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 Constant dripping wears away the stone [Ambre]

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N. Ethan Fawks-Williams
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N. Ethan Fawks-Williams
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MessageSujet: Constant dripping wears away the stone [Ambre]   Constant dripping wears away the stone [Ambre] Icon_minitimeLun 28 Oct - 20:17

Constant dripping wears away the stone


Le Soleil qui brûle par les ouvertures des différents volets protégeant vitres et intérieur de la pièce, un oreiller frappé par un bras qui sort en violence de sous la couverture, un grognement fin se terminant gravement sur quelques secondes d’intervalle entre commencement et fin ; un rayon frappe l’œil droit et la tête se retourne, emportant son le reste du corps et prenant buste pour toupie. Une sale impression de revu. Encore une fois, encore et encore, toujours et encore, la même chose. Chaque matin, les mouvements, les bruits, les évènements. Ils sont tous pareils et j’ai l’impression de remettre à zéro une cassette enregistrée la veille grâce à un précédent enregistrement déjà organisé et créé l’avant-veille. Un simple cercle de vie, un simple espace meurtri dans l’ennui infini. Une envie de demande à ma conscience si ce fait est bon. Mais en fin de compte, non, puisque je le sais. Finalement le matin est toujours un moment où le corps et la pensée réagisse sur la même chose : à quoi sert la vie si elle n’est que reproduction du précédent temps ?
Les idées se dispersent et disparaissent. Nouveau grondement que mes cordes font et que la pièce ose renouveler sur chaque mur tel un écho dont l’envie est la fin de tout. Corps qui se retourne de nouveau pour faire place et honneur à cette nouvelle fin qu’est le front donnant sol et lit, le bout autrement dit ; un bras qui se détache de la chaleur des tissus pour frapper le sol du bout de l’ongle vers une nonchalance époustouflante que chaque être humain aurait peur d’avoir en lui, tel un don non-voulu et flippant en gros. J’essaie de me retourner de nouveau pour finir sur le dos, relever mon buste, m’asseoir, lancer mes jambes sur le côté et enfin me lever. Rien de rien. Non, mauvaise idée ; je tombe. Un oubli d’être sur le bout de l’objet qui semble avoir des répercussions sur tout mon corps. Répercussions qui prendront la forme de bleus dans quelques minutes voire quelques heures. Une idiote parfaite.
J’entends frapper : un coup. Ce n’est pas une personne. Enfin si. Mais elle n’a pas frappé. Je devine la présence ancienne du livreur de journaux faisant voler d’un coup de bras le papier de son métier et le jetant contre les portes pour avertir de la présence de l’objet sur le perron. Hésitation : sortir ou se préparer ? Hésitation longue. Je ferai les deux. Je me dirige vers la chaise au fond du lit et enfile quelques trucs rapides. Je me dirige vers la salle de bain et trempe mon visage et quelques mèches de cheveux tombantes dans l’eau… Et puis non, me voilà sorti quelques minutes – voire une heure, je me suis de nouveau endormi – de la baignoire. L’appel de l’eau chaude a été, semblerait-il, trop fort pour un maigre esprit combatif que le mien du nouveau matin.

Un jean, des chaussettes – et cette flemme d’enfiler quelque chose d’autre sur les pieds. C’est juste ce que j’ai. Ah, si. Une serviette sur la tête pour les cheveux mouillés, retombant sur le corps pour le cacher. Je me dirige vers la porte, marchant droit – oui je sais c’est impressionnant – et je pose ma main délicatement sur la poignée pour finalement l’ouvrir avec plus de douceur, de lenteur. Je pourrai de nouveau m’endormir en faisant ça d’ailleurs. Après quatre ou cinq pas sur le devant de la maison, je finis par descendre une des cinq marches servant à monter sur cette sorte d’estrade de bois gris pour me courber vers l’avant et attraper le journal qui avait rebondit en arrière jusqu’à la quatrième marche. L’agrippant de la main gauche, grommelant quelques insultes par rapport à un mal de dos passager et au grand titre idiot du journal sur les gagnants des derniers jeux – encore… -, je me frotte la tête à travers la serviette de la main droite, complètement posée de paume sur l’objet blanc afin de sécher les quelques gouttelettes perlant sur cette serpillère humaine habitant sur ma tête. Honte ? Non, il n’y a jamais personne dans les rues des gagnants du district sept à part cette vieille folle au nom incompréhensible qui apparaît dans la rue tous les quatre matins. Seulement, c’est ce que je pensais. Alors que je remets mon dos droit, toujours jouant avec les plis de ce qui entourait ma tête et tombait en dessous du ventre, mon regard se pose sur une jeune femme près de ma boîte aux lettres, à quelques mètres des rues pavés  que nous sont offertes à nous, survivants. Et un ton bas.

« Moi ▬ …Sérieusement ? »

Demi-tour, comme si rien ne s’était passé, personne n’était : je rentre chez moi en claquant la porte avec mon pied. Je soupire, j’enfile un haut, je ne prends pas soins d’enfiler des chaussons ou un truc vieux du genre, ni de faire mon lit ; et j’ouvre la porte en criant.

Moi ▬ « Enlève tes pompes, c’est propre à l’intérieur. »

Spoiler:


Dernière édition par N. Ethan Fawks-Williams le Ven 8 Nov - 22:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Constant dripping wears away the stone [Ambre]   Constant dripping wears away the stone [Ambre] Icon_minitimeMar 29 Oct - 21:50


Nothing feels like home

« Fin octobre, déjà ». Le temps filait entre les doigts des tisseurs de Destin en moins de temps qu’il ne le fallait pour avaler une bouchée de pain. Et si tout se résumait à cela ? Aux journées passées à obtenir pitance quand d’autres festoyaient de la misère ? Les journées passaient et se ressemblaient avec la même certitude que celle de la Nuit après le Soleil. En fin de compte, on ne cesse de croire ni à l’un ni à l’autre. Et le plus dur était de savoir qu’on ne pouvait rien faire pour y remédier.
C’est en traînant les pieds ce jour-là  qu’Ambre se rendit à la porte du village des vainqueurs, empruntant le sempiternel sentier de terre battue habituel. Depuis peu, elle faisait un détour dans l’espoir d’apercevoir Ethan ; dès fois qu’il se souvienne de sa promesse muette de lui venir en aide. C’était d’ailleurs plus un accord tacite qu’une promesse, mais qu’importe : s’il se sentait redevable, il serait peut être bon de se manifester avant d’être relayée au rang de personne indésirable. La jeune fille ne l’avait pas recroisé depuis l’épisode désastreux de l’arc et, au début, elle s’était dit que c’était une bonne chose. Puis, la luminosité se montrant de plus en plus capricieuse, elle avait finalement décidé qu’il était temps de prendre les choses en mains.

Et cette fois, elle avait de sérieux arguments avec elle. Dans un sens, il l’aiderait, qu’il le veuille ou non.  Isaac avait beau lui avoir proposé de lui apprendre les rudiments de la chasse – ce qu’il n’avait jamais eu le temps de faire - , ce n’était pas vers lui qu’elle souhaitait se tourner. Surtout, écumer la forêt devenait passablement dangereux, non pas en raison des bêtes qui rôdaient à la tombée de la nuit mais plus de la politique de tolérance zéro vis-à-vis des rebelles. Les animaux sauvages s’évitaient, pour peu qu’on s’intéresse un tant soit peu à leur mode de vie. Mais le vent de rébellion qui avait animé le district 7 avait apporté tellement de tort à lui seul  qu’Ambre préférait volontiers être entourée de loups plutôt que d’être inculpée pour tentative de braconnage. Si au moins leurs actions s’étaient avérées utiles…  Véritable fléau de société à l’instar d’une gangrène invasive ; ils n’avaient réussi qu’à instaurer un couvre-feu qui, en plus d’être inutile, était grotesque. Oui les pacificateurs redoublaient d’efforts afin de maintenir l’ordre. Et cela signifiait qu’il fallait également se montrer plus malin qu’à l’accoutumée. Risquer d’avantage, même.  D’habitude, les gens fermaient les yeux sur ces petits trafics organisés. En effet, il fallait souvent partir loin pour obtenir quelque chose, et lorsqu’on rentrait « de voyage », cela se voyait. Cela se savait. Ce temps-là était terminé. Pour combien de temps ? Elle ne saurait le dire, mais ça les handicapait sérieusement, elle et ses petits camarades. Puisqu’il n’était plus question de batailler à travers bois dans une vaine tentative de succès en rentrant du travail, Ambre comptait une fois de plus sur la sculpture pour lui sauver la mise. En apparence tout du moins. C’était Carter qui lui avait donné l’idée lors de sa dernière visite :  « Les jouets plaisent même aux adultes », qu’elle disait. De là, l’idée avait doucement murit dans sa tête jusqu’à atteindre un point de non-retour. Les Hunger Games atteignaient des summums dans l’art du divertissement alloué aux adultes. Quoi de mieux qu’une effigie de vainqueur- même s’il n’est pas le plus apprécié – pour redorer le blason ? Aussi, la semaine précédant la fin du mois ayant des airs de crève-la-faim, dire que la jeune femme était de bonne humeur serait un euphémisme. Plus ; l’hiver approchait à grands pas et Freaks n’avait pas toujours trouvé le moyen de résister durablement à l’appel des tesserae, maintenant que la dernière personne pouvant se sacrifier à sa place était majeure. Autant avouer qu’en cette période, elle se fichait pas mal que tout le Capitole ait une réplique d’Ethan dans son salon si cela pouvait l’aider à survivre.

Mais comment s’y prendre ? Comment faire pour ne pas montrer une action préméditée ? Après tout, on ne se baladait pas innocemment vers le quartier des vainqueurs sans raison. Surtout quand il s’agissait d’en franchir les murs invisibles. Elle inspira profondément avant de se diriger vers ces maisons « d’un autre genre », comme si une grande bouffée d’air  était maîtresse de sureté. Comme si cet étalage de luxe pouvait la contaminer. Ou bien était-ce l’inverse ?
Elle y était, devant une boîte aux lettres qui n’avait pas l’air d’être utilisée souvent – ce qui pouvait être considéré comme un comble pour le district 7, mais même là le papier coûtait cher.  Le nom « Fawks-Williams » était bien là, scintillant presque, comme fait pour la narguer.  Ouvrant sa besace, elle en retira une figurine minuscule, réplique de bois parfaite d’une pomme de pin.  Okay, il y’avait mieux pour établir contact, mais c’était tout ce qu’elle avait. Une porte claqua, et puis un bref « Enlève tes pompes, c’est propre à l’intérieur. » s’en suivit. Quoi ? Il lui proposait véritablement ce qu’elle pensait ? Ambre n’avait jamais  eu l’intention de toquer à sa porte. Ni même d’entrer chez lui. A présent, Ethan avait disparu aussi vite qu’il s’était manifesté, et elle hésitait sérieusement à le suivre. Pourtant, il n’était plus question de faire machine arrière. Alors elle franchit la frontière qui la séparait encore de lui, aussi simplement que ça. Des murs bien réels, cette fois.

Timidement, elle enleva ses chaussures encrassées, se demandant où elle pourrait bien les mettre sans qu’elles ne fassent tâche. Elle ne voulait pas les laisser dehors non plus, jusqu’au moment où elle se rappela qu’il n’y avait personne pour les lui voler. Ethan n’était pas dans la pièce principale, et Ambre n’osait pas partir à sa recherche dans cette maison inconnue où elle ne se sentait ni à l’aise, ni la bienvenue. C’était une impression étrange que de le ressentir tout en se sachant bel et bien invitée, mais c’était la sienne.  Ignorant s’il pouvait l’entendre ou pas, elle lança un vague « C’est une belle maison » . Sans blague.
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N. Ethan Fawks-Williams
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MessageSujet: Re: Constant dripping wears away the stone [Ambre]   Constant dripping wears away the stone [Ambre] Icon_minitimeLun 11 Nov - 22:01

Ennuyé et sans gêne, je laisse derrière moi la porte ouverte pour laisser la jeune blonde rentrée. Je passe la pièce d’entrée servant de salle à manger pour finir par passer dans la grande pièce qu’est le salon pour continuer ma route jusqu’à la cuisine. Quand j’y pose mon premier pas, je ne me pose plus comme les premiers jours de vie ici la fameuse formule du « ce truc est vraiment à moi ? ». Le sol froid sous des chaussettes blanches, des équipements de grandes tailles pour faire de quoi manger, un frigo plus grand que moi en largeur, finalement, je me demande encore comment j’ai pu supporter toute cette splendeur les premiers jours. J’ouvre l’objet de froid et on peut entendre les bouteilles de verre cogner entre les bacs qui les empêchent de tomber et la porte de l’objet. Attrapant une bouteille de jus de fruit que je pose sur la table, je lève mon bras vers l’armorie du haut pour en sortir deux grands verres qui finissent par être remplis avec le liquide orangé.
Bouteille fermée, yeux clos, mains agrippant la planche de travail énorme au centre de la cuisine, je souffle d’exaspération. Où est-ce qu’elle a bien pu aller ?
Ambre ▬ « C’est une belle maison.
Moi ▬ Viens par ici au lieu d’admirer les murs ! »
Sa petite voix hésitante a frappé chaque structures jusqu’à mes oreilles. La mienne, un peu plus lourde sur le son et le ton, a sûrement et sans doute fait le tour de la maison. Les murs extérieurs sont bien isolés mais au niveau de l’intérieur c’est toujours pas ça. En y pensant il y a plusieurs jours que nous ne nous sommes pas vus. Je sors rarement ; la pauvreté de la ville me fait mal au cœur. Et si je me sacrifie pour donner une partie de ma fortune à cette pauvreté, on me coupe clairement les vivres. Le Capitol a une vision des choses très intéressantes. On nous enrichie, nous, champions, pour nous donner une supériorité face au reste du district, à la population. On nous place au-dessus de cette population et si on cherche à l’aider grâce à nos ressources quasis illimitées, le Capitol fait tout pour hiérarchiquement nous garder à un niveau supérieur, mais moralement nous rabaisser devant tous mais encore pire personnellement. Au fond la difficulté n’est pas pour la population qui se retrouve rabaissée mais pour le supérieur qui ne peut rien y faire. Mais j’imagine qu’inviter une personne de la populace ne va pas alerter la vue des pacificateurs. Enfin j’espère. Et même si c’était le cas, le gagnant gagne pour lui et sa famille, je n’aurais qu’à la faire passer pour ma sœur, ma cousine, ma petite-amie ? Ou j’achèterai le pacificateur avec une part de gâteau et vive la vie.
Au final, Ambre marche doucement mais sûrement, regardant un peu tous les murs, admirant l’endroit. Je suis presque gêné de l’inviter comme ça, normalement, dans un niveau de vie bien au-dessus de ce qu’elle peut connaître, lui servir une boisson à base d’orange et lui présenter un gâteau sur le plan de travail et surtout lui imposer l’entrée à la demeure. Alors que… Alors qu’elle va devoir faire demi-tour pour rentrer chez elle.
Je porte à ma bouche le verre remplie pour avaler une première gorgée et lui présente d’un mouvement de main, à elle, future tribut et habitante du district sept, la possibilité de se servir comme elle veut, comme elle peut, tout en imaginant et en sachant que même si faim est là, elle n’osera sans doute pas choisir ce qu’elle veut et ce qu’elle peut.
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MessageSujet: Re: Constant dripping wears away the stone [Ambre]   Constant dripping wears away the stone [Ambre] Icon_minitimeMer 20 Nov - 21:54

Passées les premières secondes liées à son ébahissement total de se faire inviter de la sorte par un quasi-inconnu, Ambre sembla comprendre un peu mieux les raisons de son geste. Cette soudaine clarté lui apparut aussi évidente qu’un éclair de génie dans son esprit embrumé : la demeure d’Ethan, bien que somptueuse, était décidément trop grande pour une seule personne. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle souffrirait d’agoraphobie si elle y vivait, ou même qu’elle regretterait sa petite cabane, mais c’en était pas loin. En fait, la proximité avait un effet sécurisant même entre des murs trop petits pour l’être véritablement ; alors que cette pièce invitait à la solitude. Très peu meublée (comme s’il venait d’y emménager ou qu’il n’aimait pas s’y attarder) et décorée avec goût, elle n’offrait pas grand-chose de personnel. Et cela, elle pouvait aisément y remédier. Et tout de suite. Sans plus attendre, elle posa la petite pomme de bois sur la table la plus proche, celle-là même qu’elle tenait encore dans sa main et dont elle avait de toute manière l’intention de lui offrir.  Elle ignorait le temps qu’il mettrait à se rendre compte de sa présence, et se plu à l’idée qu’il ne la découvre jamais. Une petite pomme de pin traversant les âges. « Viens par ici au lieu d’admirer les murs ! » Une fois encore, le jeune homme la sortit brusquement de sa rêverie.

Encore un ordre qu’il lui lançait. Encore un trait de sa personnalité qu’elle connaissait parfaitement, pour avoir elle-même eu l’occasion d’exercer bon nombre de fois son obsession du contrôle dans sa vie. Timidement, elle se dirigea vers le son de sa voix, ses pieds nus et bleuis par le froid reprenant peu à peu contenance sur le parquet aux reflets chauds. C’était comme si il y avait une technologie quelconque permettant de faire circuler la chaleur à travers le sol. Mais ce genre de chose n’était pas possible, non ? Ambre sut qu’elle était sur le point de pénétrer dans la cuisine bien avant de l’apercevoir, son nez décuplant en cet instant tout sillage inhabituel, comme choqué par des effluves délicieuses auparavant jamais senties.  « Je crois que je pourrais rester dans cette pièce toute ma vie. », murmura-t-elle. Cependant, ses mots dépassèrent sa pensée un tantinet trop vite : Ethan semblait bien plus à l’aise dans cet élément qu’elle ne l’était, l’invitant à se servir comme si de rien n’était. Sur le comptoir ; des fruits inconnus, des gâteaux intacts. Des provisions de céréales à peine entamées. Ainsi qu’une multitude d’ustensiles minuscules sagement alignés dont elle ne connaîtrait surement jamais le nom. Cette étendue soudaine de nourriture la mettait profondément mal à l’aise. Et encore, son instinct lui criait que ce n’était que la partie émergée de l’iceberg.

Freaks prit son verre et le porta à ses lèvres avant d’en avaler une gorgée. Si ça ne tenait qu’à elle, elle le viderait goulûment d’une traite avant de passer à autre chose, mais quelque chose dans cette maison lui intimait l’ordre de se tenir à carreaux et de surveiller ses manières, y compris avec la nourriture. Afin de cacher son malaise grandissant, elle lança quelques mots sur le ton de la conversation inexistante qui s’installait entre eux deux.  « C’est ce que tu fais ? Inviter des inconnues et essayer de les saouler avec du jus d’orange ? » Du mieux qu’elle put, elle éclata de rire à sa propre blague, comme si c’était la chose la plus drôle du monde. Un rire cristallin, mi joué mi amusé. Pitoyable, elle était pitoyable. Mais que pouvait-elle dire d’autre ? Le remercier pour sa générosité soudaine et non calculée ? Certainement pas. Le verre de jus toujours dans sa main, elle annonça :
Tu me fais visiter ?

Il ne pourrait pas y avoir pire que cette cuisine.
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MessageSujet: Re: Constant dripping wears away the stone [Ambre]   Constant dripping wears away the stone [Ambre] Icon_minitimeMar 17 Déc - 21:02

Ambre ▬ « C’est ce que tu fais ? Inviter des inconnues et essayer de les saouler avec du jus d’orange ?
- Sauf qu’elles ne vont pas dans mon lit mais dans les poubelles à l’arrière de la baraque. »

La tension semble peser dans la pièce, appuyant l’air et le compressant sur le sol avec une vulgarité à n’en plus finir. La vulgarité ici, c’est ce silence monstre qui prend sa place. Ces gestes manquant aussi. Un buffet de bonnes choses et aucune main ne vient y piocher avec voracité ou élégance. En fin de compte, l’élégance serait de ne pas le faire. Et la voracité d’assouvir ses envies. L’un et l’autre ne sauraient se définir une seule place sur le moment où ils pourraient cohabiter. C’est comme vouloir mettre deux pieds dans une même chaussure et ça en devient drôle de voir hésitations, envies et besoins se battre pour une seule place. Pour annoncer avoir remarqué le petit jeu qui se jouait dans cette pièce, j’apportais le liquide orangé à mes lèvres, ne laissant pas cette dernière goûte glisser jusqu’à mon menton et rattrapée par l’arrière de ma main, rapidement, en souplesse mais surtout délicatement. Quoi que. Délicatement, peut-être pas. Ce qui aurait été délicat serait de boire la substance sans en faire tomber. Mais je suis chez moi, je fais ce que je veux chez moi. Après tout, j’ai pas tué et survécu pour qu’on vienne commander chez moi. Pendant ce temps de réflexion sur les gestes que je devrais faire ou ne pas faire pour ne pas attirer l’attention sur un possible moi qui pourrait être négligé – et finalement je m’en fiche – des paroles s’affirment et s’écrasent contre mes tympans. La réflexion reprend. Je réfléchis trop. Faire visiter une maison. Après tout, était-ce vraiment une bonne idée d’accueillir une petite paysanne pauvre des petits quartiers du district dans la maison d’un vainqueur ? Le district sept ne contient pas beaucoup de vainqueur ; une visite par un être aussi remarqué pourrait avoir de sales répercussions sur moi. Quatre. C’est ce que nous sommes. Quatre malheureux dans un quartier aussi grand que petit. Grand pour sa taille, petit pour son nombre de demeures, d’habitats, de morts symboliques. Maintenant que j’y pense, même si cette situation m’étonnerait si son existence prenait, qu’arriverait-il si un beau jour un pacificateur, le maire, ou une autre personne importante de la ville viendrait ici alors que quelqu’un s’incruste ? Qu’arriverait-il si mon nom devenait non plus symbole de misère mais rumeurs de traitrises ? Pas pour moi, pour eux. Moi, je m’en fous. Je suis en dehors de la vie des autres.
Est-ce vraiment le cas aujourd’hui ?

Je grince des dents. Je ne cherche pas à savoir si un regard quelconque s’est posé sur ma mâchoire pendant que cette pensée me venait faisait naître angoisse et rage en moi. La tête qui tourne, mouvement continué par un sourire. Un faux, de sourire. Après tout, rien ne peut m’arriver, à moi. J’ai toujours  tout découvert.

Nash ▬ « Il n’y a rien à visiter ici. C’est juste une maison remplie de fourchettes et d’objets de valeurs qui prennent la poussière. C’est beau. Mais sans plus. C’est petit, mais cher. C’est ici pour me faire sentir bien. Peut-être que c’est le cas. Ça reste là parce que ça n’a pas de place ailleurs. Et ça ne bouge pas. Les salles sont grandes, les murs des couloirs portent chandeliers et tableaux, la cuisine est emplie de couteaux en tout genre, fouet à gâteau, farine, lait. Je te dirai bien que c’est une maison comme les autres, mais j’ai presque oublié ce qu’était une maison comme les autres. »

Après tout, j’ai tout voulu oublié. Au fond de moi, je dois m’en souvenir, sûrement. Mais extérieurement, je préfère ne pas le montrer. Et même intérieurement, à force de me mentir à moi-même sur des souvenirs enfouis me réveillant pendant la nuit sous les vagues de sueurs froides montrant la présence d’une fin de cauchemar, j’ai fini par croire à mes propres mensonges. Nash Ethan a touché plus loin que le fond, il l’a même creusé.
Mais finalement, je regarde Ambre de travers et puis souffle doucement. Mon bras se lève vers une voûte, invitant la gente à suivre la même direction. Nous marchons, encore, et encore. Un petit peu, plus loin, tournant à chaque fois que c’était possible, comme si notre visite n’était qu’un jeu où il fallait tourner à chaque fois que nous le pouvions. Je ne dis rien. Je ne vois pas ce que je pourrai dire en fait, c’est ça le truc. Et puis bientôt on arrive au fond d’un couloir. Une porte en bois peinte blanche. Ma grande main s’appuie sur la poignée et la ramène vers le bas grâce à un léger mouvement du poignet. Je reste dehors, poussant l’objet avec mes cinq doigts, ajoutant pulsion à la concentration. Une chambre.
Un soleil montre qui s’abat sur les carreaux pour éclairer la pièce, une armoire coulissant fait de bois et de petites entailles à la manière de volets. En y regardant bien, on voit à travers quelques cintres, t-shirt, gilets, pantalons. Et pour finir, si on ne prête pas attention aux vieux meubles pas très beau mais qui s’assemblent bien, au beau milieu : un lit. Fait. Bizarre d’ailleurs. Sûrement fait machinalement par un inconscient ayant compris les évènements qui se déroulent aujourd’hui.

Nash ▬ « Ça s’appelle une chambre. Et non, je n’y ai jamais invité personne. C’est pour ça que tu vas rester dans ce couloir. »

Et j’y ai cru. Un doigt agrippant la sonnette aussi violemment qu’il pouvait. Finissant son action en le détachant doucement, toujours appuyé. Ce n’est pas une marque d’agressivité… C’est autre chose : du doute. Quelqu’un ? Là ce n’est pas lui qui devrais douter mais bien moi. Mes yeux se posent sur les cheveux clairs de la jeune femme. Et merde. Merde merde merde et encore merde. Finalement tu vas l’avoir ton passage dans la maison entière. Je l’attrape par le poignet, la ramène sans lui demander quoi que ce soit dans la chambre, ouvre le placard en y engouffrant trois doigts pour l’ouvrir sur le côté, et la pousse à l’intérieur. Un regard culpabilisé.

Nash ▬ « Reste ici ! »

Une voix dure, un ton sec, deux choses que je déteste habituellement. Je marche rapidement dans le couloir, passe devant un miroir. Stop ! Demi-tour de quelques pas, tête qui se tourne vers la droite, regard suspicieux vers mon reflet. Non. Non ce n’est pas bon ça. Je suis trop bien habillé pour quelqu’un qui se morfond habituellement tout seul chez lui. Soit je joue la carte du gars qui est tout le temps bien présenté même seul chez lui, soit je joue la carte du gars qui se laisse un peu aller. Et puis, conclusion faite, je détache le bouton du haut de ma chemise, la froisse un peu sur le bas gauche, passe ma main dans mes cheveux encore un peu humide pour les mettre en bataille vers l’avant, retrousse un bout de l’arrière de mon pantalon sur la jambe droite. Là, c’est parfait !
Je ralentis le rythme. Il ne faudrait pas faire croire au petit bonhomme qu’il est attendu et le bienvenue ici.

Nash ▬ « Bonjour, je peux peut-être vous aider ? »

Je peux peut-être vous aide ? Sérieusement ? Le mec, il est habillé en pacificateur, en tenue blanche, avec des cheveux noirs dégagés vers l’arrière, il s’introduit normal dans le village des vainqueurs, et moi je lui demande si je peux lui apporter un peu d’aide. C’est débile. Quoi que non, c’est peut-être même intelligent. Explication d’une situation qui semble délicate, invitation à entrer, corps qui se pose dans un canapé, l’autre servant alcool, une main qui refuse, des yeux qui insistent, deux bras qui portent boisson à deux bouches. Un résumé parfait de la situation.

Pacificateur ▬ « Quelqu’un aurait dit l’autre jour porter un accessoire vous ayant appartenu. Vous l’auriez soit disant donné à cette même personne. »

Dix secondes de réflexion. J’ai donné quelque chose à quelqu’un moi ? Est-ce que, même, j’ai vu quelqu’un ces derniers temps ? Parle-t-il d’Ambre ? Si elle sait de quoi l’homme parle, c’est pas le moment de faire du bruit, on s’expliquera tous les deux.

Nash ▬ « Euh… A vrai dire, sûrement. Je crois bien avoir laisser tomber à terre un petit achat du Capitole l’autre jour. Une jeune femme l’avait ramassé et par pure courtoisie, symbole de grandeur et pour l’image du Capitole et de moi-même, je lui ai donné l’autorisation de le garder. De nos jours, une personne brave et non-voleuse est rare, vous devez savoir de quoi je parle… Encore un verre ? »
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Ambre L. Galeoni
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Ambre L. Galeoni
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MessageSujet: Re: Constant dripping wears away the stone [Ambre]   Constant dripping wears away the stone [Ambre] Icon_minitimeLun 23 Déc - 22:48

« … Encore un verre ? »
L’homme balaya la proposition du garçon d’un geste de la main agacé, après tout il était en service. Bien que cela soit plus une mission personnelle qu’un ordre direct, il ne pouvait se laisser baratiner par les promesses de l’alcool. Malgré tout, il savait reconnaître les bonnes choses et c’est pour cette même raison qu’il avait  accepté le premier : un bon whisky ne se refusait pas. Il avait du goût le gamin, et bien assez de temps pour former son palais jusqu’à plus soif. Devant son discours, il ne pût s’empêcher d’esquisser un sourire ; pas assez vrai pour se moquer ouvertement de lui, mais une bouche fendue suffisamment pour atteindre les limites de la bienséance. Il se fichait bien de n’être que l’invité, tous deux savaient que l’autre n’avait pas eu le choix. Cette forme d’autorité et de puissance sur autrui plaisait beaucoup à l’homme. Après tout, on ne devenait pas Pacificateur pour rien. Le respect des règles établies prévalait également sur tout le reste, y compris sur le renoncement. Car sacrifices il y avait eu pour en arriver là, et il était à peine gradé et à peine remercié pour ce qu’il avait accompli, pour passer du vagabond au costume d’homme droit et juste. Touchant alors son propre verre aux motifs incrustés, le Pacificateur avait peine à croire que la personne devant lui avait réussi à accumuler autant de confort en aussi peu de temps. Il ne mesurait pas sa chance. Il avait passé quoi, deux semaines pénibles pour en arriver là ? Pas étonnant qu’il prenne des risques. Oui, la grandeur du Capitole était sans égale. Et ce que le Capitole donnait, il pouvait aussi le reprendre. Il était temps de rappeler à ce vainqueur qu’il n’était qu’un invité dans cette maison, lui aussi. Mais il ne lui annoncerait pas comme ça, non. Il prendrait le temps de savourer ses paroles, de savourer ses effets. Pour autant, il n’oubliait pas que l’adolescent avait tué. Ça ne faisait pas de lui un homme. Il n’était à ses yeux qu’un gosse doué de parole, rien de plus. A présent pourri gâté par le Capitole et se croyant déjà tout permis. Au moins il connaissait les bonnes manières, son passage dans la Haute lui aura au moins appris quelque chose. L’homme aux traits grisonnants jugea le moment opportun et se décida à lui montrer le bout d’étoffe. « Peut-être que ceci vous rafraichira la mémoire ? » Il aurait tout aussi bien pu la garder et accroître sa fortune personnelle. Peut-être qu’il se trompait, mais il avait l’impression d’être sur une bonne piste. Lui-même flirtait avec le danger en agissant de la sorte, en ne rapportant pas immédiatement ce qu’il avait appris à des autorités plus compétentes. Mais s’il pouvait mettre la main sur quelque chose à découvrir, un indice quelconque prouvant que le Vainqueur faisait acte de rébellion… « Une grande brune fragile. Ainsi qu’une blonde aux taches de rousseur qui s'est porté garante pour elle... L'esprit d'entraide qui règne dans ce district est merveilleux, je trouve. Et je suis très physionomiste, vous savez. Cette même blonde, assez stupide pour penser que les hommes de main du Capitole sont corruptibles. J'aurais pu les arrêter toutes deux sur le champ pour leur effronterie. Et puis, je me suis dit qu'elle avait raison dans un sens, la gamine : ce genre de chose délicate ne se trouve pas sur la langue d'un Muet. Alors je préfère me tourner directement vers vous, Mr. Williams : quel peut donc bien être votre intérêt dans tout ça ? »

Il n’écouta pas la réponse du jeune homme mais continua de le fixer. Ce dernier resta parfaitement stoïque, comme si c’était la première fois de sa vie qu’il écoutait pareille histoire. Le Pacificateur fut légèrement déçu en voyant qu’il n’obtiendrait rien de lui aujourd’hui, déçu de le voir tenir son rôle jusqu’au bout.  Il n’avait pas envie d’écouter des sornettes et qui plus-est, c’était bientôt l’heure de son tour de ronde. Quittant le fauteuil au cuir souple, il eut presque un air d’homme d’affaires. « Si l'envie vous prend à nouveau d'égarer un bien aussi précieux dans les mains de la populace, retenez-là. Ou cela pourrait avoir des conséquences désastreuses. »
Il se laissa raccompagner jusqu’au perron, feignant toujours de n’être qu’un invité parmi d’autres. Et sorti sans se presser, un franc sourire éclairant son visage.

***

Droite comme un piquet dans ce placard, Ambre osait à peine respirer. Ce qu’elle avait d’abord pris pour une blague de mauvais goût se révéla par la suite être bien réelle. C’était une situation complètement incongrue, une de ces situations qu’on pensait ne jamais vivre. L’un des cintres lui rentrait désagréablement dans les côtes et d’une manière générale, sa position n’était pas des plus confortables non plus. Aussi, la jeune fille avait l’impression d’étouffer dans ce placard trop étroit pour elle et se dit que de toute manière, elle ne risquait pas grand-chose à en sortir.  Bien qu’elle ne puisse en deviner les mots, elle entendait une conversation des tons les plus banals se dérouler à l’étage du dessous. Qui cela pouvait donc bien être ? Un ami ? L’aurait-il planquée devant un ami, à la manière d’un secret dont on a honte ou d’un jouet dont on se lasse ? Des amis, en avait-il au juste ? Ambre ignorait tout d’Ethan, et pourtant elle était coincée dans son placard à jouer les poupées de chiffon. C’est cette pensée en particulier qui confirma sa décision d’en sortir : il n’avait pas à lui donner d’ordre. Si les paroles de ses propres parents n’avaient aucun effet sur elle, ce n’était certainement pas un inconnu qui allait décider de ses faits et gestes. Enfermée dans un placard, je vous jure. A nouveau, la rancœur gonfla ses veines. Elle était un être indésirable, rien du plus. Un autre cadavre planqué. Quelle délicieuse ironie.

Parcourant la chambre du Vainqueur du regard, elle repensa aux dires de ce dernier quand il affirmait n’y avoir jamais invité qui que ce soit. Était-il réellement sincère, et surtout, cette solitude lui convenait-il ? Apparemment. Dans le cas contraire, il ne serait pas tranquillement en train de bavasser au rez-de chaussée quand elle-même était dans un endroit aussi confiné. Après tout, peut-être même qu’il l’avait enfermée dans le simple but de s’assurer qu’elle n’allait rien dérober, on n’était jamais sûr de rien. N’était-ce pas lui qui lui avait parlé fourchettes et tapisseries un peu plus tôt, étalant sa fortune avec une facilité déconcertante ? Dans tous les cas, elle ne comprenait pas de quoi il se plaignait : riche, adulé, seul. Surtout riche. Aux yeux d’Ambre, c’était l’équation gagnante. Ethan, mais qui es-tu ? Un jeune homme complexe à bien des niveaux, un gagnant parmi d’autres. Mais il était son gagnant, celui qui l’avait sauvé. Un être bourré de charme, mais qui ne devait pas forcément s’en rendre compte. Tout comme il ne devait pas se rendre compte que les gens avaient peur de lui, mais pas forcément pour les raisons qu’il imaginait.  Freaks se massa les tempes frénétiquement : à trop réfléchir, voilà que son mal de tête la reprenait.
Elle continua son examen des lieux en parcourant les courbes du meuble en bois le plus proche et ses doigts se firent bientôt caresse amoureuse, presque lascive par endroits. C’était un travail magnifique avec un fini laqué, de qualité irréprochable. Et il lui appartenait. Le ton doux et mélodieux d’Ethan se fit une nouvelle fois entendre, et elle se sentit comme une enfant piégée  quand il s’adressa directement à elle. « Bordel, d’où tu sors ce foulard ?! », criait-il.  Se retournant dans un geste presque théâtral, elle eut la vague impression que ses jambes se dérobaient sous elle. Son teint pâlit presque aussitôt, rendant son visage de porcelaine plus cadavérique qu’il ne l’était déjà. Son corps faisait face à une chute de tension violente, en rien dû au manque de sucre cette fois. Se tenant au meuble, Freaks réussit à articuler distinctement « Ça fait plus d’un mois cette histoire »

En fait ça n'en faisait tout juste que trois semaines, mais le temps passait vite chez Ambre. Elle avait une faculté à oublier l'indésirable qui lui servait habituellement plus qu’elle ne lui causait du tort. Dans sa tête, c'était réglé depuis belle lurette. Elle dû digérer deux éléments à la fois et ne pût déterminer celui qui lui faisait le plus d’effet, à savoir le retour des ennuis ou le fait qu’il l’avait cachée pour tenter de la protéger. Nash, t’es quelqu’un de bien. Elle leva enfin les yeux vers lui et regretta presque immédiatement son geste à la seconde même où elle l’exécuta. Il avait l’air furieux. En cet instant précis, il ressemblait étrangement à la personne qu’il était dans l’arène. Celui qui a tué, pas le mec paumé en chaussettes. Celui qui avait également empêché le retour de Dav. Cette partie-là de lui l’intimidait profondément. Sans y avoir été invitée – elle n’était plus à ça près -, elle s’assit sur son lit et à son grand étonnement, il s’assit à ses côtés. Il avait dû prendre conscience qu’il lui faisait peur. Et puisque elle l'avait entrainé malgré lui dans cette histoire, elle lui raconta tout, son mensonge, ainsi que sa rencontre avec Amarinda Carter et l'accord qu'elles entretenaient. Que le foulard ne provenait donc pas du Capitole mais directement du district 1, et qu'il était intraçable. Aucun acte d'achat ou de vente, juste un bout d'étoffe passant de mains en mains. Elle lui dit aussi qu'elle ne choisissait pas les cadeaux de Carter, qu'elle avait une vision du troc sacrement agaçante quand Ambre voulait juste une poignée de pièces  et que oh mon dieu, comment allaient ils s'en sortir maintenant ? Elle omît cependant de dévoiler qu’elle avait fait passer Laurel pour sa petite amie.
Je suis désolée de t'avoir mêlé à cette histoire. Je n'ai pas réfléchi, j'ai dit la première chose pouvant tenir la route qui m'est passé par la tête. Je n'ai jamais imaginé qu'il viendrait frapper à ta porte. En fait, je n'ai pas du tout réfléchi aux conséquences. J'avais juste peur.

Tout comme elle, il semblait réfléchir. Il n’y aurait plus de marché avec Amarinda qui tienne afin de ne pas attirer l’attention. Du moins, pas avant l’année prochaine. Elle ne pouvait plus se permettre de prendre ce risque, il y’avait trop de personnes impliquées à présent maintenant qu’elle se savait potentiellement surveillée. Quelles seront les incidences pour Isaac et Laurel ? Quant à elle, elle se savait d’ores et déjà foutue à terme. Sans revenu fixe et avec l’hiver qui approchait à grands pas, elle était foutue. A moins que… « Tu te souviens quand tu me parlais d'apprendre à me servir d'une arme ? Il faut que tu m'apprennes à me servir de cet arc, Nash. Et qu'on le fasse loin d'ici. »

Désolée, elle l’était. Mais pas tout à fait. Elle avait conscience de passer ainsi du coq à l’âne mais, la survie avant tout, pas vrai ? Mieux valait-il battre le fer pendant qu’il était encore chaud, pendant qu’il pouvait encore s’attendrir sur ses paroles. S’il acceptait, cela signifiait qu’elle passerait un peu plus de temps en sa compagnie. Ce qui n’était pas pour lui déplaire.

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N. Ethan Fawks-Williams
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MessageSujet: Re: Constant dripping wears away the stone [Ambre]   Constant dripping wears away the stone [Ambre] Icon_minitimeLun 24 Mar - 21:42

Un corps qui s’écrase sur le lit, assis. Les jambes pliées droites, coudes sur genoux, mains jointes sur un front plat, des yeux qui regardent à terre et se ferment immédiatement, un souffle de désespoir. Une tête qui regarde le haut-mur, les combles, tout nom que l’on pourrait approprier. Et il s’écrase sur le lit avec son dos, laissant ses jambes faire l’angle droit de la fin de l’objet moelleux qu’est ce matelas. La demande de la jeune fille me semble si soudaine alors que j’ai élevé la voix il y a quelques secondes. Elle m’énerve, elle me stresse, elle me désespère, et pourtant, je ne sais pas pourquoi, ça m’apaise. Elle me gonfle, elle me fout les nerfs, elle fait chier. Et pourtant, je ne sais pas pourquoi, je ne réagis pas. Mais cette fois-ci elle est allée trop loin. Quand je lui dis de ne pas bouger, c’est de ne pas bouger. Si un putain de pacificateur ramène ses fesses ici pour un foutu foulard, qui va arriver pour me parler d’une liaison quelle qu’elle soit avec une pauvre du district des forêts ?
Mon bras se couche sur mon front, admirant, scrutant, me perdant, sur la peinture pâle du plafond. Je réfléchis… Encore et encore, comme toujours. Décidemment, Ambre est le genre de gamine à croire que tout le monde peut lever les jambes et rester solitaire et seul dans la paume de sa main. C’est le genre de gamine aussi chiante qu’appréciable. Oh que j’aimerai t’attraper le poignet et te hurler à la figure. Mais je souffle. Oui, je souffle. Oh que j’aimerai te mettre à la porte en hurlant. Mais je souffle. Oui, je souffle. C’est sans doute ça l’impression d’être blasé.
Moi ▬ « Et après je ne veux plus te voir. »
C’est une phrase creuse que j’affirme en cachant mes yeux avec mon bras, mordant ma lèvres avec mes dents, parlant avec une voix qui désire s’estomper alors qu’elle a déjà arrêté de fonctionner. Je me sens manipuler, et je le sais. Je sais aussi que je pourrai déjouer l’idiotie de cette jeune adolescente sans cervelle. Et pourtant, j’ai aussi l’impression qu’en l’aidant je lui permettrai de vivre. Et en retour, je ne souffrirai plus. Nash, tu n’as jamais eu mal comme ça lorsque tu étais tout seul… Alors pourquoi tant tenir à ça ? Bientôt cette situation sera terminée. Nous possédons peu de tribut potentiel, elle sera sûrement sélectionnée. Et à ce moment, je refuserai de m’occuper d’elle. Je ferai valoir le fait qu’elle est le tribut féminin. Mais si sa vie prend fin pendant les jeux alors que je suis censé être son mentor, je m’en voudrai sûrement encore plus. Alors que si je n’y prends pas part, qu’elle crève, ça me fera sans doute moins mal.
Je me lève. Je pose ma main sur son épaule. L’autre sur la voisine. Détournement d’un corps et je l’amène à travers les couloirs, vers la porte. Alors que je tourne délicatement la poignée, je pousse de mon pied un carquois, à terre. Et finalement, alors que j’allais dire un truc du genre « Prends ça, c’est plus utile qu’une flèche en bois », je me rends compte qu’une qualité de flèche pareille pourrait de nouveau éveiller le regard d’un petit connard de pacificateur comme l’autre abruti qui a picolé mon whisky. Du coup, le carquois tombe. Je le remets en place. Petit sourire à la blonde. Des yeux qui tournent vers la porte. Et un simple mot pour exprimer ma peine. Mais aussi pour faire comprendre que malgré ça, j’acceptai sa demande. Pour le moment.
Moi ▬ « A la prochaine. »
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