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 VI,3. man in the mirror (ivory)

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Eurydice Rowenark
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MessageSujet: VI,3. man in the mirror (ivory)   VI,3. man in the mirror (ivory) Icon_minitimeLun 4 Juil - 19:07

IVORY & EURYDICE
VOLUME VI, CHAPITRE 03 (ENTRAINEMENTS, JOUR 01 ~ CORPS A CORPS)


Le voyage en train, les directives de l'équipe de stylisme et même le défilé intimidant devant tous ces capitoliens aux coiffures et aux vêtements encore plus étranges qu'à la télévision, ce n'était rien comparé à l'angoisse qui avait habité Eurydice au moment où elle avait mis les pieds dans la zone d'entrainement. Elle n'était tellement pas à sa place ici, au milieu des ateliers censés lui apprendre à protéger sa vie au détriment de celles des autres adolescents présents autour d'elle. Elle se sentait déjà chanceuse de ne pas être née au district dix où l'on élevait de mignons petits animaux pour en faire de la viande ensuite, et les hunger games c'était un peu la même chose mais avec des enfants, non ... ? Peut-être que les capitoliens mangeaient les tributs ensuite. A cette pensée elle avait couiné et mordu de toutes ses forces l'intérieur de ses joues pour ne pas pleurer, tandis que la tribut derrière elle houspillait pour qu'elle avance plus vite et ne reste pas sur son chemin « Pardon ... » avait-elle alors murmuré en baissant les yeux vers le sol, tordant ses mains l'une avec l'autre sans parvenir à cacher son anxiété. Elle s'était promise de ne pas coller Andro toute la journée, elle avait un peu peur qu'il aille se plaindre à Ethan qu'il la trouvait trop collante, mais si elle s'était écoutée elle aurait déjà couru pour s'accrocher à son bras.

Au lieu de ça elle était restée dans son coin, un peu en retrait, observant les ateliers les uns après les autres ne prenant la mesure de l'inutilité dont elle allait faire preuve. Elle avait entendu dire que le parcours d'obstacles était obligatoire, mais elle avait malgré tout le mince espoir d'y échapper parce que si elle savait courir, et détalait même comme un lapin, elle n'avait pas plus de force dans les bras qu'une gamine de six ans en revanche ... Elle était certaine que les autres tributs allaient se moquer d'elle, et si cela arrivait elle savait que cette fois-ci elle ne parviendrait pas à s'empêcher de pleurer. Et puis les professeurs n'arrêtaient pas de crier, est-ce qu'ils n'étaient pas pourtant censés leur apprendre des choses ? Sur le tatami un combat qui semblait être à armes égales entre un blond et un brun, tous les deux semblant savoir très bien ce qu'ils étaient en train de faire et jouant leur honneur de mâle plus qu'ils ne cherchaient à améliorer leurs capacités. C'était l'instructeur qui les avait finalement séparés, sur un match nul qui ne semblait satisfaire ni l'un ni l'autre mais parait-il que les tributs n'avaient pas le droit de se heurter physiquement avant d'avoir mis les pieds dans l'arène. Une chance, selon Eurydice, qui craignait toujours un peu de perdre son seul atout - être belle - dès lors qu'elle aurait la moindre égratignure.

Elle avait observé le blond sortir du tatami, à la fois intimidée par son air sérieux et concentrée, mais aussi attirée comme une abeille avec du miel face à ce blond pâle qui ressemblait tellement au sien. Peut-être était-ce pour cette raison qu'elle le trouvait beau, lui aussi ? « Bonjour. » Elle avait attendu qu'il pose un genou à terre pour refaire l'un de ses lacets, et trottinant jusqu'à lui elle s'était accroupie à sa hauteur et lui avait offert un grand sourire. Le premier depuis le début de la journée. « Je m'appelle Eurydice. Et toi ? J'aime bien tes cheveux ... » L'idée qu'il puisse ne pas avoir envie d'engager la conversation ne lui avait même pas traversé l'esprit, dans la tête d'Eurydice tout le monde avait autant envie qu'elle de faire connaissance et d'égayer un peu sa journée. « Tu es fort, tu as de la chance ... moi je ne sais rien faire. » La mine boudeuse, elle avait plongé son regard dans le sien avant de reprendre « Tu ... tu veux bien m'apprendre ? A me défendre, un peu. Je t'apprendrai les plantes qu'il ne faut pas manger, sur l'atelier là-bas, si tu veux ... » Soufflant cela elle avait désigné l'atelier de survie d'un léger signe de la tête. Elle pensait vraiment faire une affaire, bien qu'elle n'ait pas réellement d'idée derrière et pensait simplement qu'il était plus agréable de s'entrainer à deux ... Au final ce serait pourtant probablement lui qui accumulait quelques connaissances de plus, face à elle qui ne progresserait pas en corps à corps. Mais les choses ne fonctionnaient pas ainsi dans son monde intérieur.
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Ivory Edenthaw
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MessageSujet: Re: VI,3. man in the mirror (ivory)   VI,3. man in the mirror (ivory) Icon_minitimeMar 5 Juil - 17:57

Pour ce premier jour des entraînements, Ivory hésite quelque peu à rester en retrait, à observer et à analyser les forces et faiblesses de ceux qui seront bientôt face à lui et, qu’officieusement, il considère déjà comme des adversaires. La veille, il a profité d’être débarrassé du défilé pour visionner, seul dans sa spacieuse chambre au premier étage de la demeure des équipes, les onze autres moissons. Il a ainsi déjà pu se faire un avis sur certains d’entre eux, notamment ceux qui peuvent s’avérer menaçants – mais qui ne lui font pas pour autant peur – et ceux qui sont probablement les plus faibles et auxquels il n’est pas certain de s’attaquer, parce que cela ne lui ressemble pas bien même si le contexte lui l’impose, et parce qu’il a besoin d’apparaître comme concurrent redoutable et non pas comme un tribut qui se contente des moins combattifs. Il n’est pas encore fixé sur sa stratégie, mais il a dans l’idée de n’être ni un allié, ni un ennemi. Un entre-deux, comme il l’a toujours été, à mi-chemin entre le carrière entraîné et le tribut qui ne représente pas un réel danger dans l’immédiat. De quoi endormir la méfiance des autres tout en suscitant l’intérêt des sponsors.

Ainsi, faire l’étalage de ses compétences ne seraient pas raisonnable, pas tout de suite du moins, mais lorsqu’un tribut décide de se frotter à lui, Ivory n’hésite pas longtemps avant d’accepter la confrontation, probablement piqué par son orgueil. À vrai dire, le corps à corps est l’atelier qu’Ivory envisageait de tester en dernier, ses connaissances en la matière étant suffisamment développées pour qu’il puisse porter son attention sur de réelles faiblesses, comme l’agilité ou les connaissances en plante. Malgré tout, il se laisse prendre au jeu plus qu’il ne le pensait, ne relâchant pas ses efforts pour mettre son adversaire au tapis, par fierté, par envie d’en défaire avec ce petit air de branleur satisfait plaqué sur le visage du brun, mais lorsque l’entraînement fait place à une réelle envie d’asseoir sa domination sur l’autre l’entraîneur décide qu’il est temps de les séparer. De son point de vue, c’est surtout que ce dernier a pris conscience qu’Ivory allait probablement sérieusement blesser son adversaire lorsqu’il aurait été lasse de retenir sa force et ses gestes.

C’est haletant et légèrement agacé par cette interruption non-désirée que le blond sort de l’espace réservé au corps à corps pour reprendre son souffle et s’hydrater à l’aide d’une bouteille d’eau, quand il aperçoit l’un de ses lacets défait. Se penchant pour y remédier, il entend alors une voix enfantine qu’il semble s’adresser à lui et relevant la tête, il constate effectivement deux billes posées sur lui qui semblent attendre quelque chose. — Bonjour, qu’il répond sobrement alors qu’il fronce un sourcil aux prochaines paroles de la blonde. Ivory. Hm, merci Eurydice, c’est gentil, qu’il dit sans réelle conviction mais avec un léger sourire, tout en remettant sans difficulté la jeune femme comme étant la tribut du district sept. Difficile de l’oublier, à vrai dire, avec sa crise de larmes à l’annonce de son nom et ses vaines supplications pour que quelqu’un prenne sa place. Elle lui a presque fait de la peine, conscient que la jeune femme ne tiendrait pas cinq minutes dans l’arène, alors qu’elle semble bien moins méritante de mourir que certains de ses camarades carrières. Mais le fait qu’elle semble avoir la larme facile fait qu’il n’a pas envie de se risquer à ignorer ou pire, rire – bien qu’il n’en ait pas envie – de son compliment et d’attirer l’attention sur lui, ni d’être associé à l’horrible personnage faisant pleurer les jolies blondes. — Je suis sûr que tu es douée pour quelque chose, réplique-t-il, bien que peu convaincu. À première vue, elle n’a pas l’air douée pour quoi que ce soit, au moins elle en a conscience.

Cherchant un moyen de se défiler de cette conversation, pas parce que la compagnie d’Eurydice soit désagréable mais parce qu’il ne pense pas qu’elle puisse lui apporter quelque chose et malgré la sympathie dont il fait preuve il préfère s’intéresser à lui plutôt qu’aux autres, il revient finalement sur sa décision quand elle parle d’un échange de connaissance. — Et tu ne sais rien faire, parait-il ? C’est déjà quelque chose, pourtant, précise-t-il dans un premier temps, alors qu’il jette à son tour un œil à l’atelier en question. Son incapacité à reconnaître le moindre aliment comestible d’un autre pouvant entraîner la mort est sa plus grande faiblesse, et consacrer quelques minutes à cette jeune femme lui permettrait d’obtenir le minimum requis pour ne pas mourir bêtement. Il ne demande pas des heures d’enseignement, reconnaître deux plantes comme comestibles lui suffit amplement. — À moins que ce ne soit une ruse de ta part pour obtenir quelques conseils sans te fatiguer. Promettre mais ne rien donner, la taquine-t-il alors qu’il se relève. Lui tendant une main, il l’invite à faire de même. La première étape dans le corps à corps, c’est de tenir sur ses deux jambes, tu t’en sens capable ? Car lors de sa moisson, ce n’est pas réellement l’impression qu’elle a donnée. Il se surprend à vouloir lui filer le coup de main qu’elle demande sans réellement savoir si ses connaissances en plante sont susceptibles de lui apporter quelque chose. Il n’en est pas fier, mais il peut marcher à la pitié. Exceptionnellement. Et aussi parce qu’en le voyant comme le sauveur des pauvres enfants, il atténue encore un peu plus l’idée qu’il représente une menace. Qui irait se soucier d’un carrière qui aide la pauvre orpheline, celle qui semble être encore plus fragile et incapable que la gosse du trois ? Personne. Il passe juste pour un imbécile et il peut accepter cette idée dans certains cas de figure. Passant derrière elle, il l’entoure de son bras droit avant de la plaquer contre lui et de se saisir du poignet gauche de la jeune femme de sa main libre pour plier doucement le bras de cette dernière contre son dos. — Bien, dans cette situation, comment tu te défends ? Il demande dans un premier temps, afin d’estimer la température. Peut-être qu’elle possède tout de même les réflexes de base, ou peut-être qu’ils devront partir de zéro, ce qu’il n’espère toutefois pas.
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Eurydice Rowenark
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MessageSujet: Re: VI,3. man in the mirror (ivory)   VI,3. man in the mirror (ivory) Icon_minitimeVen 8 Juil - 6:35

Eurydice se demandait un peu si c'était son absence générale de compétences qui rendait cette journée parfaitement ennuyeuse. Elle n'avait pas envie d'être la risée des autres aussi elle n'osait pas tenter quoi que ce soit où que ce soit, et se contentait d'observer en restant dans son coin, certaine qu'on l'en féliciterait puisqu'ainsi elle ne faisait rien de stupide. Beaucoup de tributs arboraient un visage fermé et concentré qui intimidait trop la blonde pour qu'elle ose approcher, mais lorsque le petit blond du district un s'était baissé pour refaire son lacet l'esprit un peu atypique d'Eurydice y avait vu un désir de sociabilisation et elle s'était jetée à l'eau. Non sans que son petit coeur se mette à battre plus vite, parce qu'elle le trouvait beau, ce blond, ses cheveux surtout. « Ivory. Hm, merci Eurydice, c’est gentil. » Son petit pincement de lèvres timide se métamorphosant en immense sourire devant cette réponse, elle avait estimé que puisqu'il ne l'avait pas renvoyée jouer ailleurs avec acidité cela voulait forcément dire qu'il avait envie de copiner un peu avec elle ... Et Eury avait presque désespéré de trouver quelqu'un de gentil, parmi les autres tributs. Oh Andro était gentil bien sûr, mais Andro était à part, c'était son co-tribut et c'était presque comme avoir un chevalier servant. « Ivory. C'est joli Ivory, on dirait ... un prénom de prince ! » Frappant dans ses mains en laissant échapper un gloussement amusé, elle avait attrapé le bas de sa crinière blonde et commencé à jouer avec du bout des doigts, comme elle le faisait souvent.

Elle ne savait pas trop comment amener la chose, elle avait envie de lui demander une faveur mais elle n'avait pas envie qu'il se fâche, ou qu'il change d'avis et refuse finalement de passer un peu de temps avec elle. La mine boudeuse, elle lui avait donc adressé ce regard qu'elle pensait être infaillible tout en le brossant d'abord dans le sens du poil. Ce n'était pas bien difficile, il était fort en plus d'être beau, et puis les garçons étaient tous les mêmes : ils adoraient que l'on vante leurs qualités physiques et sportives. « Je suis sûr que tu es douée pour quelque chose. » Elle avait secoué la tête, et haussé les épaules en soupirant avec une certaine résignation « Tu n'es pas obligé de dire ça pour me faire plaisir, tu sais ... » Parce qu'elle savait bien elle, qu'elle était stupide et bonne à rien, elle se l'était suffisamment entendue dire. Parfois un garçon lui disait qu'elle était bonne tout court et elle s'en contentait, c'était mieux que rien. Néanmoins, et parce que pas entièrement idiote non plus elle avait bien conscience que ce n'était pas cela qui l'aiderait dans l'arène, elle avait quémandé ce qui lui trottait dans la tête depuis quelques minutes. Avec une compensation de nature à, elle l'espérait, le dissuader de refuser. « Et tu ne sais rien faire, parait-il ? C’est déjà quelque chose, pourtant. » Elle avait plissé les yeux d'un air dubitatif, pas vraiment certaine de comprendre où il voulait en venir. « Mais ça ça ne compte pas ... on me l'a appris. » Et dans l'esprit biaisé de la blonde la seule intelligence qui vaille était celle que l'on possédait en naissant, et ses connaissances elle ne les tenait pas de sa naissance mais de Callie. Et puis ce qui comptait c'était d'être fort et intelligent, et Eurydice n'était ni l'un ni l'autre ... Elle voudrait bien savoir se défendre un peu pourtant, pour que Tola soit un peu fier et pour qu'Andro ne se retrouve pas en mauvaise posture à cause d'elle une fois dans l'arène.

Il n'avait toujours pas accepté officiellement sa proposition, et suspendue à ses lèvres la blonde avait affiché une mine un peu déconfite lorsque reprenant la parole Ivory avait sous-entendu qu'elle puisse tenter de se jouer de lui volontairement « À moins que ce ne soit une ruse de ta part pour obtenir quelques conseils sans te fatiguer. Promettre mais ne rien donner. » Boudeuse, elle avait froncé les sourcils et soufflé comme si cela tombait sous le sens « Ça ne serait pas très gentil ... et je ne suis pas une menteuse. » Il n'y avait même aucun doute quant au fait que la jeune fille était trop honnête pour son propre bien. Cela n'aurait pas été un drame en soit dans d'autres circonstances, mais en tant que tribut c'était assurément une difficulté supplémentaire. Acceptant la main que le blond lui avait tendu pour l'aider à se relever, elle l'avait écouté demander « La première étape dans le corps à corps, c’est de tenir sur ses deux jambes, tu t’en sens capable ? » et avait gloussé légèrement tant la question lui semblait superflue. Et comme une action valait parfois mille mots, elle avait effectué un tour sur elle-même avec légèreté, faisant danser ses cheveux autour d'elle avant de finalement répondre « Tu vois bien, tout le monde sait tenir sur ses deux jambes ! » Mais marquant une pause elle avait froncé les sourcils et rajouté précipitamment « Enfin, sauf la fille du district dix ... mais bon, c'est pas sa faute, hein ! » Loin d'Eurydice l'envie de se moquer ou de pointer l'autre jeune fille du doigt, ce n'était pas son genre. Voyant Ivory la contourner sans rien dire de plus elle s'apprêtait à lui demander où il allait lorsqu'il était arrivé par derrière pour lui attraper le poignet et l'immobiliser, lui arrachant un piaillement surpris. « Bien, dans cette situation, comment tu te défends ? » Son sourire était revenu presque instantanément quand elle avait compris qu'il lui offrait ce qu'elle avait demandé. Un peu hésitante pourtant, elle avait eu peur de répondre une bêtise « Heu ... je crie très fort ? » Elle doutait que ce soit la bonne réponse pourtant, et et fronçant les sourcils en rassemblant tout ce qu'il lui était capable de rassembler en terme de concentration elle avait hasardé « Oh non je sais ! Je t'écrase le pied ? Ou, ou, ou je te donne un coup entre les jambes ... ? » Elle le connaissait bien celui-là, de point faible typiquement masculin. Mais recommençant à glousser elle avait ajouté « Mais souvent quand on me tient comme ça ce n'est pas pour me faire du mal ... » en se dandinant d'une jambe sur l'autre, plus collée contre Ivory que cherchant réellement à lui échapper.
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MessageSujet: Re: VI,3. man in the mirror (ivory)   VI,3. man in the mirror (ivory) Icon_minitimeLun 11 Juil - 1:18

Si Ivory n’a pas pour objectif d’humilier ses adversaires (alors qu’en voyant les capacités de certains il y aurait matière à s’en donner à cœur joie), il n’a pas pour autant envie de sympathiser avec eux. Dans son esprit, les choses sont claires, il compte faire cavalier seul quand bien même cette stratégie est plutôt déconseillée. Par conséquent, il n’a aucun intérêt à engager la conversation avec les uns et les autres. Ceci dit, il ne les ignore pas, préférant les observer avec attention afin de repérer la moindre faille pouvant lui être utile dans l’arène. Il désire savoir à qui il a à faire et ne pas se contenter d’avoir la surprise une fois dans l’arène, ce qui serait susceptible de le mettre en danger. Il ne va pas vers les autres, mais il n’est pas contre l’idée qu’eux viennent vers lui s’ils sont susceptibles de le divertir ou de lui apporter plus qu’une conversation qui ne mène à rien. Et si à première vue Eurydice se range dans cette dernière catégorie avec ses compliments qui n’ont pas leur place dans un tel contexte, il décide de laisser sa chance à la blonde et de ne pas prétexter l’essai d’un autre atelier pour couper court à la discussion. Pourtant, la blonde ne l’aide pas car après un compliment sur la couleur de ses cheveux, la voilà qui compare son prénom à celui d’un prince. S’il a deviné sans peine depuis le visionnement de la moisson du district sept de la faiblesse d’esprit de la jeune femme, il ne pensait pas que cela pouvait être aussi fatigant et gênant une fois en application. Sa naïveté et son excitation enfantine sont pourtant touchantes, presque attendrissantes, si on fait abstraction du fait qu’elle n’est pas dans son district à tenter de séduire le premier bûcheron qui passe, mais bel et bien dans un bâtiment sécurisé du capitole à quelques jours d’être sauvagement tuée – parce qu’aussi attendrissante soit-elle, cela ne suffira pas à la sortir de cet enfer. — Et si tu me disais ce que tu attends de moi, plutôt que de tergiverser de la sorte ? Tu vas bientôt être à court de compliments. Car s’il ne doute pas de la sincérité des propos de la jeune femme, il doute qu’elle soit venue engager la conversation pour le simple plaisir de s’extasier devant sa couleur de cheveux, malgré toute la naïveté dont elle semble faire preuve.  

Et à la vue de ce regard implorant la pitié qu’elle maitrise parfaitement et qui lui font comprendre qu’il s’agit-là de son plus grand atout, il sait qu’il a raison. Elle attend quelque chose, mais elle continue à se montrer hésitante bien même si cela n’est pas nécessaire avec lui et qu’il préfère aller droit au but, alors qu’elle soupire sur son incapacité. Tentant les compliments comme elle auparavant, il rétorque qu’elle est probablement douée pour quelque chose, bien qu’en son for intérieur, il n’en sait rien. — Je n’ai pas pour vocation de faire plaisir aux autres, précise-t-il. En soit, il est vrai qu’il s’est surtout voulu compatissant, mais il n’aurait rien dit si cela l’ennuyait. Et objectivement, bien qu’elle paraisse peu intelligente et particulièrement faible, Ivory est d’avis que chacun est bon dans un domaine, peu importe lequel, qu’il nécessite des connaissances intellectuelles ou non, tout le monde possède un point fort, elle compris. Il s’en fiche bien de savoir lequel (peut-être qu’il n’est pas même utile pour sa survie), ne la percevant guère comme une menace, mais elle n’est pas moins douée que les autres. À un autre niveau, probablement, mais pas moins douée. La blonde finit par cracher le morceau et lui demande - l'implore - de lui montrer comment se défendre. Il se veut hésitant, n'ayant pas envie de perdre son temps, mais lorsqu'elle évoque la compensation qui sera la sienne, elle a toute son attention. Eurydice possède des compétences là où réside sa plus grande faiblesse. Le deal peut s’avérer intéressant, finalement. Il ne pense pas pouvoir lui apprendre quoi que ce soit, mais il suffit qu’Eurydice y croie et il aura également le droit à quelques avantages. — Et alors ? Si je sais me battre, c’est parce que l’on m’a appris à le faire, continue-t-il, cette fois plus dans l’optique de démontrer une réalité que par envie d'être agréable.

Évoquant la possibilité qu’elle puisse en réalité se jouer de lui pour taquiner la jeune femme (une perspective tentante depuis le début de leur discussion en vue de la crédulité dont elle doit assurément faire preuve), il affiche un sourire lorsqu’il réalise qu’effectivement, elle tombe dans le panneau et se veut très sérieuse en contestant le fait qu’elle puisse être une menteuse. Acquiesçant d’un air distrait pour seule réponse, ne sachant pas réellement si son incapacité à mentir sera de son côté ou à l’inverse lui fera défaut une fois dans l’arène. Il tend une main à Eurydice pour qu’ils se retrouvent au même niveau, non sans faire preuve une nouvelle fois d’un certain sarcasme, mettant en doute de façon purement gratuite ses capacités les plus innées. — C’est déjà ça, murmure-t-il pour lui-même alors qu’elle se met sur ses deux pieds. L’observant sans grand engouement tourner sur elle-même, son regard se porte, par réflexe, sur la tribut du dix qu’elle évoque. Heureusement qu’on s’occupe de ton cas et non du sien, ajoute-t-il, pensif, en percevant déjà le poids qu'est Eurydice et constatant qu'il aurait été encore moins gâté si Rain avait été celle lui demandant de l'aide, alors qu’il reporte finalement son regard sur Eurydice.

Concédant finalement à donner à Eurydice ce qu’elle attend de lui, il se positionne derrière elle et ne tarde pas à la maintenir fermement contre lui, emprisonnant l’un de ses bras dans son dos. Faisant abstraction d’un nouveau gloussement de la jeune femme, il prend son rôle au sérieux et attend d’elle qu’elle se défende comme elle le ferait s’il lui voulait réellement du mal. Il lui en voudra, d’ailleurs, d’ici quelques jours, mais pour l’instant tout cela n’est encore qu’hypothétique, il n’est pas le chasseur et elle n’est pas la proie, il est juste l’enseignant et elle est son élève. La réponse de celle-ci lui arrache un froncement de sourcils alors qu’il prend réellement conscience du sort qui attend Eurydice dans l’arène. Elle sera tuée, ce qui auparavant était une évidence est désormais une certitude. Et le pire dans tout cela, c’est qu’elle sera à l'origine de l'acte, sans même le réaliser. Et Ivory, lui, ne peut assister impunément à cela, quand certains conseils s’avèrent abstraits pour Eurydice alors qu’ils sont une évidence pour lui. Ainsi, loin de se contenter d’un simple — Non, il poursuite rapidement, si tu cries, tu renseignes les tributs sur ta position. Tu fais ce que tu veux, mais je te le déconseille fortement, il conseille, tout en gardant ce masque impassible qui le caractérise. C’est toutefois une moue satisfaite qui prend place sur son visage quand Eurydice prouve qu’elle peut malgré tout être capable de réflexion et qu’elle lui propose une solution tout de suite plus adaptée au cadre de l’arène. Les deux, si tu peux, ça te donnera une longueur d’avance pour fuir. Si tu dois faire un choix, opte pour le pied si ton agresseur est une fille, et pour l’entrejambe si c’est un homme. Encore une fois, deux détails qui apparaissent comme évidents à ses yeux, mais il est nécessaire qu’Eurydice prenne connaissance de ceux-ci. Fronçant à nouveau les sourcils à la réflexion de la tribut, il secoue légèrement la tête, lassé du manque de sérieux dont elle fait preuve, ne comprenant surtout pas comme cela est possible à quelques jours des jours les plus importants de sa vie. Resserrant sa prise autour d’elle dans l’optique de lui faire comprendre que cette position n’a rien d’agréable pour elle, il murmure à son oreille : Dans l’arène, on voudra te faire du mal. On ne voudra que ça, garde-le en tête, exerçant à nouveau une pression sur la jeune femme, il poursuit, et à titre informatif, là je ne te fais pas encore mal. Peut-être qu’elle le ressent comme tel de son côté, du côté d’Ivory il s’avère particulièrement délicat. Il faut qu’elle cesse de faire preuve de cette légèreté qui doit la caractériser dans son district, mais qu’elle doit mettre au plus vite de côté dans le contexte actuel. Daignant enfin libérer la jeune femme de son emprise, il recule d’un pas alors que son bras se veut toujours appuyé contre les clavicules de la demoiselle, pour maintenir sa position de soumission. Les zones les plus sensibles, outre l’entrejambe, sont le genou, le ventre ou le nez. Si tu le peux, frappe ces endroits. Tu peux utiliser tes coudes, mais surtout ton crâne. C’est une partie très dure ; si tu frappes avec tu seras peut-être sonnée, mais pas autant que ton adversaire. S’il te maintient trop fort, mords, bouges, afin de le perturber et de t’offrir une occasion de prendre le dessus, mais ne restes jamais impassible, compris ? Il demande en la libérant définitivement. Et ne cries pas, rappelle-t-il, alors qu’il vient cette fois-ci se positionner face à elle. Si ton agresseur est face à toi, frappes les mêmes endroits, le poing fermé et les phalanges en avant. Veilles à avoir un solide appui sur tes pieds, frapper implique d’y mettre tout le poids de ton corps et si tu n’es pas stable sur tes pieds, tu vas échouer, conclut-il pour les conseils alors qu’après avoir observé la position de la jeune femme il plonge à nouveau ses prunelles dans les siennes. Montre-moi comment tu frappes. Ne te retiens pas, précise-t-il, la jugeant capable de se contenir pour ne pas le blesser, alors qu’il y a fort à parier que même en y mettant toute sa force, il est peu probable qu'elle parvienne à le faire bouger d'un millimètre.
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MessageSujet: Re: VI,3. man in the mirror (ivory)   VI,3. man in the mirror (ivory) Icon_minitimeDim 17 Juil - 12:42

Il y avait quelque chose chez ce tribut qui fascinait Eurydice, probablement parce que contrairement aux autres tributs de carrière il n'avait pas cette lueur mauvaise au fond des yeux lorsqu'il la regardait. Sans compter ces cheveux blonds comme les blés, blonds comme les siens, qui conféraient à la jeune femme un sentiment de familiarité totalement subjectif mais auquel elle ne parvenait pas à se soustraire. Preuve supplémentaire que la blonde pouvait vraiment faire confiance à n'importe qui, pour son propre malheur. À la fois profondément curieuse et un tantinet intimidée pourtant elle donnait l'impression de danser d'un pied sur l'autre, laissant libre court à sa parole sans plus réussir à se canaliser sur ce qu'elle était venue demander en premier lieu. Moins distrait qu'elle le blond avait argué « Et si tu me disais ce que tu attends de moi, plutôt que de tergiverser de la sorte ? Tu vas bientôt être à court de compliments. » et si, par principe, Eurydice avait croisé les bras d'un air légèrement boudeur en comprenant que ce garçon là était moins bête que ceux qu'elle avait l'habitude de côtoyer et ne se laissait pas amadouer par les compliments, elle avait pu en venir au fait sans plus craindre d'être remise à la place qui était la sienne. Sa place de tribut inutile et sans grand potentiel. Car c'était bien de cela qu'il s'agissait, ce qu'elle lui enviait et ce qu'elle voulait lui demander, c'etait des conseils pour tenter d'inspirer ne serait-ce qu'un centième de la crainte que lui avait inspiré aux autres en tenant tête à l'autre tribut hargneux. Plissant les yeux lorsqu'il avait fait savoir « Je n’ai pas pour vocation de faire plaisir aux autres. » sans oser demander ce que voulait dire au juste "vocation" elle s'était contentée de se justifier. Elle ne savait rien faire, puisqu'il fallait tout lui apprendre. Rien n'était inné chez elle, sauf sa candeur et son absence de pudeur. « Et alors ? Si je sais me battre, c’est parce que l’on m’a appris à le faire. » Son visage et ses yeux s'étaient illuminés tant avec contentement qu'avec soulagement, mais c'est finalement avec une pointe de surprise qu'elle avait murmuré « C'est vrai ... ? » Parce que cela lui paraissait à peine croyable, que les carrières connaissent autant de choses par d'autres moyens que le fait d'être nés doués ... Est-ce que ce n'était pas naturellement dans les gènes des enfants des districts riches, de savoir se battre ?

Finissant néanmoins par exprimer ce qu'elle attendait de lui, elle avait vigoureusement assuré ne pas être une menteuse de peur qu'il ne refuse, et s'était contentée du hochement de tête qu'il lui avait offert en retour. Preuve qu'elle devait être encore plus nulle qu'elle ne l'imaginait, il avait avant toute chose remis en doute sa capacité à tenir correctement sur ses deux jambes, un fait qu'elle s'était empressée de réfuter en tournoyant sur elle-même pour prouver son équilibre. Il ne lui serait jamais venu à l'esprit que ça puisse ne pas être le cas de tout le monde d'ailleurs, mais il est vrai que la présence de la tribut du dix remettait un peu en cause ses certitudes. « C'est déjà ça. Heureusement qu’on s’occupe de ton cas et non du sien. » Elle n'avait pas osé objecter ; Elle avait bien trop peur qu'il ne décide subitement que la fille du dix méritait plus d'attention qu'elle, et qu'il la laisse tomber. Fort heureusement le blond n'avait semble-t-il pas décidé de se désintéresser d'elle, et sans plus attendre il avait même mis ses conseils en action en l'immobilisant. Mais pour Eury qui peinait à le voir comme une menace directe, savoir comment réagir n'était pas une mince affaire. « Non. » avait-il objecté avant d'expliquer « Non, si tu cries, tu renseignes les tributs sur ta position. Tu fais ce que tu veux, mais je te le déconseille fortement. » Un peu penaude, Eurydice avait soufflé d'un air un peu déçu « Je n'avais pas vraiment pensé à ça ... » et dieu sait qu'elles étaient nombreuses, les choses auxquelles elle ne pensait pas. Cherchant à se rattraper de manière un peu hasardeuse, la blonde avait proposé deux autres solutions un peu plus actives, songeant à ce qu'elle aurait fait s'il s'était agi des mains d'un pacificateur autour de ses bras, en lieu et place de celles d'Ivory. « Les deux, si tu peux, ça te donnera une longueur d’avance pour fuir. Si tu dois faire un choix, opte pour le pied si ton agresseur est une fille, et pour l’entrejambe si c’est un homme. » Les garçons, tous les mêmes, avait-elle songé presque avec résignation « Y'a pas que les hommes chez qui ça fait mal, hein ... » Qu'il ne s'imagine pas que parce que son attirail attirait plus l'attention qu'un équivalent féminin, il avait le monopole de la sensibilité à ce sujet. Même si certes, Eurydice avait toujours trouvé ces messieurs particulièrement douillets de manière générale, de vraies chochottes.

Un peu déconcentrée, parce qu'il était compliqué de la garder concentrée sur un même sujet plus de quelques minutes, elle s'était remise à glousser en faisant des sous-entendus qui pourtant n'avaient pas eu l'air d'émouvoir le blond. Au contraire, d'un ton un peu plus sévère il avait repris avec sérieux, resserrant son emprise en susurrant à son oreille « Dans l’arène, on voudra te faire du mal. On ne voudra que ça, garde-le en tête. » Malgré elle, et pas de façon totalement consciente, sa tête avait fait "non" tandis qu'il rajoutait « Et à titre informatif, là je ne te fais pas encore mal. » Elle s'était mordue la lèvre, un petit « Si ... » plaintif lui échappant. Mais Ivory avait au moins eu le mérite de faire passer son message, Eurydice avait compris qu'il n'avait pas envie de jouer, et si elle le trouvait d'un coup un peu moins mignon il venait en revanche de gagner plusieurs niveaux d'estime. « Les zones les plus sensibles, outre l’entrejambe, sont le genou, le ventre ou le nez. Si tu le peux, frappe ces endroits. Tu peux utiliser tes coudes, mais surtout ton crâne. C’est une partie très dure ; si tu frappes avec tu seras peut-être sonnée, mais pas autant que ton adversaire. S’il te maintient trop fort, mords, bouges, afin de le perturber et de t’offrir une occasion de prendre le dessus, mais ne restes jamais impassible, compris ? » Ses yeux avaient papillonné un instant devant tant d'informations jetées à son cerveau d'un seul coup, mais timidement elle s'était risquée à faire remarquer comme si cela venait de lui sauter aux yeux « Mais ... il faut faire comme si les autres étaient des pacificateurs, alors ? » Mais au un les pacificateurs n'étaient peut-être pas comme au sept, peut-être qu'ils étaient gentils. Ou peut-être que c'était Eurydice et sa naïveté qui attiraient les détraqués. Ceux qui prenaient d'autant plus de plaisir à la voir se débattre sans pouvoir s'échapper. « Mais les pacificateurs gagnent toujours à la fin ... » C'était toujours elle qui cédait, qui se laissait faire, par peur qu'il n'arrive pire encore. Ne sachant pas trop quoi faire tandis qu'Ivory se décidait à la lâcher, elle était restée bras ballants face à lui tandis qu'il continuait « Et ne cries pas. Si ton agresseur est face à toi, frappes les mêmes endroits, le poing fermé et les phalanges en avant. Veilles à avoir un solide appui sur tes pieds, frapper implique d’y mettre tout le poids de ton corps et si tu n’es pas stable sur tes pieds, tu vas échouer. » Agresseur, frapper, crier, faire mal ... tout cela était tellement moins de son tempérament et de son quotidien, tout cela lui donnait le tournis.

Elle avait continué à faire "oui" de la tête tout en sachant bien qu'elle ne serait pas capanle d'appliquer la moitié de ce que le tribut lui conseillait, parce qu'elle ne savait pas faure ça, etre vindicative ce n'était pas dans ses gènes, elle n'était pas faite pour ça. Et fatalement, elle avait ouvert deux yeux ronds comme des soucoupes lorsqu'il avait demandé avec sérieux « Montre-moi comment tu frappes. Ne te retiens pas. » Elle était restée interdite, se demandant s'il s'agissait d'une farce, ou même d'un piège. « Que je te frappe toi ... ? » Elle n'était pas certaine d'avoir bien compris. « Mais tu es en train d'être gentil et de m'aider, je ne peux pas te frapper ... je n'ai pas envie de te faire mal. » Et elle disait cela avec toute la sincérité et la candeur du monde, véritablement persuadée qu'elle serait capable de lui faire mal si elle le frappait, oubliant ses bras fins comme des fils de fer. « Tu ne dis pas ça pour que je me fasse gronder, hein ? » Ils n'avaient pas le droit de s'en prendre violemment les uns aux autres, on le leur avait interdit, c'était même pour cette raison que l'instructeur était venu séparer Ivory et l'autre tribut. Mais le blond ne semblait pas vouloir en démordre, et un peu hésitante Eurydice avait frappé l'épaule du jeune homme avec le plat de sa main. Les poings fermés lui avait-il dit, alors elle avait recommencé en serrant le poing comme il le lui avait montré. Il n'avait pas bougé d'un pouce, et elle s'était risquée à en donner un second en y mettant un peu plus de volonté, puis un troisième agacé par le regard narquois qu'il semblait lui lancer simplement pour la provoquer. Et puis finalement, prise au dépourvu lorsqu'il avait fait un geste dans sa direction elle avait laissé échapper un couinement et envoyé un coup de genou dans son abdomen, probablement aussi surprise que lui. Probablement parce que lui la sous-estimait tellement - et à raison - qu'il ne s'était pas méfié de ses éventuels réflexes, purement instinctifs. « Oh non pardon, pardon, pardon ... » Elle avait posé ses mains contre sa bouche d'un air désolé, honteuse « Je t'ai fait mal ? Je voulais pas te faire mal, j'ai pas fait exprès, je, je ... » Pour sûr, elle restait malgré tout suffisamment elle-même pour être à deux doigts de se mettre à pleurer, s'imaginant déjà qu'Ivory allait la détester ... ou peut-être même qu'il allait vouloir se venger, et lui filer une correction.
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