Nyah Forewood

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Nyah n'a jamais réellement songé à sa mort. Elle n'a jamais réellement souhaité y penser. Même si, dans les districts de Panem, cette question est presque devenue habituelle. Entre l'âge de douze et dix-huit ans, elle est familière, omniprésente. Mais Nyah n'a jamais voulu y répondre. Fuyant le plus possible cette issue qu'elle ne pouvait imaginer autrement que dramatique durant son adolescence.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Nyah est fille unique. Les seules personnes pour qui elle pourrait mourir sont ses amis. Nyah s'entend parfaitement avec les adolescents plus jeunes qu'elle et ne survivrait sûrement pas à l'une de leur nomination et également avec ceux de son âge, qui risque leur vie dans leurs métiers respectifs. Nyah pourrait tout lâcher, tout quitter, pour chacun d'entre eux.
Bien sûr, elle pourrait tout autant le faire pour ses parents, même si ces derniers sont beaucoup moins en danger que le jeunesse de Panem.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Grâce à son métier, Nyah a acquis un instant pistage assez développé ce qui lui rend véritablement service lorsqu'une de ses bêtes a décidé qu'une balade hors du troupeau lui dégourdirait agréablement les jambes. Elle a appris à ses servir de cela durant plusieurs années et est maintenant à l'aise avec cela (la preuve, aucun bétail n'est jamais parti bien loin).
Passant tout son temps dans les champs et les forêts, Nyah sait également reconnaître quelques plantes nécessaires à son métier, mais tout autant à sa survie (la différence entre une baie rouge et une baie un infime plus rouge peut être cruciale).

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Nyah ne possède aucun ami ayant participé aux Hunger Games. La tension est palpable dès que le jour de la Moisson survient malicieusement mais jamais aucun de ses acolytes n'a été désigné pour entrer dans l'arène meurtrière. Elle en est d'ailleurs des plus soulagée, tout comme ces derniers. Bien sûr, dans les petits districts tel le dixième, tout le monde se connait, du moins de vue. Cela affecte toujours lorsqu'une jeune fille et un jeune garçon sont choisis, toujours.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Cette question a déjà taraudé l'esprit de la demoiselle. De même qu'elle se demande souvent pourquoi la résistance des douze districts précédents le dernier n'a pas tenue, pourquoi n'a-t-elle pas vaincue ?
Nyah suivrait sûrement la rébellion s'il le fallait, elle n'hésiterait pas. Ce n'est pas une battante dans l'âme, certes, mais une vie semée de peur et d'angoisse à chaque instant n'est pas une vie, pas pour des enfants.


JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM AVAIT quatorze chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER D'éleveuse ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ce métier. JE SUIS DANS LE dixième DISTRICT. AYANT vingt-deux JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je n'ai plus besoin de m'entraîner pour la Moisson prochaine. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Nyah sortit de chez elle d'un pas déterminé. Il fallait qu'elle aille les retrouver avant de partir pour la Moisson, qu'elle s'assure de leur bonne santé avant de peut-être les quitter à jamais. Du haut de ses dix-huit ans, la jeune femme s'aventura prestement jusqu'au champ non loin de chez elle et sourit à la vue de son bétail occupé à brouter. Alors qu'elle s'avançait vers eux, une petite boule de poil trépassa l'herbe haute à petites enjambées pour venir à ses pieds. Moq. Un nom étrange, provenant des Geais Moqueurs, que Nyah admirait depuis l'enfance. Quand elle avait trouvé ce petit chiot il y a de cela deux mois, elle lui avait instinctivement donné ce petit surnom dérivé. La jeune bête, à peine âgée de cinq mois à présent, grimpa sur son tibia avec légèreté. Nyah avait enfin trouvé une gardienne pour son troupeau, même si ce n'était pas réellement des moutons.
Les deux compères continuèrent tranquillement leur chemin vers les vaches s'étant retranchées au fond de leur enclos. Nyah vérifia particulièrement celle que devrait mettre bas dans peu de temps et regarda en surface les autres. Elle s'en était déjà bien occupée le jour précédent. Elle caressa l'encolure de l'Isolée, celle qu'elle considérait comme la plus prestigieuse et qui préférait rester à quelques mètres des autres, avant de rebrousser chemin. Près du grillage qu'elle franchit par le sol, elle ordonna à Moq de repartir là-bas, chose que l'animal ne contesta pas. Elle avait sûrement trouvé une perle rare.

Nyah rejoignit l'habitacle Forewood d'un pas bien moins enjoué. Sa mère l'attendait dans la pièce centrale de la maison (seule pièce si l'on omettait la minuscule salle de bain masquée par une porte peu encombrante sur la droite). Cette dernière avait un petit sourire aux lèvres, les larmes qu'elle avait au creux des yeux bien trop nombreuses. Comme chaque année depuis ses douze ans. Maman. Nyah s'approcha d'elle avec les bras tendus. Milla Forewood se projeta presque vers elle et l'enlaça avec une force que sa fille ne lui connaissait pas. Ne te mets pas dans un état pareil, je t'en prie. Nyah, je... Ne dis rien. Les sanglots de sa mère s'apaisèrent quelque peu. Nyah se recula d'elle et essuya de ses pousses deux larmes naissantes. Je vais y aller et tout va bien se passer, d'accord ? Elle reçut un mince sourire en guise de réponse et se dirigea vers son lit au fond de la pièce, où une robe blanche l'attendait. Elle l'enfila après s'être débarrassée de ses présent vêtements, avoir pris une douche restreinte avec le peu d'eau qui restait pour la journée et tressé ses cheveux dans une tresse tout en laissant quelques cheveux lâches en-dessous. Ce qui redonna une teinte rougie à la peau de sa mère lorsqu'elle revint près d'elle. Nyah se mit à rire et l'enlaça une nouvelle fois.
Le bruit assourdissant de l'alarme annonçant le départ de tous pour la Moisson. Mère et fille se regardèrent une dernière fois et se dirigèrent vers la porte. Le chemin fut tendu, douloureux. Comme depuis six ans, à cette même période rébarbative, amère et cruelle. Arrivée, elle fit la queue, se fit piquer le doigt à l'aide de leur sonde électrique et partit se mettre trop sagement en rang. La moindre tentative pour s'enfuir serait vaine.
La cérémonie débuta. Puisse le sort vous être favorable. Elle aurait aimé ne jamais connaître ce diction. Le nom de Nyah ne s’éleva pas aux oreilles de la foule. Quand le tour des filles fut passé, elle adressa un regard à ses parents, son père les ayant rejoint sur le chemin. Un soulagement immense se lisait en eux. Leur fille ne participerait plus jamais à cela, plus jamais.