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Sujet: But it's cold outside -- pv. Lun 13 Jan - 22:20
L'air frais était comme une caresse glacée contre le visage de Levi, lui arrachant quelques longs frisson le long du dos. Il était de ceux qui préféraient rester au chaud, dès que l'hiver venait à pointer le bout de son nez. Pourtant, l'hiver au district était plutôt doux, en comparaison à d'autres que le froid rongeait sans vergogne. Mais cette température de saison était déjà bien trop basse pour l'adolescent, qui préférait largement la brûlure du soleil sur sa peau que la morsure du froid. Mais l'été et sa chaleur étaient bien loin pour le moment. Il devrait d'abord supporter de longs jours comme celui-ci.
Pourtant, si il était dehors, c'était par choix. Il aurait en effet pu rester chez lui. Il aurait pu et pourtant ne l'avait pas fait. Il était sorti dans la fraîcheur de l'hiver ce samedi matin là, alors que rien ne l'y forçait. Rien ? Rien. Non. Pas rien. Euphie. Vous savez, parfois, vous vous éveillez avec ce besoin de voir quelqu'un. Sans raison. Vous ne vous sentez pas particulièrement mal, pas vraiment. Vous êtes juste incapabable de supporter la solitude, ou alors l'absence de quelqu'un. Pourtant, il voyait sa meilleure amie presque tous les jours. A croire qu'il ne se lassait jamais de sa présence. Ce qu'il avait ressenti ce matin là, c'était un fin mélange des deux, en fait. C'était ce sentiment qui avait donc tiré Levi de son lit, alors que le sommeil l'avait déjà abandonné depuis de longues minutes. C'était lui qui avait fait que malgré sa réticence au froid, il s'était extirpé de la tiédeur de sa maison. Saluant sa mère en sortant, la laissant seule face au silence de sa bâtisse.
Le chemin qu'il emprunta lui était tellement familier qu'il aurait pu l'effectuer les yeux fermés. C'était comme si ses pieds réagissaient tout seul, traçant ses pas réguliers au sol. Il n'était qu'à quelques minutes de sa destination et pourtant, cela lui paraissait une éternité. Une éternité, car il se sentait seul, sur son chemin. Il croisa quelques autres âmes matinales, certes, mais se sentait toujours seul. C'était terrifiant, comme sensation, le poussant à presser le pas, voire courir dans les rues qui s'éveillaient en même temps que le soleil. Il était tôt. Certainement trop tôt, même. Il ne ralentit pourtant pas, s'arrêtant seulement une fois le souffle court et le regard rivé sur la porte d'entrée en bois de la maison d'Euphemia. Il alla cogner ce bois, pour signaler sa présence, mais se retint au dernier moment, jetant un coup d'oeil à sa montre. 7H15. D'accord, il était vraiment tôt. Trop tôt même.
Levi était tellement habitué à se lever aux aurores, qu'il avait tendance à oublier que cela n'était pas le cas de tous. A vrai dire, il avait tendance à oublier la plupart des choses qui ne concernaient pas sa personne, aussi triste que cette constatation soit. Il soupira, s'asseyant en tailleurs à côté de la porte d'entrée du foyer Ulliel, serrant toujours un peu plus sa veste contre lui. Comme si cela pouvait l'aider à ressentir moins le froid qui tentait de se glisser à travers ses vêtements. Lorsque finalement, sa position assise eut engourdi ses jambes, il se releva, ne resistant plus à l'attente. Il ne regarda même pas sa montre cette fois-ci et se plaça devant la porte, cognant ses phalanges contre le bois, faisant résonner un timide tapement à l'intérieur de la maison.
Il prépara son plus beau sourire et comment il pourrait bien justifier sa présence si tôt le matin. Pourtant, il savait qu'il n'avait jamais vraiment besoin de justifications... Mais bon. Il tritura sa veste de ses doigts glacés, patientant sagement sur le palier, jusqu'à que la porte ne s'ouvre face à lui.
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Sujet: Re: But it's cold outside -- pv. Mar 14 Jan - 20:08
but it's cold outside
Dans la maison, régnait le silence. Un silence qui apaisait, qui laissait les pensées d'Euphemie s'envoler avec le vent qui se heurtait doucement contre la fenêtre de sa chambre. Ses pensées volaient toutes vers une seule personne, Levi. Elle avait eut envie de le voir dès que ses yeux bleus s'étaient ouvert et n'avait pas pu trouver le sommeil après cela. Il y avait des jours comme cela, où la présence de son meilleur ami lui manquait, lui manquait au point de la démoralisée. Elle l'avait pourtant vu il n'y a pas très longtemps, mais elle pourrait passer chaque secondes près de lui, près de son meilleur et, disons-le, unique ami. Elle avait toujours eut du mal avec les mots, avec les autres tout simplement. Elle n'aimait pas parler, n'aimait pas faire d'effort pour communiquer non plus. C'était ainsi depuis toujours, mais avec Levi, s'était différent. Il était différent, d'ailleurs.
Il était tôt, beaucoup trop pour qu'elle ne puisse courir à sa porte. Ses prunelles couleur de ciel se levaient sur le soleil qui laissait apparaître quelques tons de roses dans le bleu du ciel, elle aimait l'hiver pour cela, elle n'avait pas besoin de se levée aux aurores pour voir ce lever du jour qu'elle aimait tant. Levi aurait aimé ça, lui aussi. Ils se seraient assis sur une partie surélevée du district et auraient regarder ce lever du soleil en silence. Un sourire s'était logé sur ses lèvres rosées à cette simple pensée, elle avait envie d'aller le chercher, tout de suite. Alors ses pas la portèrent jusqu'à sa petite garde-robe sans qu'elle n'ait à y réfléchir plus longtemps, elle savait ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait, c'était voir son meilleur ami, tout de suite. Vêtue correctement, elle s'empressait d'aller à la petite cuisine pour se préparer une de ces boissons chaudes que l'hiver lui faisait si souvent adorer. Mais un bruit, délicat, discret, l'avait arrêtée dans ses démarches. Levi. Elle souhaitait que ce soit lui. Et puis, qui viendrait cogner à la porte de quelqu'un à cette heure si ce n'est que son cher meilleur ami? Elle en oubliait bien vite sa tasse bouillante qui trônait piteusement sur la table, Levi était plus important qu'une boisson chaude.
Ses pas avaient sautillé jusqu'à la porte d'entrée, sans bruit, pour ne pas réveiller sa petite sœur, qui elle, dormait encore. Ses lèvres s'étaient étirées en un grand sourire aux dents blanches avant même que ses doigts fins aient touchés la poignée. Et il continuait de s'étirer lorsqu'elle le vit, lui, son meilleur ami, debout devant sa porte, les joues et le nez rougis par le froid, le sourire aux lèvres et les cheveux dans le vent. « Levi! » Sa voix s'était faite douce, plus excitée. Il avait l'air frigorifié, son pauvre ami. Alors elle lui attrapait doucement la main pour l'attirer dans la maison. « Tu as l'air d'avoir bien froid. Tu es là depuis longtemps? » Elle souriait toujours alors qu'elle laissait entrer son ami. Il était là, comme s'il avait lu dans ses pensées de chez lui. Ils avaient toujours eut ce liens, entre eux, cette télépathie insensée où ils savaient tout en un seul regard. Ils se connaissaient trop bien, sans doute. Ses parents n'étaient pas là, pas aujourd'hui, ni jamais d'ailleurs, si ce n'est que pour dormir. Parfois, elle se demandait si ils aimaient réellement travailler. Mais c'était mieux ainsi, comme cela, elle pouvait passer du temps avec Levi.
Invité
Sujet: Re: But it's cold outside -- pv. Sam 25 Jan - 14:14
Lorsque la porte s'ouvrit face à lui, il ressentit immédiatament la chaleur remplacer le vent glacé. Tant physiquement, que de manière imagée. L'air tiède du foyer Ulliel vint l'entourer, comme une douce étreinte tant attendue dans le froid de l'hiver. Mais il n'y avait pas que cela, non. Il y avait aussi la vue de son amie, se tenant face à lui dans l'encadrement de la porte, un immense sourire aux lèvres. Un de ces sourires qui mettent instantanément de bonne humeur le jeune Levi. Qui lui font oublier que dehors, il fait froid et que quelques instants auparavant, son corps était encore affaissé contre le mur, tremblant légèrement contre la bâtisse.
D'ailleurs, à la question d'Euphemia, il avait déjà oublié la réponse. Il n'avait plus aucune idée de combien de temps il avait attendu. Était-ce le froid qui lui avait fait perdre la notion du temps ? Aucune idée. De toutes manières, cela n'avait plus aucune importance : cette attente était tout à fait terminée et c'était tout ce qui comptait à présent. Euphemia était là, c'était le plus important. Alors pour toutes réponses, il haussa les épaules, avec un sourire collé aux lèvres.
« Je sais pas. Un certain temps ! »
Sur ces paroles, il se glissa avec la jeune fille à l'intérieur de la maison douillette, respirant avec plaisir son air tiède et légèrement parfumé. Il se sentait ici aussi presque à l'aise que chez lui même. Il suivit les pas de la demoiselle, sautillant légèrement, comme soudain emprunt d'une énergie nouvelle.
« J'avais peur de te réveiller en venant plus tôt, mais à ce que je vois, ce n'est pas le cas. Ça me rassure. »
Il serra un peu plus fort la main d'Euphie dans la sienne, comme pour illustrer ses propos. Puis il se tourna vers elle, la fixant un instant dans les yeux.
« Mais au fait, qu'est-ce que tu fais réveillée si tôt, toi aussi ? »
Il ne s'était même pas posé la question avant. Elle semblait déjà réveillée depuis un petit moment, et elle s'était même peut-être réveillée au final au même moment que lui. Cette idée le faisait sourire. A vrai dire, il ne faisait que sourire, rassuré d'avoir enfin comblé sa solitude qui le rongeait depuis que ses paupières s'étaient ouvertes. Mais quand même, il était franchement intrigué au fait qu'elle soit réveillée tout comme lui, alors que contrairement à un jour de semaine, ils avaient tous deux le loisir de gagner au moins une ou deux heures de sommeil, ce qui n'était jamais négligeable.