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 Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS

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MessageSujet: Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS   Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS Icon_minitimeDim 19 Jan - 19:17

Some saw the sun, some saw the smoke, some heard the guns, some bent the bow.  Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
Hey there, sweetheart.

L'automne morne qui avait suivi ce beau printemps exaspérait Ezekiel. Les feuilles oranges ne cessaient de tomber, recouvrant le sol qui en devenait glissant et boueux. Au Capitole, il n'y avait pas ce soucis. Les feuilles étaient ramassées et les rues étaient toujours propres et sèches. Mais il n'y était pas. Il avait dû quitter son chez lui pour entrer à l'école des Pacificateurs. Ça avait été plutôt facile, sa famille était connue pour cette tradition. Pacificateur de père en fils. Le nom Moriarty sonnait toujours bien dans les oreilles des chefs et particulièrement dans celles du directeur du centre de formation. Il suivit des yeux une feuille orange en chute libre et tapota sa tablette qui lui servait de cahier.

Les gens oubliaient souvent que la formation de Pacificateur ne se résumait pas seulement à ramper sous des filets, grimper des murs et tirer sur des cibles. Non, il y avait aussi des cours théoriques. Et outre le fait que leur professeur rassemblait en un seul être, lenteur, ennui et postillons, le fait que son voisin de table sortait d'un cours de sport et qu'il n'avait pas pris la peine de se laver après achevait de le perdre dans les blabla incessants de l'enseignant et le ronflement agaçant du projecteur. Cela faisait près de une heure quarante-cinq qu'il tentait d'oublier les désagréments extérieurs en regardant par la fenêtre ou barbouillant quelques dessins sur sa tablette qui enregistrait le cours silencieusement. Il poussa un long soupir qui se voulut plus bruyant que nécessaire et détourna son regard sur les quelques chiffres projetés au dessus du tableau. 15H40. Il lui restait 20 minutes de supplice à endurer. La tablette sous ses doigts commençait à chauffer et il ne put s'empêcher de sourire. Même les machines avaient dû mal à supporter la situation. Il soupira et sortit une feuille blanche et un crayon à la place . Il avait toujours préféré les bons vieux outils. Chose plutôt étonnante pour un type venu tout droit du Capitole mais il se sentait plus à l'aise pour gratter sur un bout de papier que sur un écran. C'était d'autant plus amusant que tous ces petits bouts de papiers, il pouvait les envoyer au jeune homme qui se trouvait deux tables devant lui. Adonis. Son sourire s’agrandit et il gribouilla un dessin plutôt vulgaire accompagné de quelques lignes de poésie. « Dis donc mignon, tu peux te cambrer un peu plus ? La vue est sympa mais je m'attends à mieux de ta part. »

Il ne savait même plus comment ça avait commencé, cet espèce de jeu de séduction (qui a dit harcèlement?). Il fallait dire que la moue grognon qu'affichait le plus jeune en permanence l'avait bien trop amusé pour qu'il n'y mette pas son grain de sel. Il chiffonna le bout de papier et le lança discrètement sur la table du destinataire ce qui lui valut un regard sombre de la part de son voisin dont la feuille était recouverte de notes. Visiblement, celui-ci prenait ce cours très au sérieux et n'appréciait pas ses gaminerie. Il lui tira joyeusement la langue. Comme si leur rabâcher l'histoire militaire de Panem allait les aider à mieux exécuter les ordres du Capitole. C'était stupide. Il posa son coude sur la table, soutenant sa tête en fixant le paysage extérieur une nouvelle fois avec ennui. Il ne trouvait aucun charme au district 2. Des carrières de pierres à perte de vue, de la poussière et arbres qu'il n'avait jamais vu au Capitole. Il soupira une nouvelle fois. Dix minutes. Plus que dix minutes et il commençait déjà à ressentir les conséquences de son immobilisation pendant près de deux heures. Il ne cessait de se retourner, fixer l'horloge et taper du pied sur le sol lustré de la classe, s'attirant plusieurs remarques des autres étudiants. Il fut même tenté de se lever pour quitter la salle avant l'heure mais ça aurait plutôt malvenu de sa part. D'autant plus qu'on ne plaisantait pas sur la discipline ici et il se serait fait sacrément remonter les bretelles. Par automatisme, il porta la main à son poignet pour y sentir les perles de son chapelet sous le tissus de sa manche.
Cette antiquité lui rappelait des mauvais souvenirs mais il ne pouvait pas s'en séparer. Il secoua la tête pour ne plus y penser et arracha un nouveau petit bout de papier, en fit une boulette et le lanca à nouveau sur Adonis. Il enchaîna avec un petit mot. « Toujours pas décidé à me montrer un peu plus de peau chaton ? Café après les cours ? Ou on passe directement dans ma chambre ? Ne t'inquiète pas, je serai doux. PS : Plus que dix minutes bébé. » Il sourit avec amusement, se léchant les lèvres. Vieux tic agaçant qui lui avait valut le surnom de « langue baladeuse » quand il était gamin. Il attendait la réponse d'Adonis. Il ne doutait pas un instant qu'il se faisait autant chier que lui de toute façon alors autant tuer l'interminable dizaine de minutes qu'il leur restait à s'échanger des mots doux. Il pouffa un peu à cette idée. Imaginer qu'Adonis soit réceptif à ses avances paraissait tellement ridicule qu'il ne pouvait s'empêcher de rire. A ses yeux, le plus jeune était comme un chat grognon qu'il fallait caresser dans le sens du poil au risque de se prendre un coup de griffes. Mais Ezekiel était du genre à aimer les risques et taquiner ce gros matou avait quelque chose de plutôt divertissant.



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MessageSujet: Re: Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS   Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS Icon_minitimeDim 19 Jan - 21:47

Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS Confetti_its_a_paradeDo you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS 183106tumblrlns7agclnC1qh1o59o1400
Hey I just met you ! And this is crazy ! But get out of my way ! So I'll let you live maybe !


    Quelle merdier. Comment avait-il fait pour se retrouver dans une situation pareille ? Engagez-vous chez les Pacificateurs qu'ils disaient, ce sera marrant, qu'ils disaient. Adonis expira longuement par le nez. Bien sur qu'il avait choisi lui-même d'être ici. Être Pacificateur était un engagement pour la vie. C'était faire quelque chose de sa propre vie. Mettre ses talents à la disposition du Capitol. Une façon de se rendre utile. Une façon d'être un héros à sa manière, à défaut de ne pas avoir pu assister aux Hungers Games comme cela avait été prévu. Il avait mis un certain temps à s'en remettre, jusqu'à ce que sa sœur meurt. Ce fut un déclic. Il fallait réagir et prendre les choses en mains. S'il avait imaginé une seule seconde ce que cela donnerait, il aurait peut-être trouvé un autre moyen d'être utile à la société et d'aider le Capitol. Adonis était l'un des meilleurs élèves en ce qui concerne les aptitudes physiques mais pour ce qui était des cours théoriques, les choses se présentaient différemment. Bien entendu, pour ce qui était de faire honneur à son District et aux Pacificateurs, il obtenait de très bons résultats. Mais il y avait derrière tous ces résultats un travail énorme. Il se battait, jour après jour avec ses cours pour atteindre des sommets. Et tout ce qui venait à troubler son travail le mettait dans une rage folle. Il voulait réussir, sortir de ses classes avec les honneurs, être le meilleur. Personne ne pouvait l'en empêcher. Ou presque. La première petite boulette de papier atteignit sa table. Adonis retroussa son nez sans pour autant la regarder, se contentant de garder les yeux fixés sur son professeur. Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir d'où le message venait.

    Les cours de ce professeur étaient soporifiques. Personne ne pouvait le nier. Tout le monde détestait ce cours. Du moins, c'était ce que tout le monde disait. Secrètement, la jeune recrue appréciait ses leçons. Il y avait là moyen de savoir comment éviter les erreurs du passé, comme se forger un esprit intuitif, tacticien et d'anticipateur. Tout ce qui faisait de vous un bon soldat. De plus, l'histoire de Panem le passionnait. C'était comme découvrir tout un univers qu'il ignorait. Le cours avec ce professeur était chiant mais le cours en lui-même s'avérait en fait passionnant. Il n'avait pratiquement pas vu le temps passer jusqu'à ce qu'un objectif non identifié arrive sur sa table. C'était toujours, ou du moins à peu près, au même moment du cours qu'il recevait ses messages. Il gonfla les joues, exaspéré. Sérieusement, qu'est-ce qu'il foutait là ? Lui qui avait tant entendu parler des Moriarty. Ce nom était devenu une légende. Il s'était senti tellement fier de se retrouver dans la même classe qu'un Moriarty. Il avait vite déchanté. Il ne se rappelait plus exactement comment tout avait commencé. Un simple regard, une accolade peut-être ou un sourire mal interprété. Ils avaient fait équipe ensemble, une fois. Depuis, Adonis avait tout fait pour l'éviter. Sincèrement. Absolument tout. Mais ce véritable pot de colle le suivait à la trace comme un chien cherchant son os. Et aux yeux de Moriarty, Nightsprings était véritablement un gros os. Au départ, Adonis avait trouvé ça flatteur que l'on s'intéresse à lui de cette manière, surtout venant d'une personne à la lignée aussi pure. Puis, progressivement, cela avait commencé à l'agacer, à l'énerver jusqu'à ce que finalement, il s'en tape complètement. Il jouait la carte de l'ignorance. Il fallait l'avouer : cela n'avait pas vraiment d'effet. Il espérait qu'avec le temps, son aîné finirait par passer à autre chose ou s'accrocher à quelqu'un d'autre. Pour le moment, rien y faisait. Lassé, il baissa vaguement les yeux sur le morceau de papier.

    Le déplier, ne pas le déplier, là était la question. Il savait très bien ce que ce genre de morceaux de papier pouvait contenir comme message. Il souffla avant de le prendre en main. Un instant, il hésita à l'envoyer dans la poubelle, celle juste à côté du bureau du professeur. Un instant aussi, il hésita à se retourner et lui lancer un regard noir en espérant que cela le ferait arrêter, ne serait-ce que jusqu'à la fin du cours. Rapidement, un autre message survint après le précédent. Adonis ne tenait plus en place. Il s'agita sur sa chaise, prêt à s'arracher les cheveux. Son voisin lui décrocha un coup de poing dans l'épaule pour lui sommer de se calmer. Son voisin à lui ne semblait pas aussi patient que celui de Moriarty. Le jeune homme se massa le bras et déplier finalement les bouts de papier. Plus il lisait les messages et plus sa bouche s'ouvrit en grand, son nez, toujours retroussait. Il fit une grimace presque écœurée et cette fois se retourna vers Ezekiel, les yeux écarquillés. Pour qui se prenait-il pour oser marquer des choses pareilles ?! Son regard en disait long sur ce qu'il ressentait.

    " - Nightsprings. ".

    Adonis restait dos tourné au professeur, à fixer Ezekiel. Une seconde fois, le professeur l'appela. Un silence gênant régnait dans la pièce et se fut le même camarade qui lui avait décroché un coup de poing qui le retourna face au professeur. Le vieil homme ajusta ses lunettes sur son nez, l'air bougon, ennuyé que son cours soit ainsi dérangé. Embarrassé, Adonis n'eut pas le courage de trouver une excuse ou quoi que ce soit, cachant sous ses mains les mots écrits par son aîné. Il déglutit, longuement avant de murmurer faiblement une excuse. Il était rare les situation où Adonis se trouvait en position de faiblesse. Et il détestait ça. Une fois le professeur retourné à son cours, le garçon croisa ses bras sur son torse jusqu'à la fin du cours. Il était temps qu'il se termine, ce cours.

    La sonnerie retentit, annonçant la fin du cours. Soulagé, Adonis se leva en catastrophe et se dirigea vers Ezekiel, bien décidé à mettre un terme à cette mascarade.

    " - Ne t'avise plus JAMAIS de m'envoyer ce genre de conneries en classe, okay ?! ".

    Le jeune homme serrait tellement sa tablette qu'il crut qu'il allait la briser. Ses dents étaient serrées, son regard était noir et ses joues rosies de honte. Crispé, la mâchoire bloquée, il inspira profondément en fermant les yeux. Il fallait se calmer. Il suffisait d'un mot de Moriarty pour qu'Adonis soit évincé de sa carrière de Pacificateur. Il s'humidifia les lèvres, fit craquer son cou et rouvrit les yeux pour le regarder.

    " - Écoute. Ne me regarde plus comme tu le fais. Ne m'envoie plus de messages comme ça. ".

    Il fixa les yeux bleus d'Ezekiel. Tout chez ce garçon avait la possibilité de vous énerver. Il ne prenait rien au sérieux, tout était question de rigolade, d'enfantillage et de jeu de séduction. C'était tout ce qu'il inspirait. Adonis savait parfaitement que, même s'il exposait son point de vue relativement méchamment, il n'en ressortirait rien. Ezekiel le regarderait et lui sourirait de son air niais puis continuerait à le harceler. Il fallait trouver autre chose. Une tactique. C'est bien ce que l'on apprenait aux jeunes recrues, non ? A avoir de l'imagination ?

    " - Si je bois un café avec toi, tu me foutras la paix ? Bien sur, c'est toi qui paye. Cette dernière partie n'est pas négociable.".
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MessageSujet: Re: Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS   Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS Icon_minitimeSam 25 Jan - 0:02

Ezekiel sourit davantage en voyant Adonis s'approcher, visiblement en colère. Il avait de quoi l'être en même temps. Mais bizarrement, ça ne faisait que l'amuser davantage. Le fait qu'Adonis se soit fait remarqué par le professeur et remonté les bretelles à sa place avait quelque chose de divertissant et de comique. Il savait pertinemment que tout cette histoire allait mal se finir pour lui mais voir le chat sortir ses griffes valait bien quelques risques. Il manqua de pouffer en voyant la furie aux joues rouges foncer sur lui et il dû reculer d'un petit pas pour ne pas se le prendre en plein poire.

« Ne t'avise plus JAMAIS de m'envoyer ce genre de conneries en classe, okay ?! »

Il garda le silence pendant un petit moment, observant la réaction d'Adonis avec le sourire. Il était craquant quand il était énervé, il n'y était pour rien ! C'était juste plus fort que lui, il se faisait un devoir de l'emmerder. Mais ce qu'il préférait en Adonis, c'était son comportement plutôt imprévisible. Il s'était préparé à insister pendant des heures en le suivant un peu partout et employant mille et un moyens persuasion mais non. Aucun de tous les discours qu'il avait pu préparé mentalement et qui visait à le convaincre de n'allait servir puisqu’Adonis avait tout simplement accepté de prendre un café avec lui (enfin, si on pouvait appeler la boisson que leur envoyait régulièrement le Capitole à la cafétéria du « café »). Il plissa un peu les yeux et se rapprocha d'Adonis. Assez pour mettre mal à l'aise n'importe quelle personne mais Ezekiel ne connaissait pas ce que les gens pouvaient appeler « espace personnel ». Il examina les yeux sombres de son vis-à-vis et hocha doucement la tête.

« Ça me paraît être un bon deal. Je paye. Mais je ne te promets rien sur la close concernant le « foutre la paix ». Je sais que tu apprécies mes petits mots, ça te manquerait au bout d'un moment ! »

Il lui montra son plus beau sourire (comprenez par là un grand sourire de gosse qui vient de recevoir son cadeau d'anniversaire)et le poussa un peu vers la sortie, impatient et sautillant comme un chiot devant un os. Bien que l'os en question fut cette fois-ci des plus attirant.

Il le laissa passer devant, prenant bien soin de le reluquer, la zone inférieure étant toujours la plus intéressante, et s'éclaircit la gorge, amusé. Il grimaça un peu en voyant les couloirs blancs remplis de futurs pacificateurs. La fin des cours ayant sonné, forcément, les jeunes recrues fourmillaient dans les couloirs. Non pas qu'Ezekiel n'aimait pas cet essaim, au contraire. Tous ces gens réunis dans le même endroit lui rappelait un peu le Capitole et l'effet de foule avait quelque chose d'exaltant à ses yeux. Mais c'était plutôt le bruit qui le dérangeait. La résonance des bâtiments était telle qu'il était presque impossible de discuter sans avoir à crier dans les oreilles de l'autre. S'il croisait l'homme qui avait construit ce foutu couloir, il lui arracherait les tympans de ses propres mains. C'est pour cela qu'il traîna Adonis à travers la cohue pour arriver devant la grande porte de la cafétéria où le bruit était déjà bien diminué. Il soupira de soulagement et poussa la grande porte. La pensée selon laquelle Adonis n'aimait peut-être pas être trimbalé ainsi à travers les couloirs lui traversa vaguement l'esprit mais il la chassa bien vite en voyant les cafés au prix exorbitants pour n'importe quel habitant de district. Il lâcha le poignet d'Adonis (qu'il semblait avoir tenu pendant tout le parcours dans le couloir, bien qu'il ne s'en soit pas rendu compte) et paya deux cafés avant de s'installer à une table, un peu à l'écart.

« Le café ici est ignoble mais je ne peux pas en faire importer celui que je bois d'habitude du Capitole. »

Il soupira dramatiquement. A vrai dire, ce n'était pas vraiment un problème mais il se sentait le besoin un peu prétentieux de montrer qu'il avait mieux que dans ce district empoussiéré. Il leva les yeux vers Adonis.

« Tu es né ici ? Au disctrict 2 ? »

Evidemment, la question ne valait même pas la peine d'être posée. Ça se voyait. Il était clairement dans son élément ici. Tout le contraire de Zeke qui se sentait sale dans ce district de bouffeurs de pierres. C'était différent du Capitole, mais c'était là qu'il devait effectuer sa formation alors il l'acceptait. De toute façon, ce n'était pas comme s'il avait eu le choix. Son père était un pacificateur, tout comme son père avant lui et tout ça sur tellement de génération qu'il ne se souvenait même plus quand la tradition avait commencée. Foutus grand-pères.

Il cligna un peu des yeux et se concentra sur le charmant Nightsprings en face de lui, lui souriant comme à son habitude.

« Finalement, je me suis trompé sur toi. Tu peux agir de façon mignonne parfois. Tu rougissais tellement tout à l'heure, c'était adorable. »

Il rit un peu moqueusement et avala une gorgée de café brûlant. Il essayait de revoir cette petite étincelle de colère briller dans les yeux sombres d'Adonis, comme il l'avait entraperçu tout à l'heure avant de se faire foncer dessus par cet adorable chaton. Il se retint de lui demander de miauler et cacha son petit sourire dans sa tasse de café, lançant un regard amusé au plus jeune.
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MessageSujet: Re: Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS   Do you mind if I stay with you? - Adonis NIGHTSPRINGS Icon_minitimeDim 26 Jan - 22:13

    Comment ne pas être agacé ? Comment ne pas sortir de ses gonds en le voyant pouffer comme un idiot ? Si certains ne prenaient pas au sérieux la condition de Pacificateur, l'enseignement et tout ce qui s'en suivait, Adonis, lui, l'un des plus jeunes, ne pouvait pas comprendre comment des personnes pouvaient s'amuser alors qu'il y avait l'ordre à rétablir. C'était tout simplement inconcevable. C'était tout ce qu'il détestait le plus au monde. Ses bras restaient croisés, ses joues gonflées et son nez retroussés. Furieux, il n'avait envie que d'une chose : expédier le plus rapidement possible ce café et s'en aller le plus loin possible de cet imbécile répondant au nom de Moriarty. Et lorsque ce dernier s'approcha davantage du jeune recru, Adonis se sentir étouffer. L'espace d'un instant, il s'arrêta totalement de respirer. Respirer le même air que ce demeuré ? Impensable. Inimaginable. Ses joues se gonflèrent encore plus, si cela était possible, et son visage devint aussi rouge qu'une tomate. Tantôt rougir de honte, tantôt rougir de rage, ce n'était pas dans ses habitudes. Cela le mettait mal à l'aise et il détestait ça. Ses ongles s'enfonçaient dans la paume de ses mains à force de serrer le poing. Il bascula son torse en arrière pour éviter de sentir le souffle d'Ezekiel contre sa peau. Bordel, ce que cette proximité pouvait lui donner la gerbe. Il ne pouvait pas s'arrêter une minute. Ce gars-là était monté sur piles électriques, rechargeables et réutilisables. C'était du gâchis d'avoir autant d'énergie et de la dépenser uniquement en espiègleries. Leur regard se croisa à nouveau. Ezekiel pouvait se sentir flatter, presque fier et honoré, de ne pas s'être reçu un crochet du droit. Il en avait frappé pour beaucoup moins que cela. Et beaucoup ne s'était pas relevé. Pourtant, son poing le démangeait et il eut envie de hurler en lui assénant un coup avant de fuir le plus loin possible de lui. Adonis grimaça. Il devenait progressivement pitoyable au contact de son aîné. Il tira la langue, écœuré de cette constatation. Il crut se sentir soulagé lorsque Moriarty accepta le deal, jusqu'à ce que finalement, avec son grand sourire niais, le garçon lui dise qu'il n'était pas certain de remplir sa part du contrat. En un instant, le visage d'Adonis changea du tout au tout. Joyeux puis dépité, il eut envie de se rasseoir à sa table pour pleurer en silence. Il était en deuil. Il venait de perdre sa tranquillité pour le reste de sa formation de Pacificateur. Par tous les Saints, pourquoi ? Pourquoi s'était-il embourbé dans cette situation ? Il s'y était mis tout seul. Ezekiel lui avait à peine murmurer de sauter qu'Adonis s'était jeté à pieds joints dans le vide. Il se frappa le visage en secouant la tête. Quelle belle merde.

    Il était insensé pour une personne normale d'aimer ce genre de messages. Même Adonis avec certaines de ses psychoses n'avait pas l'esprit aussi mal placé et surtout, cela ne lui aurait jamais traversé l'esprit de jouer à ce genre de jeu avec quelqu'un en plein cours. Il inspira profondément et se laissa entraîner à défaut de pouvoir s'enfuir. S'il avait eu la possibilité de lui arracher ce sourire stupide des lèvres, il l'aurait même fait avec les dents. Ses poings se serrèrent davantage lorsqu'il sentit le regard de l'autre abruti se river sur ses fesses. Il était vraiment en train de le reluquer ? Sérieusement ? Il aurait tout donné pour que la foudre l'abatte sur le champ. Pourquoi s'était-il raté en essayant de se suicider ? Il souffla longuement et fit abstraction des yeux baladeurs d'Ezekiel, levant lui-même les yeux au plafond pour éviter de regarder autour de lui. Trop de gens. Trop de bruit. Combien, parmi toutes ces recrues, allaient-elles s'en sortir ? Combien d'entre elles allaient devenir Pacificateurs ? Combien d'entre elles allaient tenir, une fois graduées ? Il ferma les yeux et secoua brièvement la tête avant de sursauter au contact : Moriarty venait de lui attraper le poignet pour le mener à la cafétéria. Crispé, au bord de la crise de nerfs, il secoua sa main une fois que son pot de colle le lâcha, s'essuyant ensuite, sur un garçon à côté de lui, le dos de son poignet en grimaçant, la langue sortie. Adonis ne venait pratiquement jamais ici. Malgré le fait qu'il était issu d'une famille modeste, il n'avait pas le cœur à dépenser son argent dans du café. Il trouvait autre chose. Il y avait toujours moyen d'emmener du café dans une sorte de thermos de fortune ou de boire plus de café que prévu le matin, à l'heure du petit déjeuner, là où la caféine était gratuite. Ses mains jointes dans son dos, il le suivit jusqu'à une table et s'assit en face de lui, profitant du fait qu'il y ait du monde pour regarder autour de lui au lieu d'Ezekiel. Il fit claquer sa langue contre son palais en voyant une jeune fille en uniforme passer. Une jeune fille qui ne prêta pas plus attention à lui qu'il ne prêtait attention à Moriarty.

    «  - Pardon ? ».

    Le jeune Pacificateur en devenir cligna des yeux en fixant le garçon en face de lui. Il avait eu beau entendre des bla bla bla sortir de la bouche d'Ezekiel, il ne l'avait pas écouté pour autant. Il fit travailler sa mémoire en plissant les yeux, essayant de capter quelques mots :

    «  - Ah. Oui. Café. Capitol. Cool. ».

    Il leva son pouce en direction du jeune homme, lui signifiant, en plus de ses paroles, qu'il était entièrement d'accord avec lui. Adonis se moquait bien des privilèges que pouvaient avoir ceux qui vivaient au Capitol : bientôt, il profiterait lui aussi de ces privilèges. Il aura de quoi se faire importer le meilleur café du marché et ce, sous le nez de Moriarty. Il croisa un instant les bras avant de les décroiser pour prendre son gobelet et souffler à la surface du liquide bouillant avant d'en boire une petite gorgée. Hmm. Du jus de chaussettes. Le sucre restait encore en option par ici. Pour atténuer le goût infâme de ce café, il aurait bien ajouté une touche de crème ou de lait. Ses yeux se posèrent sur Ezekiel et il retroussa son nez. Il était véritablement déçu de voir à quel point un Moriarty pouvait manquer de bon sens, de logique et de jugeote. Il haussa les épaules et posa sa tasse sur la table en s'enfonçant dans son siège avant de grommeler en croisant les bras sur son torse :

    «  - Bien sûr que je suis né ici. Je suis du District 2. Un pur souche. Un carrière. ».


    Si Ezekiel était insupportable dans ses manières enfantines, Adonis, lui, l'était dans son intonation impertinente et insolente. Pour celui, c'était normal. Pour lui, les vrais Pacificateurs, les meilleurs, venaient du District 2. Les autres étaient en quelques sortes une erreur de parcours. Sauf pour certains grands noms qui sortaient du lot. Avant qu'Ezekiel ne rejoigne les rangs, le nom Moriarty était connu de tous. Puis, il y eut Ezekiel... Adonis leva les yeux au ciel. Oh, pourquoi lui ? Il soupira à nouveau et reprit en main son gobelet pour en boire une petite gorgée. Il grogna :

    «  - Ne dis pas que je suis mignon. On dit ça d'une fille, pas d'un garçon. ».

    Il fronça les sourcils en le regardant droit dans les yeux, reposant brutalement son gobelet sur la table avant de continuer :

    «  - Et je ne rougissais pas à cause de tes avances minables. Tu m'as foutu la honte devant toute la classe et devant le prof' surtout. Ne refais jamais ça. ».


    Après un moment de silence, il se pencha sur la table et y posa ses mains à plat, chuchotant pour que personne ne les entende. Bien sûr, avec ce brouhaha incessant dans la cafétéria, personne ne prêtait attention à leur conversation :

    «  - Pourquoi moi, hein ? Parce que je suis le plus jeune ? Le p'tit nouveau ? C'est marrant de se foutre de lui ? Pourquoi tu vas pas plutôt t'attaquer à quelqu'un d'autre ? Il y a tout un tas de gravures de mode dans ces couloirs, va faire ton marché ailleurs ! ».


    Sa dernière phrase se fit plus forte que les autres, incapable de contenir sa voix. Il se renfonça dans son siège, bras croisés, le fixant comme il en avait l'habitude ; avec son air boudeur de gamin insatisfait de la vie.
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