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KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars.
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Sujet: KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars. Jeu 25 Juil - 19:29
ET JE VIENDRAIS TE CHERCHER DANS LE FEU, LES MORTS VIVANTS POURRONT BIEN ATTENDRE UN PEU.
Elle ne savait pas trop où elle allait, et ça n’avait que très peu d’importance. Plus personne ne l’attendait chez elle : Gargaria devait être à l’auberge, Wash ne l’avait jamais attendue en dehors des bois, ses parents ne l’attendraient plus jamais. En bref, Kate n’avait plus vraiment d’endroit qu’elle pouvait qualifier de « chez-elle » : l’auberge, elle en avait assez, non pas que Gargaria l’énerve, loin de là, mais que la jeune rebelle soit là où non, rien ne changeait, la vie continuait et ils ne s’inquiétaient jamais pour elle. Alors elle était ce qu’on pouvait appeler seule, livrée à elle-même et ne savait pas trop où aller. Tous les après-midis elle les passait dehors à attendre que le temps passe, que le soir arrive pour retrouver l’animation que les clients apportaient à l’auberge. Elle vagabondait sans but dans les rues du district sept, parfois dans les bois, les yeux dans le vague. C’était une après-midi comme les autres, maussade et monotone, humide, districtseptien en somme. Certains travaillaient, d’autres riaient, d’autres souffraient. Peu étaient dans l’état léthargique de Kate. Depuis la Purge, elle était différente, mais peu l’avaient remarqué. Après tout, qui s’intéressait à sa vie ? Mais ce n’était pas le moment d’être négative. Il faisait plus beau que les autres jours et elle n’avait aucune raison de dramatiser sa situation. Pourtant le souvenir de ces corps qui jonchaient le sol sur lequel elle marchait la hantait. Elle ne pouvait pas continuer à se promener ici, passer le temps là où son père avait été sauvagement exécuté pour un crime qu’elle seule avait commis. Le treize avait perdu beaucoup de membres suite à la Purge mais Kate ne l’avait pas vraiment ressenti, la pire perte avait été celle de son père. Un innocent qui s’était loyalement battu pour la survie de sa famille, pour sa fille. Fille qui l’avait trahi en le menant au tombeau.
Il y avait forcément une explication. Il n’avait pas pu être accusé comme ça de trahison, pas alors qu’il n’avait jamais rien montré contre le Capitole –plutôt le contraire, même- ! Il n’y avait qu’une solution à son problème : on la punissait elle, en lui ôtant tout ce qu’elle possédait. C’avait toujours été comme ça. D’abord sa mère, morte, puis sa cousine, folle, son meilleur ami, mort, la moitié de son équipe, morte, son père, mort. Et la liste s’étendait encore si l’on cherchait. Tous ceux qui l’approchaient finissaient six pieds sous terre. Ou pire. Elle ne comprenait pas, était-ce une quelconque malédiction comme dans les contes ? Ou juste de la malchance ? Toujours était-il que le sort s’acharnait sur elle pour une raison qu’elle ne connaissait pas. Quittant le village pour s’enfoncer plus loin dans les bois, entre les hauts arbres d’une centaine d’années, Kate se sentit soudainement bien plus libre qu’avant. Aucun regard indiscret, aucun bruit si ce n’était celui du vent entre les feuilles. La liberté, aussi. Elle avait toujours l’arc que sa cousine lui avait offert après sa victoire, un bel objet en bois qui lui servait plus pour passer le temps que pour réellement chasser. Elle ne gardait pas d’arme à l’auberge, depuis l’exécution de son père, elle prenait deux fois plus de précautions pour protéger le reste de sa famille. Hors de question qu’ils meurent à cause de ses décisions.
Wash ne devait pas travailler ce jour-là, elle n’aurait donc aucun risque de le croiser un arc à la main. Elle choisit donc de le sortir, se sentant en sécurité. Si elle n’avait tué qu’une seule personne dans sa vie, ce souvenir la hanterait jusqu’à la fin de sa vie et cet arc n’était destiné qu’à tuer des animaux pour passer le temps. La première flèche vola jusque dans un tronc d’arbre. Les sensations revenaient. Depuis qu’elle avait été affectée au commandement dans le treize, elle ne se servait plus de son arc comme d’un moyen de défense. En fait elle ne s’en servait plus tout court et elle savait qu’elle avait perdu la main. Lorsqu’elle rata un oiseau, un peu plus près, mais en mouvement, elle ne put retenir un merde tonitruant. Heureusement que personne ne pouvait voir son échec. Enfin c’était ce qu’elle pensait, un craquement se fit vite entendre derrière elle. Elle n’était donc pas fautive, un autre individu avait fait fuir l’oiseau. Personne ne se baladait dans les bois. Personne, il devait s’agir d’un ennemi, forcément, de quelqu’un qui lui voulait du mal. Katelia se retourna et sans réfléchir visa l’oreille du nouveau venu qu’elle n’identifia que trop tard. La flèche partit et s’enfonça dans un buisson un peu plus loin derrière Aidan. Aidan. Que faisait-il ici ? Elle accourut à sa rencontre et lui lança un regard désolé. Pardon ! Je voulais pas essayer de te tuer, c’est promis ! Elle s’arrêta quelques mètres derrière son ami pour récupérer la flèche qui aurait pu le tuer.
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Sujet: Re: KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars. Dim 28 Juil - 18:23
no bravery in your eyes anymore. only sadness.
A bout de souffle, Aidan s'assit sur un rocher et entreprit de casser machinalement les brindilles mortes d'un arbrisseau, non loin de lui, le front encore couvert d'une sueur froide, son cœur affolé, poussé aux limites de sa résistance par la vitesse à laquelle il avait dévalé la pente, retrouvant lentement un rythme normal, plus régulier. Dès lors qu'il ne travaillait plus, il franchissait la frontière du district pour venir s'enfoncer dans les bois, un environnement familier qui lui assurait une certaine tranquillité. Il cassa une autre brindille et pour se défouler, la jeta sur un pierre plate, songeant aux habitants du district treize, à ceux du sept, à sa mère. Elle n'aimait pas le savoir près de la frontière, alors lorsqu'il la franchissait et qu'il se hasardait à le mentionner, elle ne manquait pas une occasion de lui dire ce qu'elle pensait de ses escapades et ce bien qu'il soit adulte, ce qui lui donnait le droit de se moquer des diktats maternels, mais ne l'empêchait pas de devoir supporter les regards désapprobateurs... Il décida de ne pas se sentir persécuté : sa mère passait son temps à dire aux gens ce qu'ils devaient faire ou ne pas faire, même son mari n'y avait pas échappé. Il soupira, agacé. Était-ce vraiment le moment de la critiquer ? Bien qu'il ait perdu toute notion de temps, sa trahison au district treize ne devait pas remonter à plus de quelques semaines, peut-être un mois. Depuis ce jour, il passait le plus clair de son temps libre à la scierie, travaillant jusqu'à s'en écorcher les mains en s'imaginant que se tuer à la tâche lui donnait une bonne excuse pour ne pas remettre les pieds là où il n'avait plus aucune raison d'aller. Cependant, même loin de ses anciens camarades, il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable -bien que la culpabilité ne fasse pas vraiment partie des sentiments à même de ressentir- lorsqu'il surprenait une conversation au marché, dans une ruelle sombre, ou à la taverne... A croire qu'un vicieux petit diable se riait de lui en poussant les gens à mentionner les victimes innocentes tuées pendant la purge à l'instant où il entrait dans leur champ de vision. Pourtant, personne ne savait. Aidan sursauta. Il venait de capter un mouvement. Intrigué, il fixa un point, sous le couvert des arbres, à une centaine de mètres. Une ombre passa alors derrière un mince écran de végétation : plus de doute possible, il s'agissait d'un être humain. Le jeune homme sauta de son rocher, jeta au loin les brindilles et avança de quelques pas. La silhouette venait d'émerger et marchait dans une zone plus à découvert, un arc bandé dans la main. Une femme. Un instant, il regarda l'inconsciente apparaître et disparaître à sa vue au gré de la végétation. Elle avançait d'un bon pas, comme l'aurait fait un voyageur expérimenté, ce qu'elle devait être, puisque personne ne s'aventurait aux abords du district sans avoir un minimum d'expérience.
Bientôt, il parvint à identifier la propriétaire de cette longue crinière brune, sans même qu'elle n'ait eu à se retourner. Il ne la connaissait que trop bien et pas seulement grâce à sa chevelure ou à son don inné pour l'arc, mais plutôt pour les liens du sang qui l'unissait à Lucian Lightwood. Il ne pouvait s'agir que de sa fille : Katelia. Il jura, particulièrement contrarié par cette interruption dans ses réflexions. Pourquoi, parmi tous les habitants du sept rôdant à l'extérieur du périmètre de sécurité, fallait-il qu'il tombe sur elle ? Il ne trouvait pas sa présence particulièrement insupportable, mais moins il la côtoyait, mieux il se portait. Aidan s'avança, à peu feutré. Il était tout à fait conscient que la surprendre maintenant, alors qu'elle tenait son arc en main, n'était pas une idée judicieuse, mais elle ne semblait pas avoir encore remarqué sa présence, un sérieux avantage, pour ainsi dire. Il aurait été tellement plus facile de la tuer, elle aussi, maintenant. Ici, hors des bois, les gens s'imagineraient sans doute qu'il s'agissait de l’œuvre des pacificateurs ou d'un accident fortuit, s'il dissimulait bien ses traces. Jamais on ne songerait à lui et il n'était plus à ça près ! Il ne se tenait plus qu'à quelques mètres d'elle quand l'oiseau qu'elle tenait en joue s'envola, remarquant sans doute sa présence ou celle de Kate, la flèche qui fila dans les airs manquant clairement sa cible, ce qui eut le mérite de le faire sourire. Comment pouvait-elle le tuer si elle n'était même pas capable de toucher une cible en mouvement ? Pas qu'elle doive envisager sa mort, selon lui, mais alors qu'il n'avait jamais douté de ses talents en temps que chasseuse jusqu'à présent, il se surprit soudain à les remettre en question.
C'est alors qu'une branche craqua sous sa botte, le bruit se répercutant dans le silence des bois. Et merde... En une fraction de seconde, Katelia pivota sur ses talons et lorsqu'elle lâcha l'empennage de sa flèche, celle-ci siffla directement jusqu'à lui. Trop hébété pour réagir, il n'eut pas vraiment le temps de songer à éviter le coup -et il n'en aurait sans doute pas eu le temps-, mais par chance, l'arme manqua une nouvelle fois sa cible et se ficha dans un buisson en un craquement qui lui parut lugubre. Un peu comme des os qu'on brise... « Pardon ! Je voulais pas essayer de te tuer, c’est promis ! » Tandis qu'elle se précipitait vers lui afin de récupérer sa flèche, il répondit à son expression désolé par un sourire qui lui parut aussi faux que s'il avait présentement affirmé qu'il faisait nuit. Non, en effet, ce n'était pas ce qu'elle voulait, mais elle l'aurait sans doute voulu si elle avait su. Fort heureusement, elle l'ignorait et elle n'avait sans doute pas besoin de le savoir ! Aidan grommela quelques mots qu'elle ne réussirait sans doute pas à comprendre, mais qu'avec un peu de chance, elle percevrait comme une approbation. Machinalement, il porta une main à son cœur, feignant la peur en accélérant volontairement sa respiration, un mince filet de sueur, pas du tout feint quant à lui, recouvrant toujours son visage. « T'en fais pas, il y a pas mort d'homme. » La dureté de sa réponse le choqua, il était préférable qu'il change d'attitude. Certes, ils n'étaient pas vraiment des amis, ni même des connaissances, mais la froideur dont il faisait preuve à son égard ne le rendrait que plus inquiétant, voir suspect, encore qu'il soit étrange qu'elle l'accuse de quoi que ce soit en se basant sur un comportement étrange. Il ajouta donc, avec plus de légèreté dans la voix cette fois-ci, la blessant un peu malgré lui dans son ego. « Et c'est pas en tirant comme ça que tu arriveras à tuer qui que ce soit. » C'était une forme de moquerie, qu'elle ne manquerait pas de relever, il en était convaincu, mais qu'il ne valait mieux pas prendre au sérieux. Cependant, sa remarque dissimulait une part de vérité : elle avait perdu de son adresse à l'arc, même si elle aurait très bien pu le tuer, avec de bonnes motivations.
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Sujet: Re: KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars. Mar 30 Juil - 16:43
I want to feel the pain and the bitter taste Of the blood on my lips, again.
Aidan lui sourit. Qu’est-ce que son sourire pouvait être exaspérant ! Supérieur, moqueur ! Elle aurait peut être dû viser sa bouche et lui arracher quelques dents au passage. Non, abimer un joli minois comme le sien aurait été un crime contre l’humanité. Elle comprenait que beaucoup de filles aient déjà pu tomber sous son charme. Elle ne faisait heureusement pas partie d’entres elles pour une raison simple. Il se comportait comme son supérieur alors que techniquement il ne l’était pas. Elle dirigeait, il obéissait. Mais depuis quelques temps elle avait l’impression que la situation changeait. Il n’avait pas su sauver le meilleur ami de Katelia. Oh bien sûr, elle connaissait les risques, bien sûr il n’était pas vraiment responsable de cette terrible perte. Bien sur qu’elle était injuste et incompréhensive. Il devait s’en vouloir d’être en vie alors que beaucoup d’autres étaient morts autour de lui. Mais c’était instinctif, elle lui en voulait. C’était sa faute, il n’avait pas été rapide. Et puis il valait mieux qu’elle lui en veuille à lui plutôt qu’elle ne s’en veuille à elle-même. Ce n’était pas le genre d’attitude qu’on demandait d’un chef : les regrets, les doutes, elle ne pouvait pas se permettre de les ressentir. Il grogna quelque chose qu’elle ne prit pas la peine de comprendre. Elle l’avait vexé ? Il aurait très bien pu être un pacificateur, un dangereux tueur à la solve du Capitole envoyé pour se débarrasser de la vermine du treize qui infestait les districts. Sa réaction avait été naturelle : il aurait pu être un danger potentiel.
Il prit un air faussement outré qui lui arracha tout de même un sourire. Ce bon vieux Aidan ! Elle l’appréciait, au fond –bien au fond- après son côté froid et arrogant, elle devait avouer qu’il était attachant. Comme tous, il y avait une raison, dans son passé, qui expliquait son comportement. T'en fais pas, il y a pas mort d'homme. Elle haussa les épaules et se força à garder son sourire, se crispant malgré elle. Comment pouvait-il parler de mort pour plaisanter comme ça ? Evidemment, elle était un peu susceptible sur ce sujet en ce moment. Elle se contrôlait beaucoup moins ces derniers temps ce qui devenait dangereux pour son équilibre et celui des autres. Et c'est pas en tirant comme ça que tu arriveras à tuer qui que ce soit. Aidan n’était pas son ami, elle ne pouvait pas lui faire confiance. Il lui avait sauvé la vie, tant mieux, mais elle n’allait pas supporter son comportement encore très longtemps. Il la mettait hors d’elle, elle qui n’avait pas l’habitude de mettre ses sentiments en avant : la paix avant les profits personnels. Elle lui lança un regard noir, son sourire disparaissant lentement alors qu’elle faisait un pas, s’approchant encore un peu de lui. Leurs corps n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.
Ses doigts rencontrèrent ceux du jeune homme avec une lenteur exagérée. Elle glissa la flèche qui avait failli le tuer entre les mains du rebelle. Elle lâcha alors : Tu ferais mieux peut être ? Elle savait qu’elle avait perdu de sa superbe avec un arc : manque de pratique, sans doute. Mais lui, elle ne savait pas s’il avait déjà su tirer convenablement. Alors qu’il ne se moque pas d’elle s’il ne savait pas faire de même ! Elle lui sourit et répondit directement à sa question avec un haussement d'épaules. Non bien sûr ! Son sourire s'élargit encore. Je vais te montrer que je sais tirer ! Elle serait toujours meilleure que lui en tout cas. Son truc à lui, c’était la force brute, les armes blanches, pas l’agilité et l’élégance, contrairement à elle. Ils étaient complémentaires en mission. Elle se souvenait avoir un jour dû coopérer avec lui alors qu’ils étaient nouveaux au treize. Allez va à côté de cet arbre. Le chêne s’élevait bien plus haut que leurs tête et elle était sûre de pouvoir l’atteindre. Elle ne tuerait pas Aidan ce jour-là, elle n’en avait pas l’intention. Mais elle verrait bien s’il avait confiance en ses capacités, et en elle plus généralement.
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Sujet: Re: KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars. Mar 6 Aoû - 14:54
still fight and I don't know why
La jeune femme se crispa, braquant sur lui un regard sévère qui le mit brusquement mal à l'aise, les picotements lancés à la base de son cou renforçant cette sensation de gène. Lui-même se tendit et il la jaugea, cherchant sur son visage des indications sur ce qui pouvait traverser son esprit lorsqu'elle le regardait. Songeait-elle à son père décédé ? Probablement qu'il ne devait jamais vraiment quitter ses pensées, le souvenir de sa mort la hantant aussi surement que le visage de Nohlan l'obsédait lui, l'impuissance dont elle avait été victime étant régulièrement source de doutes et de regrets. Il savait ce que l'on ressentait dans ces moments là... mais quelques questions restaient cependant en suspens : se doutait-elle de ce qu'il avait fait ? Il ne serait certainement plus en vie si c'était le cas, mais peut-être voulait-elle faire durer le plaisir, lui extorquer des informations avant de le tuer ? Lui en voulait-elle d'être intervenu quand les pacificateurs avaient abattu son père ? Ce n'était pas impossible, mais elle aurait pu en vouloir au monde entier si ca lui avait permis d'effacer la tristesse ! Prévoyait-elle de lui faire payer son audace lors de l'attaque des rebelles ? Elle ne devait pas vraiment le porter dans son cœur suite aux derniers événements, notamment la mort de Loïk, mais de là à l'accuser d'une chose dont il n'était pas supposé être coupable, à l'instar de tous ses camarades rebelles. Il devenait vraiment paranoïaque ces derniers temps... Lentement, Katelia s'approcha, jusqu'à porter son corps près du sien, accélérant alors sensiblement son rythme cardiaque. Elle était jolie, il fallait le reconnaitre, mais loin d'être ému par sa beauté, il l'était davantage par cette soudaine proximité. Tuer un adversaire était plus aisé au corps à corps, même lorsqu'on était aussi fragile qu'elle.
Contre toute attente, elle ne se jeta pas sur lui pour lui enfoncer sa flèche dans le cou et la glissa plutôt entre ses doigts avec une insoutenable lenteur, lui lançant avec une pointe de provocation dans la voix, sa main toujours dans la sienne, le sourire qui se profilait sur son visage l'irritant au plus haut point. « Tu ferais mieux peut-être ? » Il n'était peut-être pas adepte de la chasse, contrairement à elle, mais il savait se servir d'un arc. On doutait trop souvent de ses capacités, les gens s'imaginant que la montagne de muscles qu'il devait supporter ne servant qu'à écraser ses adversaires, ou au mieux, à faire fonctionner correctement les machines de la scierie. Il était cependant capable de délicatesse et d'habilité lorsque c'était nécessaire, la force brute ne primant pas dans toutes les situations. Si dans son enfance, masquer ses atouts avait été un moyen de se protéger, aujourd'hui, il trouvait dégradant qu'on le sous-estime, surtout vis à vis de ce qu'il devait considérer comme son supérieur. Beaucoup moins habile qu'elle, malgré tout, il doutait de pouvoir obtenir un aussi bon résultat, en toute honnêteté. Il était sur le point de rétorquer quand elle répondit d'office à sa propre question, le poussant dans ses retranchements, s'amusant sans doute des sentiments qui passaient dans ses yeux. « Non bien sûr ! » Quelle peste ! Son sourire s'élargit, et il se força au calme. « Je vais te montrer que je sais tirer ! » Avait-elle vraiment besoin de le lui prouver ? N'était-elle pas son chef incontesté ? Ça ne faisait pas d'elle son supérieur en toute circonstance ? Il n'avait à aucun moment cherché à la provoquer, si c'était ce qu'elle s'imaginait ! Avec désinvolture, elle lui indiqua un grand chêne un peu plus loin, sans se départir de son sourire. S'agissait-il d'un test, d'une manière de s'assurer qu'il avait confiance en elle ? Il ne doutait pas de son discernement ou de ses capacités mentales, mais le corps ne semblait pas toujours suivre.
Quoi qu'à en juger par l'ordre qui suivit, il n'était pas impossible qu'elle ait perdu la tête, en fin de compte. « Allez va à côté de cet arbre. » Il frissonna, la dévisageant d'un air perplexe. En d'autres circonstances, il se serait sans doute jeté dans la gueule du loup, sans la moindre hésitation, mais là... il n'était plus vraiment sur de pouvoir accorder sa confiance à n'importe qui, ni même à quelqu'un, en règle générale. Et là, il était question de Katelia Lightwood, qui plus est. Elle semblait cependant très sérieuse, derrière son sourire amusé et son attitude décontracté, mais il était tellement facile de louper une cible, aussi grosse soit-elle ! Il n'amorça donc aucun mouvement vers l'arbre en question, dévisageant la jeune femme d'un air dubitatif. Il n'était en rien tenu de lui obéir, sauf... « Est-ce que c'est un ordre... chef ? » Il haussa un sourcil, se penchant vers elle, effaçant toute crainte de son visage. Etait-il possible qu'elle exige de lui une telle folie, répondant de sa supériorité au sein du district treize pour le commander même en dehors ? Devait-il agir sans protester ? Il n'était pas mecontent de lui, en fin de compte, plus maitre de ses mouvements des lors qu'il quittait le treize.
Dernière édition par Aidan West le Lun 2 Sep - 20:34, édité 1 fois
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Sujet: Re: KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars. Mar 13 Aoû - 16:30
AM I DEAD THERE NOW, LEFT LIVING WITH THE BLAME
Il sembla hésiter une fraction de secondes avant de se diriger vers l’arbre. Elle fut presque surprise. Allait-il vraiment mettre sa vie en danger comme ça ? Si elle le loupait, la perte d’Aidan serait un véritable gâchis. Et elle n’aurait pas même été surprise de se faire maudire par la quasi-totalité de la jeune gente féminine du sept. Il n’était pas mal, physiquement parlant. Et puis il était célibataire, ce qui n’était pas négligeable. Enfin pour ce qu’elle en savait en tout cas. Peut être entretenait-il une relation avec une rebelle d’un autre district, ce qui expliquerait la distance qu’il mettait entre lui et les femmes ? Les relations entre rebelles étaient rares mais pas impossibles. Cependant elle avait remarqué qu’il était aux abonnés absents ces derniers temps. Depuis la Purge. Un peu comme elle. Avait-il perdu quelqu’un ? Elle l’ignorait totalement, en fait, bien trop obnubilée par ses propres pertes. « Est-ce que c'est un ordre... chef ? » Il se pencha vers elle, un air de défi peint sur le visage. Son arrogance le perdrait ! Peut être ferait-elle mieux de viser directement entre ses deux yeux afin d’effacer ce sourire détestable de son si joli minois ? La perspective de ne plus avoir à le croiser était plutôt agréable, tout compte fait. Elle songea un instant au bien qu’elle ressentirait si elle ne le voyait plus passer tous les jours sous sa fenêtre. Une véritable libération, en somme. Chaque fois qu’elle le croisait, elle se rappelait. Ce n’était pas comme si elle n’y pensait pas assez. Elle se souvenait très bien du sentiment d’impuissance qu’elle avait ressenti alors que tous les habitants s’étaient mis à s’agenouiller dans un désordre effrayant. Elle ne pouvait pas oublier ma rage qui l’avait prise au ventre alors qu’Aidan l’avait tirée en arrière, mise à l’abri avant qu’elle ne fasse une grosse bêtise. Elle aurait pu sauver son père. Elle aurait pu lui épargner l’humiliation d’être tué pour quelque chose dont il n’était pas coupable. Elle aurait du faire quelque chose, se dénoncer à sa place. Et si elle n’avait pas agi, c’était la faute d’une seule et unique personne. Aidan.
Elle lui devait peut être la vie, mais quelle vie ? Peut être le tuer l’aiderait-elle à oublier, un peu ? Peut être aurait-elle enfin le sentiment d’avoir pu se venger ? Pendant tout le temps où ces pensées avaient troublé son esprit, elle était restée de marbre, surprenant certainement le jeune homme, habitué à la voire réagir au quart de tour, avec une rapidité et une exactitude presqu’effrayante. Il continuait de la regarder, un peu étonné. « Oui, c’est un ordre. » Sa gorge était désagréablement sèche mais son ton restait sans appel. S’il n’avait aucune raison de lui obéir en dehors du treize, c’était une question de principe. S’il refusait, il y avait des chances pour qu’elle le punisse d’une manière ou d’une autre une fois en mission. Une fois qu’il eut rejoint l’arbre, elle lança « Je pourrais te tuer, tu sais ? » Elle lui sourit, un peu malgré elle. Elle n’avait jamais pensé que cet après-midi aurait pu finir comme ça. En finir avec ses tourments, enfin. Mais était-ce seulement la solution ? Tuer Aidan ne lui apporterait qu’une brève et superficielle satisfaction, elle le savait pertinemment. Alors elle banda son arc, sans jamais lâcher le regard du jeune homme des yeux. S’il avait peur, il ne le montrait vraiment pas. Elle aurait aimé lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, lui hurler dessus, faire sortir la peine et la rage qui l’habitait. Mais quelles réponses aurait-il pu lui donner de toute manière ? Il pouvait s’excuser, elle le devinait d’ailleurs désolé de la tournure qu’avaient pris les évènements. Il n’était pas fautif. Pas vraiment. Alors relâcha la corde et la flèche partit.
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Sujet: Re: KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars. Lun 2 Sep - 21:31
quote quote quote quote quote
Il arqua un sourcil, dubitatif, lorsqu'elle se figea, entrant dans une réflexion qui lui parut interminable. Il aurait tout aussi bien pu disparaitre qu'elle ne se serait sans doute pas rendu compte de son absence. Pesait-elle le pour et le contre ? Se demandait-elle s'il était utile de relever le défi ? Ou avait-elle déjà prise sa décision ? Elle n'avait au fond aucune raison de le tuer, ou elle ignorait la seule valable en tous les cas... Elle finit par répondre, les accents de sa voix lui donnant des frissons. « Oui, c’est un ordre. » Bien qu'elle tarda à arriver, la réponse eut le mérite de le surprendre, même s'il ne l'avait jamais vraiment exclue de son esprit. Il l'avait appris, il n'était pas judicieux d'accorder aveuglement sa confiance à n'importe qui. Que risquait-il à désobéir maintenant qu'elle lui avait signifié clairement ce qu'elle exigeait de lui, abusant sans doute de son rôle de chef, le ton de sa voix et la détermination qui brillait dans son regard lui faisant rapidement comprendre qu'il ne s'agissait pas là d'une simple provocation. Il songea, à deux pas de cet arbre, que la provoquer n'avait peut-être pas été une bonne idée finalement. Profiterait-elle de sa faiblesse pour le tuer ? Il n'était pas armé, ne disposait plus de l'effet de surprise et ne pouvait pas pouvoir l'attendre maintenant qu'il se tenait aussi loin d'elle. Il songea un instant à se jeter au sol si elle tentait vraiment de lui tirer dessus, une flèche n'étant sans doute pas impossible à éviter, mais oublia bien vite cette idée. Il n'était peut-être pas en position de supériorité, contrairement à ce qu'il aurait aimé, mais il ne se réduirait pas accomplir un tel geste de lâcheté. C'était une mise à l'épreuve, pas une mise à mort. « Je pourrais te tuer, tu sais ? » Oui, elle pouvait le tuer, mais en était-elle vraiment capable ? L’ombre d’un sourire glissa sur son visage, fugace. Elle semblait déterminée, comme si rien ne pouvait plus l’arrêter dorénavant, comme si la vie de l’un de ses compagnons d’infortune n’était pas en jeu. Songeait-elle au vent qui pouvait dévier la flèche de sa trajectoire ? Pensait-elle à la maitrise de ses émotions qu’elle avait perdue à force de négligence ? En tant que chef, ne devait-elle pas conserver son sang froid même quand la situation avait échappé à son contrôle ? Étrangement, il ne craignait pas pour sa vie, ne la jugeant sans doute pas capable de commettre un tel acte de folie. Enfin, il le croyait. Elle tira l’encoche de sa flèche jusqu’à son oreille, ajustant sa position tandis qu’il relevait le menton, la défiant de lâcher la corde.
Et elle la lâcha.
La pointe de la flèche fendit l’espace entre eux et au lieu de se perdre dans un buisson, comme il le croyait, elle traversa le tissu pourtant épais de sa veste et s'enfonça dans son épaule, alors qu'il poussait un rugissement de douleur, basculant en arrière sous l'effet de la surprise, les yeux écarquillés. Il atteignit le sol sourdement, ses doigts se refermant déjà sur la hampe de la flèche pour la retirer, songeant au dernier moment que l'idée n'était peut-être pas aussi bonne qu'elle en avait l'air. Quel moyen avait-il d'arrêter l’hémorragie une fois que le sang commencerait à couleur ? Le peu de connaissance qu'il avait en matière de soin s'était évaporés à l'instant où l'arme l'avait touché. Il grogna. La pointe en métal s'était enfoncée plus profondément qu'il ne le croyait, déchirant la peau et la chair tandis qu'il l’extrayait, donnant libre court à la douleur qui envahit son bras.
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Sujet: Re: KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars.
KAIDAN ❖ the marks humans leave are too often scars.