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 Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )

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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Icon_minitimeMer 26 Oct - 18:35

Comme toujours dans de pareilles situations, Phoenix prenait conscience de la barbarie des habitants des districts. Cette enfant venait de voir son monde s'effondrait, le dernier souffle de vie d'une mère tant aimée avait été perdu dans un passé à présent lointain. Elle pleurait, elle criait la mort de cette parente si précieuse. Et personne autour ne faisait un mouvement. Pendant un instant, le pacificateur leva le regard et les foudroya tous un à un, les regardant dans les yeux, près à les punir de leur indifférence. Car c'était bien cela dont il s'agissait. De l'indifférence, à l'état pure, justifier par la peur de mourir. Les hommes n'étaient que des égocentriques. Ils étaient près à toutes les injustices tant que leurs propres petites et misérables vies étaient préservées. Ils ne désiraient pas vivre, loin de là, ils désiraient juste ne pas mourir. C'est tout ce qui les intéressait. Phoenix en avait eu mainte et mainte fois des preuves affligeantes. Il avait lui-même était dans la situation de Kamaria. Lui aussi c'était retrouvé seul, après la mort de la personne la plus importante dans sa vie. Et à cause de cette indifférence il était devenu un tueur. Un pacificateur. Et aujourd'hui c'est lui qui a le pouvoir. C'est lui qui porte les armes.

Il avait simplement rempli sa mission une fois encore. Une fois encore il avait été envoyé chez quelqu'un pour le tuer. Une fois encore il avait eu à prendre une vie humaine à la demande du Capitole. Et comme toujours il n'en ressentait nulle culpabilité. Il pourra vivre avec cela sur la conscience. Il ne dormait plus, pour éviter de cauchemarder, et lorsqu'il dormait, il ne rêvait pas. Il n'avait plus assez d'espoir pour rêver, et bien trop de peur pour cauchemarder. Il avait surtout l'envie de continuer de vivre de la sorte. Il avait l'envie de se venger de ces hommes dont l'indifférence l'avait tué. Aujourd'hui, il voyait Kamaria se détruire sous leurs regards, et lui seul sans doute prenait son sort à coeur. Il la regardait, et il lui trouvait quelque chose de beau, une force que nulle sans doute ne voyait à part lui. Elle pleurait, sans réellement en avoir conscience. Elle se battait pour garder l'équilibre mentale dans laquelle elle se trouvait. Elle était proche de la folie, il le savait. Elle devait être forte, rester forte. Il fera tout pour qu'elle le soit.

Pourquoi ? Pour quelle raison voulait-il tant la prendre sous son aile, l'aider et la protéger ? LA voir grandir et devenir quelqu'un de cruel, d'exceptionnelle. Il voulait qu'elle aussi est le droit de se venger. Qu'elle aussi puisse rendre justice à cette mère qui venait de lui être arraché. Au loin, il vit ses deux collègues qui se tenaient dans l'ombre. Il les regarda sans faiblir. Ils allaient payer. Mais ils ne seront pas punis de la main de Phoenix, bien qu'il en eut l'envie. Celle qui méritait d'avoir sa vengeance ici c'était Kamaria. '' Je ne veux pas devenir un monstre. Je veux punir ce crime, mais je ne peux pas. JE NE PEUX PAS ! '' Elle cria puis pleura de nouveau. Cependant elle essuya ses larmes avec rage, désirant les effacer. Ce geste était profondément puissant aux yeux de Phoenix et le charma.

Il se sentit presque blessé de sa remarque. A ses yeux innocents, il n'était qu'un monstre, rien de plus. Pourtant, si elle savait tout ce qu'il portait en lui de souffrance et de solitude, peut-être le verrait-elle d'un autre oeil, avec un regard neuf. Il était proche d'elle, alors qu'elle tâchait de se reprendre, de se montrer. “ Pour toi punir un crime est monstrueux ? Punir un criminel, un meurtrier qui plus est ? C'est être un monstre que d'être du côté de la loi ? Regarde les choses autrement, cet homme est un monstre et en vengeant le meurtre de ta mère, tu met un peu de justice dans ce monde décadent.” Il lui sourit, bienveillant. Il regard le corps de sa mère, et leva les yeux autour d'eux. La foule était plus épaisse, plus dense. Ils le regardaient avec terreur. Il comprit alors, ils n'approchaient pas à cause de lui. Il prit la main de Kamaria, et se leva, la prenant dans son geste. “Laisse moi t'aider, Kamaria. Contrairement à ce que tu peux croire, je ne suis pas ton ennemi. Je suis simplement garant de la loi et de l'ordre. Tu as été punie pour ton crime, soit, je n'ai plus aucun mal à te vouloir. Ma mission pour le Capitole s'arrête là. Mais toi, tu as été privée injustement d'un être innocent. Laisse-moi t'aider Kamaria. Tu ne deviendras pas un monstre. Tu grandiras, tu changeras, pour suivre une cause noble. La vengeance est noble, tu ne pense pas ?”

Il lui montra un chemin très peu fréquenté, qui allait vers une forêt plus loin. “ Viens avec moi, loin de tes souvenirs perdus, loin de ces êtres indifférents et cruels. Crois-moi, je sais ce dont tu as besoin, et ce n'est pas de leur pitié dont il s'agit. Tu as besoin de te battre...” Dit-il en la regardant droit dans les yeux.


[HJ : HAHA ~ c'est trop nul désolé TT"]

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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct - 9:11

    Je serrai les dents à m'en défoncer la mâchoire. Reposant mon regard sur le corps sans vie de celle qui m'avait serrée dans ses bras hier à peine. Même morte, elle était plus belle que tout. Plus belle que ne le serait jamais une de ces femmes du capitoles, qui elles, ressentaient le besoin de se vêtir de milles luxes, milles vêtements aux formes et aux couleurs affriolantes pour plaire, pour se plaire. Nous n'avions jamais eut les moyens de faire de même. La beauté de cette femme que j'aimais et que j'avais aimé le plus au monde, c'était une beauté naturelle.

    J'aurai voulu hurler, hurler encore jusqu'à ne plus avoir de voix. Pouvoir m'user les cordes vocales pour exprimer ma détresse. Mais tout restait coincer dans ma gorge. A voir amis et parents d'amis qui m'observaient, sans bouger, sans rien faire. Je voulais qu'ils se jettent sur les pacificateurs et qu'ils les tuent. Je voulais qu'ils prènent ma mère dans leurs bras, me sourissent et disent ; '' Elle n'est pas morte, Kamaria. Elle est encore parmi nous ''.
    Mais rien. Aucun mots, aucun réconfort n'émanait d'eux. Si ce n'était de l'indifférence, c'était la peur des représailles. Représailles que risquaient de leur infliger les pacificateurs si ils s'approchaient ou se manifestaient. Ne valais-je donc même pas la peine qu'ils prennent ce risque ?

    Non. A leurs yeux, leur famille était la plus importante. A mes propres yeux aussi, d'ailleurs, jusqu'à ce que le dernier souffle des Havenest s'éteigne. Par ma propre faute. Car normalement, cela n'aurait pas été le sang de sa mère sur le gravier, mais le mien. Je relevai mon regard, de nouveau, vers celui du Pacificateur. Il semblait presque blessé, ému, par ses paroles.

    “ Pour toi punir un crime est monstrueux ? Punir un criminel, un meurtrier qui plus est ? C'est être un monstre que d'être du côté de la loi ? Regarde les choses autrement, cet homme est un monstre et en vengeant le meurtre de ta mère, tu met un peu de justice dans ce monde décadent.”

    Il avait raison. Les pacificateurs œuvraient pour la justice, oui. Mais pas pour la '' bonne '' justice. Pour celle de Snow, qui favorisait les riches sur les pauvres. Est-ce que, présentement, cela avait de l'importance ? Je l'ignorais.

    '' Je.. ''

    Je ne pus rien répondre. Un nouveau sanglot entrecoupa ma phrase qui, de toute façon, n'avait pas de suite. Il dut s'en douter, puisqu'il repris ;

    “Laisse moi t'aider, Kamaria. Contrairement à ce que tu peux croire, je ne suis pas ton ennemi. Je suis simplement garant de la loi et de l'ordre. Tu as été punie pour ton crime, soit, je n'ai plus aucun mal à te vouloir. Ma mission pour le Capitole s'arrête là. Mais toi, tu as été privée injustement d'un être innocent. Laisse-moi t'aider Kamaria. Tu ne deviendras pas un monstre. Tu grandiras, tu changeras, pour suivre une cause noble. La vengeance est noble, tu ne pense pas ?”

    Je ne pensais rien. J'étais trop vidée de toute énergie. Avais-je envie de me battre ? Je ne savais pas. Sans doute. Je voulais venger ma mère. Pouvoir me venger moi même. Il se releva, me montra un chemin vers la forêt. Partir ? Oui.

    “ Viens avec moi, loin de tes souvenirs perdus, loin de ces êtres indifférents et cruels. Crois-moi, je sais ce dont tu as besoin, et ce n'est pas de leur pitié dont il s'agit. Tu as besoin de te battre...”

    Ses paroles étaient prononcées d'une voix douce mais ferme. Je ne savais pas qui de lui, les autres pacificateurs, ou encore les habitant de mon district, était le plus cruel. Mais ce n'était peut être pas celui que je croyais.

    '' Je veux partir.. Oui. Ne me laissez pas ici.. ''

    Un nouveau murmure qui surgit du seuil de mes lèvres sèches. Un dernier regard au corps et au visage laiteux de ma mère. J'avais l'impression d'étouffer, entourée de tout ces gens. Elle n'aurait peut être pas voulu.

    Mais elle n'était plus là.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Oct - 16:50

Nous y sommes. Le moment de vérité était arrivé. Phoenix tendait une main salvatrice à la jeune orpheline qui pouvait à tout moment se détourner de lui et vivre dans la solitude la plus extrême. Cela ne le dérangerait pas outre mesure. Il était quelqu'un de solitaire, en prouvait le lieux où il avait choisi de faire construire son logis. Une petite maison, enfoncée dans la forêt noire et dense du onzième district. Personne ne pénétrait jamais jusque chez lui. Il avait tout pour être bien : un stand de tir, de l'espace, des arbres, et surtout un silence de mort. Tout ce qu'il aimait. Il s'était habitué à la solitude, au rejet des autres. Il était habitué à être regardé comme un monstre. Mais il savait, contrairement aux autres, pourquoi il faisait cela. Pourquoi il tuait des gens. Il avait un métier, comme beaucoup des hommes de ce monde, et faisait tout pour bien faire son métier. Il n'y avait rien d'autre à en dire. Il n'était qu'un professionnel. Seulement, il arrivait un moment où, si la situation pouvait être saisie, il fallait bien partager ses connaissances. Aider son prochain. Contrairement aux habitants des districts, Phoenix était persuadé que les pacificateurs étaient plus enclin à aider les gens qui vraiment avaient besoin d'eux. Les esseulés, les reclus de la société, les orphelins, les justiciers. En prouvait le passé de chaque pacificateurs. Ils trouvaient leur chemin par la voie de la justice, de la loi. Celle du Capitole valait tout autre loi, tout du moins aux yeux de Phoenix. Il n'avait pas à s'en vouloir pour les meurtres qu'il avait commis. Il avait tué sous les ordres de plus hauts dirigeants. Cela n'avait rien d'inhumain de sa part.

Kamaria avait le choix. Elle était seule à présent, et Phoenix pensait bien ce à quoi elle pensait. Elle s'en voulait, profondément. La culpabilité l'étreignait avec violence, la brulait. Elle avait sans doute mal partout, à la tête, au coeur. Chaque partie de son corps hurle à l'injustice. Douloureuse expérience que celle de la mort d'une mère, d'une soeur ou d'une amante. Il avait des gens plus difficiles à laisser partir que d'autres. Voir partir sa mère était plus que douloureux. C'était inhumain. Surtout de manière aussi violente et soudaine. Pas un aurevoir, pas un dernier regard, une dernière étreinte. Rien d'autre qu'un coup de feu. C'était si peu. Et pourtant cela faisait toute la différence. A cet instant, Kamaria serait sans doute morte si sa mère n'avait pas été tuée. Phoenix aurait fini par tuer l'enfant d'une balle entre les deux yeux et serait partie, comme un souffle de mort, sans se retourner. Un nom de plus à sa liste de victime ? Absolument pas. Un chiffre de moins sur les listes des gens à éliminer pour le Capitole. Ils n'étaient rien d'autre que des missions, des numéros, des adresses, des crimes. Aux yeux des pacificateurs bien souvent ces victimes n'avaient ni prénom, ni nom, ni famille. Ils n'étaient rien.

Cependant Pheonix ne pouvait pas décemment laisser l'enfant là. Il se retrouvait en elle, dans ce regard perdu. Lui aussi avait été un enfant adorable, qui n'avait jamais fait de mal à personne. Il avait souffert, il avait été renier par sa famille, ses amis, ses voisins, ses proches. Par ces mêmes personnes qui aujourd'hui entouraient Kamaria sans faire un geste. L'être humain jamais ne changera. Comme c'était désolant de voir ces êtres apeurés, et pourtant incapable de passer leurs chemins. Hypnotisés par la souffrance humaine. Enfoirés. Il était temps pour Kamaria de quitter ce monde. Alors il se leva, l'obligeant à faire de même et lui demanda de le suivre. Lui savait ce dont elle avait besoin. Lui aussi avait connu cela. Elle avait besoin de devenir quelqu'un. Elle avait besoin de réfléchir, de solitude. Elle avait besoin de pleurer, vraiment, son ancienne vie. Rien, jamais, ne sera pareil dorénavant. '' Je veux partir.. Oui. Ne me laissez pas ici.. '' Elle avait lâché cette phrase dans un murmure. Le pacificateur lui sourit, mais il sentait que les forces que l'enfant étaient diminuées.

Il se pencha sur elle et passa une main sous ses genoux, une autre dans son dos et la souleva. La foule retint son souffle. “ Pleure, Kamaria. Tu quittes cette vie à présent. ” Il commença à marcher loin du corps de la défunte. Des paroles furent échangés autour d'eux. Il entendit une femme dire que Kamaria était folle, qu'elle l'avait toujours soupçonnée mais que là c'était tout de même quelque chose. Un homme plus loin se mit à rire, d'une farce sans nulle doute morbide. Personne n'osa s'approcher du corps. Phoenix marcha vers la forêt, sans un bruit, pensif. Il ne se retourna pas. Il marchait, décidé, la menant petit à petit vers un endroit plus sur. Il se rendit compte qu'il ne vivait pas si loin de chez elle. Ils entrèrent sous le couvert des arbres, et il la déposa sur un tronc brisé sur le sol. Il s'accroupit devant elle. “ Ils ne te regarderont plus jamais comme avant. Il n'y aura plus que pitié dans leurs yeux. De l'intérêt pour ton histoire, si divertissante, dans leurs paroles. Ils parleront de toi comme d'une anecdote. Oublie-les. Je te protègerai d'eux, si tu le désires. ” Il fronça les sourcils en la regardant.

“ Est-ce que tu as des questions ? Est-ce que tu veux entrer maintenant ? Je ne vis pas loin, mais il te faudra marcher un moment. Dis moi Kamaria, parle-moi... ” Il était tendre dans ses paroles et dans ses gestes. Le caractère de Phoenix était en cela intéressant. Parfois il ressemblait au petite garçon qu'il avait été autrefois. Parfois il lui semblait de nouveau être Jérémy Lewis, le jeune habitant du district onze, heureux, vivant auprès de sa petite soeur et de ses frères. Une famille.... Il se souvenait avoir eut une famille autrefois.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Nov - 10:36

    Une fois que ces ultimes paroles eurent franchi mes lèvres, la tension se fit sentir plus importante encore chez les habitants du district. Et la rumeur éclata enfin. De toute part, la foule amassée se mit à chuchoter. Mais c'était bien le cadet de mes soucis. Ma main tremblante dans celle, forte, du pacificateur, était la seule chose dont j'avais conscience. Je me sentais vidée. Perdue. Esseulée. Comme devais l'être une brebis galeuse mise soudainement à l'écart de son troupeau, rejetée, sommée de rester sur le côté, sans approcher autrui. Mes yeux me brûlaient, ma gorge était sèche. Je sanglotais toujours, tout bonnement incapable de m'en empêcher. Gardant seulement mes yeux fixés sur le pacificateur, avec l'impression de n'être qu'une coquille vide.

    “ Pleure, Kamaria. Tu quittes cette vie à présent. ”

    Soudainement, je me sentis soulevée du sol. Me retrouvant dans ses bras qui m'avaient soulevés avec une facilité déconcertante. Le pacificateur se mis à marcher tout en me portant, m'éloignant de cette foule de monstre. M'éloignant de leur voix et de leurs regards peureux. Pour qui je n'étais, sans doute, comme il l'avait si bien dit, qu'une bête de foire, celle qui avait tué sa mère avant d'en devenir folle. Un rire sombre éclata de la part du boucher, qui sembla atteint de folie furieuse. Ce rire me glaça le sang. L'envie de partir se fit plus pressante encore, je me sentais oppressée par tant d'hypocrisie. Une femme chuchota que j'étais folle, qu'elle l'avait toujours sût. Était-ce cela que de la pitié ou de la compassion ? Je ne pensais pas. Sous leurs masques de gentillesse, en fait, ils étaient faux. Tous. Des bonshommes en papier mâché, au cœur oublié. Je jetai un dernier regard au corps de ma mère avant qu'il ne disparaisse de ma vue. Fermant les yeux pour le graver à jamais dans ma mémoire et dans mon cœur. J'avais l'impression d'avoir perdu toute énergie. Que si il m'avait fallut marcher, j'aurai trébuché encore et encore.

    Seul les bruits de la forêt parvenaient encore à mes oreilles lorsqu'il me déposa sur le tronc brisé d'un vieil arbre.

    “ Ils ne te regarderont plus jamais comme avant. Il n'y aura plus que pitié dans leurs yeux. De l'intérêt pour ton histoire, si divertissante, dans leurs paroles. Ils parleront de toi comme d'une anecdote. Oublie-les. Je te protègerai d'eux, si tu le désires. ”

    De nouveau, sa voix était venue troubler le silence. Je me contentai simplement de hocher la tête, détournant un instant le regard, ma langue me semblant peser des tonnes dans ma bouche. Prenant conscience de l'ampleur du mot, de ce qu'il signifiait '' Orpheline ''. Cela ne signifiait pas seulement '' qui avait perdu sa famille ''. Cela signifiait '' qui avait tout perdu ''. Des larmes séchaient sur mes joues, qui venaient être ré-humidifiées par d'autre, à leurs suites. Un flot, un torrent incessant. Et je ne voulais pas, je ne pouvais pas l'arrêter, y mettre un barrage.

    “ Est-ce que tu as des questions ? Est-ce que tu veux entrer maintenant ? Je ne vis pas loin, mais il te faudra marcher un moment. Dis moi Kamaria, parle-moi... ”

    Des questions ? J'en aurai eut des milliers. Avant. Maintenant, aucune ne me paraissait avoir d'importance. Je voulais partir, c'était tout. Même si pour cela je devais marcher des kilomètres. Pourtant, quelques unes franchirent mes lèvres. Ma voix avait été transformée par la peine, je pouvais à peine parler. Seul un souffle rauque s'échappait de ma bouche.

    '' Ou allons nous ? Qu'allez vous faire de moi ? ''

    La question '' quel est votre nom ? '' mourut sur ses lèvres. Plus tard. Lorsque je n'entendrais plus les rires, les hurlements, raisonner sans fin dans mes oreilles. Lorsque j'aurai la force de prendre conscience qu'autre chose commençait. Car j'étais inexorablement faible. Bien plus faible que ce que j'essayais de croire, et de faire croire aux autres.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Icon_minitimeDim 20 Nov - 18:03

Il ne pouvait pas expliquer la soudaine douceur de ses gestes, la tendresse de ses paroles, la compassion dans son regard, et ce désir grandissant en lui de la tenir contre son corps, derrière son flingue, prêt à combattre le monde pour son sourire. Il ne s'expliquait pas ces envies irrationnelles qui s'emparèrent de son être et qui le firent sourire. Il se sentait bien, et cela tendait à être rare depuis qu'il était pacificateur. Elle regardait l'enfant qui se tenait à lui comme s'il fut son sauveur, la seule chose qui la retenait à ce monde où elle avait tout perdu, et il se sentait fier. Il comptait, ou du moins il avait l'impression de compter, pour quelqu'un. Qui plus est une enfant, une jeune fille au début de sa vie, qui comme lui se retrouvait face à un gouffre immense sans comprendre si elle devait sauter où si une passerelle lui permettrait d'avancer encore de l'autre côté où un monde nouveau se dessinait. Durant des années, Phoenix avait tenté de faire marche arrière, mais il avait vite compris que le passé devait rester au passé, et que l'avenir, qu'il fut sombre, incertain et déroutant, restait à la seule issu possible pour les hommes. Alors il avait du chercher une passerelle, et il se retrouvait à présent dans un monde bien plus sombre que celui qu'il avait quitté jadis. Plus sombre, certes, mais où il avait le pouvoir.

Cela ne pouvait être négligé pour un homme dans sa condition. Lui qui avait tout perdu, qui ne voyait pas comment se rattacher à la vie, s'était forgé un nouveau personnage, un nouveau caractère. Il avait appris à Être plutôt qu'à paraitre aux yeux des autres comme ils se l'étaient imaginé. Il était celui qu'il avait décidé de devenir. Et comme cela pouvait être jouissif. Et à présent, il était sur le point une fois encore de changer, de mettre une pierre à l'édifice qu'était Phoenix Lewis. Le Pacificateur, le tueur, l'espion, le solitaire. Il était à présent sur le point de devenir le Tuteur. Il avait trouvé cette jeune innocente. Douce, frêle, seule, et il avait pris la décision de la mener chez lui. Cependant, il ne pouvait se résoudre à l'y mener ainsi sans qu'elle fut réellement consciente de ce qu'il se passait. Elle était perdue, il le savait bien, sous le choc d'avoir senti le corps morne de sa mère dans ses bras, de l'avoir vue mourir sous ses yeux. Phoenix savait qu'une période difficile attendait Kamaria. Une période de larme, de doute, de cauchemar, de peur. Mais il serait là. Il se faisait la promesse d'être là, pour elle. Et il ne savait pas pourquoi.

Il avait toujours été une sorte de solitaire. Depuis les jeux, le contact avec les autres lui étaient difficile. Inévitable du fait de son métier de Pacificateur, certes, mais il restait difficile. Parce qu'il ne voyait en eux que fourberie, cruauté, et hypocrisie. Il n'avait en confiance en quasiment personne. Une jeune espionne du Capitole était seule exception à la règle, mais au final Phoenix ne la voyait que peu souvent. Cela ne le dérangeait pas outre mesure, il se complaisait de la solitude. Les autres lui semblaient médiocres en général, et même les Pacificateurs avec lesquels il travaillait parfois lui apparaissaient comme des enfants, des joueurs qui avaient été attirés par l'idée de tenir un flingue. Ils ne savaient pas s'en servir, ou mal dans la majorité des cas. Alors il préférait quand il le pouvait, rester chez lui. Il se mettait au balcon du premier étage, et regardait la forêt alentour. Il se mettait devant la cheminé qui se trouvait dans son salon et regardait se consumer les braises. Il aimait tout cela. La chaleur, le vent, le silence. Surtout le silence. Mais voila, il avait pris la décision de lier son existence à celle de Kamaria. Pire encore, il la menait chez lui. Elle serait une des rares personnes en ce monde à savoir où il vivait, et à avoir été invité chez lui par sa propre décision.

Mais pour l'heure, il avait déposé Kamaria sur une branche morte, et lui posait des questions, tâchant de la faire revenir à la réalité. Elle était en état de choc, le Pacificateur en avait bien conscience. C'est pourquoi sa voix était calme et posée. La demoiselle sembla entendre ses questions, et son visage devint inquiet un instant, un très court instant, comme si ces questions lui semblaient dérisoires où lui rappelait les siennes. Phoenix allait répondre à ses questions, du mieux qu'il le pourrait, mais avant il désirait la mettre en lieux sur. '' Ou allons nous ? Qu'allez vous faire de moi ? '' Sa voix était faible, chevrotante, mais assurée. C'était étrange, elle semblait consciente de se qu'il se passait autour d'elle sans réussir à se l'expliquer. Le pacificateur la jugea d'un regard inquisiteur. Il se rendit alors compte que dans l'air les rires et les hurlements de la foule se faisaient toujours entendre. Il grimaça et la reprit dans ses bras. “ Je ne te ferai aucun mal, Kamaria. Je t'amène chez moi, tu y seras en sécurité. ” Il se mit en route.

Dans la forêt un chemin boueux s'enfonçait, en général peu étaient les téméraires qui osaient le suivre jusqu'au bout. Le Pacificateur le suivit, et durant dix minutes il marcha en silence, tenant Kamaria contre lui, la laissant pleurer à sa guise. Soudain, ils arrivèrent dans une petite clairière, où au centre s'éleva une maison de taille convenable. Entant que Pacificateur, Phoenix pouvait jouir d'un certain niveau de vie. Surtout pour un Pacificateur aussi doué qu'il l'était. Ils entrèrent dans un salon immense. il ne possédait que peu de meuble, car il était rarement chez lui, et parce qu'il était le vide et l'espace. Tout était blanc et rouge dans son intérieur. Il la déposa sur un canapé moelleux et alla dans la cuisine pour faire chauffer de l'eau. Il y glissa quelques herbes comme le faisait son père .... il y a des années de cela. Il la rejoint, s'assit en face d'elle et lui tendit la tasse fumante. “ Fais attention, c'est chaud. Mais cela te fera du bien.” Dit-il avec un sourire bienveillant.

Il l'observa un court instant, et se décida finalement à lui parler. Il se rendit alors compte qu'elle ne connaissait pas son nom, car il avait sans doute omis de se présenter. Il ne le faisait jamais face à ses victimes. “ Je m'appelle Phoenix Lewis, et tu es ici chez toi, Kamaria. Est-ce que quelque chose te ferait envie ? As-tu des questions ? ” Il voulait qu'elle réagisse. Qu'elle pique une colère. Qu'elle fasse jaillir un flot incessant de larme. Quelque chose, n'importe quoi. Mais pour la première fois de sa vie, ce silence lui fut oppressant.
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Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX )   Parce que le bonheur est ephémère, le malheur viendra le remplacer. ( PV PHOENIX ) - Page 2 Icon_minitime

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