posy maisie rowblade

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je ne la vois pas. Lorsqu'on est un rebelle, c'est pourtant une question qu'on est forcément amené à se poser, et à plusieurs reprises. Mais dès que je laisse dériver mes pensées sur le sujet, je ne me heurte qu'à un mur solide et froid. Je ne sais pas ce que je suis censé comprendre. La mort m'effraie-t-elle à ce point que je ne parviens pas à la visualiser ? Je l'ignore. Je sais que je serais capable de donner ma vie sans hésitation si je savais que ça pouvait sauver quelqu'un ou aider les rebelles. Pour autant, je ne veux pas me résigner à savoir que je finirai de cette façon. Car au plus profond de moi, plus que tout réside un instinct de lâcheté que je tente de négliger. Un instinct de survivre, coute que coute.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour ceux que j'aime. Même si ma confiance est dure à recevoir. Même si je ne la donne peut-être jamais entièrement. Que je cache ce que je ressens, mes sentiments seront toujours là. Que ce soit pour Mel, malgré le fait qu'il est tout oublié de moi. Pour Atala, qui m'a laissé seule ici et dont je ne comprend pas l'abandon dans lequel elle s'est laissé plongé. Pour tout les rebelles qui croient en nous et qui ne méritent pas d'être juger moins indispensables que d'autres. Je pourrais dire que je mourrai pour la cause, mais c'est une question qui me reste encore bancale. Parce que je veux tellement au fond de mon cœur les voir tomber. Avant moi. Je voudrais pouvoir résister assez longtemps pour voir s'éteindre cette suffisance et cette arrogance au fond de leurs yeux. Mais peut importe ce que les gens peuvent penser, vouloir, pouvoir ou devoir. Car personne ne choisit l'heure de sa mort.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Comme chaque habitant de district, je possède les capacités tirées de la spécialité du mien, la pèche. Je nage aussi facilement que je marche, et sait retenir ma respiration assez longtemps. Je manie également le trident mais je n'aurais jamais la force nécessaire à une utilisation absolue de l'arme, ce n'est donc pas ma spécialité. Je sais également tissé un filet avec approximativement tout ce qui peut tomber entre mes doigts agiles. A cause de ma taille fine et de mon poids -presque trop- plume, on ne m'entend que rarement arrivé, ce qui fait de moi une fille discrète et souple. Mais plus que tout, je manie l'arbalète comme personne. L'arme est le dernier cadeau de mon père, lorsque je venais d'avoir douze ans. S'il ne l'a jamais dit, j'avais compris que c'était au cas où je devrais être sélectionnée pour les jeux. Il est mort deux ans plus tard mais en ayant eu le temps de m'en apprendre les rudiments. Le reste, je l'ai apprit par souvenir pour lui, jusqu'à ce que l'arme devienne une extension de moi-même. J'ai aussi des connaissances de bases en survie et de lancer de couteau grâce à mon frère et Atala.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Des connaissances. La plupart que je connaissais de vue, parce que leurs parents et eux venaient se fournir au magasin familial dans lequel j'aidais bien entendu. Mais cela n'enlève en rien l'horreur de chaque moisson, des lourdes secondes pesant sur le monde avant l'annonce des noms. Des familles détruites. Des cœurs brisés qui ne se répareront jamais. J'ai vu des enfants tout juste âgés de 12 y allé mais plus que tout, des volontaires. Pas pour protéger les leur, mais pour un sentiment qu'ils appelaient la gloire. Le Capitole les avait eux aussi déformer et j'aurais tant aimé leur faire voir l'horreur des actes qu'ils s’apprêtaient à commettre.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

A l'époque de l'appel du district treize, Atala et moi étions à la tête des rebelles du quatre. Nous avons alors pris la décision de nous séparer, elle, s'en allant pour le district treize afin de s'allier à ces autres rebelles, alors que je restais pour mener ceux du quatre. Cela ne nous as bien sur pas empêcher de voyager l'une comme l'autre pour mettre en commun les informations que nous avions obtenues. Je suis née dans une famille de rebelles. J'ai connu l'atrocité dont le Capitole pouvait faire preuve tout autour de moi. Alors oui, pour mes parents, pour les tributs comme pour leur famille, pour mon frère, je participerai à la mise en place de cette révolte.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Venant d'un district longeant la cote, le changement fut radicale. J'étais habitué à ces grands espaces, à cette mer s'étendant sans fin à l'horizon. Ces sous-terrains me donnent la migraine. Le temps ne semble pas exister. La notion de jour ou de nuit perd toute sa crédibilité. Pour ne pas m'y perdre, j'essaie toujours de m'imaginer le temps qu'il fait, l'intensité de la lumière en fonction du l'heure, la lumière des étoiles brillant dans le ciel au dessus des ruines. J'ai également une sainte horreur de leur emploi du temps imposé. Je lui trouve un cachet méprisable et une façon pour Coin et ses hommes de domestiquer leur habitants. Je ne le respecte que quand cela m'arrange, et personne ne s'avise de me le reprocher.


JE VIENS D'UN MILIEU plutôt moyen, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE a toujours été suffisante. DU COUP, MON NOM A aucune chance d'être tiré au sort, j'ai depuis trois ans dépassé l'âge que mon nom apparaisse à la moisson. J'EXERCE LE MÉTIER DE co-chef des rebelles du district quatre ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 4ÈME DISTRICT. AYANT vingt et un ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET cela ne diminue en rien l'a véhémence que je ressens pour leur existence. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

L'hovercraft disparut dans le ciel avec le même silence animal que dans lequel il était apparut. S'en retournant d'où il venait, au cœur de cette contrée lointaine que beaucoup croyait oubliée. Ce district qui avait compris l'importance des débris, celle qui dit qu'il suffit parfois d'une toute petite étincelle pour faire renaître la flamme qui brûlait aujourd'hui d'une passion dévorante dans le cœur des résistants. La plage sur laquelle l'appareil s'était posé était une petite crique à quelques heures des premières maisons du district quatre. A la place de l'aéroplane se trouvait maintenant une silhouette immobile. Seule au milieu de cette immensité naturelle, elle respirait l'insignifiance et la fragilité. Trop grande. Trop mince. Et ce vent qui souffle dans ses cheveux blonds semble chercher en lui la force de la briser dans une ultime rafale. Elle porte un short noir dévoilant le galbe fin paraissant interminable de ses jambes. En haut, un débardeur blanc et une fine veste de tissu gris protège ses frêles épaules de la brise côtière. La nuit éteint les couleurs mais persiste dans ces prunelles, de jour aussi bleu que l'océan, cette une étoile pétillante rivée sur le va et vient doux des vagues sur le sable. Posy pourrait dès maintenant faire demi-tour. Rentrer dans ce chez-elle dans lequel il lui est maintenant si douloureux de rester. Et pour ça, elle n'en a pas la force. Alors elle reste là, ses prunelles aquatiques fixées sur l'horizon, sans savoir ce qu'elle attend. Sans savoir qui elle attend, derrière le tumulte de ses pensées ravagées. Ses pieds nus dans le sable froid s'approche de l'eau avant qu'elle se s'accroupisse auprès de celle-ci, laissant ses doigts se lier pour former une coupole et de voir le liquide salé s'en échapper. Elle écarte ses mains, tentant de trouver la réponse à ce phénomène physique qui semble aussi bien régir l'élément que sa vie. Dans laquelle tout semble lui être dérobé peu à peu, lui glisser entre les doigts. Ou alors est-ce elle qui tombe, voyant tout ce qui avait de l'importance s'envoler loin d'elle, sans qu'elle ne puisse les retenir. Sans qu'elle ne puisse trouver quoi que ce soit pour se raccrocher. Rien à part la rébellion et cette farouche pensée que la chute du Capitole résoudrait tout les problèmes. Posy sait qu'il n'en ai rien. Qu'on oublie pas. Qu'il faudra qu'elle vive avec, jours après jours, nuits après nuits, même passé le poids de ses responsabilités. Mais pourtant elle s'y cramponne de toutes ses forces, se répétant encore, encore et encore qu'il ne mérite plus d'exister. Pour toutes les vies qu'il a prises. Pour toutes les familles qu'il a séparés ou détruites. Et pour cet ensemble de corps soupirants qu'il a vidé. Pour son cœur qu'il a brisé.

Et lorsqu'elle ressort de ses pensées, la blonde s'est avancée dans l'océan, l'eau glacée battant maintenant son ventre en dessous de sa poitrine. Mais elle ne sent plus le froid. Et alors qu'elle avance encore, l'orpheline se laisse glisser entre arrière, heurtant de plein fouet la surface de l'eau, avant de se laisser couler. Et dans les bras de ce liquide salvateur dans lequel elle a grandit viennent se mêler les larmes qui coulent si rarement le long de ses joues pâles. Parfois, elle voudrait pouvoir rester là pour toujours. Dans ce silence qui apaise sa colère. Dans ce sentiment de sureté qui laisserait presque renaître les cendres d'un sourire sur son visage. De celui qu'elle a aujourd'hui tant de mal à donner. Mais son temps d’apnée sera bientôt écoulé et alors il faudra qu'elle se relève, une fois de plus et pas la dernière. Mais elle ne veut pas. Juste, rester ici, et négliger quelques minutes les dures émotions qui reviendront la hanter au moment où elle émergera. Tous ces ressentiments qu'elle a pour eux, quoi qu'elle fasse. A tous ceux qui l'ont abandonné. La figure bronzée de son père, contrastant avec le blond de ses cheveux. Son regard doux, son assurance, et toutes les miettes qu'elle garde de lui. Les bras réconfortants de sa mère et cette bienveillance naturelle qu'elle n'aura jamais. La présence de son frère après leur mort, cette proximité incomparable qu'elle ne retrouvera aujourd'hui jamais. Et Atala qui elle aussi l'a laissé seule à son tour après le retour amnésique du brun. Comme si Posy n'avait pas le droit de souffrir. Comme si elle n'était pas touchée par cette peine qui suintait autant dans les rues des districts que dans chaque centimètre de son cœur. Mais on ne lui avait pas laissé le choix d'être triste. Parce qu'une autre l'avait été avant elle, il ne restait de la place que dans le rôle d'une fille forte pour prendre le relai. Ravaler le temps d'une journée les supplices les plus déchirants. Et recommencer. Pour ça, elle les haïssait autant qu’ils lui manquaient. Alors elle se mit à hurler, laissant ses dernières bulles d'air s'échapper de ses poumons. Ce qui se passa après, elle ne s'en souvient que comme un rêve flou et irréaliste. Revenir sur la plage, s'y lover, tout contre la paroi dure de la falaise. Et s'endormir d'un sommeil apathique en priant que tout s'inverse. Que le rêve devienne réalité. Et la réalité, le rêve.