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MessageSujet: follow me into the dark ◑ brightway   follow me into the dark ◑ brightway Icon_minitimeJeu 29 Mar - 21:17

follow me into the dark ◑ brightway Tumblr_m0xvmonX7a1rr3d0po1_500
brightway, season one, first episode.

Je regarde Léo avec appréhension. Assis sur son lit, le regard vide comme jamais, il reste immobile, comme une statue. C'est vraiment difficile, de le voir dans cet état. Il est si jeune, devrait être si innocent.. ses joues sont déjà si creusées. Nous ne parlons pas de notre faim à la maison, elle nous rend malheureux un peu plus chaque jour, éviter le sujet nous aide à tenir. Nous redoublons d'imagination, maman et moi, pour trouver de nouvelles activités à mes frères et sœurs lorsqu'ils rentrent de l'école, pour les éloigner du constat que leur entrailles se tordent. Je sais bien que ça ne marche pas vraiment. Je ne peux pas leur faire oublier où nous vivons, et comment. Je m'en sors visiblement mieux qu'eux, ces temps-ci, mais ce n'est pas surprenant : j'ai ma passion, la médecine, et peux tous les jours me plonger dans mes livres ou dans les plantes pendant des heures, jusqu'à en oublier mon propre prénom. Je peux sortir quand je le veux, du moins maman ne me réprimande plus quand elle sait que je m'évade de notre petite maison. Mes frères et sœurs se sentent souvent un peu seuls, je le sais, et bien que la famille Brightside soit plutôt appréciée dans le coin, il est difficile de se faire des amis quand on grandit trop vite. Ici tout le monde a du mal à s'en sortir, et le fait que notre vie soit si facilement mise en danger repousse notre envie de nous attacher aux gens. C'est encore pire à notre âge. Quand on sait qu'on peut se retrouver aux jeux. Je m'approche de mon petit frère et lui tends le petit morceau de pain, que j'avais initialement gardé pour attirer une potentielle proie dans la forêt. C'est perdu d'avance, de toute manière, autant le laisser à mon frère. La chaleur de mon corps attirera peut-être quelques bêtes, non ? Je suis loin d'être une chasseuse, mais j'avais du m'adapter, c'était une condition essentielle pour survivre au district sept. Nous sommes en plein mois de mars mais il fait toujours froid. Le neige a disparu depuis bien longtemps, bien sûr, mais le vent nous glace encore les doigts et nous mord chaque partie découverte du corps, sortir ne va pas être une partie de plaisir. Léo me lance un regard, empli à la fois de colère et de reconnaissance. Il met quelques minutes avant d'accepter, entourant la nourriture de ses doigts gelés. Je lui ébouriffe les cheveux avant de retourner dans la cuisine. Azalée, assise sur la table, parcourt avec difficulté un livre que Clay, le médecin du district avec qui je travaille tous les jours après le lycée, m'a donné. Visiblement, j'ai transmis l'amour de la lecture à ma petite sœur. Elle est encore un peu petite pour tout comprendre, bien sûr, mais prend déjà plaisir à suivre les lignes, une à une, fière de ses petites connaissances. Je lui souris avant de me retourner vers maman, qui se réchauffe les pieds au coin du feu. Le jour décline, peu à peu à travers les fenêtres de notre maison. Il ne faut pas que je traîne. Je ne tiens pas à rentrer trop tard cette nuit. Je viens m'accroupir près de maman et fourre mes mains entre les siennes. « Cache tes cheveux » me dit-elle en me replaçant une mèche derrière les oreilles. Elle a raison. Être blonde n'est vraiment pas un cadeau. Ça me rend tellement plus repérable dans les bois ! Je lui réponds un simple « Promis » avant de me relever, de retourner dans la chambre où je trouve Léo allongé. Bon signe, il s'apprête sûrement à dormir. J'attrape le manteau chaud de maman, enfile mes bottes fourrées et mes gants de fortune. Je me les suis cousus il y a quelques années de cela. Ils sont un peu petits, mais ce n'est qu'un détail. Ils me protègent du froid et c'est bien assez. Puis, je me mets à fouiller dans la malle quasi vide au fond de la chambre que je partage avec mes frères et sœurs. Au bout de quelques minutes, je déniche un bonnet complètement détendu, mais qui fera l'affaire. Il devait appartenir à papa. Je ne mets pas beaucoup de temps à descendre, et en refermant la porte derrière moi, j'ai un petit pincement au cœur, comme à chaque fois. Il y a toujours ce risque que je ne revienne jamais. Mais je ne dois pas y penser.

Je n'ai pas mis beaucoup de temps pour m'enfoncer dans l'obscurité de la forêt. Je suis presque devenue une professionnelle du camouflage. Ma première escapade remonte à une demi-douzaine d'années, j'ai eu le temps d'apprendre les techniques. Je reconnais le grand sapin que j'avais l'habitude d'escalader étant petite, et m'affale contre son tronc, un peu fatiguée. J'ai quelques kilomètres dans les jambes, je ne peux pas faire autrement, c'est le meilleur moyen de ne pas se faire repérer par les pacificateurs. Voilà mon moment préféré de la journée. Lorsque je m'assoies sur le sol de la forêt, et que les odeurs de sapin, le chant des oiseaux et ce sentiment de liberté me font tout oublier. Doucement, je ferme les yeux, et me laisse bercer par l'idée que plus rien ne me retient ici, que je peux chanter si je veux, que je peux crier si je veux. Personne ne me voit, personne ne m'entend. Je ne saurais dire pourquoi tout cela me plaît. Après tout, si j'étais une personne vraiment exemplaire, je préfèrerais sans aucun doute rester avec mes frères et sœurs toute la soirée pour qu'il se sentent moins seuls. Peut-être que m'évader quelques heures, c'est ma condition pour tenir le coup, pour ne pas laisser la brume m'envahir, la peur me ronger. La moisson approche, et je ne le sais que trop bien. Je suis sûrement là depuis deux bonnes heures lorsque je décide de rouvrir les yeux et de partir à la recherche de ce que j'étais venue chercher en premier lieu. Le stock descend vite, chez Clay, et il est temps qu'on gonfle les sachets de certaines réserves. Je me relève difficilement, et passe la main sur mes jambes pour faire tomber les épines qui se sont collées à mon pantalon de toile qui n'isole pas très bien la chaleur de mon corps. Je ne peux pas me permettre de laisser des preuves évidentes de mon passage dans la forêt sur mes vêtements.

Un bruissement m'immobilise. Je sens tous mes poils se hérisser et mon cœur s'emballer. Ne rien faire, ne pas bouger. Ne rien faire, ne pas bouger. Ma poitrine se compresse sous la peur, et je fléchis les genoux, prête à courir, bien que si les pacificateurs sont vraiment là, je n'ai aucune chance. Mais mieux vaut courir que se rendre sans se battre, non ? C'est quelque chose que Clay m'a appris, alors que nous étions sur des cas presque insolvables de maladies. Doucement, je déglutis, avec la plus grande prudence, et j'ai l'impression que ma salive se coince dans ma gorge, complètement paralysée par la terreur. J'entends un nouveau craquement en face de moi, il ne m'en faut pas plus, je ne peux pas rester là. Sans vraiment réfléchir, je me mets à courir dans la direction opposée, et en me retournant, je heurte quelques chose. Quelque chose de chaud, d'humain. Mon cœur bat désormais si fort qu'on doit l'entendre à un kilomètre à la ronde. Sous le coup du choc, j'ai le souffle coupé et vacille. Ils m'ont trouvée. Ils m'ont trouvée. Bien qu'une main tente de me rattraper, j'atterris sur le sol de la forêt dans un bruit sourd et sens mon bras craquer. Face contre terre, je n'ose pas me retourner. Je devrais pourtant leur faire face. Mais je ne peux pas, je ne peux pas. Puis sans que je sois vraiment consciente des événements, je me retrouve debout, des mains entourant mes épaules pour m'empêcher de tomber de nouveau. Ma vue brouillée par la peur et le choc peine à distinguer quelque chose, mais à mesure que l'image se fait plus claire, une bouffée de chaleur m'envahit. Je me rends alors compte que la personne en face de moi a parlé, et que je n'ai rien entendu. Tous mes sens sont ankylosés. Je pose une main sur mon front, puis la passe sur mes yeux, et la voix se fait plus distincte. « Saphyr ! » fait cette voix masculine rassurante. Je me raccroche à l'épaule de Callan pour ne pas trébucher de nouveau et marmonne quelque chose qui ressemble vaguement à un « ça va, ça va ». Je relève les yeux et rencontre les siens, petites lumières dans l'obscurité de la nuit.


Dernière édition par Saphyr-Plum Brightside le Dim 1 Avr - 14:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: follow me into the dark ◑ brightway   follow me into the dark ◑ brightway Icon_minitimeVen 30 Mar - 10:44

Saphyr-Plum & Callan

J’aime le calme de la forêt … Je crois que peu de personnes savent à quel point se trouver ici peu être apaisant et je dois bien dire que l’interdiction de s’y aventurer l’explique mais moi je m’en moque. En fait, je crois que je me moque de tout depuis un certain temps, depuis deux ans pour tout dire. Peut-être ai-je des tendances suicidaires, ça expliquerait tellement de chose, mon imprudence pour commencer. Si mon père était encore lui-même je crois qu’il aurait fait un arrêt cardiaque en apprenant ce qu’il m’arrive de faire, non pas que je souhaite sa mort, mais je le connais très bien ou tout du moins je le connaissais. À la maison plus rien n’est pareil depuis le décès de Caleb, notre monde s’est effondré et je me demande même si un jour nous parviendrons à nous relever. On fait bonne figure chaque jour mais tout ceux qui connaissent notre famille et notre histoire savent que ce n’est qu’une comédie que nous jouons pour éviter la pitié de tous. Et puis, nous ne sommes pas les seuls à avoir perdu un être cher et je pense qu’au bout d’un moment les autres oublient tant que ça ne touche pas leur famille. Je ne pense pas que le décès de Caleb aux Hunger Games soit la raison pour laquelle mon père s’est enfermé sur lui-même. Il est devenu un enveloppe vide, l’ombre de lui-même si bien que je me demande toujours par quel miracle il parvient à se lever tous les matins, à manger, à aller à la scierie travailler … enfin faire toutes ces petites choses qu’il faisait depuis toujours. La force de l’habitude sans aucun doute, un mécanisme ancré en lui dont il ne peut pas se défaire malgré son état. La mort de mère … je pense que c’est la raison de tout pour lui. Ils étaient très proches et surtout ils avaient grandi ensemble. De ce que nos proches ont pu nous raconter, déjà par le passé ils étaient inséparables et ce ne fut pas une surprise qu’ils finissent par se marier alors évidemment sa mort fut un bouleversement, un choc dont il ne parvient pas à se remettre, c’est soit ça, soit il n’en a pas la moindre envie.

Résultat, Charlotte et moi-même gérons à peu près tout chez nous et en particulier notre frère et notre sœur. Je m’occupe des taches plus difficiles pour que ma sœur garde un minimum d’innocence même si c’est trop tard, cela fait quatre ans qu’elle ne l’est plus, pas depuis qu’elle risque chaque année de finir dans une arène, elle a dû grandir bien vite, trop vite à mon goût. Pourtant je ne crache pas sur son aide, ça me fait du bien de pouvoir m’appuyer sur quelqu’un de temps en temps comme je pouvais en avoir l’habitude avec mon frère … avant. Toutefois, elle reste ma petite sœur et il est de mon devoir de la protéger et de la préserver et même s’il s’agit d’un des grands sujets de disputes entre elle et moi je n’en démordrais pas, il est hors de question qu’elle en fasse plus qu’elle n’en fait déjà. Je suis l’aîné, c’est à moi de gérer le plus difficile à présent et je l’ai fait dès que j’en ai eu l’occasion, c’est-à-dire juste après m’être remis de la mort de mon jumeau. Je crois avoir mis beaucoup de temps d’ailleurs. Il m’a fallu le temps de comprendre que je ne faisais pas un cauchemar – car ce n’était vraiment pas un rêve – et que mon frère était bel et bien mort, qu’il n’avait plus aucune chance de revenir, qu’on m’avait retiré une partie de moi-même, mon double et la personne en qui j’avais le plus confiance, celle qui me comprenait le mieux. Après ça il m’a fallu le temps d’accepter bien malgré moi et je me suis remis au travail. J’ai toujours aimé aider mes parents, du moins aussi loin que ma mémoire remonte. Dès que j’ai dû aller travailler à la scierie j’en ai été heureux aussi étrange que ça puisse paraître et puis au final ce sentiment s’est dissipé et aujourd’hui mon travail est surtout un moyen d’aider à nourrir ma famille, de l’aider à survivre – parce que c’est bien de cela qu’il s’agit – tout comme il s’agit d’un moyen pour moi de me changer les idées, c’est un exutoire, une façon d’extérioriser tout ce que j’ai en moi en travaillant le bois.

Aujourd’hui n’était pas une journée bien différente des autres, je dois bien l’avouer. Je me suis levé avant que le soleil n’en fasse de même. Je me suis occupé de préparer le maigre petit-déjeuner pour ma famille afin de les laisser dormir le plus longtemps possible. Mon père m’a rejoint dans un silence auquel je me suis habitué avec le temps et une fois prêts nous sommes partis travailler bien que, comme d’habitude, j’ai pris le temps d’écrire un petit mot à mes sœurs et à mon frère pour leur souhaiter une bonne journée et d’être courageux, une habitude que j’ai depuis tout petit. Il a vite fait de faire une chaleur étouffante à la scierie – contrastant largement avec celle de l'extérieur – mais je me suis habitué à ses conditions, je n’ai pas vraiment le choix pour tout dire et puis je m’occupe aussi longtemps que je dois travailler, jusqu’à ma pause puis jusqu’à l’heure de rentrer chez moi. Je me focalise le plus possible sur ce que je fais et au bout d’un moment j’oublie que le temps défile, je fais abstraction du reste et la journée se termine bien plus vite qu’elle n’a commencé et les rituels habituels se suivent. Tout cela me fatigue même si je n’en dis rien. Je suis épuisé de faire autant d’efforts pour tenir le coup alors que je n’ai qu’une envie qui est celle de hurler, de vider mes poumons de l’air qu’ils contiennent pour me libérer un tant soit peu, malheureusement je ne peux pas me le permettre. Aujourd’hui plus que jamais j’étouffe et j’éprouve un grand besoin d’aller prendre l’air alors j’attends … j’attends que Cory, Charles et mon père dorment. Je sais que ce n’est pas le cas de Charlotte, elle dort bien trop mal ces derniers temps. Une fois la nuit tombée et le froid bien plus glacial je me prépare à ma petite promenade nocturne. J’enfile mes vêtements de fortunes, couches par-dessus couches pour ne pas mourir de froid et je quitte la maison à pas de loup pour ne réveiller personne et ne pas attirer l’attention de ma sœur.

À cette heure de la soirée, le district 7 semble particulièrement mort mais je me méfie, surtout des Pacificateurs qui pourraient me tomber dessus ce qui me vaudrait pas mal d’ennuis. Mais rien … Je parviens à me glisser dans la forêt sans faire une mauvaise rencontre et je m’enfonce de plus en plus dans l’obscurité si bien que bientôt je ne parviens plus à voir les maisons encore éclairées et seuls les bruits de la forêt me parviennent aux oreilles. Je ne suis pas un grand fan de l’obscurité pourtant ici ça ne me dérange pas. La forêt en pleine nuit me parait apaisante et pas effrayante pour un sou. J’aime y marcher de longues heures sans but précis, juste afin de me vider la tête et de respirer, d’avoir la sensation d’être libre et pas celle d’être dans une prison comme tous les jours. Mais à peine suis-je là depuis une dizaine de minutes que des bruits de pas semblent venir droit vers moi. J’ai une bonne ouïe et surtout j’ai de l’expérience. J’ai su prouver être un bon chasseur bien que ça ne soit pas une passion et que ça ne soit pas autorisé, mais cette expérience me permet de deviner que quelqu’un court droit vers moi cependant avec cette obscurité cette pensée ne se confirme que lorsque je sens quelqu’un se cogner contre moi, perdre l’équilibre et que je l’entends tomber au sol. Je ne cherche pas à parler sur le coup, en réalité je me contente de remettre cette personne sur ses pieds, debout sans rien dire car je sais de qui il s’agit. J’ai reconnu son parfum, ne me demandez pas comment ni pourquoi j’en ai pas la moindre idée, c’est simplement que je le connais. Doucement, mon regard se pose sur la jeune demoiselle que je dévisage malgré moi avec une pointe d’inquiétude. « Saphyr ! ». Je suis inquiet mais rassuré de voir qu’elle n’a rien de bien méchant, juste une bonne peur. Pourtant, je n’aime pas la savoir là, à croire que je la crois incapable de se gérer toute seule, ce n’est rien de méchant de ma part, juste une tendance un peu trop grande à vouloir la protéger. Sentant sa main s’accrocher à mon épaule je glisse mon bras dans son dos pour lui permettre de rester en équilibre.

« Ça va, ça va ». L’un de mes sourcils s’arque face à mon incertitude vis-à-vis de ses propos. À mes yeux elle ne m’a pas l’air d’aller aussi bien, je la sens tendu et effrayée, par quoi je n’en sais rien, mais c’est l’impression qu’elle me donne. Ma main toujours posée dans son dos, je tiens à la garder près de moi autant pour m’assurer qu’elle ne tombe pas à la renverse que pour … enfin on s’en moque en faite. « Permets-moi d’en douter. Tu es à deux doigts de t’effondrer. Qu’est-ce que tu fuyais comme ça ? ». J’espère sincèrement qu’elle ne va pas me répondre qu’elle courait pour se sauver des Pacificateurs sinon elle et moi sommes dans de beaux draps. Enfin, je connais la forêt presque comme ma poche, s’il faut se cacher ça ne posera pas trop de problèmes mais le simple fait d’imaginer que l’un d’eux pourrait être à sa recherche puis à la mienne me donne froid dans le dos. Pourtant je reste impassible, il est hors de question qu’elle devine que cette idée m’effraie. Mon regard, quant à lui, ne quitte pas le visage de Saphyr afin de m’assurer qu’elle ne va pas tourner de l’œil dans les prochains instants.

Mon dieu désolée pour le paver T_____T
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MessageSujet: Re: follow me into the dark ◑ brightway   follow me into the dark ◑ brightway Icon_minitimeDim 1 Avr - 14:14

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brightway, season one, first episode.

Alors que je suis toujours haletante, je sens la main de Callan se poser dans mon dos et un frisson me parcourt. Il faut dire que je n'ai pas l'habitude d'être aussi près de lui, ou d'un garçon tout court, sauf quand j'assiste clay et qu'il me laisse le soin de panser quelques blessures masculines. Mais c'est différent. Car quand je travaille, je ne fais que ça, et rien ne me perturbe. Ici, en plein milieu de forêt, alors que je sens tout mon corps glacé par la peur, je ne peux m'empêcher de ressentir un peu de chaleur à son contact. J'ai mal dans la poitrine, signe que j'ai un peu trop forcé. Ma respiration est bien trop rapide, et je sens tout le haut de mon corps ankylosé. Je baisse les yeux pour me calmer, puisque visiblement, la présence de Callan et de ses grands yeux inquiets n'arrange rien à mon état. Je l'ai vu arquer un sourcil, signe qu'il ne croit pas vraiment au fait que je me sente bien. La lune perce à travers les arbres, ne nous laissant pas totalement dans le noir pour mon plus grand bonheur. Une totale obscurité m'aurait rendue encore plus malade. « Permets-moi d’en douter. Tu es à deux doigts de t’effondrer. Qu’est-ce que tu fuyais comme ça ? » fait-il, resserrant la pression sur mon épaule et dans mon dos. Puis alors que pendant quelques secondes, j'ai oublié ce qui me faisait courir, mon cœur se remet à battre la chamade. Je lève des yeux paniqués vers lui, et lâche ses épaules d'un geste brusque. Je tente de me retourner pour regarder en arrière, mais si quelqu'un me suivait, il nous aurait déjà rattrapé, non ? Je ne peux empêcher la peur de couler dans mes veines, cependant. Et puis nous sommes deux maintenant, ce qui fait que Callan est également en danger. Je lui attrape alors le bras brutalement et me libérant de son emprise, me mets à courir en l'entraînant derrière moi. Il ne comprend pas tout de suite, et je dois donc me retourner pour lui dire doucement : « On doit se cacher ». Ses yeux s'ouvrent un peu plus grands sous l'effet de la surprise et de la peur, et il prend alors mon poignet par la main, et cette fois, c'est lui qui m'entraîne. Il connaît visiblement la forêt aussi bien que moi, puisqu'il a l'air de savoir où aller.

Callan et moi, on ne s'est jamais vraiment bien connus avant cette année. On était dans la même classe, nos familles se connaissent mais.. On avait rien de particulier en commun, enfin c'est ce que je croyais. On a toujours grandi ensemble, mais de loin. C'est souvent ce qui arrive dans notre district. Nous sommes plusieurs jeunes du même âge, mais c'est comme si nous évitions de nous rapprocher. Je crois qu'inconsciemment, on essaie de ne pas trop se connaître pour ne pas trop s'apprécier. Ne dit-on pas toujours qu'il n'y a pas de place pour les sentiments à Panem ? Et encore, on peut dire que je ne suis pas dans la moyenne : je m'accroche à Grace comme une moule à son rocher depuis toujours. Je suis l'une des rares à avoir ce qu'on peut appeler « une meilleure amie ». Je n'aurais jamais cru qu'un jour, je puisse me retrouver à fréquenter d'autres personnes, comme Denahi, ou Callan. Et encore, fréquenter est un grand mot : on ne se fréquente pas vraiment, en réalité. Pour être tout à fait honnête, je ne saurais même pas définir ma relation avec Callan. Ce n'est pas vraiment de l'amitié. Je ne dirais même pas qu'on est potes. On n'est pas ennemis non plus. On est juste entre tout ça. Quelque part au milieu de toutes ces étiquettes. J'ai vite compris dans quel camp il était, sans savoir comment. Je crois qu'il a aussi vite réalisé que la petite blonde niaise ne l'était pas tant que ça. C'est assez incroyable, quand on y pense, parce qu'on en a jamais vraiment parlé. Et puis aujourd'hui, on est là. Parfois j'aimerais qu'on m'explique la complexité des relations humaines, car de toutes celles que j'ai connu, la nôtre est de loin la plus étrange et indescriptible. Je n'en ai d'ailleurs parlé à personne, même pas à Grace. Je n'ai pas de mots à mettre dessus. On se croisait constamment, par hasard. Dans la forêt, dans le centre du village, chez Clay. Et puis peu à peu, on va dire qu'on s'est moins croisé par hasard, plus par volonté. On a eu besoin l'un de l'autre pour différentes petites choses et puis.. voilà.

Mon cœur bat toujours la chamade. Ça ne s'arrête pas, je le sens résonner jusque dans mes tempes. J'ai les yeux fixés sur le dos de Callan, pour être sûre de ne pas le perdre. Il a entouré ses doigts si fort autour de mon poignet que je ne risque pas de le perdre, mais je ne peux pas m'empêcher de le craindre. Me retrouver de nouveau seule me terrorise. Je me suis peut-être fait des idées, peut-être qu'aucun pacificateur n'était à mes trousses, mais ici rien n'est jamais sûr. A tous les coups, ce n'était qu'un lapin, ou peut-être même Callan. Mieux vaut prévenir que guérir quand même. Au bout de quelques minutes de course effrénée, mon regard est attiré par un grand arbre à notre gauche. Il est énorme, absolument énorme, et près du sol, là où les racines s'enfoncent dans la terre, est gravé un petit triangle. Je tire sur le bras de mon compagnon de mésaventure pour le stopper. Il se retourne brusquement vers moi, une lueur toujours aussi inquiète dans le regard « Suis-moi » lui dis-je. J'ai cherché cet arbre pendant des années. J'ai passé des heures entières, des nuits entières dans la forêt à sa recherche. Et voilà qu'il est là, devant moi, alors que je ne pensais jamais le retrouver. Un sourire se dessine sur mon visage à mesure que je lève les yeux et tout à coup, elle apparaît. La cabane. Elle n'a pas changé, et semble toujours intacte, ce qui est assez incroyable après trois années et le climat que nous supportons dans le district sept. J'entends Callan me parler, sans comprendre ce qu'il dit. Je suis trop émerveillée par ma découverte, j'hallucine, littéralement. Je mets quelques longues secondes à me ressaisir. Je me retourne vers lui et dis « Fais-moi confiance, d'accord ? ». Je le vois acquiescer doucement, bien que la lueur dans ses yeux éclairés par la lune laisse transparaître une certaine appréhension. J'attrape alors la seconde grosse branche et me hisse sur la première. Je me demande encore comment Grace et moi avons pu construire une telle cabane en un seul été, à quatorze ans. A cette époque, les contrôles n'étaient pas si fréquents, pas si dangereux, et nous avions eu du temps pour nous pencher sur la construction. Mais nous n'étions jamais revenues, après une grosse frayeur. Je ne mets pas beaucoup de temps à atteindre la petite porte. Je la pousse et j'entends les feuilles d'arbre racler le sol. L'entrée est toute petite, mais ça devrait faire l'affaire. Même Callan et sa carrure peuvent rentrer, j'en suis sûre. Grace et moi avions fait un bon boulot, ça c'est clair, j'en suis encore toute ébahie. J'entends Callan grimper à ma suite alors que je m'engouffre dans l'espace exigu. Rien n'a changé. Tout est resté quasiment intact : la couverture, la petite boîte, dans laquelle sont enfermés quelques livres. La bougie, au fond. Tout est là. Je n'en crois pas mes yeux. Certes, deux trois objets semblent un peu vieux et usés, mais je n'en aurais pas espéré autant. Je me rapproche du fond le plus possible, pour laisser une place décente à Callan. A l'époque, Grace et moi étions plus menues, plus petites, et ce petit espace nous convenait parfaitement. Aujourd'hui, tout semble plus étroit. Je m'installe donc contre le mur du fond, et me retrouve à incliner la tête à gauche pour ne pas me prendre le toit. J'ai vraiment une chance de fou.

J'avais une chance sur trois mille de retrouver cette cabane aujourd'hui. Le temps que Callan rentre avec un air ébahi, je me demande ce que j'ai fais d'assez bien pour que le destin décide de me la rendre aujourd'hui, alors que j'en avais terriblement besoin. « Je n'y crois pas », je lâche, alors que Callan observe les murs et tente de s'asseoir à mes côtés. Maintenant que lui aussi est rentré, l'espace semble encore plus petit. Il est obligé de fléchir les jambes et de les passer au-dessus des miennes pour avoir assez de place. Je le vois regarder par l’entrebâillement de la porte. D'ici, personne ne peut nous voir, j'en suis certaine. Si j'ai remarqué la cabane, c'est uniquement parce que je savais qu'elle était là. Finalement, au bout de quelques minutes de silence, Callan referme la porte et se retourne vers moi. Je remarque alors que nous sommes encore plus près que je ne l'aurais cru, et pendant quelques secondes, je ressens une certaine gêne que je garde pour moi. Je tente de me déplacer un peu plus vers ma gauche pour rompre le contact de nos bras, mais la petite boîte me bloque. Tant pis. De toute façon, mieux vaut être ici, coincés comme deux pauvres sardines qu'en bas, dans les mains de potentiels pacificateurs. « Je.. Je crois qu'ils me poursuivaient. » fais-je finalement, répondant à la question qu'il m'a posée tout à l'heure, avant que nous commencions notre course effrénée. « J'ai entendu des bruits qui ne me disaient rien de bon alors.. j'ai paniqué, et j'ai couru. » Je repousse une mèche qui m'est tombée dans les yeux tout à l'heure, et que je n'avais pas encore pris le temps de remettre en place. « Je me suis peut-être trompée, mais.. » Je le regarde de nouveau, et consciente que je ne lui ai pas vraiment laissé le temps de dire quoi que ce soit depuis tout à l'heure, je bredouille un : « ça va ? » complètement idiot. Je ne lui ai fourni aucune explication, je l'ai juste laissé baliser. J'ai presque envie de me taper. Soudain, je me sens vraiment idiote. Et si je m'étais vraiment fait des idées ? Maintenant Callan va me prendre pour une pauvre petite niaise qui s'enfuit à la moindre petite occasion. Super. Confuse, je plonge ma tête dans mes mains, espérant de tout cœur que le peu de lumière qui filtre à travers les planches de bois ne laissera pas mon visage écarlate de honte visible.
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