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Sujet: let's take a walk ¤ Matt - Joshua Dim 23 Aoû - 21:47
La petite marche quotidienne dans les bois. Une tradition depuis quelques années déjà. Après le boulot, je m'éclipsais illégalement dans la forêt par le trou dans la clôture que j'ai crée lors de ma première sortie, le jour de ma fête de 12 ans. J'en avais désespérément besoin, pire qu'une drogue quoi. Si je n'y allais pas chaque jour, je commençais littéralement à trembloter. C'est un peu mon havre de paix, quoi. Si j'en viens à participer aux Jeux l'an prochain, il va clairement falloir que j'arrête abruptement plusieurs semaines avant. Car sinon, jamais au grand jamais je ne m'en sortirai. D'ailleurs, je n'arrêtais plus de penser à ça, depuis quelques mois. Depuis l'entrée en poste du nouveau président et l'annulation des Jeux pour cette année. Je m'y étais fait, j'allais être dans l'arène cette année. Du moins, je pensais y être, et probablement déjà être mort. D'un côté, je suis soulagé, mais d'un autre, je ne m'en suis pas encore débarassé. Je m'en fiche de crever ou de gagner, tout ce que je veux c'est de tenir ma promesse, et la première idée qui m'était venue à l'esprit, quelque peu suicidaire, c'était de participer aux Hunger Games. Je ne pouvais me raviser, je ne l'ai jamais fait. Et même si je changeais d'idée afin d'honorer la mémoire de ma mère, j'aurais le sentiment de l'avoir trahie, complètement. Je n'ai pas spécialement peur, mais bon.
Ces petites balades me sont très utiles. Elles me permettent de faire le vide dans mon esprit, de seulement penser à ce qui m'entoure, la nature, son odeur envoutante, les petits animaux qui courent lorsqu'ils me voient approcher, de peur que je les tue. Un jour, dans un futur relativement proche, ce seront probablement d'autres jeunes qui auront ce même regard en me voyant approcher.
Une des nombreuses raisons de mon manque assez clair de personnes qui m'entoure, c'est majoritairement ces balades en forêt. De nombreuses personnes insistaient pour m'accompagner, mais je les refoulais constamment. Pourquoi? C'est ici que je vide ma tête de toute réaction qui pourrait potentiellement témoigner de faiblesse, que je retourne à la neutralité émotionnelle. C'est pour ça. Je ne veux absolument pas qu'on me voit vulnérable, car oui, comme tout autre humain normal, j'ai des émotions aussi, et celles-ci ont parfois besoin de sortir. Personne ne penserait cela en me voyant. Un être froid, qui ne se laisse pas approcher facilement, mais qu'une fois apprivoisé, peut très bien se montrer sympathique et relativement gentil. D'un côté, cette carapace froide m'allait très bien. J'aime ma vie, mais j'aimerais bien aussi qu'on me connaisse sous mon vrai moi. Mais bon... Peut-être un jour, qui sait? Je me retournai soudainement, en ayant entendu un craquement de branche assez fort. Aux premiers abords, je pensais que c'était probablement un chevreuil ou quelque chose du genre, mais non. Ce que je vus me stoppa net. Un humain. Ça faisait des lustres que je n'en avais pas croisé, et chaque fois, je tentais désespérément de les éviter. Mais cette fois-ci, je sentais cette rencontre différente. Devrais-je aller l'aborder, je ne sais pas, mais je ne crois pas que je vais essayer de me cacher cette fois-ci. Et puis merde, allons-y.
«Salut, toi.» dis-je à l'inconnu, en m'approchant de lui dans son dos.
Dernière édition par Matteo S. Farrés le Mar 1 Sep - 20:07, édité 1 fois
Joshua G. Wheatfield
△ correspondances : 330 △ points : 14 △ multicomptes : n. ethan fawks-williams △ à Panem depuis le : 23/08/2014△ âge du personnage : dix-sept années pour toujours △ occupation : volontairement mort
Sujet: Re: let's take a walk ¤ Matt - Joshua Lun 31 Aoû - 23:30
let's take a walk
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Tes fesses sont tombées sur le fauteuil miteux derrière toi. Ta tête a valdingué vers la gauche la droite le devant avant de se coucher sur le dos de l’objet. Tes bras eux ce sont placés sur les accoudoirs. Tu continues d’admirer le téléviseur qui t’annonce la pire mauvaise nouvelle qui pouvait exister pour toi : les prochains Hunger Games sont annulés. Tu entends le couteau de ta mère alors qu’elle découpe des pommes de terre. Un nouveau bruit puis un autre, il racle le support de bois pour dégager le légume dans la marmite. Tu respires lentement et expire par saccades. Tu avais peur de ce moment dès la mort du président Snow. Tu l’avais deviné, mais tu espérais encore. Tu espérais parce que pour Panem les Hunger Games sont la Loi. La Loi. Il semblait impensable de pouvoir les annuler. Ulysses Deverell venait de le faire.
Pour toi Joshua, cette famille c’est tout ce que tu as. Il y a ta triste mère qui est tout le temps ici, avec un cadeau à la main, préparant le petit-déjeuner, le déjeuner, le dîner – vous n’avez pas le luxe de vous préparer un goûter même pour le petit dernier. Et des fois il t’arrive de te priver pour qu’elle puisse manger. Il y a l’idiot de Goeffrey, ce grand frère aimable qui amène de l’argent et qui est trop stupide pour voir votre situation. Parce qu’il ne peut pas la voir. Il n’essaie même pas. Il ne pourra jamais comprendre parce qu’il ne te remarque même pas ; il ne te remarque pas te lever tôt le matin pour aller chercher du bois, sortir tôt de l’école pour aller tuer du gibier, finir tes soirées dans le champ à prendre soin des récoltes. Il ne remarque pas l’effort nécessaire pour vivre. Et il y a le petit dernier. C’est pour lui que tu bosses c’est pour lui que tu vies que tu trimes que tu transpires et que tu risques un peu tout.
Depuis quelques mois ton frère semble aller mieux. Goeffrey a eu une augmentation, les soins sont à votre portée. En hiver tu as utilisé des tesserae – beaucoup. Les récoltes de cet été sont inimaginables. Tu as eu assez pour payer les impôts sur le grain, pour vendre au marché, à la boulangerie, te faire de l’argent en plus, pour parvenir à vos besoins, pour en cacher, et même pour en garder de trop. De trop parce que tu avais entendu une rumeur. Un jour un gars t’a sifflé dans une rue sombre. Il t’a dit de venir. Puis l’incapable t’a expliqué qu’une cargaison allait bientôt partir pour le troisième district. C’était illégal mais il y avait gros à gagner. T’as hésité. Hésité parce que d’habitude tu fais des choses moins louches que ça moins visibles. Mais lorsqu’il t’a montré les pièces tu as pensé à ta mère. A ta pauvre mère qui aimerait avoir de quoi refaire le toit avant le prochain hiver. Tu as accepté.
La charrette a roulé pendant plusieurs heures. Il fait nuit maintenant quand tu te réveilles. Le jour va se lever dans un ou deux temps. Le gars te réveille, il te secoue. « Eh petit je ne vais pas plus loin. Un homme t’attend à une dizaine de kilomètres. ». T’es abasourdi. Tu manques de lui foutre un poing dans sa gueule. Finalement c’est ce que tu fais. Il tombe par terre et tu fouilles dans ses poches. Tu prends trois pièces et lui fout ton pied dans le ventre. On venait de t’arnaquer et t’étais à l’autre bout du district. Ce type ne te ramènera jamais chez toi : tu le sais. Tu prends tout ce qu’il a sur lui : argent, eau, nourriture. Il y a trois sacs : un de grain, un de farine, l’autre de maïs fraichement coupé. Tu n’arriveras jamais à porter les trois sur dix kilomètres. Tu essaies et tu tombes le genou à terre. Tu t’énerves et tu frappes dans l’objet en bois qui t’a amené jusqu’ici. Tu croises de l’œil un homme grand, fort, tu l’accostes. « Vous voulez un sac de récoltes ? Il y a des grains, du maïs complet, ou de la farine. » Il te regarde et rigole. Son doigt se porte sur celui du maïs complet. Un boulanger, sûrement. Il t’offre un prix bas, aussi bas que dans ton quartier. Tu hurles, tu refuses, mais si tu ne le vends pas tu es perdant. Il le sait. Tu le sais. Tu n’as pas le choix. Tu lui fous le sac dans les bras et prends les quelques pièces. L’homme te rit au nez et s’en va.
Ça fait plus d’une heure que tu portes ces deux sacs sur ton dos. Tu es fatigué, dégoulinant de sueur, le soleil s’est levé il n’y a pas si longtemps que ça, et tu sembles être arrivé dans les contrées du troisième district. Tu le sais qu’il ne te reste plus beaucoup à marcher.
C’est bon, tes jambes lâchent et tu te fracasses contre le sol sur le ventre. Les sacs sont lourds. Tes yeux se ferment et tu t’endors. Tu ne sais pas quelle heure il est quand tu te lèves enfin gamin. Tu pousses tes bagages sur le côté, te lèves, bois une grande gorgée d’eau et te séchant les lèvres à l’aide du dos de ta main tu remarques qu’un garçon te regarde. Un peu plus âgé que toi, fin, pas très costaud – pas très séduisant non plus en fait. T’es sur tes défenses. Tu te demandes qui est encore ce con. Ce n’est pas un homme un vrai et encore moins le gars qu’on t’avait décrit. T’es pas assez loin, alors tu te demandes qu’est-ce qu’il fait ici. « T’es qui toi ? » Sois plus gentil. « Tu fous quoi ici ? » Plus gentil j’ai dit. « Un glandu du trois ou du neuf ? » Tu me fatigues gamin…