Savannah.Jessalyn Balsey

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Bonne question ! A vrai dire je n'y ai pas vraiment songé. La mort, pour moi, est quelque chose de naturelle et dieux sait que dans notre district des centaines de personnes meurent chaque années. Mais pour ma part, si je mourrais dans les jeux, je voudrais pousser mon dernier soupir dignement.
Je ne mourrais pas sans me battre et jusqu'à la dernière minute, je puiserais les dernières forces qu'il me reste pour parer aux attaques de mon adversaire. Je voudrais que les gens gardent une belle vision de moi, une vision de guerrière, de battante et pas celle d'une peureuse ou d'une pleurnicheuse.

➺ QUELS PETITS PLUS T'AIDENT DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Je pense que mon agilité et ma rapidité sont deux gros avantages car quoi de mieux pour vivre le plus longtemps possible dans l’arène que ses deux capacités ?
Je m'efforce aussi à être discrète et à ne pas me faire voir car rien de pire que de mourir à la simple respiration ou au simple craquement de branche sur le sol. Je sais aussi me fabriquer n'importe quels armes dans n'importe quel milieu où je me trouve, j'arrive toujours en m'en sortir de toute façon.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

D'un côté oui car j’apprends en regardant les erreurs des candidats défunts, leurs fautes, leurs mensonges ou même parfois leurs stratégies, c'est bon à savoir une fois dans les jeux. D'un autre côté non car cette pression que les candidats portent sur leurs épaules se ressent pour ceux qui regardent les jeux. Aussi ce voyeurisme constamment présent est dérangeant, toutes ses caméras qui ne sont là que pour observer ou plutôt espionner l’arène est plutôt gênant pour le téléspectateur.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Je les admire enfin cela dépend qui c'est car les carrières n'ont aucun mérite. Leur stratégie est toujours là même : former une alliance entre les districts les plus riches et massacrer tous les autres avant de se tuer entre eux. Alors pour eux je n'ai aucun respect et aucune admiration. Mais quand vient le tour des districts les plus pauvres de monter sur "le trône"du vainqueur alors là je suis en plein émoi. Je me dis que tout est possible et que cette personne à affronter ses pires cauchemars : tuer plusieurs tributs âgés de 12 à 18 ans.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Quand la moisson arrive je suis nerveuse mais aussi excitée. Nerveuse car j'appréhende toujours de passer devant les pacificateurs qui sont comme des robots sans cœur et excitée car j'aimerais que mon nom soit pour une fois tirée au sort. Mais ce qu'il se passe toujours c'est que je met la même robe verte pour chaque moisson et j'avance sur la place entourée des gens de mon âge et j’attends l'annonce des prénoms. Quand cela est fait je rentre à la maison et nous mangeons tout en regardant les premières réactions des candidats. Mais cette année, j'ai le sentiment que ça ne se passera pas tout à fait comme cela.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A 20 RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER D' étudiante et chasseuse ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. AYANT 18 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je me suis déjà entraîné pour le prochain tournoi. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Pas un bruit autour de moi, je peux juste sentir le souffle du vent sur ma peau.
Le froid s'immisce sous mon manteau et me fais grelotter pendant de longues secondes.
Je suis pourtant chaudement habillée, un pull en laine, un pantalon qui épouse la forme de mes jambes, des bottes qui me protègent du froid glacial de l'hiver. La neige ne va sûrement pas tarder à tomber. Je suis accroupie, cachée derrière quelques buissons : j'attends ma proie. La nuit tombe petit à petit quand soudain j'entends un bruit qui me fait sursauter. J'aperçois un chevreuil qui avance pas à pas, il ne se doute pas du danger qui rôde, ce danger c'est moi.
Je me relève tout doucement sans faire de bruit, j'attrape une sorte de lance, que j'ai fabriqué avec ce que j'ai pu trouver dans la forêt c'est-à-dire du bois et des petits bouts de fer qui ressemble étrangement à une pointe de lance. Je suis maintenant en position de chasseuse, prête à lancer mon arme. Je vise son échine et lance de toutes mes forces. L'arme se loge dans son flan ce qui terrasse la pauvre bête en quelques minutes. Je n'aime pas spécialement tuer des animaux sans défenses, mais que voulez-vous il faut bien manger.

Je sors de ma cachette et retire "la lance" qui était restée planter. Je la cache dans une de mes planques, un trou dans la terre, assez gros pour cacher toutes mes armes.
Après une heure passée à découper l'animal, j'obtiens tous les bons morceaux de viandes. En face de moi, il ne reste plus qu'une carcasse vide. Je regarde dans le ciel, la nuit est tombée si rapidement que je me retrouve bientôt plongée dans le noir, heureusement que je connais mon chemin.
Je traverse la forêt à toute allure, car mes parents doivent se faire un sang d'encre.
J'arrive à la maison, ouvre la porte et pose sur la table le gros sac en toile contenant la viande fraîche. Ma mère me dévisage et me réplique la même chose que j'entends depuis maintenant trop longtemps.

"Savannah, tu as encore tué un animal alors que tu sais très bien que cela est interdit de chasser quand ce n'est pas ton métier. Je te rappelle que tu es encore à l'école pour 1 an. Nous faisons tout notre possible pour t'offrir une scolarité convenable et toi tu préfères passer tes journées dans cette satanée forêt à chasser où à faire je ne sais quelle autre activité".

J'encaisse d'habitude les propos de ma mère, mais cette fois, sans est trop je ne veux plus me laisser faire. Je rétorque d'une voix sèche.

"Maman, quand est-ce que tu vas comprendre que je suis assez grande pour prendre mes propres décisions et choisir ce que je veux vraiment faire. En ramenant de la viande j'assure de la nourriture pour vous et vous, mes parents, vous n'êtes jamais contents et reconnaissant pour mon travail. L'école ce n'est pas pour moi et tu le sais très bien, nous n'habitons pas dans le district 1, les études ne me seront d'aucunes utilités en tant que chasseuse, car oui c'est ce que je veux faire. Je ne veux pas reprendre cette boulangerie et avoir cette pression chaque jour sur les épaules. Je veux être libre. Tu ne le sais peut être pas, mais chaque jour depuis mes 8 ans je m'entraîne à chasser, à fabriquer mes armes, à survivre."

J'observe ma mère quelques secondes et je l'aperçois avec des yeux ronds et grands ouverts, car elle vient de comprendre mon objectif.

Je reprends : "Oui, je crois que tu as compris : je m'entraîne pour les Hunger Games, Maman, car je sais que je peux gagner et je sais que je peux nous offrir une vie de rêve alors pour une fois ayez confiance en moi".

Je termine mon monologue et déçu de la non-réaction de ma mère je monte dans ma chambre et me jette sur mon lit. Je suis en colère contre tout : mes parents, le capitole et moi-même.

Je sais que j'y arriverais, cette arène ne me fait pas peur et je me jure qu'aux prochaines moissons je me porterais volontaire si mon nom n'est pas sélectionné.