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 "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan

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"Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan Vide
MessageSujet: "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan   "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan Icon_minitimeSam 28 Avr - 23:33

Cher journal,

Aujourd’hui est un grand jour. Les Jeux de la Faim prennent fin, et une fois encore je quitte le Capitole pour un repos bien mérité, sans doute. Je crois que pour une fois, la perspective de quitter le Capitole me réjouit. Une fois encore je ne peux pas jouir de la fierté d’être la styliste d’un vainqueur des jeux, et mes créations ont eu peu de succès. Moins que je ne l’escomptait. C’est encore une déception mais je commence à m’y faire. L’année prochaine je ferai mieux encore. Mais pour l’heure il s’agit de partir un temps, de se ressourcer, et de retourner auprès de ma famille. Après tout, rien n’est plus important que sa famille n’est-ce pas ? Ma fille va fêter ses trois ans demain. Ma fille… J’ai encore du mal à accepter l’idée qu’elle soit née d’une relation impossible. Je préfère ne pas y penser. Chaque fois que le souvenir d’Hunter revient …

Excuse moi, cher journal, j’ai dû te quitter soudainement. Je suis dans le train à présent, et nous sommes au départ pour le district un. J’ai pu parler à ma mère au téléphone avant le départ, et Mary-Margaret m’a parlé. Elle parle. Vraiment. Elle sait traduire des pensés complexes à présent. Elle grandit. Et elle grandit loin de moi. C’est bien mieux ainsi je crois. Elle ne pourrait pas avoir une vie aussi tranquille au Capitole. Au Capitole on me rappellerait sans arrêt qu’elle grandit sans connaître son père …





Elle regardait par la fenêtre du train à grandir vitesse. Devant elle, une tasse de thé encore fumante et des magasines variés en provenance du Capitole. Elle les avait amené pour avoir de la lecture, mais très vite elle s’en est détourné. Cela ne l’intéresse plus de lire toutes ces critiques sur les tributs, les tenus, les faits et gestes des juges, les dernières inventions des juges, les derniers pièges. En réalité, elle ne peut que penser à cette enfant qui l’attend sans doute en regardant les passants assise sur le perron, dessinant pour passer le temps. Silayan se souvenait de chaque traits de sa fille. Mais cela datait d’un an à présent. Elle voyait son enfant tous les ans, durant deux mois, et elle la quittait le reste du temps. Elle l’appelait souvent cependant, au moins deux fois dans la semaine, depuis que l’enfant parlait. Ainsi la jeune Mary-Margaret arrivait à faire la différence en la personne de sa mère et de sa grand-mère. Après tout, c’était peut être une chose cruelle, mais Silayan tenait à ce que sa fille se souvienne de qui elle était. Elle ne voulait pas la tenir loin d’elle éternellement, elle devait simplement trouver le moyen de l’élever convenablement. D’accepter l’idée qu’elle soit son enfant, et qu’elle ait le droit d’être heureuse aussi. D’avoir une vie sure. Elle ne serait pas en sécurité dans un district, elle devait donc venir au Capitole. Mais au Capitole le scandale serait bien trop grand pour le moment. Silayan attendait donc, et c’était sans doute cruelle de tenir ainsi sa fille éloignée d’elle. Mais elle n’était pas assez stable pour pouvoir se charger de l’élever.

Un pas discret à côté d’elle la fit sursauter. Elle se tourna pour se retrouver nez à nez avec le doux visage de Tess. La muette se tenait vers elle, semblait lui désigner quelque chose. Il fallu un moment à Silayan pour comprendre qu’elle désignait la tasse de thé, semblant lui demander si elle n’en voulait pas une autre. En effet, elle ne fumait plus à présent, le thé devait être froid. Elle prit la tasse et porta le liquide à sa bouche. C’était froid et écoeurant, en effet, mais cela suffirait. « Ca ira Tess, merci… » La voix de Silayan était douce quand elle parlait à la muette. Elle la jugeait d’un regard tendre, peu commun pour les gens de son rang social. Au Capitole les muets étaient souvent utilisés comme des sortes d’esclaves. Elle ne pouvait pas simplement utiliser la jeune femme comme elle utiliserait un vulgaire objet. Elle n’était pas un objet, elle était une femme douce qui avait sans nul doute beaucoup souffert. Silayan ne prenait pas parti dans la guerre qu’avait engagé le Capitole contre les rebelles, et en cela elle ne comptait pas faire payer à la jeune femme une quelconque trahison contre le Capitole. Les choix passés de Tess appartenaient justement au passé et Silayan n’était pas là pour les lui rappeler continuellement. Au contraire, elle faisait tout pour la sortir de cette réalité. Le fait qu’elle ne puisse plus parler à présent. LE fait qu’elle ait été punie pour une faute passée.


Elle sourit à Silayan et lui désigna le siège en face d’elle. « Assieds-toi. Nous sommes bientôt arrivées. » Elle ne voulait pas rester seule plus longtemps. Il ne fallait pas croire pourtant qu’avec Tess elle parlait comme à un miroir. Au contraire. Quand elle était arrivée au Capitole, Silayan avait pris soin d’apprendre des choses et d’autre. D’une curiosité naturelle, elle avait appris ainsi la langue des signes et elle en usait largement avec la muette. Cependant, pour cette fois elle n’en fit rien. Elle termina sa tasse de thé en silence et recommença à observer le paysage qui défilait dehors. C’était la deuxième fois que Tess l’accompagnait au Capitole. C’était la seule personne à avoir rencontré sa fille jusqu’à présent. Et Mary-Margaret semblait avoir quasiment adopté Tess. Elle appréciait la jeune femme, sans que Silayan ne put comprendre pourquoi. C’était une enfant très solitaire – tout le contraire d’elle – qui avait parfois un regard inquiétant. Silayan en venait à penser qu’elle tenait cela son père. Le train ralentit et s’arrêta soudainement. Regardant sur le quai, Silayan reconnut son père qui les attendait. « Allons-y » Elles prirent leurs affaires et descendirent rejoindre le père de la styliste qui les accueilli avec politesse. Il les conduisit jusqu’à la maison des Storm où – justement – la petite Mary-Margaret les attendait, assise sur le perron les crayons à la main. Quand elle vit Silayan arrivait, elle laissa tomber ses papiers et se leva pour courir dans ses bras en criant « Maman ! » Silayan laissa tomber ses sacs et ouvrit les bras pour accueillir sa fille. Son cœur se mit à battre plus vite et elle la serra contre elle. « Comment allez-vous Mademoiselle ? » Pour toute réponse elle eut droit à un sourire magnifique de la part de sa fille.

Elles remontèrent ensemble l’allée, et allèrent s’installer dans les chambres de l’étage. Tess et Silayan avaient deux chambres mitoyennes et Mary-Margaret dormait dans celle en face de sa mère. Cependant, la fillette avait tôt fait de s’asseoir sur le lit de sa mère pendant que celle-ci débarrassait ses affaires. Mais elle ne regardait pas Silayan, elle jugeait Tess d’un regard inquisiteur, presque inquiétant. « Tu te souviens de Tess, Mary ? » La jeune fille ne bougea pas tant et si bien que Silayan se demanda si elle avait entendu la question. Mais soudainement sa fille se tourna vers elle, semblait aux prises d’une interrogation cruciale. « C’est la dame qui parle pas. » Répondit Mary- Margaret avec un sourire presque fier. Infiniment enfantin. Elle se tourna alors vers Tess et pencha la tête de côté. « Tess… pourquoi tu parle pas ? » Silayan tourna le visage vers Tess, mal à l’aise, espérant qu’elle n’en veuille pas à sa fille pour sa curiosité presque déplacée.
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MessageSujet: Re: "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan   "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan Icon_minitimeSam 5 Mai - 20:59




Tu laissais couler le liquide dans le récipient. La fumée filait dans les airs, emportée par le tourbillon de tes mouvements discrets. Tu aimerais être si légère, si insouciante, sans avoir à te soucier de la direction à prendre. Tu relevais vivement les yeux, tu n'avais pas de temps à perdre avec des rêves, des pensées futiles. Pas dans ton cas.
Tu laissais tout ça de coté le temps d'aller voir Silayan.
En sortant du wagon cuisine, tu tombes nez-à-nez avec un serveur du train. Il te juge de haut en bas, laisse échapper un rictus mauvais en reconnaissant ton uniforme. Tu est en dessous du serveur, tu est en dessous de tout. Tu n'est rien.
Tu te demandes pourquoi ils ont oser te laisser la vie.
Tu te dis qu'ils sont encore plus mauvais que tu ne l'imaginais.

Tu te dis que le thé va refroidir. Tu baisses les yeux devant l'inconnu, qui te bouscule volontairement en te croissant. Tu continue ta route et te faisant oublier. Finalement la seule chose que tu est sure d'effectuer à la perfection.

Tu arrives devant la cabine de la styliste et pousse doucement la porte. La jeune blonde semblait concentrée sur sa contemplation du décor qui filait à travers la fenêtre. Perdue dans ses pensées, escales de ses tourments. Tu n’oses pas la troublée dans ses songes, et pourtant, elle est secouée d'un discret sursaut et se tourne vers toi. Tu désignes fébrilement sa tasse de thé et songe à t’éclipser rapidement, honteuse de t’être imposée de cette manière. La douceur et la gentillesse émanant de cette fille t’étonneras toujours. Elle n'étais pas comme les autres. Tu savais qu'habituellement, les muets n'étaient pas traité ainsi, comme des être humains pensant, tout du moins. Tu te demandais souvent pourquoi Silayan se comportait ainsi. Et tu abandonnais et ironisait que tu avais finalement trouver un maigre bonheur dans ton malheur.

Son sourire envoyait une décharge de chaleur dans ton corps. - assieds-toi. Nous sommes bientôt arrivées. Tu exécutes son invitation sans te faire prier. Le reste du trajet se fis dans le silence. Tu n'osais plus bougée, le regard fixée sur tes doigts qui se tordaient entre eux. Essayant tant bien que mal de ne pas attirer une attention que tu ne méritais visiblement pas.
Le train s’arrêtait enfin. Sur le quai, le père de la styliste vous attendais. Tu t'étais toujours dis que si tu aurais croisé monsieur Storm dans d'autres circonstance, tu ne l'aurais jamais associé à Silayan. Quelques choses dans leur traits étant très différents. En revanche, la petite Mary-Margaret qui venait se jeter dans les bras de sa mère était bel et bien reconnaissable. Tu en voulais à Silayan, d'avoir un petit fille si jolie et de ne pas profiter de ses doux traits chaque secondes passées. Mais tu la comprenais. Plus que tu ne comprenais personnes d'autres. Que vivre ça aujourd'hui la sauverais sans aucuns doutes de toute une vie, d'un souvenir trop malsain.

Il était temps de monter les bagages. Tu passais devant, avec l'aide de père de Silayan et la petite Mary trottinait derrière vous. Tu te dirigeais vers la chambre de la styliste, dans le but de l'aider à ranger les vêtements. La pièce était silencieuse, Mary vous regardais faire des ses grands yeux curieux. « Tess… pourquoi tu parle pas ? »
Tu te figeais. Jouais nerveusement un instant avec les lanières du sac que tu tenais avant de finalement le déposer délicatement sur le lit. Tu n’osais relever la tête, devinant le regard perçant posé sur toi. A cet instant, tu aurais voulu retourner deux ans en arrière. Changer d'avis, le convaincre de ne pas le faire. Il y avait beaucoup de jeunes dans le district, c'était quasiment sur que sa tombe sur vous. Tu aurais alors dans la misère du district. Dans la misère, mais en ayant toujours et n'importe quand la possibilité de faire entendre ta vie. En proclamant ton amour pour lui sans modération...
Maintenant tu étais là, et tu ne pouvais pas retourner en arrière.

Tu avais jusqu'alors cru que je plus douloureux c'était de ne pas être considéré. Mais tu te rendais maintenant compte qu'au capitole, tu l'avais toujours été. Tu était muette. Tu n'étais qu'une muette, mais tu était au moins ça. Au yeux de la petite fille, tu était quelqu'un, mais sans pour autant être mettre de mot sur ce que tu étais. Tu était une fille qui ne parlait pas. Mais malheureusement pour toi, la petite avait deviné que tu était plus que ca. Tu aurais pu trouver un moyen de lui faire comprendre que tu étais une muette. Mais alors, qu'est ce que ca voudrais dire ? Il aurait fallu lui expliquer pourquoi tu en étais une. Elle était beaucoup trop jeune pour savoir ca. En un sens, tout le monde sur cette terre était beaucoup trop jeune pour ca.

Tu t'es tournée vers Silayan et à voulu lui dire quelque chose, mais tes mains tremblait trop pour y arriver. Mary ne délogeais pas son regard de ton visage. Tu aurais voulu qu'elle soit discrète par quelque chose, et que cette question file aussi rapidement que le l'eau entre tes doigts. Seulement, elle était bien trop intelligente et elle ne passerais pas à autre chose tant qu'elle ne serait pas satisfaite de sa réponse. Tu le savais.
Tu t'approchais doucement de la petite, t'accroupis de façon à être à sa hauteur et rencontrais son regard en posant délicatement tes doigts contre sa petite joue rosie. Tu avais espérer trouver toi même la raison dans son pupilles, mais tout ce que tu trouvais, c'était sa curiosité débordante. Tu t'en voulais, parce que tu ne serais jamais en mesure de lui répondre. Tu sentais le chagrin monter en toi et le relevais vivement pour de retourner. Tes mains incertaines ouvrirent la fermeture éclair du sac et tu t’exerçais à respirer lentement pour ne rien laisser transparaître de ce que tu ressentais. Tu était une muette, tu ne pouvais plus rien faire de mieux maintenait.
Parce que c'est ce que tu est, ce que tu est devenue. Et ce que tu seras toujours.
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MessageSujet: Re: "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan   "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan Icon_minitimeMar 22 Mai - 19:14

Elle n’était pas une bonne mère, elle le savait et pourtant elle ne semblait pas vouloir faire quoi que ce soit pour améliorer la situation. Elle s’était enfoncée dans une sorte d’habitude sordide avec sa fille et pour le moment elle ne pensait pas à la possibilité d’en changer. Elle venait la voir une fois par an, et restait avec elle durant deux mois. C’était ainsi, et encore devait-elle s’obliger à le faire. Elle aimait son enfant, là n’était pas le problème. Alors où était-il ? Elle ne pouvait pas se l’expliquer. Elle n’avait pas voulu Harper. Elle s’en voulait quelque part de ne pas offrir à sa fille la vie qu’elle aurait dû avoir. Mais elle se voyait mal chercher à revoir … Hunter, pour lui annoncer qu’il était papa. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui. Il l’avait détruite, il lui avait menti. Il lui avait fait sentir des choses que personne d’autre n’avait su agiter en elle pour mieux la détruire par la suite. Car tout ce qu’il s’était passé entre eux n’avait été qu’un leurre. Un mensonge immense. Il l’avait emprisonné dans une toile et quand elle avait su qu’il n’était qu’un prédateur elle avait fait ce qu’il valait mieux faire : elle avait fuit. N’était-ce pas ce que les proies faisaient en général ? En priorité, dans une situation difficile, la proie se mettait à fuir. Au pire, elle fonçait dans son ennemi en espérant lui faire le plus de mal possible. Silayan n’était pas ainsi. Elle n’était pas du genre à simplement faire du mal aux autres. Elle n’aimait pas simplement l’idée de blesser quelqu’un. Elle n’osait pas imager les sentiments d’Hunter quand il avait vu qu’elle était partie. Cependant, il était un monstre. Alors sans doute ne devait-il pas ressentir grand chose.

Silayan posa le regard sur sa fille, qui innocente regardait la chambre de sa mère et les gestes précis de Tess. Elle avait une attitude très calme mais inquisitrice. C’était une enfant pleine de vie et curieuse. Silayan était fière d’être sa mère. Elle était fière de l’enfant qu’elle était, et de la personne qu’elle deviendrait. C’était cependant à elle de lui offrir la vie qu’elle aura. C’était à elle de faire les bons choix pour que Harper devienne quelqu’un de bien. Pour le moment elle savait qu’elle pouvait compter sur sa mère, mais pour combien de temps encore ? Il arrivera sans doute un jour où elle apprendra que sa fille l’a oubliée. Ou alors qu’elle saura qu’elle ne veut plus la voir. L’enfant avait son caractère bien trempé et personne n’était dupe. Elle était très intelligente pour son âge et quasiment pas de retenue. Comme la majorité des enfants en général quand elle pensait quelque chose rien ne pouvait la dissuader d’en faire part à tout le monde. Cela pouvait donner des situations très cocasses mais aussi des instants d’embarras. Le problème des enfants c’est que bien souvent ils ne portaient pas de masque, ils étaient parfaitement honnêtes. DE fait, ils ne se contenaient pas. C’est bien pour cela qu’il était dit que la vérité sort de la bouche des enfants. Sans nul doute rien n’est plus vrai que cela encore. Les enfants disent toujours la vérité, c’est un fait, parce qu’ils ne savent pas dire autre chose. Ils savent mentir, oui, mais ils le font dans leur intérêt. Jamais ils ne mentiraient pour faire plaisir à quelqu’un, ou pour se faire aimer des autres. Les enfants sont des êtres honnêtes, oui, et parfois cela peut être particulièrement blessant.

Cependant, Silayan ne pouvait pas croire que Harper pensait à mal en posant sa question à Tess. Il était évident que sa fille adorait la belle muette, mais que quelque chose dans l’attitude de la jeune femme inquiétait l’enfant. Il s’agissait bien de cela d’ailleurs. Son attitude. Et plus encore, le fait que Tess ne pouvait pas parler. Cela n’avait rien avoir avec le fait de ne pas parler la même langue, ou encore de faire une sorte de grève. Tess n’avait plus de langue. Lorsque Silayan l’avait rencontré, elle venait de subir le châtiment du Capitole pour trahison et tentative de fuite. Un des châtiments… Silayan avait été bouleversée par la douleur qui transperçait dans le regard de Tess. La jeune femme était très expressive et cela plaisait beaucoup à la styliste. Tess était une de ses nombreuses sources d’inspiration, et de beauté. Elle la protégeait, et bien que cela puisse paraître suspect, elle appréciait sa muette. Elle lui faisait pleinement confiance. Elle considérait tess comme une amie. Une de ses très proches amies. Silayan avait beau être sociale et avoir beaucoup de relations au Capitole, peu étaient ses amies. Tess était sans doute celle qui lui était le plus proche, présente à chaque instant de sa vie, dans les moments de joie et dans les grands désespoirs. Aileen Carter, aussi, qu’elle considérait comme sa meilleure amie mais qu’elle ne voyait pas assez souvent. Hope, Delysia – qui était la marraine de Harper – et Emrys. Oui, Silayan avait beaucoup de Connaissances, mais peu d’amies. Et ce n’était pas plus mal finalement. Et de toutes ses amies, une seule était au fait de sa relation avec Hunter. Une seule savait qui était le père de Harper, sans même connaître l’existence de la jeune fille. Silayan la cachait. Et elle ne pouvait pas même expliquer pourquoi.

Harper regarda Tess, et lui demanda pourquoi elle ne parlait pas. L’instant de stupeur qui s’en suivit suffit à Tess pour paniquer. Elle se tourna vers Silayan qui la regardait avec un sourire d’excuse. Elle ne s’attendait pas à ce que la jeune femme soit si bouleversée. Elle vit ses yeux s’humidifier, et ses mains trembler alors qu’elle essayait de lui répondre par le seul langage qu’elle connaissait. Elle n’y parvint pas. Elle se détourna et pendant ce temps-là, Silayan s’était assise sur le lit, près de sa fille. « Et bien … Tu vois si Tess ne parle pas c’est parce qu’elle est … une sirène. » Elle ne pouvait pas simplement dire à sa fille de trois ans que la jeune femme avait eu la langue tranchée parce qu’elle avait fui son district. Alors elle préférait… Raconter une histoire. Harper aura toute la vie pour découvrir la vérité. « Mais elle a dû quitter son royaume parce que le roi était trop cruel et la vie trop dure. Elle voulait être libre. Mais en partant elle a aussi mis dû être punie. Parce qu’il est interdit aux sirènes de quitter leur village. Alors on lui ôta sa voix. » expliqua-t-elle en regardant et la jeune fille et Tess, en souriant avec confiance. Elle se tourna vers sa fille et lui fit un sourire. « Mais tu vois, Tess m’a rencontré, et je lui ai appris un autre langage. Aujourd’hui elle parle avec les mains… Tu veux apprendre ? » Demanda-t-elle en montrant ses deux mains à sa fille, souriante, comme si finalement il ne s’agissait que d’un jeu. Elle se tourna vers Tess et sembla lui demander son aide pour « faire la leçon » à sa fille…


HS : désolée pour l'attente une fois encore "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan 178029134
et pour la médiocrité de ma réponse Arrow
je suis pas fière du tout OwO
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MessageSujet: Re: "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan   "Maman, ca fait peur de souffrir ?" || Tess&Silayan Icon_minitime

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