Les 76th Hunger Games
“ LA MOISSON ”

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« Mesdames et messieurs, jeunes filles et jeunes garçons de tout âge, voici le moment que vous attendiez tous. Comme tous les ans à cette même période, la Moisson va débuter. L'an dernier, nous avons eu trente tributs pour l'édition d'expiation qui fut mémorable. Rappelez vous cette arène immense, ce labyrinthe, ces mutations aux allures de créatures mythologiques ! Oui, une édition mémorable ! Trente tributs, une seule survivante. N'écoutez pas ces fausses rumeurs à propos de tributs récupérés, ce ne sont que des légendes urbaines destinées à vous déstabiliser. Je peux vous assurer que la seule à être sortie de cette arène en vie, fut notre gagnante. Gagnante qui a créé la surprise d'ailleurs, je vous rappelle que les juges ne lui avaient attribués qu'un six à l'entraînement. Autant dire qu'elle était loin d'être dans les favorites, et pourtant... Le sort lui a été favorable si je puis dire. Mesdames et messieurs, comme vous le savez tous, Alexiane Hawthorne a été notre grande gagnante de la troisième édition d'expiation ! Le district onze a donc une nouvelle mentor cette année. Cependant, je vous parie que cette année, les Jeux seront tout aussi spectaculaires ! J'ai véritablement hâte de voir ce que les Juges nous ont préparés cette année. La Moisson commencera demain dans la journée, alors restez connectés ! Et puisse le sort vous être favorable ! »

Caesar Flickerman, en direct de Capitol TV

Telle fut l'annonce du célèbre Caesar Flickerman à la veille de la Moisson. Même si les habitants raffolent plus que tout de voir les jeunes tributs s'entre-tuer, il leur est tout aussi intéressant de regarder les tirages au sort. Ils peuvent distinguer les courageux des plus apeurés, choisir leurs favoris, repérer les plus dangereux, s'extasier en voyant un jeune garçon ou une jeune fille se porter volontaire... L'important étant de retenir quelques visages pour savourer encore plus les jeux dans l'arène.
Cette année encore fut marquée par quelques volontariats, ainsi que de choix malheureux. Soutiendrez-vous les carrières ou donnerez-vous quelques petites chances à un district plus appauvris ?


Ce sujet est mis en place pour que les habitants du Capitole puissent aussi donner leur avis sur la Moisson. Vous pouvez les mettre en contexte seuls chez eux, ou bien en groupe. Faites comme bon vous semble, postez seulement à la suite dans des rps courts.
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Glamoria. Aloysius. Denahi. Silka. Viha. Ces noms raisonnaient dans mon crâne. Car, pas de doute, tous ces jeunes couraient à une mort certaine.
Debout parmi mes pairs, je dardais un regard soucieux sur l'écran géant placé au centre de la pièce. Cette dernière, d'une taille plutôt raisonnable pour une œuvre du Capitole, était toute de verre construite, permettant ainsi à ses occupants d'apprécier un panorama idéal sur le Grand Cirque. Nous nous trouvions effectivement dans la tribune réservée aux plus riches habitants de la capitale, qu'ils soient politiciens, célébrités ou hommes d'affaire. J'en connaissais la plupart. Mais pour l'instant, ils ne m'intéressaient pas. Ce noble rassemblement n'avait en effet rien de fortuit. Nous n'étions pas ici pour discuter politique - encore moins pour rencontrer la toute dernière Capitol's Next Top Model. Aujourd'hui était un jour bien plus important pour Panem : c'était le jour de la moisson des soixante-seizièmes Hunger Games.

Tout le gratin du Capitole se tassait donc dans cette fichue salle trop peu aérée, dans l'attente du tirage des noms des futurs tributs. Vingt deux adolescents avaient déjà été sélectionnés. Nous attendions désormais la moisson du dernier district ; le plus pauvre de tous, le Douze. Pour l'instant, aucun des tributs n'avaient réellement attiré mon attention. A part ce garçon du Deux, peut-être, ou encore cette fille du Onze. Je ne ressentais toutefois pas la frénésie des années passées. Je m'étais interrogé sur la raison de ce manque d'euphorie à l'approche des Hunger Games, et une unique solution s'était imposée à moi. Alix. Elle affichait clairement sa désapprobation des Jeux, et son raisonnement commençait à déteindre sur moi (bien qu'il ne m'affectât pas autant qu'elle). Alix, ma tendre Alix... Elle était actuellement en train de discuter avec un groupe de ses amis, derrière mes parents. A trop la regarder, je commençais à me dire qu'elle me filait doucement entre les doigts. Et cela était ma pire crainte.
Était-il possible que je remette en question les Hunger Games ? Je ne le pouvais pas. J'avais toujours adoré les Jeux ! Et puis, c'était l'essence-même du Capitole et de la politique de mon père, non ? Je ne devais pas tant me questionner. Je commençais sérieusement à me faire peur.

Une acclamation de la foule environnante me fit sortir de ma réflexion. Je m'aperçus que la moisson venait de se conclure sur la sélection d'un garçon assez impressionnant du nom de Iugo. Désormais, tout le monde s'était détourné de l'écran et bavardait vivement. Je surpris un groupe de femmes obèses qui discutaient de la tenue de l'hôtesse du District Onze. « Cette pauvre dinde devrait savoir que cette couleur ne lui va pas du tout ! » se lamentait l'une d'entre elles. « Bof, de toute manière, elle est tellement laide que rien ne pourrait l'arranger ! gloussa une autre en faisant glisser un petit-four entre ses lèvres bottoxées. Heureusement que son tribut est si sexy... Oulàlà, j'en aurais fait pipi dans ma culotte. Ah non, zut, je n'en ai pas ! » Et elle fut secouée d'un petit rire aussi strident que surjoué.
Je levai les yeux au Ciel, exaspéré, et me détournai dans l'espoir de fuir ces conversations stériles. Je croisai le regard de Silver Flickerman, la jeune femme dernièrement promue au poste si convoité de Haut-Juge. La mère de cette dernière avait décidé de placer sa plus jeune fille, Gold, à mon côté. J'étais intimement persuadé qu'elle voyait là un moyen d'attirer à sa fille mes faveurs, mais étrangement, Gold et moi ne nous étions pas adressés la parole depuis son arrivée. Peu importait. Je lui préférais largement sa sœur, que je trouvais plus mûre et charismatique. Je la questionnai d'ailleurs, un sourire mutin aux lèvres : « Alors, qu'avez-vous prévu pour ces jeunes et jolis tributs, cette année ? »

Est-ce que je devais parler d'appréhension ? Ce sentiment qui m'envahissait petit à petit. Je crois bien que jamais encore je ne l'avais ressenti. Ce n'était pas la première fois que j'assistais à ce genre d'évènement, bien au contraire. Étant fille de l'ancien haut-juge, et d'une styliste de renom à la retraite, j'avais assisté à des cérémonies depuis ma plus tendre enfance. Certainement même alors que je n'étais qu'à l'état de fœtus dans le ventre de ma mère. C'est pour dire à quel point les Jeux étaient une partie de ma vie. Alors pourquoi craindre une appréhension maintenant ? Mon nouveau poste devait y être pour quelque chose. Haut juge... C'était... Intimidant. Ma plus grande crainte étant de ne pas être à la hauteur. Surtout après le scandale de l'an passé, avec le district treize. Ce n'est pas pour rien que mon père a pris sa retraite. Et la seule raison pour laquelle il était toujours en vie, était qu'il était un bon ami du président. Mais passons. J'étais là aujourd'hui, en tant que haut-juge, et je n'avais pas le droit à l'erreur. Certes, il me restait du temps pour préparer les jeux avec mes équipes, mais pas tant que ça. Je voulais que tout soit parfait. Les moindres détails avaient été travaillés, modifiés, peaufinés. Et le treize peut toujours essayer de sauver des tributs cette année. Les seules personnes ayant accès aux cadavres récupérés, seront des gens triés sur le volet, et choisis par mes soins. Aucune marge d'erreur possible. Hors de question de nous laisser berner deux fois.

Comme tous les ans, la crème du Capitole se retrouve dans le grand cirque, pour une sorte de cérémonie animée, où l'on suivra la retransmission en direct de la Moisson des douze districts de Panem. On a toujours tendance à prendre des paris, sur quel district aura droit à son volontaire, quel tribut choisis éclatera en larmes devant les caméras, ou quel autre essaiera de les contenir. C'est vraiment amusant d'assister à ça. Nous arrivons le matin même, histoire de nous installer comme il se doit. Mon père a le sourire aux lèvres, mais je le sens un peu tendu. Cela fait des années qu'il n'a plus été convié à un évènement de cette ampleur uniquement pour être spectateur. Pour une fois, il n'aura aucun discours à faire, rien à dire au public. Moi en revanche... Bah, les gens me connaissent. Ils sont tous aussi transparents les uns que les autres, un joli speech accompagné d'un sourire éclatant, et ils vous adulaient littéralement. Pauvres âmes insipides qu'ils étaient.

Mon oncle annonce le début de la moisson. Quelques minutes plus tard, nous sommes en direct du un. Deux volontaires. Ils ont l'air bien décidés à gagner. C'est bien, ils commencent fort. Une petite demi heure de pause, puis c'est au tour du district deux. Iron, toujours égal à lui même, est fort joyeux et met l'ambiance. La plupart des habitants l'acclament, et le suivent dans ses élucubrations. Il est vraiment irrécupérable. Les moissons s'enchainent, et nous assistons à un nouvel acte courageux dans le district quatre. Pauvre folle, elle est gringalette et ne tiendra pas dix minutes dans l'arène. Les heures passent, et les tributs sont annoncés officiellement. Entre chaque demi heure de pause, on affiche les portraits des tributs, mon oncle et son compère Claudius Templesmith font des commentaires pour chacun d'entre eux, donnant leurs premières impressions, ou s'amusant de petits détails du genre « Oh mais c'est la soeur de ce garçon qui est passé il y a quelques années. Quelle ironie du sort. » , ce qui avait le don d'amuser les gens ici présent. Une fois la moisson terminée, les gens restent pour discuter entre eux. L'ambiance est conviviale et légère. Je vois le président et sa femme discuter avec mes parents. Gold reste prostrée dans son coin, comme intimidée par le fils du président. Mère veut absolument qu'ils apprennent à se connaître. Selon elle, il pourrait être le prince charmant qu'elle attend depuis tout ce temps. Gold ma pauvre Gold qui attend son âme soeur. Je lui adresse un sourire amusé depuis mon siège, en écoutant d'une oreille les affreuses bonnes femmes jacasser à propos des tenues de certaines hôtesses. Notamment celle du onze. Cette très chère Delysia. Je l'ai envoyée moi même dans ce district, sachant pertinemment qu'elle n'en voulait pas. Mesquine moi ? Mais non. Ce cher petit Nox me questionne sur les jeux. Je claque ma langue à plusieurs reprises en secouant légèrement la tête. « Voyons, je ne vais pas dévoiler mes projets à la première personne venue. Et ce, même s'il s'agit du fils du président. Il est bon de garder un peu de surprise. Dans tous les cas, j'espère ne pas vous décevoir très cher ami. » je lui dis en le gratifiant d'un sourire poli, levant légèrement mon verre de vin pour y tremper les lèvres. Non, les surprises de l'arène ne seront pas dévoilées avant l'heure. Même le président ignore tout de l'infrastructure de notre arène annuelle. Il dit qu'il préfère garder la surprise. Grand bien lui fasse.

Je claque la porte de chez moi avec mon escarpin à talon. Un tas de tissus dans les bras. Enfin du tissu, et aussi du papier. J'ai un tas de choix. Je sais un peu près ce que je veux, mais il me faut d'abord voir la tête de mes tributs. Pour être honnête je l'espère, je veux qu'ils soient beaux, certes mon rôle est de les rendre juste encore plus parfait, mais si on ne m'aide pas je ne pourrais pas faire grand chose. Je pose tout ça dans mon atelier en frac, je suis en retard déjà alors je rangerais mes paquets plus tard. Je quitte mes talons vertigineux et je marche dans ma robe violet flashie. Je détache mon chignon et je laisse mes cheveux tomber en boucle dans mon dos. Je suis chez moi donc peu importe le look là.

Je prend des pommes séchée dans un petit bol et une bouteille d'eau. Je m'installe sur mon canapé et la télé s'allume à ma demande. La retransmission est au district 4. Je regarde ce qui se passe. Une volontaire. Elle est jolie, j'espère avoir mieux, car les stylistes pourront vraiment la même à son avantage elle. Une belle brune. Sagitta de son nom, une carrière, je rêve de vêtir des carrières, elle, cela aurait été un plaisir. Cela continue avec le 5, puis le 5 puis le , je prend une feuille qui traîne par la. Je dois noter tout ce que je peux pour mon district. Enfin on voit la moisson du 7. L'hôtesse annonce son petit discours, il y a la mentor Jen, ma première tribut, oui en effet c'est ma 4eme année en tant que styliste du 7, et je fais toujours autant sensation avec mes tenues, aussi bien avec celle que je porte qu'avec celle que je fais. Il est clair que je pourrais prétendre à une promotion l'an prochain. Enfin, pour cela il faudrait que j'ai un tribut qui gagne !

Rose Cybéline Blackheart, voila le nom de ma tribut. Je ne la vois pas tout de suite. Puis un tête blonde avance sur la scène. Déjà elle n'a pas 12 ans, je ne me vois pas faire un truc parfait avec une gamine. Je lui donne 15/16 ans. Je suis plutôt bien tombée à première vu. Elle est plutôt jolie, il a largement de quoi faire un truc incroyable pour la parade, on la remarquera. Je note lorsque les caméras montrent son visage de plus près la couleur de ses yeux, sa peau, ses cheveux, la longueur.. tout ce qu'il me faut pour commencer son costume. Et ensuite je donnerais les règles à mon équipe de préparation. D'ailleurs à ce moment là, je décide de les appeler, ils doivent être à grand cirque à coup sur ! Ils ont l'air tout excité, je rigole, qui ne l'est pas ! Mais moi un truc me chiffonne, la tête de ma tribut, elle est terrifiée ! Ce n'est pas bon, bon sang Jen dit lui de sourire ! Elle n'aura pas sponsor sinon ! Qui miserait sur une gamine apeurée ?

Le tribut mal est tiré "Denahi Sorensen". Je souris, enfin satisfaite. Il est parfait ! Il semble un peu inquiet, mais son allure est belle, il a un beau physique, avec cela je vais pouvoir faire quelques chose de parfait. Je note, j'ai déjà un tas d'idées, et je sens qu'ils vont être le plus beaux. Ils montrent les deux tributs se serrer la main. J'ai l'impression d'avoir déjà vu cette fille Rose. Je verrais cela tout à l'heure lorsqu'elle arrivera avec moi. La retransmission se termine avec le douze, où une jolie blonde qui semble pas mal et un jeune homme fière. Cette année je sens que les tributs sont plutôt prometteurs. Il y a pas mal de volontaires de plus. Bien sûr pas dans mon district malheureusement ! Je donne mes instructions pour la préparation de Rose et de Denahi. Moi je peux m'attaquer à leur tenu pour la présentation au monde. La parade.

Face à son poste de télévision, assise en seiza sur le grand tapis de fourrure synthétique, elle posa ses mains sur ses cuisses. Son dos était droit comme un piquet, ses cheveux étaient relevés en un chignon sans aucune bosse ou cheveux qui dépassaient, ses yeux cernés de khôl noir étaient rivés sur l'écran. Elle portait une robe courte près du corps, noire, taillée comme le furent avant les kimonos d'antan. Austère, la femme ne portait qu'un peu de rouge à lèvres sur le milieu de ses lèvres. Le rouge contrastait tellement avec le noir qu'elle portait ! Dans la culture asiatique, le blanc était synonyme de deuil, pas le noir. Le noir était fait pour les occidentaux. Ses ancêtres venaient de l'occident, elle porterait donc du noir. Le noir. Le deuil. La mort. Mais la mort n'était pas une fin en soit. Pas pour Orube. Pas maintenant. Ce serait la mort des tributs qui ferait sa renommée. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres pulpeuses. Ce n'était pas une femme à prendre plaisir à voir les autres souffrir mais tels étaient les Hunger Games pour les habitants du Capitol : un véritable divertissement. Du pain et des jeux, dit-on. Du paix, des jeux et la gloire. Pour le Vainqueur, certes, mais aussi pour toute son équipe. Et cette année, Orube Harvey-Cain faisait partie de l'équipe de préparation du District 8. Les minutes défilées et elle se faisait de plus en plus impatiente, sautillant sur ses genoux comme une imbécile frustrée. La retransmission se faisait District par District. Ils en étaient à peine au District 2. Une chance qu'elle ne s'occupe pas du 12, elle aurait dû attendre d'autant plus longtemps. Cela aurait été intenable. Cette attente... Elle en frémissait rien qu'à l'idée de voir ses futurs petits poulains.

Pour la première année, depuis qu'elle regardait les Hunger Games, Orube ne fit pas attention aux noms ou aux visages des autres tributs. Il y avait quelques filles, des petites maigrichonnes comme Sagima... Safira... Shakira... Elle ne se souvenait déjà pas de son nom... Ou encore Vitta... Willelmina ? Des gamines maigrichonnes... Des gamines qui ne feraient certainement pas le poids dans une arène. Des gamines qui ne ressembleraient certainement à rien dans leurs somptueux costumes. Ses poulains à elle, ils seront sublimes. Magnifiques. On retiendra leur nom, à eux. Son souffle se retint lorsqu'enfin, on passa au District 8. D'abord, les filles. Son sourire s'accentua, dévoilant des dents terriblement blanches. Soudain, elle se mit à applaudir quand le nom de la fillette retentit. Mais lorsque la jeune fille s'avança sur l'estrade, Orube grimaça. Par tout Panem, ce qu'elle pouvait être laide ! Aucun charisme, pas de charme, une vilaine mine. Peut-être avait-elle juste la chance d'avoir les yeux clairs... Dépitée, elle croisa les bras sur son torse avant de s'assoir en tailleur, attendant sagement que le prochain tribut soit dévoilé. Enfin, le garçon. Elle fondait de grands espoirs sur lui ; un grand blondinet au teint halé, des yeux d'un bleu profond, un sourire éclatant, une carrure de mannequin... Et une nouvelle fois, la déception fut immense : un garçonnet brun, certes aux yeux bleus, mais tellement pâle... Tellement... Livide. Il ne dégageait strictement rien ! Et en plus, il avait les oreilles décollées ! Comment était-elle sensée travailler ?! Hein ?! Orube n'était pas colérique, mais c'en était trop. Elle attrapa un coussin derrière elle et enfouit sa tête dedans en hurlant à plein poumon. Sans attendre un instant de plus, elle éteignit son poste et se jeta sur son canapé, frappant de ses petits poings les accoudoirs. Les larmes coulèrent le long de ses joues alors qu'elle continuait à pester contre le District 8 pour lui avoir donné des tributs aussi chétifs.

Le temps s'écoula lentement. Très lentement. Elle se redressa et essuya ses larmes de colère. Le seul point positif à tout cela ? C'était que la jeune Diamantine n'avait pas été choisie. Une si belle jeune femme ne méritait pas de mourir. Peut-être que ses petits poulains méritaient de mourir pour être aussi laids. Elle enfila une paire de chaussures à talons, se remaquilla brièvement dans sa salle de bain – ajoutant quelques paillettes roses sur son visage et ses cheveux – avant de sortir de chez elle et de se précipiter chez son amie. Elle comprendrait. Elle comprendrait à quel point ce serait dur pour elle de travailler avec des enfants aussi moches.