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| sujet commun (district treize) ~ a necessary evil | |
| Auteur | Message |
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Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Sam 20 Fév - 20:45 | |
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“ a necessary evil ” sujet commun district treize
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Ulysses Deverell ne laisse personne indifférent depuis son élection. De nombreuses décisions ont été prises depuis son accession au pouvoir, laissant tantôt les citoyens songeurs, tantôt frustrés. La plus discutée de ces décisions est probablement celle des procès visant les Pacificateurs, ces êtres intouchables durant des décennies, maintenant si proches de descendre de leur piédestal. Les verdicts n’ont certes pas encore été annoncés, mais certains idéalistes rêvent de sanctions exemplaires. Parmi ces idéalistes, les rebelles, et plus particulièrement ceux vivant dans les souterrains du district treize. Ils ont assisté à chacune des annonces via un écran, mais elles n’ont pas eu moins d’impact que sur les citoyens des districts. Au contraire, même, là où la plupart des citoyens se contentent d’écouter les différentes réformes avec une certaine attention, le district treize décortique chacun des mots prononcé par le Président Deverell. Et s’il y a une chose qu’ils ont remarquée au fil des semaines, c’est l’inconstance de ce Président dont les décisions se contredisent les unes après les autres. L’occasion était trop belle pour que la Présidente Coin ne la saisisse pas et n’essaie pas de convaincre ses hommes de la nécessité d’une nouvelle attaque envers le gouvernement pouvant déclencher une nouvelle rébellion. Et si dans un climat de peur comme l’ère Snow cette décision aurait probablement été saluée et suivie par le plus grand nombre, cette fois-ci la Présidente du district treize se heurte aux réticentes de ses soldats. La nécessité n’en est une que pour Coin, pour ses éléments la situation peut tout à fait s’améliorer et il est important de ne pas agir tant qu’ils ne seront pas certains qu’Ulysses représente effectivement une menace pour leurs idéaux. Or, ces derniers mois il a prouvé que ce n’était pas le cas, en invitant notamment certains rebelles dans le cadre d’une rencontre, en émettant la possibilité de gracier ceux-ci, en annulant les Hunger Games, certes pour une seule année, en ouvrant certaines frontières… Coin semble être la seule à percevoir un danger imminent venant du Président, et après plusieurs jours de murmures et de rumeurs persistantes au sein des couloirs mettant à mal la cohésion du district, une réunion de crise a été organisée dans l’urgence.
Tous les citoyens du district treize ont été conviés, et la Présidente dévoile, avec le calme et la froideur qui la caractérise, son idée, pouvant mener à un véritable plan. Avec l’effervescence entourant les procès des Pacificateurs, les districts sont bien moins surveillés, ce qui permettrait à Coin de mener quelques gros coups pour récupérer des ressources, mais aussi de tenter de prendre le contrôle des districts favorisés comme le deux ou le quatre, qui ont toujours été catalogués comme des sous-capitoliens, ne nécessitant pas d’être défendus comme des districts moins favorisés. Le but ultime étant bien évidemment d’atteindre le Capitole et de destituer Devrell, mais cela ne se fait pas en une nuit. Cela implique de longues semaines de combat, une nouvelle guerre civile et surtout, des morts innocents. Si certains sont tout de suite enchantés par cette hypothèse, beaucoup se montrent plus réticents. Pas forcément séduits par le plan peu élaboré de leur Présidente mais pas totalement contre l’idée non plus, ou simplement suffisamment raisonnable pour ne pas vouloir de nouveaux morts sur leur conscience. Coin clôt la rencontre, s’éclipse dans son bureau, la foule se disperse. Du moins, la grande majorité d’entre elle. Quelques éléments restent sur place, encore sceptiques face aux propos de la Présidente.
Parmi ceux-ci, il a tout d’abord @Raven H. Abernathy, fidèle soldat pendant bon nombre d’années, toujours parmi les premiers à élaborer de nouvelles tactiques pour aider son district d’adoption, désormais reconverti en simple suiveur d’ordre après avoir essuyé de nombreuses déceptions à cause de Coin. Il ne partage pas son avis, ne voulant pas participer à une nouvelle hécatombe du peuple. Une autre personne partage son avis, @Aiden S. Bregstone, qui ne porte pas non plus leur cheffe dans son cœur. Ce dernier se veut toutefois plus distant avec les idées de Coin, n’ayant plus aucune envie d’entendre parler d’elle et conseillant à ceux qui l’entoure de ne plus prendre part à ses décisions. S’il y en a un qui n’écoutera pas Aiden et qui suivra Coin quoi qu’il advienne, c'est @Reed Emerson, soldat exemplaire qui ne conteste pas la moindre décision de la Présidente. Si elle juge qu’attaquer maintenant est la meilleure solution, elle pourra compter sur lui, bien qu’il fasse partie de la minorité et qu’on ne se gêne pas pour essayer de le raisonner. Ne sous-estimons pas le soldat, lui aussi compte faire entendre raison à ceux qui ne veulent pas se mouiller. Parmi ceux-ci, @Avalon R. Sweenage, qui ne compte pas prendre part au moindre combat, mais qui s’avère moins virulente concernant le Président Deverell en évoquant les bonnes choses qu’il a apportées au pays, là où les trois hommes n’associent le Président qu’à de la poudre aux yeux pour calmer les esprits. Peut-être sera-t-elle la voix de la raison ? Les prochaines minutes nous le diront, alors que nos quatre protagonistes restent assez pensifs, jusqu’à ce que l’un d’eux se décide à briser le silence.
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| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Mar 23 Fév - 19:10 | |
| Je ne pouvais dire que j'étais déçue que ma journée soit interrompue par une réunion du district. Pourtant, ce n'était pas non plus avec grand enthousiasme que j'avais rejoint le grand hall des sous-terrains. Nous allions encore avoir droit à un discours de fanatique obnubilée par la révolte et la guerre, et Dieu seul savait qui j'allais bien y croiser. Autant dire que ces deux raisons m'auraient poussée à fuir l'événement en temps normal. Mais je n'avais pas envie de me faire remarquer par mon absence. Pas une nouvelle fois. J'avais déjà assez fait comprendre mes désaccords avec la politique du district. Alors je me tins tranquille pendant le discours de cette chère Coin, faisant de mon mieux pour ne pas montrer mon exaspération.
Tout ce petit spectacle pour ça ? Pour repartir faire une révolte dans les districts et renverser le nouveau président Ulysses Deverell ? Qu'on ne me fasse pas croire que Coin faisait tout cela pour libérer le peuple du joug d'un tyran. Deverell avait plusieurs fois démontré son envie de faire changer les choses. Certes, ce n'était pas celui que j'avais espéré voir élu, et il y avait encore beaucoup à faire. Mais Panem ne tomberait pas entre les mains de son peuple en quelques semaines et réformes. Il fallait plus de temps. Il fallait laisser plus de temps à cet homme pour qu'il fasse ses preuves. Je pensais sincèrement qu'il était notre ticket pour sortir de cet endroit et rétablir la paix dans la nation. On pouvait me dire naïve ou n'importe quoi d'autre, au moins je n'étais pas comme eux. Comme ces robots du Treize qui ne voyaient qu'une seule solution : le président du Capitole mort et Coin à sa place.
Je restai quelques temps pour jauger les réactions générales. J'avais beau ne pas être douée pour juger les gens, il était évident que les discours enflammés de Coin avaient perdu de leur impact. Je m'en réjouissais. Un peu. Seulement un peu oui, parce que je ne voulais pas non plus que le Treize s'enferme sur lui-même et s'éteigne à petit feu. Il n'était déjà pas très vivant... Ce n'était pas des loques qui nous feraient sortir d'ici. Le temps de réfléchir, je me rendis compte que nous étions bien peu à rester sur le lieu. Horreur quand je vis qui se tenaient là. Raven, Aiden et Reed. Je n'avais rien à dire au premier. Le deuxième, comment dire ? Je préférais l'éviter. Et le troisième était un fervent supporter de Coin. Pourtant, c'était cette troisième option que je préférais parmi toutes. Malgré nos pensées différentes, il restait un ami sur qui j'avais pu compter ces derniers temps. Sauf que... Je n'avais absolument aucune idée de ce que je pouvais lui dire. Partir sur le discours de Coin me semblait logique, mais j'en avais peu envie. Alors je me contentai d'un simple « Salut Reed » agrémenté d'un sourire - léger, il ne fallait pas m'en demander trop non plus - pour lui signifier que je n'étais pas venue débattre sur le sujet. Du moins, pas tout de suite. C'était toujours mieux que de rester muette devant les deux autres ou de m'enfuir. Quoique. Cette dernière option n'aurait pas été si mal.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Mar 23 Fév - 22:45 | |
| Elle traînait des pieds, le bruit du glissement de ses chaussures contre le carrelage était semblable à une craie que l'on appuyait trop fort sur un tableau. Après les mots et les visions c'était maintenant les bruits. Ces bruits que je ne voulais plus entendre. Glissement de chaussures, la vitre du placard qu'ils fermaient toujours un peu trop fortement, la voix de l’infirmière. Les poings serrés, contre les murs, contre mes tempes. J'avais tout le temps les poings serrés. Sauf quand j'étais avec Clarke. C'était devenu étrange, cette relation. Je ne l'avais jamais vu avant, jamais entendu parler d'elle, et maintenant je passais le plus clair de mon temps à ses côtés. Elle elle ne traînait jamais des pieds. Clarke marchait toujours calmement, sans jamais s'affoler. Je lui enviais, tout. Sa façon de se tenir, de parler, de penser, d'être. Elle avait connu la même chose que moi, peut-être même pire. Alors pourquoi elle s'en sortait et pas moi ? Le plus ironique c'est que j'essaye, j'y mets tout mon cœur, mais rien n'y fait. C'est ancré dans ma peau, comme les petites marques rouges qui la recouvrent. J'y arrive toujours pas. Clarke fait de son mieux, elle me force à reprendre des activités normales, simples, des choses que tout le monde fait, que je faisais aussi avant. Parler, écouter, apprendre, rire. Ça m'avait manqué, de ne plus rire. Pas une seule esquisse de sourire pendant de longues semaines. Clarke elle y arrive, elle me sort de ma léthargie, elle me force.
C'est elle, son bras entremêlé au mien, qui m'amène dans le grand hall pour écouter le discours de Coin. L'écouter me donne envie de vomir, ou de rire a gorge déployée, mais je le fais quand même, parce que c'est la première fois depuis deux semaines que je mets un pieds dehors. Venu pour trouver la paix dans le treize j'ai fini par y laisser ma raison. Tout le monde me connaît à l'infirmerie, certain disent que je fais exprès de ne pas aller mieux pour les médicaments, d'autres pensent simplement que je ne suis plus bon à rien, alors c'est peut-être pour le mieux que je reste là-bas. Coin parle, encore et encore, et tous semble boire ses paroles. J'aimerai hurler que ça ne sont que des mensonges, qu'on repartira là-bas pour mourir a nouveau. Ce qu'elle veut c'est ce voir dessiner des tombes, elle grimpera sur nos corps pour accès au pouvoir et qu'est-ce qu'elle changera après ? Rien.
Clarke et les autres m'avait tenu au courant des informations. Le nouveau président, les nouvelles réformes, les procès. Savoir qu'Hunter était en train de se faire juger pour toutes les atrocités qu'il avait commise me faisait du bien, mais pas autant que j'espérais. Mon père ne reviendra pas, même si son bourreau croupi derrière les barreaux, ça ne changera rien. Et puis je ne veux pas voir les gens. Je sais que dans l'assemblé ce tiens tout ceux avec qui j'ai un jour été ami, amant, collègue. Et que penseront-ils de moi quand ils verront que je porte toujours ce bracelet, bout de plastique autours de mon poignet qui porte toujours l'inscription de « mentalement instable ». Ils penseront que je n'en vaux pas la peine, qu'il n'y a plus à sauver d'Aiden Bregstone. Ma tombe est sans doute déjà creusée. Le discours de Coin prend fin, la foule se disperse. Clarke me glisse qu'elle doit retourner à l'infirmerie mais que moi je devrais rester un peu, m'imprégner de tout ça avant de repartir comater dans mon lit. Je ne veux pas, je ne veux plus rester seul. C'est la solitude qui me bouffe, sans les visites de Clarke je serais sûrement plus fou que je ne le suis déjà. Elle glisse sa main sur mon épaule avant de partir et me laisse là, face au monde. Quelques minutes après que les gens soient parti je distingue des visages familiers qui émergent de la foule. Raven, à qui j'ai délibérément désobéi quand je suis parti chercher mon père et que je refuse maintenant de regarder dans les yeux. Reed Emerson, ancien tribut, soldat du treize qui suit les yeux fermés les paroles de Coin. Et puis, surtout, Avalon. Je sais qu'elle m'a vu et pourtant elle ne viens pas. Alors on se résume à ça maintenant. Un regard échangé et puis plus rien. Je croise les bras sur ma poitrine tandis que mon dos se cogne contre le mur. « Elle nous achèvera tous ». C'est plus pour moi-même que je le dis, et que certains m'entendent avoir de telles paroles ne m'inquiète pas. J'en ai marre d'être un pantin, je veux plus jouer ma part. |
| | | Reed Emerson △ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013 △ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
| Sujet: Re: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Mer 24 Fév - 22:04 | |
| Pour rien au monde tu ne raterais un discours de Coin. Pas un seul. Même à deux doigts de crever, tu trouverais encore la force de sortir de ton plumard et de ramper jusqu’au hall principal, s’il le fallait. T’as beau jouer aux gros bras, mais c’est important pour toi, mine de rien, d’assister à chacune de ses apparitions publiques. Sa manière d’exhorter les troupes, d’insuffler du courage aux moins téméraires, la façon qu’elle avait de rallier à sa cause même les cœurs les plus réticents, à chaque fois, ça te fait le même putain d’effet. Ça te rappelle qui tu es, d’où tu viens, ce que tu fous ici, les choses de la vie auxquelles tu t’accrochais et qui n’existent plus.
Toutes ces raisons qui te poussent à continuer le combat dans ce monde de merde, quand tout semble perdu.
Et le combat, justement, était sur le point de reprendre de plus bel. La flamme de la rébellion, que l’on croyait éteinte, allait renaitre de ses cendres pour incendier à nouveau tout Panem. T’es excité comme un enfant le matin de son anniversaire, qui découvre le vélo flambant neuf qui l’attend dehors. Enfin, t’imagines. Des vélos, tu n’en as jamais eu, ni quoi que ce soit d’autres, d’ailleurs. Ça, c’était réservé aux gosses de riches, tout ce que tu n’étais pas, Reed. L’annonce de Coin est clairement la meilleure nouvelle que tu aies eue depuis des mois, en fait, depuis la disparition de Dorian. Quand bien même tu as toutes les chances d’y crever, tu ne te sens vivant que sur le champ de bataille, avec la silhouette de l’ennemi dans ton viseur, à portée de doigt. Emporté par ce besoin viscéral de retourner sur le terrain, tu ne te rends même pas compte qu’ils sont peu à partager ton enthousiasme. Mais toi, t’es un soldat, Reed, un tueur sans scrupules, sans vergogne. Tu es né pour tuer et tu ne t’en caches même plus.
Tu as fini par comprendre que l’Arène n’a fait qu’exacerber le côté sombre qui existait déjà chez toi.
C’est comme ça. Coin ordonne, tu obéis. Sans rechigner, ni réfléchir. Tu le sais bien, Reed, que réfléchir, c’est commencer à désobéir. Alors avec toi, il n’y a pas de demi-mesure. Mais ton dévouement sans limite envers Coin n’est pas toujours bien vu, même ici. Tu sais très bien comment certains te surnomment dès que tu as le dos tourné ; ici, les bruits de couloir se répandent plus vite qu’une traînée de poudre. Le chien de Coin, qu’ils t’appellent, mais si tu es sûr d’une chose, Reed, c’est que ce sont eux les chiens galeux, ceux qui doutent de sa politique, et de ses capacités à diriger Panem. Certains disent que l’admiration que tu lui voues frôle la vénération, toi tu appelles ça de la reconnaissance. Parce que tu lui dois tout, à Coin, à commencer par ta vie. Sans elle, tu ne serais plus là aujourd’hui, Reed. Si tu ne devais t’en tenir qu’à tes extraordinaires performances dans l’Arène, ça ferait bien longtemps que tu boufferais les pissenlits par la racine. Et ça, les autres ne peuvent pas le comprendre. Ils ne savent pas ce que c’est, eux, d’avoir le droit à une seconde chance. Une seconde vie.
Une nouvelle opportunité pour faire ses preuves.
Tu t’apprêtes à quitter le hall, porté par la foule qui se disperse, avec l’intention de préparer ton paquetage, mais il suffit d’un sourire, même timide, de la douce Avalon pour que tu changes d’avis. « Salut ma beauté. », lui réponds-tu dans un sourire enjôleur. « Vas-tu enfin te décider à me tomber dans les bras ? Si je retourne à la guerre, c’est peut-être la dernière fois qu’on se voit. C’est ta dernière chance de m’avoir dans ton lit. » Tu joues sur la corde sensible pour tenter de l’apitoyer, et d’ainsi la gagner à ta cause. Bien sûr, ton inlassable numéro de charme n’est qu’une plaisanterie entre vous deux. Avalon est incontestablement une jolie fille, célibataire de surcroît, mais tu n’oserais jamais, ô grand jamais, toucher à la sœur de Billie, sous peine de représailles sanglantes et brutales. « Je ne suis pas fâché de retourner sur le terrain, ça me dégourdira un peu les jambes. On tourne en rond ici. »
« Elle nous achèvera tous. », te contredit une voix dans ton dos. Tu te retournes, pour te confronter au scepticisme d’Aiden. Encore lui. Lui, qui a déjà réduit le cœur d’Avalon en une bouillie informe. Sa remarque est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. De quel droit se permet-il de juger, lui qui passe toute sa vie confiné à l’infirmerie ? Tu secoues la tête d’un air de mépris, Reed, jugeant qu’il bénéficie depuis trop longtemps des largesses de Coin. Il ferait mieux de se remettre au boulot, et de rendre à la communauté tout ce qu’elle lui a apporté. « Si tu ne t’en sens pas capable, retourne te bourrer de médicaments à l’infirmerie, sale taré. Allez, casse-toi, personne ne te retient. ». Tu essayes de le chasser d'un revers de la main, comme on chasse un insecte nuisible.
T’es pas un enfant de chœur, Reed, et t’as pas de tact, tu n’en as jamais eu.
- Spoiler:
Désolée Aiden, jotaime
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| | | Raven H. Abernathy △ correspondances : 2104 △ points : 1 △ multicomptes : thybalt, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/01/2012 △ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole △ âge du personnage : trente-six ans △ occupation : lieutenant-colonel dans l'armée du 13 (chef de section, tireur d'élite) ~ membre du conseil de décision post-Coin
| Sujet: Re: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Sam 27 Fév - 4:30 | |
| AIDEN, AVALON, REED & RAVEN A NECESSARY EVIL - VOLUME V, CHAPITRE 5.
Fut un temps où j'aurais été aux premières loges pour écouter la Présidente Coin dérouler son plan d'attaque, et gratifier l'assemblée de paroles volontairement dynamiques et optimistes. J'aurais laissé chaque mot m'envelopper de courage et de détermination, et j'aurais béni une fois encore ma chance d'être né dans le seul district de Panem à ne pas subir la tyrannie imposée par le Capitole. Tyrannie, autorité oppressive et violente. Et qui, qui se tenait face à la foule aujourd'hui pour appeler à l'élimination par le sang et la violence d'un individu dont nous n'avions pour le moment pas la moindre idée des intentions ? Coin. C'était Coin, aujourd'hui, et tandis que les mêmes excuses sans fois répétées quittaient ses lèvres je me surprenais à m'horrifier de réaliser que si Panem avait son tyran perpétuel, candidat élu à coup d'élections truquées et discutables, les souterrains du treize possédaient eux aussi leur propre tyran. Plus insidieux, plus intelligent peut-être ... plus dangereux, sans aucun doute. Et pour la toute première fois de mon existence je prenais subitement conscience de ne pas devoir uniquement protéger Megara de la surface et de ses dangers, mais également de Coin et de sa course après un pouvoir dont elle cherchait à s'emparer. Coin n'avait aucune intention de renverser le schéma manichéen dans lequel s'était enlisé Panem voilà huit décennies. Elle cherchait simplement à faire main basse sur un statut et une puissance qu'elle désirait pour elle-même. Et si j'avais dégluti en silence dans le brouhaha qui s'était élevé dès la fin de l'intervention de la Présidente, c'est parce que jamais encore ses intentions ne m'avaient semblé apparaitre de manière aussi limpide. Et je manquais d'objectivité sans doute, j'étais le premier conscient que quatre ans en arrière mon opinion et ma vision de la situation auraient été toutes autres ... Mais n'en étions pas tous là ? C'était une bêtise de croire que nous district treize avions moins subi les conséquences macabres de la révolte que le reste de Panem ; Notre statut à part ne nous avait pas épargné. Nous avions payé notre tribut en soldats défendant notre idéal, nous avions pleuré nos morts, nous avions essuyé de nouveaux bombardements. Nous avions du faire face à notre échec, et tenter de nous en relever, certains avec plus de difficultés que d'autres. Ceux qui avaient beaucoup perdu, ceux qui avaient beaucoup à perdre, ceux qui n'avaient pas grand-chose à perdre ... Bien sûr, que nous avions tous nos propres opinions, purement personnelles. Il était loin, le temps où Coin pouvait rassembler par ses seuls discours, et où nous n'avions ni besoin ni recul nécessaire pour remettre en cause son leadership. Megara était restée silencieuse à côté de moi pendant toute la durée du discours, influencée sans doute par le silence qui avait régné tout le temps où Coin avait eu la parole. Dès que les personnes autour de nous s'étaient remisent à bouger pourtant j'avais senti ses petits doigts s'agripper au bas de mon tee-shirt, et l'attrapant sous les épaules je l'avais hissée dans mes bras et laissé les siens s'enrouler autour de ma nuque. Elle bâillait, sa tête glissant contre mon épaule, et déposant un baiser sur son front je m'étais tourné vers mon père, toujours droit comme un I à côté de moi, mais l'air profondément soucieux. Je savais très bien pourquoi. « Tu peux la ramener ? Je dois encore remonter à l'état-major. » Je l'avais regardé froncer les sourcils et fait mine de ne rien voir. Je n'avais pas réellement remis les pieds hors du treize depuis que nous avions perdu Clay, et quelque part entre cet événement et les changements qui s'opéraient dans mon esprit à propos de Coin, je crois que mon père avait fini par s'accrocher à l'idée que ma carrière de militaire de terrain était derrière moi. « Je ne devrais pas en avoir pour longtemps. Mais si je ne suis pas revenu dans une heure descendez manger sans moi. » Déposant un nouveau baiser sur la joue de Meg je l'avais fait passer dans les bras de mon père, à qui j'avais adressé un sourire supposément rassurant. Comme si je n'avais pas entièrement conscience que mon père me connaissait trop bien et n'était pas assez dupe pour se laisser avoir par mes tentatives de faire croire que rien ne me tracassait. Les mots de Coin me tracassaient, et il en serait probablement ainsi pour le reste de la soirée et pour les journées suivantes, tandis que j'essaierai désespérément de trouver un sens à tout cela et de décider où je me positionnais à ce sujet. Observant ce qui me restait de famille suivre le gros du troupeau d'habitants qui se dispersaient, j'avais retrouvé l'air impassible que j'arborais maintenant quotidiennement dès que je troquais ma vie personnelle pour la vie professionnelle. C'était quelque chose dont je ne me sentais pas forcément capable avant la naissance de Megara, l'importance accordée au fait de garder ces deux vies distinctes de façon bien séparée. « Si tu ne t’en sens pas capable, retourne te bourrer de médicaments à l’infirmerie, sale taré. Allez, casse-toi, personne ne te retient. » Je m'étais immobilisée après quelques pas, tant pour le contenu de cette phrase que pour son ton agressif, et surtout parce que j'en avais reconnu la voix. Balayant du regard l'assemblée maintenant clairsemée, j'avais repéré Reed et surtout pris la mesure de celui à qui il était en train de s'adresser « Emerson ! » Cela devenait rare, que je m'adresse à Reed en utilisant son nom de famille plutôt que son prénom. J'agissais ainsi à la fois avec les membres de mon unité et avec mes recrues, mais Reed avait fini par devenir l'exception à la règle ... Sauf aujourd'hui, ce qui en soit permettait déjà de prendre la mesure de mon agacement. « C'est ça, ta manière de faire preuve de cohésion ? » Parce que c'était bien ce qu'avait dit Coin, entre autres, mentionné la cohésion et la nécessité pour le treize d'agir d'une seule et même voix pour espérer se faire entendre. Preuve qu'elle avait conscience des divisions qui commençaient à lézarder ses rangs jusqu'alors totalement imperméables. « Bregstone. » Instinctivement j'avais fait quelques pas supplémentaires, pour aller me planter entre les deux jeunes hommes, espérant ainsi éviter que les esprits ne s'échauffent. J'avais observé mon ancienne recrue quelques instants, sans oser malgré tout m'attarder trop longuement sur lui. Je prenais régulièrement des nouvelles de son état, bien que sans lui rendre visite en personne, mais il ne semblait toujours pas plus en état d'entendre ce que je pourrais avoir à lui dire que de recevoir ce que je pensais lui apporter à une époque, aussi je préférais ne pas m'en mêler. « Réunion d'état-major, ça te concerne également. Mais j'te conseille de retrouver tes esprits avant de monter, soldat. » Mon regard inquisiteur s'était à nouveau posé sur Reed, après un bref signe de tête à Avalon. |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Dim 28 Fév - 23:13 | |
| Mon regard s'était perdu dans la foule. Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais. Peut-être quelqu'un qui partageait mes doutes concernant la politique de Coin. Peut-être quelqu'un qui m'était familier pour oublier ce discours absurde. Ce fut une réussite totale. Le discours, Coin, les autres... J'oubliais tout. Les voir ensemble me... je ne savais même pas. Était-ce de la colère ? De la tristesse ? De la jalousie ? La seule certitude, c'était que j'étais une pauvre fille. Une pauvre fille qui n'avait pas été capable de s'occuper des personnes qui comptaient. Une pauvre fille qui était bien trop fière pour l'avouer et se faire pardonner. Mais je ne voulais pas y penser. Je ne voulais plus y penser. Alors je m'étais tournée vers la seule personne à qui j'avais envie de parler. Reed. « Salut ma beauté. » J'aurais dû m'en douter. Je venais de faire une belle boulette en interpellant le jeune devant lui. « Vas-tu enfin te décider à me tomber dans les bras ? Si je retourne à la guerre, c’est peut-être la dernière fois qu’on se voit. C’est ta dernière chance de m’avoir dans ton lit. » Ça me mettait toujours mal à l'aise, et ça l'amusait. Un autre jour, j'aurais esquissé un sourire timide. Dans mes meilleurs jours, je serais entrée dans son jeu. Mais pas aujourd'hui. Pas devant lui. Ça me rendait presque malade de savoir qu'il pouvait tout entendre. Qu'il entendait tout. Qu'est-ce qu'il allait penser de ça ? De moi ? « Je ne suis pas fâché de retourner sur le terrain, ça me dégourdira un peu les jambes. On tourne en rond ici. » Je ne pouvais pas le contredire, même si les raisons de sa sortie ne m'aurait pas plu. Pourtant, je restais là, sans réagir ni bouger, le teint blême – un peu plus que d'habitude – à attendre que ça se passe. Quoi ? Je ne savais pas. La seule chose que je savais était que ça devait se passer vite pour que je quitte cet endroit rapidement. C'était trop.
« Elle nous achèvera tous. » En cet instant-même, je savais que tout allait déraper. Je ne le connaissais que trop bien. Et Reed, il n'était pas du genre à accepter les divergences d'opinion. Alors, quand il s'est tourné, visiblement agacé, j'essayais de l'en empêcher en tentant d'attraper son bras en vain. Peut-être que si j'y avais mis plus d'intention, j'aurais réussi. Peut-être que si je n'étais pas une pauvre fille qui ne voulait pas s'imposer, on aurait échappé à ce qui allait venir. « Si tu ne t’en sens pas capable, retourne te bourrer de médicaments à l’infirmerie, sale taré. Allez, casse-toi, personne ne te retient. » A quoi jouait-il ? Son attitude était si méprisante. Je ne savais pas s'il faisait ça par conviction, par pure antipathie ou pour moi. Je ne pouvais pas le laisser faire. Non, je ne pouvais pas. Cette fois-ci, je m'avance un peu pour lui prendre le bras et tenter de l'éloigner un peu. « Reed... Arrête. » Mais ce n'était pas très convaincant. Pas du tout même. J'aurais dû le rejoindre. J'aurais dû lui dire que je ne pensais pas comme lui. Mais j'étais restée aux côtés de Reed. Et je m'en voulais terriblement. Et si j'étais d'accord avec ce qu'il disait ? Et si je le détestais tout autant mais que je n'étais pas capable encore une fois de me l'avouer ? J'étais perdue. J'avais peur. Peur de ce que je pouvais penser, ne serait-ce qu'une seconde. Peur de voir cette simple rencontre terminer en blessures.
« Emerson ! » Je n'avais jamais été si heureuse d'entendre le lieutenant-colonel. Lui au moins saurait tempérer la situation. Bien mieux que ma pitoyable intervention. « C'est ça, ta manière de faire preuve de cohésion ? » Il s'approcha de nous. Pour mettre un point final à cet échange, en tout cas, je l'espérais. « Bregstone. » J'eus l'impression de recevoir un poids immense sur les épaules quand j'entendis ce nom. Bregstone. Aiden. Cela faisait bien longtemps. Trop longtemps. Pas assez longtemps. Je ne savais pas. C'était plus facile de ne pas en parler. « Réunion d'état-major, ça te concerne également. Mais j'te conseille de retrouver tes esprits avant de monter, soldat. » Raven Abernathy me salua d'un signe de tête, auquel je tentai de répondre par un sourire gêné. La conversation se transformait, à ma plus grande joie, en réunion de soldats. Je pouvais partir maintenant... Non ?
- Spoiler:
Je mets mes paroles en gras pour les distinguer de celles de Reed comme on écrit de la même couleur. Et désolée je sers à rien dans le rp haha mon post est naze /me s'enfuit en courant .
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Lun 29 Fév - 11:28 | |
| La plupart des choses dont rêvent les gens d'ici me font mourir d'ennui, j'y ai perdu le goût et l'envie. On dirait des fourmis, piégées au font de leur grotte sans intérêt à attendre que quelque chose ce passe. Ils ne connaissent que la guerre, répondre à la violence par la violence, répondre à la peur par la violence. Au treize tout se règle a grands coups de poing dans la gueule des autres, ils ne savent faire que ça. Tous les soldats, tous les médecins et tous les autres. Ils pensent être importants, que ce qu'ils font fera changer les choses dans le monde. Alors qu'en fait ils vont juste mourir. Coin mettra le feu à la fourmilière pour s'en sortir. Après elle fera de jolis discours sur combien les soldats du treize lui manque, qu'ils sont la raison pour laquelle elle s'en est sortie, alors qu'en fait elle dormira sur ses deux oreilles sans jamais avoir le moindre regret. Je le comprend plus. A vrai dire que je ne comprend plus personne. Avalon choisi, et ça me fait peur de voir qu'elle ne me choisi pas moi. Elle ne viens plus, ne pose plus de questions sur moi. C'est peut-être mieux comme ça, peut-être que – contrairement a moi – ça l'aide à aller mieux de ne plus me voir.
Mais de tout ceux présent elle choisi Reed Emerson, le plus aveugle de tous. Il donnera à Coin tout ce qu'elle veut, jusqu'à son propre cœur, parce qu'il a confiance en elle, comme un idiot. « Salut ma beauté. » Et ça me déchire le cœur. Je retiens un hoquet de dégoût mais je ne peux m'empêcher de fixer l'arrière du crâne d'Emerson avec l'envie de le fracasser à mains nues. « Vas-tu enfin te décider à me tomber dans les bras ? Si je retourne à la guerre, c’est peut-être la dernière fois qu’on se voit. C’est ta dernière chance de m’avoir dans ton lit. » Tout tremble. Mes bras, mes jambes, ma vision, mon corps tout entier et peut-être ma raison. Mes mains n'en peuvent plus de mes poings qui serrent pour un oui ou pour un non, mais si je ne serre pas les poings je vais me ruer sur lui. C'est sans doute la démence qui me pousse à penser comme ça, car je ne fais plus le poids contre les soldats du treize, encore moins Emerson. Mais je m'en fous, je suis prêt à l'égorger sur place et tant pis si je suis condamné pour ça. Et puis je croise, rapidement, le regard d'Avalon. Je la connais trop, encore, malgré tout. C'est dans son regard que je retrouve un semblant de calme. C'est si furtif. Trop de temps s'est écoulé depuis la dernière fois où elle m'a regardé dans les yeux. Et ça me bouffe. J'essaye de respirer plus calmement, d'appliquer les méthodes qui m'ont été apprises à l'infirmerie. Je pense à tous les efforts que je fais, un peu tous les jours, pour aller mieux. Faut pas gâcher tout ça Aiden, pas maintenant. Alors je croise les bras sur ma poitrine et prend appui contre le mur tout en déversant ma colère contre Coin. Je sais qu'Emerson m'a entendu, à vrai dire j'ai tout fait pour qu'il m'entende. Je veux qu'il vienne, je veux qu'il voit dans mes yeux que si il parle de nouveau comme ça à Avalon je perdrai mon calme, et tant pis pour les représailles.
« Si tu ne t’en sens pas capable, retourne te bourrer de médicaments à l’infirmerie, sale taré. Allez, casse-toi, personne ne te retient. » C'est vrai, personne me retient. C'est vrai, je me bourre de médicaments, et je suis sûrement taré. C'est pour ça que je lui souris, parce que je suis complètement fou, sans doute. « Reed... Arrête. » Égoïstement j'aurai voulu qu'elle se tienne à mes côtés, et pas aux siens. Ça complique les choses, parce que j'arrête de pas de l'imaginer avec lui, et ça je n'arrive plus à contenir mon envie de le voir à terre. Je n'ai pas une chance, tant pis, ça fera plus de cicatrises à compter. « T'as raison, personne me retient ». Parce tout le monde s'en fout, de moi. « Et puis ça fera moins de médicaments pour toi quand tu reviendra mourant au district treize. Parce que oui, soldat Emerson, elle n'hésitera pas à te tuer de ses propres mains pour assurer sa gloire » Je me redresse, lui fait face. La main du soldat s'agite devant moi, je me retiens de ne pas lui péter les doigts sur le champ. « Emerson ! » Quelques centimètres me séparent de Reed quand j'entends sa voix. Lui non plus il ne vient pas me voir, sans doute parce qu'il à des choses à dire et que je ne suis toujours pas prêt à les entendre. Rien qu'avec sa voix il impose se respect que je n'aurai jamais, et c'est l'une des raisons qui me pousse à l'admiration, encore aujourd'hui. « C'est ça, ta manière de faire preuve de cohésion ? » Je m'écarte un peu pour laisser passer Raven qui se dresse entre moi et le soldat Emerson. C'est peut-être mieux, je ne sais pas si j'ai encore la force de me battre pour quoi que se soit. « Bregstone. » Il n'y a plus de fierté dans sa voix, seulement de la pitié. Je peux comprendre, je n'inspire plus que ça maintenant. « Lieutenant-colonel » Raven est l'une des deux personnes, avec Avalon, pour qui j'essaye de me battre un peu plus tous les jours. Ça se voit pas, mais je fais des efforts, promis. « Réunion d'état-major, ça te concerne également. Mais j'te conseille de retrouver tes esprits avant de monter, soldat. » Soldat, ami, parrain de sa fille. Moi aussi j'avais été tout ça, un jour. J'espérais pouvoir le redevenir, bientôt. Je me sens de trop, je suis de trop. Plus un soldat, plus un ami, et si le temps continu de faire de moi une marionnette sans espoir, un esprit vide, alors je ne serais même plus le parrain de sa fille. Je déglutis bruyamment avant de m'éloigner un peu. Je veux plus. Clarke me rassurera en me disant que j'ai essayé, que j'ai fais de mon mieux, et ça me suffira pendant un moment avant que la culpabilité ne revienne. « Si vous n'avez plus besoin de moi je vais retourner me bourrer de médicaments en attendant que le temps passe ». J'accentue mes paroles par un geste en ouvrant les bras devant moi mais je pris qu'ils me disent quelque chose pour me faire revenir. Retenez-moi à cette vie que je laisse échapper de plus en plus. - Spoiler:
moi aussi jotem Reed, t'en fais pas. Et mon post aussi c'est nul, désolée.
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| | | Reed Emerson △ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013 △ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
| Sujet: Re: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Jeu 26 Mai - 9:42 | |
| « T’as raison, personne me retient. Et puis ça fera moins de médicaments pour toi quand tu reviendras mourant au District Treize. » Tu secoues instinctivement la tête. Ça n’arrivera jamais. Parce que t’es immortel, Reed. Ce qui est mort ne saurait mourir. « Parce que oui, soldat Emerson, elle n’hésitera pas à te tuer de ses propres mains pour assurer sa gloire. » Ses paroles te frappent de plein fouet comme une claque en pleine gueule, parce que tu sais, tu comprends au fond de toi, Reed, qu’Aiden n’a pas tout à fait tort. Tu es entièrement dévoué à Coin et pourtant, tu sais qu’elle n’hésitera pas une seule seconde à te sacrifier, parce que tu n’es rien de plus qu’un vulgaire pion qu’elle déplace à sa guise sur son échiquier grandeur nature. Ta vie n’a pas la moindre valeur à ses yeux, elle n’en a jamais eu. Même quand elle a donné l’ordre de t’extirper de l’Enfer de l’Arène, elle ne le faisait pas pour toi, Reed, mais pour elle, et pour elle seule. Ne voulant pas perdre la face, tu réponds une phrase toute faite, imprimée dans ton esprit depuis ton arrivée au Treize. « Je serai heureux de donner ma vie pour le District et la cause rebelle. » En bon soldat endoctriné que tu es, Reed. « Difficile de comprendre cet état d’esprit quand on est une loque sans courage. », répliques-tu juste pour le provoquer. « Emerson ! » rugit une voix dans ton dos. Tu n’as pas besoin de te retourner pour comprendre qu’elle émane de Raven, ton supérieur hiérarchique et plus encore, presque une figure paternelle à tes yeux. L’interpellation ne t’est pas familière, Raven n’a jamais eu pour habitude de t’appeler par ton nom de famille, ce qui ne peut signifier qu’une chose : ton attitude à l’encontre d’Aiden le mécontente. Bien évidemment. Aiden, son petit protégé, son préféré d’entre tous, même encore maintenant. Maintenant qu’il n’a plus rien d’un soldat, qu’il n’est plus l’ombre que de lui-même, l’ombre de son ombre. Tu jettes un regard noir au blondinet ; si cet incapable est encore là aujourd’hui, c’est uniquement parce qu’il bénéficie de soutiens injustifiés et de traitements de faveur. Avoir des amis haut-placé dans le District peut aider, dans ce genre de situation. Tu t’écartes spontanément de lui, évitant ainsi à Raven de se charger de vous séparer, mais tu croises les bras sur ta poitrine, Reed, pour lui faire comprendre que tu n’approuves pas son intervention. « C’est ça, ta manière de faire preuve de cohésion ? », t’apostrophe-t-il, en insistant sur un point fort du discours de Coin. Pour toi, la cohésion de groupe est de mettre tout le monde au travail, que chacun serve la cause rebelle à sa manière et à sa portée, même la plus minime, plutôt que de continuer à entretenir des assistés, des inutiles, des gens qui méprisent la politique de Coin mais que leur état-d’âme n’empêchent pas pour autant de profiter du système. Tu ne cherches même pas à te justifier, Reed, tu sais pertinemment que Raven n’approuverait pas ton point de vue. « Bregstone. », se tourne-t-il ensuite vers le seul fautif de cette altercation. « Lieutenant-colonel. », lui répond-t-il avec déférence. Quel petit lèche-cul, tu songes en fronçant les sourcils. « Réunion d’Etat-Major, ça te concerne également. Mais j’te conseille de retrouver tes esprits avant de monter, soldat. » Si tu accueilles ses paroles d’un hochement de tête, tu n’en penses pas moins. Contrairement à certains, tu as toute ta tête, Reed. « Si vous n’avez plus besoin de moi, je vais retourner me bourrer de médicaments en attendant que le temps passe. », s’apitoie encore Aiden. Tu avais promis à Raven de te calmer, Reed, mais à croire qu’Aiden fait tout pour t’énerver. Et toi, bête et impulsif comme tu es, tu ne peux t’empêcher d’entrer dans son jeu. Tu le dévisages quelques instants, et soudain, tu saisis l’ampleur de la situation. Il a été un bon soldat, autrefois, ainsi qu’un chef rebelle apprécié. Que lui est-il arrivé pour que sa santé, physique comme mentale, décline si rapidement ? T’arrivera-t-il un jour la même chose, Reed ? Impossible. C’est impossible. Tu es fort, Reed, mentalement comme physiquement, tu n’as rien à envier, même aux meilleurs. En tout cas, tu essayes de t’en convaincre. Parce que tu as toi-aussi tes propres faiblesses, Reed. Les bribes d’un passé décomposé que tu ne parviens pas à oublier, les souvenirs ardents de l’Arène qui, encore aujourd’hui, hantent tes nuits. T’es pas infaillible, Reed, tu l’as jamais été. Pour preuve, tu n’as même pas réussi à remporter ces foutus Jeux. « Arrête tes conneries Bregstone, reprends-toi, bordel. Tu n’es peut-être plus rien aujourd’hui, mais tu étais un soldat, avant. Un chef rebelle estimé. Cet Etat-Major te concerne tout autant qu’un autre, alors tu fermes ta gueule, et tu montes les rejoindre avec moi. » Puis discrètement, tu lances un clin d’œil complice à Avalon. Même s’ils ne sont plus ensemble, tu sais qu’elle appréciera tes efforts pour remettre Aiden en selle. Même si tu peux parfois te montrer brutal, Reed. Mais ce n'est pas aujourd'hui qu'on te changera. HJ : Désolée, ça fait looooooongtemps que je n'ai pas rp |
| | | Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: Re: sujet commun (district treize) ~ a necessary evil Lun 25 Juil - 19:23 | |
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“ a necessary evil ” conclusion
La foule se disperse et ne reste plus que des éléments importants du district treize, à plusieurs niveaux. Deux soldats, un lieutenant-colonel, une jeune femme qui aide au bon fonctionnement du district en aidant dans l’ombre. On pourrait penser que la discussion se veut réfléchie et posée, il s’avère que ce n’est pas le cas. La jeune femme est passive, les deux soldats se rentrent dedans, le lieutenant-colonel doit rappeler tout ce petit monde à l’ordre. Le fait est qu’ils prennent plus de temps à calmer tout ce petit monde qu’à réellement réfléchir à une façon d’agir. C’est d’autant plus difficile que si l’on passe outre les chamailleries, les avis divergent. Il y a ceux qui suivent aveuglément les ordres de la chef, ceux qui refusent de se lancer dans un combat qui n’est pas nécessaire, ceux qui n’ont pas d’avis. Toujours est-il qu’il n’arrive pas à un compromis et que lorsque Coin les surprend à poursuivre la réunion, elle met un terme à celle-ci. Sa décision est de toute façon prise ; elle s’apprête à rencontrer Deverell et personne ne pourra l’en dissuader, ni même savoir qu’elle est réellement son plan. Elle partira dans quelques jours, quand le plan qu’elle a déjà commencé à élaborer dans l’ombre sera sûr et qu’elle trouvera les hommes pour l’accompagner. Elle décide alors de nommer @Raven H. Abernathy bras-droit de Hayes Battenberg, qui sera le commandant du district treize en son absence. Une promotion qui pourrait durer si la situation amène Coin à rester loin du district pour une raison ou pour une autre. Une promotion est également de mise pour @Reed Emerson qui a une nouvelle fois prouvé son soutien sans faille à la présidente et bien que sa jeunesse ne l’autorisant pas à faire partie des dirigeants du district, Coin décide d’en faire un formateur de soldats pour qu’il en créé à son image, fidèle et capable. @Aiden S. Bregstone est de plus en plus surveillé à l’issue de cette discussion et si dans un premier temps cela lui apparaît comme une véritable contrainte, il réalise sur le long terme que c’est pour mieux le libérer de ses obligations en psychiatrie qui mène à une nouvelle indépendance. @Avalon R. Sweenage, enfin, est confortée dans son idée que le district treize ne lui convient pas et elle en vient à espérer l’opportunité d’échapper à cet endroit, sans savoir que ce n’est qu’une question de temps.
~~~ ✤ Ce sujet commun arrive désormais à sa conclusion. Il reste toutefois ouvert encore quelques temps si vous souhaitez jouer en rp les conclusions réservées aux divers personnages. ✤ Comme vous pouvez le constater, ceux qui ont joué le jeu bénéficient de conclusions plus agréables que ceux qui n'ont pas daigné le faire. Merci de respecter celles-ci dans vos futurs sujets ! Dans la mesure du possible, nous avons essayé de convenir à vos personnages et de ne pas les handicaper, mais si cela vous freine dans l'évolution de votre personnage, n'hésitez pas à envoyer un mp à @Alexiane R. Hawthorne. Merci à tous d'avoir joué le jeu
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