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 Deux désirs font une volonté [Satis]

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MessageSujet: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeDim 1 Juil - 15:14


Deux désirs font une volonté

• • •

Pour la première fois depuis des mois, Sydney devait se rendre au district 13. La dernière fois qu’elle y avait mis les pieds, c’était lorsqu’elle s’était faite kidnapper par les rebelles en échange d’une rançon du Capitole qui n’était jamais venue. Ce jour-là, elle avait tout simplement voulu mourir, toutefois, au fil du temps, elle avait appris à apprécier certains de ses habitants, finissant même par devenir comme eux. Leur détermination à abattre le Capitole avait déteint sur elle en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Résultat : aujourd’hui, elle était entièrement dévouée à la cause rebelle n’hésitant pas une seule seconde à se retourner contre sa terre natale. Afin d’effectuer les missions confiées par le district 13, elle avait été envoyée au district 4 dans le but de récolter quelques informations capitales. C’était grâce à eux qu’elle avait rencontré Elliam, l’homme dont elle était éperdument amoureuse. Certes, leur relation est assez complexe mais elle ne désespérait pas d’un jour pouvoir être en couple avec lui. En effet, cet homme avait absolument tout pour plaire : grand, beau, charismatique et, surtout, un rebelle très engagé. Bref, l’espace d’une semaine, elle l’avait donc abandonné traversant les districts avec prudence. Son mentor du district 13, Raven, l’avait appelée afin d’effectuer une autre mission pour lui. Bien entendu, elle n’avait pas hésité une seule seconde à accepter. Mis à part le district 4 et le district 13, elle n’avait pas mis les pieds dans les autres parties du pays. Même si ce n’était pas vraiment le but, une partie d’elle était impatiente de voir à quoi les autres districts ressemblaient. En bonne capitolienne, elle ignorait absolument tout de ces habitants. Autrement dit, ce serait le dépaysement et la surprise totale. Au bout de quelques jours de marche, elle arriva enfin à l’endroit qu’elle connaissait bien. Elle n’y avait plus remis les pieds depuis longtemps mais rien n’avait changé. Tout était resté comme dans ses souvenirs. Mine de rien, cela faisait bizarre de revenir à cet endroit. Elle y avait rencontré des amis mais, à la fois, avait passé les journées les plus horribles de toute sa vie lorsqu’elle était encore considérée comme une prisonnière. Elle ne savait pas si elle était contente d’y rentrer ou si, au contraire, elle voulait rebrousser chemin. Ses sentiments étaient encore confus. Toutefois, étant donné que l’ordre était clair, il n’y avait pas de place pour ses impressions personnelles. Après avoir été identifiée, elle accéda au bâtiment principal et rencontra Raven qui n’était pas seul. Une femme était présente dans son bureau. Elle avait déjà eu l’occasion de la croiser dans les couloirs du district 13 mais cela remontait à bien longtemps. Curieuse, elle s’assit et écouta attentivement les consignes de la mission qu’elles devraient effectuer en duo. Voilà qui allait s’avérer très enrichissant pour l’une comme pour l’autre.

Quelques jours plus tard, les deux femmes mirent enfin les pieds au district 3. Comme elle s’y était attendue, il était assez différent du district 4. Celui-ci, d’après ce qu’elle put en voir, était spécialisé dans la production de technologies tandis que le sien en était encore au stade de la pêche. D’après ses souvenirs, elle devait bien avouer que c’était celui qui se rapprochait le plus du Capitole niveau aspect et qualité de vie. Oh, bien sûr, il en était encore loin mais il s’en rapprochait toujours plus que les autres parties du pays. Étant donné que, pendant le voyage, les jeunes femmes avaient eu tout le loisir de faire connaissance, Sydney savait que son accompagnatrice était originaire de cette région. « Ça te fait pas trop bizarre de revenir ici ? Je dois dire que je ne sais pas du tout comment je réagirai si je devais remettre les pieds au Capitole après toutes ces années » C’était la pure vérité. Bien des fois, elle s’était demandée ce qu’elle ferait mais aucune réponse claire ne lui était venue directement. A vrai dire, elle ne savait même pas si ses anciens amis se souviendraient d’elle. Mais, puisque personne n’avait pris la peine de la chercher, c’était peu probable. Toujours cachée, Sydney en profita pour répéter le plan à voix haute. « Il faut qu’on retrouve Alix chez lui, c’est bien ça ? Tu as une idée du chemin le plus court pour y arriver sans se faire voir ? » Le principal problème était que le chemin menant aux habitants était très dégagé ce qui les mettrait complètement à découvert. Et, mine de rien, voir des étrangers dans une région comme Panem, c’était peu courant. Autrement dit, non seulement elles seraient directement repérées mais, en plus, elles seraient questionnées. Bref, tout ce qu’il fallait absolument éviter afin de les garder en vie. Ne connaissant pas du tout les lieux, Sydney préféra s’effacer afin de lui laisser prendre les commandes de l’opération. Mine de rien, ce qu’elle venait de faire indiquait à quel point elle avait changé de comportement. La capitolienne n’aurait jamais accepté de s’effacer devant qui que ce soit alors que la rebelle venait tout juste de le faire pour le bien de la mission. Grâce au district 13, elle avait appris à mettre ses propres besoins de côté afin de faire passer ceux des autres avant elle. Oh, bien sûr, par moment, elle restait égoïste mais disons simplement qu’elle s’améliorait de jour en jour. « Je te suis, Satis. Je te fais confiance » Encore une fois, elle était sincère. Après tout, venir récupérer des informations à des espions n’était pas bien sorcier. Autrement dit, il y avait très peu de chance que cela tourne mal. Très peu, oui, mais des chances quand même…
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeJeu 5 Juil - 4:41


Deux désirs font une volonté [Satis] Tumblrlegco863kr1qdiiv9

    Quelques jours auparavant, Satis avait été convoquée au bureau de Raven, l’homme qui organisait les missions hors du district 13. Cela faisait environ huit mois qu’elle avait rejoint les rangs des rebelles et elle avait plus de mission qu’elle ne l’avait espéré. D’ailleurs, elle rentrait justement d’une mission pour de l’information au district huit. L’envie de voyager de nouveau ne la déplaisait pas du tout: rester enfermée dans les sous-terrain, elle n’aimait pas du tout. Elle n’avait aucune famille, aucun ami à qui se confier et puis tous les rebelles n’osaient même pas plonger leur regard dans le sien. Les rumeurs se propagent rapidement et certains avaient entendus des récits sordides sur elle. Le pire, rumeur confirmée, était qu’on l’évitait puisqu’elle était un ancien Pacificateur. Elle avait été dans environ tous les districts afin d’effectuer des tâches assez ingrates, ainsi que débusquer les rebelles. Bref, c’est aujourd’hui qu’elle se voit dans les rangs de l’ennemi. L’ennui commençait à se faire ressentir chez Satis: attendre était inutile. C’est lorsqu’elle vit une belle et jeune femme entrer dans son bureau qu’elle jeta un regard méprisant à Raven. Elle comprenait maintenant pourquoi il avait cherché à lui cacher les informations... Elle allait faire un duo! L’idée lui déplaisait fortement: elle avait l’habitude d’agir en solo, car elle savait que si elle faisait une erreur, cela allait être uniquement par sa faute. Maintenant, elle allait devoir se coltiner une partenaire qu’elle ne connaissait absolument pas. Elle accepta quand même la tâche, ce qui sembla étonner l’investigateur de la mission. Elle ne sût qu’à la dernière minute qu’elle se dirigeait tout droit vers son district natal: le district trois. Ça allait être une mission très périlleuse, mais Raven affirmait qu’il n’y avait personne d’autre qu’elle qui connaissait ce district comme sa poche. Aucune protestation de sa part: Satis allait s’organiser pour ne pas faire de cette mission un gâchis.

    De retour dans le district trois, Satis commence à se sentir nerveuse. L’idée de se faire prendre par des Pacificateurs, des anciens collègues, ne l’enchante pas trop. Sydney, sa partenaire de mission, semblait désirer faire sa connaissance, chouette! Comme si elles avaient du temps à perdre à papoter: elles avaient Alix Ferrer à rencontrer avant la tombée de la nuit! La tueuse à gages soupira en se disant que connaitre un peu mieux sa partenaire ne pourrait que l’aider à la mission.

    « Ça ne fait pas bizarre, je n’aime simplement pas ça.»

    C’était peut-être un peu trop direct à son goût, mais Sydney n’était pas tombée sur la femme la plus bavarde du district 13. Satis apprit alors que sa partenaire venait du Capitole, ce qui la surprit: elle n’avait pas l’air d’une capitolienne... Mais bon, sans doute s’était-elle enfuie pour vivre en dehors du confort de sa ville, la rebelle s’en fichait éperdument. Sydney enchaîna alors en demandant si elle savait quel était le plus court chemin pour se rendre chez Alix sans se faire voir. Satis retira ses lunettes qu’elle accrocha à son t-shirt et elle regarda Sydney un instant. Le plus court chemin serait de traverser la place publique, mais c’était évident qu’elles allaient êtres reconnus. Surtout elle: elle était native de ce district et sa famille était une famille de Pacificateur reconnus. Les Baldwin étaient célèbres parce qu’ils ont une lignée d’agent de la paix depuis plusieurs générations et... principalement car ils sont très doués pour la torture. On comprend mieux pourquoi Satis est maintenant une tueuse à gages: l’expérience en résulte. Alors qu’elle réfléchissait, Sydney lui dit qu’elle se reposait sur elle pour cette mission et qu’elle lui faisait confiance. L’ex-Pacificateur fit un mince sourire en coin en se disant que tout pouvait si facilement dégénérer.

    « Écoute, tu sais comment te servir d’un couteau ? » demanda-t-elle en sortant un couteau de sa botte de cuir. « Peu importe, ceci est ton seul moyen de défense et tu dois t’y accrocher le plus que tu peux. Je n’utilise pas de pistolets, car ça s’entend facilement et ça alerte tout le monde. Si on cherche à te faire du mal, vise la gorge. Je sais que tu me fais confiance, mais je suis une personne très recherchée dans ce district et tout peut facilement partir en vrille... Alors, si quoi que ce soit m’arrive, tu vas chez Alix en prenant cette direction » dit-elle en pointant vers le nord.

    Aucune trace de nervosité pouvait se faire ressentir dans la voix de la belle Satis, mais on pouvait voir son corps tendu et on comprenait qu’elle avait peur d’être repérée par quelqu’un. Particulièrement par un des membres de sa famille: ce serait une erreur fatale pour elle. Elle fit signe à Sydney de la suivre et elle commença à marcher lentement, observant les alentours. Heureusement, elles étaient dans un quartier résidentiel, ce qui signifiait qu’elles étaient plus proche de la demeure d’Alix. Satis et sa partenaire allaient devoir passer près de l’ancienne maison de la tueuse, ce qui la rendait nerveuse. Pourtant, qui pourrait penser qu’elle allait revenir au district trois ? Au fur et à mesure, elles avançaient et longeait les murs des maisons du quartier. Elle lâcha, chuchotant:

    « Je t’avertis tout de suite: tu n’effectues pas ce que je demande et je te laisse derrière moi, c’est bien clair ? J’ai pas envie d’avoir un boulet entre les jambes, cette mission est déja assez délicate, merci. »
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeSam 14 Juil - 13:17

Grâce au temps passé dans le district 13 mais, surtout dans le district 4, Sydney était devenue beaucoup plus sociable. Elle avait peu à peu abandonné sa mauvaise humeur permanente et sa condescendance naturelle afin de faire l’effort d’apprendre à connaître les gens. Cela lui avait demandé beaucoup d’efforts mais, au final, elle y était plutôt bien arrivée. En effet, en plus de demander des informations sur les personnes qu’elle côtoyait, elle les retenait. Franchement, personne ne l’aurait reconnue si elle avait dû se rendre au Capitole. Elle avait tellement changé qu’elle était devenue une tout autre femme. Une femme, qu’à coup sûr, ses parents auraient détestée. Toutefois, elle s’en fichait bien. Même si cela lui faisait un petit pincement au cœur, elle venait enfin de trouver un (nouveau) sens à sa vie qui lui convenait parfaitement. Elle vivait pour ses missions dans l’espoir de pouvoir habiter un jour avec Elliam dans un monde en paix. Toutefois, lorsqu’elle vit Satis – et surtout qu’elle l’entendit parler – la raison pour laquelle elle ne s’était jamais vraiment sentie chez elle au district 13 remontait à la surface. Les rebelles les plus extrémistes étaient froids et désagréables au possible. Même si elle n’aurait jamais osé le dire tout haut, ils étaient parfois aussi condescendants que les gens du Capitole qu’ils s’efforçaient à combattre. En vérité, dans le tas, elle n’appréciait que Raven qui, lui, était beaucoup moins obnubilé par la vengeance que les autres. Il faisait correctement son travail mais, en plus, prenait le temps de parler afin de ne pas se transformer en une machine sans cœur. Tout le contraire de Satis. Cette femme avait l’air très douée mais l’antipathie qu’elle dégageait devait sûrement en faire une femme solitaire. Se rendant tout à coup compte que sa mission allait s’avérer beaucoup plus compliquée sur les papiers, Sydney se mit en route, bien décidée à prendre sur elle.

Durant le trajet, la blonde avait fait l’effort de parler. Selon elle, Satis se cachait derrière une carapace de froideur mais, dès que cette carapace serait tombée, elle deviendrait beaucoup plus aimable. En vérité, elle savait pertinemment qu’elles ne seraient jamais les deux meilleures amies du monde mais, au moins, elle allait tout faire afin que leur voyage se passe dans les meilleures conditions. Ne pas se parler ou carrément s’ignorer était la meilleure manière de rater une mission par manque de communication et, ça, Satis le savait sûrement. Prenant sur elle, Sydney lança la conversation autant de fois qu’elle le put. Toutefois, elle ne récoltait que des phrases courtes et sèches. Désespérant. Mais, malgré tout, elle continuait de temps en temps. Le silence la tuait. Même si elle se faisait toujours rabrouer, elle préférait encore ces quelques paroles à un silence complet. Tout à coup, alors qu’elle n’y croyait plus, elle vit pointer le district 3 à l’horizon. Normalement, ce voyage ne prenait que quelques jours de marche mais, là, elle avait l’impression qu’un mois s’était écoulé tellement il s’était avéré dénué de toute cordialité. Heureuse d’enfin pouvoir passer à l’action, elle resta derrière Satis. Elle savait que la demoiselle était née dans ces lieux, autrement dit, ce serait sa meilleure guide. Elle ne tenait pas à les faire repérer à cause de son manque de connaissance du terrain. Lorsque Satis lui tendit un couteau, Sydney l’ignora et sortit le sien de sa botte. Pour qui la prenait-elle ? Une débutante ? Certes, ce n’étaient pas des réflexes innés de se balader avec un couteau dans sa botte mais, au fil du temps et des missions, elle avait appris quelques gestes élémentaires. « Je sais très bien me servir d’un couteau et je sais également où frapper un homme » Certes, elle ne l’avait pas fait très souvent mais durant les entraînements, elle s’était montrée assez vive. Oh, bien sûr, elle ne réussissait pas son coup à chaque fois mais, grâce à Elliam, ses capacités avaient augmenté de jour en jour. Ce n’était pas la plus grande tueuse de toute l’histoire des districts mais, au moins, elle savait se défendre. Un sourire se dessina sur ses lèvres ; elle espérait avoir gagné des points aux yeux de sa coéquipière en s’étant montrée aussi prévoyante qu’elle.

Sur ses gardes, elle longea les murs des habitations comme Satis, avant elle, le faisait. Maintenant, elle était concentrée et bien décidée à revenir avec la précieuse information d’Alix. Cependant, Satis crut bon de faire une énième remarque sous-entendant qu’elle était une incapable. C’en était trop. Sydney avait pris sur elle durant tout le voyage. C’était simplement la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. « Je te signale que la seule qui risque de se faire démasquer, c’est toi. Au lieu de me menacer, tu ferais mieux de rester concentrée sur ce que tu es entrain de faire. Tu ne donnes pas beaucoup d’ordres pour l’instant » lui répondit-elle en chuchotant. En effet, c’était elle qui était censée guider Sydney mais, pour l’instant, à part avoir formulé des évidences, elle ne s’était pas montrée très utile. A vrai dire, si Sydney était venue sans elle, elle aurait fait exactement la même chose jusque ici. Cela lui avait en effet semblé évident de longer les murs. Aucun passage secret n’était présent, aucun raccourci qui aurait pu leur éviter de se faire repérer. A vrai dire, des plans du district auraient suffi pour qu’elle puisse accomplir sa mission sans aucun danger. Certes, elle aurait été seule mais, au fond, ne valait-il pas mieux être seule que mal accompagnée ? La blonde reconnaissait les qualités de Satis mais, au final, son manque d’humanité faisait d’elle une personne que Sydney n’admirait que peu. Après tout, les grands leaders étaient réputés pour allier amabilité et savoir-faire. Malheureusement, Satis n’avait qu’une seule de ces deux qualités, l’autre manquant cruellement. Prenant une dernière fois sur elle afin de calmer sa respiration qui s’était accélérée, Sydney fit signe à Satis d’avancer. Elle tenait à rentrer le plus vite possible cette ambiance commençant carrément à lui peser.
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeSam 14 Juil - 19:08

Sydney semblait être vexée du fait que Satis l’ait sous-estimée. Après-tout, sa partenaire venait du Capitole et elle ne savait presque rien sur elle, c’est tout. Sans doute qu’il serait intelligent d’apprendre à mieux la connaître avant de pouvoir la juger: ainsi, la tueuse à gages pourrait mieux l’évaluer pour cette mission. Donc, lorsque Sydney lui affirma qu’elle était en mesure d’utiliser un couteau et qu’elle savait où frapper pour blesser un homme, Satis eut un mince sourire qui s’étira sur ses lèvres. Puis, sa partenaire lui dit que la seule personne qui risquait de se faire démasquer, ce n‘était pas elle. Elle n’avait pas tout à fait tort.

« Si je me fais démasquer, ils t’embarqueront également. »

Satis haussa les épaules en observant sa coéquipière souffler un peu pour reprendre son calme. Elle n’avait pas faux de penser que Satis était une femme froide, mais ce n’était que les apparences. Elle n’aimait pas être en équipe pour une mission ni effectuer une mission dangereuse dans son district natal, donc cela n’aidait pas à son humeur. Sinon, le tout n’était qu’une carapace qui pouvait être facile à briser. Maintenant calme, Sydney lui fit signe d’avancer et elle hocha la tête en s’exécutant. Donner des ordres à cette femme ne lui tentait pas vraiment. Elle ne se sentait pas vraiment à l’aise de diriger les gestes d’une personne, surtout dans ce genre de situation. Elle n’accepterait pas d’échouer une mission. S’il y a bien une chose qu’elle déteste, c’est de ne pas réussir. Élevée dans une famille de Pacificateur énormément stricte, on comprend mieux pourquoi un échec pèserait sur la conscience de la tueuse. Donc, assigner des tâches à une femme qu’elle ne connaissait pas en sachant que c’était ce qui pouvait faire réussir ou échouer la mission, ça lui mettait la pression. Je crois qu’on vient de trouver la parcelle d’humanité chez Satis.

C’était le bon moment pour agir: les habitants du district trois rentraient chez eux, car la nuit tombait rapidement. Le ciel était teinté de magnifique couleurs oranges et roses et il y avait beaucoup d’humidité dans l’air. Ses vêtements lui collaient à la peau, mais Satis n’avait plus qu’une seule chose en tête: aller chez Alix. Il restait même pas 500 mètres avant d’arriver à sa demeure, mais c’était probablement ce demi-kilomètre qui allait être le plus difficile à effectuer. Le plus facile aurait été marcher dans la rue, mais beaucoup auraient reconnus l’ancien Pacificateur. Elle soupira doucement et continua à marcher, Sydney sur les talons. Les lumières des habitations s’allumaient de plus en plus et on pouvait facilement entendre les gens discuter. Satis avait peur de se faire démasquer, donc elle avançait de plus en plus rapidement. Rester sur place trop longtemps était dangereux pour elles. Une trentaine de minutes plus tard, elles arrivaient au point de rencontre. Dans la cour arrière de la demeure d’Alix Ferrer, Satis constata qu’il n’y avait aucune lumière d’allumées, comme prévu. Elles allaient devoir entrer par la porte arrière. La tueuse à gages sortit de sa botte un couteau long comme son avant-bras et observa Sydney, lui intimant de rester silencieuse en déposant un doigt sur ses propres lèvres. Son coeur battait si rapidement dans sa poitrine qu’elle avait peur de faire une crise cardiaque. Elle posa sa main sur la poignée, ouvrit lentement la porte et entra dans la pièce en essayant de ne pas trop faire craquer le parquet. Elle serra le manche de son couteau en voyant Alix assis à sa table de cuisine. Elle s’approcha de lui en gardant son air sérieux.

« Bonsoir Alix, il va falloir se dépêcher. À minuit...» commença-t-elle.

« Je... suis désolé. » dit simplement l’homme, une expression d’horreur sur le visage.

C’est à cet instant que Satis comprit que c’était une embuscade de la part des Pacificateurs. Ils avaient sans doute surveillé l’informateur assez longtemps et ils avaient soutiré des informations grâce à une quelconque technique de torture. Elles étaient dans la merde. Trois hommes en tenues blanches apparurent dans la pièce et la tueuse à gages en entendit un dire: « C’est Baldwin. Attrapez-les. » L’instant de réaction fut très courte: Satis lança son énorme couteau à la jambe du Pacificateur le plus proche, puis s’engagea dans un combat avec le deuxième. Quant au troisième, il se dirigeait vers Sydney pour la maitriser. Elle espérait seulement que sa partenaire n’avait pas menti et qu’elle savait effectivement se servir d’un couteau, car Satis ne se sentait pas en mesure de gérer trois Pacificateurs. Cela signifierait qu’elles allaient être capturées et passer un mauvais quart d’heure...
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeLun 16 Juil - 9:37

Après avoir dit sa façon de penser à Satis, Sydney se sentait mieux. Certes, ce n’était pas une rebelle qui avait passé sa vie au district 13 à être entraînée, toutefois, ce n’était pas non plus la dernière des idiotes. Elle saurait se défendre en cas de besoin et comptait le prouver à Satis même si, au fond, son opinion lui importait peu. La seule personne qu’elle désirait impressionner en lui contant le récit de ses missions réussies, c’était Elliam. Et, même si ses missions à elle étaient beaucoup moins importantes que les siennes, il faisait toujours mine de s’y intéresser et de la féliciter. Et, franchement, recevoir des fleurs de la part de l’homme qu’elle vénérait tant était le plus cadeau à ses yeux, plus beau encore que de contribuer à vaincre le Capitole. Tandis qu’elles longeaient les maisons, Sydney se demanda soudain pourquoi elles avaient été envoyées à deux au district 3. En effet, si Satis connaissait tellement bien la région, pourquoi avait-elle besoin d’aide ? Plus elle avançait, plus la blonde avait l’impression qu’il lui manquait une sérieuse information. En effet, sans rien lui expliquer de plus, Raven avait pris Sydney à part en lui demandant de faire attention à ce que Satis ne soit pas découverte. Etonnée, elle avait acquiescé ne comprenant pas vraiment cette demande. Généralement, le but de chaque mission était justement de ne pas se faire découvrir. Toutefois, s’ils l’étaient ce n’était pas très grave, ils pouvaient prétexter des échanges commerciaux entre les districts. Certes, cela éveillerait la curiosité et la suspicion des pacificateurs mais, avec un bon pot-de-vin, ils fermaient généralement les yeux. De plus, leur appartenance à la classe rebelle n’était pas écrite en lettre d’or sur leur front. Non, décidément, il se passait quelque chose de plus avec Satis. Elle, elle ne devait manifestement pas être découverte mais pourquoi ?

Mettant ses réflexions de côté, Sydney se reconcentra sur sa mission. En effet, les choses sérieuses allaient réellement commencer. Même si Satis présente devant elle contribuait largement à restreindre son champ de vision, Sydney pouvait quand même voir que les derniers mètres devraient absolument se faire à découvert. Ce n’était pas une bonne nouvelle. Commençant à marcher au ralenti, les deux femmes se mirent à accélérer crescendo. En effet, même si leur tactique initiale était de faire semblant d’être deux habitantes du district qui se promenaient, il ne fallait pas non plus jouer avec le feu. Plus elles restaient exposées, plus elles avaient de chances de se faire repérer. Le mieux était d’arriver le plus vite possible à destination. Qui sait, Alix pourrait peut-être même leur offrir un toit pour la nuit en les cachant dans sa cave ? Si c’était possible, ce serait une merveilleuse nouvelle. De cette manière, elles pourraient partir au petit matin pendant que les autres dormaient. Se réjouissant d’avance à l’idée de réussir sa mission, Sydney prit soin de rester derrière Satis tandis qu’elle ouvrait la porte et qu’elle demandait rapidement à Alix les informations qu’il avait. Dans l’obscurité, derrière son dos, Sydney, toujours dehors, ne pouvait absolument rien distinguer. Toutefois, des bruits étranges l’alarmèrent. En effet, trois autres personnes étaient présentes dans la pièce et venaient maintenant de s’avancer. Des pacificateurs. Son sang ne fit qu’un tour tandis qu’elle se saisissait fermement de son couteau. Certes, il était beaucoup plus petit que celui de Satis mais elle le maniait plutôt bien. Alors qu’elle avait le choix de s’enfuir et de la laisser seule, elle décida d’entrer dans la maison déclarant ainsi sa présence au troisième pacificateur qui se rua sur elle la projetant sur le sol. Armée de son couteau, elle essayait de le toucher au plus d’endroits possibles. Ce qu’elle cherchait, ce n’était pas un crime propre. Elle voulait simplement se défendre et, pour cela, tous les coups étaient permis. Enfin, elle réussit à le toucher à la jambe lui provoquant une profonde entaille. Sous le choc, il tomba sur le sol les deux mains sur sa blessure évitant sans doute une hémorragie trop grave. Ne perdant pas une seconde, Sydney leva son couteau en l’air bien décidée à l’achever, toutefois, au moment où elle allait frapper, elle sentit un violent coup sur la tête. Ensuite ? Le noir total.

Lorsqu’elle se réveilla, Dieu sait combien de temps plus tard, Sydney était attachée dans une pièce sombre. Sa tête la faisait souffrir mais elle parvint à mettre de côté la douleur. Désespérément, elle chercha Satis des yeux. Elle était dans le même état qu’elle : blessée et ligotée. Peinant à y voir clair, elle chercha seulement à savoir si celle-ci allait bien. Puisqu’elle bougeait, la blonde en conclut que c’était le cas. Ne comprenant toujours pas ce qui s’était passé, elle frotta péniblement sa tête. Durant le combat, elle avait toujours gardé un œil sur les pacificateurs. Le premier avait été tué par Satis, le deuxième se battait avec elle tandis qu’elle s’apprêtait à tuer le troisième. Soit il y avait un quatrième pacificateur dans la pièce, soit c’était Alix qui avait dû s’occuper d’elles pour se racheter à leurs yeux. De toute manière, ce n’était pas important. Seul comptait le fait qu’elles étaient toutes deux enfermées dans une pièce, à la merci des pacificateurs. Et, comme elles en avaient tué un, elles ne bénéficieraient certainement pas de leur clémence. Les sourcils froncés, Sydney se retourna vers Satis. « Tu m’expliques pourquoi ils t’en veulent à ce point ? » Sydney, nouvelle habitante des districts, n’était pas au courant du fait que Satis était une ancienne pacificatrice mais, même si cela ne changerait rien à leur situation, elle tenait à savoir pourquoi elle était enfermée dans cette cellule.
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeLun 16 Juil - 22:04

Satis se retrouvait dans une position inconfortable: elle avait tué le premier pacificateur, mais les deux autres n’étaient pas encore neutralisés. Sydney semblait éprouver des difficultés avec le sien, même s’il était blessé à la jambe. La tueuse à gages se retrouva rapidement seule contre trois hommes: deux pacificateurs ainsi qu’Alix. Celui-ci, par contre, ne semblait qu’obéir aux ordres de l’autorité présente. Un seuil coup d’oeil derrière elle et Satis vit que sa partenaire était inconsciente parterre, ce qui s’annonçait plutôt mal pour leur mission. Elle n’aurait jamais dû être si imprudente, maintenant Sydney allait probablement la détester car elle n’avait pas fait correctement son travail. Son regard se porta vers les trois hommes qui l’encerclaient et elle sentit une once de peur se propager dans son corps. Ne voulant pas rester pétrifiée sur place, elle asséna un douloureux coup à la jambe d’Alix, continua sur sa lancée en frappant un des pacificateurs au visage et... L’autre s’empara de son poignet et lui fit une clé de bras. Elle se tortilla pour se défaire de cette étreinte inconfortable, mais recevait un coup de matraque derrière la nuque. C’est à ce moment qu’elle tomba parterre, inerte.

Un mal de tête, c’est probablement ce qui la fit revenir à l’instant présent. Elle sentait son sang battre dans ses tempes et un élancement à l’épaule droite. Elle ouvrit les yeux et battit des cils plusieurs fois: elle voyait noir. Elle mit un instant avant de réaliser que ce n’était pas car elle était aveugle, mais car elle était dans un endroit définitivement sombre. Le temps qu’elle mit à réaliser que ses poignets étaient liés ensemble qu’elle cherchait déjà à un moyen de s’évader du district. Seulement, il y avait un autre détail: elle n’était pas la seule qu’elle devait sauver les fesses des pacificateurs. Il y avait Sydney, sa partenaire. Gigotant lentement, cherchant une faille dans les liens serrés que lui avaient fait ses anciens collègues de travail, Satis entendit une voix, celle de sa coéquipière, réclamant à savoir pourquoi les pacificateurs lui en voulaient à ce point. Elle fit une mince grimace, ne désirant pas vraiment répondre à cette question. Par contre, le fait d’être coincé ensemble, dans une telle situation et que c’était par sa faute, Satis se dit qu’elle lui devait bien au moins ça. Elle soupira doucement et répondit:

« Le district trois est mon district natal, mais tu le sais. Ce que tu ne sais pas de moi, c’est que je suis une fille issue d’une famille de pacificateurs reconnus pour leur techniques de tortures et le nombre de rebelles démasqués. » Elle se racla la gorge et continua, pesant ses mots: « Ces messieurs qui nous ont si gentiment ligotés étaient mes collègues de travail sur le cas des rebelles au district. Je suis l’une des criminelles les plus recherchées du district, car j’ai changé de camp. »

Maintenant que cela fût dit, Satis espérait que Sydney soit en mesure de mieux comprendre la situation dans laquelle elles étaient, c’est-à-dire un gros pétrin. Heureusement pour elles, Satis avait une formation très sévère lorsqu’elle était encore à l’école des pacificateurs. Dénouer un lien ne lui prit pas plus de cinq minutes. Comateuse, elle se dirigea à quatre pattes vers sa partenaire afin de lui retirer ses liens, mais elle s’arrêta subitement et échappa une plainte de souffrance: son épaule droite était étirée et elle oublia pendant un instant pourquoi elle se dirigeait vers Sydney. Elle mit un effort surhumain à se souvenir qu’elle était en mission au district trois, capturée et blessée, devant de sortir de là au plus tôt. C’était très mauvais signe, le fait d’oublier. Probablement une commotion cérébrale ou un truc de ce genre. Elle allait devoir consulter une infirmière, lorsqu’elles rentreraient au district 13. Si elles y rentraient.

« On va se sortir de là...» dit-elle à Sydney, mais également pour se rassurer elle-même. « Je me sens pas très bien, j’ai mal à la tête et j’ai des pertes de mémoires. Tu peux...» Elle secoua légèrement la tête. « Te sentir à l’aise de me prendre des décisions. Je crois que je nous ait mis plutôt dans une sale situation. »

Elle aurait bien aimé avoir l’un de ses couteaux afin de couper les liens de Sydney, mais c’était un peu rêvé: les pacificateurs les avaient dénuées de toutes armes. Elles sont quand même captives. Elle dénia les cordes qui retenaient sa partenaire attachées, puis se leva lentement. Elle n’entendait pas de bruit dans la maison. Enfin, Satis s’imaginait bien être dans la maison d’Alix. Les pacificateurs de devaient pas être très loin, car on ne les auraient jamais laissées sans surveillance. Elle soupira, regardant la porte de la pièce. Elles ne devraient pas sortir par là: c’était risqué. Son regard se dirigea alors vers la fenêtre, où la lune, seule source lumineuse, apparaissait. Elle hésita un instant avant d’ouvrir la fenêtre sans aucun bruit. Elle ne pouvait pas prendre appui sur aucun objet, vu que la pièce était vide, donc elle dût forcer pour se soulever et arriver à s’extirper de la pièce, malgré la douleur que son épaule lui provoquait.

« Allez, il faut faire rapidement pour s’échapper. Le temps est compté! » dit Satis en tendant sa main à Sydney. On sentait déjà que l’attitude de la jeune femme avait changé et on comprenait que l’état dans laquelle elles se trouvaient était urgente et critique.
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeMar 17 Juil - 10:22

Tout s’était passé très vite. En moins de temps qu’il en faut pour le dire, Sydney s’était retrouvée prisonnière des pacificateurs, dans une pièce sombre, avec pour seule compagnie Satis, une femme avec laquelle elle ne s’entendait que trop peu. Elle n’aurait pas pu imaginer pire situation. Elles étaient complètement prises au piège par des hommes violents et revanchards. Même si Sydney agissait pour la cause rebelle depuis quelques années maintenant, elle ne s’était encore jamais faite prendre. La torture serait une première pour elle. Rassemblant tout le courage et la force mentale dont elle disposait, elle se jura de tenir le plus longtemps possible. Pourtant, face à la douleur physique, Sydney ne répondait plus d’elle-même. Elle avait été élevée au Capitole et, durant son enfance, se plaignait d’une simple égratignure faite par une aiguille avec laquelle elle était entrain de coudre. Il est vrai qu’elle s’était endurcie au contact de ce milieu hostile mais est-ce qu’elle saurait résister longtemps à leur châtiment ? Elle ne le pensait pas. Satis était beaucoup plus expérimentée qu’elle. Et, en plus de craindre pour sa vie, la blonde craignait aussi d’être contrainte à révéler des secrets. Cette trahison-là, elle ne se la pardonnerait jamais. Cependant, égoïstement, elle tenait aussi à la vie étant donné qu’elle voulait plus que tout revoir Elliam à son retour. Le dilemme était gigantesque et qui l’avait mise dans cette situation ? Satis qui, pour une raison mystérieuse était recherchée dans tout le district. N’y tenant plus, Sydney lui demanda plus d’explications. Après tout, si elle devait mourir aujourd’hui, elle tenait à savoir pourquoi et à cause de qui elle serait obligée de le faire. Lorsque, contre toute attente, elle lui répondit en lui racontant un peu son histoire, la rebelle ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux. Une ancienne pacificatrice ? Elle se demanda si elle avait déjà tué et torturé des rebelles de ses propres mains mais, au fond, ne tenait pas vraiment à le savoir. Ses collègues en auraient déjà manifestement tout le loisir aujourd’hui.

Silencieuse, Sydney essayait désespérément de tirer sur ses liens, toutefois, plus elle tirait, plus les cordes se resserraient autour de ses poignets. Plus paniquée que jamais, elle tirait encore plus fort se piégeant elle-même dans un cercle sans fin. Peu habituée à ce genre de situation, elle fut tentée de pleurer. Toutefois, la femme qui l’avait mise dans le pétrin était aussi sa seule source d’espoir. Tant qu’elle vivait, Sydney avait une chance de retourner dans le district 4 et de revoir Elliam. Il fallait qu’elle se raccroche à ça. Par contre, si elle mourrait, Sydney serait condamnée. Prenant sur elle-même, elle essaya de réfléchir à une possible solution. Où était-elle ? Dans un endroit sombre, une cave manifestement. Qui avait-il dans une cave ? Elle commença à regarder autour d’elle et aperçut bien vite une armoire. Certes, il n’y aurait sûrement pas de couteaux mais peut-être des ustensiles de nettoyage comme des brosses ? Si c’était le cas, elles pourraient toujours se défendre avec ce qu’elles trouveraient. Alors qu’elle était plongée dans ses réflexions, elle vit Satis se diriger vers elle. Comment avait-elle fait pour se libérer ? Peu importe. Tendant ses mains le plus possible, Sydney attendit qu’elle en fasse de main pour elle. Une fois libre, elle frotta vigoureusement ses poignets et se dirigea vers l’armoire qu’elle avait repérée. Comme elle l’avait prévu, il y avait une brosse, ce n’était pas grand-chose mais c’était déjà ça. Un coup bien placé pourrait faire perdre leur équilibre aux hommes. Alors que Satis ne semblait pas aller très bien, elle était quand même entrain d’ouvrir la fenêtre. Tout cela ne lui disait rien qui vaille. C’était beaucoup trop facile. Pourquoi les pacificateurs ne les empêchaient pas de sortir ? Alors que Satis était déjà entrain d’enjamber le rebord, Sydney l’arrêta. Ses anciens collègues s’attendaient à ce qu’elles courent vers la forêt, il fallait donc absolument éviter de se jeter pieds joins dans ce piège.

« Ecoute, tu es d’accord avec moi pour dire que tous les pacificateurs sont sortis ce soir ? Une fois qu’ils verront que nous nous sommes échappées, ils se dirigeront directement vers la forêt. C’est pour ça qu’il ne faut surtout pas quitter le village. Je parie que c’est exactement ce qu’ils veulent. Ils auront plus de facilités à se débarrasser de notre corps dans une rivière à l’abri des regards. J’ai un plan mais, pour ça, il faut que tu me fasses confiance » chuchota-t-elle. Sydney n’était ni une femme d’action ni une intellectuelle. En réalité, elle était un savant mélange des deux n’excellant dans aucun domaine particulier. Disons simplement qu’elle avait des notions dans toutes les disciplines et qu’elle pouvait se débrouiller avec ça. Aidant Satis au maximum, elle la fit sortir de cette cave. A ses talons, elle en fit de même. Une fois qu’elles furent debout, dehors, la blonde énonça son plan. « Tu vas nous conduire dans le bureau des pacificateurs » dit-elle triomphalement. En effet, s’il y avait bien un endroit où ils ne penseraient jamais à les chercher, c’était bien là. De plus, étant donné qu’ils étaient au courant qu’Alix était un traitre à leur cause, ils avaient peut-être même pris des notes sur lui. Notes qui devaient forcément se trouver dans leur bureau. De cette manière, elles parviendraient sans doute à exécuter leur mission tout en sauvant leur peau. C’était un risque à prendre. Toujours munie de sa brosse, la blonde commença donc à courir vers la direction que Satis lui indiquait. Elle espérait juste que, pour une fois qu’elle avait pris les choses en mains, cela ne se retourne pas contre elles. De toute façon, elle se voyait mal être dans une situation encore pire que celle dans laquelle elle se trouvait actuellement.
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeMar 17 Juil - 20:43

Satis s’apprêtait à l’aider à sortir de la cave par la fenêtre, mais Sydney l’arrêta rapidement. Alors, celle-ci lui chuchota à l’oreille que tous les pacificateurs devaient être sortis cette soirée-là et qu’ils se dirigeront probablement vers la forêt lorsqu’ils constateraient qu’elles s’étaient échappées de la pièce. Effectivement, sa partenaire n’avait pas tort sur ce point-là. Elle continua d’argumenter en disant qu’elles ne pouvaient pas se diriger vers la forêt, donc le meilleur moyen de rester en vie était de rester dans la ville. Elle dit qu’elle avait un plan, mais qu’elle devait avoir la confiance de Satis pour l’exécuter. Cette dernière fronça les sourcils en se questionnant sur ce fameux plan. Rien ne pouvait être sans doute plus pire que d’avoir été capturées -hormis la torture, mais on passe- alors Satis se demandait bien ce dont il constituait. Elle tira Sydney hors de la pièce, sentant son épaule blessée élancer de douleur. Elle gémit légèrement, malgré le fait que sa coéquipière l’aide du mieux qu’elle est possible de faire. Lorsqu’elles furent debout, dans la cour arrière de la maison d’Alix, Sydney dit à Satis de les conduire au bureau des pacificateurs. L’expression sur le visage de la tueuse à gages valait mille mots, probablement.

« Quoi ?! », chuchota Satis en faisant des gros yeux. « Tu veux qu’on se jette dans la gueule du loup, c’est ça ? Mais le truc est qu’on va devoir se sortir de là, un jour ou l’autre ! Aller au bureau des pacificateurs, c’est du suicide, Sydney! »

La rebelle passa lentement une main sur son visage afin de mieux s’éclairer l’esprit. Le bureau des pacificateurs étaient en plein dans le village et ça allait être terriblement risqué d’y entrer et d’en sortir ensuite. Par contre, Sydney n’avait pas tort de penser que les anciens collègues de Satis n’iraient jamais chercher à l’endroit le plus improbable où deux femmes criminelles en cavales iraient se cacher, soit leurs bureaux. Elle remarqua alors que sa partenaire avait une brosse en guise d’arme. Il serait intéressant et pratique d’en avoir également une, donc elle se mit à chercher dans la cour arrière pour voir s’il y avait un objet intéressant, tout en réfléchissant sur le plan-suicide de Sydney. Elle trouva un tournevis et se dit que ce serait un assez bon outil, puisqu’il pouvait provoquer quelques sérieuses blessures à un adversaire. Alors, elles et Sydney commencèrent à courir, tout en étant sur leurs gardes, en direction du bureau des pacificateurs. Satis savait quelle direction prendre pour qu’il y ait le moins de personnes sur leurs passages.

Soudainement, elle s’arrête et comprend qu’elle est près de la demeure de son grand frère, Aklès. Il est également un pacificateur, mais elle sait que si elles allaient chez lui, il les accueillerait à bras ouvert. Sans doute qu’il tenterait de convaincre Satis de rester, puis qu’il ne voulait pas qu’elle s’attire d’ennuis, mais finirait par les héberger et les laisser partir à contre coeur. Les pacificateurs croyaient qu’Aklès était terriblement fâché contre elle parce qu’elle avait autant trahit sa famille que les pacificateurs, donc ils n’iraient probablement pas chercher chez lui. D’ailleurs, il est le seul membre de la famille qui soutient la rebelle malgré le fait qu’elle ait changé de camp. Ils auront toujours une bonne relation fraternelle.

« J’ai une meilleure idée, je crois. »

Elle changea de direction et passa dans une ruelle étroite, sans dire un mot de plus à Sydney. Celle-ci désapprouverait probablement la nouvelle tournure du plan établi, mais Satis s’en fichait éperdument. Elles allaient pouvoir dormir et manger un peu avant de s’en aller, le tout sans être dérangées par les fichus pacificateurs. Elle avait besoin de voir son grand frère, de plus: elle aurait tant aimé qu’il laisse tout tomber pour la suivre au district 13, mais c’était espérer l’impossible. Il obéissait aux doigts et à l’oeil de leur parents et il était le préféré des deux, depuis que leur soeur cadette avait été tuée. Satis obliqua dans une ruelle étroite, puis s’arrêta pour regarder une bouche d’égouts. Sydney n’allait probablement pas aimer ce qu’elle avait en tête. La tueuse à gages souleva le rond métallique de toutes ses forces et réussit à le bouger, laissant un trou assez gros pour qu’elles puissent passer.

« Je suis désolée, mais on va devoir se salir un peu », dit-elle. L’odeur qui émanait des égouts était tout simplement répugnante. « Bloque ton nez et remets la plaque en place quand tu seras descendue, s’il te plait. »

Lorsque ce fut fait, Satis glissa sa main sur le bras de Sydney afin de pouvoir la guider dans le noir. Il faut dire qu’on y voyait absolument rien, là-dedans. L’odeur était présente, mais on ne pouvait que s’y habituer. Du moins, Satis avait souvent eu recours à ces bouches d’égouts lorsqu’elle était jeune et elle les connaissait encore par coeur. Pas moins de deux minutes et trois cent mètres plus tard, elles sortirent des sous-terrain du district trois et Satis soupira. Elles étaient en plein à côté de la maison d’Aklès, seulement une clôture les séparaient.

« C’est la maison de mon frère », dit-elle à Sydney. « Personne ne vas venir nous chercher ici. »
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 10:32

Fière de son plan, Sydney trouvait que c’était la meilleure solution : se rendre dans le bureau des pacificateurs. Avec eux, la seule manière de s’en sortir était de ruser et de prendre des risques. Et, ça, c’est ce que Sydney faisait de mieux. En effet, elle était habituée à faire semblant d’être quelqu’un qu’elle n’était pas lorsque les rebelles le lui demandaient. Ainsi, elle s’était tirée plusieurs fois de mauvais pas sans une seule égratignure. Bien sûr, il suffisait qu’elle soit collée sur une mission en duo pour mettre fin à sa grande chaîne de missions pleinement réussies. Pire, elles auraient sans doute passé l’arme à gauche si seulement Satis n’avait pas réussi à les faire sortir de là. Certes, sans elle, Sydney serait sans doute toujours dans sa cave miteuse mais, sans elle, elle ne se serait sans doute jamais fait prendre. En effet, elle aurait prétexté une visite de courtoise ayant pour but de l’informer de la mort d’un de ses proches. Les pacificateurs auraient sans doute eu des doutes mais, avec une fausse crise de larmes, elle aurait réussi à les convaincre. Ils l’auraient sans doute informée que voyager à travers les districts était interdit mais, là, elle leur aurait proposé un pot de vin conséquent afin de fermer les yeux sur cette histoire. Toutefois, cela ne s’était pas du tout passé de cette manière. La preuve : elles étaient maintenant entrain de courir comme des folles vers l’endroit le plus improbable de toute la ville prenant risques sur risques, jouant avec leur vie comme au poker. Sydney se maudissait intérieurement d’avoir accepté cette mission mais, au fond, que pouvait-elle faire d’autre ? En devenant rebelle, elle avait été parfaitement informée du fait qu’elle doive risquer sa vie de temps en temps et, franchement, elle aurait même accepté une mission encore plus risquée si seulement cela avait servi à mettre une bonne fois pour toute le Capitole à genoux. Elle aurait juste aimé que, ce soir, les choses aient tourné autrement.

Alors qu’elle était en pleine réflexion et qu’elles étaient presque arrivées à destination, tout à coup, Satis changea de cap sans juger bon de lui dire où elle allait. Etant donné que la brune connaissait beaucoup mieux le chemin qu’elle, elle jugea bon de ne pas l’abandonner même si changer de plan mettait un sacré coup dans son orgueil. A contrecœur, elle la suivit vers Dieu seul savait où. Stoppée net devant une plaque d’égouts, Sydney jugea que ce n’était pas vraiment la définition de ce qu’elle appelait être « un meilleur plan ». Pour elle, ramper dans des conduits remplis d’excréments n’était pas vraiment ce qu’elle aurait aimé faire de sa journée. Mais, manifestement, Satis était décidée. Alors, histoire de ne pas la retarder, Sydney fit comme si de rien n’était et pénétra dans ces fameux égouts remettant la plaque derrière elle. L’odeur était purement et simplement insoutenable et, même si elle bouchait son nez de toutes ses forces, elle ne pouvait s’empêcher de se rappeler l’horrible odeur qu’elle venait juste de sentir et s’en donnait elle-même des hauts le cœur. Après avoir dû lâcher plusieurs fois la main de Satis en vue de la mettre devant sa bouche pour se retenir de vomir, elles arrivèrent enfin à destination. Sydney ne comprenait absolument rien. Mais, c’est ce moment précis que choisit Satis pour éclairer sa lanterne. La blonde n’en croyait pas ses oreilles. « Ton frère pacificateur ? » demanda-elle bouche bée. La réponse était évidente étant donné que la rebelle avait avoué elle-même que toute sa famille en faisait partie. Si Sydney acceptait volontiers de croiser le chemin de Satis puisqu’elle avait changé de camp, ce n’en était pas de même pour son frère qui, lui, continuait encore son métier. Qui sait ? Peut-être avait-il torturé des rebelles du district 13. « Tu es vraiment sûre que c’est une bonne idée ? Dès qu’ils auront remarqué notre disparition, les autres pacificateurs viendront directement ici pour demander de l’aide à ton frère. En plus, je te rappelle qu’on a toujours pas l’information qu’on était censée trouver » dit-elle en vue de la convaincre.

Certes, Sydney était loin d’être emballée par ce plan mais, néanmoins, se saisit de l’occasion pour sortir respirer à nouveau l’air frais qui lui faisait tant de bien. De nouveau, son corps recommençait à fonctionner correctement. En effet, il lui semblait que cette horrible odeur avait bloqué certaines de ses fonctions vitales. A contrecœur, Sydney suivit de nouveau Satis même si elle était toujours persuadée que c’était une très mauvaise idée. Dommage qu’elle ne connaissait pas les plans de la ville, sinon, il était certain qu’elle aurait filé directement vers le bureau des pacificateurs. Pour elle, il lui semblait beaucoup moins risqué que de se rendre dans leur quartier général vide, que dans la maison d’un pacificateur isolé, avec celui-ci à l’intérieur. La suivant pied à talons, elle ne dit plus rien. De toute manière, c’était elle la responsable de la mission alors Sydney n’avait qu’à se plier à ses ordres même si, à l’heure actuelle, ça lui coûtait de rester passive. Etre seule avait le considérable avantage de nous rendre maître de nos décisions. Ainsi, si l’on se faisait capturer, l’on avait qu’à s’en pendre à nous-mêmes. A deux, c’était différent. Chaque décision devait être soigneusement pesée car l’on risquait de mettre en danger la vie de l’autre sans le vouloir. Immobile, Sydney attendit donc, avec beaucoup d’appréhension, que Satis cogne à la porte de son frère afin qu’elles puissent, au moins, éviter d’être à la vue du premier venu.
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeMer 25 Juil - 7:09

Les deux jeune femmes se tenaient face à la porte d’entrée d’Aklès, le frère ainé de Satis. Cette dernière espérait que ce changement de plan allait être fructueux, car elle n’avait vraiment pas envie d’aller au bureau des pacificateurs... Alias, dans la gueule des loups. Heureusement pour elle, Sydney ne l’avait pas interrogée sur le changement de plan jusqu’à ce que Satis lui dise qu’elles se tenaient devant chez son frère. Elle vit une lueur s’allumer dans les yeux de sa partenaire qui comprenait finalement ce qui se passait. Sa réaction ne se fit pas attendre, mais ce n’était pas une surprise pour la tueuse à gages: c’était prévu d’avance qu’elle allait certainement réagir ainsi. Donc, elle lui demanda si c’était chez son frère pacificateur. Aklès était désormais son seul et unique frère, depuis que leur soeur cadette avait été sauvagement assassinée un an et demi plus tôt. Bien sûr, il avait perpétué la tradition familiale de s’enrôler chez les pacificateurs dès l’atteinte de la majorité. Bref, Satis vit sa coéquipière de mission bouche-bée un instant avant de lui demander si c’était vraiment une bonne idée d’être là, car dès que les autorités auraient remarqué leur disparition ils rechercheraient à trouver des informations, en commençant par son frère et ses parents. Elle n’avait pas tout à fait tort, mais la confiance que Satis portait envers son frère ainé était incompréhensible pour la plupart. Sydney ne comprendrait pas vraiment cette relation fraternelle là. La tueuse à gages prit une inspiration avant de se mettre à expliquer pourquoi elle l’avait conduit devant chez son frère au lieu du bureau des pacificateurs.

« Je sais que pour réussir cette mission, je me dois d’être totalement honnête envers toi. »

Le temps pressait légèrement: dès que les pacificateurs découvriraient qu’elles se seraient échappées, ça allait être périlleux ou voir pire de sortir de ce bourbier. Sans plus attendre, Satis toqua quelques coups rapides et secs à la porte de la demeure de son frère, puis elle attendit. La porte s’ouvrit et la jeune femme espérait qu’il n’était pas accompagné cette soirée-là. Ça serait le comble. La lumière l’aveugla un instant, mais elle reconnut la silhouette de son grand frère. Il était là, stupéfait de la voir au pas de sa porte. C’était une grosse surprise. Un sourire se dressa sur leurs lèvres tandis qu’ils entrèrent et se serrèrent dans leurs bras. Malgré le fait que Satis ait changé de camp pour les rebelles, Aklès lui avait promis qu’il l’accueillerait n’importe quand et qu’il serait là pour elle. Malgré que le temps leur était compté, la tueuse en profita pour rester blottie dans les bras de son frère.

« Aklès, voici Sydney, ma partenaire de mission. » Après avoir fait rapidement les présentations, Satis accéléra la cadence: « On vient de s’échapper, on a besoin d’un endroit ou passer la nuit. Au moment où ils découvriront qu’on est plus là, ça va être probablement l’alerte générale. Ils vont venir te chercher et fouiller ta maison... »

« Sat’ t’inquiètes pas, j’te dis. » Il fit un sourire autant à sa soeur qu’à la jolie demoiselle qui l’accompagnait.« Tu as le choix: le grenier ou bien le trou que j’ai creusé...»

Aucun des deux ne l’enchantait réellement, mais quand on est dans une telle situation... Bref. Satis se dit que le grenier allait être probablement fouillé, alors que les pacificateurs n’avaient pas connaissance du trou qu’Aklès avait creusé peu de temps après le départ de sa soeur. Ce trou en question se trouvait dans la cour arrière. Satis se tourna vers Sydney, afin de finir la conversation qu’elle avait coupée pour toquer à la porte de la maison de son frère.

« Donc, je te disais que je devais être honnête avec toi. On s’en fiche d’obtenir l’information dont on avait besoin: elle est peut-être importante, mais le but maintenant est de sauver la peau de nos fesses. On va aller se terrer dans le trou qu’Aklès a creusé: j’imagine qu’il y a assez d’espace pour nous deux. On va possiblement rester chez lui pour la nuit et peut-être demain également. C’est moins risqué d’être ici qu’au bureau des pacificateurs, fais moi confiance. »

Elle observa sa partenaire dans les yeux, en recherche de quelconque information concernant son humeur, ses intentions et ses réactions possibles. Elle n’avait pas été enchantée à l’idée de venir là, chez son frère, alors Satis se demandait s’il serait dur d’y rester une journée ou deux, question que les pacificateurs se remettent en état normal et qu’elles puissent pour de bon retourner dans les sous-terrain du district treize. Mais il fallait voir d’un bon côté cette visite chez son frère: elles allaient maintenant pouvoir avoir des armes. Celui-ci leur tendit chacun deux couteaux qu’elles pourraient cacher dans leurs bottes et utiliser plus tard, puis leur donna une bouteille d’eau chaque pour pouvoir s’hydrater un peu. Satis regarda Sydney avec un mince sourire:

« T’es partante pour le trou ou bien tu préférerais encore aller au bureau des pacificateurs ? »

Elle demandait cela à contre-coeur: elle n’avait aucunement envie de délaisser son frère ainé, surtout après tout ce temps de séparation difficile. Toutefois, c’était Sydney et non Aklès qui était avec elle pour cette mission et elle devait bien écouter sa version des choses également, car il serait injuste de ne pas écouter son avis et ses recommandations.
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 20:09

Plus le temps passait, plus Sydney rageait silencieusement. Franchement, aller dans la maison d’un pacificateur lui semblait être la pire idée du siècle. Certes, elle avait voulu – et voulait toujours – aller dans le QG des pacificateurs mais, au moins, ils ne seraient pas là pour les embêter. Leur survie ne dépendrait donc pas du bon vouloir d’un seul homme. Non, décidément, Sydney avait de plus en plus l’impression de se faire prendre au piège et, pire, d’assister à sa propre mort. Quand elle serait sur l’échafaud pour servir d’exemple à tous les futurs rebelles, elle n’aurait plus que ses yeux pour pleurer avec, évidemment, ses regrets de ne pas s’être écoutée et de ne pas avoir pris ses jambes à son cou lorsqu’elle en avait encore l’occasion. La blonde avait beau faire confiance à Satis, elle ne pouvait pas faire de même avec son frère. Après tout, elle ne le connaissait pas et, lui, continuait à exercer son métier de pacificateur avec plaisir. Qui sait, peut-être ne dénoncerait-il pas sa sœur mais, Sydney ? Que lui devait-il ? Ils ne se connaissaient pas le moins du monde et, franchement, la rebelle avait l’impression que cet homme haut de 2m aurait été prêt à tout pour protéger sa petite sœur. Les bras croisés, Sydney se contenta donc de le saluer d’un signe de tête sans prononcer un seul mot. En règle générale, elle était gentille avec à peu près tout le monde mais, lorsqu’elle ne sentait pas une personne, elle ne se gênait pas pour le lui montrer clairement. Comme elle était entrain de le faire. Elle se fichait de le vexer puisque, théoriquement, elle ne l’appréciait pas. Pour le coup, elle en voulait aussi énormément à Satis de l’avoir traînée de force jusqu’ici. Disons simplement qu’elle s’était attendue à quelque chose d’autre pour cette mission… Elle aurait aimé rentrer au district 13, raconter qu’elle avait failli mourir et, finalement, livrer l’information manquante en recevant des félicitations de rigueur. Mais, le problème, était qu’elles n’avaient pas cette information ni rien de valeur. Tout ce qu’elles avaient fait, c’était se cacher comme des lâches ce qui plaisait moyennement voire pas du tout à l’ex capitolienne.

Sans prononcer un mot, elle suivit le mouvement et entra dans la bâtisse. Rapidement, l’homme lui tendit un couteau et une bouteille d’eau. Elle consentit alors à desserrer les dents histoire de le remercier d’une voix neutre. Qu’est-ce qu’un couteau contre une bande de pacificateurs enragés ? Il ne prenait pas vraiment de risques à lui donner cet instrument. Tant qu’elle n’aurait pas la preuve de son innocence, elle continuerait de toute façon à le traiter comme s’il était coupable. Coupable de ses appartenances. Silencieuse, Sydney assista à la conversation comme un spectateur devant un film. Elle se voyait mal intervenir puisqu’ils avaient l’air de très bien s’en sortir en prenant les décisions sans elle. C’était comme si Sydney avait cessé d’être la partenaire de Satis au moment où celle-ci avait aperçu son frère. De cette manière, elle montrait clairement ses préférences. Toutefois, lorsqu’ils parlèrent d’un trou, la blonde ne put retenir une marque d’étonnement. Sérieusement ? Elles allaient vraiment se laisser piéger dans un trou ? Hors de question. Tant qu’elle serait vivante, elle ne se laisserait jamais faire, c’était certain. Elle comptait bien protester, quitte à le faire devant son frère mais, heureusement, elles eurent quelques minutes de répit étant donné qu’il les avait laissées seules afin de les laisser se diriger vers ce fameux trou qui pouvait se trouver Dieu sait où. Après avoir laissé Satis parler, Sydney attaqua en chuchotant avec véhémence. « Qu’est-ce qui te prend ? Tu comptes vraiment rentrer au district 13 sans l’information ? Je nous croyais plus professionnelles que ça. En s’engageant pour les rebelles, on savait très bien qu’on risquerait notre vie et, aujourd’hui, c’est une soirée où on doit le prouver. Cette information peut ne pas être importante mais elle peut l’être ! Comment tu te sentiras en y repensant ? Si je suis venue, c’est pour cette information et je ne repartirai pas sans, c’est hors de question »

Tandis qu’elle était entrain de donner son point de vue avec peut-être un peu trop d’entrain, Sydney eut soudain une très bonne idée. Puisque Satis avait l’air d’avoir une entière confiance en son frère et que son frère avait l’air d’être capable de tout pour sa sœur, il allait devoir le prouver. « Je ne me laisserai pas enfermer dans ce trou. Pourquoi devrais-je faire confiance à ton frère ? Si j’avais été seule, il m’aurait probablement tuée. Je n’ai confiance qu’en toi. Mais, puisque tu le penses capable de t’aider, pourquoi ne lui demandes-tu pas d’aller au bureau des pacificateurs lui-même pour prendre l’information à notre place ? Il a tous les accès » Sydney n’allait accepter aucun refus. Après tout, elle avait déjà accepté de se retrouver dans la maison de son frère alors Satis allait devoir accepter de convaincre celui-ci d’agir pour le bien-être des districts, qu’il le veuille ou non. « S’il y parvient, je veux bien dormir où tu le décideras mais, tant que ce ne sera pas fait, je n’irai nulle part. Je préfère mourir en comptant uniquement sur moi que de mourir en ayant fait confiance à une personne étrangère. Je suis désolée » En lui posant cette sorte d’ultimatum et en refusant catégoriquement de se cacher quitte à compromettre leur position à tous les trois, Sydney prenait un risque mais, comme elle l’avait déjà dit, elle s’en fichait de mourir si elle le faisait en étant en paix avec elle-même, autrement dit, en ayant la conviction profonde d’avoir tout fait pour la cause rebelle. A voir si Satis était prête à en faire autant pour les rebelles, même aller jusqu’à demander une faveur à son frère qui allait sûrement contre ses croyances personnelles. De toute façon, Sydney ne lui laissait pas vraiment le choix.
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeLun 20 Aoû - 21:16

La situation devenait beaucoup plus complexe et cela mettait beaucoup de pression sur les épaules de Satis. La tueuse à gages était troublée et ne savait plus quoi faire pour se sortir, sa coéquipière et elle, du bourbier dans lequel elles étaient tombées. L’expression neutre de Sydney laissait deviner qu’elle n’était pas en accord avec la décision d’aller chez Aklès. Rien ne pouvait être pire que deux partenaires qui ne s’entendent pas bien lors d’une mission, car cela pouvait mener à leur perte. Certes, deux rebelles tués ne serait pas une lourde perte pour le district 13, mais Satis ne voulait pas faillir une mission et encore moins perdre la vie. Le frère de la rebelle les laissa seule et les partenaires s’affrontèrent presque du regard. En essayant de contrôler la situation, Satis avait peut-être fait une grosse erreur. La maison d’Aklès n’était pas l’endroit le plus sûr. Le quartier général des pacificateurs non plus. Sydney finit par vider son sac en lui demander ce qui lui prenait d’agir ainsi, de vouloir rentrer sans l’information et de ne pas agir avec plus de professionnalisme. Elle ajouta qu’elles savaient très bien qu’elles pouvaient perdre la vie en s’affiliant aux rebelles et qu’elles devaient se risquer afin d’obtenir une information primordiale ou non. Elle finit en clamant haut et fort qu’elle n’allait pas partir sans terminer sa mission au complet. Satis porta ses mains à son visage dans un geste qui laissait trahir sa peur et ses craintes. Elle se sentait faible et stupide. Sydney lui rappelait ses parents qui la poussait depuis sa jeunesse à être la première de classe et réussir dans tout ce qu’elle pouvait bien entreprendre. Pourtant, elle n’avait qu’une envie: repartir au district 13 sans l’information et se coucher là où elle pouvait être en sécurité. C’était très lâche de sa part et elle le savait pourtant bien.

« Sydney, je... »

Cette dernière continuait en disant qu’elle n’allait pas se laisser enfermer dans un trou, ni même faire confiance à Aklès. Elle ajouta qu’il l’aurait probablement tué s’il aurait été seul avec elle. En revanche, elle affirma avoir totalement confiance en elle. Puis, Sydney proposa une idée qui surprit Satis: que son frère ait recueillir les informations à leur place, puisqu’il avait tous les accès au quartier général des pacificateurs. La tueuse à gages resta bouche bée et regarda sa partenaire avec une expression indéchiffrable. C’était un dilemme qu’elle aurait préféré ne pas avoir à résoudre. Son frère pouvait être dans un sérieux pétrin s’il se faisait prendre: il serait accusé de trahison et serait sans aucun doute tué. De plus, il allait falloir le convaincre d’agir contre les siens... Il y avait beaucoup de risques. Satis déglutit et posa ses mots:

« Je ne peux pas lui demander ça... Il en fait déjà beaucoup pour moi. »

Évidemment, il fallait que son frère entre à cet instant précis. Un silence inconfortable s’installa dans la pièce alors que Satis posait son regard sur Aklès. Celui-ci l’interrogea longuement du regard et finit par leur demander ce qui se passait. C’est alors que Satis lui présenta l’idée de sa partenaire sans essayer de le dissuader ou le forcer à effectuer cette proposition. Nerveuse quant à la réponse de son frère, la tueuse à gages commença à se ronger les ongles, tic qu’elle avait souvent dans ce genre de circonstances. Au fond d’elle-même, elle ne voulait pas qu’il aille chercher l’information à leur place. Ce serait très risqué et elle n’avait pas envie d’influencer Aklès à faire quelque chose contre la loi simplement car elle avait fait le choix de rejoindre les rebelles. Elle ne voulait pas qu’il l’aide, car il serait immédiatement considéré comme traître. Le frère de Satis brisa le silence en disant qu’il allait chercher l’information. Elle contint sa colère en serrant les dents et se mettant dos à eux. Elle ne pouvait pas décider des faits et gestes de son frère, alors la seule option était d’encaisser et espérer qu’il reviendrait vivant et avec l’information.

Lorsqu’il partit pour le quartier général des pacificateurs, il avait répété à haute voix son plan afin d’informer Satis et Sydney de ses agissements. Il allait entrer dans l’établissement et aller à son bureau. Il affirma avoir déjà quelques documents importants qui pourraient s’avérer utile. Puis, il allait devoir aller au centre de la documentation, photocopier ce dont elles avaient besoin et également quelques trucs utiles pour lui-même. Cela ne semblait pas risqué, mais Satis s’inquiétait tout de même. Il n’avait pas l’habitude de trainer au quartier général pour rien, alors cela allait peut-être éveiller quelques soupçons et prendre plus de temps. Si un seul pacificateur soupçonnait quoi que ce soit, ils étaient tous cuit. À présent seules dans la demeure du pacificateur, Satis se servit dans la nourriture et dans l’eau de son frère, sans oublier d’en offrir à sa partenaire. Le temps passa et le silence était toujours aussi lourd. La tueuse à gages posa son regard sur la jolie blonde et elle lui dit, posant ses mots et essayant de ne pas avoir l’air trop méchante:

« S’il lui arrive quelque chose, tu en seras la seule et unique responsable. »
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MessageSujet: Re: Deux désirs font une volonté [Satis]   Deux désirs font une volonté [Satis] Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 19:33

Tandis qu’elle était entrain de vider son sac, Sydney aperçut clairement que ses mots avaient un impact sur Satis. Manifestement, elle commençait à remettre son plan en question, à moins que ce ne soit carrément sa manière d’agir. Oh, elle n’avait pas pris que des mauvaises décisions mais, disons simplement que Sydney était prête à tout pour rentrer avec cette information, même si cela devait lui coûter la vie. Depuis qu’elle était devenue une rebelle à part entière, elle s’était donnée corps et âme à cette cause. Peut-être était-ce parce qu’elle était Capitolienne et, qu’inconsciemment, se reprochait tout ce qui arrivait au district ? Sûrement. En tous les cas, elle n’avait jamais raté une seule mission. Même s’il lui était arrivé plusieurs couacs – sans importance cela dit – ou que sa mission avait duré deux semaines au lieu d’un jour, elle était toujours parvenue à ses fins. Pour elle, rentrer sans l’information aurait été tellement honteux qu’elle aurait sans doute préféré la mort. Oh, bien sûr, elle pouvait également reconnaître une mission suicide lorsqu’elle en voyait une. Ainsi, elle était déjà revenue bredouille mais, uniquement lorsqu’elle avait 0% de chance de réussir. Dès qu’il y avait ne serait-ce qu’un millième de pourcent de chance de réussite, elle fonçait. Et, en l’occurrence, si Sydney poussait autant Satis à agir, c’était parce que la mission était loin d’être perdue à ses yeux. Et, manifestement, ses arguments finirent par la convaincre étant donné que, quand son frère revint dans la pièce, la rebelle lui demanda son aide. Il eut l’air de réfléchir quelques minutes – sous le regard observateur de Sydney – et, ensuite, accepta de bon cœur. Parfait. Il remontait déjà dans l’estime de la blonde. Bien loin d’être stupide, il avait l’air de comprendre combien cette information était importante pour les rebelles et, accessoirement, pour mettre à genoux le Capitole. Lorsqu’elle le vit partir de sa maison, elle sourit : tout se passerait maintenant comme sur des roulettes. Cependant, lorsque Sydney se tourna vers Satis, celle-ci eut l’air assez mécontente la prévenant que, s’il lui arrivait quelque chose, ce serait uniquement sa faute. C’était la meilleure. Est-ce qu’elle plaisantait ? La rebelle ne l’avait aucunement obligée à faire part de sa demande à son frère. Au contraire, elle avait même dit quelques temps auparavant qu’elle pourrait y aller elle-même, toutefois, c’était elle qui avait choisi d’écouter les suggestions de Sydney. Jamais la rebelle ne se serait permise d’en parler contre l’avis de sa coéquipière, ce qu’elle ne semblait pas comprendre. De même, elle n’avait pas forcé son frère à accepter, c’était sa propre décision. De quel droit osait-elle l’accuser ? Mettant ça sur le dos de l’anxiété, elle choisit de ne pas répondre, cependant, s’il devait arriver quelque chose, il était certain que Sydney aurait la conscience tranquille étant donné qu’elle n’avait rien à se reprocher.

Haussant les épaules, elle regarda Satis manger d’un œil vaguement intéressé. Elle ne tenait pas spécialement à manger dans la maison d’un pacificateur. Laisser des miettes ou une autre connerie du genre aurait tôt fait d’ameuter les autres pacificateurs s’ils passaient par là. C’était une erreur que Sydney n’était pas prête à commettre. Si elle en avait le temps, elle mangerait plus tard. Voyant que Satis avait vraiment l’air de s’inquiéter, Sydney choisit de prononcer quelques paroles réconfortantes. « Il sait parfaitement ce qu’il a à faire. Personne ne le verra puisqu’ils sont tous à notre poursuite. Soit tranquille, nous partirons bien vite de cet endroit » Ce qui était certain, c’est qu’elle ne ferait plus jamais aucune mission dans le district 3 ni aucune mission avec des personnes qu’elle ne connaissait pas. Théoriquement, elle n’avait rien contre Satis, toutefois, elle en voulait à Raven de l’avoir mise en mission avec une femme qui était très bien connue dans ce fameux district. Elle lui en voulait également de ne pas avoir suffisamment vérifié si c’était un piège ou non. A cause de ces imprudences, elles avaient failli y passer. « S’il a donné son accord, c’est parce qu’il réalise que c’est important et il a raison » dit Sydney d’un ton ferme. De son côté Satis avait peur pour la vie de son frère tandis que Sydney avait simplement peur de ne pas se voir remettre l’information. Oh, elle comprenait ce qu’elle était entrain de ressentir. En vérité, c’était ce qu’elle ressentait toujours lorsqu’Elliam partait en mission pendant plusieurs jours dans donner de nouvelles. Sauf qu’Elliam était un rebelle, non un pacificateur encore en fonction. La différence était de taille. En fait, quoiqu’il puisse faire pour les aider, Sydney ne lui ferait jamais véritablement confiance étant donné ce qu’il était. Mais, ça, tout le monde s’en fichait puisqu’elle n’aurait sans doute plus jamais à le revoir de sa vie. Faisant les cent pas dans la maison, la blonde aspirait son retour. Pas pour savoir s’il allait bien, juste pour récupérer l’information et s’échapper de cet endroit maudit. Mais, histoire de ne pas vexer Satis, elle réussit à feindre de l’inquiétude pour son frère. Après tout, elle devait sans doute sincèrement l’aimer même si, au fond d’elle, Sydney ne comprenait pas qu’on puisse aimer quelqu’un comme ça. Il ne pouvait pas y avoir pire ironie puisqu’elle-même était amoureuse d’un homme qu’elle croyait rebelle mais qui, au fond, n’était que son jumeau du Capitole infiltré. Un Capitolien. Un Capitolien à qui elle donnait des informations sans même s’en rendre compte. Si elle l’avait su, Sydney se serait sans doute suicidée de chagrin. Mais, soudain, Sydney vit quelque chose bouger dans le quartier général des pacificateurs. Bonne ou mauvaise nouvelle ?
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