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Sujet: Loup, où es-tu ?Que fais-tu ?[Adora] Mar 13 Nov - 23:06
Loup, où es-t ?que fais-tu ?
❝ Adonis & Enora ❞
Quand il me prend dans ses bras, qu'il me regarde tout bas, je vois la vie en rose. J'avais retrouvé un vieux CD de maman et je l'avais mis pour écouter, franchement c'est un peu gnan gnan. Je m'allonge sur mon lit défait et regarde l'heure. 10h. Nous étions un samedi. Papa n'étant pas là en ce moment, je pouvais en profiter pour ne pas trop travailler ce matin, je voulais me la couler douce. Je descends les escaliers de notre vieille maison et prend une pomme rouge dans le saladier. Je regarde et me rappelle que ça fait des années que nous l'avons et je passe ma main en posant mes légères fesses sur le tabouret. Je le fixe lentement et examine ces moindres détailles. Il était joli. Très jolie. Papa et maman l'avait eu en cadeau de mariage, mais pas sûr. Il a tellement de souvenir. J'inspire un instant. Puis expire lentement avant de me retourner et de regarder cette pièce. Elle a pris du temps avec l'âge. Je ne me vanterais pas d'avoir vécu ici, mais mon enfance se trouve dans cette maison et j'y ai vécu tant de choses. Je me déplace vers le salon et allume la télé. Les hunger games passent et je décide de regarder ce qui se passe un peu.
Par lacement de l'émission je me lève pour aller me préparer un repas à midi. Je regarde dans tous les placards et il n'y a plus rien. Bon et bien je vais devoir aller faire les courses. Je vais dans ma chambre et fouille dans toutes mes affaires. Tous mes jeans, short, pantalons sont à laver... PAPA AU SECOURS ! Je regarde ce qui me reste et voit des petites jupes, youpiii !!Je les regarde tout et décide d'enfiler la noire pour me fondre dans la masse, j'ai pas envie que les gens se disent que la gamine du pacificateur est une vraie fleure ! Je prends un t.shirt noir et je me détache les cheveux. La brosse me tire les cheveux et des gros noeuds se défont. À ce moment je suis heureuse de ne pas avoir une mère. Après la montagne de cheveux nettoyer je descends prendre un panier et l'argent que papa m'a laissé pour me nourrir et de ce dont j'ai besoin. Avec son salaire, il peut bien se permettre quelques dépenses parfois. Et puis là on a le jackpot, il est au capitole. J'enfile lesrangers sans faire mes lasser et sort de la maison.
Le marché est rempli et je me dirige vers le bouché. Je pointe du doigt la viande que je veux en essuyant mon visage avec une telle chaleur. Je passe chez le fromager, son fromage est si délicieux. Je prends du lait à la laitière et quelques épices. Je prends des patates, un poivron, de l'oignon et des carottes, mes légumes préférés. Puis je passe chez la boulangère qui me donne deux pains délicieux. Je sors mon couteau de poche et me cale dans un coin de la rue pour me découper un morceau et j'étale un morceau de fromage dessus. C'est tellement bon. Une fois mon petit repas finit, je me dirige vers la maison où je croise plusieurs filles de mon école étonnée par ma tenue si soudaine, c'est pas ma faute si j'ai zappé la le linge ! J'arrive devant la maison et entre avant de déposer tous les ingrédients et de les ranger dans les placards. Je voulais monter aller dans ma chambre. Mais non. Je me dirige vers la porte et ouvre. Un homme inconnu vêtu d'une tenue de pacificateur se trouve devant moi. Je le fixe. Il me fixe. Limite s'il me contemple. « Que voulez-vous ? »
Adonis Nightsprings
△ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012△ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
Sujet: Re: Loup, où es-tu ?Que fais-tu ?[Adora] Dim 2 Déc - 1:56
Le temps n'a plus d'importance. Plus rien n'a vraiment d'importance, pas même le monde, pas même moi. J'm'en branle, en fait. Avant, il y avait des choses qui auraient pu me faire sourire, d'autres pleurer, aujourd'hui, tout ce qu'il me reste, c'est cette lassitude. C'est déprimant de penser de la sorte. Je suis blasé. Blasé de tout. Les filles passent près de moi, se retournent et chuchotent, la plupart ont peur. C'est normal, avec tout ce qu'il se trame... Leurs petites robes courtes, la chair dévoilée, ces petits culs qui se tortillent... Il y a quelques jours, quelques semaines, quelques mois, ça m'aurait fait bander. Je les aurais même suivies, ma matraque glissant sur les murs en les dévorant du regard, elles auraient gloussé, paniqué ou pleuré. Mais j'aurais été ce prédateur que tout le monde redoutait. Là, je les regarde, blasé, pratiquement écœuré. Et elles partent. Elles ne se retournent plus et marchent, tout simplement, continuant leur conversation. J'en ai presque un haut le cœur, je déglutis. Que m'arrive t-il ? Je regarde un moment la paume de mes mains ouvertes. Je tremble. Je n'ai pas froid pourtant. Je n'ai pas peur non plus. Putain... J'ai l'impression d'être un gosse, perdu dans cette putain de foule à hurler et pleurer en attendant que mes parents viennent me chercher. Sauf que mes parents... Ils ne viendront jamais me chercher. Ni eux, ni personne. J'ai plus rien. Plus rien, putain. Ni parents, ni sœur, ni amis, ni amants. J'ai plus rien. Si... Il me reste une chose ; mes yeux pour chialer. Je ne me suis même pas rendu compte que je me suis arrêté. Je lève les yeux, des gens me regardent. Habitants du District 8 de mes couilles. Ils ont l'air cons, tous plus cons les uns que les autres. Vous m’écœurez, bien plus que je m’écœure. Mes sourcils se froncent, je reprends contenance. Les gens tournent la tête et ne me regardent plus. Tant mieux. Qu'ils continuent à me craindre.
Je me mets de nouveau à marcher. Je n'ai que ça à faire de toute façon. L'une de mes mains tamponne la crosse de mon flingue. C'en est presque rassurant. Mon flingue ; mon seul ami désormais. Et je peux même pas le baiser. Ça craint. Toute cette situation craint. Je souffle un moment et m'engouffre dans une ruelle que je sais peu fréquentée. Je m'adosse contre un mur et lève la tête vers le ciel. Il est encore plus pollué que d'habitude. Malgré tout ce qu'il se passe, les usines ne désemplissent pas, le travail continue. La vie continue. Ma vie continue ? J'ai pas l'impression. Je m'encercle le torse de mes bras. Le contact me manque. Je suis en manque de contact humain, de chaleur. J'en aurais presque envie de chialer. Je ferme les yeux et je pense encore à tout ce que j'ai perdu. Je n'ai plus Jérémy. Il est parti. Loin. Tant mieux. Ou tant pis. Peu importe. Il n'est plus. Et je sais pas pourquoi, mais ça me rend malade. Si c'est ça, aimer, ça fait mal. Très mal. Je me crispe, serrant le tissu de mon uniforme entre mes doigts. Et je pense à elle... Elle aussi, je l'ai perdue. Quel con. Quel con... Je tremble encore, bordel. Je me laisse glisser le long du mur, une main sur mes yeux. Je chiale. Je chiale comme un gros bébé. Je dois la laisser partir, elle aussi. La laisser vivre. Elle en a plus que le droit, elle l'a bien méritée. Elle doit vivre, ne serait-ce que pour nous deux. Elle a choisi... Et je ne peux même pas lui en vouloir. Je ramène mes jambes contre moi, enfouissant mon visage contre mes genoux. Je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer. Ça me rend dingue... Dingue. Je serre les dents. Ma Preston, ma gagnante, ma battante... C'est trop dur... Parfois, je me surprends même à caresser la place qu'elle avait l'habitude d'occuper dans mon lit. C'en est ridiculement niais. Si elle savait... Dieu, qu'elle me rirait au nez ! Elle aurait bien raison... Je ris. Je ris à l'idée de la voir rire. Et je pleure de nouveau. Putain, Nightsprings, t'es pathétique.
Je me donne un bon coup de pied au cul et me lève. J'ai du mal... Trop de mal. Je m'accroche au mur et je marche, essuyant les larmes sur mes joues d'un revers de main. Il me restait quelqu'un encore. J'étais pas fini, j'étais pas tout seul. Candria. Malgré notre dernière entrevue, j'avais besoin de lui, besoin de savoir qu'au fond, j'étais pas seul. Je marche en trainant des pieds jusqu'à chez lui. Faites qu'il soit là, faites qu'il ne me claque pas la porte au nez, faites que tout simplement il me tende une main. J'ai besoin d'aide... Rien que l'idée me fait hoqueter. J'en peux plus, je suis fatigué. Trop fatigué. J'arrive devant la petite maison. Je ne suis pas souvent venu. C'était mieux ainsi de toute façon. Mieux pour nous deux. Je frappe à la porte, le contact du bois est rude, cela me prépare presque à la réaction de Candria. Mais la personne qui m'ouvre n'est pas Candria. Putain, mais c'est qui cette gosse ? Je hausse un sourcil en la regardant. Qu'est-ce qu'elle a, à me fixer comme ça ? Son visage me dit vaguement quelque chose, il me semble l'avoir déjà vue quelque part. Mes yeux se ferment un instant, je déglutis. C'est la fille Candria. Je soupire longuement et j'enlève mon casque, la saluant d'un signe de tête. Un minimum de respect pour la gamine de mon supérieur. Elle est vraiment pas dégueu' en plus. " - Bonjour, vous devez certainement être mademoiselle Candria, la fille de mon supérieur. Je suis justement venu le voir, serait-il...".
Mes yeux scrutent l'entrée, je me penche même en avant pour observer l'intérieur de la maison. Je ne suis jamais allé plus loin que le salon. Parfois même, je restais dans l'entrée. Superbe accueil par la famille Candria ! Ça ne me gêne pas plus que ça. Je sais très bien que si j'avais des choses, des gens à cacher, je n'aurais même pas fait passer l'entrée à mes invités. Je m'humidifie les lèvres avant de continuer :
" - Là ? Je dois lui parler. ".
Je ne la regarde plus. Mon regard s'élance vers le salon. J'aimerais juste qu'il soit là. Mes yeux doivent sûrement être encore rouges... Et ça doit bien se voir avec ma peau trop pâle et mes yeux trop clairs... J'm'en moque. Qu'il me voit comme ça. Que sa gosse me voit comme ça. Tant pis. J'ai besoin d'un coup de fouet. J'ai besoin qu'il me mette un coup de pied au cul pour me remettre en selle. J'ai vraiment besoin d'aide. Et si personne ne peut m'aider, alors, je m'engouffrerais encore plus dans mes ténèbres.
Invité
Sujet: Re: Loup, où es-tu ?Que fais-tu ?[Adora] Dim 9 Déc - 23:12
Loup, où es-t ?que fais-tu ?
❝ Adonis & Enora ❞
Je n'aime pas l'été. J'ai horreur de ça même ! Il fait tout le temps chaud et les gens sont toujours aussi joyeux, heureux de voir leurs gosses vivants. Bon certain flippent parce que leurs gamins sont toujours dans l'arène, mais bon moi je m'en fiche complètement. J'en ai rien à cirer, comme j'en ai rien à cirer des jeux. Ouais, je n'ai jamais été choisie, on peut dire que j'ai de la chance ! Enfin bon ... franchement avoir une vie comme la mienne, vos mieux pas ... Ma vie c'est l'angoisse, c'est la mort. On ne peut pas rêver mieux. Naître dans un district de riche, voir ma mère se faire flinguer par mon père sous mes yeux, être obligé de faire des corvées de pompes et de toutes sortes de tortures sportives, déménagé, vivre en étant seule avec un père autoritaire qui fait flippé dans ton nouveau district. Si on demandait à des gens dans la rue qui j'étais, 70% auront peur en entendant mon nom de famille connaissait tous Ydris Candria, 20% diront qu'il ne faut pas me causer et 10% ne me connaissent même pas ! Une vie de fou je vous dis!
Bon, donc j'ouvre la porte et je vois un pacificateur et c'est sûrement pas mon père qui va toquer à la porte. L'homme -ou la femme qui sait- enlève son casque et je découvre un homme assez mur, mais pas aussi vieux que mon père. Je le regarde bien et j'attends une réponse. « - Bonjour, vous devez certainement être mademoiselle Candria, la fille de mon supérieur. Je suis justement venu le voir, serait-il... » Non je suis le père Noël en string ! « Affirmatif monsieur. » Qu'est-ce qu'il le retient ce mec, il s'est même pas finir une phrase où quoi ? « - Là ? Je dois lui parler. » Je le regarde et voit qu'il à les yeux un peu rouge. Il veut peut-être un médoc à mon père où j'en sais trop rien. Tout ce que je sais s'est qu'il ne me regarde plus, non il fixe mon salon. Je ne savais pas qu'on pouvait aimer regarder des salons moi. Néanmoins, mon père n'est pas là. « Je suis navré monsieur, mon père est parti au capitole il y a quelque jour. Que lui voulez-vous ? » Je le regarde et je vois que le soleil me tape dans la gueule. Putain de soleil de merde. Je regarde sa tenue et voit que je lui arrive au niveau du cou, je suis petite comparée à lui ! Je remarque que je suis en train de salir l'image de mon père, c'est son supérieur quoi ! Sourit Enora ! « Oh vous devez avoir chaud dehors, venez entrer ! » Je me pousse et le laisse entrer en fermant la porte et en me dirigeant vers la cuisine pour le voir, je continue donc de ranger les courses en le regardant. « Vous voulez boire quelque chose ? » Bah quoi, si mon père peut passer d'un grade au-dessus, faut bien que ce qu'il fait travailler le voit bien !
Dernière édition par Enora L. Candria le Lun 10 Déc - 16:13, édité 1 fois
Adonis Nightsprings
△ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012△ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
Je me sens faible. L'ai-je toujours été ? Sûrement. Je n'étais pas assez fort pour aller aux Hunger Games, pas assez fort pour rendre mes parents fiers, pas assez fort pour me suicider, pas assez fort pour être le meilleur Pacificateur, pas assez fort pour sauver ma sœur, pas assez fort pour sauver Jérémy, pas assez fort pour retenir Silk... Pas assez fort pour me relever de toute cette merde. Les seules fois où je me suis regardé dans un miroir, j'y ai vu une erreur. Un trait sur une feuille, une rature que l'on aurait dû gommer. Si seulement ça avait été aussi simple... Je me serais effacé moi-même. J'étais juste fort à simuler d'être fort. Ça... Ah, ça ! Putain, ce que j'étais fort pour ces conneries. Fort à dissimuler mes faiblesses. Je les cachais tellement que j'en ai presque fini par les oublier. Et pourtant, elles étaient toujours là, enfouies quelque part au fond de moi, attendant patiemment de resurgir. Mes faiblesses, mes peurs... Je tremble. C'est pitoyable. Adonis Nightsprings, vous êtes pitoyables. Il fait une chaleur étouffante et je tremble comme si j'avais de la neige jusqu'aux genoux. Je tremble et je sens pourtant des gouttes de sueur dégouliner le long de mon front. Je déglutis, les essuyant d'un revers de main. Je me sens faible, je me sens vaciller... Pourtant, je garde la tête haute, je reste droit. Comme on me l'a apprit. Un petit chien-chien à la botte du Capitol. L'unique chose qu'il me reste : mon boulot. J'ai plus rien. Plus rien d'autre. Ah, si, j'ai autre chose : ces putains de gouttes qui luisent sur mon front. J'en peux plus. J'ai peut-être de la fièvre. Peut-être est-ce aussi le début de la folie. Avec la famille de dégénérée que je me tape, c'est normal qu'au bout d'un moment, je pète mon câble et devienne aussi dingue qu'eux. Et la voix de cette gosse. Un automate. Une poupée désarticulée qui me donne la gerbe.
Je finis par la fixer, sourcils plissés. Physiquement, elle n'a rien en commun avec son père. Ses cheveux sont d'un roux flamboyant, ses yeux d'un bleu pastel, sa peau très claire. Tout le contraire de Ydris. A croire qu'elle est plutôt la fille de l'épicier du coin et pas celle de Candria. Mais si j'ai de bons souvenirs, j'ai cru apercevoir une photo de sa femme, de la mère de sa gamine. Là, on peut déjà dire qu'il y a un brin de ressemblance. Une petite rouquine, comme sa mère. Le roux de ses cheveux me font presque penser à un renard... Magnifique et majestueux à l'extérieur, une vraie pourriture à l'extérieur. Ça ne m'étonnerait même pas de savoir que sa gamine est une vraie garce. Quand on a un père aussi strict que Ydris Candria, mieux valait filer droit. Et faire des conneries en douce. Ça sentait la petite pute à plein nez. Ouais, elle ne ressemble en rien à son père physiquement, mais rien que sa façon de parler me file des frissons. Laissons-lui le temps de grandir et elle sera sûrement pire que lui. Une vraie salope jusqu'au bout des ongles. Si je pouvais en cracher par terre... J'aimerais pas l'avoir comme Pacificatrice à mes côtés.
Mes yeux clignent plusieurs fois, comme pour assimiler le message. Un message qui venait de m'achever. Au secours, je suis en train de couler. Je me noie. Mes jambes ne répondent plus, elles tremblent. Mon unique espoir n'est pas là. Il m'a échappé. Mes bras se tendent dans le vide. Lui aussi je n'ai pas su le retenir... Et je me retrouve comme une merde sur le pallier. La gosse me regarde. Elle attend quoi ? Que je lui dise que ma vie est un enchainement d'erreurs et de grosses claques dans la gueule, et que la seule personne capable de me remettre sur pied c'est son putain de paternel ? Elle a de la chance d'être la fille Candria, elle peut presque se permettre de me regarder comme ça. Beaucoup sont morts pour moins que ça.
" - Il est... parti... ".
Je le répète. J'ai du mal à y croire. Encore quelqu'un qui me laisse seul... Seul, si seul... Putain... Je suis vraiment tout seul. Le constat m’écœure, j'en ai la nausée, mon ventre se noue, j'ai le cœur serré. J'ai juste envie de chialer. Je serre les poings, tête baissée. Elle me regarde encore, je le sais. Je sens son regard sur moi. Ton père t'a pas assez baffé on dirait. Me regarde pas. Me regarde pas comme ça. Je relève la tête. Elle est en train de sourire. Un sourire aussi faux que celui de son père. Bonne petite comédienne. Bonne petite Candria. Je n'ai même pas le temps de refuser son invitation qu'elle me laisse le passage de libre, tout sourire. J'humidifie mes lèvres. C'est vrai qu'il fait chaud et je ne suis absolument pas en état de rentrer chez moi maintenant. Je ne suis même pas en état de bosser. Je ne suis en état de rien. Je finis par feindre un sourire, moi aussi, acquiesçant d'un hochement de tête. J'entre à l'intérieur de la maison, j'observe chaque coin et recoin, en découvrant certains pour la première fois, redécouvrant les autres avec curiosité. Pourrais-je mettre la main sur le secret de Candria ? Où se cachent donc ses petites vérités ? Sous le canapé ? Dans le tiroir à couverts ? Dans les placards ? Peu importe pour le moment, je la rejoint jusque dans la cuisine. Je la regarde ranger les courses. Oh, je pourrais l'aider. Après tout, j'apprécie ce bâtard d'Ydris et c'est mon supérieur. Mais la voir s'activer comme une petite fourmi, comme tous les rampants que son père déteste tant, c'en est presque jouissif. Je retrouve presque mon sourire d'antan. C'est ça, range les courses et remue ton petit cul de pute rousse. Ça me changera les idées. Je réalise qu'elle me parle. Ses lèvres ont bougé mais j'ai pas écouté. Les femmes... Je préfère les voir que les entendre.
" - Pardon ? ".
Sa façon de se tenir, sa façon d'agir et sa façon stupide de me regarder, j'en conclue qu'elle a dû me proposer à boire. Ou quelque chose de similaire. En bonne hôtesse... Enfin, si elle m'a demandé de lui retirer sa petite culotte de pré-pubère, je l'ai vraiment pas compris alors. Je secoue légèrement la tête, feignant la gêne. Je ne suis pas gêné. Pas du tout. Exaspéré. Désespéré. Mais pas gêné :
" - Je pourrais avoir un verre d'eau s'il vous plait ? ".
Je passe de nouveau ma main sur mon front. Mes cheveux sont trempés. Je dois ressembler à un gars qui sort de l'eau... Sauf que je ne sors pas de l'eau. Et ça, c'est la partie dégoutante. " - Si c'est possible d'avoir une serviette aussi... Ou quelque chose d'autre, histoire de m'essuyer un peu le visage... ".
Et le dos. Et le cul. Putain, je dégouline de partout. Mon uniforme m’oppresse. Je ne dois pas suffoquer et me laisser aller davantage, pas devant une môme. Pas devant cette môme. Des questions, tout un tas de questions me brûlent les lèvres. Je voudrais les cracher mais patience ; tout vient à point à qui sait attendre. Et vu où j'en suis, j'ai rien d'autre à faire que patienter... Et attendre.
Les gens aiment beaucoup critiquer. J'ai toujours eu horreur de la critique. Je me rappelle m'être mise à chercher souvent dans le dictionnaire à quoi cela servait. À rien. En fait, je pense que l'on devrait lire la définition avant d'en utiliser la signification. Moi, personnellement, je ne critique que dans mes pensées. Il est vrai que personne ne sait ce que je pense, et, s'il doit y avoir une personne qui sait réellement ce que je pense ça serait mon père.
Mon père ... c'est sûrement le seul qui me comprend. Quand j'entends certain dire que je devrais faire ma difficile, que je devrais être dans la période de l'adolescence, j'ai juste envi de les flinguer ! Personnellement, les remarques de certains m'insuportent surtout quand il m'entraîne sous le regard de mon père, quand je fais des pompes avec son pied sur mon dos et tout ça ... Vraiment bande d'abrutie, vous n'avez rien compris à la vie! Vous devez sûrement pensé que je suis une gamine ignoble sans grand coeur et idiote hein ? Que je suis une de ces chiennes du capitole et que je suis écoeurante hein ?! Et bien pensé ça, moi je m'en fiche. Oh contraire, la pensée des gens m'ennuient et ne m'affectent plus depuis bien longtemps. La part d'humanité que j'avais en moi est partie. En fait, j'ai perde la part d'humanité que j'avais avant. Je vois ça comme une grande qualité pour ma part. Je n'ai pas besoin de me la jouer dur, je le suis déjà ! Où ce n'est peut-être qu'un masque que je me donne ...
Des masques, j'en ai mis beaucoup. Je les presque tous essayer. La seule partie où je me suis complètement dévoilé est sûrement mon enfance. J'étais la plus vraie avec mon père et mama.. mère. Je n'ai pas de mot affectif qui me relie à mon père autant qu'à ma mère que je ne connais malheureusement pas. L'affection pour mon père ? J'en ai beaucoup, beaucoup trop. Avec cette affection ont pourrait donner de la nourriture à tout Panem. Mon père c'est toute ma vie ... Pourtant, je ne suis pas une fille à papa. Vraiment. Mon père à beau être signification de bonheur pour moi, il en a rien à faire d'une gamine. Et tant qu'il est heureux, je le suis.
Je remarque que l'homme vient soudainement de me parler. « - Il est... parti... » c'est ce que je viens de dire crétin ! Je remarque qu'il n'a pas l'air heureux et je le laisse entrer. Je repars en rangeant mes courses puis je lui propose un petit truc à boire. Mais la tête de cet homme est dans les vapes, il me fait vraiment flipper bordel ! « - Pardon ? » Oh mon dieu, il est cinglé ou quoi ? Je le regarde un peu avant de voir qu'il tremble. Je ne savais pas qu'il faisait si chaud que ça dans les tenues de pacificateur ! « Je vous demandais si vous voulez quelque chose. » Je ne décroche même pas un sourire. Cela m'exaspère. Je sens que je dois tirer la même gueule que mon père ... « - Je pourrais avoir un verre d'eau s'il vous plait ? » Un verre d'eau. Simple, mais il est vrai que c'est efficace. Reste une question dans mon esprit. Fraîche du petit réfrigérateur que nous avons ou de l'eau du robinet. La question ne se pose pas vue le temps qu'il fait. N'empêche que le choix est pitoyable ... Je soupire à ma connerie et sort un verre dos à lui. « - Si c'est possible d'avoir une serviette aussi... Ou quelque chose d'autre, histoire de m'essuyer un peu le visage... » pas exigeant en plus ! « Pas de soucis ! » J'en prends un pour moi et débarrasse les sacs par terre en faisant tomber plusieurs fruits par terre par maladresse, quelle conne. « Oups excusez-moi ... » Je ramasse rapidement les courses et m'empresse de sortir de l'eau et de verser la bouteille d'eau fraîche en verre dans le sien. Je me dépêche d'aller chercher une serviette dans la chambre de mon père et revient vers l'homme en tendant la serviette. « Tenez. » Je me sers un verre d'eau et boit doucement avant de regarder le pacificateur. « Que voulez-vous à mon père ? »
Adonis Nightsprings
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Sujet: Re: Loup, où es-tu ?Que fais-tu ?[Adora] Dim 27 Jan - 4:44
Sourire, j'en avais l'habitude. Ça fait du bien, de sourire. Parfois même, ça nous donne l'illusion d'aller bien. C'est cool. Du coup, je souris bêtement pour avoir l'air gentil. Avoir l'air gentil auprès de la fifille à son papa. Je pense que s'il était là, Candria aurait compris directement que je faisais semblant. Il avait l'habitude maintenant. Il avait l'habitude de voir que je faisais semblant. J'ai toujours fait semblant avec tout le monde. Sauf avec Elle. Pas besoin de faire semblant avec Preston. Elle savait. Elle savait qui j'étais dans le fond. Elle connaissait chaque geste, chaque mot. Elle savait. Elle savait que quand ma voix tremblait cela voulait dire que j'étais sur le point de m'effondrer. Moralement et physiquement. Aujourd'hui, ma voix tremble. Elle tremble au point de me faire vaciller. Mais je tiens bon. Je tiens bon, je suis assis, je suis déjà plus bas que terre. Ça ne peut pas être pire. Sauf qu'en fait... Ça l'est. Candria n'est pas là. J'avais besoin de lui putain. Mais je garde le sourire. Je continue de sourire bêtement parce que c'est la seule chose à laquelle je peux me raccrocher maintenant. Mes sourires et mes mensonges. J'aurais préféré sourire et être face au père Candria plutôt que sa bécasse de môme. Il aurait compris que je feintais d'être bien, d'aller bien. Il aurait compris, m'aurait remonté les bretelles avec un bon coup de pied au cul et j'aurais pu avancer avec la certitude que quelqu'un était là pour moi, au final. Mais putain de merde, il était pas là. Et j'attends mon putain de verre d'eau.
La gamine me l'apporta enfin, je bois mon verre d'une traite avant de le poser, vide, sur la table. Mes lèvres gercées me brûlent et j'ai bien envie de lui en demander un autre mais vu sa stupidité, sa maladresse et son incroyable envie d'aider autrui, je me ravise. Si ça n'avait pas été la fille Candria, je lui aurais foutue sa petite tête contre la table en lui demandant un peu plus de respect pour ses ainés et qu'elle me serve un autre verre d'eau ponctué d'un " maitre ". Et Candria voulait en faire une guerrière, une pacificatrice ? La nouvelle génération promettait... Elle promettait que dalle, oui ! Elle serait incapable de tenir dans l'arène, incapable de tenir face aux rebelles, incapable de tenir face à qui que ce soit. Sauf peut-être un gosse de deux ans. Et encore, je suis sûr et certain qu'elle serait dépassé par les pleurs du nourrisson. Je soupire fortement en voyant qu'elle est réellement maladroite... Foncièrement maladroite... Terriblement maladroite. Si j'étais son père, j'aurais honte. Je ne peux retenir une grimace en la dévisageant. C'est ça... Passe sous la table petite catin. Elle se relève rapidement et range les courses. Pathétique petite créature qui ne sait même pas se servir de ses dix doigts. J'en ai coupé pour moins que ça. J'expire longuement par le nez et lui lance un sourire niais en la remerciant furtivement que ce soit pour le verre d'eau comme pour la serviette. Elle ne mérite pas plus.
Je retire ma veste, ne gardant que mon t-shirt blanc trempé et passe la serviette contre mon visage et ma nuque. Je secoue de ma main libre le bas de mon t-shirt pour y faire entrer un peu d'air et me rafraichir un peu. Curiouser and curiouser. La curiosité est un bien vilain défaut... Celui qui mène Alice dans le trou. Celui qui l'emmène dans le Wonderland. Celui qui l'amène presque à se faire trancher la tête. Je me penche sur la table, souriant de toutes mes dents, articulant à nouveau pour bien lui faire comprendre que ce ne sont pas ses affaires. Que ça ne regarde que son père et moi. Rien que lui et moi :
" - Je dois lui parler. Tout simplement. Vous êtes sa fille, non ? ".
Je me permets de me foutre royalement de sa gueule. Tant pis pour la fille Candria. Tant pis pour le statut quo.
" - Vous êtes sa secrétaire en plus de cela ? J'en doute. Mademoiselle Candria, la curiosité est un bien vilain défaut. Veillez à ne pas perdre votre langue... Ou votre tête à vous occuper d'affaires d'autrui. ".
Je me lève, m'essuie à nouveau le front et lui lance la serviette sans ménagement.
" - Je pense qu'il doit y avoir un moyen pour le contacter, même si monsieur votre père doit être débordé. "