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 IV,3. défilé - Impressions des tributs

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Caesar Flickerman
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeDim 3 Juil - 13:18

impressions des tributs


Le défilé a eu lieu, et pour ne pas perdre de temps dans la suite des événements, nous préférons que vous postiez un rp résumant les impressions des tributs. Faites court, long, comme vous voulez, mais privilégiez les autres événements déjà disponibles. I love you
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Andro P. Graham
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IV,3. défilé - Impressions des tributs Vide
MessageSujet: Re: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeLun 4 Juil - 19:11

    Alors que Bloom ajustait la couronne d'or sur son crâne, Andro hésita à s'enfuir en courant le plus loin possible de cet enfer. Il se sentait ridicule. Toute cette préparation pour ça ? Ridicule n'était pas vraiment le mot adapté : il avait honte. Et tout ce maquillage sur son visage, ces couleurs vives. Il déglutit, fixant ses pieds et, avec eux, le sol. Il se mordit les lèvres et s'obligea à relever la tête pour regarder les autres tributs. Ils étaient tous beaux, incroyables, majestueux. Rien qu'avec leurs costumes, ils méritaient de remporter les Hunger Games. Andro n'avait jamais été de ceux qui enviaient et jalousaient les autres mais là, il y avait de quoi. Il se gratta la joue et enleva un peu de peinture. L'une des maquilleuses lui grogna dessus et l'implora de ne plus toucher son visage jusqu'à la fin du défilé :

    " - Pardon... ".

    Comme un gamin pris en faute, il baissa à nouveau les yeux. Il se tritura les doigts durant plusieurs minutes et releva à nouveau la tête pour regarder Eurydice. Il cligna des yeux, surpris. Ça rendait aussi bien sur elle alors ? Cela mettait ses yeux en valeur. On ne voyait qu'elle. Ses lèvres s'entrouvrirent, il n'arrivait pas à détacher ses yeux d'elle. Peut-être que ce costume n'était pas si mal, après tout ?
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IV,3. défilé - Impressions des tributs Vide
MessageSujet: Re: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeMer 6 Juil - 20:47


79th Hunger Games
“Impression du défilé ”


Cela fait plus d'une demi-heure que j'avais les yeux fermés. Je sentais toutes ces mains et ces pinceaux sur mon corps. Ma peau était assaillie de toute part, et nul doute que ma co-tribut devait aussi passer par le même traitement à l'occasion du fameux défilé des tributs au grand cirque. C'était un rite de passage. C'était un des moments où il fallait faire le plus sensation pour s'attirer des sponsors. Le nombre de fois que mes instructeurs m'avaient parlé des étapes... Maintenant, j'y étais, c'était réel. Je ne devais pas tout gâcher. Je n'avais que quelques minutes, sur le char et la tenue spécialement confectionnée par la styliste du district quatre pour séduire le public du Capitole. Ce même public qui n'avait que de l'argent à jeter par les fenêtres et pour lequel les jeux de la faim représentaient le divertissement de l'année. En ouvrant enfin les yeux, je fus choqué de voir l'apparence que j'avais pris devant le miroir qu'on avait dressé devant moi. Les maquilleuses continuaient de s'affairer avec leurs pinceaux et leurs peintures corporelles. Le costume de cette année était... atypique. Est-ce que ça plairait au Capitole, ces artifices sortant tout droit d'un film de science-fiction ? J'avais l'air d'un amphibien avec ces fausses branchies et ces constructions dressées sur mon visage. Je clignai des yeux. Les lentilles qu'on venait de me mettre me brûlaient un peu la rétine. La combinaison mince était audacieuse. De loin, j'étais persuadé que les gens penseraient qu'on était nu sous la sorte d'accessoire osseux qui s'accordait avec les détails du visage. J'avais la peau blanche, bleue à quelques endroits, parsemée de poudre brillante et dorée. Ah, le district quatre, connu pour sa pêche et sa flore maritime à couper le souffle... Je n'aurais jamais pensé pouvoir me fondre dans l'océan un jour.

Je sortis de la salle de préparation en même temps que Siwan. Je ne lui accordai aucun regard. Elle et moi, on était pas mal en froid depuis la moisson, je devais l'avouer. On ne faisait aucun effort, et on s'en portait bien, ma foi. Je suivis l'équipe de notre district, m'approchant du char doré et décoré pour l'occasion. Quelques mots de l'hôtesse et de la styliste concernant nos tenues, et il était temps de prendre le large vers le succès. Je n'avais même pas peur. Je n'appréhendais rien du tout. Je savais ce que je devais faire, j'étais un carrière. Je grimpai le premier sur le char, m'accrochant d'une main à la rambarde. Je lançai un rapide coup d'oeil à Siwan qui me rejoignit, malheureusement. On se comprit immédiatement du regard que jouer la carte du duo soudé ne marcherait pas. Tant mieux, elle était un poids pour moi. Je tournai la tête vers l'extérieur, les grandes portes s'ouvrirent sous les tambours, signe du départ. Les autres tributs étaient également prêts. Cette année, les tenues étaient assez originales pour la plupart. Et je faisais confiance en notre styliste. Si être un amphibien allait plaire à la galerie, alors je devais lui faire honneur.

J'aurais pu paniquer en voyant cette foule en délire, alors que les chevaux tractaient le char dans un calme quasi olympien. J'aurais pu faire comme la majorité des tributs inexpérimentés et appréhendant une mort certaine: me braquer, pleurer, trembler. Mais j'étais un carrière, et ce fut tout naturellement que je restais imperturbable. Le torse bombé, prenant de grandes inspirations. Je me souvenais qu'il fallait faire des signes au public, sourire. Ca, j'avais un peu plus de mal, je le reconnaissais. Mais je le faisais par pure bonté, toujours dans l'objectif de m'attirer des sponsors. Je ne m'occupais pas de Siwan, et je me fichais éperdument de ce qu'elle pouvait penser de moi. Elle ne comptait pas dans mon équation, et elle n'aurait jamais une quelconque importance pour moi. Mes saluts étaient brefs. Je secouais de temps en temps le bras, et quand les caméras se rivaient sur notre char, je m'efforçais de sourire. Pas un sourire radieux et débordant de bonheur. Non, un sourire plus espiègle, malin, taquin. Un sourire qui en disait long sur ma personnalité: j'étais comme l'eau qui dormait. Doté d'un calme à tout épreuve, en plein contrôle de la situation, il fallait cependant se méfier de la marée qui montait. Et ce défilé, je l'appréciais. Je le savourais, comme jamais je n'avais savouré quelque chose dans ma vie. J'étais un carrière, je ne changerais jamais ma nature de battant et de stratège. Et j'étais persuadé d'avoir toujours fait les bons choix. Les choix les plus justes, pour une issue plus prometteuse.

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MessageSujet: Re: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeJeu 7 Juil - 6:57


Ils ont tous l'air tellement beaux, avec leurs atours qui les déguisent en dieux grecs. Ils brillent dans le noir, ils me foutent des copeaux de bois dans les yeux (merci district Sept), ils se font acclamer par ceux qui contrôlent tout. C'en est presque inquiétant. Des couleurs, partout des couleurs, sauf pour moi et Ben. J'ai l'impression d'être dans la mine alors qu'elle va s'effondrer, et j'arrive à peine à rester accrochée au char. Mon esprit brouille, parce qu'il y a trop de force, trop de puissance autour. C'est dément, je réalise que c'est dément. Tout ça est bien réel.

Je suis au Capitole, et c'est beau.

Les autres tributs sont pas, eux, avec un casque minable sur la tête et ont pas un styliste complètement taré qui prend le plus clair de son temps à vider bouteille dans son thé. Ils sont chanceux.

J'aurais aimé faire un choc comme Frenchie y'a trois ans, la district de notre tribut, mais j'ai envie d'être originale.

Alors je souris à Ben, et je tente le gros coup pour me démarquer au moins un minimum parmi les autres. J'ai quelque chose qu'ils ont pas, et c'est à mon avantage ; je suis complètement folle moi aussi. Je pose mes mains sur la rambarde du chariot, et je grimpe. J'essaie de transformer le cheval en barrage comme au Douze, quand je veux faire des conneries et voir le monde. Je m'avance en funambule sur un cheval mouvant et j'ai même pas peur. Et j'y prends place, grand sourire devant la reine de Panem.

Et pendant un instant minime, je me sens au même niveau que les autres tributs.
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Eurydice Rowenark
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MessageSujet: Re: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeVen 8 Juil - 0:21

Si Eurydice avait bien cru se mettre à nouveau à pleurer lorsqu'on l'avait abandonnée seule à l'inconnu, une nouvelle fois, elle avait finalement trouvé rapidement ses aises entre la coiffeuse et la maquilleuse dépêchées par son styliste, un dénommé Bloom visiblement pas plus heureux qu'elle de se trouver là. La blonde avait même fini par y prendre un peu goût, elle n'avait pas l'habitude d'être ainsi chouchoutée et elle ne se lassait pas d'entendre les deux capitoliennes complimenter sa chevelure. Elle était d'autant plus fière qu'elle avait toujours fait en sorte d'en prendre grand soin, de les brosser, de les soigner grâce aux bons conseils de Callie et de ses connaissances en plantes. Le maquillage en revanche lui faisait un drôle d'effet, et elle ne pensait pas vraiment en avoir besoin ; Elle était tellement habituée à s'entendre dire qu'elle était jolie, au district sept, qu'elle pensait un peu naïvement qu'elle n'aurait pas besoin de toute cette peinture sur son visage, contrairement aux autres tributs. Et puis toutes ces couleurs, elle se demandait à quoi cela rimait ... du rouge, du jaune, du brun « Mais ... vous êtes sûres que les gens du Capitole vont me reconnaître, avec toute cette peinture ? » Les deux maquilleuses avaient éclaté d'un rire théâtral, comme si ce que venait de dire Eurydice était d'une hilarité sans nom, mais devant le regard interrogatif que leur lançait la jeune fille l'une des deux avait malgré tout fini par répondre « Ce qui compte c'est ton district, trésor, pas toi. Laisse-nous faire notre travail, nous faisons ça depuis des années tu sais ... le Capitole aura tout le temps d'admirer ton minois pendant les interviews, et bien sûr dans l'arène ! » L'arène, c'est vrai. Toute à cette soudaine attention pour elle, la blonde en avait presque oublié le funeste sort qui l'attendait. Qui les attendaient tous.

Quelques heures plus tard Eurydice avait retrouvé Andro et Bloom, le grand gaillard habillé de la même manière qu'elle, mais la couronne tressée reposant sur son crâne presque nu quand celle de la blonde était retenue par les mèches éparses que la coiffeuse n'avait pas totalement intégrées à la longue tresse qui lui descendait sur l'épaule gauche. La combinaison dont on les avait vêtus était tellement moulante que si la couleur avait été autre on aurait presque pu les penser totalement nus, mais pour Eurydice qui n'était pas pudique pour deux sous ce n'était pas un problème ... Au contraire, elle était même un peu déçue de ne pas pouvoir dévoiler un peu plus de chair, d'ordinaire c'était ainsi qu'elle parvenait à attirer l'attention. « On dirait un Roi de la forêt, c'est trop beau ! » s'était-elle en tout cas extasiée un instant devant l'allure d'Andro. Il avait l'air d'un vrai tribut, un tribut qui vous intimidait tant par sa carrure que par sa posture ... pas une petite chose comme elle, en somme. Tentant d'avoir l'air concentrée elle avait écouté Bloom sans broncher, secouant parfois vaguement la tête pour montrer qu'elle comprenait, mais sans réellement mesurer l'importance du moment et les avantages - ou désavantages - qui pourraient découler de l'impression qu'ils feraient sur leur char. Reste que lorsqu'il s'était élancé elle s'était retenue au bras d'Andro pour ne pas tomber et ne l'avait finalement pas lâché, ouvrant grand ses mirettes et contemplant la foule qui de là où elle était ressemblait a une fourmilière. « Regarde, ils nous font coucou ! » Et prise d'une soudaine euphorie elle s'était mise à saluer en agitant la main elle aussi, persuadée que cet enthousiasmes des capitoliens n'était dirigé que vers elle et son co-tribut, sans se douter que la grande majorité differenciait à peine les districts les uns des autres.
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IV,3. défilé - Impressions des tributs Vide
MessageSujet: Re: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeVen 8 Juil - 16:06

Daisy n'avait pas la moindre idée du temps passé en salle de préparation, parfaitement immobile entre les mains expertes de son équipe et du styliste. Ce qu'elle savait en revanche, c'est qu'aucune parcelle de peau n'avait été épargné par leurs traitements. Souffrir pour être belle. Peu importe la douleur, seul le résultat comptait. Pour éblouir l'assemblée impatiente qui attendait dehors. Le miroir lui renvoyait l'image d'une jeune femme ravissante, dont les traits avaient été rendus plus matures grâce au maquillage tandis que les divers produits étalés sur sa peau rendait celle-ci brillante. La tribut du Huit se trouvait belle. Et ce n'était pas fini. Le seul homme de l'équipe s'occupa de dompter sa chevelure dont il ne cessait de faire l'éloge, la peignant puis la lissant afin de terminer sur un chignon serré. Elle aimait qu'on la complimente ainsi. Personne ne l'avait autant fait avant son équipe. Parce que dans son district, la beauté n'était pas une priorité. A quoi bon être beau si à côté de ça, on ne savait rien faire. Daisy n'avait donc jamais prit particulièrement soin de ses cheveux ou de sa peau, elle se lavait avec ce qui lui passait sous la main, sans savoir si ça agressait ou non sa peau. Mais visiblement, même sans efforts, elle était belle. Que des capitoliens le reconnaissent la flattée et à partir de ce moment-là, elle parla beaucoup plus facilement avec eux. Une des femmes lui apprit que cette année, son costume était basé sur une ancienne culture oubliée. Evidement, la jeune femme ne voyait pas de qui il pouvait s'agir, par contre elle voyait que c'était une belle tenue. Ils appelaient ça un sari. Les couleurs étaient très féminines, et dedans, Daisy ne se sentait plus tribut mais princesse. Chouchoutée au possible, elle regretta sincèrement de quitter son équipe pour rejoindre les chars.

C'était la toute première fois que les tributs se retrouvaient tous ensemble, un moment très important des Jeux donc. A voir les costumes dont certains districts étaient affublés, Daisy se considérait comme chanceuse. Ils étaient beaux. En jouant bien, Théo et elle avait la possibilité de s'attirer des sponsors. Après, à eux de les garder. Les chars derrières eux ne représentaient pas un grand danger. Les costumes étaient tous plus moches les uns que les autres, leur apparition ne ferait pas de l'ombre au Huit. Daisy avait tout de même de la peine pour le Douze, leurs tenues ne variaient pas beaucoup d'une année à l'autre. Visiblement, le thème du charbon n'inspirait pas beaucoup. C'était triste pour eux, ils devraient rivaliser d'ingéniosité pour se démarquer par la suite. Quand elle les voyait, la jeune femme réussissait à positiver. Elle aurait peu faire partie d'un district plus pauvre que le sien. A la place, elle faisait partie du Huit, on s'attendait à forcément plus de la part d'un gringalet du Huit que d'un Onze par exemple. Son numéro ne lui attirerait pas tous les sponsors mais peut-être un peu plus que les districts derrière. Et si ça ne suffisait pas, elle jouerait de son sourire. Le char du Sept s'élança. Bientôt leur – son – tour de briller. La bonne stratégie à adopter lui échappait. Alors quand les deux chevaux qui tiraient son char s'élancèrent, la jeune femme afficha le plus grand sourire qu'elle était capable de faire. A s'en faire mal aux joues. Et comme on lui avait répéter de se faire apprécier, elle salua un peu à l'aveugle, sans savoir vraiment si on la regardait. Elle supposait que oui, parce qu'ils – qu'elle – étaient les plus beaux. A plusieurs reprises, elle fit plusieurs courbettes en tenant les bords de son sari, comme le ferait une princesse avec sa longue robe. C'était un instant de gloire intense, un de ceux qu'elle n'aurait jamais pensé vivre. Pendant toute la durée du défilé, l'arène fût chassée de ses préoccupations. Il n'y avait qu'elle et le fait d'être regarder, applaudit, peut-être adulée aussi. Elle voulait y croire. Son co-tribut avait cessé d'exister lui aussi. De toute façon, il ne pourrait y avoir qu'un seul gagnant alors elle ne devait penser qu'à elle. Pas à eux deux. Si elle revenait vivante, son district oublierait bien vite la mort de Théo. Quelle importance, un des deux seraient revenus. Tout ce qu'elle avait à faire, c'est de rester éloigner de lui et espérait qu'il n'ait pas une mort trop horrible.

L'euphorie retomba doucement quand les portes du Grand Cirque se refermèrent derrière le dernier char. C'était déjà fini. La jeune femme ressentit une pointe de déception. C'était court et en plus, maintenant elle n'avait plus aucune raison de porter sur elle ces beaux tissus. Elle descendit à contre cœur, réfléchissant déjà à sa prochaine intervention devant les caméras.
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Siwan Joráh
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MessageSujet: Re: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeJeu 14 Juil - 15:00


La grande parade






You know her since she was a girl. Now watch her become a woman.


Dans ce costume ridicule t'as rien de bien beau, rien de sexy. T'as l'air d'un clown. Qui va te prendre au sérieux avec cet accoutrement de bouffon du roi ?

— Je vais pas devoir me pêcher quand même ? que tu craches à la figure de votre styliste, à toi et Quinn. En plus un poisson, c'est cruellement stupide. Ça s'enfourne dans les pièges, faits comme des rats. Ou alors ça mord à l'hameçon, un hameçon pas très hospitalier tantôt qu'on remarque que les poissons, on les chope pour les bouffer. Ouais, mais sérieux, c'est quoi cette histoire. La styliste aurait pas pu faire mieux si elle avait souhaité faire de toi une proie, une victime. Mais tu restes figée là, à jauger son regard de biche, extatique devant ses longues boucles flavescentes qui fouettent l'air à chacun de ses mouvements. Une princesse. Et toi et Quinn, vous êtes des truites. C'est une blague, vraiment. Mais quand tu te tournes vers ton cotribut tu peux t'empêcher de glousser comme une dinde. T'es ridicule ! tu lui miaules mélodieuse. Tu virevoltes dans tous les sens, tu traques du coin de l'œil les autres tributs. Vous, vous êtes peut-être ridicules mais vous marquerez surement les esprits. Les pauvres du Douze, avec leur costume fade et pathétique, quant à eux tu leur souhaites bien du courage pour pas se faire oublier. Quand t'aperçois la petite Daisy, t'es médusée. Pareil pour Eurydice.

T'approches enfin du char. Devant, deux immenses chevaux y sont attelés. T'avances vers eux, à pas feutrés, histoire de pas les effrayer, même si tu te doutes bien qu'ils se moquent d'une personne de plus ou de moins dans le Grand Cirque bondé. T'effleures du bout des doigts la crinière brunâtre de l'étalon éphèbe, et tu caresses la longue ligne de sa tête, depuis ses deux oreilles dressées jusque ses deux naseaux. Parce que t'es comme ça toi, t'es une bête sauvage, t'es pas humaine. Alors, tu te sens mieux en compagnie des bêtes. Son poil est doux, son allure est éprise du bellicisme des athlètes grecs. Il est calme, reposé. C'est d'une hilarité sans tâche quand l'ambiance de la cohue n'insupporte même pas les animaux, preuve que ces jeux sont vraiment d'une barbarie incorruptible. Tu poses délicate tes deux paumes sous ses naseaux, et tu sens son souffle chaud inonder ta peau par-dessus la couche de peinture triton qui embaume ton corps tout entier. T'aimerais lui donner un sucre, un morceau de pain, ou de l'avoine, mais c'est pas vraiment dans tes capacités à l'heure actuelle. Dans ton district il n'y a que peu de chevaux comme celui-là. En fait, t'en as rarement vu dans ta vie, et c'est bien désolant.
Tu recules de l'animal quand t'aperçois que quelques tributs égarés t'observent. T'aimerais pas te trahir, non, t'aimerais vraiment pas qu'ils comprennent que ton allure belligérante n'est qu'une perversion des plus factices. Alors, tu grimpes sur le char avant tous les autres, sinon Quinn déjà encombrant. Et t'attends là, altière, presque trop, t'attends jusqu'à ce que tous prennent place pour le défilé. Quinn est juste à côté, et il t'ignore dans le plus beau dédain qu'il t'aie jamais offert. Tu glousses, quand les chars s'animent enfin, se meuvent vers le long chemin bordé de deux colonnes d'une foule euphorique, jouissant du spectacle que vous lui offrez. Vous décollez juste après le char du Trois. Le soleil ronge ton épiderme même protégé de la teinte bleuté qui la couvre. Tu redresses le menton. T'hésites. Tu décroches ton sourire le plus cinglant ? Ou alors tu les ignores, dédaigneuse à foison ? T'as jamais vraiment réfléchi à ça. Mais bon, basta, autant jouer la comédie jusqu'au bout. Le bout du bout. L'acmé.
Ton sourire sublime ton visage. T'affiches tes mignonnes dents laiteuses à la foule qui t'acclame toi, parce que tu t'empêches de croire qu'elle s'attarde sur les autres mômes. C'est ton moment à toi, rien qu'à toi. Le moment où tu peux enfin croire qu'on t'aime, que t'existes. Tes prunelles larmoyantes d'allégresse quêtent Quinn du coin de l'œil. Tu t'empresses d'harponner ses cartilages meurtriers des tiens, tremblotants. Tu veux te payer sa tête, et tu sais que ça le déstabilisera.
Tu sers ses doigts.
Jusqu'à les faire craquer.
Encore. Et encore.
Et tu ris comme une dingue, comme une dinde. T'es au zénith de ton existence.

HRP.

© Great Thief


Dernière édition par Siwan Joráh le Lun 18 Juil - 15:50, édité 1 fois
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IV,3. défilé - Impressions des tributs Vide
MessageSujet: Re: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeVen 15 Juil - 13:31


Le moment tant attendu était arrivé. Mais pas pour Alfie. Il ne savait même pas ce qui l’attendait. Défiler devant le Capitole. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il se dit qu’il allait devoir marcher, longtemps. Avec cette tenue, ça n’allait pas être si simple. Et pour Rain ? Alfie se demanda comment elle allait faire. D’autant plus qu’il était hors de question que le jeune garçon l’aide. Il n’avait pas vraiment la carrure pour cela. Mais, quand il rejoignit les autres tributs pour les dernières instructions avant le grand moment, tout s’éclaircit. Il n’allait pas devoir parcourir les rues de la capitale. Non. Ce n’était qu'un court défilé sur des chars. Et, tout à coup, Alfie se sentit bien mieux. Et ce fut encore mieux lorsqu’il découvrit ce qui tirait les fameux attelages. Des chevaux. Des cheveux, pour de vrai. C’était la première fois qu’il en voyait de si près, et surtout, pas en dessin. Ils lui semblaient si impressionnants, majestueux. Il aurait pu passer des heures à s’extasier devant leur magnificence, mais il n’en avait pas le temps. Et des questions bien plus importantes fleurissaient dans son esprit. « J’ai jamais dirigé de cheval, comment on va faire ? » Le styliste rit quelque peu. L’innocence de la jeunesse pouvait faire des merveilles. Mais Alfie attendait sagement qu’on lui réponde. C’était une question justifiée non ? Il n’aimait pas cette sensation. Tout le monde semblait savoir quelque chose qu’il ignorait mais personne ne réagissait, ne lui expliquait. Ils ne faisaient que rire. « Ils sont dressés pour l’événement. La seule chose dont tu dois t’occuper c’est le public. » Ça le rassurait, même s’il voyait toujours ces sourires moqueurs sur quelques visages. Au moins, il n’avait rien à faire. « Souris et salue-les, ça sera un bon début. » Ça, Alfie, il pouvait le faire. Sans problème.

Alors c’est ce qu’il a fait. Il ne se souciait que d’une chose : être fier de représenter son district. Ça pouvait paraître stupide dans ces conditions, mais Alfie ça ne le dérangeait pas. Pour une fois qu’on lui accordait de l’importance. Pour une fois que tout le monde le regardait, sans s’imaginer le petit garçon cloîtré chez lui pendant douze longues années. Alors il salua la foule et arbora son plus beau sourire. Il était fier, et presque heureux.
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Joshua G. Wheatfield
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IV,3. défilé - Impressions des tributs Vide
MessageSujet: Re: IV,3. défilé - Impressions des tributs   IV,3. défilé - Impressions des tributs Icon_minitimeDim 17 Juil - 21:24


Les tributs sont dans une immense salle. C’est l’heure du défilé. Tout est beau, tout est fait pour être beau ; pour faire beau, pour rendre beau. Rendre beau ? Les tributs, voyons. Ces misérables chenilles que l’on dote des plus belles parures pendant une nuit, pendant quelques secondes, pour les rendre papillons, seulement durant un temps. Un temps où ils seront lâchés dans une cage, à la visibilité de tout le monde. Et ils ne peuvent pas en sortir. Joshua, lui, n’aimerait pas en sortir. Il a hurlé, il a crié, et il a insulté, lorsque l’on est venu l’habiller, le toucher, le mesurer. Il a donné des coups. Parce qu’il n’a pas aimé que l’on frôle son intégrité, sa peau – son corps, en fait. Mais maintenant, il est à côté des cheveux. Il ose à peine leur caresser la tête. Il n’avait jamais approché de ces bêtes-là. Aux champs, dans le Neuf, il n’est pas assez riche pour labourer à l’aide d’animaux. Il le fait à la main. Alors ces bêtes, il ne connait pas. Pourtant, il la convoite, il l’admire, il la regarde. Il aimerait lui caresser la tête, monter dessus, faire l’âne, l’idiot. Ne serait-ce qu’un temps. Mais le temps, il n’en a pas. L’idiotie, il n’en a pas. Il n’a pas le temps d’être idiot. Il n’a pas le temps d’être comme tout le monde. Alors il passe à l’arrière du chariot.

Sa co-tribut est ici. Elle est jeune, elle aussi. Ils sont tous jeunes. Tous beaux. Ils se mettent à discuter, à pointer du doigt des choses, à glisser leurs iris sur les côtés pour montrer discrètement certains tributs à éviter ; ils ne rigolent pas : ils prévoient. Ils ne sont pas rentrés dans les détails de leur vie, au district. Ils ne s’étaient jamais rencontrés, et même après, si l’un d’eux reste vivant, ils ne se rencontreront plus : car l’autre sera mort. C’est comme ça, la vie est ainsi faite. Mais peut être, que dans l’arène, une nuit, au coin d’un feu, s’ils se suivent, s’ils survivent, ils parleront, de tout, de rien, du matin au Neuf lorsque la rosée de la nuit est encore présente, du soir au Neuf lorsque les derniers bruits des oiseaux parviennent à leurs oreilles, hurlant bientôt l’heure du dîner que certains ne pourront pas manger, car ils partageront. Peut-être qu’ils oseront parler d’eux, l’un à l’autre. Et même, qu’ils espèrent secrètement aller jusqu’au bout, et qu’ils pourront amuser leur conversation plus loin, un deuxième soir, une deuxième nuit, près de ce feu de leur imaginaire, plus tard.

Les tributs du Neuf discutent. Ils sont regardés, ils regardent. En fait, ça ne déplait pas à Joshua d’être regardé. Parce qu’il n’arrive pas à savoir s’il est scruté par les autres pour des alliances, pour ou contre lui, ou parce qu’il se trouve magnifiquement bien mis en valeur aujourd’hui. Il a détesté ça. Mais le rendu lui convient. Et il est impressionné ; il aimerait que ça recommence une nouvelle fois, être habillé, comme ceci ; comme un Homme.

Les chars partent. Les hurlements commencent. Le jeune homme se pli, regarde les femmes du Capitole. Il connait Elyas, il connait les rumeurs sur lui-même. Alors le jeune sait ce qu’il doit faire pour être aimé : regarder les femmes du Capitole. Il en salue une, se penche en regardant une autre, sourit une troisième, rit à une quatrième, penche la tête à une cinquième, et fait ceci dans un ordre peu prédéfini tout au long du chemin sans savoir trop quoi faire d’autre, à part certaines fois où il tourne la tête vers sa co-tribut pour lui donner de sympathiques coups d’épaules, voulant montrer une certaine coopération entre les deux.

Mais lorsque le dernier char commence sa course, les bruits changent. Joshua se retourne, et ce qu’il voit, ça l’impressionne. La tribut du Douze, sur son cheval, faisant l’idiote. Il se mit à rire, parce qu’il voudrait le faire, mais jamais cette idée ne lui aurait passé par la tête durant ce défilé. Pas parce qu’il ne sait pas le faire, mais parce qu’il pensait il y a encore peu, que ce n’était ni lieu ni moment. Et il rit, encore, pointe du doigt la jeune femme pour montrer à Diane. Et après avoir ri, Joshua baisse la tête, et ressent au fond de lui un énervement. Cette fille du Douze avait compris bien avant lui ce qu’il fallait faire pour gagner ces Jeux. Sourire aux connes du Capitole ne suffira pas. Alors il regarde Diane. Il la pousse légèrement et monte sur l’armature du char accrochée aux cheveux. Il cherche, attachée à la ceinture élastique de son bas, la boucle d’oreille droite de blé qu’on lui a donnée, n’ayant laissé sur sa tête que la gauche. Bravant terre peu lisse et char qui bouge, sourire factice aux lèvres il lance son accessoire à un groupe de femme sur la tribune de gauche, avant de se pencher et les saluer. Il décroche avec mal son accessoire gauche, et le lance sur la tribune droite. Il pourrait continuer comme ça longtemps ; il regarde son bracelet. Il est beau. Il veut le garder. Jusqu’au bout. Donc finalement, descend quelques mètres plus loin alors qu’ils arrivent devant la place présidentielle, mimant d’avoir fait exprès, alors qu’il se sentait réellement glisser.

Les boucles d’oreille, dans son district, ce n’est que pour les femmes ; alors à quoi bon les garder ?
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