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 II,1. la moisson du district sept

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Caesar Flickerman
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MessageSujet: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeVen 11 Mai - 22:31


La moisson
“ district 7 ”


(c) peacekeepers
« La Moisson approche. La tension dans les districts est à son comble, et chacun fait de son mieux pour paraître détaché. Parmi les plus jeunes, il y a ceux qui sont terrifiés à l'idée d'entendre leur nom appelé, et il y a ceux qui trépignent d'impatience de pouvoir participer à ces Jeux. Les habitants sont invités à rejoindre l'hôtel de ville de leur district. Les préparatifs sont déjà terminés, et l'endroit grouille de Pacificateurs, prêts à intervenir au moindre débordement. D'un côté, les adultes, ceux qui ne sont plus éligibles se rassemblent, anxieux à l'idée de voir leurs enfants partir. De l'autre, il y a les potentiels tributs. Au centre de la grand place, une estrade se tient, prête à accueillir l'hôtesse Nevaeh Whitmore (inventé). Sont déjà présents, le maire Felipe Woodstock (inventé), ainsi que la mentor Jen S. Walden. »

Vous pouvez déjà poster après ce message, des rp courts de préférence. Tous les habitants des districts sont invités à participer. La suite arrivera demain, avec l'annonce des tributs féminins. Soyez patients, et puisse le sort vous être favorable.


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M. Denahi Sorensen
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeSam 12 Mai - 14:30


Aujourd'hui. C'était aujourd'hui. Jusqu'au aujourd'hui je n'avais jamais eut particulièrement de chance dans la vie, mais chaque année depuis mes douze ans la Moisson faisait figure d'exception ... Le sort avait voulu que ma famille espère plus que toute autre chose me voir partir pour les jeux et recommencer à vivre comme si je n'avais jamais existé ; Pour ce faire ils m'avaient proposé un deal des plus cruel, avoir la bonté de m'accepter sous leur toit à la condition unique que je leur apporte quelque chose en échange ... Et lorsque l'on a douze ans, quel moyen connaissez vous à Panem pour participer aux besoins de la famille ? Voilà, vous avez compris. Cette année mon nom était inscrit quarante-deux fois dans cette fichue bulle. Aujourd'hui, le sort ne m'est pas vraiment favorable. Pourtant je ne suis pas pessimiste, j'ai décidé de me concentrer à ce que je ferai une fois cette Moisson passée, la dernière pour moi, la dernière avant la liberté ... Libéré des Hunger Games mais également du dragon qui me servait de tante et de mes deux abominables cousins. Ma tante n'en savait rien mais depuis déjà quatre mois mon oncle m'aidait en secret à construire une petite maison presque à l'autre bout du district, ce n'était pas bien grand mais cela suffirait, je n'avais pas besoin de beaucoup, juste de quoi avoir un toit sur la tête pour dormir. C'était ce à quoi j'avais pensé en tentant de trouver le sommeil ...

Le réveil m'avait cependant ramené à la réalité. Secoué à l'aube par ma tante j'avais du débarrasser le grenier - c'était là qu'on avait attribué ma "chambre" si tenté que l'on puisse appeler ainsi une vieille couverture et un matelas de fortune fait avec des sacs de foin - de toutes mes affaires, puis j'avais du descendre effectuer mes corvées. Moisson ou non je savais que ma tante ne me laisserait jamais quitter la maison sans que le ménage n'ait été fait ... Je n'eut finalement même pas le temps d'avaler quoi que ce soit, ayant perdu vingt bonnes minutes après que mon cousin ait renversé "accidentellement" la bouteille de lait posée sur la table et ayant pris soin de laisser des traces de pieds pleine de ce lait partout sur le sol. J'avais juste eut le temps de me débarbouiller et de remonter enfiler d'autres vêtements, qui n'avaient rien d'extraordinaires d'ailleurs outre le fait d'avoir été acheté à ma taille, là où j'héritais en général toujours des vêtements de mon cousin, trop petits au niveau des épaules parce que ma musculature était plus importante que la sienne (rien d'étonnant puisqu'il passait ses journées à ne rien faire quand je passais mes journées à travailler, comme charpentier).
Lorsque j'étais redescendu ma tante avait déposé mon sac avec mes affaires à l'entrée de la maison, comme pour me signifier que voilà, c'était le moment : elle me mettait à la porte. Je n'étais pas étonné, tout comme je n'étais pas étonné du fait que ni elle ni mon cousin ne soient venus me dire au revoir, ou n'importe quelle autre banalité teintée d'hypocrisie. Ma cousine, assise à la table et plongée dans la lecture d'un magazine emprunté à une de ses amies m'avait simplement gratifié d'un « On se recroisera à l'occas' Sorensen. » que je ne savais pas trop comment interpréter. Etait-elle en train de me souhaiter bonne chance ? Sous-entendait-elle que cette moisson j'allais y échapper, et qu'on se recroiserait plus tard ? J'étais sceptique ... Mais faute de mieux j'avais décidé de prendre cela comme un encouragement, et hochant la tête vers elle j'étais sortit sans regarder derrière moi, sachant que peu importe ce qui se passerait devant la Mairie, c'était la dernière fois que je passais l'encablure de cette porte.
◮ ◮ ◮ ◮ ◮


« M ... Micah. Denahi, Sorensen. » J'avais toujours cette hésitation. Chez mon oncle et ma tante on ne m'appelait jamais Micah, on m'avait même interdit de prononcer ce prénom à voix haute, sous prétexte qu'il s'agissait du prénom de mon père et que ni lui ni sa mémoire n'étaient plus les bienvenus sous leur toit. Le moment où je me présentais aux registres juste avant la moisson constituait la seule exception. Je n'avais même pas cillé lorsqu'il m'avait piqué le doigt pour y faire couler une goutte de sang, machinalement j'avais simplement lu l'inscription à côté de mon nom : Micah Denahi Sorensen, 18 ans. 7 inscriptions et 35 tesserae. Tâche de sang apposée à côté de cela, voilà mon destin scellé. Je pris une grande respiration, ce n'était pas le moment de flancher, je n'avais pas été tiré jusqu'à présent j'avais donc toutes mes chances pour y échapper une fois encore. Une dernière fois.

Installé avec les reste des garçons de mon âge, entre deux types à qui je n'avais jamais adressé la parole, je scrutais d'un air anxieux le côté des tributs féminins. J'aperçus Lena tout au bout d'une rangée, puis Lily un peu plus loin, visiblement terrorisée d'avoir eut une fois encore à quitter sa maison pour se rendre au dehors, elle qui ne sortait jamais ... J'avais brièvement discuté avec elle à travers la fenêtre de sa chambre la veille, je lui avais souhaité bonne chance et avait déposé un baiser sur sa joue, tout en lui promettant que même si je n'habitais plus la maison d'à côté je continuerai de venir la voir ... Un moyen de conjurer le sort, de dire que ni elle ni moi n'aurions à quitter le district sept aujourd'hui. Et puis finalement je l'avais aperçue ... Grace. Et d'un seul coup les battements de mon cœur semblèrent doubler de vitesse ... Grace, ma Grace, que je ne supporterais pas de voir monter sur cette estrade si elle était appelée.
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeSam 12 Mai - 16:00


Premier tirage
tribut féminin



(c) avalon
« La population du District Sept est enfin rassemblée devant l'hôtel de justice, prête à entendre la Moisson. Et le moment que certains redoutent, et d'autres attendent avec impatience débute. L'hôtesse, Nevaeh Whitmore, apparaît et salue la foule. Après quelques banalités d'usage, il laisse place aux écrans géants présentant avec passion et dévouement le Capitole. Cette ville qui épargne chaque année un tribut pour le couvrir de richesse, cette ville qui a sauvé douze districts d'une révolte. Alors que la projection prend fin, le symbole de Panem apparaît et l'hymne retentit. A peine est-il terminé que l'hôtesse déclame la phrase incontournable du début de la Moisson. “ Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! ” Et comme le veut la tradition, c'est le tribut féminin qui est choisi en premier. “ Commençons par les dames! ” L'hôtesse s'approche de la bulle de verre, et sort sa main avec un petit papier où se trouve le nom du tout premier tribut de cette nouvelle édition des jeux.

“ Cybéline Blackheart! ” »


Les personnages voulant se porter volontaire à la place de Cybéline (donc uniquement des filles) doivent poster avant samedi prochain pour se déclarer comme indiquer dans l'annonce générale. Postez à la suite tout comme précédemment.


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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeDim 13 Mai - 1:32

II,1. la moisson du district sept Tumblr_m38gw1NGmN1rn6d6eo1_500

" Eglenver Blackheart ... Wender Blackheart "Ces noms résonnaient dans ma tête ... Les Blackheart alias les maudits des jeux. Cela faisait maintenant trois ans que Wender était mort et 1 an pour Eglenver. Je ne dormais pas. Je ne pleurais pas. Je fixais mon plafond réfléchissante qui pourrait être choisie. Mes petits frères et soeurs devaient être sauvé sauf Soho et Zemmer et moi. J'étais sensé être prise, à moins qu'une fille ait plus de cinquante tesserae et moins de chance que moi. J'étais la grande maudite maintenant. Je ne devais pas flanché, pas pleurer. Être une insensible et une forte. Mais comment faire?Je ne savais pas. Cela faisait maintenant presque un an que j'étais devenue une rebelle, mais cela ne me servirait à pas grand chose.« Rosie, lève-toi ! »Je me retournais et vis la bouille d'ange de mon petit frère Kenwer. Il me rappelait tant Wender que j'eus envie de pleurer. « Kewer, laisse Rose tranquille ! »Je reconnue la voix de Soho, un autre petit blondinet adorable des Blackheart. Je prenais mon petit frère dans les bras et le leva dans les airs avant de le reprendre dans mes bras et de le chatouiller. « Petit monstre va!File avant que le grand méchant loup t'attrape ! » Lui criais-je en tant que grande soeur. Celui-ci partait à toute vitesse et Soho me regarda. Nous nous fixâmes pendant plus de dix secondes avant que je brise le silence. « Qu'est-ce que tu as So' ? » Il alla s'asseoir à côté de moi et me déposa un baiser sur la joue, je le serrais fort avant de le regarder. « Rose ... Papa est complètement ivre mort dehors ... j'ai dis au petit de ne pas y aller, mais comment on va faire pour la moisson ? » C'était encore mon père, le trouble faite alcoolique et suicidaire déjanté. Je me demande ce qui me retient de ne pas le tué, il nous a tellement fait souffrir. Maman est morte à cause de lui, et son meilleur ami aussi. « Je m'occupe de lui, prépare à manger aux autres. » Il me regarda avec tristesse avant de partir en direction de la cuisine. Le regardant je me levais, mon long t.shirt qui m'arrivait aux genoux recouvrait mon maigre corps et mettait bien utile. Je passais devant tous mes frères et soeurs et les salua d'un coup de tête. Soho me cacha en se mettant devant eux pour ne pas qu'il me voit sortir et qu'ils veulent me suivre. J'ouvris directement la porte et me glissa rapidement dehors. L'air était doux et je regardais l'immense forêt devant moi. Tournant la tête je vis mon père à moitié mort. Papa ... Tu es si bête ?
Je fermais les yeux avant de le toucher, je prenais son " cadavre " et le traîna jusqu'à la fenêtre de ma chambre. Ma fenêtre ouverte, je passais ses jambes en premier jusqu'à le faire glisser le corps entier dans ma chambre. Grimpant par- dessus le rebord, je posais mon père dans mon lit en le couvrant. Le regardant, une larme coula sur mon oeil. Non je dois être forte !

Regardant tous mes petits cadets filer dans leurs chambres se changer tandis que je m'approchais de Soho dans la cuisine
« Merci frangin. » lui glissais-je avec un petit sourire ? Je prenais une pomme que je commençais à manger. « Rose ... Enfin Cybéline, je t'en supplie, sois forte, j'ai un mauvais pressentiment. » Je me permis de lâcher un petit rire moqueur. Sohome regarda bizarrement, comme ci je devenais folle. « So', tu deviens voyante maintenant?Attention tu n'as plus qu'à enfiler une robe ridicule du capitole et tu seras un magicien ! » Je partis dans un fou rire toute seule pendant que mon frère râlait, je devais profiter de chaque instant. Quand je vis Ana arriver, elle portait une de mes anciennes robes et elle était magnifique. Ses petits cheveux blonds en bataille me rappelait tellement Eglenver. En parlant d'elle, j'étais triste. Je n'ose pas imaginais à qu'elle point elle me manque. « Rosie, avec Kenwer on a choisi ta robe, c'était la plus belle qu'Eglenver avait ! » Son air enfantin me frappait. Elle me tendit le tissu, c'était ma robe préférée dans sa penderie et je n'osais jamais la mettre. Ana me regarda avec des grands yeux et je lui fis un gros bisous sur la joue. « Je t'aime ma chérie, ne laisse personne te faire du mal. » Je prenais la robe et passa devant elle en me dirigeant dans la salle de bain, il était de question que je me change devant mon père !
Après tout un débarbouillage j'enfilais la robe. Elle était à la bonne taille. Elle était d'un marron foncée comme l'écorce avec un noeud au milieu. Relever en petite jupe à la taille, elle avait un air un peu intriguant, mais surtout amusant. Je sortis et mes frères et soeurs me regardèrent d'un air émerveillé.
« Rosie, tu es la plus belle princesse ! »Me cria ma petite soeur Ana. Je lui souris et m'approcha d'elle avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Ses yeux se mire à pétiller et elle accourue dans sa chambre. Je fis signe de tête à mes frères de retourner à leur occupation.Ma soeur était en charge de ma coiffure. Elle me fit un chignon dans le dos et rajouta des brindilles dans mes cheveux. Si Ana n'était pas styliste au capitole, je me demande ce qu'elle ferait plus tard ?

Nous sortîmes de la maison tous ensembles, et sans un mot nous nous rendîmes sur la grande place.Après avoir donné chacun notre sang, moi et mes deux frères, nous rejoignons les petits de 7 ans. C'était le moment des " avant adieux " comme j'avais appelé. Soho et Zemmer me firent un câlin en silence avant d'être appelé par des pacificateurs. Ils déposèrent un rapide baiser à Ana et Kenwer. Je les regardèrent et me mit à leurs tailles.
« Ana, prend soin de ton frère et inverse. Vous voyez le monsieur là-bas?Il faut que vous alliez vers lui. N'oubliez pas que je vous aime mes petits amours. » Je me détestais, leurs dires ça, il ne devrait pas souffrir autant et je ne devrais pas les laisser à un ancien collègue à mon père. Mais à qui les confier ? Je ne savais pas.
Me dirigeant vers le rang des jeunes fille de quinze ans, nous entendîmes notre hôtesse faire son blabla habituel, le blabla indéterminable et stressant. J'attendis qu'elle ait finie pour respirer. Enfin terminer, je posais un regard sur mes petits frères en bonne sécurité. Elle s'approcha de la boule des filles et je croisais le regard vide de notre ancienne gagnante, Jen Walden.
« Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! » Je pouffais de rire intérieurement. Vous croyez que le sort m'est favorable avec un frère et une soeur morte en trois ans ? Non je ne pense pas. Je regardais l'hôtesse faire ses va-et-viens et lancer la phrase terrifiante.« Commençons par les dames! » S'approchant de notre bulle, nous les filles, elle passa sa main pour feuilleter les papiers et en tira un. Un qui ne me donnait guère l'impression de sécurité. Mes yeux se plissèrent .« Cybéline Blackheart! » Mon sang ce glaça. Ana cria. Je l'entendais, mais moi je ne pouvais bouger. Je ne pouvais sourire et faire quelque chose. Non, j'étais tout simplement terrifié. Toutes les filles me regardèrent, j'étais devenue le centre d'intérêt de tous. Je sortis du lot de jeune fille et traversa le couloir qui s'était dressé. Moi la rebelle, la fille maudite des Blackheart allait participer aux jeux. Je regardais d'abord Soho et Zemmer. Les deux étaient larmes, en pleine tristesse. Puis je me tournais vers Ana et Kenwer. Ils me regardaient. Je voyais leurs larmes coulaient sur leurs visages, leurs petites joues. Je leur fis un petit baiser de loin, en refoulant une à une mes larmes. J'étais la tribut féminine ... Comme ma soeur l'année dernière ... Mais elle avait dit Cybéline, et quand on prononçait ce prénom, je n'étais plus cette gamine qui pleurnichait. J'étais cette adolescente rebelle et forte. « Approche mon enfant , Approche donc, n'ai pas peur ! Vient donc me rejoindre sur l'estrade. » J'avançais pas à pas. Regardant les visages figés sur moi. Les murmures passaient et je les entendais bien « ce n'est pas sa soeur qui était aux jeux l'année dernière? », « elle ressemble au tribut masculin d'il y a deux ans maintenant » ou encore « normal c'est sa soeur jumelle et sa grande soeur était l'aînée des Blackheart. En tout cas ce n'est pas un père alcoolique qui va s'occuper de plusieurs gosses ! » la honte s'abattait sur moi. Je montais les marches du district sept avant que l'hôtesse ne m'attrape par le bras qu'elle tendit devant tout le monde. « Mesdames et messieurs, voici notre tribut féminine représentant le district sept pour les 76th Hunger Games. Vous pouvez l'applaudir et que la chance lui soit favorable ! » J'enlevais mon bras croisant le regard de mes frères. Mais un regard dans mon dos m'intriguait, c'était celui de mon mentor, Miss Jen Walden.

Spoiler:


Dernière édition par R. Cybéline Blackheart le Dim 10 Juin - 18:10, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeDim 13 Mai - 1:55

Ce jour tant redouté par Jen était enfin arrivé. Comme elle était à la fois mentor et rebelle elle se croisait les doigts pour que tout se passe bien. Jen se prépara correctement et monta sur le podium en compagnie de l'hôtesse et du maire. La jeune femme regardait tous ces pauvres gamins terrorisé qui attendaient silencieusement le verdict de la moisson. Le 7 était un district tellement pauvre que la pluspart de ces enfants avaient dû prendre au moins 10 teserrea Jen respirait lentement. Elle massait son bras qui finissait tout doucement de guérir d'une blessure qui l'avait fait beaucoup souffrir et elle se remémorait les conseils que Julian lui avait donné pour jouer parfaitement son rôle de mentor. Jen regarda l'hôtesse s'approcher du bocal remplie de noms féminins et plongea sa main lentement en prenant son temps pour piger le bon nom de la jeune fille qui participera aux jeux de la faim. Jen n'avais aucune préférence. Elle voulait juste que tout s'arrête, mais les rebelles n'arrivaient pas à changer les choses. Rien ne bougeait la rebelle commençait même à se poser des questions sur la motivation de son clan. Jen retenait son souffle elle ne savait pas qui allait être pigé et comment le futur tribut allait réagir. Elle allait peut être lâcher quelques larmes devant la caméra ou tout simplement rester froide devant un public qui ne se portera sûrement pas volontaire. Jen se demandait comment elle allait réagir parce qu'elle n'était pas la meilleure pour réconforter quelqu'un encore moins si c'était un enfant qui allait de toute façon être détruit psychologiquement par les Hunger Games. Elle vit enfin l'hôtesse prendre un papier, l'ouvrir et prendre une grande respiration avant de nommer avec un accent très prononcé le fameux nom extrêmement attendu. CYBÉLINE BLACKHEART! Pour Jen le temps d'arrêta. Elle ne connaissait pas beaucoup la jeune fille, mais elle la voyait souvent gambader dans le district 7. En regardant Cybéline monter sur le podium la jeune femme se revoyait quelques années plus tôt quand elle montait elle sur sur ce satané podium terrorisé en espérant que son mentor allait oublier l'autre tribut et faire tout son possible pour la faire gager. En y repensant Jen trouvait ça horrible, mais c'était de la peur mélangée à de l'instinct de survie. Jen se ressaisie un instant. Elle fit un petit hochement de tête à Cybéline qui voulait dire ne t'inquiète pas je suis là, comme on lui avait fait le jour où elle avait été tiré au sort.
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeDim 13 Mai - 11:13

C'était la même chose à chaque Moisson, dès lors que l'hôtesse tapotait son micro en se raclant la gorge plus un seul bruit sinon le sien ne s'élevait de la place de l'hôtel de ville ; On aurait pu y entendre les mouches voler. Et puis la propagande du Capitole s'était à nouveau affichée sur les écrans géants, nous rappelant pourquoi les jeux avaient été créés et faisant miroiter gloire et fortune au vainqueur ... Mais il n'y avait bien qu'eux pour s'imaginer qu'un gamin de douze ans puisse rêver de gloire et de fortune. Aux district un et deux peut-être, parce qu'on leur bourrait le crâne de conneries depuis leur naissance, mais ailleurs ... Non, ailleurs les adolescents que nous étions ne rêvions ni de gloire ni même de fortune malgré la vie parfois misérable que nous menions ... Nous voulions simplement rester en vie, nous voulions simplement ne pas avoir à nous transformer en monstres devant les yeux de dizaines de milliers de téléspectateurs assoiffés de sang tels des carnassiers. C'était l'image que j'avais des habitants du Capitole, des animaux à figure faussement humaine, affublés de vêtements ridicules et dont la bêtise n'avait d'égale que leur cruauté. Et une fois encore c'est nous qui étions leurs jouets ... Lesquels d'entre nous serviraient de chair fraiche cette année, lesquels d'entre nous monteraient sur cette estrade en sachant que jamais ils ne reviendraient ? Parce qu'ils ne reviendraient pas, pas la peine d'essayer de se montrer optimiste, le district sept n'avait pas eut de gagnant depuis quatre ans seulement c'est vrai, c'était relativement peu par rapport à d'autres districts ... Mais voilà, nous faisions partie de ces districts qui gagnaient sur un coup de chance, et la chance elle ne tombait que rarement chez nous.
J'avais tourné la tête vers l'estrade à nouveau, fixant quelques instants Jen Walden, la dernière de nos gagnantes, et également la seule mentor que nous possédions encore. Soyons honnête, même si le fait qu'elle soit revenue victorieuse signifiait qu'elle était loin d'être incapable, je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle ne serait pas d'un grand secours pour les deux qui nous quitteraient bientôt ; Elle semblait tellement frêle, tellement ... inoffensive. Je n'avais rien contre elle mais je ne pouvais m'empêcher de me dire que quitte à partir pour l'arène il aurait sans doute mieux valut être accompagné de Julian, le frère de Clay, plutôt que de Jen. Mais le frère de Clay était recherché, et à dire vrai cela faisait un moment déjà que personne ne savait où Clay lui-même était passé ...

Les applaudissements de l'hôtesse me sortirent de mes pensées « Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! » Nouveau sourire ultrabright, tandis qu'elle se dirigeait vers la grande jarre de verre dans laquelle étaient mélangés des dizaines et des dizaines de morceaux de papiers ; Tous représentaient une fille, certains d'entre eux portaient le nom de Grace. « Commençons par les dames ! » Je retins mon souffle, tel quelqu'un qui s'apprêtait à plonger en apnée je n'osais pas respirer, comme si le simple fait de le faire pouvait porter malchance ou influencer le karma. Malgré moi j'avais tourné la tête vers Grace, sentant mon coeur tambouriner dans ma poitrine avec violence. Pas Grace, tout mais pas Grace, s'il vous plait, tout sauf Grace. « Cybéline Blackheart ! » J'avais relâché l'air accumulé dans mes poumons et fermé les yeux, soulagé. Je savais que je ne devais pas, je ne pouvais pas être soulagé alors qu'une fille venait de voir son destin scellé, et fendait la foule en direction d'une morte certaine, mais je ne réussissais pas à m'en empêcher. Je ne pouvais pas m'en empêcher parce qu'elle n'était ni Grace, ni même Lena, ni Lily ... Non, elle n'était qu'une inconnue, quelqu'un dont la mort télévisée ne m'atteindrait pas personnellement.

Pourtant bien vite je réalisais que le nom Blackheart ne m'était pas inconnu, que cette fille ne sortait pas totalement de nul part ... C'était la seconde, non c'était la troisième fois que ce nom de famille résonnait dans la place un jour de Moisson. Certaines familles vivaient avec une mauvaise étoile au dessus de leur maison. J'entends quelqu'un crier, et finalement je la vois sortant des rangs serrés formés par les filles : blonde, frêle, elle ressemble à la mentor à vrai dire, était-ce une bonne ou une mauvaise chose. Elle a quatorze, quinze ans peut-être, pas plus ; Elle est trop jeune pour mourir, trop jeune pour participer à la barbarie des jeux. Mais ne le sommes nous pas tous, trop jeunes ? « Mesdames et messieurs, voici notre tribut féminine représentant le district sept pour les 76th Hunger Games. Vous pouvez l'applaudir et que la chance lui soit favorable ! » chantonna l'hôtesse comme si la gamine venait de gagner une prix à une tombola. Lui attrapant le bras avec vigueur elle l'oblige à le tendre victorieusement devant nous ; On dirait qu'elle n'a pas peur, mais tout le monde sait bien qu'elle est terrorisée.
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II,1. la moisson du district sept Vide
MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeDim 13 Mai - 20:06


HUNGER GAMES
« May the odds be ever in your favor »


Des coups, toujours et encore. Je serre la mâchoire, laisse le cuir frapper ma peau et mettre ma chair à vif. Rien ne passe sur mon visage. Aucune émotion, rien qu’un masque neutre et impénétrable. Il s’acharne sur mon dos, laissant une trainée sanguinolente. Aujourd’hui, je ne me suis pas levée assez tôt. Sept heures, c’est déjà trop tard.
Quand on t’appelle, tu te lèves ! Tu as pleins de choses à faire. Nettoyer les enclos, laver le linge. Si seulement tu pouvais être tirée à la Moisson, on serait définitivement débarrassé du poids que tu es ! Me dit-il d’une voix glaciale où les relents de l’alcool qu’il a bu s’envolent jusqu’à mes narines. Jours après jours, heures après heures, cet état d’ébriété ne le quitte jamais. C’est devenu une habitude comme le fait de me battre chaque fois que je fais un pas de travers.
Enfin, les coups cessent et j’empêche mes épaules de se relâcher pour ne pas lui montrer que je suis soulagée. Agir ainsi lui ferait ressentir une joie immense car sa domination serait enfin reconnue. Mais je ne veux pas lui offrir un bonheur qu’il ne m’a jamais donné. Alors, je laisse mes muscles contractés malgré la brûlure des blessures sur ma peau pâle. Puis ses pas ont fait grincer le plancher lorsqu’il s’est éloigné de moi, rejoindre l’escalier pour descendre au rez-de-chaussée. Là, finalement, j’ai pu laisser échapper un sanglot tout en me mordant la lèvre pour éviter de faire trop de bruit. Je regarde du coin de l’œil la bassine qui m’attend. Tremblante et chancelante, je m’approche du récipient et me penche afin de saisir le gant qui repose au fond. L’eau froide me fait hérisser les poils sur mes bras alors qu’elle se teinte petit à petit d’une teinture rouge au fur et à mesure que je me lave et nettoie mes plaies. Encore quelques-unes que je devrais rajouter à mon palmarès.

La matinée s’écoule lentement sous la pression de ma famille d’accueil et du soleil de plomb. Je sens la sueur couler le long de mon front et mes mains qui commencent à trembler, signe évident de manque. Alors, je laisse choir le râteau à mes pieds avant de courir me mettre à l’abri dans l’étable. Là, une table m’attend où je dispose ma poudre avant d’en former une ligne que je sniffe avec un plaisir inéluctable. Mes yeux se faire et un sourire émerge sur mon beau visage. Libération !
Grace, prépares toi pour ta future maison ! Lance la voix ironique de Gretchen, la sœur de ma défunte mère.
Je tourne la tête avant de marcher vers la maison et de laisser celle que je déteste me vêtir d’une robe blanche en dentelle qui cache parfaitement les marques dans mon dos. C’est le plus bel habit que j’ai pu revêtir. Ils espèrent tellement que je disparaisse de leur vie. Ils croient encore que les tirages aux sorts sont truqués et qu’en m’habillant bien, je pourrais être envoyée dans l’arène. Une bouche de moins à nourrir. Puis ses mains s’attardent dans mes cheveux, réunissant ma chevelure brune en une natte partant du sommet de mon crâne. Voilà, l’élastique est en place, mes habits aussi. Elle me pousse alors vers la porte, appuyant sur les plaies encore fraîches que son mari m’a laissées. Comme chaque année, ils ne m’accompagnent pas. Qu’aurait-on pu se dire d’ailleurs ?

Grace Levingston.
L’aiguille s’enfonça dans mon doigt alors que je marquais d’une empreinte digitale rouge le formulaire qui se tenait sur la table.
Allez à votre place.
C’est comme si c’était fait. Je lançais des regards alentours pour essayer de repérer Denahi mais je ne pus accrocher son regard car son visage ne se profila pas dans mon horizon. Au plus profond de moi, je sentis un abattement se faire. Je voulais lui dire au revoir ne serait-ce que par un simple regard. Hélas, je rejoignis les rangs sans avoir fait quelque chose qui puisse me redonner un tant soit peu de courage. Alors que j’attends patiemment que tout commence, je sens une pression fraîche sur ma main. Un sourire s’éclaire sur mes lèvres. Ma douce Saphyr, ma très chère amie se trouve ici, avec moi. Je lui rends sa pression avant de relever le visage et de fixer l’estrade. Mais tous ces attirails me soulèvent le cœur. Alors, je déporte mes yeux pour croiser, enfin, le regard de mon amant. J’y mets toute ma conviction, tout mon amour pour lui alors que le film se projette sur l’écran et qu’un coup de coude de la jolie blonde me ramène à la réalité. Dure ennemie, hélas. Je vois le sang, la peine, la sueur puis la victoire avant que la musique ne vienne me vriller les tympans et qu’une grimace ne se prononce sur mes traits marqués par la fatigue.
Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable !
Je retins un rire de méchanceté fasse à cette stupide phrase. Qui pouvait être heureux d’aller se faire cuisiner dans une arène bourrée de caméras. Personne. Enfin si, j’aimerais y aller. Non pas pour montrer mon courage ou quoi que ce soit mais juste pour échapper à cette famille qui ne devrait pas en être une. Les plaies me font encore souffrir bien que je ne le montre pas. Je respire et inspire, essayant de ne pas trembler. Gardant ce masque imperturbable qui a fait ma renommée de fille je m’en foutiste alors que je garde juste mes sentiments à l’intérieur, au plus profond de mon être.
Commençons par les dames !
Un frisson parcourt mon échine alors que je passe le bras autour de la taille de ma meilleure amie. J’ai peur. Pour moi comme pour elle. Aujourd’hui peut être le dernier jour dans notre District et je ne le veux pas. Je ne souhaite pas la voir partir et la regarder mourir. Non, ce serait insoutenable. Je ne pourrais vivre sans elle. Elle est mon alliée, mon pilier dans cette vie qui ne nous épargne pas. Tout comme Denahi. Ce cher, ce tendre amour. Il est si important pour moi. La moitié de mon être, celui qui me fait oublier la drogue et voir un monde plus beau.
Cybéline Blackheart
Je sens la pression se relâcher dans mes épaules et un immense soulagement m’envahir. J’ai envie d’hurler, de sauter partout, de me laisser aller à des embrassades. Mais, par respect pour la jeune fille, je ne fais rien. Et puis, ce nom ne m’est pas inconnu. L’année précédente, sa sœur, Eglenver avait été tiré aux Jeux. Triste sort pour cette famille. Je ne peux m’empêcher d’envoyer une prière au ciel afin d’épargner cette enfant. Mais le choix est fait et je suis encore en vie. J’espère juste que le prochain nom ne soit pas celui de mon petit ami.
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeSam 19 Mai - 16:00


Second tirage
tribut masculin



(c) avalon
« Cybéline Blackheart s'avance vers l'estrade, tête baissée, trainant des pieds. A son grand malheur, aucune jeune fille n'a le courage de prendre sa place pour lui sauver la vie. Cependant l'hôtesse accueille avec un grand sourire la nouvelle tribut et se retourne en direction de la foule. “ Notre tribut féminine est donc Cybéline Blackheart! ” L'impatience se fait sentir dans les rangs, les personnes présentes souhaitant connaître l’identité du co-tribut de la jeune femme. “ Passons à ces messieurs! ” L'hôtesse se dirige cette fois-ci vers la bulle de verre contenant les papiers des jeunes hommes. Après quelques secondes, il sort un petit papier, qu'il déplie précieusement.

“ Denahi Sorensen! ” »


Les personnages voulant se porter volontaire à la place de Denahi (donc uniquement des garçons) doivent poster avant samedi prochain pour se déclarer comme indiquer dans l'annonce générale. Postez à la suite tout comme précédemment.


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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeSam 19 Mai - 18:38

Plus je la regarde plus je réalise une fois encore la cruauté de ces jeux du cirque dont les capitoliens se délectent pourtant avec plaisir ; Elle est trop frêle, elle est trop petite, elle est trop mignonne pour terroriser un adversaire. Elle va mourir, comme les Blackheart des deux années précédentes, et sa famille deviendra officiellement une famille de maudits, comme si ce n'était pas déjà ce qui se racontait dans leur dos ... Mais elle ne montre rien, la tête haute elle s'avance vers l'estrade sans même attendre que les pacificateurs ne l'y trainent et elle monte les escaliers, attrapant la main de l'hôtesse comme un automate, regardant droit devant elle comme pour tenter de ne pas perdre les pédales. Derrière moi au loin j'entends des sanglots, ceux des derniers enfants de la fratrie, ceux qui viennent de perdre un nouveau membre de leur famille, ceux qui malgré leurs jeunes années ont déjà toutes les raisons du monde de détester le Capitole ... Et moi ? Est-ce que je déteste le Capitole ? Non. Je ne le cautionne pas plus qu'un autre habitant du sept, mais parce que je n'ai jamais été la victime directe de ses abus je ne réussi pas à ressentir cette haine si vivace chez certains ... La haine, c'est certainement l'un des sentiments que je suis même certain de n'avoir encore jamais éprouvé envers qui que ce soit, pas même ma tante ou mes cousins, ni même certains de mes anciens camarades de classe ayant pourtant fait de mes années d'études une punition dont la fin m'était apparue comme un grand soulagement. La haine n'était pas un sentiment que je me croyais capable d'éprouver un jour, et à vrai dire je n'avais pas honte d'avoir un bon fond, ou d'être "trop gentil" comme le disaient certains en ricanant comme s'il s'agissait d'une tare.

Tandis que l'hôtesse reprend sa place devant le micro et rappelle à l'assemblée une dernière fois que « Notre tribut féminine est donc Cybéline Blackheart ! » le silence se fait à nouveau sur la place, ponctué seulement de quelques sanglots étouffés venant des autres enfants Blackheart. Car le carnage n'est pas fini, il reste encore un nom à annoncer et si je sais Grace saine et sauve, tout comme Saphyr, Lena et Lily, je sais aussi que concernant mon propre sort rien est encore joué ... Pourtant je suis confiant, la Moisson est bien la seule occasion durant laquelle j'ai toujours fait preuve de chance en étant jamais tiré, cette chance il ne me reste plus qu'à la saisir une dernière fois et tout sera enfin terminé. « Passons à ces messieurs ! » Ravalant ma salive, ne pouvant empêcher mes mains de trembler quand mon esprit essayait pourtant de se convaincre que je ne risquais rien, je ne pu m'empêcher de tourner à nouveau la tête vers Grace, apercevant son profil au loin ... Et je la vis alors se tourner vers moi. Me souriant timidement elle semble serrer la main de Saphyr dans la sienne, tandis que les battements de mon cœur s'accélèrent et que je lui adresse un léger signe de tête, comme pour lui dire que tout vas bien. Et j'ai réellement l'impression que tout va bien désormais, puisque je sais que Grace ne craint plus rien. Peut-être est-ce même un sourire, cette expression qui se fige sur mon visage tandis que mes yeux ne quittent pas les siens, et qu'un fatidique « Denahi Sorensen ! » raisonne dans l'assemblée silencieuse ...

Il y a un blanc pendant quelques instants, quelques instants où j'ai la sensation de ne pas comprendre ce qui m'arrive. Pourquoi ? Pourquoi maintenant, si près du but, pourquoi quand j'allais enfin pouvoir commencer à être heureux ? J'avais eut tort, la chance ne m'avait jamais aidé pendant six moissons durant, elle avait simplement attendu la dernière seconde pour me laisser tomber, elle voulait simplement que plus dure soit la chute ... Et elle l'était, plus dure. Autour de moi on s'était écarté, comme si le fait que je sois tiré faisait de moi quelqu'un de contagieux, et tandis que tous les regards se braquaient vers moi j'essayais tant bien que mal de continuer à respirer normalement, malgré l'air qui semblait se bloquer dans ma trachée à chaque respiration pour ne jamais atteindre mes poumons. Je ravale une nouvelle fois ma salive, sers les poings et tente de me raisonner ; Pour la première fois de ma vie je ne me fiche pas de ce que penserons les autres, pour la première fois de ma vie je n'ai pas envie qu'on me prenne pour une faible. Je ne suis pas faible, je vais mourir, je le sais, mais je veux avoir pu au moins prouver cela avant. Je relève finalement les yeux, l'hôtesse a les siens braqués sur moi tandis que je vois deux pacificateurs approcher et que je l'entends s'adresser à moi « Denahi Sorensen ? Eh bien rejoins-moi, n'ai pas peur ! » Je la déteste pour ce qu'elle vient de faire, pour ce qu'elle vient de dire « Je n'ai pas peur » murmurais-je entre mes dents en serrant à nouveau les poings et en prenant finalement le chemin de l'estrade sans laisser aux deux pacificateurs le plaisir de m'y trainer eux-même.

Comme anesthésié, j'atteignis finalement l'estrade où l'hôtesse me tendit une main que j'hésitais quelques instants à refuser avant de l'attraper finalement à contre cœur. Personne ne se portera volontaire à ma place, je le sais, et quelque part j'en suis rassuré, persuadé que de vivre avec la mort d'un autre sur la conscience me serait encore plus insupportable que d'aller à la mort moi-même ... foutue bonne conscience. Du haut de mon perchoir j'observais l'assemblée, cherchant à nouveau Grace des yeux, avant de la trouver facilement ... et de réaliser définitivement ce qui était en train de m'arriver. Je n'allais plus jamais la revoir, elle viendrait me faire ses adieux je le savais, ou du moins je l'espérais, mais ensuite nous ne nous reverrions plus jamais, et cette constatation ainsi que la larme que je cru voir briller sur sa joue finirent de me faire prendre conscience de la chose. J'allais mourir, et je ne reverrai jamais Grace. J'avais à peine entendu l'hôtesse lorsqu'elle avait finalement repris de son air enjoué « Voilà donc nos deux chanceux tributs, Cybéline Blackheart et Denahi Sorensen ! On se sert la main jeunes gens, pour la chance ! » Je ne veux pas quitter Grace des yeux, je veux profiter de chaque seconde pendant laquelle je peux encore la voir, pourtant je n'ai pas le choix et à contre cœur je me tourne finalement vers cette petite blonde qui s'en ira droit vers la mort avec moi. Je lui sers la main, et nous nous regardons le temps d'une brève seconde, sachant désormais nos destins scellés dans une tragédie commune.
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeSam 19 Mai - 19:48


HUNGER GAMES
« May the odds be ever in your favor »


Le vent souffle sur nous, petit troupeau amassé en bas d’une estrade digne de représenter l’Enfer. Ma main est glacée tout comme celle de mon amie. Je sens sa pression qui s’intensifie au fur et à mesure que le jugement se fait attendre. Le temps semble s’être arrêtée bien que la sentence se fasse de plus en plus proche. J’ai peur. Peur moi, peur pour elle. Heureusement, ce n’est pas notre nom qui est appelé et je sens l’air se relâcher, la tension sur mes épaules s’en aller. C’est fini. Pour les filles du moins.
Les minutes s’égrènent, lentes, interminables le temps que Cybéline monte sur l’estrade d’une démarche digne. Je la suis du regard alors que le tirage au sort pour les hommes commence. Je sers les doigts de Saphyr qui proteste en me donnant un léger coup de coude. Je ne cille pas, ne bronche pas. Je finis donc par lâcher sa main pour ne pas l’incommoder d’avantage. Ma tête se tourne alors vers Denahi. Mon cher et tendre. Il ne doit pas partir. Nous devons officialiser notre union. Consumer cet amour caché dans les bois devient lassant. Et puis, ce n’est pas comme si notre famille s’opposerait à notre idylle. Ils n’en ont tellement rien à faire nous deux. Je lui lance un sourire qui se veut confiant, rassurant. Il m’appartient et le ciel a toujours eu grâce de nous garder en vie. Pourquoi en serait-il ainsi pour notre avant-dernière moisson ? Nous avons bravé tant de rassemblements que nous ne pouvons être tirés pour les deux dernières fois qu’il reste. C’est juste inconcevable.
Denahi Sorensen !
Ma bouche s’ouvre sur des nons murmurés doucement. Je vois Denahi s’avancer, digne. Je me tourne vers Saphyr qui me regarde attristée. Je chancelle, titube mes ses mains toujours aussi froides se positionnent sur mes épaules pour m’empêcher de tomber. Je ne peux le laisser y aller. Il ne tiendra pas bien que j’ai une entière confiance en ses capacités. Mais lui n’en ai pas convaincu. Le souffle me manque. Je cours vers le chemin, des larmes emplissant mes yeux. Je les ravale alors que des mains me retiennent par la taille. Des amies, des inconnues ? Je n’en sais rien. Je veux hurler mais ne parvient qu’à murmurer, la voix me manquant.
Je me porte volontaire. Laissez-moi y aller ! Je vous en supplie.
Une main se plaque sur ma bouche alors que je tombe au sol dans les bras de ma meilleure amie qui me berce contre elle. J’ai les yeux rivés sur les écrans où se profile son si beau visage. Celui que je ne verrais peut-être plus. J’agrippe ses vêtements et enfoui mon visage dans son épaule alors qu’elle essaye de m’apaiser.
Tu sais que tu ne peux pas y aller Grace. Une fille ne peut pas remplacer un garçon, tu le sais. Calme-toi, il s’en sortira. Mes ses paroles sont dénuées de sens, elle n’en pense pas un mot. Je la regarde et m’éloigne d’elle.
Tu n’en penses pas un mot Saphyr ! Mon ton est froid, dénué d’émotions alors qu’une larme coule sur ma joue. Une qui a échappé à ma surveillance. Moi la droguée de service, j’ai des sentiments. Alors je me relève et plonge mon regard dans le sien avant de lever les mains et de former un cœur. Par cela, je lui insuffle ma force et mon courage. Mon amour et ma tendresse pour qu’ils puissent lui apporter toute la chance dont il a besoin. Tant pis si l’on me voit, tant pis si l’on me juge. L’amour n’a pas de limites, l’amour n’a pas de visages. Il est mien et le restera. S’il meurt, je mourais. S’il survit, je serais là. Comme disait Shakespeare, « Les larmes prouvent leur amour, elles n'apportent pas leur remède. » Alors pourquoi me lamenter ? Je serais plus importante pour lui si je me montre forte. Je le dois. Pour nous deux. Pour notre amour. Pour sa survie !
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeSam 26 Mai - 17:35

La foule grouille. Skyler et moi tentons de nous fondre parmi ces gens que j'ai peut-être un jour côtoyés, du temps où j'étais encore une gamine banale du district Sept. Je sais pourquoi ils sont tous là. Rares sont les occasions pour les habitants de se retrouver tous ensemble sur la Grand Place. Seule la moisson peut exiger pareille mobilisation. Mais est-ce possible ? Qu'un an se soit déjà écoulé ? J'entends encore mon nom résonner dans l'air lourd de ce mois de mai, et se répercuter dans les esprits comme une sentence mortelle. Eglenver Blackheart. La tribut du district Sept. C'était moi. Je suis censée être morte, mais pourtant, je suis actuellement en train de bousculer des gens dans le but d'essayer d'apercevoir quelque chose. Je regarde le sol, mon béret bien enfoncé sur la tête, mes cheveux cachés sous ce futile accessoire que j'ai retrouvé dans un vieux tiroir. Toutefois, je suis convaincue que personne ne pourrait me reconnaître. J'ai bien changé, en un an. Je suis plus grande, plus élancée, et les traits de mon visage paraissent plus durs. Les nombreuses cicatrices, aussi, éloignent de moi l'image de l'adolescente candide que j'étais lorsque je vivais ici. Ma manière de me déplacer, mes vêtements, sont sensés tromper le monde. Personne ne peut me reconnaître. Personne ne le doit. Sinon, je suis morte. Et Skyler aussi.

Alors que nous arrivons près des barrières de sécurité, je jette un coup d'œil aux rangées de potentiels tributs. Mes frères et sœurs doivent logiquement être là, plus angoissés que jamais. Je mets du temps à les trouver parmi tous les enfants de leur âge, mais finalement, j'y parviens. Soho et Zemmer sont là, inflexibles, figés. Ils ont bien changé. Un sourire étire mes lèvres cependant que je les dévisage, émerveillée. Je m'arrache finalement à leur contemplation pour essayer de trouver une jeune fille pour laquelle j'éprouve soudain une intense anxiété ; cette sœur que j'aime et à qui je brûle d'envie de parler. Rose. Je veux la serrer dans mes bras, la rassurer, la féliciter pour avoir gardé tout le monde en vie... Du moins, j'espère qu'ils sont tous en vie. La mort s'est déjà invitée trop souvent à la table des Blackheart.

Mais cependant que mon regard parcoure les rangs des adolescentes de quinze ans, je commence à m'inquiéter. Elle n'est pas là. Sans m'en rendre compte, j'agrippe violemment le poignet de Skyler et observe de nouveau Zemmer. Je suis surprise de le voir fondre en larmes, brutalement, sans préavis. Je ne comprends pas. Mon cadet n'a jamais été du genre à pleurer sans véritable raison... Troublée, j'embrasse la foule du regard en espérant y dénicher la chevelure d'or de ma sœur. Mes prunelles anthracite s'arrêtent soudain sur l'estrade, et j'affine ma vision pour parvenir à voir qui sont les personnes qui y siègent. Je comprends alors que la moisson touche à sa fin, car deux adolescents sont déjà placés de part et d'autre de notre hôtesse. Ce sont les tributs de cette triste année.
Et là, je la reconnais. C'est Rose. Rose va aller aux Hunger Games.

J'écrase littéralement le poignet de Skyler dans ma main alors que je suis parcourue d'un tremblement incontrôlable. Je voudrais hurler le prénom de ma sœur, hurler quelque chose, lui montrer que je suis là, ou bien la retenir... Mais je m'interdis d'ouvrir la bouche. Je ne dois pas me faire repérer. Je me mords l'intérieur de la joue sans pouvoir m'empêcher de fixer Rose. Elle est vraiment jolie. Elle-aussi semble avoir muri, cette année. Elle a quinze ans et arbore un air assez déterminé, qui fait écho à celui que j'avais l'an passé. Je suis assez mélancolique à cette pensée : oui, elle me ressemble. J'espère cependant qu'elle n'aura pas le même destin que moi, qu'elle gagnera ces fichus Jeux... Les Blackheart ne peuvent pas tous mourir pour le plaisir du Capitole, bordel ! Ils veulent nous exterminer, ou quoi ? Je réalise que trois d'entre nous ont été envoyés aux Jeux en quatre ans, et parviens à la conclusion que ce doit être une machination.
Je me sens vraiment mal. La tension qui règne est insupportable. Il faut que je parte d'ici. Et alors que je m'apprête à me détourner, vaincue, certaine de ne plus jamais vouloir revenir ici, Rose relève la tête. Je m'arrête. Pendant un instant, ma sœur observe la foule, puis, inexplicablement, capte mon regard. Nous nous fixons pendant une fraction de seconde qui semble durer une éternité. Mon pouls s'accélère brutalement. Elle sait qui je suis. Elle m'a reconnue. Ses iris brûlent d'une flamme nouvelle et inextinguible.
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeSam 26 Mai - 19:01

Nous avions atteint le district sept. C’était étrange de penser ainsi et de me dire que - même si Eglenver et moi devions être morts- nous étions là, fait de chair et d’os à fouler la terre natal de la jeune femme. Bien que je devais garder la tête baissé, comptant sur l’ombre que m’offrait le vieux chapeau poussiéreux qu’on m’avait dégoté pour cacher les traits de mon visage, je ne pouvais m’empêcher de jeter un coup d’œil à gauche et à droite. Peut-être que si j’avais eu le cœur un peu moins froid j’aurais ressenti un quelconque émerveillement pour ce district que j’avais imaginé pendant les Jeux sans jamais avoir eu la chance de le voir. C’était idiot de m’inquiéter de ma discrétion, de toute manière, il y avait bien peu de chance que quelqu’un me reconnaisse ici. Je ne faisais pas partie du district, je n’étais jamais venu auparavant et j’étais persuadé de n’avoir de place dans aucun des souvenirs de la population. Ce, contrairement à Eglenver qui venait d’ici. Marchant à ses côtés, j’étais bien incapable de savoir que faire ou que dire. La jeune femme s’était enfermée dans son mutisme depuis qu’on était arrivé, mise à part pour me donner des indications. Je ne pouvais pas comprendre ce qu’elle vivait, je ne cherchais même pas à comprendre ce qu’elle pouvait ressentir à ce moment, alors je restais silencieux. Qu’est-ce qu’on pouvait dire à quelqu’un qui voit sa vie, son passé à portée de main mais n’a pas le droit de l’embrasser ? Je n’en avais pas la moindre idée et je me sentais, une fois de plus, inutile. L’inanité de ma présence à ses côtés me revenait en pleine face depuis quelques temps, peut-être n’aurait-elle pas du m’emmener avec elle suite à sa fuite du treize.

Atteignant ce qui devait être la grand place, la foule qui s’y trouvait me donna l’impression de suffoquer. Une impression de malaise grandit en moi alors que je voyais la masse de corps pressé là, une estrade vers laquelle tous les yeux étaient posés. Une adolescente se trouvait au centre de l’attention à de la femme qui devait être l’hôtesse du district. Mon sang se glaça alors que je comprenais ce que représentait cette scène, ce qu’était cette mascarade. Les souvenirs de ma propre Moisson me revinrent au visage sans que je ne leur demande rien alors que la main d’Eglenver se crispe sur mon poignet. Mes yeux se posant sur elle, je n’eu aucun mal à lire l’anxiété qui se peignait de plus en plus violemment sur son visage. C’était son district, il y avait sa famille, je pouvais comprendre la peur qui devait l’étreindre. Je l’avais ressenti à de nombreuses reprises lors des Moissons quand je vivais toujours au district douze et même si je n’y pensais pas, j’étais certain que si je me laissais aller je crèverais d’inquiétude pour ma famille que j’ai laissé derrière moi. Lançant mon regard dans la foule, je finissais par me concentrer sur l’estrade et les personnes qui se trouvaient là. Une adolescente, le tribut féminin sans aucun doute, se tenait droite face à la foule. Sans savoir pourquoi, elle me rappelait vaguement quelque chose. Je sentis alors les doigts d’Eglenver resserrer encore un peu plus leur prise sur mon poignet, s’enfonçant presque dans ma chair. Reportant mon attention sur elle, je compris sans mal ce que l’adolescente me rappelait. Posant ma main sur celle de mon amie, je cherchais à lui faire lâcher prise pour qu’elle se détende. Son faciès était crispé et d’une dureté que je n’avais encore jamais eu l’occasion de voir. Encore une fois le Capitole avait réussi son coup, arrachant ceux qui nous étaient les plus chères prenant un plaisir sadique à nous torturer même lorsqu’on est censé être dans notre tombe. La gorge sèche, mon poignet qui commençait à rougir et qui promettait d’être violacé, mes pensées éparses et dénues de sens, je savais qu’aucun mots ne me permettrait d’apaiser la blonde à mon côté. Posant ma main sur son poignet, j’espérais attirer son attention, mais elle semblait ailleurs, les yeux perdus dans le vide, je remarquais ensuite qu’elle fixait l’estrade. Suivant son regard, je remarquais sa sœur en train de nous fixer, la fixer. Peut-être aurions-nous pu prendre ça pour un signe d’espoir. Peut-être que la flamme qui vacillait dans son regard était censé signifier qu’il fallait y croire. Toutefois, ça faisait trop longtemps que j’avais perdu espoir. J’avais mal pour Eglenver de ne pas pouvoir la rassurer, la réconforté, mais j’en étais juste incapable. Je laissais alors sa main meurtrir la mienne, attendant en silence que le sol s’ouvre sous nos pieds, ou que quelque chose nous force à bouger.
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeSam 26 Mai - 21:17


fin de la moisson



(c) avalon
« Après le tirage au sort de Cybéline Blackheart, Denahi Sorensen est appelé comme tribut masculin. Aucun jeune garçon ne se propose pour devenir volontaire et prendre sa place. Il rejoint donc l'estrade où se trouvent déjà l'hôtesse et Cybéline. “ Voici les tributs du district Sept : Cybéline Blackheart et Denahi Sorensen. ”
L'hôtesse clôture la moisson par le fameux “ Puisse le sort vous être favorable! ” , et entraîne les deux tout nouveaux tributs dans l'enceinte de l'hôtel de justice où ils pourront recevoir des visites de leurs proches avant de quitter peut-être définitivement leur district d'origine. »


La suite des évènements arrivent très bientôt avec les adieux aux proches et le voyage dans le train. Rendez-vous ici pour plus d'informations. Il vous reste quelques jours pour poster à la suite.


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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeDim 27 Mai - 22:10

J'ai l'horrible impression d'être en pleine cauchemar, à ceci près que je sais pertinemment que cette fois-ci je ne me réveillerai pas dans mon vieux grenier, au milieu des bottes de foin qui me servent de matelas. Parce que cette fois-ci le cauchemar n'est pas dans ma tête, il est on ne peut plus réel et je n'ai aucun moyen de m'en échapper. J'hésite même un instant à me pincer pour bien vérifier ma théorie mais à quoi bon, je sais déjà que j'ai raison, et je n'ai aucune envie de me ridiculiser ou de laisser qui que ce soit être témoin de la peur qui d'ores et déjà me dévore de l'intérieur ; Je suis tribut de puis quelques minutes seulement et déjà me voilà anesthésié par la peur, voilà qui n'était pas de très bon augure nous sommes d'accord. Je n'avais pas d'idée de ce que j'allais bien faire maintenant, et j'avais encore moins d'espoir de revoir un jour le district sept après aujourd'hui ... C'est à ça que je pense tandis que l'hôtesse chantonne son habituel et insupportable « Puisse le sort vous être favorable ! », je pense au chemin que j'ai pris pour gagner la place principale, ce chemin que j'avais pris pour la dernière fois en laissant ma trop grande confiance en l'avenir me faire oublier que je n'étais pas à l'abri. Je pense à mon oncle, que je n'ai pas croisé ce matin mais qui m'a gratifié d'une tape dans le dos destinée à m'encourager hier soir, avant que je ne monte dormir, je pense à ma cousine et son « On se recroisera à l'occas' Sorensen. » que j'avais pris comme un encouragement destiné à chasser les mauvais présages. Je pense à ce que j'ai dit à Grace hier avant de la quitter « On se voit demain ? Après ... » la moisson, après la moisson. Mais non, il n'y aurait pas d'après la moisson, pas pour moi tout du moins ... Dire que j'avais prévu de venir vivre avec moi, de quitter sa tante encore plus abominable que la mienne pour venir vivre dans ce qui aurait du être chez moi. Mais non, ça non plus je ne lui demanderai jamais, je ne lui en parlerai même pas parce qu'il valait sans doute mieux qu'elle se fasse une raison dès maintenant, comme moi j'étais en train de le faire ; Je ne reviendrais pas au district sept, et après la moisson devrait se dérouler sans moi.

Je n'ose qu'à peine regarder ma co-tribut dans les yeux ; Parce que je suis plus vieux et plus athlétique elle espère peut-être déjà que je lui serais d'un certain secours dans l'arène, mais elle n'imagine pas à quel point elle se trompe. Je ne lui serais d'aucun secours dans cette arène, tout comme je ne serais d'aucun secours à ma propre survie ... S'il y avait bien quelqu'un qui n'était pas taillé pour ce genre de choses c'était moi, moi qui n'avait jamais tué un insecte, moi qui avait pleuré à chaudes larmes le jour où mon cousin plus âgé avait tué à l'aide d'un lance-pierres l'oiseau que j'avais réussi à apprivoisé et qui me suivait depuis des semaines. Moi qui ne me sentais déjà pas à ma place dans la cour de l'école, que vouliez vous qu'il m'arrive dans une arène où les autres ne se contenteraient pas de vous bousculer ou de forcer le cadenas de votre casier, mais se jetteraient sur vous avec n'importe quoi qui puisse servir à vous retirer la vie ? Je n'avais aucune chance, aucune, je n'ai aucune chance de m'en sortir, et tandis que les secondes passent je réalise qu'il est sans doute préférable que je me fasse une raison dès maintenant, et qu'ainsi mon sort me serait plus facile à accepter. Si tenté qu'il puisse être facile d'accepter de mourir quand on avait encore tellement de choses à vivre. Je n'ose pas non plus tout d'abord regarder à nouveau dans la direction de Grace, j'ai peur de ... je ne sais pas de quoi j'ai peur ; Finalement je lève à nouveau les yeux vers elle en réalisant que les secondes à la regarder me sont comptées, que bientôt je ne pourrais plus compter que sur mes souvenirs si je veux voit son visage en fermant les yeux. Elle pleure, elle peste contre Saphyr, elle me fait signe ... et moi je ne peux rien faire, rien si ce n'est la regarder.

Finalement l'hôtesse met fin à ce qui est à la fois un supplice et un dernier moment de flottement. Nous attrapant par le bras moi et la dénommée Cybéline avec fermeté elle nous force à tourner le dos à l'assemblée tandis que les portes du bâtiments s'ouvrent et que nous nous retrouvons entrainés à l'intérieur encadrés par deux pacificateurs. L'expression se jeter droit dans la gueule du loup ne m'a encore jamais parue aussi appropriée, et je sais que tout cela n'est que le début ... Le début de la fin.
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district sept   II,1. la moisson du district sept Icon_minitimeMar 29 Mai - 19:51

Je regardais le vide devant moi. Cybéline... Cybéline... Cybéline revient à toi bordel ! J'étais à moitié dans le coma. Mais j'eus comme cette force qui me poussait à vivre, à gagner. Qui d'autre que mes frères et soeurs. Qui d'autres qu'eux pouvaient me faire une raison de vivre. Je ne sais pas. Mon père devait être sûrement dans l'agonie. En train de mourir de sueur ou de vomir. Et qui changera ces drats, et qui s'occupera de mon père?Bordel Cybéline reprend toi, tu t'inquiètes pour du linge, mais tu es vraiment la reine des débiles!Une guerre s'agitait en moi. Ma conscience me disait d'être moi-même et mon corps voulait courir vers mes frères et soeurs, les prendre dans mes bras et les serrer fort. Mais non, je devais faire face. J'avançais dans la foule écartait et rejoignait le podium avant de me faire attraper par l'hôtesse. « Notre tribut féminine est donc Cybéline Blackheart!» Comme ci personne le savait. Sale idiote va!Les mots allaient s'échapper de ma bouche, mais je m'arrêtais à la deuxième seconde. « Passons à ces messieurs! »
Soho, Zemmer. Non pas vous pitié ! Rien qu'à l'idée de les savoir partir aux jeux, de savoir que je pourrais me retrouver en face d'eux, un couteau à la main et du sang sur nos vêtements. Oh non pitié, pas toi Soho ni toi Zemmer. Pitié, ma vie serait ruinée. Tous mes efforts que je venais de faire, cette fierté que j'avais dû montrer n'allait pas s'envoler en quelques secondes. Je posais mon regard sur les deux bonhommes. Ils se ressemblaient tellement, surtout Soho, on aurait pu croire que c'était Wender, mon jumeau. Et puis j'avais cette pensée pour Castiel, mon autre frère, mais on n'avait pas le même sang. C'était la meilleure personne que l'on puisse connaître. Il a beau foutre sa vie en l'air, je l'adore comme un frère. Serait-il prit aux jeux, j'en avais bien peur. Mais je ne peux malheureusement pas me téléporter pour le voir.Je fixais alors mon attention sur mes frères quand l'hôtesse sortit de la boule le papier du garçon qui sera mon co-tribut pendant les jeux. Je l'a regardais le déchiffrer avant le mouvement de tonnerre.
« Denahi Sorensen ! » Je me stoppais net. Je posais mon regard sur le garçon qui m'avait scruté avant. Alors lui aussi allait être mon co-tribut. Que devais-je faire?Me la jouer à la méchante ou au contraire être gentille et douce avec lui. En tout cas il n'avait pas l'air d'avoir une vie facile.

« Denahi Sorensen ? Eh bien rejoins-moi, n'ai pas peur ! » Je regardais l'hôtesse faire, je n'avais qu'une envie. Me moquer d'elle. Oh oui ! Qu'elle pouvait-elle être idiote, mais jusqu'à là ? Comment pouvait-elle penser qu'un gamin qui avait connu la misère aurait peur d'un clown maquillé par un cachalot pourrait avoir peur d'elle?Je fixais le garçon, me montrant forte, je ne devais pas perdre mes moyens devant Soho et Zemmer, et puis ils allaient venir me voir avec les autres petits. Je repensais à ma vie devenue misère qui allait s'empirer.
« Je n'ai pas peur » . Je pouffais un instant de rire, cachant ce sourire derrière mes mèches blondes, ces mèches si jumelles à celles d'Ana et surtout d'Eglenver, les trois blondes, comme maman et Wender... Ah Wender ... Je comprends ce que tu as dû ressentir, au moins toute la foule pouvait voir ton si jolie minoie. Au moins Wender tu étais le plus beau des tributs masculins du district sept. Je ne dis pas ça parce que tu es mon jumeau, mais parce que tu es simplement merveilleux. Oh oui Wender tu me manques, tu ne peux pas imaginer...

Je regardais ensuite le garçon monter les marches et s'approcher de moi. Il avait l'air triste et je le regardais, son regard se plantait sur une jeune fille, qui pleurait toutes les larmes de son corps dans les bras d'une autre blondinette comme moi. Il était fort ... Très fort! Ça ne pouvait pas être sa soeur, vue la différence de visage, mais je pensais peut-être à plus qu'une amie. En tout cas elle ne mettait pas inconnue. Elle leva ses mains en coeur et je la regardais, l'air faible et triste. Je m'imaginais à sa place, en train de crever sous la chaleur de ses larmes.
« Voilà donc nos deux chanceux tributs, Cybéline Blackheart et Denahi Sorensen ! On se sert la main jeunes gens, pour la chance ! Voilà donc nos deux chanceux tributs, Cybéline Blackheart et Denahi Sorensen ! On se sert la main jeunes gens, pour la chance ! »Chanceux?Chanceux ?! L'idée de lui foutre mon point sur son visage me venus comme un éclair, mais quelques choses retenus mon attention. Quelques choses que don je ne pus détacher les yeux, quelque chose qui allumait la flamme qui brûlait en moi, qui me parcourait le corps depuis l'instant où j'avais posé le pied sur l'estrade. Non, je devenais parano'. Non c'était impossible. Non, pas toi, ne reviens pas ! Mais si, c'était bien elle au côté d'un garçon face caché. Je la reconnaissais derrière son air de femme meurtri, derrière ce côté femme forte, cette maturité et cette folie. Eglenver!Comment ça ce peu qu'elle soit vivante?Je voulais me jeter dans la foule et la rejoindre en courant, pleurer dans ses bras et lui dire d'arrêter ce massacre, de veiller sur les autres … Eglenver, comment ça ce peu... Tu es sois-disant morte... Alors le treize a bien recueillit des anciens gagnants et Eglenver en faisait partie. Eglenver avait allumer la flamme avec son flambeau, elle avait allumée la flamme d'espoir qui sommeillait en moi. Eglenver, je vais gagner. Cette phrase me rodait dans la tête jusqu'à ce que je serre la main de Denahi, et que je me rende compte que je parlais à voix haute et que je répétais cette phrase à voix haute. Maintenant on me prenait pour la folle de service. Je ne suis pas sur de gagner, au contraire, mais je suis sure d'une chose, si je devais gagner je dédirais cette victoire à ma sœur parce que je sais qu'elle me regarderait ! «  Puisse le sort vous être favorable!  » Oui madame l'hôtesse, le sort doit l'être avec les Blackheart, je dois devenir chanceuse !
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