| Sujet: TOBIAS | I was just playing the game Lun 28 Oct - 20:58 | |
| Tobias Ray Church❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ Depuis 13 ans, Tobias Jay Ray Church, 30 ans, est connu comme le Vainqueur de la 64ème Edition des Hunger Games. On ne le connait pas que pour ça, vainqueur très populaire, il y a eu un film et une biographie sur lui, et il a participé pendant 7 ans, entre la 68ème et la 75ème, à l’élaboration de machines, notamment des caméras, et de leur bon fonctionnement pendant les jeux, apportant son image de prestige pour le Capitole. Il travaillait en fait, depuis la 70ème Edition pour le District 13 et a aidé à faire passer des tributs pour morts. Il a perdu ce poste quand la révélation a éclatée, sans pour autant y perdre la tête, car son implication dans cette affaire reste inconnue du Capitole. Il a été renvoyé dans son district où il s’ennuie désormais, et est obligé de cacher son secret alors que presque tout le monde le prend pour un suppôt du Capitole. Il continue à accepter les invitations de la Capitale dès qu’elles se présentent et garde sa couverture de Vainqueur Populaire pour ne pas finir en Vainqueur mort. Il est très intelligent, surdoué avec les machines, ce qui lui a permis de gagner son édition des jeux. Il essaye de ne pas y repenser et de calmer sa conscience avec les vies qu’il a sauvées, mais c’est plutôt dur. Il fume beaucoup et parle peu. Depuis ses jeux, il est phobique de l’eau, et même si il prend quand même des douches, impossible de le faire entrer dans une baignoire. Plutôt grand mais pas très musclé, il n’avait pas le physique type d’un gagnant. Il lui arrive même de porter des lunettes pour compenser quelques défauts de sa vue. Ses yeux verts et ses cheveux bruns évoquent le reflet des pins dans l’eau des Lacs de son district où il allait se baigner plus jeune. Il est assez proche de sa famille mais depuis la mort de son père, il porte seul le poids de sa prétendue forte filiation avec le Capitole et cela lui pèse de plus en plus.about games and relative.
➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ? Il la souhaite à la fois tardive et proche. Le poids de ce que peut porter un Vainqueur sur ses épaules est plus lourd que quiconque ne peut le penser. C’est ce qui lui donne envie de voir la mort arriver au plus vite. Mais d’un autre côté, il a survécu à une arène, alors que personne, ni les juges, ni les sponsors, ni même sa famille ou lui-même ne le donnaient vainqueur. C’est un sacré pied de nez au destin, alors pourquoi renoncer si tôt à cette vie pour laquelle on s’est battue, pour laquelle on a tué ? Depuis peu il se prend même à se voir mourir entouré d’une famille, d’enfants et de petits-enfants, mais pour cela, il faudrait déjà qu’il puisse en fonder une.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? Il a grandi dans la légende de cet oncle qui portait le même prénom de qui. Qui 30 ans avant lui est parti aux jeux, pour la 34ème Edition. Mais qui n’en est pas revenu vivant. Il ne l’a bien sûr jamais connu, mais il a fait partie de sa vie de manière si intense, rien que par le prénom commun, que c’est comme si il avait été membre à part entière de sa famille, un grand frère invisible qui veille au loin. Après, un peu comme tout le monde, il a eu des amis, des connaissances qu’il a vu partir pour ne pas revenir. Mais c’est le tribut que payent toutes les générations, et qui bride un les sentiments d’amitié et d’amour jusqu’aux 18 ans révolus, où on est enfin libre de vivre.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Qui serait assez dingue pour dire oui ? Pas Tobias. Et pourtant il a été au cœur de ses derniers. Une fois en tant que participant et une fois derrière les machines, les caméras, du côté des manipulateurs, et monstres, celui où l’on voit tout, et pas seulement ce que les écrans et le montage montre. Celui d’où l’on peut observer la machine bien roulée des Hunger Games se mettre en place et liquider ceux qui ne sont pas assez forts pour y survivre ou assez malin pour la contourner. Il ne prenait aucun plaisir à voir cela, revivait à chaque seconde sa propre misère, mais il le faisait pour la bonne cause, pour sauver ceux qui pouvaient l’être. Et en dehors de cette occupation, quand, comme tout le monde, et autant plus en tant que Vainqueur, il regarde pour la forme, pour l’image, mais sans voir, sans se réjouir, en pleurant chaque âme qui disparait.
➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ? On ne peut juger un Vainqueur sans l’être. Personne ne peut prétendre comprendre. Et comment comprendre ? On arrache un gamin, plus vraiment enfant, pas vraiment adulte, à sa famille, à sa maison, on l’habille comme une poupée, on le montre à qui veut le voir, on l’exhibe, on le plonge dans un monde différent, dans un agréable entre deux avant de le lancer dans une arène ou la mort peut surgir à la moindre inattention et où, pour survivre, il faut forcément, à un moment où à un autre, causer la perte d’autres êtres qui ont subi le même sort. Et quand on gagne, enfin, on est plus réellement vivant. Il y a quelque chose de mort en chaque vainqueur, qu’il se soit préparé aux jeux toute sa vie ou qu’il l’ait entièrement subit. Et c’est cette part décédé de son âme qui fait que personne d’autre ne peut comprendre, et donc juger, un vainqueur. Ça, c’est ce que pense Tobias de manière globale sur le gens qui partagent son sort. Après, tout dépend de la personnalité de chacun, mais ils ont tous cette chose en commun qui les rends presque pardonnables de leur actes.
➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS EVENEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ? Oui. Et comment. Il était l’un des contacts du 13 dans toute l’Opération de Sauvetage des Tribus. Depuis la révélation de l’affaire, il fait profil bas. Le Capitole ne semble pas avoir fait le lien avec lui, grâce à son comportement Pro-Capitole, son talent pour couvrir ses traces, mais aussi la fidélité de ses contacts, qui ne l’ont pas balancé et leur nombre extrêmement réduit pour limiter les dégâts. Car si Tobias était plus que volontaire pour aider le District 13 dans son entreprise de Sauvetage, il a tout fait pour rester le plus discret possible, afin de protéger sa famille de potentielles répercutions. Depuis il n’a quasiment plus de contact avec le 13 ou les rebelles.
JE VIENS D'UN MILIEU PLUTOT FAVORISE, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE A TOUJOURS ETE PRESENTE. MAIS MON NOM N'A PLUS AUCUNE CHANCE D’ETRE TIRE. J'EXERCE LE MÉTIER DE VAINQUEUR & PROGRAMMATEUR ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE PREFERAIS L’ANCIEN. JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. AYANT 30 ANS J’ AI DEJA PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET J'APPREHENDE LES PROCHAINS. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST (A NOUVEAU ) TIRÉ AU SORT. tell us your story. « Tu as finis ? » Tobias hocha la tête tandis que son père prenait l’objet dont il venait d’achever la configuration. Ray l’observa, le retourna plusieurs fois avant de le brancher sur une console pour vérifier les paramètres. L’adolescent fit craquer ses doigts en attendant, un peu nerveux. Mais vu le sourire qu’afficha son père quelques secondes plus tard, il sut qu’il avait réussi le test. Son paternel passa une main dans les cheveux de son fils pour le féliciter, comme si il avait 7 ans et non pas 17. Mais ça n’importait peu, Tobias venait de réussir à achever, du début à la fin, l’assemblement d’une caméra, et elle convenait à son père, le meilleur dans ce domaine. Ray Lenon Church et son entreprise fabriquaient des caméras et diverses machines spécifiques pour le Capitole. Mais ce n’étaient pas des objectifs de capture d’image comme les autres, non. Sa technologie servait pour les Arènes, pour les jeux qui avaient lieu tous les ans. Mais ça, peu étaient ceux qui le savaient. Car si lui n’était pas fier de l’utilisation qui était faite de ses créations, cela aurait donné une très mauvaise image de sa famille dans ce District où les Hunger Games n’étaient pas populaires. Lui-même avait du mal à accepter ce travail qui lui pesait, mais c’était à la fois un moyen de nourrir sa famille et de se maintenir en vie. Avec ses problèmes cardiaques, il pouvait difficilement se permettre autre chose, vu les prix des médicaments, et même à travers l’au-delà, il ne se pardonnerait pas de ne pas avoir laissé à sa famille de quoi vivre tranquillement si il y passait. Alors il acceptait les commandes qu’on lui passait et montait au Capitole lors des jeux pour œuvrer à la bonne gestion de tout ça. Mais c’était un poids certain qui reposait sur ses épaules, et même si il avait commencé à former son fils pour reprendre sa suite, il ne pourrait jamais se pardonner si un jour, l’une de ses caméras, venait à filmer la mort de ses enfants. Pour l’instant Tobias ne savait pas réellement à quoi servait la technologie de son père, après tout, le Capitole produisait de nombreux films, donc avait besoin de caméras, pourtant, il ne pouvait pas ignorer le nombre de commande grandissante à l’approche des Jeux et il se forçait à ignorer tous les signes qui, à ses yeux, faisaient de son père un traitre. L’adolescent se leva alors et eut un sourire avant de sortir, il était maintenant libre de vaquer à ses occupations. En temps normal Ray l’aurait retenu plus longtemps, lui aurait montré les quelques erreurs qu’il avait fait pour qu’il les corrige. Mais la moisson était dans deux jours, alors il voulait laisser son fils respirer un peu. Qui sait, ce serait peut-être pour la dernière fois.
« A ton avis, qui va partir cette année ? » Tobias vit le visage de sa petite amie se crisper tandis qu’elle prononçait ses mots. Elle avait peur, ils avaient tous peur, mais cela semblait légitime. Demain serait la journée la plus longue de l’année. Mais une fois passée, tout irait mieux. Plus que deux fois. Ces deux derniers risques lui semblaient si peu en rapport à ceux qu’il avait déjà vécu ! Mais Tobias savait qu’il ne trouverait le repos qu’une fois sa sœur elle aussi hors de danger. Et cette année était sa première. De même il restait encore 3 ans à sa chère Erin, blottie entre ses bras, un peu plus jeune. « Ne t’inquiètes pas, tu n’as ton nom que 5 fois, ça ne sera pas toi » dit-il en l’embrassant sur le front. Il n’était pas non plus complètement anxieux pour lui-même, il avait calculé les probabilités que son nom sorte de l’urne et elles étaient assez faibles. Pas inexistantes, mais faibles. Il n’y avait écrit que 6 fois son patronyme alors que d’autres avaient le double. En tout cas il essayait de se rassurer en pensant cela, qu’il ne serait pas envoyé au massacre. Car il était lucide, il n’avait aucune chance de s’en sortir si il partait aux jeux. Il ne venait pas d’un district de carrière ou d’un dont les travaux nécessitaient une certaine force physique. Lui, il avait un cerveau plutôt performant, et pas des muscles pour survire, alors si il partait, il y avait très peu de chances pour qu’il revienne en vie. Mais il ne voulait pas penser à ça, pas maintenant. Aujourd’hui il faisait beau, notamment au bord de l’eau et c’était l’occasion idéale de se détendre potentiellement une dernière fois avec Erin. L’attrapant par la main, il lui demanda d’oublier ces sombres idées et ils se jetèrent dans le lac en même temps en riant. Ils étaient encore jeunes et ils profiteraient de la vie avant qu’elle ne s’arrête, et peu importe quand.
« Melly Patricia Kirk. » Tobias eu un soupir de soulagement en même temps qu’un pincement au cœur. Ce n’était pas sa sœur, ni sa petite amie, mais cette gamine de 12 ans qui montait sur l’estrade, une cascade de larmes coulant déjà sur ses joues, il la connaissait. Elle était l’une des très bonnes camarades de sa petite sœur et la fille de vieux amis de sa famille. Il l’avait vue grandir. Ses parents, enseignants comme sa propre mère, lui avaient appris à lire, écrire et compter. Elle était leur fille unique, leur petit rayon de soleil et elle partait au massacre. Il y eu un silence entendu. Personne n’osait se porter volontaire, mais tous étaient profondément désolés pour cette enfant. Dans d’autres districts, on se serait battu pour aller à sa place, mais pas ici. Car aucun des volontaires que le district 3 avait eu n’était rentré en vie. Perdu dans ses pensées, le jeune homme n’entendit pas le silence se briser tout de suite ou le micro grésiller à nouveau. Ce n’est qu’au bout de quelques instants qu’il eut l’impression que quelqu’un l’appelait. Et qu’il finit par se rendre compte que tous les regards se tournaient sur lui. Il y eu un nouveau grésillement et l’homme au micro, à la figure lisse, aux cheveux rouges et aux dents parfaites, parla à nouveau, répéta ce que tous, sauf le concerné, avaient entendu. « Tobias Ray Church. » C’était comme si son cœur implosait en même temps que son cerveau. Tout se faisait mécanique. La sortie des rangs, la montée sur l’estrade, se tenir devant la foule de ceux qui étaient sauvés, et qui repoussaient encore un peu la mort. Lui était condamné. Désormais tout semblait sourd et irréel. Maintenant il comprenait ce qu’avait ressenti, 30 ans plus tôt, son oncle, quand il avait lui aussi monté les marches et observé la foule. Trois décennies étaient passées, mais à nouveau un Tobias Church se trouvait là. Et le dernier était revenu dans une boite.
« Je ne veux pas mourir » Tobias accueillît la petite fille qui s’était jetée dans ses bras. Il se rendait compte plus que jamais que l’on était encore qu’un enfant à 12 ans et si lui était terrifié, il ne pouvait imaginer la terreur de Melly. Le train venait de quitter le District, ils avaient vu les pins et les lacs s’éloigner avant de donner sur un paysage sans fin qui défilait à grande vitesse. Il leur faudrait un peu plus d’une journée pour atteindre le Capitole, pour rejoindre de début de leur mort. Ils n’avaient pas encore parlé avec leur mentor, mais Tobias n’était pas très optimiste. Une gamine et une grande asperge, tous deux avaient assez peu de chance de remporter les jeux, mais il évita de montrer son propre désespoir devant Melly, pour ne pas agrandir le sien. Leur hôte les surpris alors et précisa que ce genre de scène était parfaite à reproduire au Capitole, que cela attendrirait les cœurs et rapporterait de riches mères qui adoreraient une situation si dramatique. Tobias ne savait si l’homme se moquait d’eux ou si c’était du cynisme ; de plus près, on pouvait voir des cheveux gris dans sa tignasse rouge et des rides dissimulées par son visage lifté. Il se nommait Wallaby et était l’hôte du District 3 depuis aussi loin que Tobias puisse se souvenir. Toutefois, avant de plonger sa main dans l’urne, le Capitolien avait annoncé dans un discours qui avait pu tirer des larmes à tous ses compatriotes de la Capitale, que c’était ses derniers jeux et qu’il allait prendre sa retraite. Mais le jeune homme n’avait pas l’esprit pour penser à cela. Il était encore dans les adieux. Comme il l’avait imaginé, ils avaient été humides, sa mère et sa sœur avaient pleuré toutes les larmes possibles, et Erin, même en essayant de rester courageuse, en avait versé quelques-unes. Son père s’était penché à son oreille et lui avait conseillé de rester bien à l’écoute dans l’arène, mais Tobias ne comprenait pas encore pourquoi. La visite qui l’avait le plus surpris avait été le rapide passage des parents de Melly. Ils l’avaient supplié de protéger leur fille, et le jeune homme n’avait pas eu le cœur de refuser cette promesse impossible à ses yeux à ses anciens instituteurs. Reprenant un peu ses esprits, le garçon sécha, à l’aide d’un mouchoir en soie que lui tendait Wallaby, les larmes des joues de Melly avant de partir avec elle rencontrer leur mentor pour essayer d’établir une stratégie de survie.
« Alors Tobias, comment trouvez-vous le Capitole ? » Le tribut, ébloui par les lumières du plateau de télévision eut un grand sourire et déclara qu’il trouvait la capitale de Panem superbe et qu’il était fier de voir que la technologie de son district était utilisée pour une telle merveille avant de conclure avec un sourire. Oh bien sûr, le Capitole était une perle rare par rapport aux autres districts, mais le jeune homme exagérait fortement ses propos. Il appliquait le conseil le plus logique qui lui ait été donné jusqu’ici, utiliser sa "belle gueule" pour apprivoiser et charmer la foule. Comme il l’avait prévu, il n’avait eu qu’un 5 après les entrainements, et encore, il s’en trouvait chanceux. Sa co-tribut elle avait eu un trois, pourtant, ils avaient déjà quelques promesses assez conséquentes de sponsors. Et ce, grâce à l’image qu’ils donnaient. Il semblait que les tributs du trois, ce grand et beau garçon et cette adorable petite fille, car c’est sous ces termes qu’on les "vendait" avaient su trouver leur publique et ceux dès le défilé grâce à l’ingéniosité de leurs stylistes, Pléiaste et Mélisande, qui avaient su flatter l’égo des habitants du Capitole en concevant une tenue miroir, aux reflets multicolore, comme la surface brillante d’un CD, ainsi chaque personne avait pu y voir son reflet et s’identifier aux tributs. Ils en étaient déjà aux interviews et Melly avait su toucher son publique en tant que plus jeune candidate, en se montrant confiante et en envoyant un message à ses parents. Tobias lui, faisait tout pour ne pas manquer de charme, car c’était, d’après son mentor et Wallaby, sa meilleure arme, et même si il n’était pas très optimiste quant à sa possible victoire, il jouait le jeu. « J’ai entendu dire que votre oncle, dont vous portez le prénom, avait participé à la 34ème édition des jeux. Il a d’ailleurs été parmi les trois derniers candidats ! » « Et j’espère dépasser ce record familial » « Nous l’espérons tous pour vous ! Saviez-vous qu’il s’était porté volontaire alors que c’était votre père qui avait été tiré ? » Non. Ca Tobias l’ignorait. Jamais Ray ne lui en avait parlé, et cela semblait expliquer bien des parts d’ombres qu’il lui cachait. Calculant rapidement, il sut que son père avait alors 12 ans et son Oncle 15. Toutefois, le moment n’était pas au calcul et il lui fallait répondre à la question qui lui avait été posée, faire bonne impression, toujours. « Non, je ne le savais pas. Mais cela ne m’étonne guère car il était très brave. D’ailleurs, j’ai toujours avec moi une chevalière qui lui a appartenu et je suis certain qu’elle m’apportera tout son courage dans l’arène ! » L’interview s’acheva peu après et une fois dans les coulisses, il fut bousculé par le Tribut du 4, lui qui avait obtenu la meilleur note des épreuves, lui qui semblait déterminé à gagner, mais qui, trop brusque et défiguré par un accident de pêche dans sa jeunesse, gagnait assez peu de points auprès des sponsors. Tobias l’ignora, il ne valait mieux pas s’attirer plus de haine de sa part et rejoint vite mentor et hôte. Wallaby, qui connaissait parfaitement tous les rouages du Capitole e des interviews le félicita ; cette histoire de filiation, d’héritage, était parfaite pour son image, déjà mise en valeur par l’attitude protectrice qu’il avait envers Melly. Tobias lui, n’était pas convaincu ; il était aux portes de l’Arène et n’était pas du tout certain qu’une fois là-bas, il pourrait tenir sa promesse.
« 20. 19. 18. 17. 16. 15… » Tobias essayait de calmer les battements de son cœur, trop rapides. Mais dans sa situation, c’était parfaitement délicat. De tous les souvenirs qu’il avait des jeux, jamais il n’avait vu de pareille arène. De l’eau. De l’eau partout. Pas un cm de terre ferme à par les supports qui les retenaient, entourés de mines qui flottaient afin de ne pardonner aucun écart avant la fin du compte à rebours. L’arène, il apprendrait les détails plus tard, avait le doux nom d’Aquarium. Entre 30 à 20 mètres de profondeur pour 5km de long, elle était une grande étendue d’eau entre 10 et 15 degrés. Des récifs étaient visibles sous l’eau et de nombreuses petites grottes, dont certaines échappait à l’engloutissement et permettait un court moment au sec, y étaient cachées. La corne d’abondance flottait entre les plateformes, remplies d’armes, et l’on pouvait distinguer, autant maintenues à la surface par des bouées que sous l’eau, des bouteilles d’oxygène. Car l’aquarium portait bien son nom et l’action serait aquatique. Par chance, Tobias et Melly venait d’un district longeant des lacs, où les enfants apprenaient tôt à nager. Mais tous n’avaient pas cette chance et le bain de sang verrait de nombreux noyés. Il pouvait le deviner aux regards paniqués de certains tributs tandis que ceux du 4 affichaient un sourire carnassier. Il avait deviné l’environnement humide qu’ils allaient affronter quand Pléiaste lui avait fait enfiler une combinaison de plongée et accroché une bouteille d’oxygène sur le dos. Mais il ne s’était pas attendu à ça. Non loin de lui Melly supportait avec difficulté le poids de sa tenue tandis que les derniers chiffres défilaient dans les hauts parleurs. « 5. 4. 3. 2. 1. 0. » Et ce fut la ruée. Plongeant dans l’eau, Tobias s’approcha vite de sa jeune co-tribut et l’attrapa par la main pour l’éloigner de la Corne. S’en approcher était une folie. Déjà l’eau était rouge et ils entendaient, malgré les profondeurs dans lesquelles ils s’enfonçaient, les premiers cris.
« J’ai froid » Tobias serra Melly contre lui. Elle tremblait et avait les lèvres bleues. Ils en étaient au 7ème jour. 19 Tributs étaient déjà morts, ils n’étaient plus que 5. 9 étaient mors lors du bain de sang. Les deux survivants du 3 avaient trouvé refuge dans l’une des grottes souterraines et mangeaient du poisson cru. L’eau n’étant pas salée, ils pouvaient la boire manifestement sans risque (Tobias avait essayé en premier et n’en était pas mort), ce qui était plutôt arrangeant étant donné qu’il n’y avait aucune possibilité de faire du feu. Il leur restait 16h d’oxygène et ils le gardaient précieusement. Leur refuge provisoire, car il fallait en changer souvent, était plutôt large et avait déjà été occupé, comme le prouvait les taches de sang qui "décorait" le mur éclairé par la faible lumière bleue, qui leur avait été envoyée par leur sponsor. En une semaine ils avaient croisés à plusieurs reprises d’autres tributs et ils avaient dû se battre, pour survivre ou pour une bouteille. C’est là que Tobias avait, pour la première fois, prit une vie. Au corps à corps avec un garçon du district 7, qui était une impressionnante masse de muscle et qui s’était manifestement fixé comme objectif de récupérer le couteau à cran de Tobias pour le retourner contre lui, le jeune homme n’avait eu d’autre choix que de lui porter un coup dès que l’occasion s’était présentée. Mais ce n’était pas la plaie légère au bras qui avait tué le garçon du District 7, mais le monstre qui avait été attiré par l’odeur du sang. Au 5ème jour, après une troisième journée sans coup de canon, le Capitole avait trouvé cela intéressant de faire intervenir des requins. Mais pas du genre que l’on trouvait dans la nature. Ils fonctionnaient de manière identique, mais étaient mécaniques. Des dents de fer font bien plus mal que des dents normales et ainsi, ils pouvaient être contrôlés, afin de les diriger vers là où l’on avait besoin d’eux. Les deux tributs du 3 avaient vu leur adversaire se faire déchiqueter par les mâchoires mécaniques tandis qu’ils s’en éloignaient le plus vite possible. Deux autres tributs étaient morts de leur fait, la fille du District 1, seule au 3ème jour, avait vu le canon retentir pour elle une dizaine de minutes après qu’ils lui aient subtilisé la bouteille d’oxygène qu’elle gardait en réserve. Plus tard, lors du visionnage, Tobias aurait la confirmation qu’elle était bien morte noyée, ayant mal calculé son oxygène et n’ayant pas eu le temps de remonter à la surface. Le troisième, du D9 était mort quelques heures plus tôt, tandis qu’ils profitaient de la nuit pour pêcher plus discrètement ; il avait attrapé Tobias par la jambe et celui-ci, en essayant de se dégager, avait heurté violemment la paroi de l’un des récifs, ce qui avait déplacé un gros rocher, qu’il avait cogné à nouveau pour l’envoyer sur son adversaire, qui avait fini écrasé, 5 mètres plus bas. Les lois de la physique avaient beau être différentes sous l’eau, elles existaient quand même et il n’avait pas eu le temps de l’éviter. Depuis, le pied de Tobias avait pris une teinte bleutée et le faisait atrocement souffrir, manifestement brisé. Cela s’ajoutait à une série de blessures qui rendaient chaque instant pire que le précédent, en plus du froid et le l’humidité permanente, jamais ils n’étaient secs, jamais ils n’avaient chaud. Melly avait une plaie à la tête, touchée lors de l’éboulement causé par son co-tribut, mais rien de plus ; Tobias prenait à cœur son rôle de protecteur et ne préférait pas encore penser à ce qui se passerait s’il ne restait plus qu’eux. Depuis le début de ce 7ème jour, il commençait à y croire, à s’imaginer survivre, sortir de là, mais il récusait toute envie de victoire car cela aurait signifié la mort de Melly. Le canon retenti encore. Ils entendaient les parois vibrer. Ils n’étaient plus que quatre. Eux deux et très probablement ceux du district des pêcheurs. Ceux qui étaient le plus déterminés. Des vrais carrières, qui s’étaient portés volontaires et étaient venu pour gagner. Cela dit, la fille du D2 semblait elle aussi déterminées, elle pouvait aussi être en vie. Il entendit alors un petit bruit assez caractéristique, celui d’une caméra, elle était dans l’eau, il la voyait désormais, une petite boite qui flottait dans l’eau, comme il en avait vu de nombreuses dans l’eau. Il y en avait aussi une dans le mur, qu’il avait repéré un peu plus tôt. La présence d’un tel objet dans leur cachette ne les étonnait pas, il fallait donner des images au publique. Mais ce bruit, il le connaissait parfaitement ; et il était désormais presque certain qu’il s’agissait de l’une des caméras fabriquées par son père. D’où sa phrase énigmatique lors du départ. Mais savoir qu’il y avait des caméras n’était pas l’important, alors il fallait qu’il réfléchisse, qu’il trouve ce que son père avait voulu lui faire comprendre. C’est dans la nuit qu’il eut une sorte de révélation, en se rappelant une caractéristique impérative de la dernière commande reçue par Ray. Des caméras entièrement waterproof. Afin qu’elles ne prennent pas l’eau, lui avait-on dit. Mais vu la puissance des batteries, c’était surtout pour ne pas électrocuter les tributs. Il tenait quelque chose là, il ne savait pas encore quoi ou comment, mais il savait que ça lui serait utile.
« Tob….TOBIAS ! » Le jeune homme se réveilla en sursaut. Non loin de lui se trouvait Melly qui le regardait avec deux grands yeux horrifiés ? Elle avait les mains couvertes de sang et une blessure au torse. Devant elle, éclairée par la lumière bleue, la Tribut du District 2, un couteau à la main. Enragé, Tobias se jeta sur elle et la fit chuter dans l’eau, non sans obtenir une large coupure au bras lors de cette action. Elle s’éloigna un peu, comme pour préparer une deuxième attaque, désormais hors de portée. Mais le tribut du 3 ne lui en laissa pas le temps, repérant la caméra qui flottait dans l’eau à distance de bras, il y planta son poignard puis recula le plus vite possible, en espérant que ce qu’il avait prévu fonctionne. Et en effet. Sa protection contre l’eau percée, la batterie était désormais soumise aux dangers de l’humidité et immédiatement l’électricité de propagea dans petit bassin souterrain où se trouvait la tribut du 2. Si le choc ne fut pas assez puissant pour la tuer, il l’assomma ; une fois la batterie vidée et l’eau à nouveau sûre, Tobias alla récupérer son corps, la tira sur le sol et l’acheva d’un puissant coup de bouteille d’oxygène vide. Aussitôt la menace effacée, il se précipita au chevet de Melly qui, très pâle, gisait sur le sol. Il la prit dans ses bras et essaya d’appuyer sur la plaie. Ses mains furent vite aussi rouges que celle de la jeune fille et il sut alors qu’il ne pouvait plus rien faire. Il essuya ses larmes, laissant des longues traces rouges sur ses joues. Il essaya de la rassurer, de lui dire que tout allait bien se passer mais lui-même n’y croyait pas et Melly était extrêmement lucide. « Merci…D’avoir essayé. Dis à mes parents…. » Elle termina sa phrase dans un murmure inaudible et la vie quitta ses yeux. Fou de rage, Tobias frappa le mur innocent qui se trouvait à sa droite, ce qui eut pour tout effet de réveiller la douleur de son bras. Puis il réalisa. Il réalisa qu’ils n’étaient désormais plus que deux. Et qu’il pouvait être celui qui gagnerait. Il poussa le corps de la Tribut du 2 dans l’eau, afin qu’il puisse être récupéré, mais nettoya d’abord celui de Melly avant de le laisser disparaitre dans l’eau froide et sombre. Il s’adossa alors contre l’une des parois et fit le bilan. Il était finaliste là ou personne, pas même lui, ne l’avait vu. Il avait un pied en miette, un bras qui saignait, ce qui risquait d’attirer les requins si il sortait maintenant. Il était complètement affaibli et épuisé, mais c’était sans aucun doute le cas de son adversaire. Et vu qu’ils n’étaient plus que deux, il y allait sans doute avoir une annonce visant à les rapprocher, afin qu’ils se livrent à un féroce combat finale. Et il allait affronter un Tribut du 4, dont l’eau était l’élément. Il faudrait donc, s’il voulait avoir une infime chance de le battre, que ce ne soit pas un combat aquatique. La Corne. La corne serait l’endroit parfait ; il lui fallait juste la rejoindre sans finir en pâté pour robot. Il avait éteint la lumière pour plus de discrétion et réfléchissait dans le noir depuis une dizaine de minutes quand le petit bruit, presque chantonnant, du sous-marin qui apportait les cadeaux des sponsors se fit entendre. Quand il l’ouvrit, il y trouva une petite fiole remplie d’un liquide transparent ainsi qu’un mot de son mentor « Ça fait mal, mais ça soigne vite. Gagne. » Tobias comprit que c’était pour son bras ; par mesure de précaution, il mit une goute du liquide sur l’une des petites coupures qu’il avait sur la jambe. Aussitôt il ressentit une brulure intense mais l’instant d’après, il n’y avait plus qu’une petite croute sous laquelle se trouvait à nouveau de la peau fraiche et rose. Il mit alors un morceau de caoutchouc, qui appartenait au masque de Melly dans sa bouche, afin de ne pas crier. Et il fit couler le liquide sur la blessure de son bras. La douleur qu’il ressentit alors était plus forte encore que toutes celles qu’il s’était vues infligées durant la durée des jeux. Ce furent les 5 minutes les plus longues de sa vie, le temps que la douleur s’estompe et que le produit fasse son effet. Son bras était désormais traversé par une croute qui semblait plutôt épaisse et sa blessure ne saignait plus. Il se débarrassa le plus possible du sang qu’il avait sur lui avant de s’équiper de son masque, de sa bouteille, d’un couteau et de la fiole, au cas où, et il plongea dans l’obscurité, se guidant via la paroi jusqu’à la sortie de la grotte. La Corne se trouvait 20 mètres plus haut, un kilomètre plus loin. Il remonta aussi discrètement possible et pas trop rapidement afin de ne pas subir les effets négatifs de la pression et fini par atteindre la Corne. Dehors, il faisait jour, mais après avoir vécu tant de temps sous l’eau, Tobias aurait été incapable de donner une fourchette horaire. Tout ce qui comptait, c’était de ne plus être sans l’eau. L’endroit avait été vidé, il ne restait plus aucun objet, juste les traces des combats qui y avaient eu lieu. C’était là que tout avait commencé, c’est là que tout se finirait. Soudain, une main se posa sur son épaule et un magistral coup de poing lui brisa le nez et l’envoya au sol. Son rival pour la victoire, pour la survie, était le garçon du 4, celui qui l’avait détesté dès le premier instant, celui qui se voyait déjà gagnant. Il avait un trident, comme pour dédier son succès à son district. Ils avaient manifestement eu la même idée, mais il avait été plus rapide. Tobias évita de justesse sa première attaque et se redressa avec difficulté. Il lui était impossible de s’approcher de son adversaire sous peine de finir transpercé de toute part. Son cerveau fonctionnait plus vite que jamais en cherchant une solution tandis que son corps esquivait, tant bien que mal, les attaques qui lui était porté. Son regard se posa alors un instant sur les objets qu’il avait à la ceinture. La fiole. Il s’en saisit alors, la débouchonna, attendit que le garçon du 4 s’approche et lui lança ce qui restait de son contenu à la figure. Le jeune homme hurla de douleur et lâcha son arme. Aveuglé et furieux, il chercha à frapper celui qui l’avait blessé mais trébucha alors sur l’une des bouteilles vides qui jonchaient le sol de la corne. Et il alla s’empaler dans son propre trident. Le canon retenti. Tobias tomba à genou, incrédule. Il avait gagné.
« Tu as changé. » Tobias fronça les sourcils un instant. Qui ne changeait pas en 13 ans ? Mais il comprenait ce que sa sœur voulait dire. Et elle avait raison. Mais qui ne changerait pas suite aux Jeux ? Après sa victoire, tout s’était passé très vite ; la remise de son prix par le président, l’interview avec commentaire de chaque étape du jeu, le retour chez lui, les retrouvailles. Et puis la tournée, les invitations récurrentes au Capitole où on le célébrait. On avait fait un film sur lui, écrit un livre, il avait été un Vainqueur très populaire, continuant à jouer au jeu d’avant l’arène ; celui du charme. Pourquoi ? Lui-même n’avait pas vraiment su l’expliquer. Pour le début du moins. Il avait été pris dans un tel tourbillon qu’il n’avait pas une seconde pour penser à ce qu’il avait vécu, même si il l’évoquait souvent, cela lui permettait de ne pas trop réfléchir, de ne pas trop s’enfoncer dans la hantise de ce qu’il avait subi. Ensuite, il y avait eu son travail de Mentor, lors des jeux suivants, qui l’avait maintenu dans la spirale du Capitole. Puis son père était décédé et on lui avait proposé son poste, le vrai, celui de concepteur de technologie pour l’Arène. Son image apportait un plus aux Jeux et c’est le genre de demande qu’on ne refuse pas. Il le fit pendant deux ans, supportant avec difficulté ce qu’il faisait, jusqu’à qu’il remarque quelques incohérences dans les images, dans ce qui se passait. C’est alors que le 13 le contacta et lui proposa de les aider à exfiltrer des tributs. Tobias accepta sans hésiter et la 70ème édition fut un succès pour cette opération. Pendant 5 ans il continua à jouer le jeu, sauvant des vies jusqu’à ce que le scandale éclate et que, comme tout le monde, il soit renvoyé. Le hasard ou les choses bien faites, on rendu impossible le fait qu’on le lie au 13, mais il a quand même été renvoyé chez lui et on lui a vivement recommandé de prendre une retraite très anticipé dans ce domaine et de se contenter d’être un vainqueur, mentor ou non. Depuis, il n’a donc plus rien pour l’occuper, plus rien pour chasser les fantômes de son esprit, et la haine que certains lui portent ne l’aide pas. Personne ne comprend son geste, ses raisons, et il ne peut donner aucune explication, pour la survie de sa famille. Alors quand on porte un tel poids seul, que tous ceux que l’on aime, ou que l’on a aimé nous tourne le dos, on change. Sa sœur avait donc raison, plus qu’elle ne le pensait. Il eut un triste sourire, alluma une énième cigarette, et fixant dans le vide des visages invisibles dont il se souviendrait toujours, il finit par lui répondre, sans même tenter de nier, sans même s’expliquer. « Oui, j’ai changé. »
reality is here.
Salut salut salut ! Moi c’est Ned ! Heu Tab ! 19 piges, ramenée ici via la grande Camille, aka, Kathleen ! Heu…Sinon je suis en L2 à Nanterre (donc en Région Parisienne) j’ai lu les livres (et pas aimé le dernier) et vu le film (et pis j’irais voir le prochain, bien sur). Sinon je vois pas vraiment autre chose à dire, si ce n’est que Madame Kathleen m’a dit que je pouvais mettre tout ce que j’ai mis dans ma fiche donc que si y’a un problème c’est sa faute FEATURING Ben Sexy Whishaw © COPYRIGHT frostingpeetaswounds.tumblr
Dernière édition par Tobias R. Church le Mar 29 Oct - 14:01, édité 4 fois |
|