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 Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )

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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeMer 31 Aoû - 16:13

J'étais assise, le front appuyé sur mes genoux, sur la paillasse qui me servait de lit. Je repensais à hier soir, alors que j'avais découvert que l'humanité pouvait exister chez certains pacificateurs. Improbable, étonnant même, non ?.. Même les légendes n'avaient pas osées raconter de telles choses. Et pourtant... A cette heure là, j'aurais du être morte, et peut être même bien que l'on aurait déjà exposé mon corps sur la grande place, près de la mairie. Cet endroit puait la mort, la rage, la haine et la peur. C'était de la que nous regardions les Hunger Games. C'était là, également, que se retrouvaient les cadavres de ceux qui étaient inconscients et qui volaient. Pour ne pas mourir de faim. Au final, ils mourraient dans les deux cas, ceux qui volaient au Capitole.

Ces inconscients, j'en faisait parti. Hier, alors que j'avais enfin réussi à obtenir la poire que je guettais depuis plusieurs jours sur un des poiriers de nos vergers, je m'étais fait attrapée par un pacificateur. J'aurai juré avoir été discrète, pourtant ! A croire que les plus sadiques sont dotés, comme si cela ne leur suffisait pas d'avoir des armes, d'yeux qui repèrent tout et d'oreilles qui recueillent le moindre petit bruissement de feuilles. J'aurai bien aimé avoir ce don là, moi. Pouvoir voir, entendre et prévoir tout. Malheureusement, personne a ma connaissance n'avait encore ce don et je ne serais sans doute pas la personne appropriée si on en venait un jour à faire distribution de don gratuits. Enfin bref. J'avais toujours penser que ma première rencontre avec un pacificateur alors que j'étais prise en flagrant délit serait la dernière. N'avait-ce pas été la dernière pour tant d'autres de chez nous ?

Et bien non, je n'étais pas morte. J'étais repartie avec ma poire, et l'estomac remplis de pommes. De pommes sorties d'une sacoche. De celle du pacificateur. J'ai eut tellement de mal à y croire sur le coup que j'aurai put m'évanouir sur place de surprise. Et peut être un peu de peur, je dois avouer. Mais qui n'aurait pas eut peur à ma place ? Personne. Quand j'étais rentrée, je n'avais pas piper un mot à ma mère sur tout cela. J'avais juste déposée la poire sous son nez, sur la table en bois. Elle était occupée à raccommoder une de ses chemises. Elle ne m'avait rien dit, mais son regard m'avait transpercée. Un trop plein d'émotions. De la colère contre mon action inconsciente, de la peine d'avoir à en arriver là pour survivre, de la joie de me voir saine et sauve, et de la reconnaissance. Enfin, je pense que c'était cela. Je n'avais pas non plus le don de lire dans les pensées, mais le regard des gens est assez facile à déchiffrer. On peut parfois y lire comme dans un livre ouvert. C'est assez utile, des fois.

Je relevai la tête pour observer ma mère. Ses cheveux blonds et longs qui lui tombaient sur ses épaules, ses yeux gris en amande et son air de douceur. Elle avait l'air si fragile.. C'était peut être la mort de papa, de Titouan, d'Anna et de Jérôme qui l'avait tant traumatisée. Elle avait l'air faible et elle était faible, au fond. Et je l'étais tout autant.

Un pas inquisiteur résonna dans la rue. Reconnaissable entre mille. Le son des pas de pacificateurs, impériaux, qui cognent dans la tête longuement avant de s’estomper enfin. Ma mère releva la tête à toute vitesse. Elle m'observa longuement et lorsqu'elle ouvrit la bouche, se fut pour dire d'un ton précipité :

'' Cache toi, Kamaria. Cache toi ou tu veux mais cache toi. ''

Ses yeux étaient affolés comme ceux d'une proie qui manque de se faire attraper, encore et toujours, par un chasseur. Ils venaient pour nous, et c'était sûr. Peut être que demain, il n'y aura plus personne dans la maison. J'ouvrais la bouche pour protester vivement mais elle me stoppa net en se levant et en me poussant dans '' la pièce d'a côté '' si fort que ma respiration en fut coupée. Elle referma doucement la mince porte de bois mitée derrière moi, et je me retrouvais en tête à tête avec nos maigres provisions installées sur des étagères de fortunes qui étaient en fait des épaisses écorces de bois trouvées dans la forêt. J'entendis la porte s'ouvrir avec fracas pendant que je reprenais doucement ma respiration et difformait de respirer doucement. Ils parlaient avec elle, et elle leur répondait d'un ton calme et posé. Elle avait sans doute remis un masque d'impassibilité parfaite sur son visage, après avoir eut juste le temps de se rassoir devant notre table de fortune. Eux aussi parlaient doucement. Le ton de leur voix était cruel et sec, ils traînaient sur les mots comme pour mieux laisser peser l'effet de la sentence qu'ils promettaient à '' une petite voleuse surprise à la sortie des vergers hier soir, avec une forme suspecte sous son chemisier ''. L'un d'eux m'avait vue. Ils m'avaient vue après mon entrevue avec le pacificateur qui m'avait épargnée. Si je n'étais pas morte hier, c'était pour mieux mourir aujourd'hui, alors ?

J'avais envie de taper des poings, de hurler, de me rouler par terre, de pleurer. Je ne fis rien, si ce n'était serré dents et poings. Ils étaient venus à plusieurs. J'entendais les pas d'un deux qui tournait dans la pièce. J'étais coincée, nous étions coincée. J'allais mourir et ils allaient rire. Et la vie continuerait, la ronde du temps persévérera à tourner lentement, comme si jamais rien ne c'était passé.
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MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeJeu 1 Sep - 10:14

Le monde est fait de règles. Ces règles sont intelligibles et inviolables. Elles sont profondément injustes et cruelles, et tous en avait conscience. Tout le monde savait pertinemment que les lois qui régissait le Capitole n'avait rien d'humaine. Elles étaient faites pour affaiblir le peuple, les réduire à la souffrance, à la peine et à la faim. Les jeux n'étaient sans nulle doute pas la pire chose qui exista sur cette terre. Pour beaucoup, la pire des choses que l'homme eut créé ce fut le Capitole et son pouvoir. Alors, pour s'assurer que tous respecteraient ses lois, le Capitole s'était muni d'armes puissantes et terrifiantes. Des ombres, des mages, des légendes. Des êtres d'une cruauté rare et créés de toutes pièce pas l'éducation des dirigeants de ce monde dans des forteresses imprenables : les pacificateurs.

Personne ne voulait avoir à faire avec eux, car beaucoup n'en revenait pas. Tuer n'était pas un crime pour eux, c'était un acte quotidien, facile et sans aucune retombé. Insensible, n'ayant de pitié que pour leurs passés, ils ne voyaient chez les autres membres de leur espèce que vils et farouches criminels qu'il s'agissait de punir de la plus nette des façons : la mort. Pour l'un de ces Pacificateurs, la mort ne suffisait souvent pas à punir ces êtres d'ailleurs, il fallait d'abord les faire souffrir autant que lui avait pu souffrir par leur fautes. Phoenix était un cauchemars à lui seul. Peu vu, car extrêmement discret, aucune des ses "victimes" n'avaient pu lui échapper. Il aimait la traque, la torture et le sang. Il portait toujours trois flingues sur lui. Ses protecteurs, ses alliés. Et il parcourait les terres de son enfance à la recherche de ceux qui l'avaient meurtri. Un jour, alors qu'il faisait sa ronde près des vergers, il fut surpris de surprendre des pas frénétique sur le sol. Le bruit d'une petite fille qui courrait. Alors, se cachant dans l'ombre d'un grand arbre, il observa la gamine et sourit.

La farouche enfant avait volé une poire. La faim finira par perdre ces imprudents. Il la regarda partir, et la suivit de loin, jusqu'à chez elle. Il resta loin, juste pour s'assurer de pouvoir la retrouver vite fait tantôt. Le lendemain matin il y retourna. Souriant, ricanant telle une hyène ayant attraper sa proie, il fut rejoint par deux de ses compères et ils allèrent rendre visite à la jeune imprudente. Le vol était un crime dans ce monde. C'était une faute grave qui devait être réprimer. Les gentilles filles ne volaient pas. Encore moins les fruits poussant pour les besoins du Capitole. Et même si Phoenix se fichait en réalité bien de ce que désirait le Capitole, et même s'il savait que les lois qui régissaient ce monde étaient abominables, il aimait tant tuer qu'il passait outre. Ce plaisir c'était tout ce qui lui restait. Pour ne rien arranger, se trouver dans le District onze, comme aujourd'hui, le rendait plus colérique encore. Car c'était ici qu'il avait été heureux jadis, avec sa soeur. Car c'est ici qu'il avait haït les Pacificateurs. Car c'est sur cette place que son nom fut tirer pour les Jeux ... Ils arrivèrent à la porte de la petite maisonnette.

Ils entrèrent sans plus de préambule que deux coups secs donnés sur la porte en bois. Phoenix entra le premier, ne salua pas la femme qui se trouvait seule, assise à une table, la poire devant elle. Le Pacificateur tourna autour de la pièce, alors que ses deux acolytes s'occupèrent d'annoncer les raisons de leurs venus dans un tel endroit. Mais ils étaient jeunes, et excités à l'idée de pouvoir tout mettre sur le compte de cette femme mûre quasi-innocente. Phoenix leva une main, et le silence se fit. Il se tourna un moment vers cette mère, terrifiée, qui avait sans nulle doute cacher sa fille criminelle. Dont le seul crime en réalité, fut de cueillir un fruit pour ne pas mourir de faim. “Savez-vous Madame, que je surpris une petite voleuse à la sortie des vergers hier soir, avec une forme suspecte sous son chemisier ? Je suis certain qu'elle se trouve ici. Pouvez-vous je vous prie, la faire sortir ?” Elle n'y consentit aucunement. Elle répondit avec calme qu'elle ignorait de quoi il s'agissait, et qu'elle, elle vivait seule.

Phoenix se tourna vers les deux autres, et agaçait de ne pas leurs voir la moindre utilité il leur intima l'ordre de l'attendre dehors, devant la porte close. Vexés, ils sortirent. Phoenix était un solitaire. Il n'aimait recevoir de l'aide que l'ordre c'était nécessaire, aujourd'hui ça ne l'était pas. Il tourna encore autour de la pièce, regardant si un endroit pouvait contenir une petite fille. Grognant, frustré de ne pas entendre le moindre bruit, mais persuadé que la gamine se trouvait en ces lieux, il sortit un flingue de sa ceinture, et fit tourner la détente. Il posa l'arme sur la tampe de la femme assise, qui eut un mouvement surpris. Puis, elle se pétrifia. “Je sais que tu es ici petite fille. Je vais compter jusqu'à trois ... et si à trois tu n'es pas sorti, ta maman se trouvera avec une balle dans la tête. Je sais ce que tu as fait, et je veux simplement discuter avec toi ... Un ... deux ...” Sa voix était calme, doucereuse, presque enfantine. Elle laissait entrevoir le plaisir flagrant qu'il prenait à ses jeux de torture. Il jubilait. Cette voix, c'était la voix de la mort.
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MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeVen 2 Sep - 14:42

Deux coups toqués à la porte avec une telle force qu'elle aurait put exploser. Je l'entendis grincer d'ici, ma cachette de fortune. Sans attendre aucunes réponses, ils ouvrirent avec fracas et firent claquer la porte derrière eux. Ils n'étaient pas connus pour leurs bonnes manières ou pour les considérations qu'ils portaient à nos maisons. Je serrais les poings d'avantages, m'enfonçant les ongles dans la paume. J'entendais leurs pas arpentant notre maison. Ils n'avaient pas le droit ! Je bouillonnais. Comment avait-je put être aussi facilement repérables la nuit dernière ? Déjà un des nombreux pacificateurs de Panem m'avait surprise, hier soir. J'avais cru que ma dernière heure était arrivée, je l'avais même au début ouvertement provoquée. Il ne m'avait pas tuée. Il n'avait fait que me questionner sur mon âge, mon prénom et d'autres choses auxquels j’espérais ne pas avoir répondu en donnant trop d'informations. Une pensée me glaça alors le sang. Et si c'était lui, lui qui m'avait donner deux pommes, laissée repartir avec la poire que j'avais précédemment volée, lui qui m'avait parler d'une voix neutre, sans menaces.. Et si c'était lui qui avait tout dit ? Qui avait attendu que je rentre pour en parler à ses collègues ? Je n'arrivai pas à identifier sa voix par mis les deux personnes qui parlaient à ma mère. Ils l'interrogèrent, et elle dit qu'elle ignorait de quoi ils parlaient. Une nouvelle voix s'éleva.

“Savez-vous Madame, que je surpris une petite voleuse à la sortie des vergers hier soir, avec une forme suspecte sous son chemisier ? Je suis certain qu'elle se trouve ici. Pouvez-vous je vous prie, la faire sortir ?”

Ma mère rétorqua qu'elle vivait seule depuis la mort de tout ses enfants et de son mari. C'était faux bien sûr, il suffirait d'un saut à la mairie aux pacificateurs pour s'en rendre compte. Mais elle ne consentit nullement à me laisser sortir de ma '' cachette '' de fortune. Il le fallait, pourtant. Ou il la tuerait. Ce n'était qu'une question de temps avant que je ne sois dans l'obligation de sortir.

Le silence se fit pendant un moment. Le même pacificateur, qui n'avait que peu parlé au par avant éleva la voix pour intimer à ses confrères de sortir. Ceux-ci s’exécutèrent, en râlant. J'avais le souffle quelque peu rauque et les paumes moites. Mais mon visage restait impassible. Je détaillais un à un les bocaux vides qui avaient contenu, avant, quelques fruits ou gâteaux secs. La porte claqua tandis que les deux quittaient la maison. Ce n'était sans doute pas une bonne chose. Il s'écoula un moment avant que je puisse percevoir un grognement, tout proche. Je pouvais deviner chacun des détails de la scène. Je le voyais charger son pistolet, et même si je ne pouvais pas voir je me doutais qu'il le pointait sur ma mère. Lorsqu'elle laissa échapper un hoquet de surprise, j'eus confirmation. Il allait la tuer. Il allait la tuer parce qu'il pensait que c'était elle qui avait volé la poire ? Non. Il avait mentionné, avant, qu'il avait surpris une petite voleuse sortant des vergers. Il savait.

“Je sais que tu es ici petite fille. Je vais compter jusqu'à trois ... et si à trois tu n'es pas sorti, ta maman se trouvera avec une balle dans la tête. Je sais ce que tu as fait, et je veux simplement discuter avec toi ... Un ... deux ...”

Sa voix était doucereuse, mielleuse, douce. Le même ton qu'il aurait pris pour me proposer un bonbon, avec une petit côté hypnotique dans le fond. Je m'étais déjà levée d'un bond. Lorsque le '' deux '' retentit, j'avais déjà ouvert la porte en fracas et le dévisageait. Mon regard était plein de haine, et je le savait. Ce n'était pas le pacificateur des vergers. Il avait les cheveux noirs, un visage neutre tandis que son pistolet était encore pointer sur ma mère. Je restai en retrait, dans l'espèce de cagibi qui avait été et était encore il y a quelques secondes à peine mon dernier refuge. Un sourire était fiché sur ses lèvres, sadique, montrant bien à quel point il prenait plaisir à me torturer mentalement. Maintenant, pointe ton arme sur la fautive. Et ne touche pas à un cheveux de ma mère.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeVen 2 Sep - 16:57

Lui n'avait aucune mauvais souvenir à propos des Pacificateurs. Dans sa famille, à l'époque où encore ils vivaient tous ensemble, on prenait garde à respecter les lois du Capitole. L'amour qui unissait alors tous les membres de cette fratrie qui avait été la sienne, était bien plus fort que la peur de mourir de faim ou de tout donner à une dictature injuste. Lui, sa petite soeur et les deux jumeaux. Son père ... et sa mère morte en couche. Tous faisait bien attention à ne pas croiser le regard de l'autorité. A respecter les règles, les lois, les impôts. A donner ce qui leur était exigé, et à se contenter de ce qu'ils pouvaient conserver. Il se souvenait de ce temps béni. Il n'avait pas vraiment conscience alors de la médiocrité de sa condition. Il avait sa famille, et pendant longtemps il avait cru que cela pouvait suffire. Sauf que sa mère était morte en couche. Sauf qu'il était parti aux jeux avec sa soeur et qu'il l'avait tué pour remporter la victoire. Il l'avait tuée... N'y pense pas maintenant Phoenix, il y a plus urgent !?! Il regardait sa victime en souriant. Finalement il s'était trompé, il y avait bien plus important que la famille et l'amour : le pouvoir. Lorsque vous pointez un flingue sur la tempe de quelqu'un vous détenez le pouvoir.

Cela lui fut confirmer une fois de plus. Il n'eut pas à compter plus avant que deux. Un bruit sourd se fit entendre près de lui, une porte qui claqua contre un mur, et une adorable petite fille qui en sortit. Elle se tenait face à lui, le regard sombre, les poings serraient et les mains en sang. Le sang d'ailleurs coulait le long de ses poignées et tombait sur le sol en de petites gouttes pourpres. Le Pacificateur la regard un court instant en gardant un sourire sadique sur les lèvres. Elle s'était approchée, jeune innocente, jolie enfant. Elle était d'une beauté presque divine. De longs cheveux blonds aux reflets roux entouraient son visage, ses yeux étaient aussi lumineux et profond que l'océan, et sa bouche était tout aussi rose que celle des jeunes vierges. Elle avait un corps de jeune adolescente, ni femme, ni enfant. Elle était mignonne, mais nullement au goût du pacificateur qui ne perdait pas son temps à souiller l'innocence de jeunes criminelles telle qu'elle. Il préférait les torturer mentalement. De fait, il ne jeta pas tout de suite son arme, et garda sa mère à proximité de la sortie de la balle. Il ne la quittait pas des yeux alors qu'elle sortait, lui intimant l'ordre de lâcher sa mère, d'un regard suppliant et sérieux.

Il n'y consentit pas tout d'abord. Il devait s'occuper de cette affaire, il le fera à sa manière. Durant un moment il douta de son droit d'en vouloir à cette enfant de vouloir manger à sa faim. Au vue du lieux lugubre où elle vivait il pensa qu'elle n'avait rien en réalité pour survivre. Elles étaient sans doute que toutes les deux à vivre ici. Soupirant, il baissa son arme et s'assit autour de la table en face de la femme mûre qui n'avait toujours pas bougé. Il croisa son regard apeuré pendant un instant. L'amour … La Famille… quelle sottise ! Lui avait apprit il y a longtemps, à ses dépends, que tout cela n'était que foutaise. Rien n'était réel. Tout était hypocrisie et faux-semblants. La confiance était un leurre, un masque. Rien n'importe plus que sa propre survie. Celle de nos proches venaient ensuite. Il en était convaincu.

Il posa son arme devant lui sur la table, la pointant vers la fillette. Il s'assit confortablement sur la chaise et regarda la femme de la maison. " Auriez-vous de l'eau je vous prie ? Je meurs de soif ~ ” demanda-t-il avec une extrême politesse, un sourit enfantin sur les lèvres et le regard chaleureux. Puis se tournant vers la petite voleuse il lui fit signe d'approcher et tira la chaise qui se trouver à côté de lui. “ Assieds-toi, nous devons discuter. ” Il se pencha sur la table et saisit la poire qui s'y trouvait toujours. Il la mit devant elle, et soupira. Il caressa l'acier de son arme du bout des doigts. Chacun sa manière de survivre. Il avait perdu son sourire, et arborait à présent un masque froid. Il la regarda attentivement. “ Les règles sont telles que tout ce qui pousse sur ses terres revient au Capitole. Tu es assez grande pour le savoir. Tu es assez grande pour respecter les règles. Pourtant hier tu ne l'as pas fait. Tu as volé cette poire. Tu as désobéis aux règles. De ce fait tu dois être punie. ” Il lui expliquait les choses avec calme et douceur. Ce qu'il faisait toujours. Après tout, avant de faire souffrir une enfant, il fallait lui expliquer pourquoi elle allait souffrir. Après tout, même lui n'aimait pas faire de mal aux enfants. Encore moins aux jolies petites filles comme elle.

Dans un geste de douceur il caressa une mèche de ses cheveux. “ Quel est ton nom ? ” Il voulait prendre son temps, apprendre qui elle était et comment lui faire mal… “ Dis moi, est-ce que tu t'en veux pour ce que tu as fait hier soir ? ” une question bien stupide, mais dont la réponse pouvait être surprenante. Il prit sa mèche et l'entortilla autour de son doigt et lui souriant. En extase devant une beauté si innocente.
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MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeVen 2 Sep - 18:37

A force d'enfoncer mes ongles dans la paume de mes mains, quelques gouttes de sang vinrent bientôt perler, d'un rouge vermillon. Je n'arrêtai pas pour autant. Sur le coup, je n'avais aucune conscience de la douleur, trop obsédée par le fait que, ça y est, j'avais ouvert cette porte et découvert le visage de celui qui menaçait ma mère. Ma seule et unique famille. La seule qui n'était pas morte. Je fixai ce visage qui serait peut être le dernier que je verrais. Je sentais les gouttes chaudes dégouliner le long des mains et de mes poignets, pour finalement s'écraser par terre. Je respirai calmement, sans baisser la tête, fichant mes yeux bruns dans les siens. Il ne consentit pas tout de suite à abaisser l'arme se qui me fit enfoncer un peu plus encore mes ongles dans ma peau. Finalement, il eut un soupire et abaissa l'arme avant de s'assoir en face de ma mère, sur l'une des chaises en bois branlantes, appuyant son dos contre le dossier de manière à s'assoir de manière confortable. Il dévisagea ma mère un instant, qui elle, le fixait d'un air apeuré.

“ Auriez-vous de l'eau je vous prie ? Je meurs de soif ~ ”

Il s'adressa à ma mère d'un ton particulièrement correct et poli, chaleureux, avec un petit sourire enfantin aux lèvres que j'appris immédiatement à haïr. Ma mère se leva en silence et se dirigea vers la porte, pour aller rejoindre le puits de fortune derrière notre maison. Si il s'attendait au luxe de l'eau courante des maisons du capitole, il allait être ra-vi. Une fois qu'elle eut refermé la porte derrière elle, il reposa son regard sur moi. Je n'avais pas bougé. Il tira une des chaises qui se trouvait à côté de lui et m'apostropha.

“ Assieds-toi, nous devons discuter. ”

En silence, toujours, je vint m'assoir à côté de lui. Je n'en avais aucunement le choix, de toute manière, et il pouvait me parler avec un ton aussi aimable et compatissant qu'il lui plairait, je savait que derrière chaque phrase se cachait un ordre ou une menace. Il se pencha légèrement et attrapa la poire. Il la posa devant moi, et j’eus l’impression de me revoir hier soir, perchée sur l'arbre à essayer d'attraper cette poire pour enfin y arriver. L'air aimable qu'il avait au par avant fit place à un visage froid et sans humanité transparente. Le vrai visage, sans le masque.

“ Les règles sont telles que tout ce qui pousse sur ses terres revient au Capitole. Tu es assez grande pour le savoir. Tu es assez grande pour respecter les règles. Pourtant hier tu ne l'as pas fait. Tu as volé cette poire. Tu as désobéis aux règles. De ce fait tu dois être punie. ”

Là encore, je ne répondis rien. Sa voix douce me vrillant les tympans et cognant dans ma tête comme si quelqu'un essayait d'y jouer une quelconque symphonie à l'aide d'un marteau. Me contentant de fixer la poire comme si tout était de sa faute et comme si elle était responsable. La seule responsable, c'était moi.

Je sentis sa main qui caressait une de mes mèches de cheveux, et eut un frisson. J'eus soudainement envie de me jeter sur lui et le griffer, de lui donner cents coups de pieds et de poings, de le mordre. Comme un animal. Car n'allais je pas mourir comme on abat une brebis ? D'une balle dans la tête. Et je ne supportais pas qu'il me touche. Je ne supportais pas.

“ Quel est ton nom ? ”

De toute évidence, l'absence total de réponse auquel il faisait face depuis le début n'avait pas perturbé plus que ça le pacificateur. Je tournai la tête et plantai mes yeux dans les siens, d'une couleur brune presque noire dans lesquels toutes traces de compassion possible était absente. Pour la première fois, j'ouvris la bouche pour lui répondre.

“ Kamaria ”

C'était tout. Il ne s'attendait quand même pas à un long discours sur mon deuxième nom, mon nom de famille et tant qu'on y était la signification de mon prénom ? Parce que sinon, il devait être déçu. Je n'avais pas l'habitude de parler beaucoup, et encore moins avec les Pacificateurs.

“ Dis moi, est-ce que tu t'en veux pour ce que tu as fait hier soir ? ”

Il se mis à entortiller la mèche de cheveux qu'il caressait au par avant autour de son doigts. Je me crispai un peu plus encore. J'aurai voulu hurler '' Ne me touchez pas !'' de toutes les forces que me permettaient mes poumons et mes cordes vocales, mais je m’abstins. Je me contentai, de nouveau, de répondre à sa question.

“ Non. ”
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeVen 2 Sep - 21:26

Dans le coeur paisible du Pacificateur les jours qui se succédaient depuis qu'il avait tué sa première victime lors d'un interrogatoire qui avait mal tourné, se ressemblaient tous. Il rêvait parfois simplement au calme, au silence le plus totale. Ou alors au son du violon. Il rêvait souvent de se retrouver en forêt, sous l'abri des arbres, à ne rien faire d'autre qu'écouter le son d'un violon perdu au lointain. Car pour lui c'était cela la véritable beauté de ce monde, et son harmonie. Du vent, de la pluie, du silence, et du violon. Il ne pouvait pas expliquer pourquoi il aimait tant cet instrument ancestrale. Pourquoi il pouvait en écouter des heures et en pleurer bien souvent. La musique le toucher au coeur, c'était ainsi. La musique était la dernière chose qui lui prouvait qu'il restait de l'humain en lui. Pourtant cela ne le dérangeait pas. Tant qu'il gardait ce semblant d'humanité il pouvait jouir de la souffrance des autres. Car après tout, comment se complaire de la douleur que l'on inflige à autrui, si soi-même nous sommes insensibles à la douleur. Le sadisme après tout, est un sentiment profondément humain. Les animaux ne sont ni sadiques ni cruels. Ils sont bestiaux, ils sont instinctifs. Ils ne font pas le mal par pur désir de jouissance. Lui si.

Alors, si cette fillette face à lui ne voulait lui répondre que par monosyllabes ce n'est pas Phoenix que ça allait déranger. Lui qui aimait tant le silence. Lui qui se complaisait tant dans la solitude. Lui qui aimait lorsque les gens restaient à leur place et ne disait que le nécessaire. Les longs discours le faisaient dormir. Il aimait aller à l'essentiel. Et surtout, il aimait comprendre. Pourquoi une enfant prendrait le risque de voler le Capitole. Lui qui n'avait jamais eut l'idée de le faire ne pouvait comprendre cela. Lui qui aimait tant les règles et l'autorité. Il aimait l'harmonie, et il ne pouvait y avoir d'harmonie par le crime. Se soumettre aux lois, qui avait-il de plus simple en ce monde ? Aucun homme n'essayerait de voler, sachant pertinemment que les lois de la nature et de la gravité ne pouvait le lui permettre. Alors pourquoi des gens dérobaient des choses ne leur appartenant pas, sachant que la punition ne valait pas le peu de réconfort que cela leur procuré. Cette enfant avait grandi durant des années avec le peu qu'elle recevait. Et pour une malheureuse poire, elle allait mourir. Le prix était cher pour une poire qui ne la satisfera pas même pour une journée.

Tout cela était fait pour attristé le Pacificateur, qui en réalité, voyait là dedans une immense mascarade de la vie pour faire croire aux hommes que le bonheur, le contentement, ou même les joies passagères étaient plus importantes que la vie elle-même. Le souffle qui fut insufflé aux hommes par le plus sadique des êtres sans nul doute. Car sinon, comment laisser sa création dans une telle misère si ce n'est pour en jouir et y trouver-là du plaisir. Phoenix était plus proche de Dieu sans doute que cette enfant. Parce que lui aussi pouvait jouir de ce malheur. Parce que lui non plus ne ressentait aucune compassion. Parce que lui non plus ne pardonnait pas les fautes contre-natures.

En attendant, il voulait un peu plus de renseignements de la part de la jeune fille et les réponses brèves que celle-ci lui fournit la fit monter dans l'estime de Phoenix. Il lui demanda tout d'abord son nom, ce à quoi elle répondit simplement par “ Kamaria ” Il sourit. C'était un jolie prénom, poétique. Mélodieux. Aussi mélodieux que le son du violon, qui glissait sur la langue et enchanté l'oreille. Il opina, et se concentra sur le regard de la jeune fille. Avait-elle peur ? Si c'était le cas, elle ne le montrait pas. Une telle maitrise était impressionnante. Il lui demanda alors si elle regrettait son geste et fut surpris de sa réponse. Un simple “ Non ” qui sortie avec beaucoup de délicatesse et de conviction de sa délicieuse bouche. Il ricana et lâcha la mèche de cheveux avec laquelle il jouait depuis un bon moment à présent. Il s'appuya sur la table bancale et se pencha vers elle, sondant son regard d'un air grave. “ Tu t'es condamnée. Tu as condamné ta chère mère à la souffrance de voir sa dernière enfant mourir, et tu n'en ressens aucune honte, aucune gène, ni aucune remord. Quel genre de monstre es-tu Kamaria ? ” Demanda-t-il, comme choqué.

Comment les hommes pouvaient-ils continuer de croire que les Pacificateurs étaient les méchants de l'histoire. A son humble avis, les Pacificateurs étaient les seuls gens honnêtes sur cette terre. Ils avaient tout perdu pour la plupart, respectaient la loi, et l'appliquaient. Il y avait bien du mérite à faire ce qu'ils faisaient. Personne d'autre n'avait envie de le faire alors ... Il soupira, et la porte s'ouvrit sur la mère de la jeune fille, qui offrit de l'eau au Pacificateur. Il se contenta de peu, en réalité. Le faste du Capitole ne l'intéressait que lorsqu'il était accompagné d'une jolie femme. Sinon, il préférait la forêt. Il but deux gorgés de cette eau sale et écœurante. La mère de Kamaria s'assit à la table, à la place qu'elle avait quitté tantôt et le Pacificateur la foudroya du regard. Il avait envie d'être en tête en tête avec cette petite fille. Il avait envie de comprendre. Cependant, il se contenta de remercier poliment cette femme bien aimable. “ Je vous remercie. La soif me torturait depuis un moment. ” Il sourit aimablement, et se retourna vers Kamaria.

“ Pourquoi hier soir ? Qu'y avait-il de différent ce soir-là ? La faim était moins supportable ? L'occasion était-elle trop belle ? La poire trop alléchante ? ” Il sourit et se laissa retomber sur sa chaise. “ Excuse ma curiosité, mais je m'intéresse au genre humain ... Et plus particulièrement à ses anomalies. A son côté sombre ... ” Dit-il en la regardant d'un air entendu. Au vue de son air stoïque, de sa contenance, et de son physique charmant, il pensa avec délice, qu'elle serait une tueuse splendide.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeSam 3 Sep - 11:52

J'entendais ma mère qui faisait coulisser la poulie grinçante, pour en remonter un seau rempli d'eau. Verser un peu de ce contenu dans un verre.. en verre, justement. Le seul que nous avions. Nous ne nous en servions jamais, d'habitude. C'était bon pour les riches, et pas pour celles qui n'avaient rien à manger, comme nous. Je serrai les dents. Le dernier à avoir bu dans ce verre était mon père, lorsqu'il avait épouser ma mère. De quelle droit cet étranger pouvait-il avoir le même privilège ? Reportant mon regard sur le pacificateur qui semblait de toute évidence ravi d'être ici, je ne disais rien. Ce ne fut que lorsqu'il me posa une question sur mon prénom, que je pris la parole. Si je ne parlais pas par monosyllabe, je me contentai du strict nécessaire. Je ne comptais pas lui en donner plus que ce qu'il me demandait. J’espérais même que cela l’agacerait, qu'il me tuerait et parte au plus tôt. Je ne voulais pas que cela dure. Je tenais, si je devais mourir, à une mort rapide et sans souffrance, et pas à une torture pour moi même, et pour ma mère, spectatrice qui verrait sa dernière famille se faire tuer sous ses yeux. Mais lorsqu'il me demanda si j'étais désolée de ce que j'avais fait, plutôt que d'essayer de cacher quoi que ce soit, je répondis :

“ Non. ”

Cela sembla surprendre le pacificateur qui ricana. Je ne regrettai pas, non. Car si j'avais apporté la colère et la peur à ma mère, je lui avait aussi apporté un peu de bonheur dans cet acte, et de la reconnaissance. C'était peut être stupide, celons lui, ces émotions. Mais je ne regrettai rien. Si ce n'était mon manque de discrétion.

“ Tu t'es condamnée. Tu as condamné ta chère mère à la souffrance de voir sa dernière enfant mourir, et tu n'en ressens aucune honte, aucune gène, ni aucune remord. Quel genre de monstre es-tu Kamaria ? ”

Je serrai les poings d'avantages encore, tout en gardant un regard impassible. Il ne savait même pas de quoi, de qui il parlait. Il n'avait pas le droit de parler de mes frères ou de ma sœur. Aucunement le droit. L'effet bénéfique de ces paroles avaient été qu'après son ricanement, le pacificateur avait consentit à lâcher cette mèche de cheveux. Je détestait qu'il se permette tout, qu'il se permette d'être servit comme un roi ou de me toucher, comme si tout était à lui. Je gardai le silence, tout en soutenant son regard. Il s'était rapproché, penché sur la table bancale, et je pouvais percevoir son souffle à quelques centimètres de mon visage. La porte s'ouvrit, et il soupira pour je ne sais quelle raison. Il pris le verre d'eau des mains de ma mère tandis que je la regardai. Elle, elle évitait de croiser mon regard.

“ Je vous remercie. La soif me torturait depuis un moment. ”

Je ne prêtais aucune attention à ces paroles, de toute façon, elles ne m'étaient pas destinées. Ma mère alla s'assoir en face de lui, à l'endroit ou elle était avant et cela ne plut pas le moins du monde à notre invité, mais il s'abstint de commentaire. J'aurai put être heureuse, de voir de la frustration sur son visage, mais je ne l'étais pas. Je ne voulais pas que ma mère me voit mourir comme elle avait vu mourir toute sa famille. Je la regardai, et lors d'un bref instant nos regards se rencontrèrent. Je la suppliai mentalement de partir. Elle n'entendrai qu'un coup de feu, elle ne verrai rien, dehors. Lorsqu'elle reviendrait, ils auraient déjà embarqué mon corps. Maman, sors. Je t'en prie.

Elle avait compris. Elle hésita à se lever et à sortir, mais le pacificateur repris son discours et je concentrai de nouveau mon attention sur ses paroles.

“ Pourquoi hier soir ? Qu'y avait-il de différent ce soir-là ? La faim était moins supportable ? L'occasion était-elle trop belle ? La poire trop alléchante ? Excuse ma curiosité, mais je m'intéresse au genre humain ... Et plus particulièrement à ses anomalies. A son côté sombre ... ”

C'en était trop pour elle. Ma mère éclata en sanglot et se précipita dehors, ou l'attendaient peut être bien gentiment les deux confrères pacificateurs. Si ils la tuaient, je prendrai moi même ce flingue pour me tuer. Mais en attendant, je me concentrai plutôt sur ces quelques paroles. Pourquoi hier soir ? Je l'ignorais. Parce que c'était l'occasion propice, voilà tout. Et la faim n'était jamais supportable, jamais. Nous devions vivre avec, survivre avec. J'avais faim, oui. Plus que d'autres jours, sans doute. Ce n'était pas parce que la poire était trop belle. C'était que j'avais prévu mon coup depuis plusieurs jours. Que j'avais soigneusement évité de la cueillir pour me la '' réserver '' en quelque sorte. Il ne pouvait pas comprendre, il mangeait à volonté. Il ne savait peut être même pas ce que signifiait réellement le mot avoir faim.

Vers la deuxième partie, il se rassit sur sa chaise sans me quitter des yeux, avec un sourire carnassier sur les lèvres. Voilà ce qu'ils étaient tous, des carnassiers. Et j'étais littéralement furieuse contre lui par la deuxième partie de son discours. Je n'étais pas une anomalie !. Je n'étais pas du côté sombre, comme il le disait si bien. Je l'avais fait pour ma mère ! Pour ma mère ! Je le fusillai du regard. Littéralement. Je n'étais pas comme eux. Certainement pas comme eux. Son regard appuyé me mettait en rage et intérieurement je bouillonnai.

“ La faim n'est jamais supportable. Et il n'y avait rien de différent ce soir là. J'ai volé cette poire pour ma mère parce que cela lui aurait permis de se souvenir de mon père. ”

Je repris mon souffle, avant de continuer sur un ton bien moins contrôlé cette fois.

“ Et je ne suis pas une anomalie. Je ne le suis pas ! ”

Il n'avait pas le droit de me comparer à un monstre, je n'étais pas comme eux. Il n'avait pas le droit.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeDim 4 Sep - 18:06

Les hommes sont des êtres égoïstes qui ne peuvent pas s'empêcher de penser avant tout à eux. Souvent Phoenix Lewis eut la confirmation de cette hypothèse, lorsque des pères de famille ont préféré vendre leurs femmes plutôt que de mourir. Lorsque des soeurs ont dénoncé leurs frères plutôt que d'être déshonorée. Les hommes sont de vils créatures, et peut osent se l'avouer. Car c'est si dur en réalité d'accepter d'être un monstre. D'accepter ce que nous sommes. Les hommes préféraient même se retourner contre l'autorité, faire entendre haut et fort que ce sont eux les coupables, plutôt que d'avouer que rien n'aurait été pareil s'ils avaient été vertueux et honnêtes. Combien restaient-ils d'êtres vertueux dans ce monde ? Phoenix n'en connaissait aucun. Chaque jour il tuait des hommes et des femmes. Chaque jour il débarassait ce monde d'êtres vils et manipulateurs qui le blâmaient pour leurs malheurs. Mais lui ne faisait rien contre eux sinon son travail.

Il mangeait à sa faim, il avait autant de femmes et de plaisirs qu'il pouvait en rêver. Certes il pouvait vivre dans des palais, et jouir de la vie. Certes, il le faisait avec beaucoup de plaisir. Mais tout cela ne pouvait pas racheter les vies qu'il prenait tous les jours. Il n'était pas bête, il savait que si un quelconque Dieu existait alors il n'aurait jamais la chance de le voir. Il vivait avec à l'esprit le cris de toutes ses victimes. Avec leurs voix le suppliant, avec leurs regards troublaient par les pleurs. Et par leur dernier souffle. Il se souvenait de chacune de ses victimes. Les victimes du Capitole. On lui avait apprit à passer outre l'idée qu'il avait tué un homme, qu'il avait prit une vie. On lui avait appris à les voir comme des ennemis, des gens qui méritaient la mort. Mais lorsqu'il s'agissait d'un enfant, il ne pouvait pas facilement l'accepter. Il n'était pas inhumain, simplement consciencieux dans son boulot. Il ne supportait pas que quelqu'un n'accepte pas les règles. Cependant, pour les enfants, il y avait une autre possibilité : tuer les parents, ou en faire des Pacificateurs.

Lui avait eut la chance d'en devenir un. S'il n'avait pas fait l'école et n'en était pas ressorti avec le permis de tuer, il n'osait imaginer ce qu'il serait devenu. Une ombre parmi les ombres errante dans ce monde. Il serait dans la rue aujourd'hui, mort de faim et transi de froid. Il savait que les armes qu'il portait sur lui prouvaient de sa puissance, de la chance qu'il avait eut. Elles étaient salvatrices pour les pauvres bougres tel que lui qui avait tout perdu. Il regardait le monde qui l'entourait et en comprenait chaque habitants. Il pouvait se douter combien il était difficile de vivre dans l'injustice la plus totale. Cette enfant avait perdu beaucoup. Mais pas tout. Elle avait sa mère, et cet amour qui pouvait lui permettre de tenir. Malheureusement, cet amour l'avait aussi poussée à voler le Capitole. Et cela était déplorable. L'amour était un sentiment honteux. Phoenix voulait se persuader qu'il en était dépourvu. Il ne voulait pas aimer. Personne et encore moins lui-même. Un homme capable de s'imaginant tuer de ses mains une adorable enfant, de sang-froid. Parce qu'elle avait désobéit aux règles. Mais il ne pouvait pas se résoudre à simplement en finir. Alors il discutait avec elle. Pour l'expier de ses fautes.

Il voulait tout simplement comprendre. Pourquoi des fautes étaient commises. Pourquoi est-ce que ce jour-là il avait du tuer une enfant ? Ou sa mère ... Pour la punir de vol. Il regardait le fruit qui n'avait pas même été touché. Tout cela pour rien. Il termina son verre d'eau alors que la gamine lui répondit “ La faim n'est jamais supportable. Et il n'y avait rien de différent ce soir là. J'ai volé cette poire pour ma mère parce que cela lui aurait permis de se souvenir de mon père. ” Il haussa un sourcil à cette réponse. Certes la faim n'est jamais supportable, et rarement insupportable au point de commettre l'irréparable cependant. Il observa le corps de la fillette, tout du moins ce qu'il pouvait en voir. Elle n'était pas épaisse, mais il ne discernait pas de signe d'anorexie ou de manque nutritionnel. Elle mangeait tout juste ce qu'il fallait pour vivre. Cependant la saison avait été mauvaise et les champs n'étaient plus aussi fourni que les années précédentes. Le Capitole en demandait toujours plus. Phoenix n'était pas là pour juger du bon ou du mauvais fonctionnement du Capitole. Il voulait simplement comprendre. Cependant, mettre le vol sur le compte de la pitié n'était pas quelque chose qu'il apprécia sur le coup. Il sourit, moqueur. “ Ton père ? Lui aussi volait le Capitole pour nourrir sa famille ? Il était donc un modèle déplorable pour toi. ” Dit-il.

Son propre père était un paysan qui avait toujours tout fait pour sa famille. Jusqu'à ce que Phoenix eut l'âge de travailler. Il dut aider son père. Ses deux petits frères n'eurent la force de les aider que bien plus tard. Quant à sa petite soeur, elle ne fit jamais rien d'épuisant. Parce qu'elle était leur princesse. Parce qu'elle était bien trop délicate. Cependant, ils avaient tous été éduqués dans le respect des règles. Jamais Domino n'aurait eut l'idée de voler un fruit pour faire plaisir à sa famille. Cela aurait lamentablement échoué de plus. Cette gamine aujourd'hui s'imaginait-elle que le Pacificateur ignorait ce qu'elle vivait ? Il avait été dans la même situation sept ans plus tôt. Il s'en souviendrait toujours sans doute. La faim, la soif, le sommeil qui ne venait pas les jours de pluie, la peur à la vue des Pacificateurs, les pendus près des maisons et leurs odeurs la nuit qui venaient nous encercler. Il se souvenait de tout cela, et durant des années il en fit d'horribles cauchemars. Kamaria, elle, bouillonnait. Elle se mit en colère sans doute et perdit le contrôle d'elle-même. “ Et je ne suis pas une anomalie. Je ne le suis pas ! ”

En deux secondes, le flingue de Phoenix se retrouva poser sur le front de la demoiselle. Il tenait son arme pile entre les deux yeux de la jeune fille et la regardait sans sourire. Il avait le doigt sur la cachette et se tenait près à tirer. Autour d'eux le silence ce fit. “ As-tu peur de la mort Kamaria ? ” demanda-t-il simplement. Il parcourut son visage avec son arme, passa sur ses pommettes de jeunes filles, et effleura son menton. Il le posa au-dessous, et l'obligea à lever la tête. “ Je n'aime pas tuer les enfants. Ils sont bien trop innocents. Leurs fautes vient souvent du manque d'éducation de leurs parents. C'est donc ta mère que je devrais punir pour ça. ” Dit-il en désignant la poire. “ Cependant, je pense que tu es assez grande pour voir combien ce que tu as fait est monstrueux. Tu as été égoïste. Sans toi je ne serai pas là. Sans toi ta mère aurait encore eut de longues années devant elle. Mais elle mourra. ” C'était une chose sure. Le silence pesant autour de nous le fit douter du fait que la jeune femme fut encore en vie au dehors. Peut être ses compères l'avaient tuée. Il s'en fichait. Il regardait la demoiselle et fronça des sourcils. “ Tu as volé cette poire. Tu l'as ramenée à ta mère. Et vous ne l'avez pas mangée ? N'étais-tu donc pas affamée à ton retour des vergers ? ”

Tout cela n'était pas normal. Elle cachait sans nulle doute quelque chose. Quelques détails significatifs qui intéressaient grandement le Pacificateur. Cette affaire était étrange.
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MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeDim 4 Sep - 19:54

J'avais si peur. J'avais si peur pour ma mère, pour moi et pour nous. J'avais peur de ce qu'il pourrait lui faire, de ce qu'il pouvait me faire endurer et de ce qui risquait d'être mon destin proche. Je ne voulais pas qu'elle meurt. Si elle mourrai, je voulais mourir avec elle. Elle était ma seule famille. Mon dernier recours, ma bouée de sauvetage. J'avais souvent eut l'impression que c'était moi qui la protégeait. Mais c'était elle qui me protégeait de la vie dans les rues qui m'attendrait alors. Un seul salaire ne suffirait pas pour payer le loyer déjà bien trop cher pour nous. Elle me protégeait de la solitude. Elle me protégeait de ce qui avait atteint bien des gens, en fait. J'aimais me croire quelque peu indépendante.. Mais j'étais sa fille. Elle avait tout donné pour moi et, ce pacificateur avait raison, j’allai la tuer. La tuer en récompense de tout le travail qu'elle avait donner pour moi. Elle avait suer sang et eau pour moi, et j'allais la tuer. Cela tournait dans ma tête inlassablement, j'aurai voulu hurler aux mots de s'arrêter. J'allais la tuer en mourant moi même, ou la tuer parce qu'elle mourrait d'une balle dans la tête, comme tant d'autres, trop d'autres.

On se fixe sur les jeux, qui sont injustes. Mais la vie est injuste, elle aussi. Elle cause la mort des pauvres pour le bonheur des riches, et il n'y a pas besoin des Hunger Games pour ça. Ma mère n'y était pour rien et on allait la tuer par ma faute. Alors que je ne l'avais pas souhaité le moins du monde, on m'accusait. Et il n'avait pas tord. C'était de ma faute, oui. Et c'était également trop tard.

“ Ton père ? Lui aussi volait le Capitole pour nourrir sa famille ? Il était donc un modèle déplorable pour toi. ”

Je ne lui répondis rien. Me contentant de continuer à le regarder droit dans les yeux. J'y cherchai toujours la lueur d'humanité, et je ne la trouvai pas. Il ne comprendrait pas, de toute façon. Tout était toujours plus facile lorsque l'on vit dans le faste, toujours et encore. Incapable de comprendre le malheur d'autrui. J'avais volé cette poire parce qu'elle était symbolique, et parce qu'elle pouvait nous nourrir pour pouvoir affronter la journée à venir du matin jusqu'au soir. Je l'avais posée devant elle, et elle, n'y avait pas touché. Elle avait trop peur de ce fruit. De tout les autres fruits volés que j'avais put ramener, d'ailleurs. Ils n'étaient pas nombreux. Mais ils suffisaient amplement à me considérer comme une voleuse. Et bien soit.

J'étais d'un calme plat vu de l'extérieur. De l'intérieur, je bouillonnai littéralement. Mais ce fut trop lorsqu'il me compara à une anomalie. J'étais peut être trop émotive, mais je ne pouvais retenir plus longtemps cela. J'explosai. Perdant littéralement le contrôle de moi même.

“ Et je ne suis pas une anomalie. Je ne le suis pas ! ”

L'effet fut immédiat. A une vitesse étonnante, le pistolet qu'il possédait en guise de signe de puissance vint se retrouver placer sur mon front, juste entre les deux yeux. Je fis un effort surhumain pour ne pas bouger. Cela aurait été la mort assurée. Son doigt se trouvait sur la gâchette de l'arme, d'une seconde à l'autre il pouvait la presser et j'étais morte. Paisiblement et sans m'en rendre compte. C'était si facile, de tuer..

“ As-tu peur de la mort Kamaria ? ”

Demanda-il, tandis que son arme faisait le tour de mon visage, tandis que je me trouvais si calme de l'intérieur. Pas apaisée, non. Décidée, sûrement. J'avais repris le contrôle de moi même, et je lui répondis d'une voix calme.

“ On meurt tous un jour, de toute façon. ”

Et c'était vrai. Je savais que j'allais mourir un jour, je savais que je pouvais mourir comme ça. Ou autrement. La mort était imprévisible, mais elle venait toujours, un jour, toquer à votre porte pour vous enlever la vie. Ce n'était pas la peine d'en avoir peur, puisque même l'homme le plus important du monde mourrait un jour.

“ Je n'aime pas tuer les enfants. Ils sont bien trop innocents. Leurs fautes vient souvent du manque d'éducation de leurs parents. C'est donc ta mère que je devrais punir pour ça. Cependant, je pense que tu es assez grande pour voir combien ce que tu as fait est monstrueux. Tu as été égoïste. Sans toi je ne serai pas là. Sans toi ta mère aurait encore eut de longues années devant elle. Mais elle mourra. ” ”

Mon sang se figea dans mes veines dès la première phrase. J'étais littéralement glacée. Il voulait tuer ma mère. Il voulait tuer ma mère. Pour la punir parce que j'avais fait quelque chose. Chacune de ses paroles me frappèrent avec une force inouïe. Pas elle. J'avais envie de le supplier de ne pas la tuer. J'avais peur que ses complices pacificateurs ne l'aient déjà fait avec joie. J'étais tétanisée, et je continuai à le fixer. Je ne voulais pas et je ne le supplierai pas. En fait, je ne pouvais même pas, trop figée par la peur de ce qu'il venait d'annoncer.

“ Tu as volé cette poire. Tu l'as ramenée à ta mère. Et vous ne l'avez pas mangée ? N'étais-tu donc pas affamée à ton retour des vergers ? ”

Je répondis comme une automate :

“ Nous la gardions pour aujourd'hui. ”

C'était simple et sincère. Il n'y avait pas quarante mille raisons probables et il était de toute manière hors de question que je lui avoue que si je n'avais plus faim c'était parce qu'un de ses collègues m'avait donné des pommes. D'ailleurs, mon ton était convaincant, je pense. Pendant ce temps, je guettais dehors un seul signe qui me prouverai que ma mère vivait encore. Elle ne pouvait pas être morte. Elle n'avait pas le droit.
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MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeSam 10 Sep - 17:48

Il y avait bien des choses qui avaient changé dans la vie de Phoenix depuis que son père l'avait mis à la porte de chez lui. En réalité, rien n'avait plus jamais été semblable depuis ce jour, et parfois il s'étonnait de voir combien une vie être bouleversée par une seule faute, un seul acte désespéré. Dans l'esprit des gens du district onze qui avait connu le jeune Jérémy Lewis, sa vie était une tragédie. Une tragédie, qui en réalité, toucha toute la famille Lewis qui a disparu depuis aux dires de ceux qui parcourent le district onze. Tout avait pourtant bien commencé. Une famille unie, où chaque membre respectait les règles, où personne n'avait à se plaindre du comportement des autres. Où chacun protégeait les uns et les autres. Certes, la mère de Jérémy était morte en couche, lors de la naissance des deux derniers de la famille : des jumeaux. Mais à part cela, il n'y avait pas une ombre sur le tableau. Jamais le manque d'un visage maternelle n'avait empêché les enfants de rire et de sourire, de s'amuser comme tous les enfants. Puis, Jérémy fêta ses douze ans, et pour la première fois il sentit le risque de perdre sa vie sur lui. Cependant, il ne fut pas appeler aux jeux … Les deux premières années.

L'idée d'aller aux jeux n'avait pas effrayé plus que cela le jeune homme. Il avait été élevé dans l'idée que les jeux étaient un fait acquis, contre lequel il ne pouvait rien. La mort avait emporté sa mère et devra l'emporter un jour également. Ce qui l'effrayé c'était la solitude, la perte des êtres qui lui était chers. Sa soeur, Domino, par dessus tout. Et à partir de là tout a basculé. Domino eut douze ans à son tour. Quelques jours plus tard, le frère et la soeur furent appelé aux jeux. La famille Lewis ne s'en remettra jamais. Il ne pouvait y avoir qu'un seul vainqueur lors des jeux, et si Phoenix était encore de ce monde aujourd'hui cela ne pouvait signifier qu'une chose : Domino elle avait péri. Si cela avait été aussi simple, le jeune homme ne serait pas devenu Pacificateur. Il aurait sans doute sombré dans la dépression, peut être serait-il mort de désespoir ou de culpabilité. Au lieu de cela, il avait tué sa soeur pour gagner les jeux. Il ne se souvenait que peu de ce jour-là, et chaque souvenir était différent du précédent. Dans l'un il se voyait courant vers sa soeur déjà morte, dans d'autre il la tuait à coup de couteau, ou alors, il entendait simplement son râle au loin et le coup de feu annonçant la mort d'un candidat. Cela ne changeait rien au fait. Sa soeur était morte, par sa faute.

A cause de ce fratricide, il avait été exilé par son père, qui ne pouvait plus le regarder en face. La gloire ne vint pas, et Jérémy se retrouva seul, dans la rue, avec uniquement sa colère et ses larmes. Il mourut. A dix-huit ans, Phoenix naquit enfin et la suite est à présent facile à deviner. La haine, la rage et la solitude sont les facteurs premiers de changement dans la vie d'un homme. Cela l'avait changé en meurtrier. En tueur. Cependant, si sa famille avait entièrement disparut aujourd'hui, il n'y était pour rien. Il n'aurait pas eut la force de tuer lui-même son père et ses frères. Cependant, jamais il ne les revit, et souvent il espère qu'ils soient morts. Il les déteste. Eux, et tous les habitants du district onze qui ont pu le regarder de haut avec dégout. La mort, depuis, avait eut des airs de sauveur. “ On meurt tous un jour, de toute façon. ” Il ne se laissa pas déstabiliser par le ton si froid de la jeune fille. Elle non plus n'avait pas peur de la mort, pour des raisons que Phoenix ignorait, bien qu'il sut apprécier cela. Elle le séduisait de plus en plus. Elle restait calme et stoïque malgré la peur et l'appréhension qu'elle devait ressentir. Elle disait n'avait pas peur de la mort, et n'avoir rien à regretter. Cependant, elle était encore attachée à une famille et à un passé qui la rendait faible. Elle devait apprendre à s'en défaire. Phoenix l'imaginait déjà comme pouvant devenir une formidable tueuse dans un futur proche.

Au lieu de le lui dire, il continua en lui annonçant que sa mère mourra. C'était vrai. Elle allait mourir, mais avant de commettre cet acte ignoble, le Pacificateur voulait garder cette nouvelle en suspens. Il ne voulait pas la tuer tout de suite. La peur de voir sa mère mourir pourrait peut être rendre la jeune fille plus coopérative. Peut être sera-t-elle plus docile et lui expliquera-t-elle en détail ce qu'il se passa la veille. Phoenix avait réellement le sentiment que quelque chose clochait dans cette histoire. De fait, il demanda pourquoi elle n'avait pas mangé la poire, et la réponse vint tel un automatisme : “ Nous la gardions pour aujourd'hui. ” Il sourit. C'était une réponse logique, qui en somme avait du sens. Ne voudrais-tu pas la manger maintenant ? ” demanda-t-il en prenant le fruit dans sa main et en le tendant à la demoiselle. Il souriait, gentiment, et la regardait avec douceur. Il se rendait compte à présent que la jeune fille ressemblait étrangement à Domino. Elle avait la même douceur, la même fraicheur, et en même temps le même regard froid. La même obstination si agaçante. Il en fut attendrit. Mais cela ne dura qu'un temps.

Au dehors un bruit de dispute se fit entendre. Phoenix releva la tête en reconnaissant la voix de la mère de Kamaria. Elle suppliait quelqu'un. Sans nulle doute un Pacificateur …. La voix se rapprochait de la maison. Les mots étaient insaisissables. Cependant, on pouvait deviner que les Pacificateurs lui répondaient calmement, avec froideur. Car seule la voix haut-perchée des répliques de cette dame se faisaient entendre, entre-coupé d'instants de silence. Phoenix ne pouvait dire de quoi il en retournait, et peut être n'aurait-il pas fait cas de ce bruit si soudainement un cris perçant n'avait pas éclaté à ses oreilles. “ NON KAMARIAAAAA !! ” Un coup de feu et le silence. Phoenix se figea une demi-seconde avant de se lever, coléreux et d'ouvrir la porte de la petite maison. Devant lui se tenait les deux autres Pacificateurs, confus et paniqués qui le regardèrent avec un air terrorisé. Et sur le sol, allongée dans une mare de sang, la mère de Kamaria. Une balle. Une seule, en plein dans le coeur. Le Pacificateur serra les poings et marcha sur ses collègues qui reculèrent d'un même pas. “ Qui, Messieurs, vous a autorisé à ouvrir le feu ? ” Demanda-t-il d'une voix désincarnée, cruelle, énervée, reflétant la colère qui le rendait ivre à cette instant.

Il avait toujours mené à bien ses missions. Celle-ci était simplement : punir l'enfant. Pas de tuer la mère. Certes il sera facile de modifier les faits aux yeux du Capitole pour éviter que le Pacificateur qui avait tiré ait des problèmes, mais tout même. Jamais Phoenix n'avait commis une seule bavure. Sa formation auprès de certaines autorités lui avait appris justement à être parfait. La rage qu'il ressentait à cette instant rendait sa face rouge. Il était terrifiant. Ses yeux fixaient les deux autres Pacificateurs avec une telle rage, une telle colère qu'eux même étaient figés. Il avait perdu son moyen de pression. Kamaria était seule à présent. Parfaitement seule. “ Lequel d'entre vous deux, infâmes, a fait cela ? ” Ils se fixèrent et celui de droite baissa le regard. Il n'en fallut pas plus à Phoenix pour le mettre à terre d'un coup de poing dans la poitrine. “ Elle ne devait pas mourir. Telle n'était pas notre mission. Tu as de la chance que je ne te tue pas, ce n'est pas l'envie qui m'en manque. ” Quelques personnes du district s'étaient rassemblées autour du corps et des trois Pacificateurs. Phoenix se tourna vers Kamaria et la fixa d'un air triste. Puis il s'avança vers elle, et envoyant un signe de main dédaigneux aux deux autres. “ Rentrez à présent. Je m'occupe du reste. Vous en avez assez fait pour aujourd'hui je pense. ” Ils partirent. Phoenix se retrouva seule avec la jeune orpheline.

“ Je n'ai pas à te dire que tout cela est de ta faute, la culpabilité te rendrait folle. Bientôt la tristesse sera remplacée par la rage et la haine. Tu ne sauras plus quoi faire, et la solitude te rongera. Cependant, belle Kamaria, si tu ne veux pas être seule, moi je suis là. ” dit-il en lui offrant sa main.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeDim 11 Sep - 9:38

J'ignorais comment il était possible de ressentir des émotions si opposées à la fois. Le calme et l'inquiétude, par exemple. Ou encore le chaud et le froid. J'étais glacée de l'extérieur, mais au fond de moi j'étais comme une cocotte minute. Je menaçai d'exploser. Lorsqu'il menaça de tuer ma mère, cela me fit l'effet qu'un seau glacé aurait sur un feu de bois tout juste allumé. J'étais totalement paniquée mais je le gardai pour moi. Il n'avait pas besoin de savoir ce que cela me faisait. Pire, il ne le fallait surtout pas. Si il devinait ne serait-ce que l'ombre d'un instant que ses menaces me touchaient plus que tout, il n'hésiterait pas à s'appuyer la dessus. Et peut être même.. Peut être même la tuerait-il vraiment. Ma mère, ma dernière famille. Elle n'avait pas le droit de mourir et il n'avait pas le droit de la tuer. Je serrai les dents, tandis que quelques gouttes de sang coulaient encore de ma paume mutilée. Lorsqu'il me demanda si j'avais peur de la mort.. Je répondis non. Je ne faisais pas ça pour impressionner, mais je n'avais pas peur de la mort. Cela aurait été trop triste, d'en avoir peur. Mon père, mes frères, mes sœurs étaient morts. Si j'avais peur de ce qui leur était arrivé.. Alors j'avais peur d'eux. Car si ils n'étaient pas que des morts pour moi, ils l'étaient. Lorsque je songeai à eux, je les retrouvai. Mais j'étais seule, en réalité. Il n'y avait que ma mère, pour moi. La dernière sur laquelle je pouvais compter. Et je ne pouvais pas la perdre.

“ Ne voudrais-tu pas la manger maintenant ? ”

Me demanda-il tout en souriant, répondant lorsque je lui disais que nous l'avions gardée pour aujourd'hui. Il semblait sincère, dans son sourire, dans sa manière de me parler. Mais je n'en avais rien à faire. Je ne voulais pas de cette poire, je voulait qu'ils partent. Maintenant. Et qu'ils laissent ma mère.

“ Non. ”

C'était de sa faute. Tout était de la faute de cette poire. De cette simple poire. J'avais volé ce fruit et j'allais le payer. Ou plus horrible encore, ma mère allait payer. Je ne voulais pas la manger. Jamais. Soudainement, je me mis à entendre des cris haut perchés. Je voulu mettre ça sur le coup de la folie mais je n'étais pas folle. Et cette voix, même deux octaves plus haut que son intonation normale, je la connaissais. C'était ma mère. Qui dialoguait violemment avec quelqu'un. Je n'entendais que sa voix, mais ça me suffisait amplement. Je me levais d'un bond, envoyant la chaise s'écraser contre le sol dans un grand fracas.

“ NON KAMARIAAAAA !! ”

Ma mère.. Elle hurla, et puis plus rien. Un coup de feu me vrilla les tympans, et ce fut tout. Je suffoquai. Immobile, figée. Ils ne l'avaient pas tuée ! C'était impossible, impossible. Le pacificateur qui me parlait depuis tout à l'heure ouvrit la porte et sortit. Je m'approchais lentement. Et ce que je vis m'acheva.

Elle était là, aussi belle que ce matin, ses longues boucles blondes échevelés baignant dans son propre sang. Une mare rouge vif l’entourait. Je me précipitai, comme au ralentit. Tout était flou autour de moi, le monde dansait sous mes yeux, et la seule chose qui restait visible, c'était ma mère. Ma mère morte.

“ MAMAN !”

Je me jetai à genou à ses côtés, son sang encore chaud s'infiltrant à travers mes vêtements. J'éclatai en sanglot, les larmes brouillant ma vue plus qu'elles ne l'étaient déjà. Je pris son corps inerte et qui deviendrait bientôt froid dans mes bras et la secouait. Je ne pouvais même pas parler. Je la serrai contre moi, le plus fort possible, pour l'arracher aux bras de la mort.

Mais c'était trop tard. Elle était partie, partie rejoindre mon père, ma sœur et mes frères. Ils étaient tous partis, ils étaient tous morts. Et pourquoi moi ? Pourquoi n'étais-je pas morte ?! POURQUOI ÉTAIT ELLE PARTIE ? Je fermai les yeux, indifférente aux gens qui nous entouraient maintenant. Plus rien n'avait d'importance, à présent. Je pouvais mourir sur le moment sans que cela n’affecte personne, et ce serait même une bénédiction. J’enfouissais ma tête dans sa chevelure blonde décoiffée, sans pouvoir m'arrêter de pleurer. Le sang continuai à s'écouler de sa plaie. Ils l'avaient tué d'une balle dans le cœur. Ce cœur qui m'avait aimée, qui avait aimé mon père, mes frères et sœurs. Il s'était arrêté, à présent. Tout comme le temps semblait arrêté. Peu à peu, la chaleur de son corps la quittait. Je rouvris les yeux. Ses yeux, à elle, étaient un peu vitreux, dans le vague. La dernière expression de son visage avait été la peine. Je lui fermai les paupières, secouée par mes propres sanglots. Elle allait rejoindre sa famille. Notre famille. Elle ne serait pas seule. Et je ne voulais pas l'être, moi non plus.

“ Je n'ai pas à te dire que tout cela est de ta faute, la culpabilité te rendrait folle. Bientôt la tristesse sera remplacée par la rage et la haine. Tu ne sauras plus quoi faire, et la solitude te rongera. Cependant, belle Kamaria, si tu ne veux pas être seule, moi je suis là. ”

Je restai assise, son corps dans les bras. Je le dévisageai. Le sang de ma mère poissait mon visage, mon corps entier en était parsemé. Ne regardant même pas le pacificateur lorsqu'il m'adressa la parole. Mes yeux restaient immanquablement fixés sur son visage si doux figé dans la tristesse. Et soudain, la vérité me frappa en pleine poitrine. C'était moi, qui l'avait tuée, et c'était de ma faute si elle était morte. Une larme alla s'écraser sur mon poignet, rouge vif, sur lequel se mêlait mon propre sang et celui de ma mère. Une larme rouge écarlate, ce qui laissait à penser que mon visage devait être couvert de son sang. Elle était morte par ma faute.

Tuez moi.

C'était une supplication, une demande que j’espérais de tout cœur qu'il réalise. Je voulais retrouver ma mère, ma famille qui était maintenant presque au complet, là haut. Et je voulais les rejoindre. Je ne voulais pas être seule. Ma voix était sortie de mes lèvres à peine entrouvertes, et j'avais sur ma langue le goût salé de mes larmes et de son sang. C'était un soufflement rauque. Je ne voulais pas vivre sans elle. Je l'avais tuée, je méritais de mourir. Et je le voulais.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeDim 18 Sep - 14:53

La mort emportait l'âme des vivants à travers de contrés lointaines. Il n'y a rien au-delà de la mort que du vide et du silence. Bien que les hommes aiment à espérer qu'une vie meilleure les attend au-delà de ce monde cruel et fourbe, c'est faux. Il n'y a rien d'autre que le néant qui attend les vilains et les innocents. Les nouveaux-nés et les criminels disparaissent, se laissant réduire à néant par la mort qui fauche les âmes et les emporte.Il n'y a rien au-delà de la Terre, de la lune, ou des étoiles. Aucune n'est habitée. Nous sommes seuls dans l'immensité. C'est bien cela d'ailleurs qui reste angoissant pour chaque homme sur cette terre. Personne ne désire disparaitre, et pourtant aucun de nous ne me réchapper au songe, au souffle froid de la mort qui engourdit les membres et dissémine l'âme à travers le sombre néant du vide. Rien, de la poussière et du souffre. Rien d'autre ne constitue l'homme. Il n'y a pas de bonté, il n'y a pas de beauté, de vertu ou de pardon. Dieu n'est pas plus un sauveur qu'un joueur, qui a offert la vie aux hommes pour la leur arracher facilement. Dieu n'aime pas sa création, c'était un état de fait et rien en ce monde n'était fait pour le contredire. Ou sinon, comment expliquer le fait que ce soit si facile de mourir. Si facile de tuer un de nos semblables. Comment expliquer l'incroyable intelligence des hommes, et dans un même temps leur incorrigible perfidie ? L'homme n'a ainsi pas cherché à vivre le plus longtemps possible pour en faire profiter ses semblables dans une volonté de partage et d'amour. L'homme a trouvé le moyen de vivre le plus longtemps possible pour ne pas disparaitre trop vite. Parce qu'il a peur du néant. Il se fiche bien de son semblable, de le voir mourir, et même il le jalousera de pouvoir vivre plus longtemps que lui. L'homme n'a de désir que de ne pas mourir. La vie n'est qu'un jeu pour la survie, point pour le profit. Aucun homme ne sait profiter de sa vie entièrement, par peur de cette terrible échéance qu'est la mort. Ou alors s'il pense en profiter ce n'est que lorsqu'il sert les autres, en les éliminant. Vivre aux côtés de la mort, la servir, lui rendre les âmes qu'elle appelle. La complaire dans cette mission infâme qu'est la sienne de rendre invisible ce qui semblait si vivant. Et pour ce fait rien n'était plus simple et efficace qu'un coup de feu dans le corps d'un vivant. Il est affligeant de penser qu'une simple balle faite de métal pouvait réduire un être aussi fort et intelligent que l'homme à néant. Il est fou également de penser que ce sont les hommes eux-mêmes qui sont à l'origine de ces balles. Quel intérêt avaient-ils de trouver des moyens de s'éliminer les uns les autres si ce n'était pas angoisse et jalousie ? La mort restait un mystère dans le coeur des hommes, qui ne prenait de sens que lorsqu'ils la regardaient bien droit dans les yeux.

Phoenix avait côtoyé la mort. Sa mère était décédée en couche en donnant naissance à ses deux petits frères. Et sa soeur, Domino était morte dans ses bras, blessée de sa propre main. Qu'il était dur de fait de se découvrir une âme de meurtrier. Si au départ le dégout de soi et la répugnance à la vue du sang l'avait fait défaillir plus d'une fois, il n'en était rien à présent. Il jouissait du pouvoir qu'il détenait sur les autres : celui de tuer, de pouvoir se fier à la mort, d'être son arme, son instrument et de fait de ne pas la craindre. Ou tout du moins pas autant que ceux qui l'entouraient. Certes il avait la hantise de la disparition. Il souffrait de l'angoisse de se perdre, de disparaitre, de ne plus exister aux yeux des autres. Et peut être était-ce de là que venait son besoin de perfectionnisme et de professionnalisme dans son métier. Car il ne voulait pas être médiocre, se fondre dans la masse, et de fait, n'avoir aucune réel importance pour qui que ce soit. Être un jouet de plus au service du Capitole. Lui, ce qu'il désirait c'était la gloire, être le meilleur dans son domaine. S'il n'avait pas reçu la gloire pour avoir gagné les jeux alors il l'aurait en tuant ceux qui l'avaient trahit. Ceux qui l'avaient honteusement traité de meurtrier. Lui, un enfant de quatorze ans qui sortait de l'enfer et du souffre. Rien n'avait été pire que le retour à la réalité. Rien n'avait été pire que de penser à tout ceux qui y étaient restés. Tout ceux qui n'avaient pas pu revoir le lever de soleil sur les champs ou les forêts. Ceux qui n'avaient pas pu revoir leurs parents, ceux qui n'avaient plus eu l'occasion de sourire, à la vie, en narguant la mort, en prétendant ne pas avoir peur. Lui avait eut l'impression de perdre bien plus en en revenant, et cela n'avait rien de juste. Parfois il s'imaginait que si Domino l'avait tué lui, son père l'aurait accepté et aurait recueilli sa fille pour la soigner. Qu'il était honteux de penser ainsi de son père. Cependant, les faits étaient là et parlaient d'eux-mêmes. Jamais Jérémy n'aura retrouver la chaleur d'un foyer. Jamais il n'aura pu panser ses blessures et aujourd'hui il se traine sous un autre nom, en prétendant que la vie humaine n'a aucune valeur. Et certes, il y croyait. Lui-même était mort comme un chien dans la rue, délaissé de tous ceux qu'il avait aimé. Car même l'amour ne pouvait rien pour sauver les hommes de la perdition constante à laquelle la vie les condamnée. La mort était la seule salvatrice dans ce jeu. Lorsqu'elle était naturelle, lorsque l'heure avait sonné que rien ne pouvait aller contre. Un meurtre, le fait de ôter la vie à un être humain, cela était presque aussi horrible que d'aimer faire du mal à son âme soeur.

Le sadisme, la cruauté, et l'insensibilité, voila ce qu'il fallait pour pouvoir vivre avec la conscience d'un meurtrier. Et Phoenix avait en plus de ces trois atouts, le désir de se venger de la vie. Il ôtait la vie de ces êtres infâmes par pur désir de vengeance. Car la vie, lui, il l'exécrait. Cependant, il aimait l'ordre et les règles. Il n'aimait pas l'idée d'être simplement un meurtrier, un tueur en série qui se réjouit de voir les autres pleuraient sur l'insignifiance de leur misérable existence. Bien au-dessus de cela, le Pacificateur voulait la reconnaissance, il voulait être utile, et surtout, il voulait être au service de la Loi et de l'Ordre. Il ne voulait pas tuer pour le simple plaisir de tuer. Il voulait garder une part de son humanité, pour ne pas oublier tout ce qu'il avait perdu. Pour garder cette éternelle rage en lui qui l'avait conduit jusqu'au district onze ce jour-là. Cette rage qui lui donnait certaines valeurs. Personne ne semblait pouvoir le comprendre. Tout du moins aucune de ces victimes. En y réfléchissant, et regardant Kamaria recouverte du sang de sa mère morte, Phoenix se rendit compte, enfin, que ses victimes, ce n'étaient pas ceux sur qui il tirait. Ce n'était pas les morts qui disparaissaient sans souffrir. Qui simplement disparaissaient pour ne plus revenir sur cette terre de cauchemars. Ses victimes, c'était ceux qui restaient. C'était cette enfant qui voyait le dernier membre de sa famille la quitter. Cela le surprit. Pourquoi n'y avait-il pas penser plus tôt ? Cependant, il ne ressentit aucune sorte de pitié ou de tristesse. Tous les hommes sont des pécheurs et des criminelles. Les pauvres plus que n'importe quel autre. Car aucune d'entre eux ne s'est gênait pour penser au moins une fois à un moyen de nuire à la Loi. Tous étaient fautifs. Mais Phoenix ne pouvait pas tous les tuer pour une simple penser. Il devait se baser sur les actes. Et Kamaria avait fait la faute de voler le Capitole. Sa mère en était morte. Phoenix regardait ce tableau désolant en serrant les poings. Il était contrarié, la situation lui avait échappé à cause d'un autre Pacificateur, et il était à deux doigts de tuer son collègue. Cela n'aura pas été la première fois, et au moins autant de Pacificateurs que de paysans méritaient d'être tués. Plus personne ne respectait les ordres aujourd'hui. Cependant, il considérait que la mission était accomplie. La voleuse avait été puni pour sa faute. Elle était à présent seule.

Phoenix voyait en elle cependant un incroyable potentielle de tueuse. Il n'en doutait pas une seule seconde. Elle pourrait tuer, et elle pourrait très bien tuer. Elle était du rang des meurtriers. Elle était froide et calculatrice. Avec le temps, elle prendra gout au désir de vengeance, et il ne suffira dés lors que de lui mettre un flingue entre les mains. Cependant, le Pacificateur la voulait pour lui. Il voulait la former, la faire grandir dans la haine des autres. Il ne pouvait expliquer ce fait. Ou plutôt il ne voulait pas se l'expliquer, mais à la voir pleurant ainsi sur le corps inerte de sa mère, il ne pouvait s'empêcher de penser à ces deux enfants dans la forêt. L'une morte, l'autre pleurant, les mains tâchaient de ce sang fraternel. Le meurtrier et sa victime. Une famille. L'amour ne ramenait pas les morts à la vie, mais souvent il les condamnait. Cette enfant avait voulu ravir sa mère, elle l'avait tuée. Phoenix, de fait, lui proposa de le rejoindre. La réaction de Kamaria le surprit à moitié seulement. Elle se releva, le regarda et dans un souffle le supplia “ Tuez moi. ” Il sourit. S'avança vers le couple, il s'accroupit devant l'enfant. Un genou à terre, son pantalon se tacha du sang de la morte qui s'étalait sur le sol dans un flaque pourpre et épaisse. Phoenix posa un bras sur sa cuisse, et de l'autre main, il pénétra le sang et observa ce liquide rouge, encore chaud, preuve d'une vie perdue. Preuve qu'il n'avait plus rien à faire ici. Alors, il regarda Kamaria dans les yeux et lui sourit, comme un père bienveillant, expliquant à sa fille pourquoi elle avait puni, et pourtant, par son regard, il lui assurait qu'il la pardonnait déjà. “Non, je ne te tuerai pas Kamaria.” Il posa sa main tâchait de sang sur la joue de la jeune fille, dans un geste tendre. Elle pleurait. Elle était seule et désespérée. Lui gardait un masque impassible et bienveillant. Il aurait voulu l'adopter, la prendre sous son aile et lui permettre de s'envoler, de comprendre combien la vie était vide de sens.

Soupirant, il se releva, et obligea la jeune fille à en faire autant en lui prenant la main et en tirant sur son corps frêle et souple. Elle était emplie du sang de sa mère. Il regarda autour d'eux et constata qu'une foule dense s'était approchée du lieu du crime. Il grogna. Il regarda l'enfant et surprit le sang qui coula de ses yeux, et de sa joue. Il sortie de sa poche un mouchoir et essuya la demoiselle avec des gestes tendres. “Tu as fait une bêtise et tu as été punie pour cela. Ma mission s'arrête donc ici.” expliqua-t-il en prenant son temps. Il avait terminé d'essuyer le sang du visage de la demoiselle. Il perdit son sourire et redevint sombre et froid. Il la regardait dans les yeux, ne pouvant se détacher de son regard, essayant de la comprendre, de comprendre ce qu'elle voulait à présent. Si vraiment elle désirait mourir. “Il est facile de me demander de te tuer. Tu sais que pour moi, une vie humaine ne vaut rien.” Dit-il sévèrement. Puis, il sortie le flingue qu'il gardait à la ceinture et le lui tendit. Il avait un sourire narquois. “Mais toi, qui sait aimer et qui a été aimée, tu sais combien une vie humaine et chère et précieuse. Tu veux que je te tue ? Je m'y refuse, je ne gagnerai rien à te tuer. Si tu pense pouvoir renoncer à tout ce que ce monde a de beau et de précieux juste parce qu'à présent tu es seule à en profiter, alors prends-le. Une balle suffira par te réduire à néant. Mais sache qu'il n'y a rien après la mort que du vide. Tu ne retrouveras pas tes parents. Tu ne te sentiras pas mieux. La vie, la vraie, elle est ici. Il n'y en a qu'une. L'âme est aussi éphémère que le corps.” Dit-il d'une voix monocorde, roque, dure. La voix de la mort. Et la mort ne ment pas.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeDim 25 Sep - 15:35

J'aurai voulu mourir. Qu'importe, si il n'y avait après que le vide, le froid, le rien. Il n'y aurai plus de problèmes. En haut, qu'importe la faim ou la soif, l'amour ou la haine. Si il n'y avait vraiment rien, il n'y aurait ni riche ni pauvre. Ni pacificateurs ni nous, habitants de districts.
Et si, dans le fond, il y avait quelque chose.. Alors il y aurait mes parents, papa qui était mort pour nous, ma sœur, mes frères.. Et ma mère. Mais peut être ne voudraient ils pas de moi.. Je l'avais tuée, non ? C'était de ma faute, si elle était morte. Lui même me l'avait dit. J'avais tué ma propre mère, et j'étais seule. Plus que jamais. Son sang me collait à la peau, j'étais une assassin, et j'avais tué ma mère. Cela me fis l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Mais je ne pouvais même pas hurler, ma langue était de plomb, j'avais trop peur de sentir le goût du sang et de mes larmes. Je voulais tout oublier, revenir en arrière et ne jamais aller dans les vergers, revenir en arrière et me précipiter à sa place pour mourir sous les balles à sa place. J'étais égoïste et je ne voulais pas vivre seule, sans soutien, sans l'unique famille qu'il me restait. Son corps sans vie se vidait de sa chaleur et je le serrai dans mes bras avec une force inouï, voulant la retenir. Elle ne pouvait pas être morte et m'avoir laissée. Et je ne pouvais pas en être la cause. L'assassin, le mauvais rôle. Je refusai.

“Non, je ne te tuerai pas Kamaria. Tu as fait une bêtise et tu as été punie pour cela. Ma mission s'arrête donc ici. ”

Je plantai mes yeux dans les siens. Il était venu au près de moi et avait maintenant un genou a terre, et me regardait. Sa main vint se poser sur ma joue couverte de gouttes de sang et de larmes et je ne dis rien, sanglotant toujours. Pourquoi vouloir me laisser continuer à souffrir ? Pour une simple poire j'avais tout perdu. Et la vie n'avais plus de sens, dorénavant. Je n'avais personne. Ils étaient partis. Pour toujours. Elle était là, donc, ma punition. Après avoir tuer ma mère, je devais souffrir à mon tour comme elle, elle avait souffert. Je ne rétorquais rien, complètement vidée, bercée par mes propres pleurs mélangés au sang. Il était partout, autour de moi, sur moi, dans ma bouche, sur ma langue. S'insufflait partout en moi comme une force ténébreuse, pour me punir d'avoir voulu prendre. Cela m'était totalement insupportable, j'allais devenir folle.

“Il est facile de me demander de te tuer. Tu sais que pour moi, une vie humaine ne vaut rien.”

Je continuai a le fixer droit dans les yeux. Lentement, je l'entendis sortir son pistolet de l'étui accroché à sa ceinture qu'il portait. Il me le tendit, et j'abaissais mon regard sur l'arme, comme sur un objet maudit que l'on approchait trop de moi.

“Mais toi, qui sait aimer et qui a été aimée, tu sais combien une vie humaine et chère et précieuse. Tu veux que je te tue ? Je m'y refuse, je ne gagnerai rien à te tuer. Si tu pense pouvoir renoncer à tout ce que ce monde a de beau et de précieux juste parce qu'à présent tu es seule à en profiter, alors prends-le. Une balle suffira par te réduire à néant. Mais sache qu'il n'y a rien après la mort que du vide. Tu ne retrouveras pas tes parents. Tu ne te sentiras pas mieux. La vie, la vraie, elle est ici. Il n'y en a qu'une. L'âme est aussi éphémère que le corps.”

Sa voix était dure, froide. Il avait un air narquois sur le visage. Mais qu'avait ce monde de si beau et de si précieux ? Rien de ce qu'il y avait ici n'étais beau. La seule chose qui était belle, c'était les vergers, la forêt. Et pourtant, ils avait été mes complices lors de la mort de ma mère. Rien n'était beau ni sincère, et ce monde n'était qu'hypocrisie. Je ne voulais plus vivre. Mais voulais-je mourir ? Je reculai ma main, comme si le contact avec l'arme aurait put la brûler. Re-dirigeant mes yeux vers les siens.

“ Je ne peux pas. Je ne sais pas tuer. ”

De nouveau, ma voix franchit la porte de mes lèvres comme par automatisme. Je serrai le poing, avec le peu de force qui ne m'avais pas quitté. Un murmure.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeSam 1 Oct - 17:53

Chaque jour se lève sur une nouvelle vie, un dernier jour avant le moment fatidique de la fin inévitable. Phoenix n'avait pas peur de la mort, et pour cause, il en était l'instrument plutôt que la victime. Il imaginait fort bien ce que cela pouvait faire de mourir : un froid intense, un dernier sourire, une dernière larme, puis plus rien. Les hommes ne revoyaient pas chaque instant de leurs vies défiler devant leurs yeux, cela était impossible, ou sinon mourir prendrait bien trop de proportion. Tout serait bien plus douloureux. Il pensait plutôt que lorsque la mort enlace le corps il n'y a rien d'autre que du soulagement. Le soulagement de savoir. Ce savoir est bien plus important que n'importe quel autre en ce monde : savoir ce que cela fait de mourir. Les hommes passaient leur vie entière à se torturer en imaginant la douleur ou le soulagement lorsque la mort vient. Ils ne peuvent accepter l'idée du vide. L'idée du vide, comme celle de l'immensité, de l'éternité, ou tout simplement du néant, sont bien trop éloignées de leurs vies pour qu'ils puissent les saisir et les admettre. Les hommes sont des illusionnistes, de très bons illusionnistes. Et ceux qu'ils trompent le mieux c'est eux-mêmes. Ils arrivent à oublier la peur, le vide, le néant, et à s'imaginer des immensités, du bonheur et des terrains plein. L'enfer est une sorte de Paradis. C'est un paradis fait de plein, de figures, de monstres. Le véritable enfer est fait de vide, de néant, de rien. Ce rien si angoissant.

La vue des corps soustrait au souffle de vide rappelait chaque fois ce vide à Phoenix. Cette infinité de vide. Ce rien si angoissant. Ce vide qu'il avait craint. Il regardait le corps sans vie de la mère de Kamaria et ne pouvait s'empêcher de repenser à la mort de sa jeune sœur des années auparavant. 7 ans en réalité. Cela faisait sept ans que l'image du corps sans vie de Domino torturait Phoenix au point qu'il se refusait à dormir le soir pour ne pas se retrouver confronter à ce meurtre qu'il avait sur la conscience. Ce sang sur ses mains qui ne séchaient pas, qui coulaient inlassablement depuis sept ans. Ce sang qui souillait son âme, qui torturait sa conscience. Il ne pensait plus aux autres. La centaine d'innocents, de meurtriers, d'enfants qu'il avait tué ces dernières années pour le compte du Capitole. Sous les ordres des puissants. Il ne se torturait que pour sa soeur. Cette victime innocente. La seule innocente qu'il avait tué. La seule qui n'avait pas mérité la mort à ses yeux. Les autres n'étaient que de vils criminels qui se cachaient sous l'apparence d'une vie calme et sans problème. Mais personne n'est blanc comme neige. Personne n'est totalement innocent. Personne, sauf un enfant.

C'est pourquoi Phoenix avait rarement eut affaire avec des enfants. C'est pourquoi il répugnait à les tuer pour des fautes minimes. Pour une faiblesse passagère. Une poire, qu'était-ce une poire ? Phoenix comprenait les règles, il comprenait la nécessité de les respecter. Parce que si on acceptait le vole d'une poire, on pouvait tout aussi bien accepter le meurtre d'un criminel, ou la rébellion. Tout crime devait être puni. C'est une chose qu'il avait appris bien assez tôt. Après tout, c'était son métier. C'était sa vocation, sa raison de vivre. Punir les imprudents, les criminels, les voleurs, les violeurs, les cachotiers... Et la punition était souvent la mort, pure et simple. Le vide. Il faut éliminer la vermine. Phoenix n'aurait pas imaginé un jour pouvoir se faire à la vue du sang. La première fois il en avait été malade pendant des semaines. Puis, pendant deux semaines, une... et enfin il fut totalement insensible à la vue du sang. Il ne grimaçait plus lorsqu'il torturait un rebelle. Il ne frissonnait plus avant de tuer un homme. Il ne tremblait plus avant d'assassiner une femme et son enfant. Parce que tous était coupable. Parce qu'aucun n'avait su le regarder dans les yeux sans vaciller. Jusqu'à aujourd'hui. Kamaria n'avait pas peur de la mort elle non plus. Il se retrouvait dans son regard torturé.

Elle l'attirait. Pas comme une femme, mais comme une semblable. Il voulait voir qui elle pouvait devenir. Il voulait pouvoir faire d'elle quelqu'un. Il voulait qu'elle puisse s'exprimer à travers ses silences. Il devinait qu'elle n'était pas quelqu'un qui se confiait beaucoup. Il devinait qu'elle était seul, et que cela n'allait pas aller en s'améliorant. Elle était seule avec elle-même et sa culpabilité. Elle a tué sa mère. Il sourit. Certes, elle n'avait rien d'une innocente. Mais lui n'avait-il pas tué sa soeur avant de devenir un tueur ? Toute haine commençait par la douleur. Tout les tueurs qu'il connaissait cachaient de terribles secrets, des douleurs intenses. Par des traumatisme, par la culpabilité, et surtout par l'envie de vengeance. Il fallait avoir l'envoie, la volonté par-dessus tout de se venger de ceux qui nous ont torturé. Mais pour cela, il fallait avoir le courage de tuer. Le courage, pas la connaissance. Savoir tuer et en avoir l'envie étaient deux choses différentes. Aujourd'hui Phoenix pouvait se venter de savoir tuer un homme avec perfectionnisme. Aujourd'hui, il voulait l'apprendre à quelqu'un. C'est pourquoi il tendit son arme vers Kamaria.

Il fut peiné de la voir reculer comme si elle fut bruler par l'arme. Elle en la toucha pas. Ce qui ne devait pas étonner Phoenix cependant. C'était une arme de mort. C'était un moment d'atteindre le vide angoissant. Le néant au bout du plomb. Cependant, au lieu d'une entière négation, d'un refus de mourir, la réponse de Kamaria le surpris. “ Je ne peux pas. Je ne sais pas tuer. ” Il la regarda, alors que ses yeux se plongèrent dans les siens. Sa voix lui vint tel un murmure. Il ne sut que faire sur le moment. Il sondait son regard, perdit son sourire, devint grave et sérieux. Elle n'agissait pas normalement pour une enfant de son âge dans une pareille situation. Toute personne normale aurait refusé catégoriquement de mourir, ou aurait pris l'arme dans un dernier geste désespéré. Elle non, elle resta là à le regarder droit dans les yeux. Elle serra le poings. Il quitta son regard pour regarder le corps endormi de sa mère. Entouré de sang. “ Il s'en sortira sans aucune sentence. Il ne sera pas puni pour avoir tué ta mère. Ce crime est injuste. Ce n'était pas à elle de mourir. C'était ton tour, pas le sien. ” Il parlait sans se soucier de la portée de ses paroles. Après tout cela n'était que la pure vérité. Elle était la coupable. Pas sa mère. Cependant, la mission avait trouvé son lot de consolation. Quelqu'un avait payé. La peur sur les habitants des districts sera préservée. Il se tourna vers Kamaria et la saisit par l'épaule. Il la rapprocha de lui comme pour lui dire un secret. “ Laisseras-tu ce crime impuni toi ? ” Il sourit contre son oreille. “ Si tu le veux je t'apprendrai à tuer comme on me l'a appris. Je t'aiderai à te venger comme je me suis moi-même vengé de bien des tords qui m'ont été fait. Kamaria, relève toi et cris à l'injustice. En es-tu capable ? Le désire tu ? Toute la question est là ma chère. Je ne te demande pas si tu es capable de tuer à présent. Je te demande si tu sens cette rage, cette colère sourde qui grandit en toi... Veux-tu le punir ? ”

Il resta là, a dix centimètres de son visage, la regardant sans faillir. Accrocher à ses lèvres.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitimeDim 9 Oct - 17:50

    J'avais tout perdu. J'avais perdu toute ma famille. J'avais perdu tout mon espoir. J'avais perdu toute ma vie. J'étais coupée du monde, j'avais l'impression que tout s'effondraient. Que faisaient ces gens autour de moi ? Pourquoi ne m'aidaient-ils pas ? POURQUOI NE DISAIENT ILS RIEN ?! Ma mère, sa mort.. N'était-elle donc rien d'autre pour eux, rien si ce n'était qu'une mort en plus, que quelqu'un en moins, qu'un grain de poussière retourné à la terre ? Pourquoi ne me parlaient ils pas, pourquoi ne se jetaient-ils pas sur les pacificateurs, pourquoi n'essayaient-ils même pas de m'aider d'une quelconque manière ? Je me sentais vide. J'étais vide, et en même temps remplie de tristesse. Je voulais aller quelque part, loin, loin de tout, loin de cette maison, loin de ces vergers maudits, loin de cette poire traîtresse, de ce pacificateur trop conciliant, loin de l'assassin de ma mère. Je lui jetai un regard en coin. Il s'était relevé, et me regardait d'un air si supérieur, si méprisant.. J'aurai voulu prendre un pinceau et effacer son visage, effacer cette expression de satisfaction qu'il affichait. Il avait détruit une famille et il m'avait tuée de l'intérieur, oui. Et voilà tout l'effet que cela lui procurait ? Un sourire, un regard de mépris. Mon poing tremblait. J'aurai voulu me jeter sur lui et le mordre, le frapper jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus et qu'il me supplie d'arrêter. Et je n'arrêterai pas, non. Je voulait qu'il souffre comme je souffrais.

    Mes larmes coulaient doucement, je ne pouvais plus les arrêter. Entre deux sanglots, je prenais ma respiration. La foule commença à s'éparpiller, doucement. Je voulais qu'ils partent et qu'ils restent. Je ne savais plus ce que je voulais ni qui j'étais. Si ce n'était une assassin, celle qui avait provoquer la mort de sa propre mère.

    “ Il s'en sortira sans aucune sentence. Il ne sera pas puni pour avoir tué ta mère. Ce crime est injuste. Ce n'était pas à elle de mourir. C'était ton tour, pas le sien. ”

    Je relevais brusquement mes yeux vers lui. Ce qu'il disait était vrai. Cet homme était un meurtrier, car il avait tué ma mère. Mais il ne pouvait pas prétendre que c'était de la justice, puisqu'il n'avait fait que tuer quelqu'un d'innocent. Le sourire du pacificateur avait disparu. Celui de l'assassin de la mère, aussi. Il devait se demander ce que faisait exactement son collègue. Moi même je ne le savais pas. Mais je ne voulais pas savoir. Je fermais les yeux sur la colère qui m'envahissait. Je ne voulais pas devenir un monstre.

    '' Je ne veux pas devenir un monstre. Je veux punir ce crime, mais je ne peux pas. JE NE PEUX PAS ! ''

    Nouveaux cris. Je sanglotai de plus belle, maintenant seule avec les trois pacificateurs. m'essuyant les yeux vivement avec ma manche, m'accrochant au souvenir de ma mère, à son parfum, à son rire et à son souvenir. La figure de l'autre était proche, maintenant. Je ne savais pas ce qu'il attendait de moi. Mais je voulais partir. Partir d'ici, et m'en aller de cette maison maudite qui avait bercé toutes mes illusions.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) Icon_minitime

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