien dans ces souterrains. En fait le temps que mon cerveau malade se calme un temps soit peu. Et que j'arrête de cracher sur toute l'aide qu'on pouvait bien m'apporter. « Tant mieux alors, si je peux servir à rendre heureux quelqu'un. » je lui dis sincèrement. Tant qu'à faire autant me rendre un minimum utile. Non ? L'infirmerie. Brrrr quel endroit lugubre. Remplis de malades, de gens au teint pâle, de... Ouais c'est ça, des foutus vampires. « C'est sur ! Et puis je pense avoir déjà assez perdu de sang comme ça. » j'acquiesce assez sérieusement sur le coup. Je ne tiens pas tellement à savoir s'il parle du sang perdu avant ou après son arrivée ici, mais dans le doute, je préfère m'imaginer qu'il s'agit de l'après. C'est toujours plus agréable à imaginer pour nous deux je pense. « Tu parles, avec ce qu'ils nous ont pris, je suis sûre qu'ils ont assez de stock pour transfuser une armée entière ! » je dis en roulant des yeux. J'ai presque peur de demander combien de litres de sang m'ont été prélevés depuis que je suis là. S'ils avaient pu tout prendre d'un coup, je suis sûre qu'ils l'auraient fait ces rapias. « Tant mieux, le plus important c'est que tu ailles bien. Maintenant que nous sommes réunis ça ne peut qu'aller bien. » je lui souris en lui attrapant la main. Maintenant que notre 'équipe' se voit de nouveau réunie, on est là pour se serrer les coudes. J'acquiesce sans dire un mot. Après tout, les gestes parlent pour moi sur ce coup là. Oui tout ira bien. J'ose espérer que ça sera effectivement le cas. Ca doit aller bien. Ni lui ni moi ne sommes seuls désormais. D'ailleurs on prévoit déjà nos bêtises. Comme aller dévaliser la cuisine très prochainement. « C'est un plan du tonnerre ! » j'acquiesce, et prend le temps de regarder à droite et à gauche avant de baisser la voix de nouveau. « On est d'accord. Je propose que dès ce soir on le mette en application ! » se créer des réserves de nourriture, quelle riche idée, vraiment. Après on pourra la commercialiser et devenir des... Des dealers de bouffe. Quelle bande de délinquants ces jeunes du district neuf. Franchement. « Je comprends … et puis je suis un homme d'action, il y à bien un moment où dormir deviendrait superflue. » je ne peux qu'approuver ses dires. Quand on a l'habitude de vivre par ses propres moyens comme moi, une vie assistée n'est pas forcément la meilleure chose qui puisse arriver. Ca m'a pris du temps avant de m'y habituer à ce nouveau mode de vie. Et même si je devais me démerder quand j'étais au neuf, c'était toujours mieux que le rythme imposé ici. « Ouais en plus avec les médocs et tout, tu vas finir par t'empâter. » je lui dit en riant, même si c'est tout à fait sérieux. J'ai vu plusieurs personnes à l'infirmerie se plaindre de leur inactivité de longue durée, qu'ils allaient finir par devenir gros et inutiles s'ils ne bougeaient pas rapidement. Au moins l'avantage des blessures mentales, c'est qu'on peut quand même faire de l'exercice sans risquer de se froisser un muscle.

Puis, c'est enfin l'entrée de Billie dans le réfectoire, puis à notre table. Elle étreint Aiden, et m'engueule pour la nourriture que j'ai passé au garçon. Alors pour lui faire plaisir – et aussi parce que je ne veux plus voir la quelconque aiguille plantée dans mon bras – je mange dans l'assiette qu'elle me tend. « C'est bien, ma fille. T'auras le droit à un gros câlin après. » sur ces mots, elle attrape ma fourchette et tâche de me donner la béquée. Je lui lance un regard boudeur en avalant de nouveau l'infâme purée. Je reprends l'ustensile de métal pour continuer à manger par moi même, comme une grande fille vous voyez ? « J'te hais. » je lui dis sans le penser et en lui offrant une grimace, avant de continuer à manger. Elle s'intéresse à ce qui se disait avant son arrivée fracassante à notre table. J'essaie de lui faire croire que rien du tout, mais Aiden semble avoir décidé de partager notre plan d'attaque du soir même. « Kathleen m'expliquait comment profiter du système. » je regarde Aiden en plissant les yeux, comme s'il venait de faire une bourde. « Maieuh c'était un secret ! » je réplique alors en affichant un air effaré sur mon visage, comme s'il venait de divulguer un secret d'état. J'adresse un sourire faussement forcé et innocent à Billie. Je ricane au commentaire du garçon à propos de la nourriture. Excellente, tu parles. Quand on a goûté la meilleure nourriture qui soit au Capitole, celle du treize est très vite revue à la baisse. Mais bon. Passons. « J'le savais : vous avez toujours été une mauvaise influence pour la pure et innocente petite fille que j'étais. » Billie a toujours été une bien meilleure actrice que moi. On pourrait presque la croire là. « Quoi ?! » je m'insurge en prenant un air choqué au possible. Je semble chercher mes mots en bégayant à moitié, ce qui est assez comique quand on sait que j'ai pour habitude de dire ce qui me passe par la tête, que cela soit blessant ou non. Bon ici, je ne tomberai pas dans ces extrêmes, je suis avec des personnes auxquelles je tiens, alors il n'y a aucune raison pour que je les insulte de quelque façon que ce soit. « Nous on est une mauvaise influence ? C'est la meilleure de l'année celle là. » bon d'accord, Aiden et moi n'étions certes pas les meilleures fréquentations du district en terme de respectabilité – enfin surtout moi, Bregstone était quand même le fils du maire. « T'as entendu ce qu'elle ose dire de nous ? Azy j'lui parle plus. » je continue en m'adressant à Aiden cette fois. Quelle drama queen je peux faire quand je m'y mets. Eux comme moi savent que je ne peux pas ignorer Billie plus de dix secondes quand on est dans la même pièce. Aiden semble tout juste se rendre compte de ce qui est en train d'arriver. Je peux le comprendre. « On est tellement fantasmagoriques que c'est normal de penser que ce n'est qu'un rêve... » je me mets à rire en soupirant à moitié. L'attitude de Billie me rappelle pourquoi elle était ma meilleure amie. Toujours à trouver un moment pour plaisanter et détendre l'atmosphère, à donner de sa personne pour les autres. « On est vraiment là, Aiden. » continue-t-elle d'un air plus sérieux que précédemment. Je suis sur le point de rajouter quelque chose lorsque Blackbeard lâche un aboiement sonore et vient coller ses pattes sur ma cuisse, comme s'il tient à rappeler sa présence à tout le monde. Je roule des yeux et jette un regard d'excuses à tous ceux qui me fusillent des yeux de ne pas pouvoir manger dans le calme. « Oui toi aussi on a compris que t'étais là sac à puces ! » je lâche en soupirant avant d'ébouriffer sa tête. Je me plains alors du retard de mon amie, qui, comme je m'y attends a déjà une réponse de prévue à ce sujet. « Tu excuseras mes patients d'être malades, même quand je dois déjeuner avec toi. » je secoue négativement la tête. « Non. Non alors là certainement pas. Ils ont qu'à squatter une autre infirmière. » je fronce les sourcils et affiche une moue boudeuse. J'ai l'air d'une égoïste qui ne veut pas partager son amie, ce qui, dans le fond n'est pas totalement faux il faut l'avouer. J'ai passé cinq années loin d'elle. Cinq années à la penser morte, à ne plus avoir aucun espoir de la revoir. Quand je l'ai vue mourir à la télévision dans ces sordides jeux, j'ai pleuré pendant des jours entiers. J'ai perdu une partie de moi en même temps qu'elle. Et maintenant que je l'ai retrouvée, je compte bien profiter de sa présence au maximum. On a tellement de choses à rattraper. « Vous êtes là … » dit le jeune homme en riant. « Ouais et compte sur nous pour venir t'embêter tous les jours à partir de maintenant. » je lui réponds sur le même ton joyeux que lui. Oui, nous sommes là, comme en pleine réunion de famille. Oui, nous sommes là, réunis par cette fatalité qui a été également la cause de notre séparation. Parfois, je m'imagine des choses totalement farfelues. Comment aurait été notre vie s'il n'y avait pas eu les Hunger Games et ce régime qui nous pousse toujours vers le bas, sans jamais rien faire d'autre qu'écraser les faibles et privilégier les forts. Oh, le discours du Capitole, on le connaît par cœur. Dans sa grande bonté, il n'a rasé qu'un district, et a mis en place les jeux. Dans sa grande bonté, il prends vingt-quatre enfants par an, et permet à l'un d'entre eux de vivre dans la richesse et l'opulence. Quelle générosité. Un simple regard à cet endroit permet de constater l'étendue des dégâts. Il n'y a que des ombres ici. Je fixe Billie un instant et suis son mouvement de doigts. A quoi pense-t-elle pour avoir ainsi à passer sa main sur sa cicatrice. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je me sens soudainement paniquée. J'ai peur. Peur que tout ça ne soit qu'un simple rêve. Si ça se trouve, je vais me réveiller d'ici quelques instants, et je serai dans ma chambre d'infirmerie, une camisole entravant le moindre de mes mouvements, et mes sens complètements engourdis par la morphine, complètement à l'ouest à cause du lithium et des antidépresseurs. Non, je ne veux pas me réveiller. Je veux que tout ça soit réel, qu'ils soient là. Ça DOIT être vrai. Mon esprit s'égare un instant alors que je prie de toutes mes forces pour ne pas avoir à me rendre compte qu'Aiden et Billie ne sont pas des créations de mon imagination. J'ai besoin d'eux. J'ai besoin de sentir la chaleur de la paume de mon amie dans la mienne, j'ai besoin de l'aura que dégage le blond à nos côtés. J'ai même besoin de sentir l'haleine chaude et humide de Blackbeard sur ma jambe. Une légère pression de main de la part de Billie me fait sortir de mes pensées. Elle semble... Égarée également. Je suppose qu'on l'est tous un peu. Après tout, c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de voir des fantômes – hum hum – enfin... Sauf au district treize. C'est presque monnaie courante ici. Sans vraiment me regarder, Billie lâche un ; « N'essaie pas de changer de sujet et mange. » je lui adresse une grimace du genre 'gnagnagna', vous savez un peu comme les enfants peuvent le faire lorsqu'ils sont à court d'arguments valables à propos du sujet de conversation. J'enfourne une nouvelle fourchette de purée dans ma bouche avant de déglutir, pour finalement regarder mon amie avec un léger sourire en coin. « Je vais m'en vouloir de te priver de ta nourriture, vraiment. » je la regarde avec insistance le temps de quelques secondes, les yeux plissés et les lèvres légèrement pincées. « On peut partager tu sais. » je lui dis en prenant l'air le plus sérieux du monde. Hey, pourquoi je serai la seule à profiter de ce merveilleux repas ? Billie et moi n'avions nous pas coutume de tout partager ? D'ailleurs, ça avait toujours été comme ça aussi loin que je me souvienne. Un léger sourire moqueur s'étire sur mes lèvres alors que je prends un peu de nourriture et que je lui tends la fourchette. « Tiens tu me fais pitié avec ta pomme. » j'approche la purée de sa bouche et lui colle carrément dessus – sans pour autant forcer comme une bourrine – histoire qu'elle en ai bien partout si elle ne se décide pas à manger aussi. Moi aussi je peux être chiante quand je veux, elle semble l'avoir oublié ça. « Tu veux aussi que je te donne à manger ? » dit-elle à Aiden. A ces propos je regarde le garçon en prenant un faux air paniqué, et en secouant la tête de gauche à droite si rapidement que c'en devient douloureux. « Si j'étais toi je ferai pas de chichis, t'as vu de quoi elle est capable. » je lui dis dans une légère grimace amusée.

Sweenage nous parle de l'attaque et du fait qu'ils soient débordés à l'infirmerie. Les pauvres, je veux bien les croire. Entre les soldats blessés au combat, les civils égratignés dans la panique ou les folles comme moi qui se charcutent le bras elles-mêmes, ils doivent bien en avoir du boulot. Elle nous précise même qu'elle s'occupera de notre cas à Aiden et moi, en précisant qu'elle serait sans aucun doute en retard aux repas de manière assez fréquente. « Tant pis, on pourra médire sur ton compte avec Aiden. » dis-je en prenant un air boudeur encore une fois, et en la fixant d'un air entendu. Si j'avais eu dix ans de moins, j'aurai ponctué mon regard par un petit 'nananèreuh' enfantin. J'ai l'impression d'avoir de nouveau douze ans. Et à dire vrai, c'est loin d'être déplaisant comme sensation. Cette enfance qui nous a été enlevée, qui est partie trop vite à cause des jeux refait surface. Ca fait du bien de se lâcher un peu, même si ce n'est que l'espace d'un repas. Retrouver des automatismes du 'bon vieux temps'. D'accord, c'est assez fréquent lorsque je suis avec Billie, et c'est également venu de soi-même avec l'apparition soudaine d'Aiden, mais Dieu sait que je chéris ces moments plus que tout autre. Enfin grâce à eux, je sais pourquoi je continue à me battre. Pourquoi je ne me laisse pas dépérir dans un coin comme je l'ai maintes fois souhaité. Je lui souris. Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas ressenti un tel bien être. Leur simple présence suffit presque à me faire sentir 'normale' et ça vaut bien toutes les cures et les thérapies du monde. « C'est génial si tu deviens guérisseuse à part entière. Au moins, j'aurai mon infirmière attitrée. » je m'enthousiasme soudainement. Je suis réellement contente pour elle, je sais à quel point ce boulot lui tiens à cœur. Pour ma part, je me vois mal devenir soigneuse ou un truc du genre. Je suis pas assez... Patiente pour ça. Je m’entraîne, avec Raven ou Miléna, je tiens à devenir soldat, aller sur le terrain et enfin pouvoir sortir d'ici. Mais pour ça, il faut que je soigne mon... Petit problème de double moi. En tant que militaire du treize, je pourrai enfin me montrer utile, je pourrai protéger comme il se doit les êtres qui me sont chers. Et pour eux, je compte réussir et atteindre mon objectif. Je pourrai enfin tenir mes promesses. Je relève les yeux vers mon amie alors qu'elle continue à nous 'sermonner'. « Et ça veut aussi dire que, dés que je serai officiellement une guérisseuse accomplie, je me chargerai personnellement de vous deux. Donc, adieu les casses nocturnes en cuisines, les typiques « oh, j'ai pas faim, je vais tout donner à Blackbeard »,vos envies de rester cloitrés dans votre chambre ou que sais-je encore ! » je ne vois pas de quoi elle parle. Vraiment. Elle doit s'adresser à Aiden. Ah non, nourrir Blackbeard c'est pour moi ça. Je regarde ailleurs et fais comme si je n'avais rien entendu de ses propos malfaisants. Je jette un coup d'oeil à gauche, à droite, je me retourne légèrement, et je fixe Billie d'un air narquois. « Avec Aiden, on est une équipe. L'un d'entre nous peut faire diversion pendant que l'autre va tout rafler en cuisines ! Au dernières nouvelles, tu peux pas encore te dédoubler et nous surveiller tous les deux en même temps. » je lui dis en lui en pointant l'index vers Aiden et en lui adressant un regard lourd de sens, limite menaçant, qui pour le coup signifie « prends mon parti sinon gare à toi ». Et puis je prends un nouvel air outré. « Et puis quoi ? Je vais pas laisser mon chien mourir de faim ! » dis-je en affichant une moue triste en regardant ledit animal, comme pour qu'ils le prennent en pitié. Bon, j'avoue pour le coup jouer un peu de mauvaise foi. Après tout, ce vieux chien est bien capable de se nourrir seul, il suffit de le voir aux heures de repas aller quémander des restes à toutes les tables. La jeune femme semble soudainement prise d'une... Crise de démence. Oui on pourrait qualifier son attitude de ça. « Vous allez voir, avec la guérisseuse Billie, ça va bouger ! » elle brandit son poing en l'air d'un air triomphant, tandis que je pouffe derrière ma main. Je fais un signe à Aiden en tapotant ma tempe du bout de l'index puis vers Billie en ricanant. Geste qui ma foi veut tout dire. Un soldat du treize s'est arrêté au niveau de notre table et a fixé la blonde d'un air de dire « bordel ils ont encore laissé sortir les fous, c'est pas possible », puis de continuer son chemin après que Billie lui ai fait un signe de main. Elle vient nous placer son bras ainsi que son emploi du temps à côté de nos deux mains toujours liées, nous indiquant l'horaire auquel elle serait de garde, nous indiquant clairement de ne pas tenter quelque raid cuisine que ce soit, avant de baisser la voix. La conspiration du district neuf, le retour. « ...alors, je vais être contrainte de venir avec vous pour m'assurer que vous ne fassiez aucune bêtise. » je ricane légèrement en roulant des yeux. « Tiens ça me rappelle quelque chose ça. » je dis en faisant mine de réfléchir à la chose en question, puis avant de me tourner vers Aiden. « C'est pas le même genre de baratin qu'elle nous sortait quand on s'éloignait des limites du district pour essayer de chasser seuls ? Ou quand on allait à la Centrale pour essayer de revendre nos maigres prises de l'époque ? » je demande au garçon d'un air très sérieux. La Centrale... Que de souvenirs aussi raccrochés à cet endroit. Le marché illégal du neuf. Je ne compte même plus le nombre d'heures que j'ai passé là-bas après mes parties de chasse, ou lorsque j'accompagnais mon père quand j'étais plus jeune. Un vague sourire nostalgique se dessine sur mes lèvres tandis que je reprends. « Avoue qu'en fait t'as toujours aimé défier les règles. Je le sais Billie, je te connais. » pour ma part, respecter l'autorité quelle qu'elle soit n'a jamais été mon fort. Mais j'avoue qu'Aiden et moi avons notre part de responsabilité dans la corruption de la 'pure et innocente' Billie.

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DISTRICT 9
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△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeMer 2 Mai - 15:27

Jamais auparavant je n'avais vécu une situation semblable à celle-ci, tout semblait irréel, presque ironique, moi qui avait fait toujours tout fait pour me retrouver au district treize je voulais maintenant quitter ces lieux le plus vite possible. Pourtant la présence de Kathleen à mes côtés m'avait rassurer, m'avait prouvé qu'il existait des gens dans ces sous-terrains qui pouvait me rendre la vie plus simple, peut-être même plus heureuse. J'avais toujours tout fait pour aider les autres, jamais je ne m'étais montré égoïste pour quoi que se soit, ma vie entière avait été dévouée non pas à mon propre bonheur mais à celui des gens m'entourant, alors aujourd'hui je me donnais le droit de ne vouloir des choses que pour satisfaire mon propre bonheur, il fallait que je pense à moi puisque tout le monde me croyait mort. « Tant mieux alors, si je peux servir à rendre heureux quelqu'un. » Le ton de sa voix et se veut sincère et je me plais à reconnaître qu'elle à raison, c'est elle qui me rend heureux à cet instant, parce qu'elle se trouve en face de moi et que je peux la regarder dans les yeux sans cette peur qu'elle ne me soit de nouveau arrachée. « Et pourtant c'était pas gagné.» Je lui adresse un maigre sourire alors que mon regard se veut rieur. Ma conception du bonheur se trouvait bien loin derrière moi et je m'en voulais d'avoir été aussi naïf durant toutes ces années, naïf d'avoir cru qu'au district treize se trouverait un endroit où l'herbe serait plus verte et le ciel plus beau. J'aurai dû écouter Avalon et tout ceux qui ont essayés de me faire changer d'avis, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même pour ce qui m'arrive à cet instant. Mon regard se perd de nouveau mais je ne veux pas que Kath s'inquiète pour moi et mon état de santé, après tout elle à sans doute d'autres chats à fouetter au lieu de s'occuper de ma pauvre carcasse. « Tu parles, avec ce qu'ils nous ont pris, je suis sûre qu'ils ont assez de stock pour transfuser une armée entière ! » Je ne peux qu’acquiescer les dires de mon amie vu le nombre de prise de sang que les médecins on tirées de mes veines. Suite à mon sauvetage par Julian j'ai eu le droit à toute une batterie de test parmi lesquelles se trouvaient les prises de sang, les troubles psychologiques causés par ma torture m'avait mis dans un état digne des plus grands psychopathes, si bien que je refusais que les médecins s'approchent de moi. Le seul ayant réussi à m'approcher avait été le frère jumeau de Julian, Clay, qui m'avait prodigué les premiers soins pour mon genou. « Tu m'as coupé l'appétit. » J'adresse à mon ami un regard rieur en repoussant de la main l'assiette qu'elle m'a elle-même tendu quelques instants plus tôt.

J'ai l'impression de sortir d'une apnée bien trop longue qui m'aurait coupé mes facultés mentales, c'était comme de retrouver un second souffle de vie alors que l'on pense que tout espoir est perdu à jamais. Rien que le fait de plonger mon regard dans celui de Kath, de parler avec elle de tout et de rien, de faire comme si la vie ne nous avait rien pris, tout ça joue un très grand rôle pour ma nouvelle adaptation, ma nouvelle vie. Tout ira bien, du moins il faut que je me persuade de cette idée afin de pouvoir y croire. Tout ira bien à partir de maintenant. Je retrouve les automatismes d'autres fois, Kath et moi prévoyons même de faire une razzia dans les cuisines afin de pouvoir constituer des réserves de nourriture mais également pour pouvoir nous retrouver comme avant, avant tout ça. « On est d'accord. Je propose que dès ce soir on le mette en application ! » C'est comme de retrouver la maison, Kath et moi qui faisons des plans, ce sourire d'enfant sur mes lèvres et cette impression que le temps c'est totalement arrêté autours de nous. C'est beau, ça réchauffe un peu mon cœur endoloris par trop de bataille perdues. « A vos ordres. » Je joue les fiers en redressant les épaules dans un geste vif, me moquant par la même occasion de tout ces soldats qui nous entourent et qui tirent la tronche à chaque heures de chaque jours. Mes yeux se perdent de nouveau, c'est devenu un tic, je me décroche de la réalité pendant quelques instants quitte à oublier tout ceux qui se trouvent devant mes yeux. J'ai besoin de bouger, de pouvoir recommencer à vivre d'une manière normale, besoin de me retrouver. « Ouais en plus avec les médocs et tout, tu vas finir par t'empâter. » Un autre maigre sourire s'étale sur mes lèvres et je ne peux qu'approuver les paroles de mon amie, après tout j'ai déjà perdu presque toute mon énergie. Je ne veux pas finir comme ces gens qui passent leur temps à se plaindre et à gémir que la vie n'est pas telle qu'ils le voulaient. Il faut que je bouge, c'est dans ma nature, ça à toujours été comme ça. « Tue moi si jamais ça arrive. » Je fixe mon regard dans le sien en sachant pertinemment que Kath aura détecter la pointe d’ironie de ma voix, après tout nous nous connaissons depuis assez longtemps pour savoir ça.

Et puis c'est un autre bout de mon monde qui collapse à son tour avec l'arrivée de Billie à nos côtés. J'en ai les larmes aux yeux et beaucoup de mal à reprendre mon souffle. C'est fou, encore plus irréel que d'avoir retrouver Kathleen, sans doute parce que Billie est « morte » depuis six ans maintenant et que je m'étais fait à l'idée de ne plus jamais la revoir. Mes pensées me projettent six ans en arrière, à l'annonce du prénom de la jeune Sweenage. Je revois mes genoux qui tremble à côté de ceux de mon père qui se tient droit et qui m'attrape la main d'un mouvement vif et presque invisible pour les autres. Je me revois pleurer dans ma chambre en espérant me réveiller de ce que je prenais pour un cauchemar sans fin. Billie m’étreins et je me plonge tête baissé dans son aura, dans sa présence, pour me persuader que tout ça n'est pas un autre rêve. Sa main dans le mienne, son regard qui se porte vers Kathleen et moi qui ne peux que penser à une autre et à combien j'aurai donné tout de mon être pour qu'elle se trouve à mes côtés. Les larmes coulent plus qu'elles ne le devraient et je sens mon cœur prêt à lâcher dans ma poitrine, Billie et Kathleen semblent avoir retrouver leur complicité d'antan et ça me fait sourire au détriment de mes larmes que j'efface d'un geste de la main. « C'est bien, ma fille. T'auras le droit à un gros câlin après. » Cette scène à le don de me faire sourire et je secoue la tête pour sortir de ma léthargie soudaine et inexpliquée pour les jeunes femmes. « J'te hais. » Mon regard se porte sur Kathleen qui se remet à manger dans l'assiette de la jeune blonde, tout ça me ramène chez moi, chez nous, si bien que je profite de cet instant pour confier à Billie nos plans d'attaque afin de réquisitionner la nourriture des cuisines. « Maieuh c'était un secret ! » L'air faussement touché que mon amie étale sur son visage à le don de me faire rire, on dirait presque que tout est en train de reprendre sa place si bien que je lâche la main de Billie qui se trouvait toujours dans la mienne. « Comme si on savait garder un secret, surtout à Billie. » Je hausse les épaules et me replonge dans ce petit jeu qui me sert à reprendre goût à la vie, ma vie.

« J'le savais : vous avez toujours été une mauvaise influence pour la pure et innocente petite fille que j'étais. » Mes yeux ne trahissent pas le rire enjoué qui sort de ma gorge, si bien que j'avale de travers la fourchette de bouillie que je viens de porter à ma bouche. On nous prends sûrement pour des fous, tout les trois autours de notre table à parler et à rire plus fort que les autres, mais je m'en fiche pas mal, après tout je suis un « mentalement instable » qui discute avec deux amies mortes. « Quoi ?! » J'accompagne Kathleen dans son expression choqué et adresse un regard consterné à Billie qui se tient à mes côtés. « Pure et innocente mon œil. C'est toi qui nous entraînait dans les plans foireux. » Un sourire s'étire aux coins de mes lèvres tandis que les souvenirs de notre enfance me montent à la tête. Chez nous, nous sommes chez nous. « Nous on est une mauvaise influence ? C'est la meilleure de l'année celle là. » J'appuie les dires de Kathleen d'un signe de la tête avant de plonger mon regard sur la bouillie encore présente dans mon assiette, ne voulant pas subir la vengeance de Billie qui ne tarderait pas à nous rabâcher les oreilles comme quoi nous étions toujours les premiers à cherchés les embrouilles. « J'ai toujours été sage. » Mes épaules se redressent dans une posture de conquérant avant qu'un autre rire s'échappe de mes lèvres. C'est bien la première fois que je me sens aussi vivant depuis que je suis arrivé ici couvert de bleus et d’ecchymoses en tout genre, je me sentirais presque d'humeur à rejoindre les rangs de l'armée du district treize. « T'as entendu ce qu'elle ose dire de nous ? Azy j'lui parle plus. » Je roule des yeux en appuyant mon regard sur Kathleen tout en laissant cette impression de bien-être m'envahir entièrement, me recouvrant d'un halo protecteur et chaleureux. Pour la première fois, depuis l'arrivée de Billie à notre table, je laisse mon regard se perdre dans les souvenirs qui remontent comme des bulles de champagne. Nous, ensemble.

Dieu seul sait à quel point j'aurai donné plus que ma propre existence pour qu'elle se trouve à mes côtés en cet instant précis. Avalon, mes pensées se perdent vers elle et mon regard se fait de plus en plus lointain. Je m'étais toujours persuadé que j'étais prêt à mourir pour qu'elle est la vie sauve, pour lui permettre de vivre dans un monde meilleur, et c'était moi qui me retrouvais dans cette situation. Billie était avec moi, sa propre sœur, j'étais celui qui pouvais profiter de sa présence alors que j'ignorais toujours tout de la situation d'Avalon. Je me dégoûtais, je n'avais pas réussi à la garder près de moi, j'avais tout foutu en l'air. « On est tellement fantasmagoriques que c'est normal de penser que ce n'est qu'un rêve... » La voix de Billie me rappel à l'ordre et je lui offre un sourire ainsi qu'un regard amusé. Il ne faut pas que le flanche devant elle, surtout pas. La jeune femme appuie son pouce sur le dos de ma main tandis que je laisse de nouveau cette impression de chaleur m’emplir. « On est vraiment là, Aiden. » Je lui adresse un hochement de tête convaincu tout en serrant sa main dans la mienne. Arrêter de culpabiliser, profiter du moment présent, je me devais d'être présent pour elles comme elles l'étaient pour moi. « J'en suis persuadé à présent, et c'est plus qu'agréable. » L'aboiement du chien de Kathleen se fait entendre dans tout le réfectoire et je lâche la main de Billie un peu rapidement, surpris par le son émit par le chien qui pose ses pattes avant sur les genoux de mon amie. « Oui toi aussi on a compris que t'étais là sac à puces ! » Je sourire, presque invisiblement en nous voyant ainsi partager les souvenirs que nous avons, nous retrouver afin de reconstruire une partie de notre vie. Billie, Kathleen et moi, c'est tout ce qui compte à cet instant. La jeune blonde nous tends son avant bras afin de faire remarquer à Kath qu'elle à toutes les raisons d'être en retard. « Tu excuseras mes patients d'être malades, même quand je dois déjeuner avec toi. » « Non. Non alors là certainement pas. Ils ont qu'à squatter une autre infirmière. » Je ne veux en aucun cas prendre part à cette conversation alors je regard les deux jeunes femmes s'échanger des regards faussement provocateur, Kathleen semble même être un tant soit peu jalouse que l'attention de Billie se porte autre part, si bien que son expression m'arrache un énième sourire ravi. « On se calme ou je vais devoir vous séparer. » En fermant les yeux assez fort on aurait presque l'impression de se retrouver sur les terres du neuf, tout les trois en train de rire à gorge déployées ou bien à mettre en place des plans quelconque juste pour nous sortir un peu de notre petite routine. Alors je ferme les yeux assez fort pour le laisser s’imprégner de mon être, parce que j'en ai besoin.

« Ouais et compte sur nous pour venir t'embêter tous les jours à partir de maintenant. » Kathleen me lance un regard amusé auquel je répond sans la moindre hésitation, un peu de compagnie ne me ferait pas de mal mais je sais bien que ça n'est pas n'importe quelle compagnie. C'est Billie, c'est Kathleen, et pour ça je serais prêt à garder les yeux ouvert toute la nuit afin de passer le plus de temps possible avec elles. « Mais avec grand plaisir. »Et puis nos regards respectives se perdent à tour de rôle, d'abord celui de Billie que je vois du coin de l’œil et qui passe le bout des ses doigts sur sa peau, à l'exact endroit où cette arme lui à pris la vie. Puis Kathleen dont le regard s’éteint également, elle à sur le visage cette même expression que j'avais quelques minutes auparavant quand je me demandais si tout ça était bien réel, enfin c'est au tour du mien de se perdre encore une fois, de fuir loin de cette situation afin de me retrouver avec la seule personne qui comble mes moindres pensées. On nous à tous pris quelque chose, on à tous affronter de plus grands malheurs, de plus grandes pertes. Nous ne sommes que des enfants qui tentent de combattre les démons qui peuplent leur cœurs. « N'essaie pas de changer de sujet et mange. » C'est la voix de Billie qui nous rappel tout les trois à l'ordre et qui nous sort de cette rêverie. La complicité entre les deux jeunes femmes revient à mesure qu'elle se dispute de nouveau concernant la nourriture et ça n'est que quand Billie se retourne vers moi que je prends conscience de la portée de ses paroles. « Tu veux aussi que je te donne à manger ? » Je lève la main comme pour me protéger le visage et avale lourdement une autre fourchette de ce plat qui commence à me donner la nausée « Si j'étais toi je ferai pas de chichis, t'as vu de quoi elle est capable. » Après tout il me faut rattraper tout mes kilos perdus ces derniers temps. « Regarde, j'ai terminé. » Mon assiette ne contient plus aucune trace de nourriture et je la tends à la jeune femme avec un sourire ironique.

« Avec l'attaque, on est en sous-effectif. Clayton a même sous-entendu que je vais finir ma formation plus tôt que prévu. Un cursus encore plus accéléré, quoi. Ce qui veut dire que je vais être surchargée de travail entre les consultations et les prochaines interventions chirurgicales ou quoi, et donc que je risque d'être souvent en retard à nos prochains déjeuners, à tous les trois. » Billie insiste sur la dernière partie de sa phrase et ça m'arrache un sourire franc et sincère. Je ne serais plus seul à partir de maintenant, Billie et Kathleen, mes amis, seront à mes côtés. Guérisseuse, ça ne m'étonnait presque pas, après tout la sororité Sweenage avait beaucoup de qualités et je n'étais pas à même d'en douter. « Tant pis, on pourra médire sur ton compte avec Aiden. » C'est un bout d'enfance que nous retrouvons, assis là tout les trois à parler plus fort que tout le monde, à rire comme des imbéciles, à vivre une part de vie qui nous as été volé alors que nous n'étions que des enfants. C'est une part de nous. « Me regarde pas, j'ai jamais dit que j'étais d'accord avec Kathleen. » Mon regard se porte sur Billie avant de se détourner rapidement, comme dans un simple jeu que nous partagions durant notre enfance. « C'est génial si tu deviens guérisseuse à part entière. Au moins, j'aurai mon infirmière attitrée. » Un gloussement s'échappe de mes lèvres tandis que mon attention se reporte vers mon amie qui semble particulièrement enthousiasmer pour Billie, chose qui ne me surprend pas, ou plus, vu à quel point leur complicité s'étend. « Je croyais que tu en avais marre des médecins et des infirmières ? » Je hausse un sourcil interrogateur tout en empoignant mes couverts afin de les disposer de manière géométrique sur mon plateau. C'est devenu un obsession depuis mon arrivée ici, tout doit être carré, rangé, sans ça je me perd de nouveau et ça m'aide à bâtir ma personnalité, enfin c'est ce que les médecins m'ont dit.

« Et ça veut aussi dire que, dés que je serai officiellement une guérisseuse accomplie, je me chargerai personnellement de vous deux. Donc, adieu les casses nocturnes en cuisines, les typiques « oh, j'ai pas faim, je vais tout donner à Blackbeard »,vos envies de rester cloîtrés dans votre chambre ou que sais-je encore ! » La voix de la jeune blonde se veut conquérante, presque comme si elle portait le poids de notre intégrité sur les épaules, presque comme une rebelle qui souhaite tirer à profit de tous les avantages s'offrant à lui. C'en est drôle et ça m'arrache un sourire, nombreux depuis l'arrivée de la jeune blonde, et je sens quelque chose au fond de moi qui me libère de toute cette culpabilité que je porte chaque jours depuis que je suis ici. « Avec Aiden, on est une équipe. L'un d'entre nous peut faire diversion pendant que l'autre va tout rafler en cuisines ! Au dernières nouvelles, tu peux pas encore te dédoubler et nous surveiller tous les deux en même temps. » J’acquiesce les paroles de mon amie, après tout nous avons toujours été l'un des meilleurs équipes du district neuf, celle qui était tout le temps fourrée dans les mauvais plans mais qui ne se plaignait jamais, parce que la vie était simple à cette époque. « Une équipe de choc. » Ma main se tends vers Kathleen afin de sceller mes dires par une tape amicale qui nous à toujours définit. L'insouciance reviens comme les premiers jours du printemps, et tout ne laisse présager que des jours meilleurs. « Vous allez voir, avec la guérisseuse Billie, ça va bouger ! »  Kathleen m'adresse un signe amusé de la main tandis que je fais semblant d'applaudir aux paroles de la blonde. C'est à ce moment qu'un soldat s'arrête prêt de notre table et, bien que je semble le seul enclin à faire moins de bruit, je remarque les comportements amusés de mes amis alors que Billie lui adresse un petit signe de la main. « Comme à la maison. » Je fais référence à tout les gens qui ne prenait pour des fous alors que l'on passait notre temps a rire à gorge déployées devant les banalités de nos existence.

« Et oubliez immédiatement votre petite balade nocturne en cuisine, je suis chargée de surveiller tous les patients ce soir, alors... » La voix de Billie se fait soudainement plus douce, comme un murmure, alors que son bras tendu, où se trouve son emploi du temps, trône au milieu de la table. « ...alors, je vais être contrainte de venir avec vous pour m'assurer que vous ne fassiez aucune bêtise. »  Le rire de Kath s'élève à son tour et je ne peux retenir un sourire de s'afficher sur mes lèvres. Une équipe de choc, une vraie. « Tiens ça me rappelle quelque chose ça. » Mon amie se tourne vers moi alors que je fixe mon regard dans le sien, prêt à entendre ce qu'elle voudra bien me dire. « C'est pas le même genre de baratin qu'elle nous sortait quand on s'éloignait des limites du district pour essayer de chasser seuls ? Ou quand on allait à la Centrale pour essayer de revendre nos maigres prises de l'époque ? » Ma main s'élève au niveau de mon front tandis que je mime un visage consterné. La chasse, l'une des particularité de notre district et l'une des choses que je n'avais jamais réussi à maîtriser. « C'est toi qui me forçait à chasser, moi j'ai jamais aimé la chasse de toute façon. Oui, vous pouvez me humer, pour un natif du neuf c'est quand même un comble ! Et puis je ne peux pas nier qu'on avait une certaine réputation à la Centrale. » Tout ces souvenirs me plongent un peu plus dans une mélancolie certaine et pourtant, pourtant je me sens étrangement heureux, comme si tout le poids du monde avait finalement quitté mes épaules. C'est agréable comme sensation et la seule chose contre laquelle je l'échangerai c'est sans hésitation la présence d'Avalon. C'est fou comme elle manque à ma vie. « Avoue qu'en fait t'as toujours aimé défier les règles. Je le sais Billie, je te connais. » J'échange un sourire avec Kathleen en sachant pertinemment que Billie à toujours été la plus responsable de nous trois. « De toute façon je continuerai à clamer que vous m'avez toutes les deux perverti. » Je croise les bras sur mon torse en se faisant pas attention aux cicatrises qui se trouvent en dessus sur mon tee-shirt. Peut m'importe la douleur, tout ce qui compte à cet instant c'est nous, nous et cette impression chaude de se trouver à deux pas de la maison.

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what i am supposed to do ? (kathleen)  Vide
MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeMer 9 Mai - 18:17



À dix-neuf ans, on cesse de croire à tous nos rêves d'adolescents. On devient un peu désillusionnés. Du moins, c'est ce qu'il m'est arrivée : j'ai renoncé à espérer de revoir ma famille ou mes amis avant de longues années. Je n'espérais plus. Et pourtant, quand je tourne la tête, je vois le visage d'adulte d'Aiden, et quand je regarde en face de moi, je croise les yeux bleus de Kathleen. Et il me suffit de fermer les yeux pour avoir cette impression tenace d'être à la maison. Et je serais presque capable d'imaginer Rumer et Avalon débarquer à leurs tours. Mais je ne suis plus aussi naïve et rêveuse qu'autrefois : je sais que mes sœurs sont encore loin. Cette fois-ci, aucune pointe de regret ou de nostalgie ne pique mon estomac : juste l'euphorie du moment d'avoir retrouvé deux amis que je croyais ne pas revoir avant bien longtemps. Juste le bonheur de rire d'un rien et de se chamailler pour n'importe quoi. Juste l'impression de retourner subitement en enfance et de retrouver cette innocence trop rapidement perdue. Juste l'espoir qu'un jour, les deux autres Sweenage seront aussi là pour partager ces petits moments joyeux. J'enfourne une bouchée de purée dans la bouche de Kathleen, elle me regarde, la mine boudeuse puis reprend la fourchette d'entre mes mains. « J'te hais. », dit-elle dans une grimace. Je pose brutalement une main sur mon cœur – et cette fois-ci, ce n'est pas pour toucher ma cicatrice –, entrouvre légèrement la bouche et écarquille exagérément les yeux, feignant la douleur. Oh, je sais pertinemment que c'est faux : comment pourrait-elle haïr une meilleure amie comme moi ? Et je dis ça en toute modestie ! Je me ressaisis lentement, arborant un air des plus calmes, la regarde, impassible et dit d'une voix totalement neutre d'où aucune émotion ne transperce : « Tu me brises mon petit cœur, là. »

Tandis que Kathleen s'évertue à me faire croire – sans succès – qu'Aiden et elle ne prévoyaient rien du tout avant mon arrivée, notre ami, lui, lâche immédiatement l'information. La brune se tourne vers lui, les yeux plissés, l'air de dire « pourquoi t'as tout cafté ? » : « Maieuh c'était un secret ! », dit-elle, effarée. Sur ce, Aiden éclate de rire, lâche ma main, et réplique : « Comme si on savait garder un secret, surtout à Billie. » et il hausse les épaules. Moi, j'adresse un sourire victorieux, railleuse à Kathleen, et arque légèrement un sourcil, attendant une réponse de sa part. Kath m'adresse alors un sourire qu'elle veut forcé et innocent, mais elle comme moi savons qu'elle reste encore et toujours une piètre comédienne. Après m'avoir fait part de leur plan, je lâche faussement exaspérée, qu'ils ont toujours été une mauvaise influence. Les réactions de mes amis ne se font pas attendre. Kathleen, d'abord, qui pousse un « Quoi ?! » choqué au possible, Aiden l'imite bien rapidement et me regarde, l'air consterné. « Pure et innocente mon œil. C'est toi qui nous entraînait dans les plans foireux. », dit-il dans un sourire. Kathleen ne me laisse pas le temps de répliquer qu'elle ajoute : « Nous on est une mauvaise influence ? C'est la meilleure de l'année celle là. » Je me mords l'intérieur de la joue pour m'empêcher de sourire alors que le blond hoche la tête puis trouve un intérêt soudain pour son assiette. Je joue le jeu et fronce les sourcils, l'air mécontente. « Parfaitement ! Une mauvaise influence. Qui c'est qui avait toujours des idées douteuses et des plans farfelus ? Moi, je suivais pour tempérer et calmer le jeu parce que, vous connaissant... » Je laisse ma phrase en suspens mais la ponctue néanmoins par un regard entendu. Nous savons tous les trois que j'exagère mais qu'il y a pourtant un peu de vrai dans mes dires : de nous trois, j'ai toujours été la plus raisonnable et la plus calme. Sans doute qu'avoir une grande sœur qui se pliait en quatre pour que vous n'ayez pas à grandir trop vite y avait joué un rôle. Je les regarde, sourcils toujours encore un peu froncés, et mords d'un air presque mécontent dans ma pomme. « J'ai toujours été sage. », lance Aiden, épaules redressées, torse bombé, et ne peut plus retenir son rire. À l'entente de ces mots, je fais mine de m'étouffer avec ma pomme, et tousse exagérément. « Sage ? Toi ? Tu plaisantes ! T'es le plus infréquentable de nous trois... après Kathleen. » Sur ce, j'adresse un grand sourire angélique à ma meilleure amie. Kathleen se tourne alors vers Aiden et lâche théâtralement : « T'as entendu ce qu'elle ose dire de nous ? Azy j'lui parle plus. » Aiden ne dit rien mais ne semble pas non plus totalement d'accord avec elle. Je ne peux pas m'empêcher de rire. Je lui jette une œillade amusée, un sourire railleur ourlant mes lèvres. Je passe mon bras sous celui du blond et tire la langue à notre amie : « M'en fous : Aiden sera toujours de mon côté, hein, hein, hein ? », dis-je en ponctuant chaque « hein » par un léger coup de coude dans les côtes du jeune homme, pas trop fort pour ne pas lui faire mal puisque, au vu de sa cicatrice sur visage, il a du endurer pas mal de choses.

Aiden semble toujours avoir du mal à croire à notre subite « résurrection », je tente de détendre l'atmosphère sous le rire se mêlant à un soupir de Kath et le regard amusé du garçon. Je caresse le dos de sa main avec mon pouce et lui assure que nous sommes vraiment là. Il hoche la tête et serre brièvement ma main. « J'en suis persuadé à présent, et c'est plus qu'agréable. » Je souris lorsqu'un aboiement sonore se fait entendre et qu'il me lâche brusquement la main, surpris par Blackbeard. « Oui toi aussi on a compris que t'étais là sac à puces ! », soupire-t-elle. Je lève un bref instant les yeux au ciel. « Mets-lui une muselière ou quelqu'un risque de le prendre pour cible mouvante. », je dis, presque consternée. Oh, je l'aime bien l'animal. Mais disons qu'avec les règles strictes du Treize et lui qui n'a pas compris qu'il avait tout intérêt à se faire petit, les gens ont tendance à fusiller Kath du regard quand ils aperçoivent la bête.

Puis Kathleen ose se plaindre de mon retard. Je lui réplique donc que mes patients sont, fort malheureusement, malades, et ce, même lorsque je dois déjeuner avec mademoiselle. « Non. Non alors là certainement pas. Ils ont qu'à squatter une autre infirmière. » Je lève les yeux au ciel. « Guérisseuse, je ne peux m'empêcher de rectifier. Et puis, il y en a dont je m'occupais avant même que tu n'arrives, alors c'est plutôt à ceux-là de faire une crise de jalousie. Premier arrivé, premier servi comme on dit. » Puis je lui tire la langue, essayant de ne pas trop me concentrer sur ce avant. Je préfère me consacrer au présent, à Kathleen et Aiden, que j'ai enfin retrouvé. Bien sûr, je ne lui dis pas mais elle reste, envers et contre tout, ma patiente préférée, malgré cette autre qui se manifeste parfois. Mais, plus le temps passe, et plus j'ai l'impression qu'elle perd de son influence sur Kathleen, jusqu'à disparaître complètement, peut-être, ose-je espérer. « On se calme ou je vais devoir vous séparer. » Autant, je suis la plus raisonnable des trois ; autant, c'est Aiden qui a toujours su calmer le jeu lorsque Kath et moi nous chamaillions gentiment pour quelques broutilles. Je me rappelle que nous avions la manie de nous pointer simultanément du doigt en jurant, dans un même cri, que c'était l'autre qui avait commencé. Je me retiens d'ailleurs de le refaire et me contente de tirer la langue à Aiden.

Il rit et daigne enfin se rendre compte que oui, nous sommes là, et que non, nous ne sommes ni une preuve de son « mentalement instable » qui trône sur son poignet, ni un rêve. « Ouais et compte sur nous pour venir t'embêter tous les jours à partir de maintenant. », répond jovialement Kathleen. « Mais avec grand plaisir. » Je souris et les regarde, tous les deux, puis conclue à l'adresse du jeune homme en haussant les épaules : « De toute manière, t'aurais pas eu le choix. » Et tout repart, comme avant. Un trio de gamins insouciants qui rient à gorge déployée pour un rien et qu'on regarde, un brin agacé par le boucan qui font mais un léger sourire aux lèvres, attendri par cette scénette de bonheur dans une société gouvernée par la terreur. Puis, nous plongeons, chacun notre tour, dans les méandres de nos pensées. Sans doute à propos de notre passé. Je n'arrive pas à renvoyer certains souvenirs dans un coin de mon esprit. Trop présents. Paradoxalement, c'est la présence de Kath et Aiden qui me rappellent ces six années où ils n'étaient pas là, juste à côté de moi, si... accessibles. Il me suffit néanmoins d'apercevoir l'assiette pleine de Kathleen – qui était initialement la mienne – pour me ressaisir. Je lui dis une nouvelle fois de manger. Elle me répond par une grimace typique d'une gamine. Elle obtempère, mais me jette un regard et je comprends que je suis dans de sales draps quand elle esquisse un sourire en coin – non, je ne suis définitivement pas paranoïaque, c'est juste que je la connais par cœur –. « Je vais m'en vouloir de te priver de ta nourriture, vraiment. » dit-elle et je plisse légèrement le nez mais ne réplique rien. « On peut partager, tu sais. » Je place mes deux mains devant moi et mon visage se fend d'un léger sourire théâtralement tremblotant. Je réponds alors piteusement : « J'ai pas faim. » mais mon amie n'entend pas la chose de cette oreille et me tends sa fourchette, couverte de ce que les cuisiniers ont eu l'arrogance d'appeler « purée » avec un sourire moqueur qui, pour moi, n'a jamais auguré rien de bon. « Tiens tu me fais pitié avec ta pomme. » Je n'ai pas le temps de rétorquer quoi que se soit qu'elle approche davantage son arme – alias la fourchette – de ma pauvre bouche innocente et m'en étale sur toute la bouche. Je la fusille du regard – gentiment, hein : c'est Kathleen –, me saisit de ma serviette et m'essuie lentement et consciencieusement. Après ça, je maugrée entre mes dents – assez distinctement néanmoins pour qu'elle m'entende – : « T'as de la chance que je sois plus mature, depuis le temps. Sinon je t'aurai collé l'assiette sur la figure. » Sur ce, je la gratifie d'un regard supérieur du genre « si tu crois que t'es forte, je le suis plus que toi » et croque un autre bout de ma pomme – presque terminée – sans la lâcher du regard – sait-on jamais si l'envie de m'envoyer une autre cuillerée de purée la prenait –. Puis, imaginant Aiden sourire devant cette scène, je me retourne brusquement vers lui et lui demande s'il veut, lui aussi, que je lui donne à manger. Kathleen affiche un air paniqué, secoue énergiquement la tête de droite à gauche, comme si je venais de lui proposer une chose complètement abominable. « Si j'étais toi je ferai pas de chichis, t'as vu de quoi elle est capable. » ajoute-t-elle, visiblement amusée. Il lève la main, mettant une barrière entre sa bouche et moi et s'empresse d'avaler la dernière trace de sa purée. « Regarde, j'ai terminé. » Son assiette vide en témoigne, ladite assiette qu'il me tend ironiquement. J'acquiesce alors lentement et, sans regarder Kathleen, je lâche : « Comme quoi, t'es pas un cas aussi désespéré que certaines. » L'insistance sur le « certaines » ne laisse pas de place au doute et la brune se sentira forcément visée – vu que c'est le cas – et je ne peux m'empêcher de légèrement sourire.

Puis, la conversation dérive par la récente attaque qu'a subi le Treize. J'explique alors que, manquant d'effectifs, je risque de crouler sous le travail et d'arriver encore en retard. « Tant pis, on pourra médire sur ton compte avec Aiden. », sur ce, elle arbore une expression boudeuse et je me tourne immédiatement vers notre ami, silencieux depuis un moment, sourcils froncés, feignant une légère colère. « Me regarde pas, j'ai jamais dit que j'étais d'accord avec Kathleen. », s'empresse-t-il de répondre, puis détourne aussitôt son regard, jusqu'alors rivé sur moi. Je tire alors la langue à Kath et lui adresse un regard du style « ah, tu vois. » vraiment horripilant pour l'interlocuteur. Puis, j'ajoute que je risque fort de devenir guérisseuse très rapidement. « C'est génial si tu deviens guérisseuse à part entière. Au moins, j'aurai mon infirmière attitrée. » Aiden glousse à ces paroles et je ne peux que l'imiter. « J'ai pas mon mot à dire, là-dessus ? » Je me mords l'intérieur de la joue pour m'empêcher d'éclater de rire ou de sourire davantage, mais pourtant ma voix trahit ce même rire que je retiens. Franchement, m'occuper de Kath ne me dérange pas le moins du monde mais j'ai besoin de me sentir utile et, l'autre mise à part, elle n'a pas vraiment besoin de moi. « Je croyais que tu en avais marre des médecins et des infirmières ? » intervient Aiden en plaçant géométriquement ses couverts par rapport à son plateau. Je regarde avec insistance Kathleen et lui souris gentiment. « Ouais, mais elle n'en aura jamais marre de moi. », peut-être que c'est un brin prétentieux mais je suis persuadée que c'est véridique. Puis, je continue ma « remontrance » en leur promettant que toutes leurs mauvaises habitudes seront très bien tôt terminées. Kath fait mine de ne pas comprendre. Elle se tourne alors vers moi et daigne enfin me regarder. « Avec Aiden, on est une équipe. L'un d'entre nous peut faire diversion pendant que l'autre va tout rafler en cuisines ! Au dernières nouvelles, tu peux pas encore te dédoubler et nous surveiller tous les deux en même temps. », déclare-t-elle, index pointé dans la direction de notre ami, regard presque menaçant, et le jeune homme acquiesce avant d'ajouter : « Une équipe de choc. » et il tend sa main à Kathleen. Je feins un sourire mais, quelque part, ça me fait un peu mal. Je ne suis pas jalouse de leur complicité, ni de cette fameuse équipe, je cite, « de choc » mais ça me rappelle cruellement que, pendant que j'étais morte, ils ont pu continuer à vivre. C'est idiot. Je ne leur en veux pas d'avoir vécu sans moi, ou d'en parler mais ça me laisse toujours un petit pincement au cœur. Mes lèvres tremblent un petit peu, peut-être. Je n'étais pas là, et notre trio est devenu un duo. Kathleen ajoute, à l'intention de ma dernière réplique, qu'elle n'allait quand même pas laisser son chien mourir de faim, je réponds par un simplement haussement d'épaules et je lève les yeux au ciel. Je décide néanmoins de prendre cette pointe de regret à la rigolade, comme si ça ne me touchait pas. « Et quoi ? Vous m'excluez de la bande ? », je demande en faisant la moue et croisant mes bras sur ma poitrine.

Je passerais l'épisode où l'un des soldats du treize a du se questionner sur qui était vraiment « mentalement instable » de nous trois. Je fais néanmoins une petite révérence à l'intention d'Aiden qui m'applaudit puis tire la langue à Kath qui tapote lentement sa tempe de son index, comme pour me comprendre que je devrais songer à consulter. « Comme à la maison. », commente Aiden et j'hoche doucement la tête, presque rêveuse. Je leur dis ensuite d'oublier leur balade nocturne pour aller piquer de la nourriture en cuisine – peut-être veulent-ils un supplément de purée ? – mais termine par leur murmurer que je vais devoir les suivre, ce à quoi Kathleen répond par un ricanement. « Tiens ça me rappelle quelque chose ça. » Elle fait mine de réfléchir, puis ajoute après s'être tournée vers Aiden : « C'est pas le même genre de baratin qu'elle nous sortait quand on s'éloignait des limites du district pour essayer de chasser seuls ? Ou quand on allait à la Centrale pour essayer de revendre nos maigres prises de l'époque ? » J'entrouvre la bouche et fronce légèrement les sourcils, presque outrée tandis que le blond tape son front de sa main. « C'est toi qui me forçait à chasser, moi j'ai jamais aimé la chasse de toute façon. Oui, vous pouvez me humer, pour un natif du neuf c'est quand même un comble ! Et puis je ne peux pas nier qu'on avait une certaine réputation à la Centrale. » Je ris, puis tapote doucement le sommet du crâne d'Aiden, l'air de dire « c'est pas grave, on peut pas t'en vouloir. » tandis que je me rappelle de nos escapades dans le Neuf. « Avoue qu'en fait t'as toujours aimé défier les règles. Je le sais Billie, je te connais. » Je dois bien avouer que j'ai toujours eu un problème avec l'autorité, aujourd'hui encore, même si je m'abstiens d'envoyer paitre mes supérieurs, pour mon propre bien d'ailleurs. « De toute façon je continuerai à clamer que vous m'avez toutes les deux perverti. » J'hausse un sourcil et regarde longuement Aiden, silencieuse, puis je conclus, très sérieuse : « N'inverse pas les rôles, chéri. La victime ici, c'est moi. » Je pousse un long soupir consterné et ajoute d'un air affligé : « Je compte même pas le nombre de fois où mon père et Rumer m'ont engueulé parce que j'avais osé leur désobéir en allant chasser. Tout ça, parce que vous m'avez pervertie. » Avouons : je suis une comédienne vraiment extraordinaire. Je pourrais même songer à me reconvertir, tiens...

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Kathleen S. Harper
DISTRICT 9
Kathleen S. Harper
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△ à Panem depuis le : 21/05/2011
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what i am supposed to do ? (kathleen)  Vide
MessageSujet: Re: what i am supposed to do ? (kathleen)    what i am supposed to do ? (kathleen)  Icon_minitimeLun 28 Mai - 18:13


J'ai de la peine à décrire tous les sentiments que je peux ressentir à cet instant précis. De la nostalgie, de la joie. Même une point de peine. Après tout, il ne faut pas oublier qu'on a chacun dû affronter des choses... Horribles pour en arriver là. Dire que notre vie au neuf était considérée comme difficile. Tu parles ! C'étaient des vacances surtout ! Oui, j'ai tendance à beaucoup me plaindre ces derniers temps, mais peut-on vraiment me blâmer pour ça ? Que ce soit pour plaisanter ou non, je suis du genre à râler pour tout. Elle est loin la petite fille innocente qui prenait des pincettes pour parler aux gens. Oui, très loin même. Cette petite fille, on l'a assassinée froidement, sans aucun état d'âme. Aujourd'hui, cette petite fille est devenue une pauvre folle qui tente de se reconstruire, et ce, en s'enfermant dans une carapace dans laquelle se cacher. Le monde dans lequel nous vivons nécessite des carapaces. On ne se préoccupe que des apparences. Les gens cherchent à se protéger, peut-importe les dégâts collatéraux. Seulement, il faut croire que cette petite fille n'a pas été totalement écrasée par le poids des années et des horreurs. Elle était toujours là, tout au fond. Elle se terrait comme un rat, pour se protéger du monde extérieur. Et là, en compagnie de ceux qu'elle considère comme sa famille, elle devient plus forte. Plus forte que le chaos qui règne dans mon esprit. Je redeviens cette petite fille. Là, maintenant. C'est étrange de se sentir si légère, si insouciante. J'en viens même à oublier la signification de ce bracelet d'infirmerie qui me répugne et me terrifie chaque fois que je pose les yeux sur lui. « Tu me brises mon petit cœur, là. » fait Billie, d'un air choqué. Je roule des yeux, prenant un air exaspéré au possible. Je hausse des épaules d'un air amusé. « Bouhou pauvre petite chose. » je dis en imitant un enfant qui pleure, affichant ainsi une moue parfaitement ridicule.

On essaie de faire comme si on avait rien dit. Enfin, j'essaie. Parce qu'Aiden lui... Il crache bien vite le morceau. Le bougre. Je le fusille du regard, je m'insurge, je râle, je trépigne et je regarde la blonde qui elle, jubile et me sourit de manière ouvertement narquoise. On aurait au moins pu essayer de garder le secret un moment, la faire languir, jouer avec ses nerfs comme on savait si bien le faire, mais non. Rohlalala. J'affiche une expression boudeuse, croisant les bras sur ma poitrine. « Comme si on savait garder un secret, surtout à Billie. » dit-il en haussant les épaules. Je vois Billie qui me fixe, l'air satisfaite. Moi, j'ai toujours les bras croisés sur la poitrine, et l'air grognon et boudeur. Ils se liguent contre moi là ! « Ouais peut-être. Mais c'est pas une raison ! » je dis en secouant la tête de gauche à droite, histoire de bien leur montrer mon... Mécontentement. Je ne peux m'empêcher de rire en l'entendant proclamer sa pureté et son innocence. Bon, elle n'a pas tout à fait tort -enfin je crois-, étant donné que de nous trois, elle était la plus raisonnable. Mais je ne lui dirai pas. Non après elle va prendre la grosse tête. Et puis, je ne lui ferai pas ce plaisir. Quelle bande de gamins franchement. Même quand on était plus jeunes, je suis presque sûre qu'on était pas comme ça. Il faut croire que le fait de se retrouver en compagnie d'amis de longues dates ne peut que réveiller les enfants qui sont en nous. « Pure et innocente mon œil. C'est toi qui nous entraînait dans les plans foireux. » j'acquiesce en pointant Aiden du doigt, signe que je suis de son avis pour ce coup là. « Exactement ! Je suis plus que d'accord avec lui là ! » j'affirme d'un air tout à fait solennel. L'avantage dans ce genre de discussions, c'est qu'on peut passer d'un camp à l'autre sans avoir besoin de craindre de lourdes conséquences. Elle nous accuse d'être de la mauvaise graine. Comme si on avait le choix. Je la regarde, bouche bée, faignant une attitude choquée au plus haut point, et échangeant quelques regards dans le même genre avec Aiden. « Parfaitement ! Une mauvaise influence. Qui c'est qui avait toujours des idées douteuses et des plans farfelus ? Moi, je suivais pour tempérer et calmer le jeu parce que, vous connaissant... » je plisse légèrement les yeux, songeant à tous ces problèmes qu'on avait pu s'attirer dans noter jeunesse. Pour ma part, je n'avais pas trop de soucis à me faire, mon père étant du genre à rire de mes âneries plutôt qu'à me réprimander. Pour Aiden, ça devait être légèrement plus compliqué, vu le statut de son père dans le district. Et pour Billie, elle avait son père et sa soeur sur le dos. Ah ouais. Au final elle avait raison. Tout était de ma faute. Mais à vrai dire, je ne regrettais absolument rien. « Hey ! Me regardez pas comme ça ! J'y suis pour rien si j'ai toujours eu cette capacité naturelle à attirer les problèmes ! » Les problèmes qui s'appellent parfois pacificateurs, ou plus simplement parents. Je ricane rien qu'en y repensant. « J'ai toujours été sage. » clame Aiden d'un air sûr de lui. J'acquiesce d'un air tout à fait sérieux. « Un véritable modèle je dirai même. » je continue en haussant les épaules. Modèle de sagesse, tu parles. Il s'est quand même lancé dans la rébellion, et c'est pas rien ça. « Sage ? Toi ? Tu plaisantes ! T'es le plus infréquentable de nous trois... après Kathleen. » je me redresse soudainement, comme si j'étais vexée par ses dires. Je fronce les sourcils, tout en affichant une moue se situant entre déçue et triste. Avec une légère pointe d'amusement bien entendu. Je relève les yeux vers Billie, avant de regarder également Aiden, les lèvres légèrement tremblantes. « Vous me rejetez parce que je suis la seule pas blonde de la bande c'est ça ? Vous pouvez me le dire hein. Je peux comprendre. » je dis d'une voix lente, comme blessée. « Je ferai pareil à votre place hein. Tant pis, je vais... Heu je vais aller avec Blackbeard, et vous laisser dans votre secte de blonds. » dis-je en commençant à jouer avec mon chien sous la table, mimant le fait de ne pas faire attention aux deux jeunes gens face à moi. Comme je suis trop persécutée ! S'il y a bien une victime ici, c'est moi. Bon dieu qu'il était dur de se retenir de rire ! « M'en fous : Aiden sera toujours de mon côté, hein, hein, hein ? » je pouffe en la voyant donner des coups de coude au garçon, mais je me reprends bien vite. « Comme tu essaie de le corrompre ! J'halluciiiiiiine ! » je m'exclame en ouvrant grand les yeux, et en prenant un air plus qu'effaré. Pauvre Aiden qui se retrouve entre deux folles comme nous.

D'ailleurs, il est tout à fait compréhensible qu'il soit si sceptique quant à notre présence ici. Il en vient même à nous poser la question directement. Il est perdu le pauvre, limite agressé par deux folles furieuses. Mais faut nous comprendre aussi, c'est pas tous les jours qu'il y a quelqu'un d'intéressant qui arrive dans le district treize. Ca fait un peu d'animation si on peut dire. « J'en suis persuadé à présent, et c'est plus qu'agréable. » Bien sûr que nous sommes réelles ! Non mais il croit quoi lui ? N'importe quoi. Je souris, pour le moins... Attendrie par nos retrouvailles. Ca fait chaud au coeur d'être là avec eux. Et je compte bien retrouver cette ambiance bonne enfant le plus rapidement et le plus souvent possible. Même Blackbeard semble être de cet avis. Quel emmerdeur lui alors. « Mets-lui une muselière ou quelqu'un risque de le prendre pour cible mouvante. » je grimace en écoutant mon amie, et je secoue la tête de gauche à droite, histoire de lui signaler mon désaccord. Mettre une muselière à mon chien, et puis quoi encore ? Pauvre bête. « Laisse le s'exprimer, sinon j'te jure que je le lâche sur toi. Et tu sais à quel point il est affectueux. » je lui dis d'un air qu'on pourrait qualifier de... Mesquin. Oh ça, pour être affectueux, il l'est. Faut juste pas avoir peur de la bave de chien.

C'est presque jalousement que je lui signale qu'elle doit s'occuper de nous. Même si on doit la forcer pour ça. Faut me comprendre. Billie je la vois comme... Comme mon âme soeur. Elle est ma moitié. Et je l'ai perdue une fois. A cause des jeux. Je l'ai retrouvée ici il y a presque un an, et je m'en veux toujours d'avoir essayé de lui faire du mal. Chaque fois que je croise son regard, je me rappelle que le jour de nos retrouvailles, j'ai essayé de lui ôter la vie. Un autre épisode honteux de ma pauvre vie. Alors j'essaie d'être... Moi-même en sa présence. On a été séparées cinq années durant. Je l'ai crue morte, comme tout le monde d'ailleurs. Mais aujourd'hui, nous avons l'occasion de rattraper ce temps perdu. Je profite donc de chaque moment passé avec elle. « Guérisseuse. Et puis, il y en a dont je m'occupais avant même que tu n'arrives, alors c'est plutôt à ceux-là de faire une crise de jalousie. Premier arrivé, premier servi comme on dit. » je secoue frénétiquement la tête. Ses patients je m'en fiche bien. « Roh joue pas sur les mots tu veux ? Guérisseuse, infirmière. Vous maniez toutes des seringues et vous traumatisez vos patients de la même manière avec ! Et non, j'suis pas d'accord. C'est les copains d'abord. » je dis en prenant un petit air supérieur, toujours teinté par l'amusement du moment. « On se calme ou je vais devoir vous séparer. » tranche alors Aiden, qui avait toujours été là quand ça devenait trop... Intense entre Billie et moi. Enfin intense, façon de parler. Ce n'était que du jeu après tout. Notre jeu. « C'est elle qui a commencé ! » je bougonne d'un air véritablement peu crédible. C'est exactement ce qu'on disait quand on était plus jeunes. Innocence envolée, enfance gâchée par les jeux et le régime de Panem. Nous voilà en train de menacer Aiden de venir le voir tous les jours. Une vraie torture. Je suis même pratiquement sûre que ça sera pire que tout ce qu'on a tous pu subir jusque là. « Mais avec grand plaisir. » Ooooh il ne sait pas dans quoi il s'embarque là. C'est dangereux de nous dire ça à nous. « Pas sûre que tu dises encore ça quand ça deviendra limite du harcèlement. Mais soit. » je dis tout à fait innocemment. « De toute manière, t'aurais pas eu le choix. » ajoute Billie. Oui, de toute manière, qu'il ait été d'accord ou pas, il aurait dû compter sur notre présence tous les jours. Pauvre garçon.

Si ça continue comme ça, on va finir par se battre pour la nourriture. D'ailleurs, on en est pas vraiment loin là. « J'ai pas faim. » se plaint-elle quand j'approche ma fourchette de sa bouche. Ha non, chacun son tour, à toi de subir la purée dégueulasse ! « Mais si tu as faim. » j'insiste en souriant bêtement. Elle va me haïr de faire ça. Enfin je sais parfaitement que non, mais peut importe. Ce n'est qu'une façon de parler. « T'as de la chance que je sois plus mature, depuis le temps. Sinon je t'aurai collé l'assiette sur la figure. » me dit-elle en me fusillant des yeux. Je soutiens son regard, la défiant par la même occasion. Quelle bonne idée vient-elle d'avoir là. Mais si je gardais ça pour plus tard. Genre quand elle s'y attendra pas ? Ouais, parce que là, elle va être sur ses gardes un petit moment. Et puis, contrairement à elle, je suis une vraie gamine moi. « Mouais. » je dis en levant les yeux au ciel. Je préviens ensuite Aiden des dangers qu'il encourt en n'obéissant pas à Billie. D'ailleurs, elle reporte son attention sur lui, qui lui montre son assiette déjà vide. Je le regarde d'un air suspicieux, étant presque sûre qu'il ai tout donné à Blackbeard pendant que nous regardions ailleurs. « Regarde, j'ai terminé. » Mouais. Pas à moi. Jamais personne ici termine sa purée. En plus il a eu double dose lui. Mais, dans ma grande bonté, j'ai décidé de le laisser tranquille. Pour cette fois, et parce que je ne veux pas qu'il subisse les foudres de Sweenage par ma faute. « Quel crevard lui alors. » je dis en soupirant. Non mais vraiment, là je suis bluffée. Je jette un rapide coup d'oeil à mon chien qui est affalé par terre. Je n'arrive pas à déterminer si oui ou non, il a mangé la part d'Aiden. Ils sont doués, tous les deux. Saloperie de chien borgne ! « Comme quoi, t'es pas un cas aussi désespéré que certaines. » je relève la tête en entendant ça, mimant le fait de chercher de qui elle pouvait bien parler. Je regarde tout autour de nous, faignant d'accuser les personnes alentours. « Ouais c'est clair. Y en a qui pourraient faire des efforts ! » je m'exclame en levant les bras, comme si j'étais réellement indignée.

« Me regarde pas, j'ai jamais dit que j'étais d'accord avec Kathleen. » je lève le poing, comme si j'allais le frapper pour avoir osé dire ça. Quelle menace... Menaçante. Je suis tout à fait crédible dans le rôle de la fille prête à frapper ses amis. Enfin j'en suis capable oui, je l'ai déjà fait. Mais certainement pas dans des circonstances pareilles. « Traître que tu es ! » je siffle entre mes dents en le fusillant du regard. Gentiment attention. Billie comme infirmière, je suis tout à fait pour. Enfin, je sais au fond de moi qu'elle n'est pas spécialisée dans... Ce pourquoi je dois aller à l'infirmerie tous les jours. Si elle était psy encore, mais non. Guérisseuse. Ca fait au moins une personne que j'apprécie dans cet enfer de centre hospitalier. « J'ai pas mon mot à dire, là-dessus ? » elle s'insurge presque, et ça me fait rire. « Non. » je lui réponds en affichant un sourire narquois. Bien sûr que si qu'elle a son mot à dire, mais pas dans notre conversation non sérieuse. « Je croyais que tu en avais marre des médecins et des infirmières ? » intervient alors Aiden. Je le fixe avec mes yeux plissés, avant de secouer la tête. « Elle est guérisseuse, pas infirmière. Tu suis rien du tout hein. » je lui dis comme s'il s'agissait d'une évidence. N'importe quoi hein. En plus elle m'a râlé dessus parce que je l'avais appelée infirmière et non pas guérisseuse. Bon dans le fond, je connais pas la hiérarchie des hôpitaux. « Ouais, mais elle n'en aura jamais marre de moi. » je hausse les épaules innocemment. Là, elle marque un point. J'irai même jusqu'à dire que j'ai besoin d'elle à mes côtés. « Percée à jour. » je souffle d'un air amusé.

On est une équipe. Aiden, Billie, moi. Le trio des bacs à sable, les terreurs du district neuf. On en a fait des conneries tous les trois. « Une équipe de choc. » on se tape dans la main, comme dans nos jeunes années. « La meilleure ! » j'enchaine en souriant à m'en faire mal aux zygomatiques. « Et quoi ? Vous m'excluez de la bande ? » je souris à mon amie qui fait semblant de bouder, avant de lever les yeux au ciel. « Mais non voyons. » je me lève de ma chaise, et je vais jusqu'à m'affaler sur la table pour aller l'enlacer. En faisant ça, je prends tout de même soin de ne pas écraser ma 'précieuse' assiette de purée. « Comme à la maison. » commente Aiden d'un air rêveur. Je nous revoit tous les trois nous disputer de la même manière pour des broutilles. Rien n'a vraiment changé en fait. Enfin, j'aime le croire. Ou au moins faire semblant de croire que les choses sont restées les mêmes. Parce qu'on sait tous que c'est loin d'être le cas. « Comme à la maison. » je répète en acquiesçant. Oui, comme au district neuf. Chez nous. Un endroit qu'on ne reverrait sans doute jamais, mais qui serait malgré tout présent dans ces souterrains. Après tout, l'âme d'un district réside dans ses habitants. « C'est toi qui me forçait à chasser, moi j'ai jamais aimé la chasse de toute façon. Oui, vous pouvez me humer, pour un natif du neuf c'est quand même un comble ! Et puis je ne peux pas nier qu'on avait une certaine réputation à la Centrale. » encore de ma faute hein ? Je fronce les sourcils. « Booooouh. Heureusement que j'étais là pour remonter le niveau hein. » je le hue en riant. Je secoue ensuite la tête. Bon, je l'avoue, ça fait assez prétentieux de dire ça. Mais de nous deux... De nous trois même, j'étais celle qui avait toujours fait le plus de prise à revendre. Bon, d'un côté, c'était normal, mon père m'emmenait avec lui depuis que je savais marcher et me servir d'une arme de jet. La chasse, c'était le seul moment où je me sentais bien. Libre, en vie. Mais je pense que je peux rajouter la présence de mes amis à la liste désormais. « De toute façon je continuerai à clamer que vous m'avez toutes les deux perverti. » et le voilà qui se retourne contre nous. Contre moi. Saleté. Je le regarde d'un air choqué, comme outrée par son comportement et son retournement de veste. Méchant garçon. « N'inverse pas les rôles, chéri. La victime ici, c'est moi. » je roule des yeux en soupirant de manière particulièrement exagérée. La voilà qui s'y met aussi. Quelle drama queen alors. Non mais vraiment. Cependant, je la laisse continuer à se faire passer pour une pauvre chose sans défense.« Je compte même pas le nombre de fois où mon père et Rumer m'ont engueulé parce que j'avais osé leur désobéir en allant chasser. Tout ça, parce que vous m'avez pervertie. » je ris à cette réplique. Je me souviens que le père de Billie avait tendance à la gronder quand elle revenait chez elle dans un état de saleté lamentable. J'avais le droit à des réprimandes aussi de sa part, mais jamais rien de bien méchant. C'était plus comme si ç'avait été un jeu entre nous. Je soupire en secouant la tête. « Pervertie, victime. Tout de suite les grands mots ! Dis carrément qu'on est des êtres maléfiques ! » je m'exclame en prenant de nouveau un air outré. « Harper ! » Je sursaute légèrement à l'appelation de mon nom, puis me retourne en fronçant les sourcils, pour voir Alaric et les autres recrues du centre militaire. Je regarde mon emploi du temps, et effectivement, c'est l'heure de l'entraînement. Et si je séchais le cours ? Je crois que Miléna m'en voudrait. Mais elle est pas là de toute manière ces derniers temps. Mais d'un autre côté, je me dis que plus vite je terminerai les entrainements, et plus vite je pourrai aller sur le terrain. Je lâche un léger soupir avant de me retourner vers mes camarades. Bon, je crois que je vais les laisser. Je leur adresse une légère grimace d'excuse avant de me lever. « Je vais malheureusement devoir vous abandonner. Je sais, mon départ vous déchire le coeur, mais ne pleurez pas on se revoit bientôt. » je leur dit d'un air presque mélodramatique, à la fois sérieux et amusé. Je regarde Billie en plissant les yeux, suite à quoi je fixe Aiden, en pointant la blonde du doigt. « Aiden, je te charge de surveiller Billie. Elle est pas sage quand je suis pas là. » je fixe mon assiette, toujours aussi remplie de purée qu'auparavant. En plus, c'est froid maintenant. Quel dommage que je n'ai pu la terminer. Vraiment, ça me fend le coeur. Je regarde à droite, puis à gauche, vérifiant que personne ne prête attention à ma petite personne. Je prends une poignée de purée à la main avant de l'étaler sur le visage délicat de Billie, et de m'éloigner rapidement. Je marche à reculons vers la sortie de la cantine, en lui adressant un petit signe de main accompagné d'un sourire moqueur. « Tu vois ça c'est parce que t'as voulu me le faire, et que je suis pas mature moi. Bisoooooous ! » je lui lance avant de disparaître dans l'encadrement de la porte. Oh mon dieu, je devais m'attendre au pire là.

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