Orion Desmond Lestrange

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Sa mort sera sanglante. Il ne sait pas exactement comment, il ne sait pas pourquoi, mais il sait qu'elle sera sanglante. Il sera peut-être abattu comme un chien par un rebelle ou peut-être tombera t-il d'un immeuble, Orion n'en sait rien, il se le demande souvent mais lorsqu'il y pense, il ne voit qu'un corps sans visage, sans tête et pissant le sang. Dans un costume ou dans un uniforme blanc, tout dépend de l'occasion.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Il pourrait donner sa vie pour le plus grand nombre, assurément. Le peuple représente ce plus grand nombre, il en est convaincu, malheureusement, il se sait légèrement lâche lorsqu'il s'agit de sacrifice et il n'hésiterait pas à envoyer quelqu'un d'autre à la mort, pour Panem, bien entendu.. Et pour le maintien des Jeux qu'il affectionne.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Grâce à son éducation raffinée et à ses méthodes peu orthodoxes, l'homme est un spécialiste en persuasion, en effet, doté d'un sens inouï de la parole et des bonnes manières, son élégance n'a d'égale que son phrasé. Couplé à une bonne maîtrise du pistage, l'homme sait parfaitement débusquer les traîtres qui courent à Panem. Formé par d'excellents pacificateurs, l'envoyé du Capitole n'a en rien perdu de sa superbe et il est prêt, aujourd'hui encore à faire appel à ses sens.  

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Le visionnage des Jeux est une simple détente. Il n'affectionne pas particulièrement cela mais le fait bien volontiers lorsqu'il le fait. Convaincu qu'ils sont une des clefs de la domination du peuple de Panem, il approuve l'existence des Jeux. Quant à regarder des enfants s'entretuer, il faut avouer que cela à quelque chose de peu commun et de cocasse. Avec un bon verre d'excellent crû, ça passe extrêmement bien.

QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ?

La Révolte lui a coûté un ami de très longue date, un certain Ydris Candria, pacificateur comme lui, exécuté pour haute trahison envers le Capitole et la nation. Pourtant ami avec lui, c'est un acte qu'il n'a jamais toléré. Dés lors, alors qu'il ne portait aucun rebelle dans son cœur, cela en fut terminé, et lui, pacificateur hors circuit, gros profiteur d'une vie facile, il reprit du service dans l'optique d'exterminer la vermine qui partout prend de l'importance. Il est persuadé qu'il faut les écraser avant qu'ils ne grossissent trop.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Le district huit est un modèle pour les autres, il en est convaincu. Lui, le Capitolien fraîchement débarqué sait qu'il faut que Panem s'inspire totalement de la dure vie de cet endroit pour l'appliquer à l'ensemble des districts. En revanche, il trouve que l'endroit ne sent réellement pas bon, et il se plaint sans cesse de l'odeur infecte qui se fixe absolument partout, des narines aux vêtements. Bien qu'il soit là pour surveiller cet Adonis, il sent que cette mission va déboucher sur d'énormes possibilités.

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

Lui même pacificateur, il ne peut que reconnaître leur utilité. Observateur actuellement, il fait état d'un métier compliqué, avec des décisions réellement cruciales pour la nation entière. Pour lui, il s'agit d'une vocation honorable, et même si les pacificateurs de districts n'ont que peu d'élégance, il considère ces types comme légèrement supérieurs à la vermine qu'ils doivent surveiller à longueur de temps. Il juge le comportement de certains bien trop faiblards et les profiteurs doivent être sanctionnés, il sait que par exemple, certains profitent du marché noir, ayant eux mêmes du mal à vivre.

tell us your story.

C'était une belle journée. Le temps était agréable : un soleil acceptable dardait tranquillement, les arbres étaient secoués par quelques bourrasques d'un vent délicat. Un homme se tenait au centre de ce qui semblait être la pièce d'un ancien palace devenu la résidence d'une drôle d'organisation. Le type, malgré la fraîcheur des lieux ne cessait de s'éponger le front à l'aide d'un mouchoir de soie. Les fesses vissées à un fauteuil rembourré, il ne semblait faire uniquement cas des lettres sur le petit bureau de bois.

Il porta un verre à ses lèvres, puis après avoir bu la moitié du liquide bordeaux, il attrapa de quoi écrire. Alors qu'il termina de signer une lettre de sa fine plume, on frappa à la porte. Trois coups secs.
Sans attendre la réponse, la porte bascula sur ses gonds, dévoilant deux pacificateurs en uniforme, prêts au combat. Il se releva, un sourire déformant légèrement les traits d'un visage abîmé par le temps.
Le plus grand d'entre eux, le plus jeune aussi (de quelques mois) s'avança d'un bon pas, fier, et prit la parole. "Vous nous avez fait demander Capitaine ?" Du même sourire, l'homme fit un petit "oui" de la tête.

Il fouilla quelques minutes dans l'un des tiroirs et en fit sortir un tas de feuilles. Il se leva, joint les mains derrière le dos, et s'éclaircit la voix, il fit mine de parler, avala un peu de son vin et reprit la parole. "Bien, bien. Comment vont Lestrange et Candria, les deux inséparables compères ?"
Un silence s'installa, rapidement balayé par un "bien capitaine" à l’unisson. L'autre homme, satisfait, se remit à parler comme si de rien n'était.  "Bon, passons aux choses sérieuses, si vous le voulez bien !" Sans attendre de réponse, il enchaîne.  "Votre formation touche à sa fin, messieurs, et il faut dire que vous avez véritablement dépassé toutes les espérances. Vous n'êtes finalement pas si mauvais que ça." Il appuya sa dernière phrase, termina d'une goulée son verre de fin et s'en servit un autre.

Il s'installa de nouveau, marqua une pause et continua ce qui semblait se transformer en monologue théâtrale. "Pour cette raison, nous avons décidé de ne pas vous accorder de répit, vous partez en mission au district neuf pour y mener des interrogatoires. On vous expliquera sur place, un train vous attend." Il congédia les deux comparses d'un geste de la main, sans équivoque.  

***

Après avoir quitté le bureau du capitaine, les deux amis avaient à peine eu le temps de s'équiper. Ils avaient pris la direction de la gare en uniforme, armés jusqu'aux dents.
Orion bougea sur son siège, il était fatigué, las.  Durant plusieurs mois, il n'avait jamais eu le temps d'un repos.
Formé à la dure tâche d'être pacificateur, le capitolien ferma les yeux quelques instants, et manqua de sombrer dans le sommeil, là, dans le train qui le menait vers sa première mission.
Le mouvement que produisait le train en flottant au dessus du sol avait quelque chose de tellement reposant qu'il ne stressait point à l'idée de vivre sa première véritable intervention. Bien entendu, il y avait eu les stages, les entraînements mais jamais, jamais cela ne ressemblerait à la réalité, il en était certain.

Il se leva et traversa rapidement le wagon, il passa par des couloirs alignés et déboucha sur le wagon-bar qu'il chérissait tant. Il salua les quelques personnes à s'y tenir et se dirigea immédiatement vers la nourriture qui s'y tenait. La faim aurait raison de lieu s'il n'engloutissait rien d'ici les quelques longues heures qu'allaient durer le trajet. Depuis l'enfance, il était habitué au luxe et il ne comptait pas y renoncer. Il avait le goût des bonnes choses et aujourd'hui encore, c'était vers les fruits les plus frais qu'il avait dirigé son choix.  

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