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Sujet: he could see demons in her eyes. (lena) Mer 20 Aoû - 16:11
HE COULD SEE DEMONS IN HER EYES
ft. Lena
La pluie coulait en abondance, contraignant les citoyens du district deux à rester cloîtrés chez eux. Pour la plupart du moins. Je n'avais jamais compris pourquoi les gens détestaient à ce point à être trempé, je n'y voyais - personnellement - pas le moindre inconvénient. Pourtant, quand il pleuvait, généralement je ne trouvais rien d'autre à faire que de m'asseoir dans un coin et attendre que ça passe. J'avais travaillé toute la matinée, mais j'avais mon après-midi de libre. Et voilà que je la passais assisse contre un mur donnant sur la grand-place, à peine abritée de l'eau qui ruisselait. J'ignorais de quelle façon mes anticorps avaient-ils pu se développer, mais je tombais rarement malade. La gérante du foyer s'en était toujours trouvé très bien, car cela signifiait que je n'étais pas un gouffre en médicament. Je n'étais un gouffre en rien de toute façon, j'avais toujours détesté être dépendante des autres. Ma nourriture, je la gagnais, ou la volait - activité qui risquait bien sûr de me coûter très cher. Ces derniers temps, j'essayais pourtant de me faire discrète à ce niveau. Malheureusement pour moi, le coût des denrées ne cessait d'augmenter, et ma misérable paie ne suffisait plus à me nourrir. Du coup, en plus d'être trempée, j'étais affamée.
Un soupir franchit la barrière de mes lèvres pendant que je rapproche mes jambes contre ma poitrine et que j'y pose mon front. Quelques mèches blondes s'échappent de mon pull à capuche laminé par le temps. Ne serait-ce pas tout à fait ridicule que je meure d'une pneumonie ? Si, probablement. Ce serait bête de mourir avant la prochaine moisson. Je ne me sens néanmoins pas la force de bouger. J'ai juste envie de rester là, immobile, attendant je ne sais quelle intervention divine. Dieu. Cette simple pensée m'arrache un rire amère, les dents et les poings serrés. Je donnerais tout pour être une de ces enfants bien loties, disposant de nourriture et d'eau fraîche, de vêtements propres aussi. Entourée de l'amour d'une famille. Mais le capitole en a décidé autrement pour moi, je ne peux que m'y conformer. À ma façon.
Quand je relève les yeux, je constate que la pluie a cessé de tomber. Quelque part derrière les nuages, le soleil tente de percer. Mon regard suit les rayons baigner le bâtiment sur ma gauche. Un frisson me parcoure, comme pour me reprocher d'être restée dehors le temps de l'averse, alors que la chaleur que semble diffuser ces maigres rayons de soleil me nargue. Soudain, je repère une silhouette. Depuis combien de temps est-elle là ? Je l'ignore. Je ne sais pas combien de temps je suis restée assise contre ce mur, perdue dans mes pensées. En plissant les yeux, il me semble distinguer une femme. Son visage m'est familier. Trop que pour ignorer de qui il s'agit. Lena Brennan. Que fait-elle ici ? Ne devrait-elle pas être au capitole ? Je suppose qu'elle doit avoir une bonne raison d'être là, le tourisme n'est pas franchement à la mode par ici.
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Sujet: Re: he could see demons in her eyes. (lena) Mer 27 Aoû - 17:45
He could see demons in her eyes
❝ une citation de ton choix, expriment ton histoire, ton personnage ou autre. ❞
Couchée sur mon lit, j'active la télévision, qui diffuse la météo dans tout Panem. Je dois me rendre au Deux, j'ai, comment dire.... un message à faire passer. C'est un rebelle capitolien qui m'a demandé de faire passer une lettre à un de ses cousins, je crois, qui séjourne au district deux. Étant donné que les hovercrafts sont à ma disposition, je peux faire des allers-retours entre les districts comme je le souhaite. J'en profite donc pour aider me confrères. La présentatrice apparaît, dans une robe couleur métal, le visage plein de tatouages dorés et de piercings fluos. Sa voix cristalline nous annonce le temps dans tout Panem. Le temps aujourd'hui ne sera pas très beau. Dans notre cher Capitole, il fera dans les quinze degrès. La pluie est déjà présente plus à l'est, et arrivera bientôt chez nous. Plus au sud, il fera entre vingt et vingt-cinq degrés, alors qu'au nord, il fera un peu plus froid. J'éteins la machine qui me casse les oreilles. Je m'habille assez chaudement. Un jean, un t-shirt noir, une veste en cuir, et des bottines. Je mets la fameuse lettre et un parapluie dans mon sac à main. J'inspire fort, contente d'aider enfin une personne.
Quand je sors, une goutte s'écrase sur ma peau. Je soupire. Je n'aime pas la pluie. Le jour où ma soeur a fugué vers le Treize était un jour de pluie. Le pire jour de ma vie. Celui où tout mes espoirs se sont écroulés. Les larmes aux yeux, je continue de marcher, et je déplie mon parapluie. Je suis assez vite arrivée à une des bases des hovercrafts. Un vigile m'arrête, et je range mon parapluie. Il me reconnaît, mais me demande comme même la raison pour laquelle je souhaite utiliser ces engins. "J'aimerais me rendre au deux... Une famille assez riche m'a commandé une tenue, je dois prendre leur mesure." Il hoche la tête, et me fait entrer dans l'un des appareils. Avec le temps, j'ai appris à mentir. Pas toujours bien, mais la plupart des gens sans esprits me croient. L'hovercraft démarre, et s'envole. J'ai toujours trouvé ces machines fascinantes, je ne comprends toujours pas comment elles peuvent planer ainsi. Mon père m'a toujours dit que si je devais naître dans un district, ce serait le trois. Je reviens à la réalité quand une secousse me propulse de l'autre côté du siège. Nous atterrissons.
Quand je sors, la pluie continue de tomber. Je progresse dans l'herbe, dans l'espoir de trouver la fameuse maison. Pendant quelques minutes, je parcours les rues, jusqu'à la bonne adresse. C'est une petite chaumière pauvre. J'ai dû mal à croire que le cousin de cet habitant vient du capitole. J'entre et donne le message à l'habitant, un homme d'une trentaine d'année, la peau sur les os. Je déglutis, et me sens mal à l'aise, moi, bien habillée et maquillée. Je le salue et sors en vitesse. La pauvreté. Elle est partout autour de nous. J'arrive sur la grand place. Pas un chat dehors. Tout le monde doit être réfugié dans sa petite maison, en essayant de se réchauffer. Mais une tache attire mon attention. Sur le fond gris se tient une personne. Quand je me rapproche, je constate que c'est une adolescente. En âge de participer à la moisson. Elle est assise sur un banc, et est trempée. Elle porte un vieux sweat usé. J'ai froid pour elle. Je m'approche, et elle me dévisage. C'est sûr qu'ici, on ne doit pas voir souvent des gens bien habillés. Je m'assieds à côté d'elle, et elle ouvre grand les yeux. J'entame la conversation. "Alors, t'as eu la chance de pas être tirée, cette année ?"
(c) sweet.lips
Dernière édition par Lena Brennan le Mer 24 Sep - 13:00, édité 1 fois
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Sujet: Re: he could see demons in her eyes. (lena) Mer 27 Aoû - 19:53
Je n'aime pas le capitole, ni ses habitants. Je les tiens pour responsables de la mort de mes parents. Pourtant, je sais bien que la femme devant moi ne les connaissait pas, elle n'a probablement rien à voir avec les pacificateurs. Par ailleurs, ses traits me semblent doux, aimables, prévenants ... Elle a l'air jeune également, et je ne peux m'empêcher de penser à ma mère en plongeant mon regard dans le sien. Elles se ressemblent. Beaucoup trop. Ses cheveux bruns, son regard chaleureux. Je ressemble à mon père, je lui ai toujours ressemblé. Je n'ai rien de ma mère, si ce n'est mon nez bien dessiné. La vue brouillée par la pluie fait apparaître cette capitolienne comme un fantôme, et il me faut me ressaisir quand elle s'assied à côté de moi. Je l'observe sans vraiment m'en cacher. Ce n'est pas comme si elle pouvait m'en blâmer n'est-ce pas ? Avec ses jolis vêtements propres, ses cheveux bien coiffés et son maquillage parfaitement soigné. Elle ne ressemble pas aux gens que je vois à la télé, avec leurs tatouages outranciers, et leurs vêtements ridicules. Encore pire que les riches du deux, qui en tiennent pourtant déjà une sacreuse couche en matière de grotesque. Je me surprends à penser qu'elle est peut-être différente des autres ? Mais cette idée disparait d'un clignement d'yeux. Non, les gens sont tous pareils. Ils regardent les autres agirent. Et ceux qui agissent le font toujours dans leur intérêt. Il en va de même pour moi. Parce que si je n'agis pas dans mon intérêt, qui d'autre le fera ?
Elle engage la conversation. Ai-je l'air pitoyable à ce point ? Merci, mais je n'ai pas besoin de faire la conversation. Néanmoins, je ne sais pas qui elle est, et j'ai appris à ne pas me faire détester. Ce serait pourtant si facile, pour une fille comme moi. J'ai tant de haine en moi, que je pourrais aisément faire en sorte que les gens s'écartent sur mon chemin, me fusillent du regard, me maudissent en pensée. Mais les gens haïs, à moins d'être puissants, ne vivent jamais bien longtemps. Du coup je me contente de rentrer les épaules et de baisser la tête. Jusqu'au jour où je pourrai hurler. Sans le savoir, c'est précisément ce sujet qu'aborde la styliste. Elle emploie le mot "chance", et je n'ai pas besoin de faire semblant pour me renfrogner. « Ouais, si on veut. » Je bougonne. On sent bien dans ma voix que ce n'est que partie remise. Je veux participer aux jeux. Pas parce que je suis carrière, pas parce que je viens du deux, mais parce que je suis lasse d'hurler en silence. Je veux, au détour d'une interview, régler mes comptes avec le capitole, quitte à mourir dans l'arène. Les caméras. C'était pour elles que je contenais toute ma rage. Une mort spectaculaire. Et si j'émeus le capitole, c'est d'autant mieux non ?
Je ne peux m'empêcher de détailler Lena du regard. Je l'ai vu sur le vieux téléviseur du foyer, elle est styliste, mais je ne sais plus pour quel district. Mais il n'y a qu'un vrai que la ressemblance qu'elle partage avec ma défunte mère me frappe autant. Bien sûr, elles ne sont pas non plus parfaitement identiques... Peut-être le seraient-elle si la styliste vivait dans un district ? Peut-être auraient-elles les traits plus tirés, et les mains abîmées. Je n'en sais trop rien, et je ne veux pas savoir. Cette question me rend suffisamment sensible comme ça. Soudain, je réalise que j'éprouve également une sorte de curiosité à l'égard de la jeune-femme. Elle ne pouvait avoir réellement qu'une seule raison de venir au deux : qu'une personne aisée l'ait demandée pour une tenue. Or, ce n'était pas dans ce genre de lotissements qu'elle allait trouver des riches à vêtir. En vérité, elle sortait tout juste d'une maison pauvre, si j'en crois la direction dont elle venait. « C'est pas courant de voir des gens ... comme vous, par ici. Vous faites quoi au deux ? » j'essaie d'être aimable, mais en vérité, c'est plus compliqué que ça en a l'air. Je n'ai pas l'habitude de parler, encore moins normalement.
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Sujet: Re: he could see demons in her eyes. (lena) Lun 27 Oct - 14:04
He could see demons in her eyes
❝ une citation de ton choix, expriment ton histoire, ton personnage ou autre. ❞
Je la détaille. Ses joues sont marquées par la faim, apparemment, elle vient d'une famille pauvre. Ses mains fines sont usées par le travail, et ses longs cheveux blonds se détachent du paysage. "Ouais, si on veut." J'essaie de me souvenir des tributs du deux. Une fille qui s'est fait tuée le premier jour, et un garçon dont je ne sais plus le nom. Le district ne s'est pas vraiment fait remarqué, cette année. Est-ce que moi, si j'étais née dans un district, je lui ressemblerais ? Est ce que mes joues seraient elles aussi marquées par la fin ? Est-ce que mes cheveux lisses et soyeux seraient abîmés par la pluie ou le vent ? Mais ça n'a pas vraiment de sens. Car oui, j'ai eu la chance, la chance de naître dans un milieu luxueux, bercée par le son de l'or et de la luxure. Nourrie par ces pauvres personnes, qui, comme la fille, travaillent pour nous, Capitoliens. Puis on leur demande encore d'envoyer leur gosse s'entretuer devant Panem entier. Et après on se demande pourquoi je veux rejoindre les rebelles.
"C'est pas courant de voir des gens ... comme vous, par ici. Vous faites quoi au deux ?" Est-ce que je suis censée lui dire ? Je ne vais pas révéler mes plans à une inconnue, non ? Alors je fixe ses grands yeux bleus. Bleus comme la mer du Quatre. Des yeux où se lisent clairement la rage contre ceux qui lui prennent tout. Elle ne peut qu'être rebelle. "Figure toi que..." Je ramène ma chevelure blonde derrière mes épaules. "Parfois, même quand tu as toutes les raisons possibles d'aimer une personne, tu la déteste" Je pose ma tête sur le mur. "Et on aide ceux qui sont dans ton camp... Même si ils habitent à des kilomètres."
(c) sweet.lips
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Sujet: Re: he could see demons in her eyes. (lena) Mer 29 Oct - 23:11
Aider. Cela expliquerait pourquoi elle vient d'un lotissement mal famé. Pourtant, venant d'une capitolienne, l'idée m'arrache un rictus. Depuis quand ces clowns aisés se préoccupaient-ils de notre sort, nous la plèbe ? Et encore, nous étions aisés au district deux. Bien sûr, je n'avais jamais eu l'occasion de fréquenter des gens d'autres districts, mais chaque année, il suffisait de voir les tributs de certains districts pour comprendre que même moi, je n'étais pas tant à plaindre. Rachitique, c'est le mot qui me paraît le plus juste pour les décrire, là où je suis simplement émaciée. Je pose mon regard devant moi, réfléchissant aux mots de la styliste. Bizarrement, je perçois de la sincérité au fond de sa voix, comme si elle était réellement attentive aux plus faibles. « Je ne comprends pas... » Les mots étaient sortis un peu trop vite, mais n'en étaient pas moins réels. Je n'ai jamais vraiment éprouvé d'empathie pour autrui. Était-ce à cause de ma situation précaire ? Du fait que j'étais trop occupée à m'en sortir que pour prêter attention aux autres ? Non. Je voyais le malheur là où il était. L'orphelinat n'est fait que de ça, et pourtant je n'ai jamais eu de peine pour les autres. « Pourquoi te perdre ici ? Pour aider ? » Je secouai vivement la tête, mes boucles blondes suivant mes mouvements. Je me souviens que ma mère était du genre à aider les plus démunis elle aussi. Nous n'avions pas énormément de moyens, mais assez pour vivre correctement. Lorsqu'elle le pouvait, elle allait offrir son aide à ceux qui en avaient le plus besoin, chez les vieilles personnes par exemple. Je n'avais pas hérité de cette qualité. Avais-je seulement quelque chose en commun avec elle ? Il m'arrive d'y croire, juste pour me rassurer. « Toutes ces histoires de camps ... elles sont futiles. Il n'y a pas les gentils et les méchants, ça n'a jamais existé. La seule chose qui importe réellement, c'est de survivre. Malheureusement pour les districts, le sort n'est pas exactement en leur faveur. » Instinctivement, je serre les dents et les poings, refoulant toute cette haine que je garde en moi, que je tente de contenir. Je la sens pourtant qui feule en mon sein. « Il n'y a pas de place pour l'espoir, ceux qui croient en un monde meilleur se font détruire, écraser, éliminer. » Comme mes parents. Triste constat ? Seulement la réalité.
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Sujet: Re: he could see demons in her eyes. (lena)