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| Deux comédiens dans le grand théâtre de la vie. | |
| Auteur | Message |
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Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Deux comédiens dans le grand théâtre de la vie. Lun 16 Avr - 22:12 | |
| Adonis soupira. Satine était dans ses bras. Il avait enfin obtenu ce qu'il attendait d'elle depuis le début ; son petit cul. Jouer les amoureux transits, c'était tellement facile. Si c'était ça l'amour... C'était d'un niais... C'était tellement chiant... C'était facile. Bien sur, il n'y connaissait strictement rien. Cependant, le Pacificateur était avant tout un observateur. Il se rappelait lorsqu'il était enfant, quand sa mère les envoyait se coucher et qu'elle regardait la télé. Le District 2 était privilégié sur la nourriture, les vêtements, c'était un fait. Mais parfois, lorsque le District se montrait encore plus patriote, les habitants pouvaient allumer la télé et bénéficier des programmes du Capitol. Des tonnes de publicités pour des marques et des produits de luxe, des choses dont les habitants des Districts ne savaient même pas à quoi cela pouvait bien servir, des bijoux et des vêtements en tout genre, des accessoires fantaisies et même des publicités plus accès sur l'alimentation comme des tonnes de boites de conserves et autre plats déjà tout cuisinés. Des plats tout cuisinés. Adonis s'en léchait les babines alors qu'il se cachait derrière l'encadrement de la porte. Il se doutait que sa mère le voyait mais ne lui avait jamais proposé de la rejoindre. Il restait alors accroupi, des heures et des heures durant à regarder la télévision en cachette. Parfois, sa sœur le rejoignait et il lui permettait de s'assoir sur lui pour ne pas qu'elle s'abîme les genoux. Mais ça aussi, c'était très rare. Occasionnel. Comme les séries télés. Cela consistait à mettre en scène des acteurs qui contaient une histoire. Et souvent, c'était des histoires d'amour. Des femmes qui pleuraient, des hommes qui se battaient, des personnes qui s'avouaient leur amour. Il y avait des coups de feu, de longs baisers passionnés. Cela avait le don de capter toute l'attention de sa mère. Et la sienne. Il s'imprégnait de ces images, les enregistrait. Il savait qu'un jour, cela lui servirait. Et ça lui avait servi plus d'une fois. Il avait fait croire à tant de petites filles de son District des choses... Oh, ce n'était pas réellement des mensonges. Il n'aimait pas ce terme. Il préférait ce dire manipulateur que fabulateur. Il y avait toujours un intérêt dans ce qu'il disait ou faisait, alors qu'un menteur faisait ça pour se rendre intéressant. Il n'avait pas besoin de s'inventer une vie, des souvenirs pour paraitre intéressant. Mais endoctriner les autres avec de belles paroles, ça, c'était bien amusant. Voir jusqu'à où l'être humain était capable d'aller et de croire les autres. Et avec Satine, c'était exactement la même chose. Déjà, il avait su être patient. Très patient. Avec ce genre de coup-là, il faut savoir la jouer fine. Il avait joué l'ami dont elle ne pourrait pas se passer, lui avait adressé des sourires à s'en faire péter la mâchoire, lui offrait des jeux de regard digne des plus grands acteurs du Capitol et puis, vint alors quelques baisers sur la joue, plus de câlins et de tendresse, des étreintes plus passionnées et enfin il lui avoua qu'il l'aimait. Qu'il ferait tout pour qu'elle quitte cette condition de misère. Les mains de Satine dans les siennes, ses yeux ne quittant les siens, il lui avait sûrement offert la scène la plus romantique de toute l'histoire de Panem. Il avait même voulu se mettre à genoux – comme il l'avait vu une fois à la télé – mais son équipement était trop lourd, son pantalon d'uniforme trop serré, il n'avait pu s'accroupir et il dût même se tenir à elle pour se relever. Mais cela l'avait fait rire. Elle avait vraiment rit. Adonis avait tout gagné. Il avait réussi à allier l'humour et l'amour. Trop facile.
Satine avait baissé la tête et rougit comme à son habitude lorsqu'ils étaient trop proches. Il la tenait. Il la tenait entre ses griffes diaboliques de petit Pacificateur. Sadique du District 2. Il n'avait eu qu'à se pencher vers elle et du bout des lèvres, l'avait embrassé. Elle ne répondit pas tout de suite à son baiser, sûrement trop secouée. Il lui avait murmuré qu'elle était belle, qu'elle était la plus belle et de nouveau l'embrassa. Elle ne résista pas plus longtemps. Il avait passé des jours et des semaines à la ramener devant chez elle, tard le soir, sans jamais osé demander la permission de monter. C'était trop tôt. Il n'avait pas envie de tout faire foirer. Il ne voulait pas qu'elle s’imprègne de cette idée que tous les Pacificateurs n'étaient qu'avides de sexe et de violence. Oh, sûrement pas tous les Pacificateurs étaient comme ça. Mais lui, oui. C'est tout ce qui le maintenait à continuer son petit manège : son petit cul. Et bordel que ça avait payé. Il était enfin monté chez elle, découvrant le petit appartement minable dans lequel elle vivait. Sa petite maison n'était pas mieux lotie, mais comme d'habitude, il se sentit chanceux. Encore une fois, il avait dû se montrer prudent. Toujours faire attention à ses mots, à ses gestes. Ne pas être trop vulgaire, ne pas paraitre trop pressant, abusif ou violent. Avec elle, sa petite couturière, il devrait continuer d'être souriant, aimant, attachant et touchant. Lui faire plaisir. La satisfaire. Tendrement et amoureusement. Il avait envie d'en rire. Il se mordait souvent l'intérieur des joues pour ne pas éclater. Si Silk le voyait, elle se marrerait sûrement aussi. Cela leurs arrivait d'avoir ce genre de jeux, à se prendre pour des amants qui s'aimaient plus que tout. Mais souvent, ils n'arrivaient pas à tenir et éclater de rire avant même de jouir. Qu'ils étaient puérils. Mais c'était marrant. Avec Satine, mieux valait garder son sérieux et son calme. Il lui avait fait l'amour comme s'il découvrait le sexe pour la première fois. Mais cela payerait tôt ou tard d'avoir été si gentil. Ils auraient toutes les occasions du monde de se rattraper. Il aurait tout le temps de la prendre comme elle le méritait.
Adonis soupira une nouvelle fois, caressant le bras de Satine. C'était drôle, de jouer un autre rôle parfois. Il se sentait doué. Prêt à tout. Surtout pour obtenir plus d'elle.
" - Ça va ? ".
Une question pitoyable. Une question bateau. Mais c'est ce qu'il devait jouer : le mec totalement et pitoyablement amoureux de sa douce. Ses doigts sur son bras se baladaient, la chatouillaient, la caressaient. Il déposa un baiser sur son front en souriant. Il était tard. Ou plutôt, très tôt. Ils auraient du mal à se lever pour aller travailler, mais surtout, il aurait du mal à se faufiler hors de chez elle sans être vu.
" - J'ai... J'ai peur que ce qu'on ait fait ne soit pas sans conséquences, tu sais... ".
Traçant de petites courbes sur son bras, il finit par passer ses doigts dans ses cheveux fins, les caressant mèche par mèche. C'était à son tour d'exiger, même si la manière d'aborder ça rester épineuse...
" - "On"a des soupçons sur moi... Et je ne sais plus où j'en suis. ".
Continue donc avec tes phrases bateaux, elles te vont si bien... |
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| Sujet: Re: Deux comédiens dans le grand théâtre de la vie. Lun 16 Avr - 22:49 | |
| Ils y étaient enfin. Satine avait sa tête sur l'épaule nue du pacificateur, sentant sa chaleur contre sa joue, contre son corps étendu contre le sien. Ce n'avait pas été si désagréable, elle avait connu pire. C'avait été presque ennuyant, mais elle avait essayé d'en prendre son parti et d'en retirer autant qu'elle en pouvait. Il ne devait plus en pouvoir de fantasmer le moment où elle l'inviterai à monter, et elle ne se doutait pas que ce serait rapide et pas forcément très adroit. Mais elle avait vu pire. Elle n'avait juste rien ressentit... Et c'était mieux comme ça. Il ne manquerait plus qu'elle tombe amoureuse. Ça c'était même pas la peine d'y penser. De toute façon, cela n'arriverait pas, c'était certain. D'abord parce qu'il ne fallait pas, elle pourrait perdre sa lucidité et se laisser emporter. Deuxièmement parce qu'elle savait ce que c'était que d'être amoureuse. Et elle ne ressentait rien pour Adonis. Il n'était qu'un moyen.
Alors Satine avait tenu son rôle de jeune femme avide d'amour et de caresses, elle avait soupiré, elle avait gémit, elle s'était accroché à lui, et avait accompagné son extase d'un gémissement plus poussé, l'avait serré contre elle et c'était fini. Non, elle était rude. Il avait été mignon, et même charmant, et pas si mauvais, au contraire. C'était juste qu'il n'y avait rien derrière pour exalter ses sens. C'était physique. Elle s'y habituerait, peut-être même y prendrait gout. Du moins, elle l'espérait, même si c'était assez horrible à dire. Mais si elle devait s'y astreindre, qu'elle en retire au moins quelque chose...
Non, elle devait avouer qu'il l'aurait presque touché. Cela faisait des jours, des semaines, qu'il la raccompagnait. Leur "amitié" ou du moins leur complicité était allée grandissante. Il la raccompagnait chez elle le soir après le couvre feu à l'abri des regards. Dans la journée, ils s'échangeaient des regards, des sourires. Jamais il n'avait demandé à monter, et Satine avait réussit à le faire patienter sans qu'il semble s'en offusquer. Elle avait peut-être joué un jeu dangereux, et un autre aurait pu décider d'y mettre fin et de la prendre dans une ruelle sombre et sale. Heureusement, il ne semblait pas de ce genre là. Il avait attendu. Mieux, chaque jour elle le retrouvait plus passionné, mais jamais pressant. Il l'embrassait sur les joues au début, puis la câlinait de plus en plus passionnément, jusqu'à ce soir. Il avait essayé de se mettre à genoux, mais son équipement trop lourd l'avait empêché de bouger une fois agenouillé. Elle avait ri, l'avait trouvé ridicule mais ne lui en avait rien dit bien sur. Et puis, une fois relevé, avec son aide, il l'avait embrassé. Un peu surprise, elle passa un moment sans répondre à son baiser. Il lui murmura qu'elle était belle, et l'embrassait de nouveau. Elle répondit à ses baisers, et comprit qu'elle ne pouvait le repousser ce soir. Alors elle l'avait fait monter, dans son appartement minable mais au moins propre. Elle avait dans un pressentiment juste changé les draps pour en mettre des propres et plus correct.
Et puis, le reste était venu naturellement. Ils s'étaient retrouvés nus l'un contre l'autre avant qu'elle n'ait pu comprendre ce qu'il se passait. Ils avaient fait l'amour presque tendrement, amoureusement, il avait été passionné et doux, et lui avait presque fait sentir comme si elle était la première. Satine aurait pu culpabiliser, s'il prenait tant de précautions, c'était qu'il l'aimait vraiment ? Alors elle lui avait susurré à l'oreille qu'elle l'aimait aussi. Et la voilà, contre lui, blottie sous les draps le cœur battant encore fort. Il lui caressait le bras qu'elle avait posé sur sa poitrine. Bientôt il devrait s'en aller pour ne pas lui attirer d'ennuis, avant le jour. Mais Satine ne le mit pas dehors tout de suite. Même si ce n'était pas vrai, avoir quelqu'un dans son lit qui se souciait d'elle était mieux que rien...
" - Ça va ? ".
Satine leva les yeux vers lui et lui sourit avant de reposer sa tête sur son épaule. Il était adorable, adorablement amoureux. Elle trouvait cela mignon qu'il lui pose cette question, cela faisait vraiment amoureux transit.
- Mieux que je ne l'ai été depuis trop longtemps...
Ce n'était pas tout à fait faux. Même si elle ne ressentait rien à son égard, cela valait toujours mieux que d epasser la nuit seule et e réveiller dans un lit froid, froid comme l'extérieur, ou comme l'usine où elle passait le reste de sa vie...
" - J'ai... J'ai peur que ce qu'on ait fait ne soit pas sans conséquences, tu sais... ". - Shhht, ne t'en inquiète pas....
Elle ferma les yeux un instant, alors qu'il caressait ses cheveux. Elle aimait cela. Tous les hommes qu'elle avait amené ici finissaient par lui caresser les cheveux. Comme sa mère le faisait. Cela avait quelque chose de réconfortant et d'apaisant. Elle ne voulait pas qu'il lui prenne la tête avec des conséquences dont elle n'aurait surement pas le temps de subir, ou elle ne savait quoi.
" - "On"a des soupçons sur moi... Et je ne sais plus où j'en suis. ".
Satine se releva à moitié, s'appuyant sur son coude pour le regarder. Elle ne savait pas si les pacificateurs avaient le droit d'avoir des relations avec les habitants du district. Elle supposait que non. Peut-être le soupçonnait-on d'avoir une relation avec elle . Est-ce que cela lui attirerait des ennuis ? Leur attirerait des ennuis ?
- Des soupçons ? A propos de nous ?
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| | | Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Re: Deux comédiens dans le grand théâtre de la vie. Jeu 19 Avr - 0:44 | |
| Les cheveux de Satine avaient beau onduler, ils n'en restaient pas moins fins. D'une finesse extrême. A peine passait-il ses doigts dedans qu'ils glissaient entre automatiquement. Cela l'amusait. La plupart des filles avec qui il couchait avaient les cheveux courts ou bien trop crasseux pour qu'il ait même l'envie d'y passer ses doigts. Satine prenait soin d'elle, de son corps, de ses cheveux. Bien sur, elle n'avait pas les produits du Capitol, ou même ceux du District 1 ou 2, mais elle faisait des efforts. Cela se voyait. Cela se sentait. Même s'il jouait un rôle avec elle, il ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Elle était prête à tout pour obtenir ce qu'elle voulait. Il l'imaginait bien se prostituer pour une meilleure lotion pour les cheveux ou un savon qui irritait moins la peau. Oui, elle était tellement admirable sur ce plan-là. En être réduite à se jeter à corps perdu pour obtenir tout et n'importe quoi. Il lui aurait presque tiré la joue comme on le fait à un enfant pour lui dire qu'il est adorable. Mais il se contentait de caresser ses cheveux, sa tête. Comme on le ferait pour un chien qui, après avoir fait le beau, a bien mérité caresses et su-sucre. En l'occurrence, ici, une petite chienne. Une petite chienne plutôt obéissante. Il n'avait pas besoin de lui passer laisse ou muselière. Elle marchait toute seule, à ses côtés. Il n'avait même pas besoin à exiger quoi que ce soit d'elle. Tout se faisait naturellement. Oui, le plus naturellement du monde. Alors, elle méritait bien son petit moment de tendresse. Il soupira longuement alors qu'elle le faisait taire. Bien sur qu'il s'inquiétait. Il avait tellement bien planifié son petit rôle, le petit jeu qu'il était en train de jouer avec elle, qu'il n'avait pas envie que quoi que ce soit le fasse foirer. Ou il n'avait pas envie que son jeu entrave son travail au lieu de l'y aider. S'il y a bien une chose qu'il n'avait pas envie de perdre, c'était son boulot. Être Pacificateur, c'est tout ce qu'il avait. C'est tout ce qu'il avait au monde et c'était la seule chose qu'il pouvait prouver à Panem, comme quoi il lui serait loyal et fidèle, et ce même jusqu'à la mort. Adonis avait été prêt à se jeter dans l'arène pour sa nation. Il avait échoué. Hors de question d'échouer dans cette mission-là. Pour le moment, l'ancien habitant du District 2 ne s'en sortait pas trop mal. Ses doigts s'emmêlaient et s’entremêlaient aux cheveux de la jeune femme, se perdant dans cet amas blond vénitien.
Satine se redressa légèrement, le sortant de ses rêveries ridicules. Il retira ses doigts de ses cheveux, clignant plusieurs fois des yeux pour se reconnecter à la réalité. Prenant appuie sur son coude, elle le regarda longuement alors que lui, soupira tout en se redressant à son tour. D'un revers de main, il lui caressa la joue :
" - Pas vraiment sur nous... Enfin... Des soupçons à propos de ce que je fais pour toi... Pour essayer de t'aider. J'essaye d'en apprendre plus sur le Capitol, les moyens de te faire passer... On me croit traitre alors que je ne fais que ça... Que ça par amour. Je crois qu'on me soupçonne surtout de vouloir faire passer des rebelles au Capitol. Mais... S'ils arrivent à remonter jusqu'à toi... ".
Adonis déglutit, tournant la tête pour ne pas avoir à affronter son regard. Sa main se posa sur la sienne et la serra avec force. Il prit une grande inspiration avant de pouvoir continuer :
" - S'ils arrivent à remonter jusqu'à toi, j'ai peur qu'ils croient que tu fais partie de la rébellion. Ils te tortureraient, te demanderaient des informations. J'ai déjà assisté à ce genre interrogatoires musclés... ".
Le Pacificateur toussa dans son poing comme pour marquer une gêne, alors qu'au contraire, il s'efforçait d'étouffer ses rires. Les interrogatoires musclés ? C'était lui qui les menait. Les autres observaient. Et en prenaient de la graine. Il continua, alors qu'il porta la main de Satine à ses lèvres pour y déposer un baiser :
" - Tu arriverais au Capitol, certes. Mais s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent de toi, ils te couperont la langue et feraient de toi une Muette pour servir les plus grands dirigeants du Capitol. Je... Je... ".
Il se mit à rire en secouant la tête :
" - Ce n'est pas vraiment ce que nous avions planifié, hein... ".
Adonis lâcha la main de la jeune femme pour y prendre son visage et la regarder droit dans les yeux :
" - Satine... Je n'ai pas envie que cela t'arrive. Je n'ai pas envie que l'on nous traite de traitres alors que tout ce que je veux, c'est d'une vie meilleure pour toi, hors de cet enclos. Ecoute-moi... J'ai besoin de ton aide. Je ne pourrais pas y arriver seul. J'ai besoin que, pendant que je m'occupe de ton avenir, tu t'occupes du mien. ".
Il resta très évasif. Très minimaliste. Juste assez pour qu'elle comprenne ce dont il avait besoin :
" - Satine ; j'ai besoin que tu me livres les rebelles qu'il y a dans le District 8. Sinon, tu ne pourras jamais partir au Capitol en sécurité. ".
En sécurité. Il accentua ce mot tout en la regardant avec insistance pour lui faire comprendre. Il ne se défaisait pas de son regard de chien battu, implorant presque. Il fallait être convainquant. Très convainquant pour qu'elle puisse s'adonner à lui totalement. C'était la prochaine étape de leur " relation " : lui envoyer de la chair fraiche. Et en petite ingénue égoïste, il se doutait qu'elle finirait vite par accepter... |
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| Sujet: Re: Deux comédiens dans le grand théâtre de la vie. Ven 20 Avr - 18:10 | |
| Satine ne le quittait pas du regard, un peu perplexe. Il laissa glisser sa main de ses cheveux jusqu'à sa joue, la caressant, se redressant comme elle.
" - Pas vraiment sur nous... Enfin... Des soupçons à propos de ce que je fais pour toi... Pour essayer de t'aider. J'essaye d'en apprendre plus sur le Capitol, les moyens de te faire passer... On me croit traitre alors que je ne fais que ça... Que ça par amour. Je crois qu'on me soupçonne surtout de vouloir faire passer des rebelles au Capitol. Mais... S'ils arrivent à remonter jusqu'à toi... ".
Satine fit une moue. Elle imaginait très bien ce qui se passerait. Elle en avait vu, des gosses, sortir d'une "entrevue" avec les pacificateurs. Elle en avait vu à l'usine qui ne revenait pas, où qui revenaient différents. Parfois, ce n'était qu'un doigt ou deux, mais certains.... Certains étaient réellement brisés. Des coquilles vides. Adonis détourna le regard, ce qui confirma ce à quoi elle pensait. Lui aussi y songeait. Il posa alors sa main sur la sienne, la serrant fort. Etait-il à ce point inquiet ? Cela avait vraiment l'air très sérieux.
" - S'ils arrivent à remonter jusqu'à toi, j'ai peur qu'ils croient que tu fais partie de la rébellion. Ils te tortureraient, te demanderaient des informations. J'ai déjà assisté à ce genre interrogatoires musclés... ".
Satine grimaça. Elle imaginait tout à fait à quoi pouvaient ressembler ces interrogatoires. Il la toux qu'il simula pour masquer sa gêne sans doute, avant de baiser sa main, était tout aussi révélatrice.
" - Tu arriverais au Capitol, certes. Mais s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent de toi, ils te couperont la langue et feraient de toi une Muette pour servir les plus grands dirigeants du Capitol. Je... Je... ".
Il se mit à rire en secouant la tête alors qu'elle grinçait des dents de plus belle. Alors, certes, elle préférait la langue que les doigts ou les yeux. Ce serait toujours se sortir du 8... Mais pour pas forcément mieux. Satine laissa échapper plus un rictus qu'un rire. Non, c'était pas vraiment au programme, c'était le moins qu'on puisse dire. S'il y avait le moindre soupçon sur ses relations avec les rebelles, son ascension vers le capitole battrait sérieusement de l'aile. Pire, cela pourrait totalement la compromettre. Il lâcha ses mains pour y prendre son visage, la fixant dans les yeux. Il allait lui demander un service, c'était certain. Il avait visiblement besoin d'elle pour l'aider à garder sa place.
" - Satine... Je n'ai pas envie que cela t'arrive. Je n'ai pas envie que l'on nous traite de traitres alors que tout ce que je veux, c'est d'une vie meilleure pour toi, hors de cet enclos. Ecoute-moi... J'ai besoin de ton aide. Je ne pourrais pas y arriver seul. J'ai besoin que, pendant que je m'occupe de ton avenir, tu t'occupes du mien. ".
Satine ne réfléchit pas avant de parler. Qu'allait-il lui demander ? Elle ne se faisait pas d'illusions qu'à un moment où l'autre elle allait devoir prouver sa loyauté d'une manière ou d'une autre. Elle était prête à courber l'échine, à faire ce qu'il fallait.
- Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? " - Satine ; j'ai besoin que tu me livres les rebelles qu'il y a dans le District 8. Sinon, tu ne pourras jamais partir au Capitol en sécurité. ".
Il avait accentué le dernier mot, la regardant avec insistance malgré son air de chien battu. Mais il n'avait pas besoin de la convaincre ou de la persuader. Elle lui avait dit. Elle ferait ce qu'il faudrait pour partir et quitter ce district. Et puis, la rébellion qui couvait ? Elle était vouée à l'échec de toute manière. Et elle n'était rien pour elle. Ils voulaient changer les choses, faire tomber le capitole ? Et pour quoi ? Pour qu'au final, Snow tombe et soit remplacé par quelqu'un qui fera mieux ? Oh, bien sur, on peut mieux faire. Les choses peuvent s'arranger. Mais Satine n'imaginait pas une seule seconde qu'une rébellion pourrait aboutir. Ils étaient fous. Jamis ils ne prendraient le Capitole. Ni le 2. Jamais ils ne seraient de taille à lutter contre les pacificateurs. Si le Capitole avait réussi quelque chose, c'était bien cela : faire en sorte qu'une révolte ne réussisse pas. Entre les Jeux qui était l'occasion d'affirmer la suprématie et le contrôle absolu qu'ils exerçaient sur les gens et les conditions de vie auxquelles ils étaient réduits... Que valait un insurgé la faim au ventre avec son couteau de cuisine au mieux contre des pacificateurs surentrainés, prêts et appelant au combat, et armés jusqu'au dents ? Satine rendait même peut-être service à la rébellion si elle donnait des noms. Ces gosses finiraient peut-être mutilés, certains peut-être abattus, mais il valait mieux cela qu'une révolte qui si elle enflammait les districts ferait encore plus de morts.
- Je le ferais, pour toi. Personne ne se méfie de moi, au contraire. J'aurais des noms, des informations sans problèmes. Ils se pensent hors d'atteinte à l'usine, ils s'y réunissent même parfois...
Satine se colla davantage à lui, caressant son torse. Elle était prête à collaborer vec les pacificateurs. Si les autres apprenait qu'elle les renseigne, son chemin vers le Capitole serait peut-être d'autant plus aisé. Et elle couvrait les arrières d'Adonis. Évidemment, personne du district ne devrait le savoir. Elle couchait avec un Pacificateur, et elle avait l'intention de le renseigner sur les rebelles. Si quelqu'un le découvrait, elle ne ferait pas long feu. Et aucun doute que les habitants prendraient un malin plaisir à la torturer avant de l'achever...
- Je ferais ce qu'il faudra pour que tu n'aies pas à t'inquiéter de ton futur. C'est le moins que je puisse faire...
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| | | Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Re: Deux comédiens dans le grand théâtre de la vie. Dim 29 Avr - 17:39 | |
| Qu'est-ce que je peux faire pour toi. Les mots de Satine, tout comme sa voix, résonnèrent à l'intérieur d'Adonis comme des milliers de petits échos. Des échos qui le faisaient vibrer, qui le transportaient ailleurs. Ses yeux restèrent plongés dans ceux de la jeune femme alors qu'il se retenait de sourire ou même de lui éclater de rire au visage. Il avait réellement envie de rire. C'était tellement joué d'avance avec elle. Elle était tellement prévisible... Pleine d'espoir, ses yeux brillaient alors qu'elle vendait son âme au Diable. Certes, elle l'avait déjà insinué plus d'une fois qu'elle était prête à tout pour obtenir ce qu'elle voulait : la liberté. Mais sa liberté n'était qu'un mensonge. Un mensonge dont il voulait la libérer. Et pour cela, il devait l'asservir. Oh, ce qu'elle était bête à se jeter dans la gueule du loup aussi facilement. Dès le début, elle s'était agenouillée. Dès le début, elle s'était mise à l'aduler et le vénérer. Dès le début, elle lui avait tout donné. Étrangement, même s'il la trouvait stupide, il l'appréciait. Cette conviction, cette détermination qui la caractérisait... Il ne pouvait le nier ; sur ce point, elle était forte . Très forte. C'est sûrement la seule raison pour laquelle il l'épargnerait. Pauvre créature qui pensait pouvoir échapper à sa misérable condition... C'était sûrement sa naïveté et sa détermination qui lui sauverait la vie. Il l'épargnerait et lui offrirait même un semblant d'opportunités, histoire qu'elle puisse continuer à vivre sans essayer de se laisser mourir. Pauvre chose qui n'avait plus rien que ses rêves plein la tête...
Doucement, il lâcha son visage pour le lui caresser, la tête penchée sur le côté, un sourire plus détendu et aimant aux lèvres. Qu'elle était belle lorsqu'elle prenait des décisions, des initiatives. Qu'elle était belle lorsqu'elle finissait par se vendre. Et elle le ferait, pour lui. Parce que la jolie princesse croyait en l'amour. Parce que la jolie princesse croyait au Prince Charmant et au joli château. Parce que la jolie princesse croyait en la gloire et l'argent. Et qui pourrait se méfier de la jolie princesse qui n'attendait que de pouvoir récupérer sa couronne ? Qui pourrait se méfier de ce visage si serein, si sage, si candide, si aimable et chaleureux ? Qui ? Adonis devait l'avouer ; même lui avait faillit tomber dans le panneau plus d'une fois. Il avait faillit s'abandonner dans ses bras, attendant que les mots doux ne surgissent, attendant les caresses. Mais le Pacificateur avait compris. Il n'était pas dupe. Il se devait d'entrer dans son personnage sans réellement le laisser l'envahir. Il avait réussit son coup. L'un des plus beaux coups de sa carrière.
Un instant, il détourna le regard, ce regard qui se perdit dans le vague. Ils se réunissaient à l'usine parfois... Hmmm... Intéressant. Il devrait augmenter ses tours de gardes, ses rondes, faire plus attention, peut-être aussi augmenter l'effectif dans l'usine. Peu de Pacificateurs arpentaient le District 8 car il n'était pas le plus explosif. Il avait reçu quelques comptes rendus de la part de ses collègues dans d'autres Districts où la population se laissait largement aller. Ici, ce n'était pas le cas. Ici, c'était lui qui faisait la Loi. Et personne n'empiéterait sur son territoire. Elle se rapprocha davantage de lui, ce qui le ramena à la réalité. Le contact de sa peau contre la sienne le fit frissonner. Il ramena les draps un peu plus sur leurs corps pour se réchauffer tandis qu'il la serra fort contre lui avant de déposer un baiser sur le haut de sa tête.
Adonis savait qu'elle ferait tout ce qui était possible pour le préserver. Car si elle préservait l'avenir du Pacificateur, c'était son avenir qu'elle préservait. C'était son propre avenir qu'elle assurait. Tu m'étonnes que c'est le moins qu'elle puisse faire. L'homme réprima un rire sarcastique alors qu'il continua de glisser ses doigts dans ses cheveux fins :
" - Je sais... Je sais que tu feras tout pour m'aider. Merci Satine... De tout ce que tu fais pour moi. De tout ce que tu as fait... ".
Il fallait en rajouter une couche. Toujours. Lui prouver qu'elle comptait pour lui. Lui prouver qu'elle était l'unique. La seule qui avait sut faire battre son cœur de pierre. Oh, si elle savait... Si elle savait...
" - Je... Satine. C'est grâce à toi, ce que je suis aujourd'hui. Je me suis rarement senti aussi bien avec quelqu'un. Je crois même que je n'ai jamais ressentit ça avec quelqu'un. Et je voulais te remercier. De m'avoir... Illuminé ? Dans un certain sens. Enfin... Tu comprends... Ahem... ".
Adonis toussota dans son poing. En plus de ne pas avoir l'habitude de s'exprimer ainsi, il n'avait jamais ressentit ce qu'il disait. Et il n'avait pas vraiment envie de ressentir ça. Toutes ces niaiseries... Il préférait laisser ça aux fous qui croyaient que l'amour pouvait les sauver. Mieux valait ne pas s'en mêler les pinceaux. Il avait au moins réussi à en rajouter sans trop tomber dans le pathétique. Juste... Du cliché. Du cliché plutôt pathétique en fait... Il entrelaça ses doigts avec les siens avant de lui murmurer du bout des lèvres un léger " je t'aime ". Un énième mensonge du bout des lèvres. Il frémit rien qu'à l'idée de savoir ce que cela ferait à Satine d'entendre ces mots. Il frémit rien qu'à l'idée qu'elle continue à se jeter dans son jeu à corps perdu. |
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| Sujet: Re: Deux comédiens dans le grand théâtre de la vie. | |
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| | | | Deux comédiens dans le grand théâtre de la vie. | |
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