juliet danaë costigan

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je crois que je ne vais pas me détacher de mes camarades en disant que je préférerais mourir tranquillement dans mon lit, en m'endormant en pensant déjà au lendemain. Mourir sans en avoir conscience. Mais je ne vais jamais la connaitre. Du moins, je ne crois pas. Ma mort ? Ça sera au combat. Touchée mortellement par une balle, une bombe, une arbalète. Pas très joyeuse comme mort, mais au moins j'aiderai à faire bouger les choses et à renverser le Président Snow.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

La liberté. Que ces jeux cessent une bonne fois pour toute. De ne plus voir ces jeunes se massacrer sur ordre du Capitole par peur qu'on s'en prenne à leur famille, leurs amis, leur District. Ne voir que des visages satisfaits de l'arrêt des jeux à la place des âmes déchirées par la mort d'un de leur proche qu'ils ont pu voir en long, en large et en travers, dans le délire sadique du Capitole. Qu'on puisse vivre sans avoir peur de se faire tuer dans les jeux ou par les Pacificateurs. Oui, c'est pour tout ça que je me bat depuis que j'ai dix ans.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Je suis très douée dans le maniement de l'arc et des flèches. Bien que je n'ai presque jamais eu l'occasion de m'entrainer à l'air libre, je rate ma cible que rarement dans notre salle d'entrainement. Bien sûr les conditions n'approcheront jamais celles de l'extérieure, je suis bien obligée de faire avec cependant. Le combat au corps à corps est aussi à atout pour les gens qui m'entourent. Je sais me faire discrète quand il le faut, ce qui peut toujours servir en cas de besoin. Mais retenez que c'est grâce à mon frère que j'ai réussi à arriver à ce stade - mais ne lui répétez pas, s'il vous plait.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Pas que je sache. Mon père faisait tout en sorte pour qu'on évite de regarder le massacre, et les rares fois où j'étais présente lors de la Moisson, ce n'était que des inconnus qui étaient tirés au sort la plupart du temps. Et je ne crois pas que ma mère ait fait partie des Tributs, mon père nous en aurait parlé sans doute.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Les premiers temps ont été durs. Très durs. Se retrouver enfermée du jour au lendemain, après plusieurs jours de voyage, sans la présence de mon père pour me rassurer complètement, j'ai cru devenir folle. Il m'a fallu plusieurs mois pour m'y faire, à cette routine militaire, ce cruel manque d'intimité et la sensation d'être épiée de tous les côtés parce que je n'étais qu'une petite fille. Mon frère m'a beaucoup aidé à supporter ce changement brutal d'environnement, et à présent, je suis la routine comme un automate, même si j'aime parfois briser quelques règles histoire de ne pas me retrouver à la place des machines qui font encore et toujours la même chose, à longueur de journée. Et puis le fait de pouvoir me dépenser dans la salle d'entrainement continu à me procurer un bien être non négligeable.



JE VIENS D'UN MILIEU favorisé MAIS JE VIS A PRESENT DANS UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient légèrement de la légende. DU COUP, MON NOM A aucune chance d'être tiré au sort pour les jeux. J'EXERCE LE MÉTIER DE entraineuse des habitants du District 13 ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT vingt-deux ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET c'est tant mieux. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Il est toujours agréable de s’évader dans ses rêves. Surtout lorsque nous sommes encore bercé par nos croyances d’enfants. Nous laisser emporter par des créatures fantastiques, alors que nous savons parfaitement qu’elles n’existent pas ou plus dans la vie réelle. Voler sur le dos d’un dragon. Courir dans les champs avec une licorne d’un blanc aveuglant. Vivre dans un monde juste, où tout le monde serait heureux, où les larmes ne seraient plus qu’un mauvais souvenir. La petite Juliet rêvait souvent de tout cela. A dix ans, nous nous consolons d’espérance dès le premier malheur qui s’abat dans son entourage. Nous ne voyons pas les mêmes choses que les adultes. Nous sommes naïfs. Nous croyons aux contes de fées écrites il y a de cela des siècles et des siècles, bien avant notre ère, où il suffisait de croquer une pomme empoisonnée pour trouver l’homme de sa vie. Néanmoins, nous sommes au seuil de l’adolescence, et la réalité nous agresse en nous frappant violemment au cœur. Rien ne se passe comme on l’avait imaginé dans nos jeunes années. Le vrai monde n’est absolument pas comme ce qu’on avait rêvé. Et ce coup de poing, la fillette allait le recevoir sans y avoir été préparée.

Blottie dans ses couvertures, son visage n’exprimait rien, mais dans son imagination, elle vivait des aventures incroyables. Toute l’innocence de ce monde cruel se reflétait dans ses traits. Combien d’enfant allait-il encore falloir sacrifier pour qu’on ouvre enfin les yeux, qu’on cesse de jouer l’autruche et qu’on se batte une fois pour toute. Voilà ce qu’avait sans doute pensé le père des deux enfants encore endormis dans la pièce à côté. Voir sa chair choisie pour contribuer à ces jeux sadiques lui serait insupportable. Avant, jamais il n’aurait osé réveiller sa fille profondément endormie dans son lit, mais là, il n’avait pas le choix.

Un tremblement de terre vint gâcher son rêve. Juliet regardait tout autour d’elle son monde devenir de plus en plus flou et pâle, puis disparaitre aussi vite qu’il était apparu lorsqu’elle avait fermé les yeux. Fronçant les sourcils, elle poussa inconsciemment quelques gémissements pour que ça s’arrête enfin. Mais elle continuait de bouger, poussée par une force beaucoup plus puissante qu’elle. Son esprit endormi commençait doucement à analyser ce qui arrivait. Des sons lui parvenaient. Au loin, elle entendait la voix de son frère. Cela la rassura, et lentement, elle ouvrit les yeux. Son père soupira, tira les couvertures hors du lit de sa petite fille, et la saisit fermement. Elle ne comprenait pas. Etait-il déjà l’heure d’aller à l’école ? Un coup d’œil vers la fenêtre lui indiqua qu’il faisait encore nuit noire dehors. Son père la posa à terre, et la petite chercha son frère des yeux, espérant trouver une quelconque explication à ce réveil précipité. Mais lui non plus ne semblait pas comprendre la situation. Elle vit alors l’homme qui accompagnait son père, posté devant la porte de leur chambre en regardant sans cesse autour de lui, comme s’il avait peur d’une menace imminente. Un frisson d’effroi traversa l’échine de la fillette. Il lui faisait peur. Premier coup de poing, premier contact avec la réalité. Le monde n’est pas aussi sécurisé qu’il n’y parait. « Juliet, dépêche toi, prends des vêtements. » Pendant quelques secondes, la brunette ne cessait de regarder l’homme en face d’elle, puis une tape dans le dos la fit réagir, et elle se mit à réunir ses habits les plus chauds. Mais pourquoi ? Elle lançait régulièrement des regards effrayés et inquiets vers Donovan. Les grandes mains de son père vinrent alors la saisir une nouvelle fois, et elles entreprirent de la déshabiller tout en rassemblant les vêtements chauds qu’elle avait portés la veille. « Voyons Jack, tu ne peux pas faire ça ! Ils l'apprendront, ils le sauront et ils te tueront ! Et puis, ils pourraient retrouver les gosses, après ! » « Ça doit fonctionner, ça va fonctionner ! J’en suis sûr ! Il n’y a pas d’autres alternatives et je ne laisserai pas mes enfants… » En quelques secondes, la brunette se retrouva emprisonnée dans son bonnets, son manteau et ses deux couches de vêtements. Où partaient-ils ? Pourquoi en pleine nuit ? Deuxième coup de poing. Le monde est rempli d’imprévus, de surprises qui sont pour la plupart sans cœur. On n’est jamais sûr de toujours vivre dans la même situation que la veille.

Le froid lui mordait chaque partie de son visage non protégées par son écharpe ou un autre de ses vêtements. Son frère la serrait dans ses bras, et tous deux étaient tournés vers leur père, accroupi devant eux, le visage grave. Juliet ne comprenait pas pourquoi, mais à la vue de ces traits rempli de tristesse, une boule se forma dans sa gorge, l’empêchant presque de respirer normalement sans faire monter les larmes. L’inconnu était à l’écart, comme avant, et les regardait sans oser les interrompre pour le moment. Mais là encore, il ne cessait de jeter des regards un peu partout, s’attendant à se retrouver face à une bête sauvage. « Papa, on va où alors ? Il fait vraiment trop froid… » « Mes enfants, avant que vous ne partiez, il faut que vous sachiez une chose : le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui n'est pas juste, il est cruel et dangereux... Il emprisonne les hommes et fait de nous des esclaves. Et il est hors de question que mes enfants deviennent des animaux de divertissement... » Les mots « avant que vous ne partiez » ne cessaient de se répéter dans la tête de Juliet. Comment ça vous ? Il ne venait pas avec eux ? Malgré elle, les larmes coulèrent à flot hors de ses yeux. Elle ne voulait pas partir avec l’autre monsieur, elle voulait rester avec son père et Donovan. Pour toujours. A travers le voile de larmes qui embrumait son champ de vision, elle distinguait ces mêmes larmes dans les yeux de son père. Son frère resserra son étreinte. Plus elle essayait de retenir les larmes, et plus elles coulaient sur son visage d’enfant. Puis, les pièces du puzzle se rassemblèrent pour former un dessin que Juliet avait déjà épié de nombreuses fois. Parfois, elle s’était amusée à écouter aux portes lorsque son frère n’était pas encore rentré, et elle avait déjà écouté son père parler au téléphone du Plan. C’était ça. Se séparer de ses enfants. Mais, pourquoi ? A cause de ce qui ce passait tous les ans, les Hunger Games ? « Je vous interdis de regarder un massacre pareil ! » disait-il chaque année en éteignant la télévision avec rage alors que Juliet admirait les magnifiques robes des filles à l’écran, en direct du Capitole. « Jack, si tu es toujours décidé, il faut y aller maintenant… On n’a pas le temps, on doit faire vite… » La main de son père se leva en l’air pour qu’il se taise, et c’est ce qu’il fit. Il retenait ses larmes. Juliet, elle, ne pouvait pas. A dix ans, on n’a pas encore la force de faire semblant de ne pas pleurer. Tout est vrai dans les émotions d’une gamine de cet âge. Le père Costigan se pencha alors sur eux et les embrassa, tout en les serrant dans ses bras. Pour la dernière fois. « Prends bien soin d’eux… » Il les dominait de toute sa hauteur, et les poussa doucement mais fermement vers un vieux chariot où l’attendait l’inconnu. Là, son frère sembla comprendre ce qui arrivait. « NON ! On ne peut pas partir sans toi ! PAPA ! » Les larmes de Juliet redoublèrent quand elle aussi prit conscience qu’ils allaient vraiment partir sans lui. Elle tenta, comme son frère, de s’accrocher à son père, mais l’inconnu l’attrapa et la posa dans le chariot, malgré ses cris et ses pleurs. Elle n’entendit pas les dernières paroles de son père, tant elle criait dans la nuit noire. L’inconnu lui soufflait dans l’oreille de bien vouloir se calmer, alors que le chariot commençait à avancer. Un dernier cri déchirant transperça l’obscurité qui les entourait. « PAPA ! » Troisième coup de poing, celui-ci plus puissant que les autres. Le monde est cruel et nous sépare des gens qu’on aime.

Le cœur de leur père devait se serrer à ce simple souvenir de ce cri suppliant. Voir ses enfants partir sans lui déchirait son âme. Il restait quelques instants à suivre le chariot s’éloigner, et même lorsqu’il était hors de vue, il était presque certain que le point sombre qui bougeait au loin était encore ses enfants. Il inspira pour se calmer, et rentra dans sa maison, saccageant la chambre des enfants et tuant en son cœur un animal. Faire croire qu’ils étaient morts serait la pire des épreuves. Mais il devait le faire. Pour eux. Pour qu’ils vivent dans un monde meilleur. Ce fut presque un soulagement lorsque les autorités l’exécutèrent pour ces meurtres qu’il n’avait pas commis. Sa dernière pensée leur était adressée. Ils étaient en sécurité, et allaient se battre avec le District 13 pour changer ce monde.


Juliet se réveilla en sursaut. Tremblante et le cœur battant, elle se demanda durant une fraction de secondes où elle se trouvait. Petit à petit, elle se calma pour que sa respiration fût plus contrôlée et moins affolée. Elle avait encore fait ce rêve. Depuis douze ans, ce souvenir la poursuivait et lorsqu’elle était certaine de ne pas être habitée par ce dernier, il revenait en songe pour l’affaiblir. Une main douce se posa sur son front, une main fraiche qui contrastait avec la chaleur qu’elle ressentait à l’instant présent. Elle tourna les yeux pour croiser ceux de son frère dans la pénombre. « Ça va ? » Elle acquiesça, avant de détourner le regard. Elle avait encore pleuré dans son sommeil. C’était chaque fois la même chose. La brunette sentit soudain le corps de son frère s’allonger près d’elle, et l’entoura de ses bras pour la blottir contre lui. Lui seul avait la possibilité de la calmer dans ces moments de détresse. Qui étaient survenus peu après leur arrivé dans le District. D’une voix rauque, et luttant pour retenir ses larmes, elle adressa quelques paroles à Donovan. « Je n’aurais jamais pu supporter te voir là-dedans. » Comme son père autrefois, elle évitait de parler de cette Arène qui accueille depuis des années vingt-quatre cadavres d’adolescents n’ayant rien demandé à personne, et étant obliger de s’entretuer pour survivre. Elle savait néanmoins que son frère comprendrait aisément de quoi elle parlait, et elle sentit l’étreinte se renforcer. Epuisée, elle ferma les yeux et se laissa submerger une fois encore par le sommeil. Grâce aux deux hommes de sa vie, elle était en sécurité. Et le sacrifice de son père n’allait pas être fait pour rien. Elle le lui avait juré dès qu’elle avait compris ce qui lui était arrivé à des centaines de kilomètres de là. Ils allaient leur faire payer tout ce massacre qui durait depuis bien trop longtemps.

J'en connais un qui sera content
Bienvenu parmi nous ! Très bon choix de scénario
Quel rapidité, déjà la moitié de la fiche faite Bon courage pour la suite

Bienvenue et bonne chance pour le reste de ta fiche :D