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△ correspondances : 330 △ points : 14 △ multicomptes : n. ethan fawks-williams △ à Panem depuis le : 23/08/2014△ âge du personnage : dix-sept années pour toujours △ occupation : volontairement mort
Sujet: A celui qui a besoin d'être aidé ∟ ELYAS/JOSHUA Dim 4 Jan - 0:19
Un gueux et un riche ; A celui qui a besoin d'être aidé
Janvier. Il fait froid. T’es encore sur ce délicat fauteuil que t’as chouré quelque part dans le marché illégal du Neuf. T’es en parallèle à ce truc fait pour tenir le dos d’une personne assise. Les jambes dans le vide, en train de te ronger le dernier bout d’ongle qui n’est pas tombé avec ton travail à la hache dans les bois. Le feu que tu ramènes ne fait que dalle dans ce bordel. Ce n’est pas isolé ; vous avez une maison en bois. T’as cru c’était chez Brooke Declean, la dernière bouffonne du Capitole ? Rien qu’en pensant à elle tes dents se frappent les unes contre les autres et tu déchires encore plus le tissu du meuble. Cette gamine s’est retrouvée par hasard dans une arène qui ne voulait pas d’elle, elle en est sortie vivante par on-ne-sait-quel-miracle, et maintenant elle est au chaud sans doute devant sa cheminée en train d’attendre le prochain repas de la conne de cuisinière qui prépare des lasagnes à la sauce nouvelle. Ton ventre fait du bruit. Tu as faim. Tu n’as pas ramené grande bouffe cette saison. Vas falloir perdre encore de la masse graisseuse en échange de survivre quelques jours de plus. Retiens-toi. Mais quand tu penses à ces idiots de riche chanceux ça t’énerve encore plus. Allez, essaye de te retenir Joshua, pense à autre chose gamin, tu peux le faire.
La toux du petit frère se fait entendre. C’est gras, c’est sec, on sait jamais à quoi s’attendre avec celui-ci. Ce gosse est tellement malade qu’il pourrait faire un concert avec son œsophage et vous rapporter gros – t’as jamais pensé à mettre ton frère sur une estrade et le vendre pour empocher le million ? Non ? Ça pourrait devenir la nouvelle Natasha-Seing-Paire, avec des testicules en plus.
Joshua « Il a besoin de médicament. » Jeffrey « Bravo petit génie, tu l’as trouvé où l’argent pour ton diplôme en médecine ? » Joshua « Vas te faire voir Jeffrey. »
Tu te lèves et tu pars dans la cuisine. Jeffrey c’est ton frère, le plus grand, celui qui passait toutes ses moissons à regarder ses pieds. Il n’a jamais été tiré au sort. Et on se demande si ça aurait été pas mieux pour lui et son entourage. Si tu le laisses rester encore ici c’est bien parce que c’est lui qui ramène un salaire à la maison… Tu prépares ton blouson et tu le mets sur ton épaule. Hors de question que tu restes ici à entendre le petit crever à l’agonie et le grand essayer de t’enfoncer encore plus. Ils ne savent pas tout ce que tu as fait pour eux. S’ils le savaient gamin, je suis sûr qu’ils t’en seraient reconnaissants. Reconnaissants après ne plus t’avoir regardé dans les yeux pendant plusieurs semaines. Tu préfères aller marcher seul sous la neige plutôt qu’attendre un miracle ou les conneries du pacificateur qui siège chez toi. Gardes ton calme gamin, t’es encore qu’un jeune qui ne comprend rien à la vie. T’es déjà sorti avec une femme ? Non. Bon alors ?
Jeffrey « Joshua tu vas où encore ? » Joshua « Dans ton cul. Vas plutôt bosser, t’es payé pour quoi ? »
Et tu claques la porte. Ce gars est toujours à la maison. Et s’il sèche encore le boulot encore une fois, il va se faire virer. Et s’il se fait virer sans son salaire vous n’êtes pas sauvés. Pendant dix secondes tu penses à une chose terrible. Tu penses à la possibilité de la mort du petit. Et tu ne la penses pas en mal. La mort du petit signera qu’il ne souffrira plus. Et tu auras une bouche en moins à nourrir. Dans un sens ce ne serait pas plus mal… Mais ça voudrait aussi dire que ton paternel tu l’as tué pour rien. Et pour ta bonne conscience il te faut un motif. Le motif c’est ton frère, il doit rester en vie pour ta bonne conscience. Parce que c’est pour lui que tu avais fait ça, gamin. Enfin ça c’est ce que tu te dis tous les matins, tous les jours, tous les soirs. Tu penses qu’ils auraient quelle tête le Capitole si tu avouerais avoir tué ton père pour le bien de ta famille ? C’est bizarre, non ?
Et finalement alors que tu marches dans la neige entendant le bruit de tes semelles sur la texture glissante, tu comprends un instant que l’idée qui te passe par la tête c’est Jeffrey qui vient de te la donner. Il faut s’y résoudre, il avait raison, c’est bien un médecin qu’il faut. Tu cours en direction du village des vainqueurs.
De toute façon, de vivant – et encore – au Neuf il n’y en a plus qu’un. Il parait qu’avant il soignait des pauvres travailleurs qui auraient eu le malheur d’être blessés pendant leur activité. Le trait de génie qui te passe par la tête t’invite à penser que ce pseudo-médecin aurait de quoi soigner Peter. Tu hésites pourtant à passer l’arc de fer qui indique l’entrée du village des vainqueurs. Tu ne te sens pas à ta place. Tes chaussures en lambeaux n’ont pas le droit de passer des dalles de pierre aussi belles même sous la neige. Tes cheveux bruns crasseux n’ont pas le droit de laisser la poussière de si belles bâtisses se poser sur eux. Ton caractère horrible n’a pas le droit de se demander pourquoi ils ne laissent pas habiter des individus du Neuf pendant que d’autres vainqueurs n’existent pas.
La tête baissée tu passes la voûte. Ta tête se tourne à gauche, puis à droite. Tu regardes quelle maison pourrait avoir une indication de vie. Peut-être une lumière à travers les rideaux, peut-être une cheminée qui fume, ou alors peut-être une boîte aux lettres en bon état. Rien, aucun signe de vie. Pendant vingt minutes tu cherches quelque chose, quelqu’un, des fleurs entretenues, de la fumée, une fenêtre ouverte, mais rien. Tu cris une fois puis deux fois puis trois fois pour voir si quelqu’un se décide à sortir de l’une de ces maisons. Mais rien. Alors tu fais demi-tour tandis que tu étais au bout de l’allée, que la forêt te tendait les bras, et tu espionnes chaque boîte aux lettres, et tu frappes à chacune des portes. Et finalement elle est là. Cette porte de bois, ce perron qui tient encore debout, cet objet qui s’inscrit « Chesterfield ». Ta main soulève le rideau pour voir s’il y a quelqu’un. Tu frappes la porte à grand coup de poings.
Joshua « Il y a quelqu’un ? J’ai besoin d’aide ! »
Rien. Tu te dis qu’il n’a peut-être pas entendue. Alors tu descends de l’entrée, tu te mets à quatre pattes dans la neige et tu cherches une pierre. Une grosse pierre pour envoyer dans l’une des fenêtres. S’il ne décide pas à ouvrir… Eh bien, c’est toi qui entreras.
Dernière édition par Joshua G. Wheatfield le Mer 4 Fév - 14:42, édité 1 fois
Reed Emerson
△ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013△ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
Sujet: Re: A celui qui a besoin d'être aidé ∟ ELYAS/JOSHUA Mer 4 Fév - 12:45
Des heures, des jours, des semaines que je n’ai plus quitté cette grande maison vide, dans le quartier des Vainqueur qui l’était tout autant. Depuis que la nouvelle Gagnante, cette petite salope de Brooke nous avait fait l’honneur de sa présence pour la Tournée du Vainqueur, je me terre ici comme une bête blessée, qui attend de récupérer ses forces – ou de crever de ses blessures. Des jours que je n’ai pas mangé un repas décent, que je n’ai pas pris une bonne douche, que je ne me suis pas rasé. Je me contente de rester assis à même le sol dans le noir le plus complet ; je ne me lève que lorsque mon esprit commence à émerger de la brume dans lequel il flotte constamment pour m’injecter une nouvelle dose d’héroïne dans les veines. Et pour pisser, bien sûr. Il me reste un dernier sursaut de dignité qui m’empêche de baigner dans ma propre fange. Après la mort de Virani, je me suis laissé tenter par les petites pilules miracles qui pullulent au Capitole, mais très vite, je me suis rendu compte qu’il me fallait quelque chose de plus fort, de bien plus fort, et de suffisamment abrutissant pour que j’arrête enfin de penser, obsédé, torturé par ces voix dans ma tête qui ne me quittaient plus et qui m’accablaient de tous les maux.
Si avant les gens du Neuf se contentaient de m’éviter, je sais qu’aujourd’hui ils me détestent profondément, probablement autant que je les déteste en retour. Ils ne sont rien qu’une foule de vermines grouillantes et dégueulasses, qui n’ont jamais rien fait de notable dans leur misérable vie. Eux qui se contentent de ramper et de faire profil bas, ils ne savent pas et ne sauront jamais ce qu’est la célébrité, le luxe, la gloire et les privilèges, les cris hystériques de la foule aux yeux de qui vous êtes un Dieu vivant. Des choses auxquelles je ne suis pas prêt de renoncer. Pas après tout ce que j’ai enduré pour me hisser jusqu’ici. Je vaux mieux que tous ces mange-merde, que ces raclures de bidets qu’on trouve aux quatre coins de Panem. Je suis Aedan Chesterfield, bordel. Et je déteste être confiné au Neuf contre ma volonté, ce District que j’ai autrefois aimé et que j’en suis venu à haïr plus que tout. J’attends impatiemment que le Capitole me rappelle sous les feux de la rampe ; de toute façon, il faut éviter de trop se montrer en public. L’absence crée le manque et dissipe la lassitude, les Capitoliens m’adoreront d’autant plus s’ils ne me voient que de temps à autre. Mais cela signifie que le reste du temps, je le passe coincé ici, où je me sens pire qu’en cage, pire qu’en prison, pire que dans les geôles du Capitole où j’ai fait un petit séjour, il y a une éternité de ça, il me semble. Dire que pour un instant, je me suis laissé convaincre par la cause rebelle, je me demande bien ce qu’il m’a pris, et comment on peut être à ce point égaré. Plutôt crever que rejoindre la bande de miséreux, de crève-la-faim de Kathleen au Treize. Repenser à elle me met dans une rage folle et je me lève enfin, les jambes endolories et engourdies par le manque d’exercice, et je cogne dans le mur avec l’énergie du désespoir en m’imaginant que c’est elle que je frappe, encore et encore, jusqu’à ce qu’il se fissure, que ma main soit couverte de sang et que la douleur soit insupportable. Mais heureusement, je sais ce qui me fera oublier la souffrance en un clin d’œil.
Je descends d’une démarche mal assurée à la cuisine, là où j’avais laissé trainé mes seringues depuis la dernière fois que je les avais utilisées, sans que je sois capable de me rappeler si c’était la veille ou il y a quelques heures. Je fouille dans ma trousse – une banale trousse médicinale en apparence – et en sors un flacon d’alcool et des compresses, que j’utilise d’une main tremblante pour me désinfecter. Je remarque à cette occasion une rougeur importante au niveau d’une de mes veines du bras, peut-être un début d’infection ; c’est vrai que j’ai été négligent ces derniers temps, mais je m’en fous. Mourir comme ça ou d’une autre façon, qu’est-ce que ça change, dans le fond ?
« Il y a quelqu’un ? J’ai besoin d’aide ! », gueule une voix au-dehors. J’hausse un sourcil, surpris que quelqu’un se soit aventuré jusqu’ici. Non, y’a personne. Ferme-la et fous le camp. Du coin de l’œil, j’aperçois rapidement une silhouette dans la neige, et poussé par la curiosité et l’ennui, je traverse le salon pour m’approcher de la fenêtre, et avoir ainsi tout le loisir d’observer mon visiteur. Un gamin, avec une grosse pierre dans la main, ce qui me fait tiquer. Qu’importe qu’il me brise une fenêtre ou la porte, mais je ne résiste pas au besoin de me défouler sur quelqu’un, et je saute immédiatement sur ce prétexte.
Je me dirige vers la porte et l’ouvre au moment où le gosse allait balancer sa pierre. « Lâche-ça si tu veux pas que j’te défonce ta p’tite gueule. », je lâche d’une voix enrouée que je n’avais pas entendue depuis longtemps. « Qu’est-ce que tu fous là, morveux ? », je le dévisage de mes yeux éteints. « T’as intérêt à te barrer vite fait. »
Joshua G. Wheatfield
△ correspondances : 330 △ points : 14 △ multicomptes : n. ethan fawks-williams △ à Panem depuis le : 23/08/2014△ âge du personnage : dix-sept années pour toujours △ occupation : volontairement mort
Sujet: Re: A celui qui a besoin d'être aidé ∟ ELYAS/JOSHUA Lun 18 Mai - 22:01
Ta main allait le lancer ce stupide caillou. Elle était prête elle aussi ça allait partir ça allait faire des étincelles et tu allais enfin mettre à mal un de ces pisseux qui se sentent plus d’être riches. Tu les aimes bien habituellement. Ils sont des modèles. Tes modèles. Mais celui-ci c’est autre chose. Jamais tu ne lui as parlé en fait jamais tu ne l’as croisé. Elyas il est rien Elyas c’est du vide. Surtout en ce moment. Tu sais pourquoi ; c’est parce qu’il a perdu sa sœur ça. Mais aujourd’hui tu risques de perdre ton frère. Alors au fond de toi tu penses qu’il va sûrement y avoir un déclic dans sa tête, quelque chose qui lui fasse rappeler sa petite blonde qui lui courait dans les pattes quand elle était plus petite. Alors la porte s’ouvre et tu vois l’être massif dont tu rêves d’être. Rêves ? Rêvais sans doute. Rêvais parce qu’il ne tient même pas debout. Quand tu plonges ton regard interrogateur dans ses yeux tu les vois jaunis. Tu te demandes ce qui lui arrive. Manque de sommeil ? Non tu le connais-toi le manque de sommeil à force de travailler. Ca ce n’est pas de la fatigue.
Elyas « Lâche-ça si tu veux pas que j’te défonce ta p’tite gueule. »
Tu penses qu’il est alcoolisé. Le choc que tu as eu à entendre cette phrase t’a fait faire un pas en avant.
Elyas « Qu’est-ce que tu fous là, morveux ? T’as intérêt à te barrer vite fait. »
C’est bon. Il t’a énervé. Tu étais choqué, sur la défensive en train de te demander ce qui allait t’arriver s’il allait sortir un couteau derrière sa chemise combien de doigts il allait te couper et sûrement le nombre qu’il allait te faire manger. Mais toi tu ne fais pas de recule face à un alcoolisé – et si seulement tu savais qu’il se piquait le pauvre garçon. Alors tu reprends cette assurance que tu avais avec ta caillasse à la main. Tu fais un pas en avant. Même deux. Trois. Et quatre. Et puis plus.
Tu poses ton pied sur les petits escaliers en bois qui te font arriver devant la porte face à lui. Il est plus grand que toi, bien plus grand. Et gamin t’es un sale gosse. Un sale gosse têtu. Tu te colles violemment à lui contre son buste et tu le dévisages de ta petite taille.
Joshua « Ecoute, le dépravé. Ce n’est pas parce que t’es complètement alcoolisé et complètement con que tu dois te permettre d’insulter les autres. Là-bas dans ce district pourri il y a mon petit frère qui est en train de crever en se perforant les poumons à force de tousser. »
Tu lui montres du doigt la sortie du village et tu te calmes un peu. Parce que tu comprends qu’au fond, si toi tu es ici c’est que tu ne veux pas perdre ton petit frère. Et tu te rends compte de ton erreur. Tu te rends compte que tu serais dévasté si tu perdais ton frère. Et tu te dis que lui il l’a vraiment perdue sa sœur. Alors tu te détaches de son espace personnel, un peu confus malgré tout, et tu dis finalement le beau mot.
Joshua « T’es bien docteur, non ? »
Reed Emerson
△ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013△ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
Sujet: Re: A celui qui a besoin d'être aidé ∟ ELYAS/JOSHUA Dim 21 Juin - 20:57
Obstiné, sourd ou tout simplement idiot – hypothèse qui, dans l’immédiat, me semble la plus probable – le gamin ne tient pas compte de mes avertissements et au lieu de s’enfuir comme je le lui avais demandé, il pousse l’insolence jusqu’à s’avancer jusqu’aux marches qui mènent à mon porche. Son attitude de petit trou du cul m’irrite au plus haut point et m’arrache une moue contrariée ; je déteste qu’on me tienne tête de la sorte. Mais si ce merdeux me cherche, il va me trouver. Ou plutôt mon poing gauche, avec lequel il ne tardera pas à faire connaissance.
« Ecoute, le dépravé. Ce n’est pas parce que t’es complètement alcoolisé et complètement con que tu dois te permettre d’insulter les autres. Là-bas dans ce district pourri, il y a mon petit frère qui est en train de crever en se perforant les poumons à force de tousser. T’es bien docteur, non ? »
Sans bouger le petit doigt, je le laisse exposer ses réclamations jusqu’au terme, sans l’interrompre. Par pure politesse, bien sûr. Ou peut-être parce que les mots qui sortaient de sa bouche mettaient un certain temps à atteindre mon cerveau, et encore un autre pour que je les déchiffre correctement. C’est qu’il se paye ma tête, ce mioche ! Vif comme un serpent qui se jette sur sa proie, je l’attrape par le col et le plaque brutalement contre la porte d’entrée, et pour l’aider à fermer sa petite gueule, je presse mon bras libre contre sa gorge et plonge mes yeux éteints dans les siens, écarquillés par la surprise, ou s’il lui reste un tantinet de bon sens, par la peur de ce qu’il pourrait lui arriver. « P’tain, ta mère t’a pas dit que c’était mal élevé d’aller insulter les gens jusque chez eux, merdeux ? Faut vraiment être inconscient ou super con pour venir t’en prendre à moi, et puis oser me réclamer de l’aide par la suite. » J’aurai pu le fracasser et lui démolir tellement le portrait que même sa propre mère ne le reconnaitrait plus, mais dans ma grande bonté – et aussi parce que chacun de mes mouvements me pèse énormément, me demande un maximum d’efforts – je le relâche et m’écarte légèrement de lui, lui épargnant de respirer plus longtemps les relents âcres de ma transpiration. Il serait peut-être temps de prendre une douche, mais à quoi bon ? Pour quoi faire puisque je ne sors plus d’ici ?
« J’peux rien pour ton frère. »La sentence est tombée, irrévocable. Je le dévisage en plissant les yeux. « T’étais où toi quand ma sœur est morte ? Personne l’a aidé, elle, j’vois pas pourquoi j’devrais me préoccuper de ton frangin. »
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Sujet: Re: A celui qui a besoin d'être aidé ∟ ELYAS/JOSHUA