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 I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.

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MessageSujet: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeDim 8 Avr - 20:46

Sirius & Jean

Un frisson parcourut son échine et se propagea vers les membres de son corps. La chair de poule lui hérissait la peau. Pourtant, le temps n'était pas si désastreux. Il ne faisait pas froid. Qui plus est, la jeune rousse était recouverte d'une combinaison du Capitole. Elle avait du l'enfiler dans l'aéroplane à son plus grand regret. Elle n'a jamais aimé les uniformes qu'on leur donne. Ils lui serrent trop la peau et elle n'arrive à se mouver comme elle le désirerait. C'est bête, mais ce système avait coûté la vie de plus d'un pacificateur. Sincèrement, Jean n'était pas prête à se faire tuer à cause d'une combinaison trop moulante. La mort parfaite pour elle s'accompagnait d'une victoire. Par exemple, si à l'insu de cette bataille, elle arrivait à canaliser Sirius, elle était sûre et certaine d'y risquer sa vie. Cette sinistre idée ne la dégonflait pas, au contraire. Son but était de le retrouver et de lui faire mal. C'était même plus qu'un but. C'était une obsession. Alors, non, elle ne voulait pas mourir avant d'avoir accompli ce pourquoi elle avait aspiré à devenir pacificatrice. Les frissons recommencèrent leur périple. Ce devait être l'adrénaline et l'excitation qui la mettaient dans un tel état. Elle s'était maintes fois préparée à poser ses pieds dans le territoire ennemis, mais ses rêves étaient nettement différents par rapport à la réalité. Le climat et la flore qui l'entouraient n'avaient jamais préoccupé son esprit. A présent qu'elle voyait le district 13 de ses propres yeux, sa vision des choses était complètement chamboulée.

Collée au tronc d'un arbre, Jean se repérait. Un aéroplane venait de la faire descendre à terre avec plusieurs de ses collègues (avec qui elle n'avait échangé aucun mot, mais dont elle avait écouté la discussion). Une fois posée au sol, elle s'était directement couverte. Ça ne rigolait pas dans le district 13. Le Gouvernement nous avait bien informé qu'ils étaient armés. Et même si le gaz se dispersait dans leur réseau, il ne restera pas indéfiniment. Jean doutait aussi que les rebelles ne se lancent pas à l'attaque et se réfugient comme des taupes dans leur sous-terrains. Non... ils allaient sortir de leur trou et combattre en face à face. C'est qu'ils sont courageux les rebelles. Ils n'hésitaient pas à bondir dans la bataille. La pacificatrice ne comprenait pas ce qui les motivait autant. Peut-être qu'ils ressentaient la même haine qu'elle ressent envers Sirius ? Elle rejeta pareilles pensées de son esprit. Merde, elle était sur le terrain à cet instant, pas dans un canapé à siroter un verre de rhum avec le jeune Skann. Elle leva les yeux au ciel devant sa bêtise et se concentra sur son objectif. Ne pas se faire tuer et essayer sur le coup d'arracher une ou deux vies de l'armée rebelle. Le gaz se disséminait rapidement à l'air ambiant. Bientôt, elle pourra enlever ce casque minable et le jeter rageusement par terre. Il la dérangeait plus qu'autre chose. Sa vision périphérique en était diminuée. Et dans la situation où elle se trouvait, ce détail pouvait se révéler vital. Jean s'avança d'arbre en arbre, en guettant les environs. Elle sautillaient, courait, se cachait. Heureusement qu'elle s'était appliquée aux entrainements intensifs que lui avait réservé sa formation, mais aussi son job. Tous les deux jours, elle s'accordait un footing dans les bois du district neuf. Ainsi ses muscles ne se relâchaient pas et elle gardait la forme.

CRAC. Un craquement se fit entendre. Jean jeta un regard circulaire. Punaise, ce casque lui était insupportable. Sa nuque souffrait de devoir forcer toute les minutes! Elle se précipita derrière un arbre avant qu'un ennemis ne puisse la débusquer et lui tirer dessus. Elle-même armée jusqu'aux dents, elle s'autorisa un dernier regard dans la direction du bruit. C'est alors qu'elle vit une silhouette se détacher d'un mur végétal. La rousse n'eut pas à réfléchir pour savoir que c'était un rebelle. Elle se plaqua au tronc. La cadence de sa respiration s'accéléra soudainement. Elle sentit une nouvelle vague d'adrénaline lui parcourir les veines. Cette substance se déversait dans tous ses membres et la brûlait de l'intérieur. Elle raffermit ses mains autours de son arme à feu, une sorte de fusil à pompe. Déjà la présence de l'objet la rassura. Elle contourna le tronc afin que le rebelle ne le voit pas. Lui aussi avait un casque. Ils s'étaient rapidement préparée à l'attaque. Elle ragea intérieurement. Le gaz n'aura tué que quelques uns d'entre eux. Levant l'arme devant ses yeux, elle ajusta le viseur. Son doigt posé sur la détente n'attendait plus que le signal de son cerveau. Jean souffla. Le corps était bien visible. Vas-y, tire maintenant. Son doigt se resserra. Bang. Le coup partit. Elle s'était attendue à voir le rebelle reculer sous l'impact et tomber à la renverse. Mais elle n'en eut même pas l'occasion, car au moment où la balle était partie de son arme, elle s'était sentie bousculer en arrière. Le choc fut violent. Ses poumons recrachèrent tout l'air qu'ils contenaient et l'arrière de sa tête se percuta à une branche. Son casque se défit partiellement. Une fois allongée, la vision floue, elle stimula son esprit et essaya de se relever rapidement. Mais des mains lui serraient le poitrail avec fermeté. La peur lui transperça les entrailles. Elle s’agita comme une furie, essayant de cogner avec ses pieds le corps ennemis qui immobilisait et de griffer son visage. Il avait un casque aussi. Elle rassembla toutes ses forces et lui arracha sa protection de la tête.
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MessageSujet: Re: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeLun 9 Avr - 10:31

Sirius & Jean

Ta journée te paraissait morne mais cela ne te dérangeais pas tant que cela. Au fond, cela te faisait du bien, surtout après l'horrible nuit que tu venais de passer. Ton voisin de chambrée s'était plaint du bruit que tu avais causé et surtout de l'entente douloureuse d'un certain Jeany. Comme à ton habitude, tu avais simplement haussé les épaules puisque tu n'en avais vraiment que faire de son avis et puis, tu ne pouvais malheureusement pas t'en empêcher. Oui, elle était partout, t'accompagnait telle une ombre dont tu ne savais malheureusement pas comment te défaire. Ton début de journée, avait été comme tant d'autres, le réveil et puis passer ton bras sous la machine. Tu aimais voir ton emploi du temps s'imprimer et puis changer dès que la tâche était accomplie. Oui, cela te plaisait, c'était tellement étrange, différent de tout ce que tu avais connu. Tu pensais qu'au bout de quelques années l'attrait s'estomperait toutefois, ce n'était nullement le cas. Bien au contraire, tu en avais apprécié les changements. De simple recrue, tu avais pris du galon. Parfois, quand tu te trouvais loin, tu réfléchissais à ce qui pourrait apparaitre sur ton bras à cet instant. Ta journée commençait bien, un simple repas et puis un peu d'entrainement. Rien de bien exceptionnel mais tu sentais que ton corps avait grand besoin d'exercice. Tu ne voulais pas admettre que ta tête était également de cet avis. Courir jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ce que ce visage disparaisse de tes sombres pensées. Cela semblait impossible. Elle était là, plus que jamais et tu aimerais tellement qu'elle disparaisse. Tu avais tout tenté pour l'oublier, rien qu'un peu, assez pour rester concentré sur ton but. Son foutu caractère, elle refusait de te foutre la paix même si elle n'était qu'une ombre dans ta tête. Si jamais tu en avais parlé à quelqu'un, aucun doute qu'il t'aurait pris pour un fou.De toute manière, tu ne comptais jamais partager avec quiconque l'identité de celle qui occupait ton esprit. Elle était tienne et même si cela faisait mal, cela t'était au fond bénéfique. Jamais tu ne perdais ta motivation, parce qu'il y avait Clara là-haut et Jean en bas. Tes choix, tu les avais toujours assumés, même s'ils étaient difficiles, même s'ils te rendaient dingue, comme aujourd'hui. Tel un animal en cage, tu tournais en rond, tes sens te démangeaient, te donnaient envie de commettre un meurtre. Bien sûr, tu essayais de te contrôler et cela marchait légèrement. Tu savais ce dont tu avais besoin, un peu d'air, de soleil, de nature. Cela t'arrivait parfois de considérer l'enfermement comme ton pire fardeau. N'en pouvant plus, tu te décides à demander quelque chose d'un peu fou. Ce n'est pas la première fois que tu fais cette demande, une fois, elle avait d'ailleurs été acceptée. T'approchant d'un des officiers supérieurs, tu l'implores de bien vouloir te laisser sortir un petit peu. Il te regarde comme si tu étais fou et tu sais qu'il doit penser à cet instant du mal de toi, de ses rebelles qui ne savent pas s'acclimater à tout ce qui se passe ici. Bizarrement, il accepte tout de même ta requête, peut-être parce que chacun de tes muscles tremblent comme si tu allais devenir fou. Un rapport allait surement t'attendre et dès le lendemain une case psychologue s'inscrirait sur ton bras. Tu lui dirais ce qu'il veut entendre sans pour autant lui parler de ton petit point faible. Ce n'est pas ton genre et ça ne le sera jamais. On te donne une heure, si tu manques le retour, tu resteras dehors, tant pis pour toi. Tu comprends l'enjeu et à peine sens-tu l'air que tout ton corps se remet à revivre. Un sourire s'empare de tes traits et tu te jettes dans l'extérieur comme un bain de jouvence. Si au passage tu peux attraper une ou deux bestiole, ce ne serait pas dérangeant, ça te permettrait au moins de donner une bonne raison à cette sortie. Tu n'es pas dehors depuis dix minutes que de drôles de bruits se font entendre. Des aéroplanes, tu voudrais prévenir ceux qui sont à l'intérieur mais tu vois tant de pacificateurs sortir que tu sais que ta meilleure solution c'est de cacher. Ne pensant qu'à leur but, ils ne te verront pas et tu les auras par surprise. Bien sûr tu sais que les tuer tous seraient te prendre pour un sur-homme mais en avoir un ou deux, c'est tout à fait dans tes cordes. Cache entre plusieurs troncs tu regardes l'horreur se dérouler sous tes yeux. Tu les vois avec leurs casques, tu ne comprends que trop tard qu'ils ont libérés quelque chose dans l'air. Du mieux que tu peux, tu essayes de camoufler ton visage avec un foulard. Ce n'est pas d'un grand secours mais c'est déjà ça. Ta vue se brouille légèrement, tes pieds t'obéissent moins comme une grande partie de ton corps. Tu fais ton possible pour ne pas te laisser à l'envie de tomber. Tu sais que cela te conduirait surement à être emmené. Tu ne le veux pas alors tu vas mettre tes dernières forces dans la dernière de tes batailles. Tu vois un de ses êtres s'approcher de toi, tirer et tu profites du vacarme pour t'emparer d'un couteau. Tu sais que tu n'aurais qu'une occasion. Le pacificateur est occupé alors tu avances doucement, tu t'approches et puis tu te saisis de lui. Il tombe en arrière et sous le choc, tu vois le casque se défaire. Tu ne laisses pas le temps de se relever, tu te mets sur lui pour empêcher ses mouvements. Tu vois qu'il n'est pas très bien battit, sans doute un jeune. Cela ne déclenche chez toi aucune forme de pitié. Il voulait te tuer mais c'est toi qui l'auras. Tu le tiens avec forme d'une de tes mains tandis que de l'autre tu enlèves avec force son casque. Tu risques une seconde surprise en te rendant compte que c'est une vie. Ta vue légèrement brouillé t'empêche de voir son tendre visage. Immédiatement tu plantes une lame contre sa gorge. Ne jamais sous-estimer son adversaire. Tu t'approches de son visage et doucement tu lui glisses à l'oreille ses quelques mots. « Une dernière volonté avant de mourir ? » Tu tousses légèrement. Pauvre fou, tu n'as pas remarqué qui était la femme sous toi, tu ne sais pas que tu tiens entre tes mains, ton bien le plus précieux.
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MessageSujet: Re: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeLun 9 Avr - 16:56

Sirius & Jean
Jean n'a pas le temps de faire le moindre geste qu'elle sent deux mains immobilisées les siennes. Son corps est plaqué sur le sol froid de la forêt du district 13. Une racine s'enfonce de plus en plus dans son diaphragme et elle se sent vider d'air. Ses poumons ne répondent plus à la demande d'oxygène. Sa respiration est comme étouffée et elle peine à inspirer. Si elle ne réagit pas, elle va finir écraser par le rebelle qui l'enjambe de tout son poids. La peur de l’asphyxie ou de tout autre mort la fait trembler de tous ses membres. Une substance lui brûle chaque veine et tente de la paralyser entièrement. Ses jambes ne sont plus que du coton. Elle essaye de contracter dans une veine tentative ses muscles et agite dans tous les sens ses membres inférieurs. Le gars sur elle ne lui en laisse malheureusement pas l'opportunité. Il est bien trop musclé par rapport à elle. Elle se mord les lèvres et s'insulte intérieurement. Son casque part en vrille lorsqu'elle tourne sa tête pour prendre appuie. Ses cheveux roux et fluides s'étendent sur l'herbe grasse tel un ruisseau prenant source dans une montagne. Merde. Fais quelque chose ma fille ou tu es perdue. Une motivation plutôt qu'une constatation. Mais après quelques autres tentatives, elle se rend compte que son heure est venue. Elle repose sa tête contre la terre humide. C'est alors qu'elle sent un souffle régulier et tiède lui effleurer l'oreille. Le visage de l'homme lui est encore inconnu. Elle n'avait eu d'yeux que pour sa vie. Allait-elle mourir en un simple claquement de doigts ? En ne croisant aucun regard humain dans les dernières secondes qui lui restaient à vivre ? « Une dernière volonté avant de mourir ? » Son sang se glaça dans ses vaisseaux. La voix qu'elle venait d'entendre ne lui était pas étrangère. Pire, elle pourrait la reconnaitre parmi cent autre. On lui avait tant de fois chuchoté des mots doux de cette façon... Son coeur se stoppa net. Sirius. Les battements reprirent leur rythme effréné en prenant bien soin de cogner violemment sa cage thoracique. Elle sentait les coups se répercuter jusqu'aux tempes. Sirius. Ce nom lui dévora l'esprit et pris possession de son myocarde. Dieu. Il était là. Il la paralysait sous son poids. Et maintenant qu'elle l'avait relever le voile sur l'identité du rebelle, elle pouvait aussi reconnaitre ce corps qui la collait au sol. Chaque courbe de Sirius lui était restée en mémoire. Elle se souvient des nuits qu'ils ont passé ensemble, des journées entières passées en sa compagnie. Et elle n'avait pas oublier ces bras protecteurs qui l’enlaçaient. En cinq ans, elle aurait pu rejeter Sirius de son esprit. Elle n'en avait pas eu la force, alors elle s'était bornée à le détester, à lui jeter sa haine en pleine figure. Elle en avait fait une icône, son ennemis numéro un. Il passait même avant Aiden, le chef des rebelles du district neuf. « Oui. » Sa voix a quelque peu tremblé. Elle se tourne vers la tête de Sirius et aperçoit ses cheveux. C'est lui. Ces boucles la fascinent. Elle voudrait y plonger ses mains. Elle pose son front contre celui de son bien-aimé. Ses lèvres effleurent sa joue. Elle sent ses mains se libérer. Elles lui font mal, mais elle s'en fiche. Avant même de croiser du regard les prunelles de son bourreau, elle attire son visage tout contre le sien et pose ses lèvres sur la bouche de son bien-aimé. Elle l'embrasse avec toute la passion qui était prisonnière depuis cinq ans. Le monde qui les entoure n'est plus. L'esprit de Jean n'est pas de ce monde, il est en symbiose avec celui de Sirius, il lui est attaché. La pacificatrice resserre son étreinte sur le rebelle comme si elle voulait que leur poitrine ne fasse qu'une. Elle sent alors les battements déchainés de son ex-amant. Elle le sait sous son emprise. Elle-même lutte comme une folle pour ne pas tomber dans la démesure. Elle en profite, roule par terre et se retrouve sur Sirius. Elle prends le couteau d'une main. En une minute, tout a changé. Elle rompt leur baiser et glisse sa main libre sous la gorge de son attaquant. Elle n'hésite pas à refermer ses doigts sur sa peau. « Ô douce Vengeance... merci. »


Dernière édition par Jean J. Moriarty le Lun 9 Avr - 21:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeLun 9 Avr - 18:28

Sirius & Jean

Tu étais prêt à tout faire pour défendre le treize. Tu n’aurais jamais pensé que le Captiol puisse lancer une telle attaque enfin si, tu les connais, tu sais comme ils sont, des chiens, rien de plus. Détruire ce qui les entourent, voilà ce qu’ils adorent faire. Oui, tu ne les avais jamais compris et cela n’était pas prêt de changer. Te cachant pour mieux attaqué, tu voyais ta cible juste devant toi et tu ne perdis pas une minute pour attaquer. Le pacificateur était occupé ailleurs, il ne remarquerait même pas ta présence et cela était une bonne chose. Un, deux, trois, le premier coup était donné. Tu venais de prendre un avantage décisif puisqu’il venait de tomber au sol. Tu n’avais plus qu’à le cueillir et c’est exactement ce que tu fis. Te mettant sur lui, il n’avait plus aucune chance de t’échapper. Pire, ce fut un jeu d’enfant de lui enlever son casque et de mettre une lame tout contre sa gorge. Tu étais content à cet instant, le gaz pouvait te laisser inerte, tu aurais au moins fait une bonne action avant de mourir. Comme tu savais qu’il serait peut-être ta dernière victime, tu décidas de t’amuser un peu. Et là, tu es surpris, de longs cheveux t’apparaissent. Ce n’était pas un homme mais bien une femme toutefois, cela ne fit aucune différence. Tu pris donc cette lame et avec ta délicatesse habituelle, tu l’amenais contre sa gorge. Un geste et la demoiselle se viderait totalement de son sang. Dans un élan de bonté, tu t’approchais de son oreille afin de lui susurrer quelques mots. Tu lui donnais l’immense honneur de dire une dernière phrase avant de mourir. Tu ne t’attendais nullement à ce qui allait suivre. Pour toi, rien ne pouvait arriver, ton plan était parfait sauf que tu ne savais pas qui était cette femme. « Oui. » Un mot tout petit qui pour beaucoup aurait semblé sans intérêt mais toi tu sais d’où il vient, tu reconnaissais cette voix et cela changea tout. D’un seul coup, tu te retrouvais des années en arrière. Tu revoyais son doux visage, tu repensais à tout ce que tu avais traversé et surtout que si tu en en étais là, c’était pour voir avenir. La vérité te déchirait le cœur : elle était une pacificatrice. Ta Jeany, dans le camp de l’ennemi. Tes mains se desserrèrent sans même que tu ne le désire. Tu te sentais totalement impuissant, pris dans une tourmente intérieure bien trop forte. Elle tourna sa tête dans ta direction et tu revis son visage, tout un symbole. Tu voudrais pleurer, parler ou même crier mais rien ne venait. Tu étais une loque et tu te laissais faire. Tu sentis ce front brulant tout contre le tien. Puis, ses lèvres virent effleurer ta peau. Tu voudrais lui dire stop, lui faire comprendre que tout était foutu mais tu n’y arrivais point. Alors, tu la laissas faire, apprécier bien trop chacun de ses gestes. Son visage était tout près du tien, bien trip et tu sais ce qu’elle va faire. Tu te laissas pourtant embrasser, pire, tu lâchais ce couteau pour amener plus de force à cette étreinte. Tout ce que tu étais en train de faire était mal mais tu n’en avais que faire. Elle était là et tout était différent. Tu te retrouvais. Ton cœur battait la chamade, ton esprit était mis son clé et le monde avait cessé d’exister. Tu avais rendu les armes, bien trop facilement mais tu ne pouvais agir différemment. T’étais faible parce que tu n’avais jamais cessé de l’aimer et qu’elle t’aurait toujours, d’une manière ou d’une autre. Tu ne sentais même pas qu’elle prenait l’avantage. Tu sus que t’étais foutu quand elle échangea les rôles. Toi, au sol, elle sur toi. Elle continuait toutefois de t’embrasser et tout le reste n’avait pas d’importance. Puis, le baiser prit fin, te ramenant à cette douloureuse réalité. Dans l’une de ses mains, elle tenait le couteau tandis que de l’autre, elle t’attrapait la gorge. Oui, elle ne serait pas assez pour te tuer malheureusement. « Ô douce Vengeance... merci. » Tu entendais ses propos mais ne réagissait même pas. Perdu dans le fil de tes pensées, tu voyais simplement ton amour avec cet uniforme. Ta vie au treize, tout ce que tu avais fait pour sauver Panem. A cet instant précis, rien de cela ne comptait. Tu l’avais perdu, par ta faute, elle s’était rangée du côté des fous. Alors, sans même réfléchir, d’une de tes mains, tu attrapas la sienne. Tu ne choisis nullement celle qui se trouvait sur ta gorge mais l’autre avec l’arme. Non tu ne voulais pas l’enlever, simplement approcher cette main de ton cou. La lame prenait sa place, un geste et elle causait ta fin. Détruit, tu ne désirais même plus te battre. De ta main libre tu attrapais son visage avec une douceur extrême. Plongeant ses yeux dans les tiens, tu lui annonças la stricte vérité. « Fait cela rapidement… » Rien de plus. Tu n’en étais pas capable. La situation te dépassait et puis, tu l’avais perdu. Ta vie finirais aujourd’hui, tu ne mourrais pas par la faute du gaz mais des mains de celle que tu aimais tant. Tes yeux dans les siens, tu attendais ta fin. Tu n’avais pas peur, tu souriais même. Tout était fini…
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MessageSujet: Re: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeMar 10 Avr - 10:13

Sirius & Jean
Pourquoi avait-elle tiré avantage de la situation ? Comment s'était-elle retrouvée en position de force par rapport à Sirius ? Alors qu'elle avait reconnu la voix de celui avec qui elle avait partagé la plus de la moitié de sa vie, son coeur s'était stoppé. Puis, il était reparti dans une course infernale. C'est à peine si sa cage thoracique ne se déchirait pas en deux du fait de la pression toujours plus grande des battements. Tout son corps répondait à ces retrouvailles qu'elle avait tant espéré. Pourtant, aucune haine ne lui avait déformé le visage. Pas le moindre rictus, pas de regard assassin. Rien de tout cela ne venait troubler l'harmonie de ses traits. L'indifférence n'avait pas sa place non plus. Au contraire, Jean se sentait dans son élément. Sirius se tenait à ses côtés et le monde extérieure n'aurait pu l'en détacher. D'ailleurs, elle se fichait complétement du gaz qui se diffusait dans la forêt du district treize tout comme les ennemis qui grouillaient sûrement dans les environs et qui pouvaient à tout moment les débusquer et l'abattre froidement. Tout se centrait sur eux deux. Elle respira une bouchée d'air. Elle se sentit grisée après coup. Ce devait être le gaz. Mais elle n'en prit pas compte. Son esprit était trop occupé à se remémorer le passé, les moments joyeux qu'elle avait partagé avec Sirius. A cet instant, elle crut que rien n'avait changé, qu'elle avait retrouvé son âme sœur comme si pas plus d'une journée ne les avait séparés. Alors, elle vécut ses secondes de rêves. Elle embrassa l'homme qui la tenait dans ses bras. C'est au contact de cette bouche qu'elle revint sur terre. Elle avait senti une hésitation de la part de Sirius. Elle désirait plus que tout qu'ils ne fassent plus qu'un, mais tout fut cassé par les débris de mémoire qui lui gifla l'esprit. Sirius. Un lâche. Un rebelle. Un faible. Elle eut l'impression d'être transpercée d'une lance. Une détresse aiguë traversait sa poitrine et balaya tout amour, toute tranquillité. Ses pensées s'affolaient et ne tardaient pas à lui rappeler son objectif. Celui qu'elle s'était jurée d'accomplir lorsqu'elle était partie dans le district deux. Elle se l'était rappelé à la fin de sa formation en tant que pacificateur. Un mot transcendait son esprit. VENGEANCE. La trahison qu'elle avait ressenti à ses dix-huit ans ne l'avait pas quitté. Ce sentiment l'avait justement aidé à surmonter sa vie sans Sirius. Elle n'avait pas eu d'autre choix que de le haïr, sinon cela ferait bien des mois qu'elle ne serait plus en ce monde. Pour rester en vie et pour revoir l'homme de sa vie, elle avait du mettre son fort caractère en avant. Et maintenant, elle espérait que Sirius regrette d'être en vie, elle espérait que tout espoir s'éteigne en lui et qu'il comprenne l'inutilité de son existence. Elle voulait qu'il ressente ce qu'elle avait vécu il y a cinq ans.

Une fois les rôles inversés, elle sentit la victoire approchée. Elle le fixait un sourire moqueur dans la commissure de ses lèvres. La puissance et le pouvoir la grisaient. Elle avait gagné le contrôle de la situation. Ce baiser... il y avait cru. Elle, elle s'était rattrapée à temps et n'y croyait plus. Ce baiser ne signifiait rien. Si, il lui montrait que Sirius a toujours été un être faible, manipulable. Elle qui l'avait pensé intouchable, cynique et indépendant. Jean s'était trompée sur son compte. Elle s'était cachée la face à ses quinze ans lorsqu'ils avaient échangé leur sentiment l'un pour l'autre. Il n'en valait vraiment pas la peine. La rousse eut une envie grandissante de lui cracher à la figure et de le laisser sans casque afin qu'il pourrisse éternellement dans ces lieux d'immondice. Mais elle voulait plus. Elle avait un couteau à sa main et elle n'hésiterait pas à s'en servir. Elle allait jouer avec s'il le fallait. Oh oui, un jeu. Elle adorait ça. Déjà la pression de sa main sur le cou de Sirius l'emplissait d'adrénaline. C'est bon, elle était incontrôlable à présent. Le rebelle pouvait lui dire n'importe quoi, la supplier, lui expliquer le pourquoi du comment, ses phrases ne l'atteindraient pas. A présent, c'était œil pour œil, dent pour dent. Et peut-être qu'après avoir profiter de sa vengeance, elle le laissera libre. « Fait cela rapidement… » Elle sentit la peau de Sirius lui caresser la sienne et ne put réprimander un frisson. Dieu. Ses yeux avaient toujours cette même intensité, ce même pouvoir. Dès qu'elle y plongeait ses prunelles, elle croyait se perdre dans un océan et d'y flotter au gré des vagues. Elle l'aimait encore, c'était certain. Elle ne pouvait pas éteindre la flamme qui lui léchait le coeur à chaque fois qu'il la touchait. Elle ne pourrait jamais l'étouffer par un coup de bourrasque. Le feu la dévorerait toujours même si elle perdait Sirius. Elle eut une envie de resserrer ses doigts sur ceux de son unique amour, de prendre la main qui lui effleurait la joue et de lâcher ce maudit couteau. Mais elle ne pouvait pas abandonner. Contrairement à Sirius, elle allait jusqu'au bout des choses. « Et une fois de plus, tu me fuis... Tu me dégoûte. » C'est ce qu'il faisait. Il arrêtait dès que les choses se compliquaient. Est-ce qu'elle s'était vautrée dans sa maison en attendant que les heures passent et que la vieillesse lui pétrissent la peau ? Non. Elle s'était relevée et avait combattu la peine. Elle n'avait pas aimé es choix fait par Sirius, c'était une chose. Il avait droit de se rebeller, même si elle ne voyait vraiment pas pourquoi. Mais son départ avait été si rapide. Un être qui aime ne se sépare pas de son objet de désir. Ils étaient bien tous les deux. Pourquoi avoir fuis en la laissant derrière ? Ils auraient pu continuer à vivre normalement. Elle enleva le couteau de sous la gorge de Sirius. « Tu te rends compte qu'à ce moment même on pourrait être au D5 ? Tu as tout gâché Sirius. » Elle enfonçait la lame dans la plaie en quelque sorte. Mais ça ne suffisait pas. Elle ne voulait pas revenir sur le passé et faire des hypothèses idiotes sur ce que serait leur futur s'il était resté. « Mon uniforme te plait ? » Bien sûr que non à en juger la tête qu'il faisait. « Mais non, excuse-moi, tu préfère ceux des rebelles. N'est-ce pas ? » Jean se foutait bien des uniformes. Elle remettait juste en question le choix de Sirius. Il avait préféré les rebelles à elle. Autant dire que l'humiliation avait été immense.


Dernière édition par Jean J. Moriarty le Jeu 12 Avr - 16:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeMar 10 Avr - 19:26

Sirius & Jean

Tu devrais te battre, ne pas te laisser faire mais tu n’y arrivais point. Comment ? Oui, comment aurais-tu pu te battre contre elle. C’était au-dessus de tes forces. Battre une armée, te lancer sur une bombe, même aller dans l’arène te paraissait moins dangereux que d’affronter ta Jean. Oui, dans ton esprit, tout cela était impossible. Depuis ce tendre baisé qu’elle t’avait donné, tu n’étais plus que l’ombre de toi-même. Une âme en peine que rien ni personne ne pourrait soigner. Voilà ce que tu étais devenu. Ton passé, tes choix, tout cela revenait à la surface, te rendait horriblement détruit. Jean, c’était ta moitié, celle que tu n’avais jamais cessé de l’aimer, la seule et l’unique. Elle était ta à la vie à la mort et pourtant, là tu étais bien parti pour finir six pieds sous terre. Tu la laissais prendre le contrôle, te détruire si elle le désirait. Plus rien n’avait d’importance maintenant et elle allait bien vite le remarquer. Elle criait vengeance et tu la lui offrais sur un plateau d’argent. La vie n’avait plus lieux d’être, elle ne comprenait pas que depuis tout ce temps, elle était ta seule raison de continuer ? Que si tu vivais c’est parce qu’elle vivait quelque part en toi ? Maintenant que cette parie était mort, tu l’étais également alors pourquoi continué de se battre ? Tu voyais dans son sourire sadique qu’elle n’en avait que faire, que tu sois toi et cela ne faisait que te désoler encore davantage. Pouvait-on changé à ce point en cinq ans ? Surement, malheureusement… Il avait envie d’en finir vite car il n’avait malheureusement plus la force de se battre. Tout avait été si compliqué et au fond, il s’était battu pour elle, pour qu’ils aient un avenir, beau et merveilleux. Elle avait choisi une toute autre voie, préféré s’enfoncer vers les pacificateurs. Il n’en revenait toujours pas. Elle, avec ce costume. Non, ce n’était pas envisageable. Ce gaz te faisait rêvé, il n’y avait pas d’autres possibilités. Cela ne pouvait pas être la réalité et pourtant, cela semblait bel et bien le cas. Tu en voulais au monde mais encore plus à toi-même. C’était de ta faute, c’est toi qui étais parti, qui l’avais laissé se débrouiller et choisir cette voie. Il est vrai que jamais ta douce n’avait été une fan de la rébellion mais tu n’aurais jamais pensé qu’elle irait jusqu’à s’engager dans la voie opposée à la tienne. Pris de court et surement détruit jusqu’au plus profond de ton être, tu ne voyais qu’une solution à cet affrontement. Vous étiez ennemis mais tu étais incapable de lui faire mal, alors, tu allais t’offrir en sacrifice. Vivre dans un monde où elle était pacificatrice ne t’intéressait guerre. Tu t’imaginais un jour en tuer un, caché derrière son casque et ce serait à ta Jeanny que tu enlèverais la vie. Non, c’était impossible, la mort te semblait la plus aisée des solutions surtout qu’elle paraissait désirer la tienne depuis des années. Une main sur sa joue, l’autre enfonçant presque la lame dans ton cou, tu attendais que sonne ton heure. Ta seule demande était que tout cela se fasse rapidement. Tu ne désirais point être interrogé, tu ne voulais pas trahir les tiens et surtout la voir si près de toi sans pouvoir t’en approcher. La regardant intensément, tu voulais garder cette image en toi jusqu’à ton dernier instant. Sans ce stupide casque, elle paraissait toujours aussi magnifique. Ton amour vers elle n’avait jamais cessé et il ne s’en irait jamais. Tu voulais encore l’embrasser mais une petite voix en toi essayait de te faire comprendre l’effroyable vérité, elle était dans le camp ennemi maintenant, elle n’était plus tienne. « Et une fois de plus, tu me fuis. Tu me dégoûte. » Ces mots mirent du temps à trouver un sens pour toi. N’avait-elle pas compris que tu faisais tout cela pour elle, que si tu étais parti c’était pour vous offrir un avenir digne de ce nom. Tu voulais t’assurer qu’aucun de vos enfants n’iraient jamais dans une arène que vous pourriez vivre où vous voulez sans risquer de crever de faim. Tu lui souriais tandis qu’elle enleva doucement le couteau de ta gorge. Ton heure n’était pas encore venue et tu décidais d’agir un peu. Tu te relevas un petit peu, ta main inspectait chaque parcelle de son visage comme pour t’assurer qu’elle n’était nullement un mythe. « Je ne te fuis pas, je rends les choses plus facile. Me tuer, ce n’est pas ta mission ? Ce pourquoi on te paye ? Tuer des rebelles, c’est bien ce que font les personnes comme toi ! » Tu avais parlé d’une voix trop douce. Tu étais énervé mais cela ne se ressentait pas. Le mot pacificatrice était bien trop difficile à prononcer, trop proche de la situation, trop révélateur de son ennui à cet instant précis. « Tu te rends compte qu'à ce moment même on pourrait être au D5 ? Tu as tout gâché Sirius. » Tu continuais de la regarder dans les yeux tout en faisant un non du visage. Sur ce point, elle avait totalement tort mais elle ne comprenait malheureusement point ton point de vue. « On serait au district 5, on aurait déjà deux beaux enfants, peut-être trois et on serait déjà morts de peur de savoir qu’ils iront dans l’arène. On vivrait mal, on aurait parfois faim sans pouvoir manger, on serait mal. Je te casserais les oreilles avec ce qui est arrivé à Clara, je serais détestable parce que je serais resté tout en sachant que je pourrais améliorer les choses, assurer un meilleur avenir à ma famille, à toi. Je voulais nous offrir un meilleur avenir et je le veux toujours…. » Tu étais sincère même si une partie de toi savait qu’elle n’était plus ton aimée mais une pacificatrice, ton ennemi, malheureusement, tu étais trop stupide pour t’en rendre compte, trop entiché d’elle. « Mon uniforme te plait ? Mais non, excuse-moi, tu préfères ceux des rebelles. N'est-ce pas ? » C’était la phrase de trop, celle qui changeait tout et qui le rendait totalement meurtrit. Prenant tes dernières forces, tu la repoussas du mieux que tu pus. Tu ne pouvais plus supporter cet uniforme juste au dessus de toi, tu étais détruit. T’approchant d’elle tu lui pris le poignet avec force, tu ne voulais pas lui faire mal, simplement t’approcher assez pour permettre à la vérité d’arriver jusqu’à ton cerveau. Alors, tu te saisis de sa tenue et la pousse contre un arbre tout en la regardant droit dans les yeux. «Pourquoi ! Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi t’es devenue une … » Tu n’arrivais point à ce dire ce mot et ton corps s’engourdissait de plus en plus. Tes jambes tremblaient, tu avais bien du mal de rester debout. Tu ne serais pas utile encore un grand moment.
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MessageSujet: Re: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeJeu 12 Avr - 20:37

Sirius & Jean
Elle avait reçu la lettre. Un mois plus tard. Jean l'avait découverte dans la cachette dont eux seuls possédaient le secret. Pourtant, en ne le voyant semaine après semaine, elle n'avait pas pensé chercher à cet endroit. Son esprit était déjà trop préoccupé par l'absence de Sirius. Et puis, alors qu'elle se creusait la mémoire afin d'y trouver un semblant d'émotion, elle s'est souvenue de la cachette. Son cœur a bondi lorsqu'elle a remarqué les deux papiers qui y reposaient. Leurs bouts biscornus et noircis témoignaient du temps qu'ils avaient traversé. Jean n'a pu s'empêcher d'ouvrir fébrilement la lettre et d'y plonger le bout de son nez. La colline n'était pas loin et elle alla s'assoir là-bas, un regard en arrière sur le bon vieux temps. Elle lut tous les mots qu'avait soigneusement écris Sirius. Parfois, ses phrases étaient tâchées par ce qui ressemblait le plus à de l'eau... ou de l'alcool vu l'odeur qu'il en dégageait. Jean n''arrêta pas une seconde sa lecture. Lorsqu'elle eut fini, un nœud serrait sa gorge et ses yeux commençaient à s'emplir de petites perles précieuses. Sirius était bien parti et Dieu seul savait quand il reviendrait. Jean n'avait plus qu'à attendre. Mais pour combien de temps ? Elle doutait que l'homme de sa vie ne revienne un jour. Le Capitole dirigeait toujours Panem et personne ne pouvait renverser le Président. Personne. Et puis, d'ailleurs, pourquoi remettre tout ce système en question ? Sirius et elle n'avaient manqué de rien. Leur assiette avait toujours été pleine. Et, si jamais il y aurait eu pénurie, ils se seraient arrangés pour que tout aille bien. Pourquoi se plaindre alors qu'on pouvait se débrouiller ? Les Jeux. Eh bien, quoi les Jeux ? Les Hunger Games faisaient partis de la Loi depuis bien longtemps. Depuis toute petite, la rousse avait regardé l'émission. Perdre quelqu'un au Jeux ne lui fait pas froid aux yeux. C'est pourquoi elle ne comprenait pas pourquoi on se rebellait pour venger un tribut mort. Ce dernier avait eu toute ses chances pour gagner et s'il n'arrivait pas à survivre dans une arène, comment aurait-il pu vivre ici, dans les district ? Jean et sa loi des plus forts. Jean et son immunité affectueuse.

« Je ne te fuis pas, je rends les choses plus facile. Me tuer, ce n’est pas ta mission ? Ce pourquoi on te paye ? Tuer des rebelles, c’est bien ce que font les personnes comme toi ! » Jean détourna la tête avec une moue. Ce qu'elle peut être têtue... Son esprit essayait de s'enfermer, de se protéger des paroles piquantes de Sirius, de refuser à voir la vérité en face. Elle fit comme si elle n'avait rien entendu. Pourtant, une petite voix lui disait de répondre que non, elle n'aspirait pas à le tuer, qu'elle l'aimait encore, qu'elle voulait être à ses côtés, que lui seul comptait dans ce monde alambiqué. « On serait au district 5, on aurait déjà deux beaux enfants, peut-être trois et on serait déjà morts de peur de savoir qu’ils iront dans l’arène. On vivrait mal, on aurait parfois faim sans pouvoir manger, on serait mal. Je te casserais les oreilles avec ce qui est arrivé à Clara, je serais détestable parce que je serais resté tout en sachant que je pourrais améliorer les choses, assurer un meilleur avenir à ma famille, à toi. Je voulais nous offrir un meilleur avenir et je le veux toujours…. » Non, n'importe quoi. Cette fois, Jean se laissa aller. Ses deux beaux enfants n'auraient jamais pu être tributs. Elle aurait tout fait pour qu'ils soient sauf. Elle les aurait entrainés pour qu'ils gagnent, elle les aurait cachés pour qu'ils n'aient aucune chance de partir. Non, elle ne voyait pas la vie au district cinq de cette façon. Elle n'avait pas pensé au futur de ses enfants, elle avait seulement pensé au bonheur que Sirius et elle aurait eu à fonder une famille. Après tout, n'était-ce pas pour cette raison que deux personnes s'aimaient. Si on s'arrêtait à la moindre barrière dans notre vie, que nous restait-il à faire ? « Pourquoi ! Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi t’es devenue une … » Le mot lui arrachait donc une grimace ? Jean s'énerva. Eh bien, quoi ? Il était bien un rebelle lui ? Et elle n'avait jamais aimé ces gens. Il le savait très bien. Pendant toute ces années, ils avaient cohabité et Sirius s'était bien rendu compte que la rébellion était une cause perdue pour sa petite rousse. Tout ce que voulait Jean était une vie tranquille, sans encombres, une vie en dehors de toute politique et de tout système, où elle n'intéresserait qu'à l'amour qu'elle porte pour son homme. « Une Pacificatrice... quelle différence Sirius ? Tu as bien du sang sur les mains toi aussi. » Elle eut un regard désespéré. Voir Sirius la détester pour ce qu'elle était devenue ne lui réchauffait pas le cœur. Elle se sentait même aussi glaciale que la rivière qui traversait le district 5. Sa gorge se serra involontairement. Elle déglutis. Pourquoi planter le couteau dans une chair à laquelle on tient ? Elle retira ses doigts du coup de Sirius et en profita pour se masser le cou. Les minuscules particules de gaz qui restaient encore dans l'air ambiant faisaient effet. « Pourquoi te serais-tu engagé dans la rébellion et pourquoi serais-je restée dans le district cinq à t'attendre comme une conne ? En sachant pertinemment que tu ne reviendrai jamais. » Le choc des mots augmentaient sa colère. Elle en pleurerait presque parce qu'elle n'était pas prête à tenir face à Sirius. Elle s'était crue intouchable, préparée à la moindre attaque de sa part. Au final, elle se montrait terrifiante, mais restait aussi fragile qu'un vase de porcelaine. Sirius était sa faiblesse en ce monde. « Tu crois que c'était facile pour moi là-bas ? » Jean désirait vraiment qu'il réponde à cette question. Après tout, il la connaissait mieux que quiconque. Et s'il répondait par l'affirmative, c'est qu'elle et lui n'étaient pas destinés à vivre ensemble. « Tu étais la seule personne à qui je tenais et à qui j'avais une confiance aveugle. » Elle ne s'était jamais attachée aux gens du district. Non pas parce qu'elle ne le voulait pas, mais parce qu'elle chérissait son indépendance plus que tout. Même son père n'avait aucune emprise sur elle. Jean jugeait qu'il ne l'avait pas élevé, qu'elle s'était construite elle-même. Elle n'avait jamais connu quelqu'un aussi bien que Sirius. « Et maintenant, tu ose me juger de ne pas m'apitoyer sur mon sort, d'avoir continué à vivre sans toi ? »
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MessageSujet: Re: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeDim 15 Avr - 9:51

Sirius & Jean

Pacificatrice, ce mot te restait au travers de la gorge. Tu n’arrivais pas à le laisser sortir parce qu’il était bien trop douloureux, trop représentatif de la situation. Elle était là, juste devant toi et pourtant ce n’était plus la même, c’était une autre, quel qu’un dont tu ne connaissais rien. Une foutue étrangère donc tu n’en avais que faire, c’est du moins ce que tu aurais préféré. Cela t’aurait été plus aisé, moins compliqué, tout se serait bien mieux fini. Si tu étais fort, si tu ne l’aimais pas autant, tu l’aurais tué, tu ne te serais pas arrêté là, tu… Tu n’étais pas cet homme, tu avais un cœur et celui n’arrêtait pas de battre pour elle, même après tout ce qui s’était passé. Malheureusement, une part de toi ne pouvait pas se défaire de l’horrible image que tu avais devant d les yeux. Elle portait leur costume, elle se battait à leurs côtés et face à cela tu étais totalement impuissant. Alors, tu la laissais t’avoir parce que c’était la seule et unique façon de faire, la seule manière de ne pas devenir totalement fou. Tu voulais qu’elle te tue parce que tu serais a jamais incapable d’agir de la sorte. Elle était une partie de toi et cela t’empêcherait à jamais de détruire cet être qui compte autant à tes yeux. Tu voulais en finir pour ne jamais choisir entre elle et ta mission. Tu serais incapable ou plutôt tu avais peur de ta décision. Tu savais, sans l’ombre d’un doute, que ça serait elle qui remporterait la manche. Cela t’effrayait tellement, te faisait prendre conscience de combien elle avait pris possession de toi, combien même après cinq ans, tu étais faible face à elle, face à tout l’amour qui t’envahissait en sa présence. Pendant un instant, tu pensas qu’elle te tuerait ici mais elle choisit une toute autre voie, te laissant la vie afin de te torture encore davantage. Tu voudrais que tout cesse, revenir dans le passé, changé ce moment qui ne te plaisait guère. Elle t’attaqua, tu te défendis tout en y lissant une partie de ton cœur. Tu t’approchais d’elle, essayait de prendre le dessus, de ne pas te laisser avoir par celle qu’elle était mais qu’elle ne sera sans doute jamais plus. Non c’était une pacificatrice maintenant, plus celle qu’il aimait et cela était malheureusement une horrible vérité. Elle te parlait et tu répondais, tu lui montrais que tu n’étais pas de son avis que pour toi les choses étaient totalement différentes. Pour toi, ce départ, c’était vous sauvez d’un avenir que tu n’aimais pas, qui ne pourrait vous conduire qu’à une chute. Pour elle, c’est en partant que tu avais tout foutu en l’air. Vous aviez deux versions différentes de la vie et tu ne savais point comment lui faire comprendre la tienne. Il chercha enfin à comprendre pourquoi. Qu’est ce qui avait pu la pousser à se diriger vers l’uniforme. Il ne la comprenait pas et le pire, c’est que le mot pacificatrice n’arrivait point à sortir de sa bouche. « Une Pacificatrice... quelle différence Sirius ? Tu as bien du sang sur les mains toi aussi. » Tu ne savais plus la regarder droit dans les yeux. Tu savais qu’elle avait raison et pourtant tu ne voulais pas le voir de cette manière. Tu tuais pour contrer le système, elle faisait l’inverse. Votre sort n’était pas si différent et pourtant, tout semblait vous opposer. Tu ne savais pas quoi lui répondre et tu préférais te taire. Tu ne savais pas comment arranger les choses et cela te paraissait même impossible. Le gaz commençait à rendre ton corps moins performant. Tu t’accrochais même à elle pour ne pas finir au sol. Cela risquait d’arriver malheureusement bien plus tôt que tu ne l’espérais. « Pourquoi te serais-tu engagé dans la rébellion et pourquoi serais-je restée dans le district cinq à t'attendre comme une conne ? En sachant pertinemment que tu ne reviendrai jamais. » Ses propos te choquaient et tu ne savais pas quoi faire contre ses derniers. Ta colère montait, en même temps que la sienne et tu ne savais que faire pour qu’elle redescende. Tu lui en voulais d’avoir choisi cette voie, parce qu’elle ne lui correspondait pas. Parce qu’elle ne pouvait pas être si méchante, pas à tes yeux. « Je serais revenu ! Je fais tout pour revenir ! Si tu ne voulais pas m’attendre, tu aurais pu faire tant d’autres choix. Mais te lancer là-dedans ! Merde Jean ! T’es devenu comme eux ! Tu prends ton pied à faire des exécutions sur la place publique ? Ou encore tu apprécies de donner des coups de fouet ? Hein ! Pourquoi tu es allée avec eux ! Tu n’as jamais été contre le système mais de là à rejoindre les pacificateur ! Pourquoi ? Pourquoi ! » Tu ne voulais pas t’arrêter mais ton corps était de plus en plus faible, tu t’accrochais à elle pour ne pas tomber. Tu avais d’ailleurs bien du mal à la regarder dans les yeux, tu ne voulais pas y voir ce qui te faisait tellement peur. T’étais foutu et tout te revenait en mémoire comme pour te déchirer encore davantage. Comment tout allait se finir ? Tu n’en savais rien mais cela n’allait nullement être plaisant. « Tu crois que c'était facile pour moi là-bas ? Tu étais la seule personne à qui je tenais et à qui j'avais une confiance aveugle. Et maintenant, tu ose me juger de ne pas m'apitoyer sur mon sort, d'avoir continué à vivre sans toi ? » Son cœur lui faisait un mal de chien et il ne savait que faire pour changer cela. Il continuait de la tenir pour ne pas tomber et son regard se brisait sur le sien. Elle savait que tout allait mal se passer, que les choses n’étaient pas prêtes de s’arranger et que rien ne pourrait changer cela. Respirant doucement, tu remontas tes mains sur son tendre visage tout en continuant de la regarder droit dans les yeux. Tu voulais qu’elle écoute tout ce que tu avais à lui dire. « Je ne te juges pas parce que tu as continué de vivre. Je juge ton choix d’être avec eux ! Merde Jean, tu sais ce qu’ils font ! Ils détruisent ce monde ! Tu es avec eux ! Tu… » Ton poing s’enfonça dans l’arbre le plus proche tandis que tout ton monde partait en néant. Tu reposais doucement sa main sur son visage afin de continuer de parler. « Et pour moi ! Tu es la seule personne à laquelle je tiens ! Tu es celle à qui j’ai donné mon cœur et il t’appartient toujours ! Il ne se passe pas une minute où je ne pense pas à toi ! Tu as toujours été avec moi ! Dans mon cœur… Je n’ai jamais dit que cela avait dû être facile pour toi mais ça ne l’a été pour aucun de nous ! Je t’aimais Jean, je t’aimais plus que tout… » Tu sentais tes pieds te lâcher, tu l’entrainais avec toi dans ta chute. Elle était sur toi mais ta vision devenait trouble. Tu allais bientôt sombrer mais tu ne voulais pas partir, pas avant de lui avoir annoncé ce que tu gardais au fond de toi. D’une voix très faible mais qu’elle pouvait tout de même entendre, tu lui annonças la vérité. « Et cela n’a pas changé… » Tu lui annonçais que ton amour était toujours présent, même après tout ce qui s’était passé… Tes yeux commençaient à se fermer, t’allait sombrer, pauvre idiot….
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MessageSujet: Re: I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart.   I.5. pv sirius ϟ they said, follow your heart. Icon_minitimeMar 17 Avr - 13:05

Sirius & Jean

« Je serais revenu ! Je fais tout pour revenir ! Si tu ne voulais pas m’attendre, tu aurais pu faire tant d’autres choix. Mais te lancer là-dedans ! Merde Jean ! T’es devenu comme eux ! Tu prends ton pied à faire des exécutions sur la place publique ? Ou encore tu apprécies de donner des coups de fouet ? Hein ! Pourquoi tu es allée avec eux ! Tu n’as jamais été contre le système mais de là à rejoindre les pacificateur ! Pourquoi ? Pourquoi ! » Jean le dégoûtait. Il l'exécrait même. Elle le savait bien. Et il avait toutes les raisons de ressentir de la haine envers elle. Sa petite sœur était morte à cause du Gouvernement et elle avait rallié sa cause. Pourtant, elle ne voyait pas les pacificateurs comme des monstres. Elle n'avait pas eu de problèmes avec aucun d'eux dans le district cinq. Pourquoi tant de haine envers les uniformes blancs ? Au début, la réaction des habitants à notre égard la surprenaient. Certes le métier de pacificateur l'avait préparé à tirer, à frapper son adversaire, mais elle croyait ces entrainements nécessaire pour mater les rebelles, pas les villageois. Et puis, elle a rencontré ses collègues dans le district neuf et elle a compris. Les habitants étaient traités au même rang que les rebelles, ou presque. Jean n'a pas été gênée par ce côté des choses. Elle n'avait jamais aimé les pouilleux de toute façon. La dimension de son pouvoir changea et elle s'en habitua très rapidement. Des coups de fouet ? Jamais donné. Son truc, c'était l'humiliation. Les paroles pouvaient aussi briser une âme. C'était même préférable à l'exécution, car la souffrance durait plus longtemps. Voilà pourquoi elle était devenue pacificatrice. Pour lui faire mal. Pour heurter les sentiments de Sirius envers son égard. Pour le réduire en poussière. Jean goûtait onctueusement à la vengeance. Autant en profiter puisque leur futur ne promettait rien. Dès qu'il était parti, elle savait que tout était fini. Sirius allait se faire tuer tôt ou tard. Et il ne lui restait plus rien. Rien à part cette rage intérieur qui la poussait à vivre, cette haine qu'elle avait contre cet homme. Elle tourna nerveusement la tête lorsqu'il lui caressa la joue. Elle ne supportait pas qu'il la touche ainsi. Tout était fini par sa faute. Il ne pouvait pas la récupérer. « Je ne te juges pas parce que tu as continué de vivre. Je juge ton choix d’être avec eux ! Merde Jean, tu sais ce qu’ils font ! Ils détruisent ce monde ! Tu es avec eux ! Tu… » Et son discours de rebelle continuait. Blablabla! Elle balança sa main dans l'air dans un dernier signe d'énervement. Elle s'en foutait royalement de ce que signifiait la guilde des pacificateur. Elle s'était formée pour pouvoir le croiser et l'abattre de mots froids et haineux. Il n'avait pas l'air de comprendre. Les causes ne l'intéressaient pas. « Mais je n'en ai rien à faire d'être pacificatrice. J'aurais pu m'engager dans la rébellion aussi que ça n'aurait rien changé à la situation! C'était juste un déguisement afin de t'atteindre Sirius. Les villageois ont mon indifférence. Mais toi... tu ne peux pas savoir combien je t'en veux... tu es dans ma ligne de mire depuis cinq ans Sirius. » Autrement dit : je veux te buter mec. Jean allait le crier, le hurler à tue-tête. Mais le poing de Sirius siffla près de son oreille et alla se planter dans le tronc d'arbre. La rousse sursauta. Elle avait oublié la force et la violence qu'il pouvait emmagasiner. Un côté séduisant qu'elle admirait autrefois. Aujourd'hui encore. Elle se souvenait de leurs jeux du chat et de la souris. Leurs rencontres avait souvent été pimentées par un désir inassouvie et violent. Leurs baisers tumultueux et leurs caresses intensives. Les battements de son cœur s'accéléra et l'adrénaline lui parcourra les veines. Elle avait envie de lui. Oui, elle voulait le faire souffrir et l'aimer en même temps. Elle voulait qu'ils se battent et s'embrassent à la fois. Ses doigts sur sa peau la fit frissonner. Le creux de son ventre hurlait de désir. « Et pour moi ! Tu es la seule personne à laquelle je tiens ! Tu es celle à qui j’ai donné mon cœur et il t’appartient toujours ! Il ne se passe pas une minute où je ne pense pas à toi ! Tu as toujours été avec moi ! Dans mon cœur… Je n’ai jamais dit que cela avait dû être facile pour toi mais ça ne l’a été pour aucun de nous ! Je t’aimais Jean, je t’aimais plus que tout… » Je t'aimais. Je ne t'aime plus. Ce rejet ne fit qu'amplifier l'envie d'être uni à lui. Elle approchait dangereusement ses lèvres, prête à dévorer sa bouche avec passion. Mais Sirius s'éloignait. Il tombait et elle par la même occasion. Lorsqu'ils atterrirent tous deux sur le sol, Jean roula dans l'herbe. Le choc la réveilla brusquement et mit tous ses sens en alerte. Respirant bruyamment, elle essaya d'avaler une bouffée d'air. Mais ses poumons semblaient s'être déchirés. L'oxygène se faisait de plus en plus rare dans le district treize. La panique stimula ses esprits et, tremblante, elle chercha du regard le casque qui lui avait été retiré. Là, de l'autre côté de Sirius. A quatre pattes, elle alla le chercher. Le corps de Sirius reposait tranquillement sur terre. La lueur de son regard semblait s'éteindre petit-à-petit. Il perdait conscience. « Et cela n’a pas changé… » Seuls ses lèvres avaient bougé. Tout le reste était immobile. Sans vie. Jean le scrutait des yeux. Et cela n’a pas changé… Et cela n’a pas changé… Elle était à ses côtés et elle le voyait partir. Il allait bientôt mourir comme elle l'avait si bien planifié auparavant. Son corps reposerait ici à tout jamais et, elle, elle pourrait partir, revenir au district neuf et... et quoi ? Qu'allait-elle bien faire, maintenant que la seule personne qu'elle avait aimé mourrait dans ses bras ? L'espoir de revoir Sirius avait nourri ses cinq ans de vie sans lui. Ses pensées rageuses l'avait ressuscité. Finalement, elle avait cherché à se souvenir de lui, à le voir avec elle, mais de la mauvaise façon. Le paysage autour d'elle commença à tourner. Les effets du gaz agissait. Elle toussa par manque d'air pure et inspira un grand coup. Elle prit le casque et faillit le lâcher à plusieurs reprises à cause de tremblements incessants. Elle souleva difficilement la tête de Sirius. Le moindre geste lui coûtait de l'oxygène qui se faisait de plus en plus rare. Puis elle lui mit la protection. Ceci fait, elle attendit là. Elle avait très froid, sa peau était glaciale et elle tremblait de partout. Elle peinait beaucoup à respirer et se sentait tomber dans une spirale. Ses mains agrippèrent la terre humide dans une dernière tentative. Elle se sentait tirer vers les ténèbres. Elle toussa une nouvelle. Dieu, elle se mourait. Elle ne voyait plus que l'herbe qui lui titillait le bout du nez. Ses muscles se contractèrent dans un dernier effort. Pourquoi n'avait-elle pas pris le casque ? Ses poumons la brûlaient, sa gorge se séchait et ses muscles refusaient de la soutenir. Sa vie s'arrêterait bientôt. Était-ce vraiment ce qu'elle désirait ? Non. Pas après ce que Sirius venait de lui susurrer. Son cœur se serra dans sa poitrine. Elle ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas quitter Sirius. L'approche de la mort l'effrayait. Elle regrettait tout. Elle regrettait de ne pas avoir profiter de ces quelques minutes pour embrasser Sirius et l'aimer. Sa gorge se serra et elle sentit la nécessité de laisser couler ses émotions. Jean hoqueta et une énorme larme naquit au coin de son œil. Ses bras allèrent se poser sur la poitrine de Sirius et elle y enfouit sa tête. Elle pleurait pour la première et dernière fois de sa vie. « Sirius, je suis désolée... » Au fil des secondes, elle se sentit tomber dans le vide infini. Son visage fut recouvert par le haut de son homme. Son faible souffle n'inspirait plus de gaz. Une salutation pour notre épineuse Jean ? Des pas craquèrent non loin de ça. Un uniforme blanc s'approcha et se précipita sur sa collègue. Une camarade qui avait réussi à débusquer un rebelle. Mais ce dernier avait été trop fort pour elle. Il lui donna de l'oxygène pur.


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