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 + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)

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+ I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Vide
MessageSujet: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMar 6 Aoû - 13:35


cerseï artemesia locke
❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞
T’es la gosse du neuf, ou alors le Cygne Noir, la Funambule, la Fille à la Sarbacane, Celle-qui-n’aurait-pas-dû-revenir. Au Capitole, on ne t’appelle pas beaucoup par ton prénom, probablement parce que ce n’est pas assez sophistiqué au goût de toutes ces « perruques sur pattes » comme tu les surnommes toi-même. Ton nom change tout le temps, pour eux. Josiane, Hazelle, Margaret, Cerseï, c’est du pareil au même à leurs yeux – de toute façon, la seule chose qu’ils connaissent vraiment de toi, c’est ton visage et tes exploits lors des Jeux. Pourtant tu es une personne, un être humain à part entière, et non pas seulement la grande gagnante des soixante-huitièmes Hunger-Games, même si tous tes «amis » Capitoliens semblent s’acharner à le penser…
Du haut de ton mètre soixante-trois, tu te prénommes Cerseï Locke et tu traînes derrière toi déjà vingt-six années de vie, voire de calvaire. Tu es souvent vue dans les soirées organisées par le Capitole parce que tu es une des gagnantes préférées de ses habitants. Il faut dire que quand tu as été tirée au sort, à l’âge de dix-sept ans, ton sens de l’humour n’épargnant personne et ta franchise implacable t’ont rapidement fait sortir du lot, et ton 10 lors de ta session avec les Juges n’a fait que confirmer cela. Pourtant tu n’avais pas de mentor, le neuf n’ayant plus connu de vainqueur depuis des décennies, et ça n’a pas été franchement facile à gérer pour toi, la petite chasseuse extirpée bien malgré elle de son district natal.
Tu avais une certaine facilité à faire rire les gens, mais ce qui a surtout marqué, pendant tes Jeux, c’est ton acharnement à vouloir rester toi-même. D’ailleurs, tu n’as fait que deux victimes, parce que ta vie était menacée, et tu l’as souvent regretté. Tu as passé la plupart des Jeux en apesanteur dans les arbres, telle une funambule chevronnée, et ceci malgré ta jambe handicapée dès le premier jour – parce qu’au bout de vingt-six heures de jeux seulement, tu avais déjà atteint le bout de l’arène à la force de tes jambes, et que les Gamemakers avaient voulu te ramener en arrière grâce à une avalanche. Pendant longtemps, ta seule arme a été une sarbacane récupérée de justesse à la Corne d’Abondance, juste avant le Bain de Sang que tu as réussi à éviter. La dernière chose pour laquelle tu t’es fait remarquer, c’est pour ton acharnement à ne pas suivre les messages des Juges… Ils voulaient te faire descendre de ton arbre ? Pas de problèmes, tu gardais de la hauteur en escaladant – difficilement, certes – une montagne. Ils voulaient te rapprocher des autres tributs ? Tu t’éloignais d’eux par les arbres. Ils comptaient assister à une entrevue minable et ennuyante à mourir lors de ta session avec eux ? Tu étais arrivée en dégommant un spot lumineux juste devant leur tribune grâce à un couteau. Tu n’écoutais rien, jamais, et ça a causé à ta perte.

A ta sortie des Jeux, tout a été très vite. Tu t’es retrouvée plongée dans la marée du Capitole et tu n’en es plus jamais sortie. Les soins, les mets, les robes, les talons hauts, et les faux-cils qu’on t’a offert suite à ta victoire auraient dû suffire à te convaincre… mais ça n’a pas été le cas, et Snow l’a bien vite compris. L’année suivant ta victoire, il t’a demandé de te prostituer pour le Capitole. Tu as naturellement refusé, alors il a fait tuer ton petit-ami et tes parents. L’année d’après encore – ta première année en tant que mentor – c’est ta petite-sœur que tu as perdu, envoyée aux Jeux et massacrée par les Carrières dès le premier jour par la simple et bonne raison qu’elle portait le même nom que toi, la grande – et unique – gagnante du neuf. Ça t’a détruit, mais ça t’a rendue libre aussi. Comme ça, tu n’as eu aucune crainte quand tu as intégré clandestinement un mouvement rebelle, dès tes dix-neuf ans – âge où tu as réussi à ramener un tribut par ailleurs, le seul et l’unique. Pour achever cette libération, tu as cédé les triplés (tes petits frères et sœurs) au Capitole, dans l’espoir de les sauver. Tu n’as plus jamais eu de leurs nouvelles depuis.
Ainsi, tu as gagné les Jeux, mais tu as tout perdu. Tu t’es renfermée sur toi-même et t’es éloignée volontairement de ton district pour ne pas se frotter trop à ses habitants, puisque les personnes te fréquentant avaient une vilaine tendance à mourir prématurément. Tes derniers amis sont désormais les autres Vainqueurs des Jeux qui, eux, comprennent ce que tu as enduré, et n’ont plus rien non plus pour certains. Les Vainqueurs et ton cher Styliste qui t’a déguisée en Cygne Noir lors de ton ultime interview, c’est tout ce qui te restait, avec la Rébellion.

La Rébellion te garde en vie. C’est même ton unique motivation à présent, avec celle, pourtant si fragile, de ramener un gosse vivant au neuf. Après la purge, tu as perdu une partie de tes derniers proches. Les deux anciens vainqueurs exécutés dans le dix faisaient partie de ton entourage – d’ailleurs, tu sais que seule ta côte de popularité t’a permis d’en réchapper. Tu as peur, toi aussi, parce que tu es humaine après tout, même avec tes sourires aussi faux que tes cils et les cicatrices que tu caches, celle que même le Capitole n’a pas pu réparer. Mais tu n’abandonneras pas. Jamais. Tu es le Cygne Noir, symbole d’un évènement quasiment irréalisable s’étant finalement produit, annonciateur d’un grand changement. Ta victoire n’a pas été un grand bouleversement. Mais ta voix qui s’élève et tes coups d’éclats de plus en plus fréquents au Capitole pourraient bien en être un…
Tu fais pas grand-hchose d'autre de ta vie, à part ça. Ton talent, c'est censé être la danse (sublime idée de ton styliste, une nouvelle fois), mais franchement, on te voit difficilement en petit rat de l'opéra. Malgré tout, tu danses, presque perpétuellement. Dans un équilibre instable sur ton fil, tu danses la vie.

about games and relative.

Spoiler:


JE VIENS D'UN MILIEU originellement défavorisé, MAIS, EN TANT QUE VAINQUEUR DES HUNGER GAMES, LA NOURRITURE  EST POUR MOI aussi abondante qu'elle puisse l'être dans le neuf. DU COUP, MON NOM NE COURT aucun RISQUE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE mentor ET POUR TOUT VOUS DIRE, j'aime plutôt ça, quand ça marche. Sinon, ça me rend malade à crever de voir tous ces gosses partir à la boucherie.  JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. BIEN QU'AYANT 26 ans ET ayant déjà PARTICIPÉ  AUX HUNGER GAMES, j'appréhende toujours la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

ah que koukouuuuu ! + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 173490454 j'm'appelle Clémentine (comme le fruit aight), j'ai seize-ans-toutes-mes-dents (sauf celles de sagesse fake angel) et je viens du nord-est, d'une région que tu peux test connaître Laughing mon pseudo sur le net (c) pabopika. ou cacahuète, 'fin voilà quoi, je suis tout sauf une célébrité donc bon ça n'avance personne (a) MJ c'est la vie. Franchement j'avais déjà essayé de m'inscrire l'année dernière mais j'avais pas eu le temps, débordée que j'étais + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 2124793060 d'ailleurs je le serai bientôt re les copains, moi j'commence la prépa physique dans dix jours pour la saison pro tavuh tavuh + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 1147778360 dans mes passions je citerai le sport, le mangeage (Arrow), les sorties entre coupains, le rpg, les chevaux (même si je monte quasiment plus + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 1682311168) et la lecture - dans un ordre aléatoire uh. Là j'occupe surtout mes journées à essayer de bronzer avec ma peau de rouquine, et râler parce que là les glaces fondent trop vite. Je suis corruptible aux cookies + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 4153354820 (d'ailleurs je viens de perdre une partie de Minion Rush en me payant un camion de cookies, là, z'y croyez vous? + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 1405739349) Que dire d'autre? Hunger Games j'aime j'adore j'adhèèèère. J'ai lu que les deux premiers tomes pour l'instant (en anglais bitch plz!), j'viens de commencer le troisième là chou et je groupite à mooooort sur le nouveau trailer de Catching Fire aerfksjfsjcsjfs par ailleurs + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 4252163159 culte (même si Johanna me convient pas + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 1682311168) 'Fin bon voilà quand je me mets à parler j'arrive plus à m'arrêter, j'suis un peu le genre de Dory moi, parce que ouais je me répète souvent en plus + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 1881463262 Pour le mot de la fin, je dirai, euh... Langoustine? Me demandez pas pourquoi, il est 1h26 du matin là les zamis, mon black-out commence + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 178029134 

FEATURING Mila Kunis © COPYRIGHT jesaisplus@tumblr




Dernière édition par Cerseï Locke le Ven 9 Aoû - 0:28, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMar 6 Aoû - 13:35

tell us your story.


✤ ▽ ✤

[size=24]death is at your doorstep
and it will steal your innocence


« Cerseï Locke ! »

C’est une petite mort. T’as pas encore foutu un pied dans l’arène que tu es déjà foudroyée net. La foudre s’abat sur toi, par ce petit couinement de cette hôtesse à la con, et soudain ton district entier est tourné vers toi. Tu vois ton visage, en gros plan sur un écran géant. T’as l’air un peu perdue. Déboussolée. Sur le coup, t’as pensé que Cerseï Locke c’était un nom de merde – c’était court, moche et ça sonnait mal à l’oreille – et puis tu as réalisé que c’était le tien. T’as emboîté le pas aux Pacificateurs sans rien dire, la tête haute. Mais c’est pas par dignité... C’est juste parce qu’il n’y a rien à dire. Tu as été tirée au sort pour les soixante-huitièmes Jeux de la Faim et tu vas mourir. C’est tout. Tu ne te fais pas d’illusions, du haut de ton mètre cinquante-cinq et des dix-sept faibles années que tu traînes derrière toi depuis quelques jours – de toute ta vie, tu n’as encore jamais vu personne du neuf y revenir autrement qu’entre quatre planches. Il n’y a pas d’espoir pour toi. T’as même pas de mentor ! C’est un peu dégueulasse, mais c’est la vie… ou la mort, plutôt.

Tu ne connais que vaguement le garçon qui est désigné pour être envoyé à la mort avec toi. Vous avez fait quelques années d’école ensembles et, avec le recul, il est même possible que vous ayez été assis l’un à côté de l’autre dans certaines matières. C’est un chic type. Il est drôle, mais un peu maladroit. Un peu timide aussi. Ça fait son charme. Et tu n’as pas besoin que quelqu’un te fasses du charme dans l’arène… ça pourrait te tuer, faute de le tuer, lui.
Tu l’accueilles sans même un sourire, par une poignée de main formelle et un échange de regards déjà désespérés – vous savez bien que vous n’en reviendrez pas… Mais, dans quelques minutes, il va falloir paraître. Pour Flynn, ton petit-ami, qui vient de passer outre sa dernière année d’éligibilité et ne sera donc jamais emporté par l’horreur des Jeux, à ton contraire. Tu t’en veux. C’était ton avant-dernière année, à toi... tu aurais pu t’en sortir. Mais non. Pour tes parents aussi, tu devras jouer le jeu, parce que tu leurs dois bien ça... Ce sont de modestes agriculteurs s’étant toujours battus pour ta survie et celle de tes frères et sœurs. Tu penses à ta sœur. Ta petite sœur. Elle y a échappé une deuxième fois. Elle n’a que treize ans, c’est une gosse… Et tu t’étais toujours dit que si elle était tirée, tu te porterais volontaire à sa place. Adeyle est forte et débrouillarde mais hors de question qu’elle pose le moindre pied dans l’arène, tu t'en tenais garante... et tu ne le pourras plus, maintenant. Tu n’as plus qu’à espérer qu’elle connaisse un moins funeste destin que toi…
Si seulement tu savais…

Toi et ton co-tribut, vous pénétrez dans l’Hôtel de Justice. C’est la première fois que tu y rentres – sans doute la dernière aussi. Tu veux te retourner pour saluer ta petite-sœur, lui adresser un signe réconfortant… mais un Pacificateur te pousse violemment en avant, manquant de te faire tomber. Tu le fusilles du regard sans sourciller – tu as toujours eu du cran et tout le monde ici le sait. Du haut de tes dix-sept années, t’as arrêté l’école pour te consacrer à ton boulot de chasseuse et aider un peu tes parents dans les champs quand il te reste suffisamment d’énergie. Tes journées, tu les passe à ça : marcher, traquer le gibier, escalader des arbres, rire de tout et de rien, et puis hurler des provocations à l’encontre du Capitole et de ses habitants… tu les hais. Et pour ça, ils vont t’écraser comme un moucheron. Tu vas finir bouffée par une mutation génétique ou terrassée par un éboulement de terrain. Ce ne sera même pas un tribut qui te portera le coup fatal, mais le Capitole. Tu le sais, tu le sens. Et tu ne te trompes guère, malheureusement.

Tu retires le couteau du dos du garçon, et tu t’échappes précautionneusement de l’emprise de sa carcasse inanimée, le souffle court, le regard fou. Le sang est partout autour de toi - le tien, le sien, mélangés en une immense flaque écarlate, là, et puis en d’immondes tâches encore toutes fraîches sur tes vêtements, aussi. Ça te rend cinglée. Ça te donne envie de vomir. Tu voudrais courir sans plus te retourner jusqu’à ta maison, le district neuf. Mais qui sait comment te regarderont les gens, là-bas ? Et s’ils te voyaient comme un monstre ? Tu ne t’en remettrais pas. Tu n’es pas un monstre. Tu n’as pas voulu le tuer, mais tu n’as pas eu le choix. C’était lui ou toi… et on t’a toujours dit égoïste, alors le choix a été vite fait.

Et maintenant il est mort.

Il a quoi ce type, dix-sept ans ? Et bien il n’en aura jamais dix-huit. Toi si. L’année prochaine, tu souffleras sur dix-huit jolies bougies, elles-mêmes posées sur un joli gâteau, peut-être même payé par le Capitole lui-même.... Parce que tu es la grande gagnante des soixante-huitièmes Hunger Games, ça y est.

Tu as gagné mais tu n’en restes pas moins complètement perdue. Ce type, il avait sûrement une famille et peut-être même une petite amie qui, comme les tiens, doivent être pressés devant leur écran géant, sur la grand-place du district un. Tu t’en veux. Ç’aurait dû être lui, pas toi. C’est comme ça que les choses sont, normalement, n’est-ce pas ? Pourquoi est-ce que tu as tout contrarié ? Pourquoi est-ce que tu fous toujours le bordel partout où tu passes, Cerseï ? Pourquoi tu détruis toujours tout ? T’as beau essayer de penser à tes proches pour te donner bonne conscience, te dire que toi aussi tu méritais de rentrer à la maison… c’est pas aussi simple que ça. Ce ne sera jamais aussi simple que ça, et tu commences seulement à en prendre conscience. Ça y est, tu ne veux déjà plus de ta victoire. Mais il fallait réfléchir avant, petite sotte ! C’était avant de te transformer en meurtrière qu’il fallait se soucier de ton intégrité, de ta future vie si jamais tu venais à gagner à ton tour. Mais tu n’as jamais considéré cela comme possible, alors… Alors maintenant t’es piégée comme une conne !

Tu ne veux pas y penser. Non. Pas maintenant. Tu auras tout le reste de ta vie pour le faire ! Alors tu penses à tes agriculteurs de parents, qui n’ont jamais eu le sou mais se sont toujours battus pour toi et tes frères et sœurs… à Adeyle, aussi, ta petite sœur qui doit verser toutes les larmes de son corps en te voyant si mal en point, et puis aux triplés qui, eux, ne doivent rien comprendre au funeste spectacle se jouant sous leurs yeux enfantins. Tu penses au district neuf qui doit t’applaudir, enfin, de ton point de vue utopique. Tu n’es pas une traître, n’est-ce pas ? Tu as gagné dans les règles de l’art : tu n’as pris personne par surprise, sauf peut-être les organisateurs des Jeux eux-mêmes, et tu n’as tué que deux autres gosses, ce qui est tout de même suffisamment exceptionnellement faible pour être souligné. Tu as fait du mal, mais le moins possible.

… Et alors ? Tes mains sont toujours couvertes du sang de ce pauvre garçon ! Et d’ailleurs, pourquoi ne vient-on pas te chercher, pourquoi ne t’annonce-t-on pas ta victoire ?! Tu as déjà trop donné. Encore dix minutes d’attente pareille et tu deviens folle, littéralement ! Du genre à retourner ta propre arme contre toi. Tu te demandes si ça s’est déjà vu, dans les Jeux, un gagnant qui se suicide. Mais ce serait quand même vachement égoïste de ta part, non ? Le garçon ne voulait sûrement pas mourir, mais tu lui as ôté la vie. C’est comme une immunité. Ça t’interdit de te donner la mort à ton tour. Tu ne vivras sans doute pas pour toi au cours des prochaines années – pas après ce que tu as fait… alors tu devras vivre pour lui. Le garçon du un dont tu ne connais même pas le nom, mais que tu as privé d’un nouveau lever de soleil.

Tu te recroquevilles sur toi-même non loin du cadavre, serrant tes genoux contre ta poitrine et les encerclant de tes frêles bras, faibles mais meurtriers, et puis tu te mets à te balancer d’avant en arrière. Ça y est, les larmes coulent. Tu as tué mais tu vas apparaître faible. Les gens vont te détester. Ou t’adorer. Tu t’en fous. Tout ce que tu fais, c’est attendre. Mais où est ce putain d’hovercraft ?!

Les minutes coulent lentement, douloureusement. T’as essayé de compter mais tu as perdu le compte. Tu ne te souvenais pas que l’attente d’un gagnant était si longue.
Sans doute parce qu’elle ne l’est pas. Parce que tu n’as pas gagné. Pas encore, du moins.

Ce songe glisse en toi avec horreur. Tu ne veux pas y croire, d’abord. Tu ne veux pas assimiler le fait qu’un innocent – ou presque – agonise à côté de toi depuis près d’un quart d’heure. Tu fermes les yeux violemment, abasourdie. Si tu n’étais pas encore pas un monstre, ça y est tu en es devenu un. Et tu vas devoir le confirmer. Mais tu ne veux pas, tu ne veux pas…

Tu reportes ton attention désespérée sur la dépouille, et tu constates que oui, c’est vrai, persiste encore un mouvement abrupt au niveau de la cage thoracique. Bien sûr. Le type en question est un carrière, une armoire à glace qui plus est… Il n’allait pas mourir d’un simple coup de couteau dans le dos, même lui ayant déchiré quelques tissus de muscles dont tu n’as pas forcément connaissance…
Il n’est pas mort ce con, que tu penses aussitôt, paniquée. Mais dans le fond, n’es-tu pas encore plus conne ? Tu ne veux pas mettre fin à ses souffrances, après tout… alors que tu as gagné d’avance. Il crèvera, dans tous les cas – avec ou sans toi. Mais quel putain de monstre d’égoïsme tu serais de lui infliger ça… tu peux lui faire gagner quelques heures de souffrance, ses dernières. Et même mieux : tu le dois.
Et malgré tout ça, malgré tes belles pensées, tu continues à te vider de tes larmes comme une idiote. Tu pleures comme une faible, comme un bébé, comme tu n’as jamais pleuré de ta vie. Tant et si bien que tu ne vois même plus la silhouette inanimée, à tes pieds, pendant un temps. Tant mieux, tu penses toujours aussi égoïstement, tant mieux.

Tu finis par te rapprocher du corps, lentement. Tu fixes les blessures méticuleusement – tu ne veux le tuer que d’un seul coup, parce que ça ne peut pas durer plus longtemps. Toi aussi tu es fixée, tu le sais. Même depuis cette foutue arène, tu peux sentir les abrutis du Capitole retenir leur respiration derrière leur poste de télévision, attendant avec impatience du sanglant. Toi t’as envie de vomir, encore. Vertige. Putain.
Mais Cerseï, t’as dix-sept piges et t’es en train de crever toi aussi, tu te souviens ? T’as encore la vie devant toi. Ce type là il est foutu, il te butera pas, faut que tu le fasses pour lui. Tu pourras te reconstruire après tout ça Cerseï, mais tu dois d’abord achever le boulot… enfin peut-être que tu ne te reconstruiras jamais, que tu ne veux pas de cette vie…. Mais si tu voulais pas vivre, fallait crever comme tous les autres !

Tu souffres, sûrement presque autant que le semi-cadavre au sol, mais pas à cause de tes blessures… Les tiennes, elles sont profondes, mais tu ne les sens plus depuis bien longtemps – et ça, c’est susceptible de te tuer, plus encore que ta jambe déjà blessée dont tu es convaincue que tu finiras par en perdre l’usage, d’ailleurs. Mais de tout ça, tu te fiches.
Ta (future) victime est ton unique préoccupation actuelle.

Tu te penches vers lui, et tu entreprends de le retourner aussi délicatement que possible… mais ce n’est pas suffisant. Le grognement qu’il pousse te fait bondir en arrière tant il semble venir d’un corps totalement dépourvu de vie… En t’approchant à nouveau du garçon, tu accroches quelques instants ses iris bleues. Comme le ciel qu’elles ne verront jamais plus. Tu soupires. Une dernière perlée de larmes dévalent ton visage défait, tandis qu’un vague « je suis désolée » se perd sur tes lèvres – quelque chose que les Gamemakers n’apprécieront pas, parce que l’émotion, très peu pour eux… Mais les convenances sont bien le dernier de tes centres d’intérêt, en ce moment déchirant... Et puis ils n’auront qu’à couper au montage, voilà tout.

Tu poursuis ton exploration du corps du carrière, tremblotant compulsivement, sans parvenir à maîtriser tes mouvements. L’imprécision de ces derniers t’agace d’autant plus. Tu vas le torturer encore un peu, à ta manière… quel monstre tu fais. « Je suis vraiment, vraiment désolée » souffles-tu, frissonnante – mais cela n’a rien à voir avec la température extérieure, juste avec le regard suppliant qu’il te jette. Il t’implore, tu le sais… de tout arrêter, de stopper ses souffrances. Il était déjà dans un mauvais état quand il est tombé sur toi… il n’avait pas pu éviter les mutations génétiques qu’on avait lancé à ses trousses pour le rapprocher de toi… et tu avais profité d’un de ses courts instants de faiblesse pour prendre le dessus. Comme une lâche. Ce que tu étais peut-être, dans le fond, même si tu t’étais toujours plu à croire le contraire…
Tu attrapes son poignet, dans l’espoir de réduire tes tremblements. Ce regard va te briser à tout jamais, tu le sais. Même dans dix jours, six mois, vingt ans, tu seras capable de le retranscrire à la perfection… Ce n’est pas ta première victime, pourtant. Tu as tué ce type du six qui escaladait ton arbre pour te tuer, cette nuit. Mais tu ne l’as pas vu souffrir, c’est différent… Ta flèche en plein crâne ne lui a laissé aucune chance de survie. C’était horrible, mais ça n’avait rien à voir.

« J’ai jamais voulu ça », tu souffles encore, sans réaliser dans quel nid d’ennuis tu es en train de te fourrer. « Ils ne devraient pas avoir le droit de faire ça, ils ne… ne…. » D’un coup, ta respiration se fait saccadée. C’est comme si les coups que t’avaient infligé le garçon précédemment faisaient seulement effet… et si tu suffoquais maintenant ? Le garçon aurait-il une chance de s’en sortir ? Ou mourrait-il dans l’hovercraft sans qu’on ait rien pu y faire ?
Tu croises à nouveau son regard. Ce sera la dernière fois. Dans un ultime effort, il parvient à serrer faiblement ton poignet… et tu sens cette pression, aussi insignifiante semble-t-elle, plus que n’importe quelle douleur ressentie au cours de ces Jeux. Ce contact à priori insignifiant te tue, te détruit, te broie, te hantera autant que les yeux qui l’accompagnent. Tu ne pourras plus jamais vivre innocemment, même si tu l’ignores encore. Peut-être même que tu ne pourras plus jamais vivre du tout, d’ailleurs…

« S’il te plaît… » Il interrompt tes dernières réflexions dans un rauque incompréhensible. Ses dernières paroles n’iront pas à sa famille, mais à toi, son bourreau. Tu lèves la tête vers le ciel pour maîtriser tes larmes. Pour lui.
Sans savoir clairement pourquoi, tu aimerais connaître ses ultimes songes. Peut-être pour savoir ce que ça fait de mourir, si c’est plus agréable que de vivre. Est-ce qu’il se concentre sur ses proches, qui le voient mourir à l’écran sous leurs yeux impuissants ? Ou, comme tu le fais toi-même, s'interroge-t-il sur son adversaire ? Tu te rappelles de ce que tu avais pensé de lui au prime abord. Tu t’étais dit que lui, ce serait le grand gagnant de cette année-là… Personne ne pourrait lui voler cette place. Et puis tu étais arrivée, là où personne ne t’attendait. Tu lui volais et sa victoire et sa vie.
Tu te souviens de ses muscles qu’il aimait étaler à la vue de tous, de ses boutades lancées à ses adversaires lors de l’entraînement, et de la couleur de son costume lors de la parade ; mais aussi de ses cheveux blonds lorsqu’ils étaient encore immaculés de sang, de sa maîtrise parfaite du glaive et de l’épée mais de sa phobie du vide. Et puis de sa manière de diriger les troupes sans laisser d’ambiguïté possible. Et enfin de son sourire, son grand sourire, rare mais lui donnant des airs enfantins, des airs humains.
Il répète les mêmes mots, encore une fois, et il a l’air subitement tellement fragile… Il n’a plus rien à voir avec le carrière sanguinaire qui a retourné le cou à une fillette ayant voulu prendre le même sac que lui, à la Corne d’Abondance. Non… il a désormais des airs d’enfant innocent, couché sur une fine couche de neige. Parce qu’innocent, il l’est. On lui a simplement appris à tuer tout au long de sa vie, rien d’autre. Tout ça, ce n’était pas de sa faute. Il voulait juste gagner, rentrer à la maison… tout comme toi. Il est humain, lui aussi. Et le réaliser t’aide d’autant moins à l’envoyer six pieds sous terre.

Tu aurais préféré le détester. La haine couplée à l’instinct de survie t’aurait muée en un monstre sanguinaire mais au moins, tout cela serait fini. Tu aurais aussi préféré qu’il n’ait pas une bouille d’ange, ou qu’il ne te supplie pas… Tu aurais préféré garder de lui l’image d’un type certes fort et intelligent, mais surtout relativement violent. Ça t’aurait évité de tourner ainsi autour du pot, te demandant finalement si l’existence de ce garçon ne valait pas plus chère que la tienne… Tu aurais pu ouvrir les vannes et survivre, c’était tout. Mais pas là, pas en ces conditions.

Et puis tu repenses à la famille du garçon et à ô combien ils doivent te haïr. Le garçon ne s’en sortira pas – il perd trop de sang, son articulation en est d’ailleurs pâteuse puisque l’hémoglobine lui découlant du nez glisse dans sa bouche. Ça te retourne les boyaux une dernière fois. Et tu acceptes alors ce que tu dois faire.

Juste avant de lui porter le coup fatal, tu te souviens d’un signe. Un tribut du douze l’a effectué, quelques années auparavant lors de ces mêmes Jeux, après avoir achevé un gamin d’une douzaine d’années attaqué par ces mêmes putains de mutations. Ça t’avait intriguée et tu t’étais renseignée sur ce geste pour apprendre que c’était un signe ancestral du douze, visant à honorer un défunt. Tu ne sais pas pourquoi tu y repenses maintenant, ou si ce sera bien vu – pas par le Capitole, tu te fiches bien d’eux, mais par les districts. Et puis finalement, tu presses les trois doigts du milieu de ta main gauche contre tes lèvres meurtries et tu les élèves en l’air, vers ce que tu supposes être l’emplacement d’une caméra… Ce sera ta dernière protestation. Ton ultime geste en tant qu’humaine.

L’instant d’après, tu plantes tes deux dernières fléchettes empoisonnées dans le torse de ton adversaire et, pour lui assurer une mort rapide, tu attrapes son poignard et tu le lui plantes en plein cœur, t’éclaboussant de son hémoglobine. Un sursaut le parcoure, ses yeux s’accrochent aux tiens… et le canon résonne aussitôt après. L’hovercraft débarque à peine une fraction de secondes plus tard, mais te laisse tout de même le temps d’apercevoir la vie quitter lentement ses prunelles. Tu t’éloignes instinctivement de la dépouille… mais non, ce n’est pas elle qu’on vient chercher – pas tout de suite. C’est toi. C’est fini.

« Mesdames et messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter la grande gagnante des soixante-huitièmes Hunger Games, Cerseï Locke ! »

La voix résonne dans des haut-parleurs invisibles et t’abats littéralement. Le poids des vingt-trois morts dans cette arène s’effondre sur toi avec une force meurtrière. A ton tour, tu t'écroules, inconsciente. Morte, peut-être ? Si seulement…

« AHHHHHH PETITE ! » Ton styliste fond sur toi, les bras grands ouverts et le sourire plus large que jamais. Avant les Jeux, tu méprisais un peu cet homme totalement loufoque, avec ses dreadlocks, sa bouteille de rhum et son maquillage extravagant venant détruire toute la panoplie… Maintenant, tu te rends compte de l’affection que tu lui portes. Il est la dernière personne à t’avoir vue avant d’entrer dans cette arène, après tout… la dernière à t’avoir vue pleinement vivante, donc.

Tu acceptes son étreinte avec l’ombre d’un sourire, et lui en profite pour te soulever de terre et te faire tournoyer dans ses bras. Son enthousiasme débordant te contaminerait presque, pour le coup… Et pourtant tu n’es pas fière de toi, loin de là même. « Je savais que tu avais une tête de survivante ! » poursuit ton styliste avec joie, sans réaliser les plaies béantes qu’il rouvre lentement par ces simples paroles. Ton sourire te quitte pendant que tu te débats pour te détacher de lui, presque gênée. Tu bégayes quelques mots à ton tour, voulant couper court à la conversation. Mais Loompa est plus prompt que toi dans le discours. Tu en soupires. « J’ai toujours rêvé d’habiller une gagnante ! ça va être génial tu vas voir ! » continue-t-il à s’exclamer avec de vrais airs de gamin recevant un nouveau jouet, sautillant presque. La tendresse t’a quitté, cependant, faisant davantage place à l’agacement. Tu le fixes d’un air presque sévère, bras croisés sur ta poitrine encore recouverte de bandages sous ton débardeur. « Je vais encore être en épouvantail, c’est ça ? » soupires-tu, blasée d’avance. Cette interview où tu vas revoir tes « grands succès des Jeux » fait déjà tout sauf t’enchanter, alors si en plus tu as à nouveau l’air ridicule devant tout Panem… non merci quoi. Tu préfères encore tricoter ton costume par tes propres moyens - et ce n'est pas peu dire !

Le styliste secoue la tête d’un air contrarié. « Tatatata ! C’est comme un rite d’initiation, ça ! » Ah bah super, songes-tu avec sarcasme, tout t’en voulant un petit peu… tu sais bien que ton styliste ne veut que ton bien, et jusque-là il a toujours su se faire présent pour toi. Il t’a même donné de précieux conseils avant ton entrée dans l’arène, remplaçant ton mentor inexistant – faute de vainqueurs au neuf – et ceci sans en avoir véritablement le droit. Il sait taire tes peurs, te faire taire dans les moments critiques aussi… Loompa est certes totalement frappé et boit clairement trop, mais tu n’as pas le droit de lui faire payer tes actes dans l’arène. Il n’y est pour rien, lui… « Je vais te déguiser en cygne noir ! » … ouais bon, il est quand même vachement atteint. « Hanhan », tu réponds en tentant de te dérober par la droite.

Loompa vient se planter pile devant toi, poings sur les hanches. « Bah quoi ? T’es pas convaincue ? » te lance-t-il avec l’incompréhension d’un enfant à qui on refuse un nouveau jouet – ce qui te fait lever les yeux au ciel d’exaspération sans que tu aies pu tenter quoi que ce soit pour te retenir. Tu relèves le regard pour fixer ses grandes prunelles noires qui te fixent avec déception… et tu te rappelles que tu t’étais promis de faire preuve de patience avec lui aujourd’hui. Oui mais bon, il n’aide pas non plus, ce cher Loompa…  « En cygne noir, sérieusement ?! » Tu soupires, lasse.  « … Ecoute, je t’aime beaucoup Loompa, mais je crois que je préfère encore le coup de l’épouvantail… » « C’était une femme des champs !!! » réplique-t-il sur le champ (aha Arrow), de toute évidence piqué au vif. N'empêche, femme des champs ou pas, Loompa n’a jamais dû mettre le moindre pied au neuf et tu as eu l’air ridicule devant l’intégralité de Panem pendant le défilé… Bonjour la crédibilité, après !

« Ouais, bon… Alors explique-moi le rapport entre un cygne – noir, qui plus est ! – et moi… ou tiens, mieux, entre le district neuf et un cygne noir ! T’en as déjà vu, toi des… Oui, bon, non… » Tu es excédée, crevée, et la seule chose que tu as envie de faire actuellement c’est de te plonger dans tes couettes et dormir un minimum de douze heures pour oublier… Et non pas penser à cette foutue interview avec ce foutu présentateur aux foutus cheveux verts qui t’attend ! « ………. Tu ne connais pas la théorie du cygne noir, c’est ça, p’tite ? » reprend Loompa, de toute évidence très peu conscient de toute ta lassitude – parce que non, ses airs compatissants n’ont rien à voir avec tout ça, tu le sais… « J’suis pas petite… » tu souffles pour la forme, plus instinctivement qu’autre chose. Loompa se met à te fixer avec un grand sourire, bras à son tour croisés sur sa poitrine. « Mais t’es ignorante. La théorie du cygne noir, ça désigne un évènement qui a très peu de chances de se réaliser… » Tu relèves les yeux avec lenteur. « Ma victoire ? » Il ne te répond pas, trop occupé qu’il est à te dire que quand ce fameux évènement se réalise, il pourrait avoir un immense impact, ou de grandes retombées. Cette fois, tu ne peux cacher ton agacement. « Il n’y aura aucune retombées Loompa, si on excepte un stock de nourriture pour le neuf pendant un an ! Il ne faut pas que tu te fasses d’illusions, c’est pas parce que c’est pas un Carrière qui a gagné ou… Non, c’est parce que TON tribut a gagné que les choses vont changer… »

Tu t’es emportée et tu t’en veux. Loompa est convaincu d’agir dans ton intérêt, il ignore totalement tout ce qu’implique une victoire lors des Jeux… Tout le monde l’ignore d'ailleurs, sauf bien sûr les vainqueurs qui t’ont précédé. Tu te demandes comment ils ont réagi, à ce même moment – celui précédant de peu leur ultime interview. Ont-ils pleuré ? Sont-ils devenus hystériques ? Ont-ils essayé de fuir le Capitole ? Ou se sont-ils prêtés au jeu avec entrain, fiers d’afficher leur prestige à tous ? Tu ne sais pas. Et t’en inquiètes-tu seulement un minimum ? Savoir si ta réaction est normale t’importe peu… mais dans le fond, ça te rassurerait. Tu n’es pas la seule à vivre cela aussi mal, hein ? Tu n’es pas une faible, si ?!

« Tes petits actes de merdeuse ne vont pas passer inaperçus pour tout le monde, chérie ! On s’en fout pas mal des retombées dont tu parles, on sait bien que tu ne deviendras pas présidente de Panem tout de suite… J’veux te parler de ce qui t’attend, toi. Histoire que les gens sachent que tu es prête. » reprend Loompa, te laissant totalement déconcertée. Tu essayes de comprendre, interdite. Prête à quoi ? Tu n’es pas prête ! Pour rien ! Tu veux juste reprendre ta vie d’avant et prétendre que rien de tout cela n’est arrivé… Mais au lieu de protester pour cela, tu te contentes de répondre que « Personne ne connaît cette théorie, tu sais ça ? » Ton styliste se met à pianoter sur ta petite tête, ce qui t’agaces au plus haut point. Tu le fusilles du regard – tu n’es pas une de ces stupides tablettes du Capitole répondant au moindre des ordres prononcés. « Bien sûr que si, p’tite. C’était très à la mode au Capitole il y a quelques années ! Alors, tu me suis ? » Tu le repousses, un peu trop fort sans doute, et puis tu soupires. « Ais-je vraiment le choix ? » Il hoche négativement la tête avec un grand sourire, et tu finis par passer ton chemin, excédée.

Dans quelques jours, tu deviendras le Cygne Noir aux yeux de tous. Tu apparaîtras sur cette vaste scène, devant des centaines – milliers ? – de Capitoliens déchaînés, attrapera la main de Caesar et esquissera quelques pas maladroits avant de lever les bras au ciel afin de déployer tes ailes d’ébène.
On reparlera de tes grands moments pendant les Jeux, de l’avalanche qui a blessé ta jambe dès le premier jour, de ton alliance avec le tribut masculin du 3 et de votre plan pour faire exploser les provisions des Carrières, ayant malheureusement tourné court pour lui… très probablement de la grande finale, aussi, ou de la manière dont tu t’étais construit un bandage artisanal, faute de sponsors. Tu ne veux pas revivre tout ça. Mais tu le devras, une dernière fois, pour oser espérer aller de l’avant et oublier tout ça, ensuite.

Mais dans le fond, tu sais très bien que tu n’es jamais revenue de cette soixante-huitième arène et que tu n’en reviendras sans doute jamais…

✤ ▽ ✤

it's the children the world almost breaks
who grow up to save it

Qu’est-ce qu’il te reste, Cerseï ? A part du putain de dégoulinant de regrets à la con ? Rien du tout. Rien. Ta vie, c’est le néant abyssal. C’est même à se demander pourquoi tu continues à mettre un pied devant l’autre… Tu serais mieux entre quatre planches, tu ne penses pas ? T’as déjà fait assez mal de comme ça… Tu sèmes le désespoir et le chaos partout derrière toi. Tu ne fais pas exprès pourtant, tu n’es pas flétrie de mauvaises intentions – au contraire. Tu es un peu égoïste, c’est vrai, mais tu ne voulais pas tout ça. Tu n’étais qu’une enfant et tu t’es faite dépasser par le court des choses… Tu ne pouvais pas prévoir… mais tu peux culpabiliser, maintenant.

Ça fait deux ans que tu as gagné, désormais. T’as dix-neuf ans et, contrairement à ce qui semble le plus logique, toute ta vie c’est derrière toi que tu la traînes à présent. Tu n’arrives pas à te concevoir d’avenir. Avant tu avais les enfants, mais maintenant… Maintenant, est-ce que ça va vaut vraiment le coup de se battre pour eux ? Ils seraient sans doute mieux ailleurs… Il ne te reste plus que les Triplés, c’est tout. Et vu l’étrange phénomène qui poussent tous les gens qui t’entourent à périr… il vaudrait mieux les éloigner de toi, non ? Tu es un danger. Un monstre. Même un pestiféré n’a jamais fait autant de dégâts autour de lui…

Tu penses toujours naïvement qu’avec ta seule victoire, tu aurais pu t’en sortir. Tu n’aurais jamais oublié les yeux bleus du garçon du un mais tu aurais pu aller de l’avant, parce que tu avais des gens à qui te raccrocher.
Mais tu les as tués, un à un.

Le Capitole avait dû flairer un danger avec toi… ils ont voulu t’asservir, faire de toi un objet. T’as refusé. T’as eu tort. C’était pendant ta tournée des Vainqueurs… et en rentrant chez toi, dans le neuf, après tout cela, ton petit comité d’accueil, ça a été tes parents et ton fiancé trempant dans leur sang, dans ton salon. Mais ce n’était que le début, même si tu ne le savais pas encore…
Quelques temps plus tard, alors que tu avais décliné tes fonctions de mentor pour cette première année, trop noyée dans le chagrin et occupée par tes frères et sœurs que tu étais, le nom d’Adeyle avait été tiré au sort. Tu t’étais effondrée, sur cette grand-place qui t’avait vu monter sur l’estrade, un an plus tôt… et pour te sauver, et parce qu’elle était plus forte, Marly, ta meilleure amie, s’était portée volontaire. Tu aurais voulu l’en empêcher, mais… tu n’avais rien pu faire. De là-haut, elle t’avait tendu un clin d’œil confiant, et puis… et puis tu t’étais retrouvée à pleurer à chaudes larmes sur cette même foutue place le décès de la jeune blonde, avec qui tu avais prévu de fêter sa dernière année d’éligibilité à la fin de ces Jeux - Marly étant persuadée que ça te réconforterait après cette année de tourments.

Cette année-là, c’était ta première année en tant que mentor et tu t’étais jurée de ramener un de tes deux tributs. Ce que tu n’avais prévu, c’est que ta sœur soit une nouvelle fois tirée au sort… comme dans un sale coup du destin, hein ? En réalité, tu ne savais que trop bien que le Capitole était derrière tout ça…
Cette année-là, personne ne s’était portée volontaire à sa place.

Et cet après-midi là, alors que les Jeux venaient seulement de commencer… Une meute de Carrières était tombée sur Adeyle et son co-tribut. Ils l’avaient massacrée, parce qu’elle avait eu le malheur d’appartenir à la famille d’une ancienne gagnante… et son partenaire du neuf, il n’avait pas fui, non… Il avait participé à cet étalage de violence, se retournant contre son alliée.

C’était la première journée des soixante-dixième Hunger Games, et Adeyle Locke s’était faite assassinée – car il n’y avait pas d’autre mot – dans un déferlement de haine qu’on avait sans doute plus vu depuis ce tribut cannibale, là, qui mangeait les restes de ses victimes…

Tu étais debout ton écran, seule, droite, quand c’était arrivé. Impuissante. Brisée.

Et ce soir là… On t’avait invitée au traditionnel banquet d’ouverture des Jeux. Tu t'y es rendue, la tête haute, maquillage et coiffure soigneusement travaillés pour te permettre de conserver toute ta dignité, leur faire savoir que tu les emmerdais haut et fort… Et puis, tu les as entendus. Tous ces abrutis de perruques-sur-pattes qui se réjouissaient de la mort de ta petite sœur et de l’excès d’hémoglobine versé… d'un coup, ça enfle comme un bourdonnement dans ta tête. Ils n’avaient pas le droit de faire ça. Tu perçois le sang bouillonner dans tes veines. Snow, celui qui est à l’origine de tout ça, n’est sans doute pas très loin... et pouvoir ainsi presque sentir sa présence est l'élément déclencheur. Des tremblements se mettent à parcourir tes poignets, comme juste avant que tu ne donnes à mort ce tribut du un, deux ans plus tôt… et tu exploses. Tu fonds vers la table où les créatures semblent parler avec le plus d’animation, tu crispes tes doigts… et tu la retournes sans plus tarder, faisant rapidement de même pour les autres dans un hurlement.

Tu es devenue une lionne. Tu n'es plus cet innocent cygne noir, ou cette pauvre fille avec sa sarbacane pour seule défense, mais un fauve blessé, une reine désenchantée. La douleur suinte par tous les pores de ta peau, vrille tes cordes vocales. Ces imbéciles te regardent maintenant avec un intérêt marqué, sans comprendre toutefois d’où peut surgir une telle vague d’émotions… Tu ne les considères même plus. Tout ce qui te préoccupe actuellement, c’est de provoquer le plus de chaos possible, comme tu sais si bien le faire par ailleurs…
Tu envoie paître un dernier majestueux plat en plein dans la figure d’une perruque-sur-pattes surmaquillée, et puis tu entends derrière toi les échos de… pacificateurs ? Gardes ? venus pour t’arrêter. Tu ne les laisses pas faire. En un geste, tu leur balances tes talons hauts par-dessus ton épaule et tu coures à l’extérieur comme la furie que tu es.

Tu ne sais pas vraiment ce que tu viens de faire. C’était sans doute plus stupide qu’autre chose – tu penses même que ta côte de popularité auprès des Capitoliens est foutue, et qu’on va te tuer dans les plus brefs délais… mais rien de tout cela n’arrivera. Tu rentreras dans le neuf le soir même sans trop savoir comment. En pénétrant dans ta maison trop vide et trop silencieuse – celle-là même où tu as retrouvé les dépouilles de tes êtres chers, il y a quelques mois de cela – tu allumeras inconsciemment ta télévision et tu tomberas sur l'image de ton tribut, agonisant. Tu le fixeras, accroché faiblement après un arbre étrange, et tu secoueras la tête dans un petit rictus. Il compte probablement sur toi pour lui venir en aide… mais tu ne le feras pas. Il n’avait qu’à réfléchir avant et ne pas se transformer en traître… tu n’aimes pas les traîtres, d’autant plus parce que tu en est une parfois.
Alors tu regarderas ce gosse crever en direct sur ton écran, parce que les Carrières ont fini par se retourner contre lui. Et le pire dans tout cela sera que tu en tireras presque satisfaction…


« Pourquoi est-ce qu’ils ne me tuent pas ? » Tu lances ça comme si tu t’inquiétais de la météo du lendemain, ou que tu demandais à son styliste quel style de robe tu devrais porter pour la prochaine soirée capitolienne. Ta mort a cessé de t’inquiéter il y a bien longtemps – vous êtes même presque bonnes copines, maintenant ! Mais cette question te turlupine depuis des jours… depuis la Purge, en fait. Au début, tu te pensais naïvement protégée par ton statut de Vainqueur des Jeux. Tu étais comme un symbole de puissance, tu étais l’enfant qui avait triomphé de vingt-trois autres pour sauver sa peau… On ne peut pas tuer ces personnes, si ? Tu en étais convaincue, jusqu’à la semaine précédente… jusqu’à l’exécution de deux de tes derniers amis, en d’autres termes. C’était sur la grand-place du district 10. La Purge n’épargnait personne et le Capitole avait tenu à le montrer en abattant deux anciens gagnants, et ceci à la vue de tous… Alors pourquoi pas toi ? Tout le monde se doutait bien de ton appartenance à la Rébellion, pourtant…

Loompa, en face de toi, avait haussé les épaules et remis ses nouvelles lunettes en place. S’en souciait-il seulement ? C’était un Capitolien, après tout. Il n’avait en rien à se préoccuper de la vie des districts… mais Loompa était différent. Il n’était pas seulement fou à lier, il était surtout… d’une intelligence redoutable, sous ses faux-airs d’imbécile tout juste bon à enfermer dans une cellule du Capitole pour se faire électrocuter deux ou trois fois (ce qui, avec un peu de chance, lui remettrait le cerveau à l’endroit, selon certains), et puis il était contre le régime. Tu t’en étais rendue compte très rapidement, et son idée de te transformer en cygne noir n’avait fait que confirmer cette impression.

« T’es trop importante, la p’tite. » finit-il par dire alors que tu ne t’y attendais plus, les yeux rivés sur un point invisible, juste au-dessus de ta tête. Tu hausses les sourcils avec agacement. Les réponses totalement insolites de Loompa ont tendance à te taper sur les nerfs, ces derniers temps, même s’il est ton dernier véritable ami. Tu as besoin de faits concrets, toi, pas de légendes biscornues ou de réponses dignes d’un homme accroc aux charmantes substances qui vous emmènent instantanément au pays des licornes multicolores… Tu décides de te lever et de te rapprocher d’une des fenêtres du train, lui tournant le dos. « Les deux vainqueurs du dix aussi étaient importants » tu murmures en traçant de petits dessins abstraits sur la buée de la vitre. « Non ! » répond catégoriquement Loompa, t’interrompant en pleine spirale.
Tu te retournes à nouveau et hausse les sourcils, perplexe. « Bien sûr que si, ils… » Il te coupe une nouvelle fois pour te contredire avec vigueur. Tu te demandes où il veut en venir. Ou s’il n’a pas simplement trop bu, dans ton dos – il aurait pu partager, au moins !

Loompa a l’air contrarié. Il a la mine des mauvais jours – d’ailleurs, il a presque l’air normal, et ça c’est inquiétant. Avec son expression tirée, on dirait un vieux lion tout ridé. Il passe une main dans ses cheveux blonds et il soupire. Il t’énerve quand il est comme ça – il te prend pour une belle idiote et ça t’agaces. Ça n’est tout de même pas de ta faute si tu ne marches pas dans ses délires improbables ! Tu as d’autres préoccupations dans la vie que celle de te teindre les cheveux en mille-et-une couleurs, toi… Lui, non. Du moins c’est ce que tu penses.

« Ils étaient importants pour qui ? ça n’était que deux vieux alcoolos ! » Tu manques de t’offusquer, ouvrant la bouche avec fureur, choquée que Loompa puisse renier tes amis (pourtant si peu nombreux!), de la sorte… mais comme toujours, il ne te laisse pas le temps d’en placer une. « Même pour les districts, ils n’avaient pas grande importance, alors pour le Capitole… » Tu t’interroges à présent sur l’endroit où il a pu pêcher de tels clichés. Ils étaient importants ! Tous les vainqueurs le sont, et d’ailleurs qui lui donnent le droit de renier leur parcours ainsi ?! C’est la première fois en toutes ces années – bientôt neuf, pour être exact – que tu le vois aussi catégorique. Et à vrai dire, ça ne te plaît pas franchement.

Il s’approche de toi avec de grands yeux et t’empoigne subitement par les épaules pour te secouer. Tu te débats, le repoussant farouchement… mais malgré les années, une quinzaine de centimètres et pas loin d’une vingtaine de kilos continuent de vous séparer, alors tu es plutôt impuissante face à lui… même si, si tu le voulais, tu pourrais te débarrasser de lui. Mais il faudrait pour cela le blesser, et envers et contre tout, tu n’en as pas envie. Tu n’as plus qu’à attendre que son coup de folie passe… « Tu es importante, Cerseï ! » Tiens, il t’appelle par ton prénom maintenant ? ça doit bien être la première fois depuis… ouhla… « Ce qui compte, ce n’est pas d’être important dans les districts… ça, tout le monde s’en fout! Quoique non, plus t’es important, plus ta mort aura d’impact, alors oublie… Enfin ce qui compte, c’est d’être important au Capitole ! Tu comprends ça ? Les Capitoliens ne sont pas tous des écervelés… Si un de leurs vainqueurs préférés disparaît subitement, ils vont se poser des questions… Et il ne faut pas que les Capitoliens se posent de questions ! » grogne-t-il.

Et tu comprends.
Tu comprends que tu dois la vie à ces abrutis de Capitoliens, à qui tu as pourtant jeté des petits fours quelques années auparavant, et que tu as toujours profondément méprisés… D’ailleurs, récemment, tu as allumé la plupart d’entre eux sur la nouvelle coutume visant à  porter des insectes vivants en soirée, dans une interview… Tu ne leur as pas donné grand spectacle lors de tes jeux et tu es rarement agréable avec la plupart d’entre eux. Et pourtant… ils t’aiment. Et ils te gardent en vie.

« C’est pour ça que tu dois continuer à aller au Capitole, d’accord ? Danser dans leurs soirées et faire copain-copine avec les plus influents d’entre eux même si tu les trouves cons comme des serpillères ! » Tu aimerais bien lui dire qu’il se trompe sur l’expression, mais ta nouvelle compréhension et surtout son débit de paroles t’en empêche, et puis tu n’as pas le cœur à ça. Ta vision sur les Capitoliens vient de basculer… de manière irrémédiable. Ce soir, tu ne détruiras pas leur banquet, et tu feras même quelques compliments sur les robes de ces dames, pour le coup.

Parce que tu vas te battre pour rester en vie envers et contre tout, hein ? N’est-ce pas ce que tu fais déjà depuis presque une décennie, par ailleurs ?


Tu t’étais promise de ne pas recommencer, pourtant… mais ça avait été plus fort que toi, comme toujours. Et puis ton dernier coup d’éclat remontait tout de même à sept ans auparavant, alors c’était du passé maintenant, hein ? Tu l’espérais, du moins. Tes parents t’avaient toujours dit que ton impulsivité te poserait problème… mais tu avais oublié ces quelques paroles parce que depuis, tu avais gagné les Hunger Games, fait inconsciemment assassiner ta famille et ton petit-ami, ramené un unique tribut en huit ans, perdu ta petite sœur, cédé les triplés, et rejoint la rébellion… Tu avais alors d’autres préoccupations que ton caractère un peu trop merdique à tes heures… Mais maintenant, le voilà remis sur le plateau. Pour cause ? Tu as bondi sur une Capitolienne clamant que ton tribut et son allié sourd du dix n’étaient bons qu’à se faire réduire en charpie par les Carrières… chose que tu n’as pas supporté, parce que ça rouvrait des plaies trop profondes. Alors tu as littéralement sauté sur cette sale bonne femme, l’empoignant par sa perruque haute comme trois fois ta tête, et tu as voulu lui faire rentrer les macarons qu’elle a entraînés dans sa chute dans le nez… mais on t’a tiré en arrière avant que tu n’y parviennes. Tu as grogné, bien sûr, mais une fois qu’on t’a jeté dans ta chambre sans ménagement aucun en commençant à t’incendier de paroles, tu as compris qu’une nouvelle fois, tu avais foiré et que ça n’aiderait sûrement absolument pas le petit Matthys que, cette année, tu comptais bien voir revenir… parce que tout de même, un tribut en huit ans, ce n’était pas très glorieux… Et même si certains faisaient pire, toi, ça te rendait totalement folle. Il suffisait de penser à la finale des précédents Jeux, à laquelle l’un de tes poulains était parvenu à accéder… Pour finalement abandonner la victoire, comme toi tu avais souhaité le faire. Tu te rendais maintenant compte ô combien ç’aurait été égoïste de ta part… et inutile, aussi. Ce gamin, Loa-Skann – un bon gamin, en plus ! – n’avait que dix-huit ans… Ce n’est pas un âge pour mourir. Il aurait revenir, bon sang… Bien plus que cette petite garce de Gemma Mubstin, qui trompait la vigilance des autres par sa pseudo fragilité pour mieux leur planter des couteaux dans le dos par la suite… Ce n’était pas juste. Les Jeux n’étaient pas justes. La dictature imposée par le Capitole n’était pas juste… et il fallait stopper tout cela. L’échec de la dernière rébellion avait été dur à encaisser, mais il fallait repartir de l’avant à présent. Tu ne laisserais pas des gamins se faire massacrer éternellement pour divertir le bon peuple de Panem… jamais. Et s’il fallait mourir pour leur offrir la liberté, tu le ferais. De toute manière…

Maintenant que tu n’avais plus rien, tu étais libre.


Dernière édition par Cerseï Locke le Sam 10 Aoû - 19:08, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMar 6 Aoû - 13:42

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Bienvenue officiellement, vive le D09 + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 846282082 

C'est les meilleurs.
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMar 6 Aoû - 19:40

bienvenue (:
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Avalon R. Sweenage
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMar 6 Aoû - 20:46

Bienvenue sur MJ I love you chou
Je vais te réserver Mila Kunis pour une semaine + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 173490454
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMar 6 Aoû - 21:11

DISTRICT NEUF FOR THE WIN + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 846282082 
d'ailleurs Mattys t'as intérêt à gagner ou je te botte sauvagement les fesses jusqu'à atteindre l'os! + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 4083136502 (merci quand même, sinon + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 2124793060)

AHHHH, j'suis contente de voir que l'image a tant de succès, je trouvais qu'elle faisait très style HG/Capitolien... sûrement à cause de la taille des cils innocent 

merci à tous en tous cas ! + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 173490454 + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 324581347 
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMer 7 Aoû - 11:16

Bienvenue parmi nous. I love you
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMer 7 Aoû - 12:11

Mila + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 4205929361 + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 173490454 I love you
Bienvenue I love you + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 173490454 il nous faudra un lien + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 3523041270
Bonne chance pour ta fiche chou
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMer 7 Aoû - 13:18

Isaiah : genre le choix d'avatar de ouuuuuuf ! Shocked + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 4209083858 c'est le mec de Millénium, isn't it? + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 1147778360 (BON OK J'AI ENCORE JAMAIS VU MILLENIUM MAIS LE CAST AVAIT TELLEMENT LA CLASSE QUE J'AI FAIT DES RECHERCHES SUR TOUT LE MONDE ITOUT ITOUT APRES AVOIR REGARDE FOULE DE CHARACTER-STUDY&AUTRES *pourquoi elle écrit en majuscules celle-là OwO*) si c'est lui, je crois que c'est la première fois (enfin non, la deuxième) que je le vois sur un forum. Shocked WOW. + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 173490454 merci en tous cas :3

Olympe : merciiiiii à toi! + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 846282082 Emilia Clarke et une ancienne gagnante en plus, j'peux pas refuser + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) 4153354820
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeMer 7 Aoû - 21:00

Bienvenue ^^ !
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitimeJeu 8 Aoû - 18:38

    merciiiiiii I love you
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MessageSujet: Re: + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï)   + I'M NOT LIKE THE REST OF YOU. THEY CAN'T HURT ME (cerseï) Icon_minitime

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