Je ne savais pas ce que je faisais. Je travaillais sûrement, mais pourquoi et surtout pour qui. Papa, ou plutôt le pacificateur Candria ma toujours apprit à me surpasser, et c'est ce que je fais chaque jour de mon existante. Peut-être que c'est une question de fierté, que l'on peut se vanter en disant qu'on peut survivre bien longtemps sans avoir besoin de quoi que ce soit?Ou encore que c'est un fantasme sadique que tous les pacificateurs étranges ont. Mais je ne me suis jamais intéressé à leurs fantasmes, rien qu'en y pensant cela me paraît dégouttant. On pourrait dire que je suis une fille innocente vue mes matières de rapport envers les hommes, mais en fait, mon père ne m'a jamais apprit à me comporter avec un homme, il m'a apprit à me comporter comme un homme. Je sais ce qu'est un rapport humain et sexuel entre humain- je ne suis pas si inculte que ça- mais je ne m'en mêle pas. Mon père m'a toujours dit que si un gars me faisait des avances, le seul secret c'est le coup de pied levé puis le point dans la figure. Je crois que les garçons sont le seul sujet qui m'a fait un tout petit peu rire depuis mon enfance.

Je devais faire mon footing dans la forêt de district huit, en face des magnifiques pleines. Les cheveux roux dévala comme une cascade dans mon dos cacher par une grosse veste, j'avançais d'un pas rapide et silencieux. Je n'avais que cette journée de libre, et mon père devait aller travailler dans des endroits inaccessibles pour moi. Je vis de loin une silhouette dans un arbre. Je me rapprochais doucement. Je reconnus aussitôt les cheveux frisés du garçon et son air de crétin qui ne faisait que m'agaçait. Mais qu'est-ce que faisait Maël ici ? Cette question me rongeait, mais je devais être maline comme mon père me l'avait apprit. Me rapprochant doucement je le poussais de suite au sol. Le roulant par terre dans le tas de feuille, je posais mon pied sur son torse, en penchant ma tête je dus remettre une de mes mèches rousses comme il le fallait. « Qu'est-ce que tu fais ici sale morveux ? » La politesse et moi ... Oui pour une fille, je ne suis pas vraiment gracieuse et douce, et j'en ai rien à battre qu'on pense que je ne suis qu'une conne. Regardant le gamin au sol je le visais du regard, mais son air était si positif et mignon que je ne pourrais lui faire du mal.

Spoiler:

Cette fraîcheur m'envahit. La fraîcheur du vent de fin d'avril. Je ne sais pas pourquoi, j'appréciais cette fraîcheur. Peut-être parce que je l'appréciais?Je n'en sais rien. En tout cas, ce n'était pas mauvais. J'admirais ce vent glacial qui bouvait tout balayer et remettre en ordre en deux secondes, oh oui j'adorais ce vent si splendide, si fort et puissant, j'adorais ça. Regardant le garçon aux bouclettes j'avais reconnu son visage. Maël ... Qu'est-ce qu'il faisait là ce petit merdeux?J'ai mon jour pour moi, pour mon entraînement, mais non y a toujours un blem. L'idée de lui faire la même torture que je subis chaque jour me vint à l'idée, mais non c'était trop doux pour ce petit gamin comme lui. Oui ce n'était qu'un gamin immature qui prenait des trucs dégoutants!Un fou pour faire court ... Ouais je l'appréciais pas trop, mais au fond de moi j'aimais bien ce gamin. Ouais je sais pas pourquoi ... Non Enora, j'te rappelle que tu dois faire ton entraînement et pas passer ta journée avec ce gamin ...Enfin ais-je le choix ?« Je t'observe, t'espionne, t'admire. À toi de voir lequel tu préfères. »

Mes yeux se fixèrent. On m'observe, ok je veux bien, espionner ça fait bizarre, mais admirer, je l'avais jamais entendue!Si c'était une blague c'était pas drôle ! « vraiment, je crois que j'en préfère aucun ! » lui crachais-je rapidement au visage. Je refis mon lacet de chaussure rapidement pour entendre encore une de ces excuses ridicules. « Montre ta joie de me voir. Je viens pour toi hein ! » Il se mit à rire gentiment en me foutant ces paroles à la figure. Comment il faisait pour rester calme devant mon caractère insoutenable?Je ne sais pas. Je devais être forte. « Me voir... je te crois vachement gamin, va donc sur la grande place si tu te donnais en public devant des jeunes filles ! » Je tournais le dos pour repartir, mais je sentais que sa présence n'allait pas disparaître de si tôt.