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 my heart was blinded by you. (r)

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MessageSujet: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeMer 5 Déc - 21:53



i'm here for you, if you'd only care,
YOU TOUCHED MY HEART, YOU TOUCHED MY SOUL.
Jours après jours, c'est toujours la même culpabilité que tu sens irrémédiablement peser sur tes épaules bien trop frêles pour un tel fardeau, la même pression sur tes canaux lacrymaux qui menacent de faire déborder tes yeux émeraudes, la même douleur à l'intérieur de ton cœur déjà bien trop abîmé par la vie. Et dire que tu n'as que vingt ans. Tu sais que tu n'es pas au bout de tes peines, et cela te fait bien peur, car tu ne penses pas être en mesure de supporter de nouvelles épreuves, de nouvelles déceptions. Tu sais que tu es arrivé à un point de non-retour, et qu'une nouvelle chute te serait fatale. Alors, tu essaies d'avancer en limitant la casse, passant la plupart de tes journées assis sur la plage, laissant ton regard se perdre dans l'horizon bleu. Parfois, tu rêves d'y plonger, et de nager jusqu'à ce que tes forces te quittent. Mourir dans cet élément te paraît naturel, puisque c'est également celui qui t'a vu naître. Malheureusement, tu es trop lâche pour tenter de mettre fin à tes jours. Et puis, tu sais que ta mère ne s'en remettrait pas. De plus, tu as une promesse à tenir, et tu n'es pas le genre de garçon qui donne sa parole pour ne pas la tenir. C'est alors que l'image de Meera arrive dans ton esprit. Tu la revois, à terre, la vie s'échappant d'elle, et ses lèvres, dans un dernier effort, te murmurant : prends soin d'eux, Adriel. Et puis, n'y tenant plus, tu abrèges ses souffrances avant de t'écrouler sur son corps inanimé. Tu t'obliges à chasser ce souvenir de tes pensées, tu n'as pas envie de passer une nouvelle journée cloîtré dans ta chambre à te morfondre. De plus, tu as décidé qu'il était grand temps de tenter une nouvelle approche de la famille Hayes, et en particulier de celle qui est devenue l'aînée. A la simple évocation de cette dernière, tu sens un pincement atteindre ton cœur, alors que des sentiments confus s'agitent en toi. Saige te déteste, tu peux le lire dans ses yeux, et elle s'est mise en tête de repousser n'importe quelle attention qui viendrait de toi, et que cela la concerne personnellement, ou sa famille. Son petit frère, lui au contraire, t'adresse toujours de petits signes de mains, lorsque sa grande sœur a le dos tourné. Peut-être est-ce parce qu'il n'a pas vraiment compris ce que tu avais fait, le monstre que tu étais. Il possède encore cette innocence d'enfant, cette douceur attendrissante, toutes ces choses qui peuvent lui être volées à n'importe quel moment par le capitole. Tu secoues rageusement la tête, non, jamais ce petit ne participera aux jeux, tu ne peux pas croire que le destin soit si cruel. Cette famille ne peut pas perdre un nouvel enfant.
Tu jettes un coup d’œil à travers la fenêtre et constates que l'après-midi est déjà bien avancée. Il est temps de te lancer dans la gueule d'une louve nommée Saige, qui ne fera, comme toujours, qu'une bouchée de toi. C'est fou comme derrière ce visage de poupée de cire se trouve un caractère bien trempé. A la pensée de la fougue de la jeune femme, un minuscule sourire fait son apparition sur ton visage, phénomène plutôt courant, lorsque tu laisses ton esprit divaguer en direction de la jeune blonde. Tu aurais tellement voulu que tout entre vous se passe différemment, qu'elle accepte ton aide, qu'elle accepte la protection que tu avais désespérément envie de lui offrir. « La personne qui est à l'origine de ce sourire est drôlement chanceuse, fait la voix doucereuse de ta mère, ce qui a le don de te sortir de tes pensées. » Tu rougis en dirigeant ton regard vers tes mains que tu es entrain de malmener. Ta mère s'imagine, depuis quelques semaines déjà, que tu entretiens une pseudo-relation avec une fille du district quatre. Si seulement elle savait à quel point elle se trompe … Car la seule fille à laquelle ton cœur pourrait s'intéresser est justement celle avec laquelle tes chances sont inexistantes. « Je vais prendre l'air, annonces-tu en refermant la porte derrière toi. » Tu observes un instant le village des vainqueurs presque désert avant de te diriger vers le village. Tu aurais dix mille fois préféré continuer à habiter dans votre ancienne maison, là où était renfermé de précieux souvenirs de vie, mais tes parents t'avaient pressé d'accepter cette nouvelle maison confortable, notamment car les voisins ne vous regardaient plus avec bonté. Et tout cela, c'était ta faute. Vous étiez presque devenus des parias par ta faute, parce que tu avais noué de mauvaises alliances. Il t'arrivait de penser que si tu étais mort dans l'arène, tout aurait été beaucoup plus simple.
« Et elle n'est pas revenue depuis ce matin ? Demandas-tu de nouveau, l'inquiétude que tu ressentais étant clairement perceptible dans les intonations de ta voix. » Le cadet des Hayes hocha la tête, l'air au moins aussi anxieux que toi. Saige n'était pas du genre à disparaître sans raison, vous le saviez aussi bien l'un que l'autre. « D'accord, je vais allé voir si je la trouve. Prends ça, continuas-tu en glissant dans sa main une petite bourse à l'intérieur de laquelle quelques pièces s'entrechoquèrent, mais ne lui dis surtout pas que ça vient de moi, d'accord ? » Il hoche de nouveau la tête alors que tu te mets en route, direction la plage, et l'océan. Tu sens tes mains trembloter, alors que tes pas se font rapides. Et si il lui était arrivé quelque chose ? Tu secoues doucement la tête, rejetant cette hypothèse. Non, Saige est une excellente nageuse, et elle ne prendrait jamais de risque inconsidéré. Peut-être est-elle tout simplement partie faire un tour avec ses amies. Ou même avec un ami en particulier, pour ce que tu connais de sa vie privée … De nouveau, tu sens un pincement atteindre ton cœur. Depuis quelques temps, cela arrive fréquemment. Beaucoup trop pour pouvoir être qualifié de normal, d'ailleurs. Cependant, bien que tu penses pouvoir reconnaître les prémices de sentiments naissants, tu es bien décidé à les étouffer, à tout prix, car tu sais qu'au yeux de Saige, tu n'es rien d'autre que la vermine qui a mis fin à la vie de sa sœur. Et ça, c'est un crime que l'on ne peut décemment pas pardonner.
Alors que tes pieds s'enfoncent dans le sable chaud de la plage, tu cherches des yeux la chevelure blonde caractéristique de la jeune Hayes. Après quelques secondes, tu la repères dans l'eau, à quelques mètres du rivage. Sans vraiment prendre le temps de réfléchir, tu plonges dans l'océan étrangement calme, avant de la rejoindre en quelques mouvements de crowl. Avec milles précautions, tu glisses une main sur l'une de ses joues afin de sortir son visage de l'eau. Tu t'attendais à la trouver inanimée, et tu aurais alors pu jouer le rôle du prince, sauveur de ces dames. Mais au lieu de ça, ce sont deux yeux en colère qui te toisent sévèrement. Saige n'avait pas besoin de ton aide, encore une fois. Un peu honteux, tu sens le rouge te monter aux yeux. Tu sais que tu es bon pour de nouvelles remontrances. « Je suis désolé … Je croyais que tu étais entrain de te noyer, ou quelque chose comme ça. En plus, ton frère m'a dit que tu n'étais pas rentrée depuis le matin, alors, je me suis inquiété … »
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeJeu 6 Déc - 20:52




for every street of any scene any place
you've never been i'll be your guide
Loin de comprendre la réalité de l’âme de l’être humain, loin de vouloir chercher à en comprendre les nombreux détours, tu laisses chaque soir le sommeil t’emporter loin de la cupidité brutale et intolérante dans le monde dans lequel tu vis. Allongé sur le flanc gauche, les prunelles fermées tu tentes de te replonger dans ce sommeil si salvateur à l’esprit mais cet esprit qui est le tien te maintient solidement en éveil. La nuit a été quelque peu fraiche pour la saison, mais c’est une nouvelle manière de te faire à cette idée de changement de température. Ta respiration est lente et rythmé par les battements cardiaques de ton cœur, un bruit réconfortant lorsque tu étais encore une toute jeune gamine avoisinant l’âge du petit être qui dort sagement à ton coté. Couché contre toi, Benjamin dort profondément d’un sommeil reposant et apaisé. A cette vision agréable et enfantine, tu esquisses un sourire affectueux aux commissures de tes lèvres tout en prenant soin de caressant tendrement sa tignasse de jais légèrement en bataille. Un geste de complicité, un geste d’une sœur à son petit frère. Il bouge doucement de l’autre côté du lit ton vieux lit deux places que tu partageais autrefois avec ta sœur, et tu en profites pour le recouvrir avant de te lever à pas de l’eau pour ne pas le réveiller à une heure si matinale de la journée. Debout face à ton lit, tu observes doucement de biais la vision qui s’offre à toi : celle d’un petit adolescent innocent et croyant qui en cette année verrait son prénom inscrit pour la première fois aux Jeux de la Faim. Tu ne t’y refusais rien qu’en pensée, et rien qu’en une réalité possible. L’un des tiens avec connu cette fin terrible et funeste, et jamais au grand jamais ton cadet âgé de onze années n’aurait à subir ce sort. Tu lui accordes une brève œillade furtive avant de prendre la direction de la pièce qui vous serre de salle de bain de fortune. A une certaine époque – qui t’apparait comme lointaine désormais – tu ne cessais de te moquer d’elle parce qu’elle passait des heures à se préparer, mais aujourd’hui elle n’était plus là pour te rétorquer qu’une pêcheuse avait également besoin de rester jolie. Etre féminine n’avait rien de glorieux pour toi, tu demeurais une personne quelconque dont la tâche était de protéger l’être le plus important à tes yeux, celui pour qui la vie avait de meilleures péripéties à offrir. Après quelques minutes de toilette, tu ressors de la salle de bain vêtue d’un short et un t-shirt bleu et d’un simple gilet blanc ayant déjà vécue plusieurs années. Alors que tu rassembles ta chevelure indisciplinée en une tresse légèrement sauvage d’où s’échappent quelques mèches rebelles, tu saisis ta besace en cuir. « Où est-ce que tu vas ? ». T’interroge soudainement d’une petite voix ensommeillée Benjamin tout en se frottant doucement les yeux. Sa frimousse encore enfantine, et ses lèvres boudeuses t’accusent d’un reproche inquiet. Tu le considères alors d’un sourire complice avant de venir le serrer dans tes bras, comme pour le rassurer et donc apaiser les nombreuses craintes qui naissent en lui. « Je vais chasser le poisson comme tu le dis si bien, on a besoin de renflouer un peu le stock et puis tu sais combien papa a besoin de repos non ? ». Lui confis-tu d’une intonation douce tout en lui caressant la joue avec affection. Il baisse alors la tête vers le bas, une manière pour lui de toujours peser le pour et le contre d’une situation. Tu sais mieux que personne que derrière cet enfant emplit d’une certaine dose d’espoir se cache un adolescent bien trop réaliste et rationnel. « Je sais, je sais … Mais tu sais j’aimerai tellement pouvoir t’aider. ». « Un jour tu seras aussi bon que papa, tu as ça dans le sang tu te souviens ?! ». Poursuis-tu en lui donnant un petit coup d’épaule complice qui sait parfaitement ce que tu avances quand bien même tu sais qu’il a tendance à douter de lui-même. « Je suis doué en connaissance médicinale ce n’est pas pareil Saige ! ». Tu le prends derechef dans tes bras, en le berçant contre cœur que depuis fermé depuis bien longtemps. Benjamin serre à son tour ses petits membres autour de ta taille, un échange remplit d’amour fraternel et d’une confiance infinie.
Les minutes de marches qui te séparent de la plage te font un bien fou, et apprécie cette marche agréable qui te redonne de la vigueur et de l’énergie. Le soleil qui se lève au loin réchauffe doucement mais certainement ta peau, et le vent en bordure de mer véhicule une odeur salé qui fait remonter au loin les nombreux vestiges antérieurs de ton enfance. Un petit sourire se dépeint sur ton visage et tu t’aventures d’un pas décidé vers le sable quelque peu chaleureux de la plage. D’un mouvement circulaire tu balayes l’ensemble de la côte, et tu remarques que comme à ton habitude qu’il n’y a pas l’ombre d’un chat, tant mieux pour il y aura plus de poisson pour toi ! Laissant ton besace en cuir – bien trop usé selon certains – glisser sur le parterre de sable, tu prends soin d’enlever ton gilet et de vérifier si toutes tes armes sont à leurs places. Un petit couteau à la cheville, et ton trident toujours à la main, deux armes qui ont toujours été des deux plus fidèles alliées au cours de ton existence. Tu respires, puis tu inspires avant de prendre la direction de l’océan pour effectuer ce que tu sais faire le mieux : pêcher. Cette activité est la seule dans laquelle tu sembles être réellement vivante comme l’élément qui donnait la vie demeurait ta seconde nature, ton symbole le plus primaire en soi. Ton esprit fonctionne avec le raisonnement de l’océan, ton organisme fait corps avec l’eau comme si cette dernière épousait le moindre de tes mouvements. Tu t’y sens à l’aise comme un poisson c’était le cas de le dire et à cette métaphore tu as envie de te laisser aller à la plaisanterie. Toute la matinée et journée durant, tu chasses sans relâche les victuailles qui sont tes futures proies en d’autres termes celles qui feront le bonheur pour le repas du soir et le troc que tu feras une fois sur le marché. Un labeur qui est récompensé pour tes nombreux efforts. Assise sur ta serviette tu reprends ta respiration après l’effort que tu viens de fournir et tu lèves la tête vers le soleil qui d’ici quelques heures finira sa course du jour derrière les nuages. Dans un instant de pure réflexion tu décides de prendre un peu de temps pour toi afin de te ressourcer, et cela commence tout simplement par te laisser porter par les vagues. A pas délicats, tu avances un peu plus en profondeur vers l’océan et seul visage dépasse de la surface. Tes prunelles sont closes, l’eau embrume ton ouï dont les bruits te bercent comme le ferait le chant du marin de ton district, et te perds en toute conscience de cause dans les limbes de l’oubli. Tu es tellement imprégnée par le bien être de la flotte salée, que tu ne sens guère les deux mains d’un étranger se poser sur tes joues. Tu penses à un stupide rêve, comme si ses paumes d’une chaleur doucereuse et sécurisante apaisaient ton « toi » intérieur. Seulement une fois le visage hors de l’eau, ton réveil se veut brutal et tes prunelles d’un écorce étincelant croisent le regard de ton démon de foi. Tu fronces les sourcils, ce qui suffit tout bonnement à traduire la colère qui se lit dans tes pupilles alors que ce traitre aux allures d’adonis baisse légèrement la tête. « Je suis désolé … Je croyais que tu étais entrain de te noyer, ou quelque chose comme ça. En plus, ton frère m'a dit que tu n'étais pas rentrée depuis le matin, alors, je me suis inquiété … ». Lèvres scellées, tu secoues ton visage imperméable d’un air dédaigneux. Tu ne comprends pas son comportement à ton égard et cela très sincèrement a le don de te frustrer au possible. Intérieurement tu bouillonnes. « Peu importe … Je te l’ai déjà dit auparavant mêle toi de tes affaires Adriel ! Et ne t’avise pas de tourner autour de mon petit frère … ». Lui dis-tu fermement dans le blanc des yeux alors que de manière bien soudaine tu sens ton cœur se fragmenter avec douleur. Une sensation étrange mais effrayante à la fois. Tu le toises avec hostilité avant de regagner à d’une nage svelte et rapide le bord de la plage où gisent tes affaires et tes proies sans vie.
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeVen 7 Déc - 17:34



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YOU TOUCHED MY HEART, YOU TOUCHED MY SOUL.
La colère que tu peux lire dans les yeux de Saige te glace bien plus que de raison et tu demandes, encore une fois, d'où vient le pouvoir que la jeune blonde a sur toi. Elle le tire sans aucun doute de la culpabilité que tu éprouves, cependant, tu as comme l'impression qu'il y a quelque chose d'autre, derrière tout cela, et que tu as accordé, au fil du temps, bien plus de place à Saige dans ton cœur que tu ne le pensais. Et bien entendu, tu le regrettes désormais, car la moindre de ses rebuffades te touche démesurément. La conséquence de l'attachement, tu le sais bien, tu l'as appris à tes dépends. En effet, toutes tes tentatives pour trouver une étincelle de bonheur se sont soldées par un échec. En particulier tes tentatives amoureuses, qui étaient, sans conteste, les pires de toutes. Peut-être n'es-tu tout simplement pas fait pour cela. Tu as vu autour de toi naître les émois des premiers amours, attendant désespérément le moment où ton tour viendrait. Cependant, ce moment n'est jamais arrivé, au plus grand damne de ton cœur, qui le réclame à corps et à cris. Car une vie sans amour ne vaut pas le coup d'être vécu, tu le sais, d'autant plus que la solitude dans laquelle ta rêverie t'a enfermé commence à te peser. Tu ne cesses de te demander pourquoi les autres et pas toi, qu'as-tu bien pu faire qui ait à ce point contrarié le destin ? Tu as tenté de te persuader que ton tour viendrait, que toi aussi tu rencontrerais une personne d'exception, une fille qui te ferait chavirer au premier coup d’œil, qui saurait comprendre et apaiser tes angoisses. Mais peut-être, une fois de plus, ne trouveras-tu cette personne que dans tes rêveries, éveillées ou non. Lorsque ta mère te questionnait à ce sujet, tu prétendais ne pas être touché par cela, car le monde dans lequel vous vivez ne se prêtait que guère à la vie heureuse de couple. Cependant, si tu as su la duper, il n'en est rien de ton cœur. Certaines journées, celles où tu trouves à t'occuper, sont moins difficiles que les autres. Mais celles que tu passes blottis sous tes couvertures … celles-là sont sans conteste les pires, car tu as alors le temps de réfléchir et de te morfondre.
En regardant le visage de Saige, tu ressens encore plus violemment le manque affectif qui s'est crée à l'intérieur de toi, et que tu cherches à combler, peut-être inconsciemment, en l'aidant, en t'accrochant à elle comme un désespéré. Cependant, tu sais bien lire entre les lignes, et tu sais que la jeune blonde n'acceptera jamais, ô grand jamais, de te faire ne serait-ce qu'une minuscule place dans son existence. A ses yeux, tu n'es qu'un meurtrier, un enquiquineur, un indésirable. « Peu importe … Je te l'ai déjà dit auparavant, mêles-toi de tes affaires, Adriel ! Et ne t'avises pas de tourner autour de mon petit frère … » Tu fronces les sourcils en secouant la tête, projetant quelques gouttelettes alentours. Elle ne comprends pas, comme toujours, et se braque automatiquement. Tu sais bien que toute tentative de communication avec elle est vaine, cependant, sans que tu comprennes pourquoi, tu t'entêtes à réessayer à chaque fois. Avant que tu ais eu le temps de répondre, tu la vois regagner la rive à la nage, préférant visiblement mettre fin à son moment de détente plutôt que de rester à proximité de toi une seconde de plus. Et une fois encore, tu sens ton cœur se serrer d'une peine infinie. Tu es seul et tu le seras toujours, il serait temps que tu arrêtes d'espérer le contraire.
Tes pieds entrent en contact avec le sable chaud quelques secondes après ceux de Saige, et tu la rejoins, d'une démarche un peu hésitante, alors qu'elle rassemble ses affaires. « Pourquoi tu réagis comme ça ? Demandes-tu, alors que les intonations de ta voix laissent clairement percevoir ton désarrois. Enfin, je sais pourquoi tu le fais mais, tu sais, j'essaie juste de … j'essaie juste de tenir ma promesse, avoues-tu en baissant la tête. » Le poids de la culpabilité menace alors de t'écraser. Comment Saige pourrait-elle donc t'accueillir à bras ouvert, alors que tu es celui qui as mis fin à la vie de l'une des siennes ? Tu es monstre, car tu t'acharnes à lui imposer ta présence, lui rappelant à chaque fois que sa sœur n'est plus de ce monde. Pourtant, tu voudrais lui expliquer que ce n'est facile pour toi non plus à vivre, mais tu aurais alors l'impression de passer pour un égoïste. Tes cauchemars et tes angoisses ne font pas le poids. Tu as tué sa sœur, et jamais elle ne pourra te le pardonner. « C'est pas l'absolution de mes péchés que je te demande, Saige, j'aimerais simplement que tu me laisses vous aider. J'arrêterais d'apparaître dans ton quotidien si souvent si tu acceptais, tu sais. » Pourtant, une petite voix te souffle que c'est un mensonge, et que tu en serais bien incapable. L'apparition de souvenirs est totalement imprévisible, et, une fois de plus, tu fus frappé par une réminiscence que tu aurais préféré oublié. A tout jamais.
« Est-ce que tu craques pour ma sœur ? Te demanda Meera Hayes, de sa voix fluette, en te regardant, un petit sourire taquin sur les lèvres et l'air plus excitée que jamais. » Tu ouvres les yeux comme deux billes en sentant tes joues s'empourprer. « Est-ce que c'est un oui ? » La jeune brune était ta meilleure amie, et elle te connaissait mieux que personne, et peut-être même mieux que toi-même. Cependant, tu préférais garder pour toi certaines choses, comme l'attirance que tu éprouvais pour certaine personnes. « N'importe quoi, ta sœur n'est pas du tout mon genre. Elle est beaucoup trop … elle. Ça ne collerait pas, niveau caractère. » Menteur. « En plus, elle est plus jeune que nous, sans compter que c'est ta sœur. Trop bizarre. » Même à tes oreilles, tes arguments sonnent bien creux.
Tu regardes ses longs cheveux blonds goutter dans son dos et sa peau hâlée capter les quelques rayons du soleil qui décline doucement, mais sûrement, à l'horizon. Et tu songes, sans trop savoir pourquoi, que ce doit être un plaisir immense que de sentir la douceur de sa peau contre la tienne. Gêné par une telle pensée, tu fermes les yeux quelques instants afin de la chasser de ta tête. Garder tout espoir loin de ton cœur, voilà ce que tu t'efforces de faire depuis des années, et ce n'est pas Saige qui brisera ce principe. Du moins, tu l'espères. « Alors c'était une bonne journée ? Demandes-tu un peu hasard afin de combler le blanc qui s'est crée entre vus. » Tu te morigènes intérieurement du peu de conversation dont tu es capable de faire preuve en sa présence. En effet, lorsque la jeune Hayes se trouve en face de toi, tu ne trouves pas grand chose d'autres à lui dire, excepté que tu es désolé.
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeSam 8 Déc - 16:36




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La douceur est un trait de caractère que tu n’as jamais été capable de donner aux autres, du moins pas en ce qui concernait les membres de ta famille. Ces derniers demeuraient tout pour toi, et la tendresse à leur égard était un geste que jamais ô grand jamais tu ne regretterais de toute ta vie. Tu étais un rayon d’énergie qui capturait dans son sillage la colère et la rancune d’une incompréhension que tu n’as guère vécue contrairement à celui qui était revenu vainqueur des Jeux de la Faim. Tu nourris contre lui une haine qui ne cesse d’être vivace tel un feu ardent brulant de vigueur et pourtant une part de toi cesse de se poser des questions sur ce qu’il a pu endurer dans cette arène lorsqu’il a dû faire face à ce massacre, cette boucherie humaine à laquelle tu priais pour que ta sœur y survive. Tu soupires maladroitement alors que ton anxiété te permet difficilement de respirer. Les yeux figés sur ton butin de pêche, tu continues à te poser une multitude de question alors que ton cœur ne cesse de s’accélérer. Tu inspires profondément pour reprendre la maitrise de ton organisme quelque peu fatigué par cette journée éprouvante et tu soupires alors qu’en rangeant tes affaires tu entends de nouveau la voix du blond retentir à ton oreille. « Pourquoi tu réagis comme ça ? Enfin, je sais pourquoi tu le fais mais, tu sais, j'essaie juste de … j'essaie juste de tenir ma promesse. ». Le poids de sa voix semble lourd en vérité et en sincérité tu ne peux le nier et c’est sans doute la virulence de cet aveu sans nom qui t’immobilise des pieds à la tête. Tu commences alors à comprendre que tes doutes au sujet de la mort de ta frangine prennent enfin son sens, tu finis par cerner ce à quoi tu as échappé depuis son retour. Pourtant tu ne comprends toujours pas pourquoi elle a préférée périr plutôt que de … C’était cela et tu le savais depuis le tout début, seulement pour être tout à fait honnête tu avais un mal fou à prendre admette l’irritable vérité : celle où Meera avait donné sa vie pour sauver celle de son meilleur ami, un être qui demeurait extrêmement cher à ses yeux. Tes paupières présentement closes, tu serres tes lèvres les unes contre les autres avec une fureur que tu tentes de maitriser mais c’est plus fort que toi, tu exploses littéralement. « Je réagis comme n’importe qu’elle personne normalement constitué Adriel ! Tu tiens une promesse mais quelle promesse veux-tu tenir ?! Hein ! Celle d’utiliser tes gains pour améliorer nos vies à moi et à ma famille pour apaiser tes tourments ? Je peux me débrouiller … ». Tu as été virulente dans tes propos, mais cependant la réalité te rappel à l’ordre lorsque tu sens un liquide chaud couler le long de sa cheville. Instinctivement tu reportes ton attention sur cette dernière pour y découvre qu’u mince filet de sang bien qu’abondant s’écoule le long de ton mollet à l’endroit précis où tu es armée de ton couteau. Tu as certainement dû t’entailler par mégarde lorsque tu chassais sous l’eau quelques heures plus tôt. Tu jures entre tes dents en t’asseyant maladroitement dans le sable pour observer les dégâts. Ces derniers ne sont pas très gravissime en soi mais nécessite d’être désinfectés sous peine de le devenir si jamais tu ne faisais rien. Les connaissances en matière de médecine demeuraient bien minces mais pour avoir vu ta mère s’y prendre de nombreuses fois avec ses patients, tu dédramatises la situation. Après tout depuis des années tu avais vu bien pire. Cette légère période de silence te permit sans la moindre surprise de reprendre ton calme coutumier. « C'est pas l'absolution de mes péchés que je te demande, Saige, j'aimerais simplement que tu me laisses vous aider. J'arrêterais d'apparaître dans ton quotidien si souvent si tu acceptais, tu sais. ». Lorsque tu entends la voix de ton interlocuteur rompre cette soudaine quiétude, tu relèves machinalement un à un comme analyser ses paroles. Adriel était un personnage doté d’une certaine obstination et malgré des nombreuses rebuffades, il s’entêtait quand même à vouloir proposer son aide ou encore à vouloir prendre des nouvelles de la famille que vous formiez tous les trois désormais. Ton père et Benjamin appréciaient tous deux le jeune homme qu’il était, et ne lui tenait guère rigueur de son geste lors des Hunger Games. « Il a été courageux, et cela n’a pas dû être facile pour de prendre la vie de Meera. ». Avait dit ton père un soir lors d’un diner relativement copieux. Ce soir-là tu avais réussi à dénicher un morceau de bœuf au marché de la place publique et ce genre de viande se faisait extrêmement rare au sein du district quatre. Tu avais alors regardé ton père d’une expression abasourdie et aveuglé par la haine que tu pouvais porter à l’unique enfant du couple Pond. « Comment peux-tu lui pardonner son geste papa ?! C’est un assassin, il a tué Meera de sang-froid ! Et … ». « … Justement, à ton avis qu’aurait fait ta sœur Saige ? ». Tu savais pertinemment l’attitude qu’aurait eue ta sœur à la chevelure d’un noir corbeau. Elle aurait été égale à elle-même jusqu’au bout et pour sauver l’être qu’elle chérissait, elle aurait donné sa vie. La voix d’Adriel te ramena à l’instant présent alors que tu secoues ton visage pour noyer ce souvenir véridique. « Alors que cherches-tu Adriel ? Si ce n’est pas cela que tu recherches, qu’est-ce que c’est ? ». Ton intonation était plus douce et plus à même d’une discussion entre deux personnes civilisées, pour autant tu demeurais toujours méfiance et lointaine, incapable de vouloir comprendre celui qui avait mis un terme à la vie de ton lien fraternel. Reportant ton attention sur ta blessure, tu mords doucement ta lèvre inférieure pour atténuer la douleur lorsque tu appliques l’alcool – une bouteille encore survivante du stock de ta mère -. Ton cœur bat à l’intérieur de ta plaie, et tu fermes les yeux l’espace d’un instant comme pour contrôler l’impulsion de la douleur. Tu n’es pas une petite nature mais ce n’est jamais agréable de souffrir, cependant tu sais qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Le ciel s’assombri accompagnant ainsi le déclinement du soleil vers une course certaine qui reprendra son cycle d’ici quelques heures. Un vent se lève, et ta peau quelques peu froide frissonne sous cette levée soudaine, alors que tu tentes d’achever de soigner ton entaille qui est peu profonde mais bien présente quand même. « Alors c'était une bonne journée ? ». Cette interrogation te prenant au dépourvu, tu le considères avec expression méfiante avant d’hausser un sourcil interrogateur vers Adriel. Il semble désireux de vouloir entretenir une conversation avec ta personne, mais en serais-tu capable véritablement ? « Elle avait plutôt bien débuté pour être honnête, mais avec cette entaille je vais devoir rester sur la terre ferme jusqu’à fin de la semaine prochaine. Je me rabattrai sur la cueillettes des baies … ». Déclaras-tu d’une voix réaliste en haussant les épaules de façon tout fait délicat, quand bien même tu n’en as aucunement conscience. Attrapant ta besace en cuir, tu cherches à l’intérieur de quoi bander ta cheville mais dans tout ce cirque cela promettait de chercher une aiguille dans une meule de foin.
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeDim 9 Déc - 22:29



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Tu regrettais très souvent de posséder un esprit si faible, un cœur si sensible, une âme si fragile. Tu souffrais, déraisonnablement, de cette sensibilité qui faisait qu'un petit rien pouvait te faire monter les larmes aux yeux. Le pire, c'était sans conteste les moqueries dont tu avais été la victime, auparavant. Les enfants étaient naturellement méchants entre eux, et tu en avais fais les frais. Tu étais la victime parfait, docile et qui ne répliquait pas, tu n'étais même pas un garçon, d'après certains de tes anciens camarades. Et maintenant que tu étais revenu victorieux des jeux, ils évitaient consciencieusement ton passage, ayant trop peur de se voir infligé une quelconque torture, car après tout, tu n'étais plus le doux Adriel, non, tu étais devenu un monstre sans cœur que tout le monde regardait méchamment du coin de l’œil. Tu aurais voulu t'expliquer, te justifier, mais tu savais que ce serait un dialogue de sourd. Tu avais tué Meera, et personne ne pourrait jamais te pardonner pour cela. Surtout pas Saige qui, devant toi, semblant se retenir de toutes ses forces de te pas se jeter sur toi pour t'étrangler. « Je réagis comme n'importe quelle personne normalement constituée, Adriel ! Tu tiens une promesse, mais quelle promesse veux-tu tenir ?! Hein ?! Celle d'utiliser tes gains pour améliorer nos vies, à moi et à ma famille, pour apaiser tes tourments ? Je peux me débrouiller … » Sa colère est tout à fait légitime, d'ailleurs, si elle ne te détestait pas, cela t'aurait même paru étrange, mais la façon qu'elle a de remuer le couteau dans la plaie est plus que douloureux. Tu voudrais la supplier d'arrêter, exploser en sanglots dans ses bras, mais tu ne le fais pas, car tu sais que sa réaction, de rejet sans aucun doute, te blesserait encore bien plus. « Il n'y a rien qui puisse apaiser mes tourments, fais-tu d'une voix à peine audible. Je sais bien que tu ne veux pas de mon argent, et même si j'aimerais vous en offrir une partie, je sais que ce n'est pas ce que Meera voulait me demander, en me disant que je devais veiller sur vous. Je pourrais t'aider à la pêche ? Ou vous rapporter des provisions, des médicaments, je ne sais pas, ce genre de choses. » En réalité, tu ne sais pas vraiment ce que tu pourrais bien faire pour les aider sans que cela implique l'importante somme d'argent que tu as reçu, lors de ta victoire. Tout ce dont tu as conscience, c'est que tu dois continuer à essayer, même si les rebuffades de Saige sont difficiles à vivre. Tu dois bien ça à Meera. Voir ton cœur se briser un peu plus chaque jours qui passe, ce n'est rien comparé à ce que tu as fais. Tu as mis fin à sa vie, à son futur, à toutes les chances qu'elle avait de connaître le bonheur. Alors, la moindre des choses que tu puisses faire, c'est subir sans broncher les reproches que la jeune blonde t'envoie à la figure. Comme lorsque tu étais petit, et que tes tyrans étaient les autres enfants. Pour un peu, tu regrettais presque cette époque, parce que c'était encore plus douloureux de pouvoir lire la haine dans les yeux bruns de Saige, plutôt que de subir la méchanceté gratuite des autres. Alors que tu t'attendais à la voir détaler, les fruits de sa pêche acharnés sur le dos, elle se laisse tomber dans le sable en maugréant. Tu fronces les sourcils, plutôt surpris, pensant l'espace d'une seconde que, pour une fois, elle est ouverte à la discussion. Mais ce n'est pas ça, bien entendu, elle évalue juste les dégâts d'une égratignure sur le mollet. Et pour la millième fois, tu vois tes maigres espoirs s'envoler en fumée. « Alors que cherches-tu, Adriel ? Si ce n'est pas cela que tu recherches, qu'est-ce que c'est ? » Tu hausses les épaules. Si seulement tu pouvais le savoir, tout serait bien plus simple. Tu as remarqué que les inflexions de sa voix s'étaient faites plus douces, et tu oses un coup d’œil en direction de son beau visage sur lequel se réverbèrent les derniers rayons de soleil. Ce que tu voudrais, au fond, c'est qu'une fois, rien qu'une fois, on ne te jure comme un monstre, que l'on tente de comprendre ce qui avait pu se pousser à agir ainsi, que l'on s'intéresse à ta personne, que l'on tente d'apaiser tes peurs. Que l'on t'aime. Tout revenait toujours à la même chose. Ta solitude était entrain de te détruire, et tu désirais si ardemment trouver la bonne personne, que cela commençait même à te faire mal. Tu voulais mettre fin à ce cercle vicieux de tristesse dans lequel tu étais enfermé, cependant, tu ne savais pas comment y remédier. Tu la vois grimacer et fermer les yeux, alors qu'elle tente de s'occuper de sa plaie, tu t'agenouilles près d'elle, sans vraiment avoir le temps de comprendre ce que tu fais. Avec une prudence et une timidité sans nom, tu poses tes mains sur son mollet, examinant l'entaille qu'elle s'est faite avec son couteau. Tu te sens soulagé, sans bien trop savoir pourquoi, en constatant qu'elle n'est que peu profonde. Et c'est également à ce moment-là que tu réalises que tu viens de franchir la barrière de l'interdit. Tu fermes les yeux quelques instants, tentant de blinder ton cœur pour les prochaines répliques. Tu te relèves avant d'esquisser un pas en arrière, les joues en feu. « Je suis désolé, je voulais pas … » Tu ne voulais pas lui montrer que tu t'inquiétais pour elle ? Que peut-être, même, tu t'inquiétais un peu trop et que cette attitude n'était pas du tout approprié ? « Prends-la, si tu veux, fais-tu timidement en lui tendant la veste que tu avais laissé sur la plage, avant de plonger dans l'eau, en constatant qu'elle frissonne sous le vent frais de fin de soirée. » Tu sais qu'elle ne va pas le faire, et qu'elle te jettera sans doute ton vêtement à la tête sans compassion, mais tu te devais de lui proposer. Parce que c'est ce qu'un garçon bien élevé aurait fait, et l'on pouvait bien te prêter tout les tords du monde, pas celui-là. « Elle avait plutôt bien débutée, pour être honnête, mais avec cette entaille je vais devoir rester sur la terre ferme jusqu'à la fin de la semaine prochaine. Je me rabattrai sur la cueillette de baies … » Tu te penches à nouveau vers elle, afin de l'aider à chercher quelque chose pour bander sa cheville dans tout ce bric à brac qu'elle trimballe en permanence avec elle. « Tu ne la ranges donc jamais ? » Toi qui ne sors jamais avec rien d'autres que quelques pièces dans tes poches, tu ne comprends pas pourquoi la jeune blonde a besoin de tout cet attirail. « J'ai découvert de nouveaux buissons où les baies sont vraiment abondantes. Je pourrais te montrer si tu veux ? Proposes-tu du ton le plus innocent possible, tentant de ne pas trop te réjouir à l'idée de pouvoir passer du temps rien qu'avec elle. »
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeLun 10 Déc - 19:22




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La mémoire du compte à rebours des Jeux raisonne encore dans ton esprit comme l’aurait fait une bombe à retardement. A cette époque tu ne voulais guère être témoin de la boucherie des prochaines victimes qui viendraient s’ajouter tels des gains aux tableaux de ceux qui auraient péris. La mort devrait être douce et paisible, du moins c’est toujours de cette manière que tu idéalisais la fin de l’être humain lorsque tu étais une enfant encore quelque peu insouciante et pleine de promesses. Seulement une fois la cruauté du mon en face, tu semblais déjà savoir de quoi serait forgé ton lendemain. Le lendemain du compte à rebours, ta curiosité avait pris le dessus mais c’est surtout l’existence de ta sœur que tu désirais savoir tout intacte. Vous étiez toutes les deux biens différentes, l’ombre et la lumière, le feu et la glace. Deux entités d’un même lien, mais deux connivences rassemblant une grande force de perspicacité et de tolérance à la fois. Tu te souviens encore de l’énorme étreinte qu’elle t’avait donné juste avant de partir pour la gare, le dernier arrêt avant de ne plus te revoir. A ce moment-là, Meera de son sourire aimant et tendre t’avait supplié de toujours aller de l’avant en laissant ton cœur s’ouvrir aux âmes pour lesquelles tu doutais énormément. Elle te connaissait tellement farouche et garçon manqué à la fois, que la puissance de ses propos retentissent encore au fond de ta mémoire. Tu soupires en y repensant alors que tes yeux toujours rivaient sur ta blessure semblent se perdre un peu plus dans le bruit du souvenir lourd de douleur. « Il n'y a rien qui puisse apaiser mes tourments. Je sais bien que tu ne veux pas de mon argent, et même si j'aimerais vous en offrir une partie, je sais que ce n'est pas ce que Meera voulait me demander, en me disant que je devais veiller sur vous. Je pourrais t'aider à la pêche ? Ou vous rapporter des provisions, des médicaments, je ne sais pas, ce genre de choses. ». Sa voix se faisant presque murmure à ton oreille ne tombe guère dans le silence car tu en as imprégné chaque moi et chaque acte. Tu comprends ainsi le pourquoi du comment de tes questions, et tu sais que ces dernières trouvent enfin une réponse comme pour apaiser ta conscience troublée par sa ténacité à vouloir à tout prix vous venir en aide. Tu y reconnais bien là l’attitude coutumière de ta frangine qui par amitié par son meilleur ami lui avait demandé de prendre sa vie. Elle savait que la tâche de ce geste couterait à Adriel, et elle savait par avance qu’il fallait lui donner un but pour tenir une fois qu’il serait déclaré vainqueur : celui de prendre soin de sa famille en retour de sa vie. Cette pensée qui s’imprima en toi, te donna soudainement la nausée et tu détournas le regard en fermant les yeux pour observer le va et vient incessant des vagues s’échouant sur le rivage. Malgré toute la rancœur tu portes au jeune Vipond, tu ne peux t’empêcher de maudire ta sœur pour cette décision prise. Elle aurait dû se battre pour revenir au pays ! Elle aurait dû penser aux membres de sa famille et à la douleur que sa perte aller occasionner, comme si brimer le cœur de leur père n’était pas assez ! Les paupières closes, tu laisses une légère larme perler le long de ta joue et tu presses fortement tes yeux avant de reporter ton attention sur ta plaie. « Meera était bien trop tolérante, elle avait une douceur que d’autres ne comprenaient pas après tout … Et puis de toute manière je travaille toute seule, sans l’aide de personne. On n’a pas besoin de cet argent car à mes yeux cela serait comme si tu payais pour le pris de ma sœur et une existence n’a pas de prix. ». Trop solitaire. Dis-tu d’un air terre à terre alors que tu te renfrognes un peu plus dans ton silence songeur. Tu le sais mieux que personne, pas aussi bien que celui qui te fais face mais tu en connais le sceau de la culpabilité et du remord. Tu t’en veux de ne pas avoir été à sa place, pourtant tu as tenté de le faire mais elle a refusé avec un courage que tu ne lui a jamais connu. Son comportement t’avait laissé tétanisée, et les bras de ton père t’avaient ramenés auprès de lui et de ton petit frère pour t’empêcher de commettre une erreur, toi la rebelle de la famille. Tu reviens à l’instant présent lorsque tu sens la chaleur apaisante d’autres mains que les tiennent sur ton mollet. Tes lèvres scellées et ton regard convergent dans la même direction lorsque tu constates que ce sont bien celles d’Adriel. Tes prunelles s’accrochent maladroitement aux siennes, alors qu’il est accroupi devant toi pour vérifier sans doute l’état de la blessure que tu t’es si malhabilement infligé. Ta respiration te parait comme prendre un nouveau rythme de battement plus lent comme si elle demeurait allégée par les mains qu’il avait posées sur toi. « Je suis désolé, je voulais pas … ». Avait-il alors soupiré avec une certaine timidité qui le faisait apparaitre beaucoup plus vulnérable et soucieux. Pourquoi serait-il souciant de votre sort à toi et aux tiens ? Serais-ce à l’égard de la promesse qu’il avait faite à ta sœur ? Ou bien était-ce juste un geste spontanée de sa part ? Tant d’interrogations qui te mettent en déroute, en vérité c’est surtout lui qui brouille l’ensemble de ta conscience embrumé par le brouillard. Tu restes de marbre face à ce qu’il vient de se poser et qui continue encore. « Prends-la, si tu veux … ». Il c’était relevé d’un geste gracieux et rapide avant de prendre à nouveau une certaine distance de ta personne, et désormais voilà qu’il te tend sa veste. Tu jettes une brève œillade sur cette dernière, en ne cessant d’avoir à l’esprit cette idée qu’Adriel observe chacun de tes faits et gestes. Il semble être à l’écoute de tout ce qui te concernes, de tout ce qui peut t’entourer ou encore de tout ce qui pourrait être susceptible de manquer à ta vie. Et lui qu’avait-il dont besoin pour améliorer la sienne ? Une attention sincère où il ne serait guère l’Allégorie du monstre ? Pourrais-tu être cette attention sincère, cette personne dont il aurait besoin ? Tu doutes, mais une impression te souffle à l’oreille de laisser la chance s’ouvrir à lui, et la ténacité de ta raison bascule sous le poids de ta réflexion intérieur – celle que tu ne montres guère aux autres qui t’entourent -. Ta main se referme sur la veste qu’il te tend, et tu le hoches lentement la tête en guise réponse. Une fois à l’intérieur, tu sens la chaleur se propager au reste de ton corps chassant ainsi les facétieux qui te parcouraient quelques minutes auparavant. L’odeur d’Adriel enivre alors tes narines et tu secoues la tête comme pour balayer cette brume de ton esprit. « Tu ne la ranges donc jamais ? ». De nouveau penché au-dessus de toi, il avait répliqué cette interrogation d’un ton naturel qui lui était égal lorsqu’il se trouvait en présence de ta sœur et ce par le passé. Il semblait avoir repris de la quiétude dans son attitude ce qui sans vraiment t’en rendre compte te soulagea. « Hé ! Je te signale que ce sont mes affaires Vipond ! Et on ne sait jamais ce qu’il peut arriver, la preuve aujourd’hui les médicaments sont les bienvenus non ? Et puis pourquoi que je réponds à ta question de toute manière ? Je suis une fille donc cela ne s’explique pas … ». Ta réplique est teintée d’un rire naturel et doux à la fois. Enfin un sourire que tu n’as pas cherché à être forcé depuis des semaines voire des mois. Tu fais remonter la fermeture éclair de la veste du blond jusqu’en haut de ton cou, puis tu cherches également dans ta besace de quoi bander ta blessure. Vos mains se touchent alors un bref instant et ce contact est si électrisant que tu les retires brusquement. « J'ai découvert de nouveaux buissons où les baies sont vraiment abondantes. Je pourrais te montrer si tu veux ? ». Sa proposition soudaine permet de relancer la conversation, mais tu la prends néanmoins très au sérieux. Tu as épuisé tous les coins de ta connaissance en matière de cueillette – pour ne pas dire presque tous – et si Adriel pouvait t’apporter son aide … Tu devais penser à Benjamin … Avec ta blessure qui était un handicap léger pour les jours à venir, la nourriture se ferait rare, et puis en le regardant en silence tu avais bien envie de le laisser te venir en aide pour une fois. « D’accord … ». Déclaras-tu en détournant tes yeux vers ton sac pour ne nouveau chercher une bande que tu finis par dénicher au fond de ton sac à bandoulière. Dans ta main gauche siège la fameuse bande que tu voulais dénicher, et c’est en le fixant dans le blanc des yeux que tu poursuis sur une intonation calme. « C’est d’accord, mais je veux que tu me dises réellement pourquoi tu fais tout cela ? J’ai le droit de savoir pourquoi tu remarques tout ce que je ne vois pas. Tu t’inquiètes beaucoup trop alors que tu ne me dois rien … Ton esprit est tourmenté ça se voit comme le nez au milieu de la figure Adriel, mais tu attends autre chose du monde et cela ça se voit aussi … ». Œil pour œil. C’était ainsi que vous vous retrouviez tous les deux, tu sondais son regard azuréen comme si tu désirais avec une certaine insistance découvrir qui il était vraiment.
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeMar 11 Déc - 18:09



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La larme que tu vois rouler sur sa joue de porcelaine te touche en plein cœur, telle une flèche parfaitement ajustée. Et le pire, c'est que tu sais pertinemment que tu en es la cause. Pourquoi diable a-t-il donc fallût que tu mentionnes Meera ? Tu aurais dû la laisser te détester tranquillement, plutôt que de réveiller en elle une plaie qui ne se refermera probablement jamais. Peut-être les gens ne se trompent-ils pas, à ton sujet, finalement … « Meera était bien trop tolérante, elle avait une douceur que d'autres ne comprenaient pas, après tout … » Je sais que tu aurais préféré que ce soit moi, penses-tu. Tu aimerais disparaître, que ton souvenir soit effacé de la mémoire de tout les habitants du district quatre et pouvoir recommencer une nouvelle vie, une vie où tu ne serais pas un être abjecte rejeté et hait. Tu échangerais volontiers toute ta richesse nouvellement acquise et cette grande maison au Village des Vainqueurs contre un peu de bonheur. Cependant, tu sais que personne ne viendra te proposer un tel marché, et que tu ne pourras pas ton plus disparaître. Alors il ne te reste qu'à continuer d'avancer, en tentant de limiter les dégâts pour ton esprit fragile. Tu tires sur la corde, tu le sais bien, mais as-tu réellement le choix ? « Et puis, de toute manière, je travaille toute seule, sans l'aide de personne. On n'a pas besoin de cet argent car à mes yeux, cela serait comme si tu payais pour le prix de ma sœur, et une existence n'a pas de prix. » Tu dois te retenir de ne pas fuir sous l'assaut de cette phrase qui fait des ravages à l'intérieur de toi. Ce n'était pas ce que tu voulais dire, tu savais bien évidemment que rien, ô grand jamais rien, ne pourrait réparer cette vie que tu avais prise, tu voulais seulement apporter ton aide, de quelque façon que ce soit. Mais tes paroles n'avaient pas raisonné ainsi aux oreilles de la jeune Hayes, te faisant passer pour un être encore plus abjecte, si tel est que ce fût possible. Tu devais désormais avoir à ses yeux la pire image qu'il fût possible d'avoir. Il en était fini de tes beaux espoirs, Saige te détesterait à tout jamais. Et elle aurait raison de le faire, car, après tout, ne te détestais-tu pas toi-même ? Tu te sentais mal dans ta peau, rejeté, honteux, coupable et rien ne pourrait jamais changer cela, tu resterais toujours ce même Adriel, vainqueur des jeux, car aucun changement n'allait venir perturber ton nouveau train de vie. Tu passerais ta vie à te reclure dans cette demeure que tu détestes, rasant les murs lorsque tu oserais pointer le nez dehors, regardant les autres être heureux, alors que le bonheur te filerait toujours autant entre les doigts. C'est sans grande conviction que tu lui tends ta veste, regrettant presque aussitôt ce geste qui risque de se retourner contre toi. Mais, à ta plus grande surprise, la jolie blonde l'accepte d'un signe de tête avant de la glisser autour de son frêle corps de pêcheuse. Sans vraiment savoir pourquoi, tu espères que son odeur s'imprimera à l'intérieur de ton vêtement. Tu ne sais pas vraiment ce qui t'arrive, dernièrement, car Saige occupe tes pensées la plupart du temps, mais différemment d'auparavant. Plus le temps passe, et plus tu souhaites te rapprocher d'elle, aussi bien mentalement que physiquement, et tu sais que ce sentiment n'a rien à voir avec l'envie de tenir une certaine promesse. Mais tu t'obliges à repousser cette idée tout au fond de ta conscience, car tu sais que la laisser te dominer, ce serait t'exposer à une douleur infinie. « Hé ! Je te signale que ce sont mes affaires, Vipond ! Et on ne sait jamais ce qu'il peut arriver, la preuve aujourd'hui, les médicaments sont les bienvenus, non ? » Tu croises une demi-seconde son regard brun si chaud qu'il pourrait réchauffer le plus glacé des cœurs, avant de lâcher un petit rire. Tu ne comprends toujours pas vraiment ce qui vient de se passer, d'où vient se retournement de situation aussi inattendu qu'heureux. Jamais, oh non, Saige ne s'est montrée sous un tel jour en ta présence, et quelque chose, en toi, espère y voir un signe positif quant à l'évolution de vos liens. « Et puis, pourquoi que je réponds à ta question, de toute manière ? Je suis une fille, donc cela ne s'explique pas … » Tu laisses ton rire se mêler au tien quelques secondes, avant de diriger de nouveau ton regard vers sa besace, bien trop timide et gêné pour avoir le courage de planter tes yeux dans les siens. Pourtant, dieu sait que tu en rêves, mais jamais tu n'as fais quelque chose pour changer ta vie, et ce n'est certainement pas aujourd'hui que cela va commencer. A voir un sourire étirer ses lèvres, tu aimerais croire que tu en es la raison, cependant, la vie t'a appris à ne jamais trop espérer, de crainte d'être déçu. Tu voudrais lui dire qu'elle est jolie, et qu'elle devrait sourire plus souvent, mais les mots reste bloqués dans ta gorge. Lâche. « Je ne savais pas qu'être une fille était une excuse pour être bordélique, dis-tu avec un petit sourire taquin. » Tu la vois refermer la fermeture éclair de ta veste, et tu tentes de contenir l'immense sourire niais qui menace de se peindre sur ton visage. Tu sais que tu dois te montrer prudent, dans tout tes gestes et tes mots, avec Saige, car elle semble ne pas vraiment apprécier les marques d'attentions. Alors que vos mains se frôlent durant un court instant, le meilleur instant depuis des années, elle les retire, comme si elle s'était brûlée, et tu es presque sûre qu'elle peut alors lire toute la peine que tu portes en toi. Tu n'avais pas provoqué ce contact, mais dans un certain sens, tu es heureux que ce soit arrivé, car la façon dont elle t'a rejeté, encore, est légèrement moins douloureuse que si elle l'avait fait alors que tu avais réellement voulu entrelacer ses doigts aux tiens. Ce n'est pas parce que les inflexions de sa voix s'étaient faites plus douces que son cœur l'était pour autant devenu. Elle te traitait toujours comme une bête, et le contact de tes mains lui était si insupportable qu'elle avait dû brutalement y mettre fin. Tu la laisses alors à ses recherches dans sa besace, t'éloignant d'un pas. Tu ne veux pas lui imposer ta présence, et tu ne veux pas qu'elle se montre plus indulgente à cause de la pitié. Tu voudrais simplement qu'elle arrive à te voir avec d'autres yeux, cependant, tu sais bien que cela n'est pas réalisable autre part que dans tes rêves les plus fous. « D'accord … » Tu fronces les sourcils. Nouveau retournement de situation. Cette fille est bien plus lunatique qu'elle ne le paraît. « D'accord ? Demandes-tu, toujours un peu perplexe. » Peut-être acceptait-elle simplement car elle avait l'intention de t'empaler dans la forêt, là où se trouvait les nouveaux buissons de baies que tu avais repéré. « C'est d'accord, mais je veux que tu me dises réellement pourquoi tu fais tout cela ? J'ai le droit de savoir pourquoi tu remarques tout ce que je ne vois pas. Tu t'inquiètes beaucoup trop, alors que tu ne me dois rien … Ton esprit est tourmenté, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, Adriel, mais tu attends une autre chose du monde et cela, ça se voit aussi … » La réponse ne va pas lui plaire, oh ça non, et c'est bien pour cela que tu hésites à donner la vraie version. Dois-tu lui avouer que tu ne fais pas seulement que tenir ta promesse, mais que tu la poursuis ainsi par égoïsme, parce que tu attends d'elle qu'elle soit la Saige de tes rêves, celle qui viendrait mettre un peu de douceur dans ta vie ? « J'ai … j'ai promis, tu te rappelles, bafouilles-tu en rougissant. » Tu as toujours été un piètre menteur. « J'en attends peut-être trop, c'est ça le problème, or je sais que rien ne va changer, pour moi, à moins d'un miracle, sauf que j'ai cessé de croire à ces derniers lorsque je suis rentré des jeux, et que les gens ont commencé à me traiter comme une créature immonde … Et si je m'inquiète pour toi, c'est que … que je t'aime bien, même si je sais que la réciproque n'est pas vraie … »
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeMar 11 Déc - 20:40




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En l’espace de quelques minutes ton compagnon semblait avoir radicalement changé, au même titre que ta personne qui loin de préjugés avait suivi des élans que tu n’avais nullement prémédités à l’avance. Il avait pris de la distance en reculant d’un pas, un pas qui montrait clairement qu’il avait mal interprété ton geste lorsque tu avais retiré abruptement ta main qui avait touché la sienne. Ce premier contact avec Adriel avait été électrisant bien qu’implicitement agréable, comme quoi une fois de plus tu intériorisais tout. Exprimer tes ressentis et tes sensations, cela n’a jamais fait partie de ton quotidien et tes habitudes ne sont guère dictées par des sentiments mais des objectifs. Quelque part, tu n’étais pas si différente d’un être disposé à devenir un soldat de la garde de Panem, et cela t’effrayait par bien des manières. Avoir des moments de spontanéité était devenu pour toi pratiquement impossible et depuis la disparition prématurée de ta sœur les choses n’allaient pas en s’arrangeant. Toujours assise sur le sable, tu continues à fouiller dans ton sac lorsque tu parviens à mettre enfin la main sur cette fichue bande. « Je ne savais pas qu'être une fille était une excuse pour être bordélique. ». Pour la toute première fois depuis des années, tu entends le rire naturel de celui qui avait été le meilleur ami de Meera. Il semblait à l’aise comme dans son élément un peu comme toi lorsque tu étais aux abords d’une étendue d’eau. Tu sais que le contact entre vos mains plutôt court, l’a blessé plus profondément qu’il ne le laisse paraitre. Mais ma pauvre Saige, depuis combien de temps t’inquiètes-tu de ce qu’il peut ressentir ? Ou encore des choses qui peuvent avoir un impact sur son existence ? Tu ne sais pas ce qu’il t’arrive, ni comment cela arrive mais tu sens intérieurement que c’est un mouvement auquel tu ne peux échapper pour la simple et bonne raison que cette conversation met des vérités sur des rancœurs depuis trop longtemps exprimées. Tu as toujours eu un grand cœur pour les personnes que tu affectionnes particulièrement, ton petit frère en demeure la preuve la plus vivante qui soit. Pour autant tu ne cesses de te l’imaginer, représenté dans une pièce teinté d’une obscurité accrue tentant désespérément de fuir le monde. Troubler par les démons de son propre passé, hanté par les ombres cruelles des morts qui auront marqué sa mémoire, c’était le genre de souvenirs qu’on oublierait jamais sans remords – à moins que l’on soit un carrière sans âme ni conscience – et sans tourments. Tu te rends compte alors combien cela a été calvaire pour Adriel, d’une part de faire front à ta famille mais également aux habitants du district qui l’ont connus sous un autre jour, que celui d’un monstre ayant pris la vie de sa camarade d’enfance. Mentir serait te trahir, tu as du mal à lui pardonner son geste, mais tu encore plus de mal à pardonner la prise de décision de ta sœur. Tu presses fortement tes yeux pour calme ta colère soudaine, et tu secoues la tête pour chasser ces nombreuses réflexions de ton esprit, tu dois faire le vide. « J’ai jamais été aussi gracieuse que les filles qui ramassent les coquillages tu sais ! Mais c’est vrai je suis bordélique mais je n’ai pas toujours le temps et puis je suis comme ça … ». Tu ne peux t’empêcher de laisser ton rire se prolonger. Le blond fait ressortir chez toi toutes les facettes féminines ou positives qui tu contestes à divulguer. Cette réalité s’impose à toi de manière abrupte et tu te frustres. Alors que tu prends l’initiative de panser ta blessure au niveau du mollet, la proposition du jeune Vipond ne reste pas sans réponse de ta part. Après tout, des baies ne sont guère à négliger et tu y vois là aussi une manière te comprendre pourquoi il agit ainsi en ta présence. « D'accord ? ». C’est on ne peut plus clair, sa réponse le laisse perplexe presque bouche baie. Il est vrai que jusque-là, tu n’as jamais fait preuve d’une grande clémence à son égard, toujours hostile et catégorique dans tes paroles. Cependant tu prenais conscience que sa ténacité à prendre soin de ton petit frère ou encore à te soucier de ta personne sont des valeurs que tu ne peux lui enlever et qui malgré tout t’interpelle de manière bien égoïste. Trop fière. Sa solitude commence à atténuer son humanité, bientôt elle la tuerait à petits feux. Ton ainée avait donné sa vie pour sauver la sienne, il était hors de question que tu contribues à cela. Tu lui intimes alors presque la demande immédiate de te dire avec vérité et sincérité pourquoi avait-il autant de bienveillance pour toi qui ne lui portait que la méchanceté. « J'ai … j'ai promis, tu te rappelles. ». Sa voix vacille sous l’effet de l’angoisse devant lequel tu l’as mis, tu le pousses à se dévoiler alors que toi-même tu n’aimes guère le faire. Tes mains s’appliquent à bander ton mollet lorsqu’il poursuit sans aucun arrêt. « J'en attends peut-être trop, c'est ça le problème, or je sais que rien ne va changer, pour moi, à moins d'un miracle, sauf que j'ai cessé de croire à ces derniers lorsque je suis rentré des jeux, et que les gens ont commencé à me traiter comme une créature immonde … Et si je m'inquiète pour toi, c'est que … que je t'aime bien, même si je sais que la réciproque n'est pas vraie … ». Sa tirade te désarme, et la bande t’échappe des mains en roulant dans le sable quelque refroidi par la fraicheur du temps. Tu désirais la vérité, et bien tu l’as mais reste sans voix. Tu comprends alors l’étendue des sentiments qu’il a pour toi, bien que cela ne soit qu’une partie et cela te fais peur. Ton visage est impassible mais tu finis par avaler discrètement ta salive alors que des vagues de sentiments te transpercent de part et d’autres de ton organisme. « Je … ». La vérité toute simple c’est que tu ne sais pas quoi dire, tu es maladroite. Cependant tu te dois à ton tout d’être franche. « Tu attends juste ce que la vie mérite de t’offrir … je ne suis pas douée avec les mots, j’ai toujours été maladroite, je n’ai pas ce don qu’avait ma sœur pour te dire ce que je vais te dire, mais je te remercie non pas parce que tu m’aimes bien, mais seulement parce que tu t’entêtes à vouloir être qui tu es. ». Tu fermes les yeux comme pour te donner davantage d’assurance, de courage toi qui de coutume en possède davantage, tu te sens minable. Tu attrapes sa main en y effectuant une légère petite pression. « Je ne te hais pas autant que tu peux le croire c’est compliqué, mais j’ai peut-être injustement agis envers toi … ». Tu essaies de terminer ta phrase mais tu n’y parviens pas. Tu as toujours été une mauvaise oratrice et ce n’est pas aujourd’hui que les choses vont changer. La seule chose qui t’apaise à ce moment c’est la chaleur qui se dégage de la main d’Adriel.
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeMer 19 Déc - 21:32



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« J'ai jamais été aussi gracieuse que les filles qui ramassent les coquillages tu sais ! » Tu esquisses un petit sourire en secouant la tête. C'est fou à quel point la jolie blonde ne semblait pas se rendre compte de l'effet qu'elle pouvait avoir sur les gens, et notamment sur toi. Certes elle n'était pas la fille la plus féminine au monde, mais ce n'était pas pour autant qu'elle était moins attirante. Au contraire. D'aussi loin que tu t'en souviennes, tu avais toujours posé sur un regard différent de ceux que tu pouvais avoir pour les autres filles, cependant, tu l'avais toujours nié et particulièrement auprès de Meera, et bien qu'elle soit loin d'être dupe, cette-dernière avait tout de même conservé ton secret. Ton cœur se serra soudain. Avoir une amie comme elle te manquait. Horriblement. Constamment. Tu savais pertinemment que tu pouvais lui exposer tout les tourments de ton âme sans jamais avoir peur d'être jugé. Et cela faisait un bien fou. Mais désormais, tu te retrouvais bien délaissé, sentimentalement parlant. Il ne te restait plus que tes parents. Mais ça ne suffisait pas. Ca ne suffisait plus, tu ressentais ce manque permanent et surtout, la douleur qu'il t'inspirait. Tu aurais voulu répondre à Saige qu'elle était bien au-dessus de toutes ces filles, qu'elle était différente, et que c'était bien cela qui faisait son charme. Mais tu te retins, parce que la peur était toujours plus forte que la franchise. De plus, tu savais bien que d'autres que toi avaient également remarqué les charmes grandissants de la jeune femme, et tu avais bien trop peur d'arriver trop tard. Après tout, tu ne connaissais rien de sa vie personnelle, et peut-être n'était-elle tout simplement un cœur à prendre. Si telle était la réalité, tu n'aurais qu'à intérioriser. Encore et toujours, jusqu'à ce que tu n'en puisses plus et exploses. « Mais c'est vrai, je suis bordélique, mais je n'ai pas le temps et puis, je suis comme ça … » Tu as l'impression de pouvoir sentir les commissures de tes lèvres s'étirer jusqu'à tes oreilles, et ceux, malgré le geste qu'elle avait eu précédemment envers toi. Tu n'étais pas quelqu'un de rancunier, tu ne lui en voulais pas de ne pas vouloir te toucher. Tu pouvais même le comprendre. La personne que tu détestais, à ce moment précis, c'était toi, et personne d'autre. Si seulement tu pouvais être quelqu'un d'autre … Un garçon plus courageux, plus sûr de lui, Saige poserait peut-être sur toi un regard différent. Peut-être même pourrait-elle te trouver attirant, à son goût. Tu rougis légèrement à cette pensée, car tu sais que ce n'est qu'une chimère et que jamais, ô grand jamais, cela n'arrivera. Tu es un meurtrier, un paria, définitivement pas un de ces garçons pour lesquels les filles craquent. Et alors que ton aveu, plus ou moins caché, sur les sentiments que tu possèdes pour la belle blonde t'échappe, tu la vois stupéfiée, comme si tu venais de lui annoncer que tu venais de trouver un moyen pour lui ramener sa sœur. Ce qu'elle aurait à coup sur préféré. Tu compris alors que tu venais de faire la plus belle erreur de ta vie. C'était la première fois que Saige acceptait de rester en ta présence plus d'un quart de seconde, et tu venais de tout ruiner avec ta sensibilité qui ne valait rien et ne faisait que t'attirer des ennuis, la preuve en était, une fois de plus. Tu n'osais même plus la regarder, tu avais bien trop peur de lire de la pitié dans ses yeux, ce qui serait dix fois pire que la haine. « Je … » Tu savais que la jolie blonde tentait bien souvent de se faire passer pour un roc inébranlable, mais tu savais qu'au fond, elle ne l'était pas. Tu pouvais lire entre les lignes, un don hérité de ta mère, et tu connaissais la réelle nature du cœur de Saige. A ce moment présent, elle devait être au moins aussi effrayée et désorientée que tu l'étais par tes propos. D'ailleurs, tu te demandais encore d'où t'était venu cette soudaine hardiesse. Ca ne te ressemblait définitivement pas, mais il semblait que la jeune Hayes ait quelques effets sur ta personnalité, lorsqu'elle se trouvait près de ta personne. « Tu attends juste ce que la vie mérite de t'offrir … je ne suis pas douée avec les mots, j'ai toujours été maladroite, je n'ai pas ce don qu'avait ma sœur pour te dire ce que je vais te dire, mais je te remercie non pas parce que tu t'aimes bien, mais seulement parce que tu t'entêtes à vouloir être qui tu es. » Tu sens la chaleur te monter aux joues, et tu te demandes même si tes joues ne risquent pas de prendre définitivement cette couleur. Tu n'en attendais pas autant de Saige. Un sourire t'aurait suffi, mais, pour la première fois, elle t'a laissé voir une issue possible, une flammèche dans l'obscurité. Et cependant, tu étais encore loin d'être au bout des surprises que la jeune blonde allait te réserver. Tu sens ses petits doigts fins venir chercher les tiens et tu as l'impression que chaque parcelle de sa peau est un électrode. Un long frisson se répercute à l'intérieur de tout ton corps, tes yeux s'embuent de joie et de plaisir, et tu sens ta main trembler, car ce moment, tu ne pensais jamais le voir réalise ailleurs que dans tes rêves. « Je ne te hais pas autant que tu peux le croire, c'est compliqué, mais j'ai peut-être injustement agis envers toi … » Tu t'accroupis afin que vos deux visages soient au même niveau. Tu voudrais lui dire tellement de choses … cependant, les mots restent bloqués dans ta gorge et tu sens ta lèvre inférieure trembler. Tu voudrais lui expliquer à quel point ton âme est détruite, dévastée, que tu t'enfonces un peu plus, jour après jour, dans une détresse sans nom, et que le geste qu'elle vient d'avoir envers toi te procure des sensations sur lesquelles tu ne peux même pas mettre de nom. « Mais peut-être que la vie n'est pas décidée à m'offrir ce que toi, tu trouves légitime ? C'est le grand combat de notre existence, après tout. Être heureux, je veux dire, c'est le seul vrai but que l'on ait. C'est simplement plus difficile pour certains. » Pour moi. « Tu n'as pas à t'excuser de ton comportement, tu as parfaitement le droit de souhaiter me voir à terre, je veux dire, même si ce n'est pas facile à encaisser, je comprends … » Tu dardes ton regard sur vos mains jointes, et avec une douceur infinie, tu caresses le dessus de sa main avec ton pouce, cherchant à apaiser ton cœur malade. Sa peau est douce et froide, tout comme sa carapace. Une nouvelle brise se lève sur la plage, et tu constates alors qu'au dehors de cette petite bulle dans laquelle vous vous trouvez, l'après-midi est déjà très avancée. Une mèche rebelle s'échappe de sa tresse, et, emporté par le moment présent, tu la glisses derrière son oreille, comme si vous étiez assez proche pour cela, comme si ces quelques minutes vous avaient rapprochez de manière considérable. Cependant, peut-être cette impression n'existe-t-elle que dans ton esprit … « Désolé d'avoir fait ça, fais-tu alors, la tête basse. Je sais que tu ne veux pas de moi de cette façon. Enfin, je sais que tu ne veux pas de moi tout court, excepté pour la découverte de nouveaux buissons … enfin, je … je m'enfonce, là, n'est-ce pas ? Tu vois, tu n'es pas la seule à ne pas être douée avec les mots, j'ai moi aussi bien du mal avec eux. »
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeVen 21 Déc - 19:22




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Les rêves ont-ils déjà bordés ton imaginaire ? Celui que façonnait ton insouciance lorsque tu n’étais encore qu’une très jeune enfant ? Voilà des questions auxquelles tu ne parviens plus à mettre de réponses, pour la simple et bonne raison que tu ne t’es jamais autorisé à espérer pour toi-même au contraire des autres pour qui tu as toujours souhaité le meilleur. Tes proches en faisaient partie, mais aujourd’hui seul ton petit frère comptait. A cette pensée son image s’imprime à dans ta tête et intérieurement tu souris. Ce sourire intime s’efface très vite lorsque tu constates avec un brin latent de retard que l’existence de celui qui tu as tant hais pour la mort de ta sœur n’a pas été aussi chaleureuse que la tienne. Bien sûr, tu sais combien la vie est rude et que le seul but primaire de chacun est de vivre le plus longtemps possible en recherchant le bonheur. Pouvait-on être heureux dans un monde comme celui-là ? Un univers où chaque être humain demeurait destiné à n’être qu’un pion, un morceau d’âme et d’innocence qui devrait avoir pour dernière vision de l’existence une boucherie humaine ? C’est pourtant la stricte vérité et tu t’étais promis de ne jamais vouloir exprimer un seul jour l’espoir d’être proche de quelqu’un pour le voir te quitter le lendemain. Ta sœur ainée en était la véritable révélation, un fait qui venait d’être remis en doute par la présence du jeune homme à qui tu tenais actuellement la main. Tu venais de lui faire part de tes pensées les plus primaires, mais ces dernières étaient sincères et tellement spontanées à son égard que tu t’étonnais toi-même de ton comportement. Tu peux sentir la chaleur de sa main dans la tienne et elle procure un bien être intérieur comme extérieur alors que la brise de la fin de la journée s’élève un peu plus. Ta peau laisse transparaitre une légère chair de poule, mais la veste d’Adriel atténue beaucoup cette sensation. « Mais peut-être que la vie n'est pas décidée à m'offrir ce que toi, tu trouves légitime ? C'est le grand combat de notre existence, après tout. Être heureux, je veux dire, c'est le seul vrai but que l'on ait. C'est simplement plus difficile pour certains. ». La sagesse de sa réplique ne te surprend pas car tu reconnais bien là celui qui avait été le plus fidèle compagnon de ta frangine. Toujours lointain, toujours introverti envers lui-même. Il s’accroupi légèrement devant toi, de manière à pouvoir te regarder laissant ainsi vos prunelles respectives danser mutuellement les unes avec les autres. Son regard azuréen à tout de l’extase d’un repos dans lequel tu désirerais plonger pour ne plus jamais en ressortir. Tu scrutes son visage avec un calme silencieux et bien mystérieux avant de finalement porter ton attention vers l’écume des vagues qui ondule sur le rivage. « Je n’ai pas réellement ce but de recherche le bonheur, ça n’a jamais été le mien du moins. Je veux juste que ceux que j’affectionne le soi davantage. Seulement, tu ne sais pas exactement ce que je trouve légitime … ». Un timide sourire s’étire aux coins de tes lèvres, et tu secoues ton visage comme masquer sous cape ta malice bien maladroite. C’est vrai, ton voisin ne connaissait aucunement tes pensées, pas même ce que tu pouvais lui souhaitait à cet instant tout en profondeur. « Tu n'as pas à t'excuser de ton comportement, tu as parfaitement le droit de souhaiter me voir à terre, je veux dire, même si ce n'est pas facile à encaisser, je comprends … ». Comment faisait-il pour ne pas te tenir rigueur de toute cette haine gratuite bien que justifié que tu lui as toujours témoigné ? Et alors tu prends réellement conscience que sa tolérance ne l’a jamais quitté et que sa souffrance demeure bien plus vivace que la tienne. Tu débordes d’une certaine envie de vouloir le prendre dans tes bras pour lui dire combien tu t’en veux d’avoir réagi si égoïstement mais tu doutes car tu ne sais aucunement comment il interprètera ton geste. Il observe vos mains jointes et une tu remarques d’une œillade furtive une étincelle d’espoir vivre dans ton regard. Son pouce effectue avec une infinie douceur un cercle sur ta main, un geste qui te sort doucement de ton silence passager. Tes mains ordinairement froides se réchauffent d’une manière étonnante. « Je n’ai jamais voulu te voir à terre Adriel. J’ai juste dirigé ma colère vers la mauvaise personne. J’ai plus ou moins échouée là où le reste de ma famille a réussi à te comprendre. Tu as toujours réussi à me comprendre en silence par vrai ? ». Une interrogation qui n’en demeurait guère vraiment une car tu connaissais déjà la réponse. Une réponse positive. Ta main toujours dans la sienne, il replace d’une manière tout à fait protectrice et naturelle l’une de tes nombreuses mèches sauvages derrière ton oreille. Un acte doux et tendre à la fois qui scelle à nouveau tes lèvres alors qu’un silence apaisant s’empare de votre conversation et que seul le bruit des vagues demeure témoin de votre échange complexe et implicite. « Désolé d'avoir fait ça. Je sais que tu ne veux pas de moi de cette façon. Enfin, je sais que tu ne veux pas de moi tout court, excepté pour la découverte de nouveaux buissons … enfin, je … je m'enfonce, là, n'est-ce pas ? Tu vois, tu n'es pas la seule à ne pas être douée avec les mots, j'ai moi aussi bien du mal avec eux. ». Sa voix te porte, sa voix te touche de telle manière qu’il parvient à ressortir en toi tous les sentiments que tu t’étais interdit de ressentir jusque-là. Tes joues s’empourprent naturellement, une chaleur qui te rend davantage moins sur de toi soudainement. Tu poses tes prunelles d’un marron légèrement ambré sur le côté pour tenter de voir l’expression de son visage, mais voyons qu’il s’entête à fixer le sol tu relèves doucement son menton pour retrouver ses yeux confiants et mystérieux à la fois. « Tu es bien plus à l’aise avec les mots que moi je t’assure. ». Lui dis-tu avec un petit sourire mutin bien que discret. « Ne t’excuse pas pour ton geste … c’était agréable mais disons que c’est pour moi nouveau. J’ai longtemps réfuté les sentiments que je pouvais éprouver pour ne pas souffrir mais tu es en train d’éveiller tout cela de nouveau … ». Ta voix n’est que murmure alors que tu tentes terminer t’envelopper ta jambe avec ce qu’il te reste de la bande qui avait roulé dans le sable quelques minutes plus tôt. Tu évites son regard de peur d’y lire une moquerie. Tu te sens ridicule. Tu te sens vulnérable. Seulement une fois de plus ta main est toujours accrochée à la sienne comme si vos chemins étaient liés. De ton autre main agile tu parviens à bander finalement ton mollet, et tu croises de nouveau l’intensité de ses yeux.
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeSam 22 Déc - 19:42



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« Je n'ai pas réellement ce but de rechercher le bonheur … » Tu fronces les sourcils, plutôt surpris. Tu n'avais jamais vraiment envisagé l'éventualité que l'espèce humaine ne partage pas forcément ton point de vue. Pour toi, être heureux était une fin en soit, et tu ne voyais pas vraiment d'autres objectifs à atteindre. Car sans bonheur, la vie t’apparaissait bien morose, comme à présent. Peut-être cette quête ultime n'était-elle, en fait, qu'un déguisement, un masque sous lequel se cachait en réalité un désir profond de faire changer les choses. Tu en avais assez d'être le vilain petit canard, celui sur lequel on rejetait ses problèmes, ce garçon solitaire qui n'avait jamais connu la chaleur d'un cœur, cet être vil qui avait tué son amie. Parfois, tu songeais à t'enfuir. Mais pour aller où ? Personne ne serait plus accueillant avec toi, où que tu ailles, et puis, tu savais que tu n'avais pas en toi assez de bravoure pour quitter cette terre qui t'avait vu naître. L'inconnu t'effrayait, désespérément. Et puis, laisser derrière toi les deux seules personnes qui tenaient réellement à toi te paraissait égoïste … « … ça n'a jamais été le mien, du moins. Je veux juste que ceux que j'affectionne le soit davantage. Seulement, tu ne sais pas exactement ce que je trouve légitime … » Tu hausses les épaules avec douceur en laissant ton regard caresser les traits délicats de Saige tandis qu'elle est occupée à admirer le spectacle apaisant de la mer s'écrasant sur le rivage. Elle est très différente de son aînée, pourtant, tu arrives à trouver dans ce visage si fermé des similitudes avec celui de Meera. Elles possèdent le même nez mutin, et le même sourire à se damner qui retient tant l'attention de la gente masculine du district quatre. Tu esquisses un petit sourire nostalgique en repensant à toutes les fois où ton amie te pinçait gentillement alors que tu posais tes yeux un peu trop longtemps sur la jolie blonde qui avait déjà un caractère bien trempé. Meera te manquait, démesurément, et tu ne voulais même pas tenter d'imaginer à quel point cela devait être difficile pour les Hayes. Tu sais bien qu'au fond, si Saige pense devoir se sacrifier autant pour sa famille, c'est parce que sa sœur n'est plus là. Et une fois de plus, tout le poids de la culpabilité est pour toi. « T'as le droit au bonheur aussi, Saige, souffles-tu. » Tu voudrais caresser sa joue et pouvoir la serrer dans tes bras en lui assurant qu'elle n'avait plus à s'en faire, que tu veillerais sur elle, sur eux, comme tu l'avais promis. Mais tu sais que la jeune blonde ne mange pas de ce pain là, et qu'elle se revendique en femme forte indépendante. Elle n'a pas besoin de toi. Personne n'a besoin de toi. Tu dois te contenter d'errer en espérant qu'un jour, peut-être, une âme charitable acceptera de t'ouvrir les bras. Mais pour le moment tu te sens comme l'homme le plus seul du monde et tu souffres en silence car tu penses l'avoir bien mérité. C'était le prix à payer pour revenir vivant des Jeux. « Je n'ai jamais voulu te voir à terre, Adriel. J'ai juste dirigé ma colère vers la mauvaise personne. J'ai plus ou moins échouée là où le reste de ma famille a réussi à te comprendre. Tu as toujours réussi à me comprendre en silence, pas vrai ? » Tu hausses les épaules, pas vraiment convaincu. Il est vrai que tu avais toujours eu le don de pouvoir lire entre les lignes, cependant, lorsque tu te trouvais en présence de Saige, le tumulte des sentiments à l'intérieur de toi était si bruyant que tu avais bien du mal à te concentrer sur autre chose. La culpabilité, l'attirance, la honte, la tristesse, la déception, la douleur du rejet. Voilà ce que son visage d'ange déclenchait en toi. « Je pense que j'ai compris certaines choses, sur toi, comme le fait que tu n'es pas vraiment cette fille au cœur aussi froid que la pierre et aux manières si brusques. Cependant, la carapace que tu brandis devant toi à chaque fois que je m'approche m'a empêché de pouvoir comprendre l'entièreté de ta personne. C'était plutôt déstabilisant, au début, car j'avais l'impression de me trouver en face d'une personne totalement différente de la petite blonde que j'avais connu, plusieurs années auparavant. » Bien entendu, Saige et toi n'aviez jamais échangé plus de quelques mots, tant ta timidité maladive était déjà présente. Et puis, malgré le fait qu'elle mesure une tête de moins que toi et que tu sois plus vieux, tu t'étais toujours senti plus ou moins intimidé par elle, un fait dont Meera ne se privait de te charrier avec. Elle était la seule fille avec laquelle tu ais discuté plus d'une minute, et les seuls bras que tu avais connu étaient les siens, alors qu'elle tentait d'apaiser les démons qui te hantaient déjà à cette époque. Mais désormais, tu étais seul face à tes cauchemars, sans plus personne pour te tenir la main en t'assurant que tout cela n'existait que dans ta tête. Tes parents ne pouvaient pas comprendre et puis, tu ne voulais pas les inquiéter, ils avaient déjà suffisamment soufferts par ta faute. Car si tu étais désormais rejeté par la communauté, il en était de même pour tes géniteurs. Ta mère qui, auparavant, tentait de te pousser dans les bras de ton amie s'était résignée et n'évoquait plus l'idée d'une union avec qui que ce soit. Même elle ne voyait plus d'espoir pour toi dans ce domaine. Tu étais condamné à une vie monacale dans laquelle tu ne pourrais que choyer des chimères. Ce fût peut-être la peur de ce futur empli de solitude qui motiva ton geste, qui te poussa à ce que tu serais refusé, en temps normal, à savoir le premier pas. Bien entendu, tu le regrettas aussitôt, redoutant la rebuffade de Saige qui allait sans aucuns doutes se lever en t'incendiant. Mais, à ta plus grand surprise, se ne fût pas le cas. Elle semblait aussi gênée que toi et ses joues prirent une jolie couleur rosée que tu ne leurs connaissais pas. Tu dardais ton regard sur le sable, serrant les dents. Ce n'était pas parce qu'elle avait rougi qu'elle allait te dispenser d'un sermon. Tu devais faire preuve d'une volonté monstre pour ne pas laisser l'émotion te submerger et faire alors perdre toute l'once de virilité qui sommeillait en toi. C'est alors que tu sentis sa main venir se poser sur ton visage afin de te faire relever la tête. Ce fût à ton tour de t'empourprer alors que ses prunelles cherchaient les siennes. Tu fronças les sourcils, la pressant de te donner une explication à ce geste aussi inattendu que plaisant. Un moment comme celui-ci, tu en avais rêvé pendant des années. Connaître la douceur d'une caresse, c'était tout ce que tu avais désiré. De plus, tu tenais toujours dans ta main la sienne, et, désormais, tu n'étais plus certain de pouvoir t'en passer. Peut-être avais-tu fait une erreur, en goûtant à cette tentation du diable. « Tu es bien plus à l'aise avec les mots que moi, je t'assure. » Tu esquissas un petit sourire contrit. Tu n'en étais pas certains car, plus d'une fois, les mots t'avaient blessé et tu ne leur faisais plus vraiment confiance, tu préférais désormais les actes aux paroles. « Ne t'excuse pas pour ton geste … c'était agréable mais disons que c'est nouveau pour moi. » Tu exerces une petite pression sur sa main pour lui signifier que c'est le cas pour toi. Jamais tu n'avais tenu d'autres mains que celles de Meera. « Je ne peux pas me vanter d'une expérience démesurée dans ce domaine, fais-tu timidement. Mais je suis sûre que tu mens, car déjà lorsque l'on était à l'école j'entendais sans arrêt ton prénom sortir de la bouche des garçons. » C'était la stricte vérité, et tu ressentis d'ailleurs une pointe de jalousie. Tu espérais ne pas découvrir que, tout ce temps pendant lequel tu t'étais attaché à la jeune femme, celle-ci cavalait déjà avec un autre vers le grand amour. « Tu … tu m'aimes bien, alors ? Demandas-tu de façon tout à fait ridicule en sentant rougissant de plus belle. » Tu savais que tu devrais te montrer plus fier, plus fort, car si il y avait bien une leçon que tu avais retenu de la vie, c'était que les femmes appréciaient la confiance en toi. « J'ai longtemps réfuté les sentiments que je pouvais éprouver pour ne pas souffrir, mais tu es en train d'éveiller tout cela de nouveau … » Tu te sens coupable, une fois de plus, car tu provoques de nouveau la souffrance chez la jolie blonde. Pourtant, cette fois, tu ignorais que tu pouvais en être la cause. Tu pensais que Saige n'avait que faire de toi, mais visiblement, le Destin avait décidé de te révéler certaines choses, en cette douce soirée. Alors que la jeune femme entreprit de terminer son bandage, tu vins t'asseoir près d'elle, vos mains toujours jointes. Tu ne souhaitais pas rompre ce contact, car il marquerait à coup sûr la fin de ce moment aux airs idylliques. Vos prunelles se rencontrent de nouveau et tu sens un long frisson remonter le long de ton échine. Il y a tellement de choses que tu voudrais lui dire … « Je suis désolé de réveiller de mauvaises choses en toi … J'ai parfois l'impression que, quoi que je fasse, ça te blesse. Et ça, c'est bien la dernière chose que je veux. » Tu laisses tes pensées dériver, alors que sa main devient ton point d'attache sur cette terre. « Je ne pensais pas avoir un tel pouvoir sur ton âme, sinon, je me serais abstenu d'agir comme je l'ai fais, tu sais. » Tu te sentais coupable, encore et toujours.
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeDim 23 Déc - 16:30




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« T'as le droit au bonheur aussi, Saige. ». Le timbre de sa voix raisonnait comme un écho symphonique, mais tu avais bien du mal à croire ses paroles pourtant bien sincère. Lorsque tu étais venue au monde, ton silence avait eu pour habitude t’inquiéter cette mère qui t’avait vu tant évoluer, tant aimer. Lorsque tu étais une enfant, ce silence toujours plus profond et prononcé avait de toi cette muraille de marbre que d’autres ne cessaient de vouloir cerner et comprendre. Et puis elle c’était brisée à la mort de celle qui t’avait mise au monde. Tu t’en souviens encore comme un sentiment de quiétude mais également comme un sentiment de souffrance on ne peut plus présent dans ce trou béant qui s’est formé dans ta poitrine. Meera a toujours celle qui faisait chavirer les cœurs avec une grâce indéfinie, de la douceur plein les yeux, de la tolérance à l’esprit et un sens du dévouement complétement inébranlable. Tout comme toi, elle accordait de l’importance à la vie mais beaucoup envers les personnes qu’elle affectionnait tout particulièrement et son geste tu le comprends seulement aujourd’hui car ta rancœur intérieure s’est atténuée considérablement. Plus tu regardes droit devant toi, plus tu plonges dans les yeux de son meilleur ami, ces prunelles qui ne semblent parler silencieusement que pour ta personne, toi qui a toujours été un poids de meurtrissures. Avoir le droit au bonheur n’est pas la question que tu te poses pour toi-même mais beaucoup plus pour le lien fraternel qu’il te reste et pour lequel tu serais prêt à tout. Contrairement à vous, Benjamin possédait cet âme innocente et charitable qu’avait votre défunte mère et pour rien au monde tu ne voudrais qu’il perde cela. Tu esquisses un triste rictus au coin de ta bouche, en ayant à l’esprit les pensées que pouvait avoir ton camarade du district quatre. « Evite de penser que tu es à l’origine de ce que je peux ressentir, j’agis de cette manière depuis le décès de ma mère. Meera était une personne avenante et toujours prête à tout pour rendre service mais on était bien différente et j’ai endossée ce rôle tout naturellement. Le droit au bonheur … je crois que tu dois tout faire pour l’obtenir Adriel ». Lui souffles-tu alors doucement d’une voix pondérée et tout à fait sincère à la fois. Ta sœur avait ses raisons de lui demander de prendre sa vie afin qu’il revienne au sein du district, tu ne les connaissais pas mais tu espères que le blond se donnerait les moyens pour réaliser ce pourquoi il était revenu. Ton attention est ancré sur le point primaire de l’horizon lorsque de nouveau sa voix – devenue presque coutumière à ton oreille rompt ce silence qui c’était installé entre vous -. « Je pense que j'ai compris certaines choses, sur toi, comme le fait que tu n'es pas vraiment cette fille au cœur aussi froid que la pierre et aux manières si brusques. Cependant, la carapace que tu brandis devant toi à chaque fois que je m'approche m'a empêché de pouvoir comprendre l'entièreté de ta personne. C'était plutôt déstabilisant, au début, car j'avais l'impression de me trouver en face d'une personne totalement différente de la petite blonde que j'avais connu, plusieurs années auparavant. ». Sa réplique te surprend une fois de plus, comme pour te désarmer à nouveau. Il était de ces personnes complétement honnêtes et rationnelles dans ses mots, comme dans ses expressions faciales qui traduisaient son mal être intérieur. En l’espace de quelques années, il était parvenu à mettre des vérités là où tu cherchais à les voiler pour paraitre moins vulnérable, moins fragile. Mais cette carapace – que tu avais érigée tout autour de toi - était emplie de fissures que tu ne pouvais guérir en solitaire. Tu pensais de manière constante que l’on était mieux servi que par soi-même, mais peut être avais-tu tout simplement tort. Ses mots aussi francs soient-ils te touchent avec une innocence pur et protectrice et tes gestes envers lui bien que réservés demeurent bien présent. Voyant qu’il focalise son regard vers le sable devenu moins chaud, tu finis par lui faire relever à la tête avec douceur en lui faisant par des attentions qu’il a ton égard. Son sourire contrit et la pression qu’il exerce sur ta main semblent parler pour lui. Tu te rends alors compte que sans doute les paroles ne sont pour lui que des significations passagères sans conséquence au contraire des actes qui pour lui signifie davantage. « Je ne peux pas me vanter d'une expérience démesurée dans ce domaine. Mais je suis sûre que tu mens, car déjà lorsque l'on était à l'école j'entendais sans arrêt ton prénom sortir de la bouche des garçons. ». Un rire d’une sincérité parfaite se dessine sur tes traits, et tu secoues la tête comme te moquer de toi-même. Il était vrai que les membres de la gente masculine avaient toujours eux des mots sympathiques et enjôleurs à ton égard, mais jamais tu n’y avait fait attention. A cette époque tu étais la petite rebelle aux allures de garçon manqué qui ne cessait de vouloir revendiquer la grandeur des filles de ton âge. Celle qui toujours silencieuse pouvait mettre mal à l’aise et qui par manque de confiance en elle de le domaine de plaire ne s’attardait pas le moins du monde sur l’apparence physique. « Tu ne faisais attention qu’à l’extérieur de la situation alors, je n’ai jamais fait attention aux regards qu’on pouvait m’accorder. Meera s’en attirait naturellement les attraits, elle était tellement vivante et je préférais que cela soit elle d’ailleurs … ». Déclares-tu en souriant en repensant à cette période de votre existence où vous n’étiez que des adolescents parmi tant d’autres encore de la candeur plein l’esprit. Tu tournes légèrement la tête en sa direction avec un air espiègle en poursuivant sur le même ton. « … Pourquoi tu pensais le contraire ? Non loin de là, je suis bien trop solitaire depuis quelques années pour ça. ». Plusieurs garçons habitants les environs de la plage venaient souvent à ta rencontre pour te venir en aide, ou encore pour savoir si tu étais un cœur à prendre mais tu déclinais leurs offres en étant franche avec eux. L’amour sincère, complice et unique ne t’était pas destiné. Tu moins tu n’osais pas leur dire combien tu en étais effrayé. Rien que d’y penser tu te sens ridicule. « Tu … tu m'aimes bien, alors ? ». Son interrogation soudaine te surpris quelque peu mais il semblait avoir recouvré un semblant de bien être tel un équilibre constant, ce qui te fit sourire à nouveau. Tu ne sais pas quoi lui répondre exactement de peur que tes paroles l’emporte encore une fois aux portes d’une souffrance qu’il s’inflige lui-même, comme s’il s’auto détruisait. Tu le toises alors avec une tendresse implicite qu’il comprendra certainement au fond de tes prunelles et tu hoches doucement la tête en espérant que cet acte sera préférable à des paroles. Ayant conscience que ta blessure est enfin soignée, tu fermes les yeux en sentant la présence de ton interlocuteur s’approcher un peu plus de toi. Assis à ton côté, les mains toujours attachées l’une à l’autre, tu sens le vent glisser dans tes cheveux d’un blond vénitien puis sur ta peau. Tu frissonnes en remontant un peu plus la veste d’Adriel sur ton menton. « Je suis désolé de réveiller de mauvaises choses en toi … J'ai parfois l'impression que, quoi que je fasse, ça te blesse. Et ça, c'est bien la dernière chose que je veux. Je ne pensais pas avoir un tel pouvoir sur ton âme, sinon, je me serais abstenu d'agir comme je l'ai fais, tu sais. ». Sa main serre la sienne à l’entente de sa réplique emplit d’une énorme culpabilité qu’il porte seul comme un lourd fardeau qui entrave sa vie. Tes paupières s’ouvrent, vos regards s’accrochant tel l’effet d’un miroir, et tu soupires. « Tu fais erreur sur beaucoup de choses. Ce que tu fais ressortir ne sont aussi mauvaises que tu peux le croire. Sérieusement Adriel, si tu veux faire quelque chose pour moi alors promet moi ou essaie juste d’être franc avec moi. Reste toi-même car c’est ce que Meera voudrais que tu sois, et c’est … C’est ce que je veux aussi. ». De manière tout à fait véridique tu voudrais qu’il croit en tes propos qui sont le reflet actuel de ta raison qui n’a d’ailleurs plus aucun contrôle sur ses faits et gestes et encore moins sur tes pensées. Tu comprends que les mots que tu emplois sont pour lui de simples mots sans preuve ni promesse. Tu ne lâches pas sa main, mais de ton autre main tu entoures son cou pour le prendre dans tes bras. Jamais tu n’aurais pensée qu’une discussion à cœur ouvert pourrait se révéler aussi franche et apaisante.
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeJeu 3 Jan - 18:32



i'm here for you, if you'd only care,
YOU TOUCHED MY HEART, YOU TOUCHED MY SOUL.
« Evite de penser que tu es à l'origine de ce que je peux ressentir, j'agis de cette manière depuis le décès de ma mère. » Tu réalisais alors à quel point la famille Hayes avait souffert. Ils avaient dû subir la mort de leur figure maternelle, puis, celle de leur fille aînée. C'était comme si le Destin s'acharnait sur eux, comme s'il aimait voir souffrir les mêmes personnes. « Meera était une personne avenante et toujours prête à tout pour rendre service … » Tu reconnaissais bien dans cette description ta meilleure amie, la seule personne qui ait jamais été réellement proche de toi. Meera était une fille fondamentalement bonne, une âme qui avait dû directement rejoindre le Paradis, si tant est qu'il existe bien un Paradis. Elle aurait mérité de vivre une longue et heureuse vie, mais tu avais dû y mettre fin. Tu étais bien plus qu'un assassin, tu te sentais comme un monstre, une pourriture sans nom. « … mais on était bien différentes et j'ai endossé ce rôle tout naturellement. » Tu n'imaginais même pas à quel point cela avait dû être difficile pour Saige. Elle devait à la fois cumuler le rôle de figure féminine et de grande sœur, une double tâche qu'elle n'aurait pas dû avoir à porter, surtout si jeune. « Le droit au bonheur … Je crois que tu dois tout faire pour l'obtenir Adriel, te susurre-t-elle d'une voix douce, presque tendre qui provoque en toi de multiples frissons de plaisir. » Tu évites à tout prix son regard, notamment par crainte qu'elle puisse lire dans tes yeux bien plus que ce que tu as avoué à demi-mot. Jamais, ô grand jamais, tu n'aurais imaginé que cette fin d'après-midi puisse tourner ainsi. En ta faveur. Pour la première fois, Saige se laisser approcher, un peu comme un animal sauvage qui acceptait enfin de faire confiance à un étranger. Et ce petit chanceux, c'était toi. Tu ne trouves rien à redire à cela, et tu te contentes à nouveau de serrer doucement sa main. Vos corps sont séparés par une trentaine de centimètres, cependant, tu as l'impression de pouvoir sentir la chaleur qu’exhale son corps. Tu laisses ton regard dériver sur l'horizon en songeant à quel point ce moment te réchauffe le cœur, pour un peu, tu aurais l'impression de te sentir heureux, cependant, tu n'en es pas sûr car jamais auparavant tu ne l'as ressenti. Mais la main de Saige dans la tienne, et ses paroles parfaitement ajustées qui apaisent ton cœur, semblent être les meilleures choses au monde qui soient. « Tu ne faisais attention qu'à l'extérieur de la situation, alors. Je n'ai jamais attention aux regards qu'on pouvait m'accorder. » Sans que tu puisses le contrôler, un petit sourire naquit sur tes lèvres. Au moins, Saige était aussi inexpérimentée que toi dans les joies des sentiments et des rudiments de la séduction. « Meera s'en attirait naturellement les attraits, elle était tellement vivante et je préférais que cela soit elle, d'ailleurs … » Tu pouvais parfaitement comprendre la jolie blonde, toi-même, tu aurais adoré avoir quelqu'un comme bouclier, quelqu'un comme Meera qui attirait toute l'attention et permettait à Saige de s'assurer une pseudo-tranquilité du cœur. Cependant, tu te demandais si la stratégie que vous sembliez tout les deux avoir adoptés était la bonne. Après tout, valait-il mieux ne jamais connaître le bonheur, afin de ne jamais chuter ? Ou le connaître et prendre le risque de se faire mal ? Tu n'arrivais pas à trancher, et, jusqu'à présent, tu avais toujours préféré la première option, cependant, Saige remettait désormais cela en cause. « … Pourquoi, tu pensais le contraire ? » Tu sens tes joues s'échauffer, et tu prends bien garde à ne pas croiser son regard qui a le don de transpercer ton âme. Bien sur que tu pensais que Saige ne se privait pas de l'attention que les garçons pouvaient lui porter. « Non, loin de là, je suis bien trop solitaire depuis quelques années, pour ça. » C'est alors que vos regards s'accrochèrent, que vos pupilles se plongèrent dans celles de l'autre. Si tu avais été courageux, c'est à ce moment précis que tu l'aurais embrassé, cependant, si il était bien un trait de caractère qui n'était pas le tien, c'était bien le courage. « La solitude, ça ne te pèse pas à force ? Je parle en connaissance de cause, et je sais à quel point c'est difficile à supporter. » Tu hausses doucement les épaules, en songeant à tout ces moments, depuis ton retour glorieux, où tu aurais tellement souhaité avoir une épaule sur laquelle te reposer. « Tu fais erreur sur beaucoup de choses. » Tu fronces les sourcils, attendant la suite de sa phrase. « Ce que tu fais ressortir n'est pas aussi mauvais que tu peux le croire. Sérieusement, Adriel, si tu veux faire quelque chose pour moi, alors promet-moi, ou essaie juste d'être franc avec moi. Reste toi-même, car c'est ce que Meera voudrait que tu sois et c'est … c'est ce que je veux aussi. » « Je promets de rester moi-même, si tu me jures de ne pas faire le roc sans failles, d'accord ? C'est alors que Saige eut un geste auquel tu ne t'attendais aucunement. Avec une douceur sans nom, elle entoura ton cou d'un bras afin de te serrer contre elle, vos mains toujours jointes. Si tu l'avais pu, tu aurais sûrement explosé, cependant, tu te contentas de rougir jusqu'à la racine des cheveux. Tu t'étais raidis, en sentant son torse rencontrer le tien, car, en toute honnêteté, tu ne savais absolument pas comment agir. De façon maladroite, tu entrelaças tes doigts au sien, avant de glisser ton autre bras dans son dos, afin de l'attirer un peu plus à toi, si tant est que ce fût possible. Tu nichas doucement ton visage dans son cou, appréciant l'odeur et la chaleur de ta peau. Pour un peu, tu avais l'impression de rêver. « J'ai l'impression d'être dans un monde parallèle, soufflas-tu timidement en profitant une dernière fois de cette étreinte. » Puis, à regrets, tu t'écartas légèrement d'elle avant de te relever et de lui tendre la main.[color=darkkhaki] « On rentre ? Il commence à se faire tard et tu as encore tout un tas de poissons à t'occuper. »[color] Tu pris une partie de ses affaires avant de te lancer en avant, direction la maison de la jeune blonde. « C'est … c'est toujours d'accord pour la cueillette des baies, dans les prochains jours ? »
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MessageSujet: Re: my heart was blinded by you. (r)   my heart was blinded by you. (r) Icon_minitimeMar 8 Jan - 18:50




for every street of any scene any place
you've never been i'll be your guide
« La solitude, ça ne te pèse pas à force ? Je parle en connaissance de cause, et je sais à quel point c'est difficile à supporter. ». Il avait dit ses mots en toute connaissance de cause, une cause que lui-même avait toujours partagée. Aussi loin que tu t’en souviennes, Adriel avait toujours été cet être solitaire, très peu sociable et toujours en retrait. Ta sœur avait fait en sorte de le rapprocher des autres même lorsque vous étiez encore scolarisé au centre du district mais elle n’était pas parvenue un réel miracle. Pourtant leur amitié relevait d’une fraicheur qui tu ne lui connaissais pas, mais connaissant Meera cela n’était pas si surprenant finalement. Toi et ta sœur demeuriez de parfaites antithèses, deux opposés tels le feu et la glace mais vous parveniez toujours – ou presque – à vous entendre, à vous comprendre. Ce genre de lien, elle avait réussi à l’imposer à son meilleur ami. A l’époque, tu n’as jamais réellement fait attention à Adriel après tout il n’était pas ton ami mais celui de ta frangine et puis il te lançait souvent de drôles furtives et mystérieuses qui t’avaient toujours mise mal à l’aise. Aujourd’hui tu commençais réellement à comprendre pourquoi et la teneur de ses sentiments pour toi était clair. La solitude est un sentiment que vous vivez tous les deux lui depuis son retour des Jeux de la Faim et toi depuis bien des années que tu ne comptais plus du tout. Le temps était un facteur de douleur et d’espérance qu’on calculer avec l’existence qui nous restait, mais toi tu avais toujours l’esprit occupé alors tu en oubliais quelques fois la notion. Ta personne ne comptait que très peu, le reste de ta famille avait toute ton attention. Une manière de pensée qui pour toi adoucissait la solitude. « Cela ne m’a jamais gêné, les autres passent avant. Je veux dire je ne peux pas penser à moi j’ai mon petit frère à penser. ». Lui dis-tu doucement tout en haussant les épaules alors que tes yeux suivent la descente du soleil qui ne va plus tarder à baisser sa garde. « Je promets de rester moi-même, si tu me jures de ne pas faire le roc sans failles, d'accord ? ». Il acceptait ta demande, alors que devais-tu faire ? Accepter à ton tour ou bien faire l’impasse. En si peu de temps, il était parvenue à découvrir ta carapace emplit de plusieurs fissures et cette découverte t’intriguait intérieurement car jamais personne n’avait réussi à te comprendre et découvrir ta façon de faire qu’elle soit implicite ou explicite. Tu secoues la tête en un maigre sourire comme pour masquer cette gêne doublé d’une timidité que tu tentes de masquer par à coup. Tu plisses tes lèvres en une ligne mince avant de poursuivre avec une certaine prudence. « D’accord, mais je te ne dis pas que cela va être facile. Je ne me livre jamais aux autres, j’ai du mal avec les mots. Je suis peut être agile dans l’art de la pêche mais d’une maladresse parfois négligente dans ce … domaine. ». C’est vrai, bien vrai. De ce point de vue-là tu ne t’es jamais leurré. Les mots et dire ce que tu penses en sentiments se révèle toujours difficile pour toi qui a toujours intériorisé à la fois tes ressentis et leurs sensations internes. Puis comme pour lui prouver que tes paroles sont d’une sincérité sans faille, tu fais passer l’acte en première ligne en le prenant dans tes bras, toujours vos mains accrochées l’une à l’autre. Tu peux sentir sa réticence comme si tu pouvais lire sa surprise sur ton visage. Un doute qui s’évapore en une brève seconde puisqu’il passe à son tour son bras autour de ta taille pour te presser contre lui. Désormais vos doigts sont entrelacés, son souffle parcours ta peau déclenchant une chair de poule quelque peu apparence sur ton échine. Son visage trouve refuge dans ton cou et alors que tu déposes ton menton sur son épaule tu te permets de fermer tes paupières pour apprécier ce moment salvateur et paisible. Voilà bien longtemps que tu n’avais pas été aussi démonstrative et tactile avec une autre personne. Les battements de son cœur son palpable à ton ouïe tout comme les vagues qui ondulent le long de la plage. « J'ai l'impression d'être dans un monde parallèle. ». Sa phrase te fait sourire alors qu’il s’écarte doucement pour se lever une main tendue vers toi. Tu aurais bien voulu rester là encore un peu, pour tout oublier rien que l’espace d’un instant. La partie égoïste se manifeste enfin mais tu sais que tu ne peux te l’autoriser. Ta main se glisse dans la sienne, et tu relèves une légère grimace apparente sur ton visage. Ta blessure est moins douloureuse mais elle te rappelle à l’ordre de ne pas trop forcer dans les prochains jours. Tu n’aimes pas du tout te sentir diminuer, tu as l’impression de ne pas servir à grand-chose et de laisser tomber les tiens. « On rentre ? Il commence à se faire tard et tu as encore tout un tas de poissons à t'occuper. ». Tu hoches la tête tout en remettant ta besace en cuir en travers de ton épaule alors que ton compagnon prend le reste de tes affaires. Tu allais protester mais ses traits semblaient si détendus que tu n’oses même pas répliquer, alors tu soupires discrètement. « En voyant mon état c’est surtout mon père qui va vouloir prendre le relais et j’aurai beau vouloir protester … J’aurai guère gain de cause. ». Déclares-tu en rigolant rien qu’en imaginant le visage et la réaction de ton père. Alors que vous marchez en direction de l’ouest du district où se situe la maison de ton enfance, tu prends soin de ne pas trop appuyer sur ta jambe. « C'est … c'est toujours d'accord pour la cueillette des baies, dans les prochains jours ? ». Tu hausses un sourcil quelque peu surprise par sa question. Tu n’avais qu’une parole et lorsque cette dernière était donnée plus jamais tu ne revenais dessus. Le considérant avec une sincérité et un sourire évident tu lui réponds. « Je vois. Bien sûr que c’est d’accord ! Pourquoi crois-tu que je reviendrai sur ce que j’ai pu te dire ? ». Adriel c’était ouvert à toi, c’était désormais à toi de t’ouvrir à lui.
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