Prudence Thornfield

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

   

➺ COMMENT VOIS TU TA MORT ?

La mort ? Je la vois tous les jours lorsque je me regarde dans le miroir. Je personnifie cette mort par mon regard vide, par le manque oppressant dans ma poitrine et par les traits exangue ressemblant au cadavre de mon frère. Il faut le dire, j'ai tout fait pour y ressembler. Depuis la fin des Jeux, je n'ai aucun appétit et j'y ai presque perdu autant de poids que pendant. Ma mort est un fait inéluctable toujours présent à la frontière de ma conscience et si proche, là à veiller dans l'ombre.  Je n'ai pas honte à le dire, j'ai souvent envie de mourir mais je manque de courage pour partir. J'ai perdu ce courage qui m'avait permis de me sacrifier au nom des miens sans un regard en arrière. Mais ces ténèbres m'effrayent car je ne sais pas ce qu'il y a derrière. J'ose tout juste croire que mon frère m'y attend car je ne survivrai pas à son éternelle absence.

   

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Mon regard vide n'est pas une réponse suffisante ? Qui es-tu pour oser perturber leurs repos et ma mémoire ? Pourtant c'est une bonne question car chacun d'entre vous devrez connaître le visage de ceux qui sont tombés car vous devez vous souvenir pourquoi ils sont morts, là faucher dans leur tendre jeunesse. Je vais donc vous rafraichir cette mémoire défaillante. J'ai perdu deux proches à cause des Jeux. L'une ne vit que par les histoires que me racontaient mon père : Ma mère a été fauchée pendant les 60ème Hunger Games alors que j'étais âgée de seulement un an. Cruel dites-vous ? Attendez de savoir la suite. Lors des derniers Jeux dont je suis le vainqueur, mon jumeau y a perdu la vie. Et chaque nuit je revois son corps brisé et ensanglanté tandis qu'il me murmure des reproches pour ne pas avoir réussi à le sauver. J'ai l'impression de lui avoir porté moi-même le coup fatal.
   

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Il n'est pas possible d'apprécier de regarder les Jeux, c'est une lubie gouvernementale, une farce que l'on accepte sans rien dire par peur des représailles. La destruction entière d'un district pour mater cette rébellion est un souvenir encore trop frais dans nos mémoires. Et si certains apprécient cette violence c'est qu'ils sont fous à liés ou alors qu'ils ont trouvé dans cette violence le moyen d'oublier leur affreux quotidien où les Jeux valent un bon whisky sans en avoir besoin de payer le prix. Alors non je n'apprécie pas les Jeux, je les abhorre pour y avoir participé car ils ont fait de moi une tueuse et car ils m'ont pris ceux que j'aime.
   

➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS ÉVÉNEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ?

Ne me jugez pas, je vais encore me cacher derrière mon chagrin. Vous savez depuis que j'ai survécu aux Jeux, je ne suis qu'une coquille vide. Je me contente d'être là où on me dit d'être, de donner l'impression d'être heureuse et pas trop perturbé. Je baisse les yeux lorsque notre président passe, de peur de ce qu'il pourrait y voir. Mais je regrette car si un bras de plus avait rejoint les Rebelles peut-être que notre vie à Panem serait aujourd'hui totalement différent. J'ai eu cette prise de conscience avec les discours pimpants du nouveau président mais au fond il n'est pas mieux, c'est lui aussi un requin qui cherche à contrôler son monde par le mécanisme de la peur, après tout il n'a pas supprimé cette horreur qu'est les Jeux.
   
   
   

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

J'ai peur, une peur viscérale qui me prend aux tripes et qui refuse de me lâcher. Je vais être égoïste mais je crains d'abord pour ma vie puis celle de mon frère. Enfin je craignais puisque mon nom a déjà été appelé. Oui je suis revenue et pourtant j'ai peur de la prochaine moisson car je sais que j'échouerai à ramener chez eux, chez nous les deux tributs dont j'aurai la charge car il n'en restera qu'un et le plus souvent ce ne sont pas ceux de mon district. Chaque moisson me rappelle désormais la mienne et à chaque victime de celle-ci se superpose le cadavre de mon frère.
 
 

   

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE manque parfois. DU COUP, MON NOM A 28 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE mentor ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'je n'aime pas être un mentor, je préférais être informaticienne. JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. AYANT 19 ans J'ai déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Moi Prudence Thornfield j'ai vécu l'Horreur, j'ai fais les Jeux. Et le mot moisson n'a jamais eu autant de sens pour moi que depuis que j'ai survécu. Je suis La Renarde, la gagnante des soixante-dix-septième Hunger Games. Lorsque je suis revenue j'étais à l'agonie physiquement et mentalement, aujourd’hui seul mon corps a guéri. Mais ces Jeux ne sont que l'apogée de mon histoire, laissez-moi vous raconter son commencement.

CHAPTER 1 : WE BORN TOGETHER, WE WILL DIE TOGETHER

Mon heure est venue, je dois naître mais je n'ai pas peur non car un autre être innocent me tient la main. Je ne serai jamais seule pensai-je tandis que j'inspirai pour la première fois avant de vagir de concert avec mon jumeau. Je suis Prudence et il est Adrian mais au fond nous sommes la même personne. Sans lui je suis incomplète, brisée et seule. Depuis notre plus jeune âge on se comprend parfaitement sans avoir besoin de parler, un regard suffit. On partage tout et c'est ensemble que nous avons fait nos plus belles bêtises comme voler de la nourriture au malheur de notre père et de notre belle-mère qui avait fait en sorte de nous inculquer certaines valeurs comme ne pas mentir mais c'était impossible pour nous de résister à cette tentation. Cette belle-mère je la considère comme ma mère car ma véritable mère a été moissonnée un an après notre naissance. J'ai honte mais je ne me souviens plus d'elle, il ne me reste que des vagues souvenirs alimentés par les histoires de mon père. C'était une très belle femme mais aussi une femme trop douce pour le monde cruel dans lequel elle a vécu. C'était une guérisseuse comme sa mère avant elle et non pas une tueuse, pas comme toi me dis-je amèrement.