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Les noms avaient été tirés, il y avait de cela quelques minutes. Frenchie Hills, et Iugo Fray. Je n'étais même plus étonné, j'étais blasé. Un mouton de plus qu'on envoyait dans la gueule du loup. Pauvre jeune femme. Pour Iugo, cela ne m'étonnait que peu... Comme quoi, il n'aurait même pas eu besoin de se porter volontaire. Comme quoi, tous les efforts que j'avais faits pour l'en dissuader n'ont servis à rien. Je soupirais profondément, encore planté quelque part sur la place publique alors que les familles regagnaient déjà leur foyer. Moi, je restais ici, perdu dans mes pensées. J'avais pourtant été clair avec moi-même : je ne voulais m'attacher à personne ici. À croire que je n'avais même pas été fichu de m'écouter. Incroyable. Désespérant surtout. Je m'étais attaché au jeune Fray, plus que de raison. Le voir partir pour l'abattoir, c'était comme voir un frère partir. Une chance sur vingt-quatre pour qu'il revienne. C'était bien peu, trop peu. Et j'avais cette désagréable sensation de devoir revivre ce que j'avais vécu avec la mort de ma soeur : cette période de flou qui m'avait consumé peu à peu, avant que je finisse par me secouer sérieusement.
Perdu dans ces pensées sombres, je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais désormais seul sur la place publique, avec pour seul compagnon, cette brise étouffante typique du district minier. Est-ce que je tenais tant à faire mes adieux, une fois de plus ? Je n'en savais trop rien. Enfin, si, je savais, mais je refusais tout simplement de me l'avouer. Bien sûr que non, je ne voulais plus avoir à subir cette épreuve, à nouveau. Mais je me devais de le faire, pour lui. J'avais toujours été là. Je ne savais même pas s'il avait déjà reçu de la visite. S'il attendait la mienne ? Aucune idée. Si non, il aurait la surprise. Si oui, il ne serait pas déçu. C'est ainsi que je déglutissais péniblement, relevant la tête. Direction : l'hôtel de ville.
J'entrais dans le bâtiment, mal à l'aise. Cela me rappelait tant de choses. Tellement de choses. Les adieux pour ma soeur, par exemple. Dieu sait que je ne suis pas quelqu'un de nostalgique, ni même de mélancolique. Mais ces murs me rappelaient de mauvais souvenirs. La dernière fois que je l'ai vu. Les derniers mots que je lui ai dit. Les derniers vains conseils que j'ai pu lui faire. Mais je devais me montrer fort, pour Iugo. Je ne devais pas refaire les mêmes erreurs, les mêmes faux pas. Ainsi, j'arrivais dans un couloir duquel je pouvais apercevoir la porte de la pièce qui me recevrait. Posant mon regard tout autour, décomposant les murs qui n'avaient pas changés, cette atmosphère toujours aussi pesante, j'attendais que le pacificateur ne vienne à ma rencontre. Rien. Aucune réaction. Sans plus en demander, je m'avançais alors jusqu'à la porte. Je prenais calmement ma respiration, un peu tendu, et m'introduisais dans la pièce. Il était là. Iugo était là.
La pièce n'avait pas changé. Le motif de ma visite non plus, soit dit en passant. Je décrochais enfin les yeux du parquet, pour poser mon regard sur le tribut. Je le détaillais comme si c'était la dernière fois que je le voyais. Puisque, d'un côté, c'était peut-être la dernière fois que je le voyais. Je n'étais pas vraiment à l'aise, mais je n'en montrais rien. Je fermais la porte de bois derrière moi, discrètement. Au moins, si le pacificateur ne m'avait pas vu, j'aurais plus de temps. Enfin, je l'espérais... Illégal ? Un peu plus, un peu moins, j'avais toujours fait dans l'illégalité. Je venais me planter devant lui, le décoiffant d'une main avec ce petit sourire. Un sourire, drôle de fruit du mélange de l'inquiétude, et de l'excitation. « Alors, paré pour la grande aventure ? » C'était nul. Complètement nul. J'étais nul. Mais qu'est-ce que je pouvais bien dire d'autre, hein ? Les adieux m'avaient déchiré une fois, je ne voulais plus y repenser. « Je suis désolé, je suis vraiment nul pour les adieux. Je pense que, comme tout le monde, je n'aime pas ça. Même si je sais pertinemment que tu vas revenir, je tenais quand même à faire un saut par ici, histoire de te dire au revoir pour quelques semaines. » C'est minable, vraiment minable. Mais qu'est-ce que je pouvais faire de mieux ? M'étaler dans ses bras, en train de geindre comme une fillette ? Ce n'est certainement pas mon genre, ni le sien. Alors je le regardais, soupirant un peu. Je voulais le voir revenir. Il devait revenir.
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Sujet: Re: IUKHA ⊱ leave out all the rest. Mar 10 Juil - 20:59
leave out all the rest Ft. Lyokha
A l'instant où mon nom a retenti sur la grande place du district douze, j'ai compris que la cloche qui annonçait la fin de ma vie avait sonné. Immédiatement après qu'on ait tiré mon nom, un groupe de pacificateurs nous amène, Frenchie et moi, vers l'hôtel de ville où nos amis pourront nous dire au revoir. J'avoue que je traine un peu la pâte parce que je n'attends personne. Mes parents sont morts. Ma sœur n'est plus là. Et je n'ai pas d'ami. Ou plutôt je les ai perdus à force de me renfermer dans mon monde. Le seul qui aurait pu éventuellement venir me voir, c'est Lyokha. Lyokha. C'est mon ami. Mon frère. Mais c'est aussi le seul que je ne veux pas voir à l'hôtel de ville. Pas parce que je ne veux pas le voir, pas parce que lui dire au revoir n'est pas important, mais parce que l'obliger à remettre les pieds dans cet endroit, ferait de moi un très mauvais ami. Je ne veux pas qu'il vienne, et que mon sort le confronte à autant de souvenirs douloureux. Malgré ça, j'ai envie de pleurer tant la solitude que je ressens est pesante.
Dès qu'on arrive sur place, on me pousse dans une petite pièce et on m'y enferme. Comme si j'allais tenter de fuir ou je ne sais quoi. Comme je n'ai rien à faire, j'observe l'endroit. Comme prévu, la pièce est remplie d'objet que je n'ai jamais vu, de par leur prix notamment. Dans un coin s'étend un canapé rouge vif et je rêve quelques instants de m'y allonger et de me laisser mourir ici. Mais très vite mes yeux sont attirés par toutes les autres choses qui comblent la pièce. Des tapis, des tableaux, une tâble en bois massif et brillant... Je me concentre pour oublier que si les jours qui vont suivre seront replis de grands buffets et de soins en tous genres, c'est uniquement parce que je vis mes derniers jours de vie.
J'entends un bruit dans le couloir et me retourne vers la porte. Mais alors que je m'attends à voir rentrer un de ces uniformes blancs que porte les pacificateurs, c'est une tête que je connais bien qui passe par l’entrebâillement. Lyokha. Une joie intense parcours mon corps. J'ai l'impression de trembler. Il est venu quand même. J'ai envie de me gifler d'être content de le voir, mais j'en ai la chair de poule. Il l'a fait pour moi. Il est venu malgré tout. Et comme c'est bon de savoir qu'on compte pour quelqu'un. Discrètement il s'approche de moi et ébouriffe mes cheveux. Je dis que je déteste quand il fait ça, que je ne suis pas un mioche et qu'il doit arrêter de se la péter, mais en vérité je crois que j'aime bien. Je crois qu'au fond, je ne suis encore qu'un petit garçon que l'ont doit rassurer. Et si je considère Lyo comme un frère, c'est certain qu'il est le mieux placé pour le faire. « Alors, paré pour la grande aventure ? ... Je suis désolé, je suis vraiment nul pour les adieux. Je pense que, comme tout le monde, je n'aime pas ça. Même si je sais pertinemment que tu vas revenir, je tenais quand même à faire un saut par ici, histoire de te dire au revoir pour quelques semaines. » Je souris avant de m'avancer pour le serrer dans mes bras. Après une courte accolade en signe de remerciement, je m'écarte et me poste près de la fenêtre. Les bras croisés, je m'appuie contre le rebord et observe mon ami en silence pendant quelques secondes. Je n'en reviens toujours pas qu'il soit là, mais je ne veux pas le mettre mal à l'aise en parlant de sa sœur ou en lui demandant pourquoi il est venu. « Tu parles que j'suis prêt. Allons botter des culs mon frère ! » Évidemment, ni lui ni moi n'avons envie de plaisanter, mais je le connais assez bien pour savoir que c'est exactement ce que l'ont va faire. Plaisanter pour ne pas faiblir. Plaisanter pour ne pas avoir à se dire au revoir. Plaisanter parce que c'est la facilité, et que dans ce genre de moment on choisi toujours la facilité. « Avec tout ce que tu m'as appris c'est clair que je vais tout massacrer cette année ! »
Je n'avais pas prévu de le voir, mais instinctivement je sais ce que je vais lui demander. C'est vrai que c'est un peu gonfler de désirer une faveur avec ce qu'il doit endurer pour venir me voir, mais c'est plus fort que moi. D'un geste rapide je tire sur la chaine autour de mon cou, où pend une petite clé, et je lui envoie. Lyokha l'attrape en plein vol et je devine par son regard qu'il ne comprend pas. « C'est la clé du coffre. Tu sais le petit, sous mon lit... » Ça y est, ses yeux s’éclairent, il a saisi. Il a comprit qu'il s'agit du seul passe existant qui permet d'ouvrir le coffre où je garde toutes les informations que j'ai pu récupérer sur l'enlèvement de Siam. Dans ce petit coffre, il y a tout ce qui me raccroche encore à la vie. Je baisse les yeux. J'ai honte de lui demander ça, mais je sais que je peux lui faire confiance. Je m'en veux parce que j'ai l'impression de lui gâcher sa vie en faisant ça. Mais il ne me reste que lui. « Écoute Lyo... je... tu n'es pas obligé d'accepter. Ni même de répondre. Mais voilà... si jamais je ne reviens pas. Si jamais je meurs dans cette arène... j'aimerai que tu essaies de retrouver Siam... Je sais que c'est beaucoup te demander, je ne devrais pas le faire je suis désolé de t'imposer ça... D'ailleurs non, je te l'impose pas. Tu n'es vraiment pas obligé d'accepter, et je comprendrais très bien que tu aies autre chose à faire et... » je me tais. Je ne sais plus quoi dire. J'ai honte, mais je n'ai personne d'autre. Il n'y a personne qui pourra sauver ma sœur quand je serai mort...
Sujet: Re: IUKHA ⊱ leave out all the rest. Dim 15 Juil - 12:44
Ce n'était pas nouveau : venir par ici me faisait mal. Ces murs un peu trop proches, cet air étouffant, cette même et constante odeur qui n'avaient pas changé depuis la session lors de laquelle j'avais perdu ma soeur... J'essayais de cacher tant bien que mal ce mal être. A moi-même, tout d'abord. C'était se voiler la face, que de me dire que j'allais bien, que tout irait bien... Mais je n'allais pas non plus paniquer, je n'allais pas planter ici, tourner le dos à mon objectif pour fuir. J'aurais pu, puisque je ne l'avais pas encore vu... Qui ? La raison de ma visite ici : Iugo. Mais je savais parfaitement qu'à part moi, il n'y avait personne pour lui dire au revoir. Pas adieu ? Non, je ne voulais pas y croire. Iugo avait tout pour gagner, sauf peut-être le district d'origine. Il avait la volonté, la détermination, ce que la plupart avaient perdu dès l'annonce de leur prénom...
Je poussais la porte, passant d'abord la tête pour être sûr de ne pas m'être trompé de pièce. C'était la bonne. Cette même pièce boisée, au bureau massif trônant en son centre... Les tableaux, les objets aussi inutiles que couteux... Et Iugo, qui attendait, au milieu de tout. Impossible de résister, je m'avançais pour lui ébouriffer les cheveux, comme à mon habitude. Il détestait ça, et je le savais parfaitement... Mais que faire d'autre, pour faire passer le malaise ? J'avais juste besoin de rire, me détendre, retrouver quelques petits tics pour me sentir un peu mieux. Après tout, quoique j'en dise, quoique j'en pense, je n'avais qu'une chance sur vingt-quatre de le revoir après cette entrevue... Certes, je partais optimiste. Car d'après moi, se montrer pessimiste, c'était enterrer son tribut d'avance. Je voulais le revoir, je devais le revoir. Je le considérais comme plus qu'un ami ! Bien plus ! Un frère. C'est ce qu'il était : mon frère. Il s'avançait, me serrant dans ses bras, et je répondais à son étreinte avec plaisir. Je voulais profiter de chaque petit détail, chaque mot, chaque geste. Je voulais garder un peu de lui avec moi, si jamais il venait à quitter le monde. Il finit par me relâcher, et je le regardais s'éloigner pour aller se poster contre la fenêtre. Le gratifiant d'un sourire, je le détaillais aussi dans le silence.
« Tu parles que j'suis prêt. Allons botter des culs mon frère ! » Je retenais un éclat de rire nerveux. Oui, plaisanter, il avait raison. Ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire dans cette situation, mais pour nous, c'était la bonne façon de se dire au revoir. Il avait très certainement compris que je n'étais pas spécialement à l'aise ici. Et puis, plaisanter... C'était la voie de la facilité. Celle qui ne nous obligeait pas à des larmes. Celle qui ne nous déchirait pas, une dernière fois... Celle qui m'empêchait de penser au fait qu'aujourd'hui, je laissais un frère s'en aller pour l'abattoir. « Ensembles oui. Perds pas de vue que si je ne suis pas à côté de toi, dans l'arène, je serais juste derrière, à suivre tes exploits sur l'écran. » Je souriais, je me faisais sincère. Je me devais d'être sincère, pour lui. Je me devais d'être optimiste, et de lui communiquer ce bon sentiment rassurant. « Avec tout ce que tu m'as appris c'est clair que je vais tout massacrer cette année ! » Cette année. Elle était passée bien vite, trop vite... J'aurais aimé qu'elle dure encore un peu. Juste histoire de l'avoir plus longtemps avec moi, de le garder plus longtemps loin de cette arène qui nous éloignerait, et qui me l'arracherait peut-être. Certainement même... Et voilà que cet instinct surprotecteur revenait pour me pourrir les pensées. Décidément, tout était fait pour que je revive la même chose qu'avec ma cadette. Même ambiance, légèrement tendue. Quoique non, pas exactement... J'avais littéralement pété un câble, avec ma soeur. Avec Iugo, bien que je ne le considérais pas comme moins, je me contrôlais. Et puis, c'était sa volonté : il voulait partir pour les jeux de la faim, je n'allais certainement pas l'en empêcher. « J'espère bien oui ! Sinon, à ton retour, tu risques de le regretter amèrement. » Encore et toujours, l'ironie, le ton de la plaisanterie. Je m'en voulais, de tout prendre à la légère, ainsi... Et j'espérais de tout coeur qu'il comprenne que c'était pour moi, le seul moyen de ne pas rechuter dans le même état dans lequel je m'étais retrouvé quelques années plus tôt.
Sortant de mes pensées, je réceptionnais une chaîne, en plein vol. Une chaîne à laquelle pendait une petite clef. D'abord dubitatif, je levais les yeux vers Iugo, cherchant une réponse à cette question qui demeurait muette : qu'est-ce que c'est ? « C'est la clé du coffre. Tu sais le petit, sous mon lit... ». Mes pensées s'éclairaient, oui, le coffre. Ce coffre qui lui était si précieux, auquel il faisait si attention. Ce coffre qui contenait tout, ses recherches, les informations sur sa soeur... « Tu es sûr que... » Pas le temps d'en dire plus. En fait, je me taisais, pour le regarder. Pourquoi baissait-il les yeux ? Pourquoi semblait-il si honteux, d'avoir agi ainsi ? Le connaissant parfaitement bien, je ne pouvais en arriver qu'à la conclusion suivante : il avait quelque chose à me demander. Il n'avait qu'à demander. N'importe quoi. Quitte à prendre cela comme une dernière faveur... Je voulais qu'il parte la conscience tranquille, et si c'était pour l'aider dans ce sens... J'aurais tout fait. « Écoute Lyo... je... tu n'es pas obligé d'accepter. Ni même de répondre. Mais voilà... si jamais je ne reviens pas. Si jamais je meurs dans cette arène... j'aimerai que tu essaies de retrouver Siam... Je sais que c'est beaucoup te demander, je ne devrais pas le faire je suis désolé de t'imposer ça... D'ailleurs non, je te l'impose pas. Tu n'es vraiment pas obligé d'accepter, et je comprendrais très bien que tu aies autre chose à faire et... ». Je gardais le regard braqué sur lui. Mourir ? Mais non, il n'allait pas mourir... Il ne pouvait pas mourir. Un peu trop optimiste, moi ? Peut-être. Mais c'était le seul moyen de faire passer la pilule. Le seul moyen de ne pas penser à l'inacceptable. Retrouver Siam ? Sa soeur ? Mais bien sûr, que je la retrouverai ! Je ferai n'importe quoi, en sa mémoire, s'il venait à quitter ce monde ! N'importe quoi pour le rendre fier, pour soulager sa conscience, pour lui faire honneur... Lui rendre hommage... Je pâlissais légèrement, alors que l'issue la plus probable, soit la mort de Iugo, revenait assaillir mes pensées. « Et rien Iugo. Ce n'est pas une question d'accepter, d'avoir autre chose à faire... Ni même d'avoir le temps. On a toujours le temps, pour sa famille. T'es comme mon frère, et je ferai tout pour que tu partes tranquille dans l'arène. Dis-toi juste que... Quoiqu'il arrive dans l'arène. Que tu en reviennes, ou pas... Même si bordel, oui, je veux que tu en reviennes... Il y aura quelqu'un pour aller chercher ta soeur. Je ne peux plus faire grand-chose maintenant... Il est trop tard pour te donner encore et encore des conseils... Mais si je peux te promettre quelque chose, alors je vais le faire. Oui, je te promets d'aller chercher Siam, d'une manière ou d'une autre. Je la retrouverai pour toi. Avec ou sans aide. Et peu importe le temps que ça me prendra, mais je le ferai. » Je baissais un peu les yeux, gardant un léger sourire... Je faisais ça pour lui. Mais est-ce que je ne le faisais pas un peu pour moi aussi, quelque part ? Comme une espèce de rédemption ? C'était comme si, dans mon esprit, Siam était la soeur que moi, je n'avais pas pu sauver... La soeur que les jeux m'avaient pris, et que jamais je ne pourrais revoir... Je ne voulais pas que cela arrive à Iugo. Je ne voulais pas qu'il ait à subir la mort de sa soeur, comme moi je l'avais subie...
Je soupirais un peu, et relevais la tête vers lui, apaisé. « Si je peux te donner un dernier conseil... Quoiqu'il arrive dans l'arène, tu dois te battre pour elle. Pense à elle si tu as faim, soif, ou même que tu souffres. Faire abstraction de la douleur mentale, c'est estomper la douleur physique... ». Et des conseils comme celui-là, combien en avait-il reçu de ma part ? Beaucoup... Mais je ne pouvais m'en empêcher... Je voulais qu'il ait toutes les chances de son côté pour revenir, vraiment... Je ne voulais pas que le Capitol m'arrache autre chose. Car sinon... Cette flamme qui brûlait en moi, celle qui ne demandait qu'à devenir l'incendie de ma revanche sur le Capitol... Tout exploserait, définitivement. Il serait temps de passer à l'action. De rejoindre le treize. De mettre enfin un terme à cette tyrannie. Car si la crainte affaiblissait les districts, l'espoir et cette soif de vengeance collective alimentaient la flamme de la rébellion.
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Sujet: Re: IUKHA ⊱ leave out all the rest. Mer 25 Juil - 19:36
leave out all the rest Ft. Lyokha
Le ciel est de plus en plus gris au district douze. J'ai l'impression que la luminosité baisse proportionnellement avec mon espoir. La place est désormais déserte et même les personnes engagées pour démonter la scène ont disparus. On entend vaguement des bruits venant d'une pièce avoisinante. J'imagine qu'il s'agit des adieux de ma co-tribut Frenchie. Cette fille que je ne connais ni d’Ève ni d'Adam, et avec qui je vais devoir coopérer pour tenter de vivre. Je ne sais même pas si j'en ai envie. Je crois que mon cerveau à du mal à être rationnel en fait. Je n'arrive pas à penser. Je hais cette sensation désagréable d’anesthésie que me procure la situation. J'aimerai bouger, me réveiller. J'aimerai saisir une arme, n’importe quoi, et fuir aussi loin que possible. Mais même si je le veux plus que tout, mon cul ne semble pas décidé à se bouger. Une seule image tourne en boucle dans ma tête, un seul visage et c'est celui de Siam. Je dois rester pour elle. Je dois me battre pour elle, et je dois tuer. Pour elle.
Les mots que je viens de prononcer résonne encore dans ma tête. Je remonte mes manches pour masquer ma gêne. J'ai un putain de culot d'oser lui demander ça. Lui qui a fait tant d'efforts pour rentrer dans ce bâtiment ! Je ne devrais pas agir aussi égoïstement. Je devrais profiter de chaque moment passé avec lui. Ces précieux moments auxquels je pourrais me rattacher dans l'arène. Je ne sais même pas pourquoi je lui ai demandé ça. Je n'ai pas le droit de lui imposer son futur, c'est injuste. De quels droits je me permets de lui gâcher sa vie ? Je suis vraiment le dernier des imbéciles, parce que je sais qu'il ne me dira jamais non. J'ai conscience qu'il appréciait Siam, mais je ne peux pas exiger de lui qu'il abandonne tout ce qu'il a pour aller la chercher. Il ne peut pas prendre ma place. Je n'ai pas le droit. Siam est forte. Elle retrouvera son chemin jusqu'au douze. Je sais qu'elle le fera.
Lyokha me lance un regard plutôt évocateur et je comprends qu'il est choqué de m'entendre dire que je vais mourir. Je ne voulais pas parler de choses qui fâchent mais je ne peux pas m'empêcher de discourir de ma mort. Je suis pas du tout optimiste en ce qui concerne la suite de ma vie. Mes chances de revenir sont à peu près aussi faibles que ma capacité à me battre. Autrement dit, proches de zéro. Je vais me retrouver dans une cage, enfermé avec vingt-trois autres enfants se battant chacun pour sauver leur peau. La probabilité que je reste vivant jusqu'au bout est plus qu'infime. Une sur vingt-trois, c'est même de l'ordre du ridicule. Surtout quand on voit les monstres qu'il y a en face. Je n'ai pas vraiment d'espoirs, et je préfère éviter qu'il s'en fasse.
« Et rien Iugo. Ce n'est pas une question d'accepter, d'avoir autre chose à faire... Ni même d'avoir le temps. On a toujours le temps, pour sa famille. T'es comme mon frère, et je ferai tout pour que tu partes tranquille dans l'arène. Dis-toi juste que... Quoiqu'il arrive dans l'arène. Que tu en reviennes, ou pas... Même si bordel, oui, je veux que tu en reviennes... Il y aura quelqu'un pour aller chercher ta sœur. Je ne peux plus faire grand-chose maintenant... Il est trop tard pour te donner encore et encore des conseils... Mais si je peux te promettre quelque chose, alors je vais le faire. Oui, je te promets d'aller chercher Siam, d'une manière ou d'une autre. Je la retrouverai pour toi. Avec ou sans aide. Et peu importe le temps que ça me prendra, mais je le ferai. » Je l'écoute parler, et une fois qu'il a terminé je me rends compte que j'ai quasiment cessé de respirer. Chacun de ses mots me donne envie de pleurer. Je ne sais pas quoi dire, j'ai juste envie de m'effondrer. Comme un enfant je voudrais pouvoir m'asseoir, la tête dans les genoux, et déverser dans mes sanglots toutes le mal que j'ai accumulé depuis les dernières heures. Simplement pleurer. Ce que je donnerais pour pouvoir verser une larme là tout de suite. Je sais que Lyokha serait là près de moi, et que comme un frère il me serrerait dans ses bras. Je me sentirais en sécurité, au moins quelques instants, avant de partir pour l'abattoir. Je ne demande que ça, quelques secondes où je me sentirais protégé. Mais je ne suis pas en position de voir mon vœux se réaliser.
Aucun mot, aucun son, ne parvient à s'extraire de ma bouche. En revanche, Lyokha reprend la parole. « Si je peux te donner un dernier conseil... Quoiqu'il arrive dans l'arène, tu dois te battre pour elle. Pense à elle si tu as faim, soif, ou même que tu souffres. Faire abstraction de la douleur mentale, c'est estomper la douleur physique... » J'écoute attentivement chacune de ses paroles, que je bois avec ferveur. Chaque conseil qu'il me donne agit sur moi comme une piqure d'adrénaline. Me servir de Siam comme d'une force était quelque chose que je n'avais jamais fais. Je n'y avais même jamais pensé. Tous les souvenirs que je pouvais avoir d'elle m'ont toujours, entrainer vers la dépression et la souffrance. Mais si Siam devient ma force, je deviens indestructible. Il a raison. Elle est celle qui pourra me donner de l'énergie jusqu'au bout. Je dois vaincre pour elle et elle m'aidera. Elle sera là quand ça sera dur. Elle sera là quand ça sera triste, quand j'aurai froid ou chaud, quand j'aurai faim, soif ou envie de courir. Quand je dormirai, quand je serai éveillé, quand je me cacherai ou quand j'attaquerai. Elle sera là à chacun de mes pas, chacun de mes gestes. A chacun de mes souffles de vie, elle sera près de moi.
Je regarde Lyokha dans les yeux. Je ne pourrais jamais assez le remercier pour tout ce qu'il fait pour moi. Il ne doit même pas se rendre compte combien ça compte. Si je pouvais vivre ne serait-ce qu'une petite année de plus, si je pouvais revenir de cet enfer vivant, je jure sur ma vie que je lui aurais rendu tout ça d'une façon ou d'une autre. « Merci. » Voilà l'unique mot que j'arrive à prononcer. Je baisse le regard vers le sol. « Si je ne reviens pas Lyo, tu ne dois jamais, jamais pensé que tu aurais pu plus faire pour m'aider. Crois moi, sans toi je me serai déjà jeté par la fenêtre je pense. Tu es le seul, le seul qui compte pour moi ici. Tu es mon ami, mon frère, ma famille. Et je veux que tu me promettes de ne jamais t'en vouloir si je dois mourir. » Je sais que ce genre de parole est inutile. Quand un proche meurt, on trouve obligatoirement quelque chose à se reprocher. Mais je veux lui faire comprendre que pour moi, à mes yeux, il n'aurait pas pu faire plus que ce qu'il a fait. Il m'a aidé à m'entraîner. Il ne m'a jamais découragé même en étant opposé à l'idée que je me porte volontaire. Et par dessus tout, il a affronté l'une de ses plus grandes peurs pour venir me voir aujourd'hui. Je vois difficilement ce qu'il aurait pu faire de plus. « Si je reviens par contre. Dès que j'ai trouvé Siam et que je l'ai ramené seine et sauve ici. Tous les trois on se barre. On va au treize. Rien à foutre d'être un gagnant. J'en ai marre de me cacher. Je veux que tout le monde sache que je suis le fils de mes parents, ces rebelles qu'ils ont tant crains. Je ne veux plus rester dans l'ombre. Si je reviens, je vais leur foutre la misère, et tu le fera avec moi ! ». Je sais que Lyo est un rebelle, et lui sait très bien qui sont mes parents. Je ne sais pas s'il a prévu de partir un jour rejoindre le district treize, mais s'il le fait, je veux être sûre qu'il m'attendra.
Sujet: Re: IUKHA ⊱ leave out all the rest. Dim 29 Juil - 14:19
Jour sombre pour événement sombre. Le douze venait de perdre toute l'agitation qui accompagnait la moisson pour retrouver ces airs figés et froids. Moi aussi, j'étais froid. Le visage pale, les traits un peu trop tirés par la fatigue accumulée à la mine. Et savoir que Iugo allait partir pour l'arène. Aucun élément n'était là pour me redonner un semblant de sourire, même faux. Peut-être parce que, d'un côté, j'avais peur. Quoiqu'on en dise ou qu'on en pense, je n'étais pas insensible. Je n'étais pas une brute téméraire. J'étais juste un homme. Un homme qui avait peur de perdre son frère dans l'arène. Homme qui serait certainement détruit, si cela arrivait. Une chance sur vingt-trois. Une foutue chance. C'était minuscule, ridicule. Et pourtant, je gardais la foi. Je gardais la foi, car l'espoir était la seule chose plus forte que la peur, en ce monde. Peur de perdre un être cher, dans ce contexte. Mais aussi peur que le Capitol me prenne autre chose. Ce gouvernement qui nous pompait jusqu'à ce qu'on en crève. Il nous prenait tout, jusqu'à notre dernier souffle de vie. Nos ressources, nos amis et notre famille, pour terminer par notre vie. C'est qu'on était pas gâtés, dans le district douze. Nos chances étaient bien faibles, pour les jeux de la faim. Mais je demeurais optimiste, pour lui, pour nous. Je savais pertinemment que je le suivrai jusqu'à la fin. Que je ne dormirai pas, jusqu'à la fin. Et quelle fin alors... La mort, ou la victoire ? Je me demandais au final si la première n'était pas la plus agréable. Car pour la seconde... Gagner, c'était bien. Mais le vainqueur était prisonnier de son arène jusqu'à la fin de ses jours. Se souvenir des cris, de la souffrance, du manque de nourriture et des bains de sang. Voir ses mains, tachées à vie. Tenter d'effacer ce sang aussi transparent qu'indélébile.
Il évoque la possibilité de mourir. C'est vrai. Il risque de mourir. Il risquera de mourir à chaque fois qu'il fermera les yeux pour se reposer. À chaque fois qu'il se penchera pour recueillir de l'eau au creux de ses mains. À chaque fois qu'il cherchera à fuir loin de la mort. Incroyable, à quel point je me montre optimiste. À croire que oui, je serai vraiment détruit, s'il venait à mourir. Alors je lui faisais cette promesse, cette toute dernière promesse. Histoire qu'il parte tranquille dans l'arène. Histoire que rien ne le tourmente. Histoire qu'il parte apaisé, si la mort s'en mêle. Histoire de respecter mon rôle : être son frère. Les jeux m'avaient déjà pris ma soeur, il était strictement hors de question qu'il subisse la même chose. Perdre une soeur, un frère... C'est une des pires choses qui puisse arriver, et pourtant, c'est courant. Chaque année, le Capitol arrache des enfants à leur famille. Chaque année, vingt-trois gosses disparaissent et abandonnent leurs frères et soeurs. Je ne voulais tout simplement pas que Iugo ait à subir ça. Ni Siam, d'ailleurs. Il ne répondait rien. On aurait même cru qu'il avait le souffle coupé ? Était-ce donc ça, faire plaisir à quelqu'un ? J'avais parfaitement conscience de ce que je venais de faire. Je venais en clair de promettre que je récupérerai sa soeur, un jour ou l'autre. Promettre de sacrifier quelques objectifs pour ça. Et le pire, c'est que les promesses, je les tenais. Toute.
Ne remarquant aucune réaction à part ce silence pesant de la part de Iugo, je reprenais. Tant qu'à faire, avant de le laisser partir, autant lui donner un dernier conseil. Faire de sa soeur une force. C'est tout ce que je pouvais lui conseiller. Je n'avais jamais été tribut, mais je savais que si j'avais été moissonné, c'est ce que j'aurais fait. Je me serais battu pour elle, jusqu'à mon dernier souffle de vie. Chaque souffrance aurait été prise sous un autre angle, grâce à la simple image de son regard. Chaque peine aurait été estompée grâce au souvenir d'un simple éclat de rire. C'est d'ailleurs ce que j'avais fait, le jour ou j'avais reçu des coups de fouet, sur la place. Penser à elle, seulement penser à elle. Autant dire que cela avait marché. Il me regardait dans les yeux, et je ne pouvais que soutenir son regard. Je voulais, je devais me concentrer sur lui. Simplement car détailler la pièce m'aurait mis encore plus mal à l'aise. Retrouver tous ces objets, ces détails figés dans le temps. Ces petites choses qui ne pouvaient me rappeler qu'un peu plus la fois où on m'avait obligé à dire au revoir à ma soeur. « Merci. » Simple et concis, et pourtant, ça me faisait un bien fou d'entendre sa voix à nouveau. Je retrouvais un très léger sourire, car je lui devais bien ça. Je ne voulais pas de sa reconnaissance. Je voulais juste qu'il parte tranquille, quoi qu'il arrive. « Si je ne reviens pas Lyo, tu ne dois jamais, jamais pensé que tu aurais pu plus faire pour m'aider. Crois moi, sans toi je me serai déjà jeté par la fenêtre je pense. Tu es le seul, le seul qui compte pour moi ici. Tu es mon ami, mon frère, ma famille. Et je veux que tu me promettes de ne jamais t'en vouloir si je dois mourir. » Je perdais soudainement ce semblant de sourire. Pourquoi me demander ça, alors qu'il sait parfaitement que c'est totalement impossible ? Je tenais mes promesses. Mais celle-là... Non... Je retenais mon souffle, pas très bien sur le moment. La culpabilité. Voilà qui me rongerait, s'il venait à mourir. Et pourtant, il me demandait de lui promettre que jamais, je ne devrai culpabiliser. Je déglutissais péniblement. Je savais parfaitement que cette promesse là, je ne pourrai la tenir. Mes yeux s'embrumaient, mais je serrais les dents. « Tu sais à quel point ça risque d'être dur Iugo. J'ai juste, pas envie de te voir mourir... Et tu me connais, si tu ne reviens pas je vais forcément trouver quelque chose à me reprocher. Enfin, si c'est pour que, si jamais la mort vient te cueillir dans cette arène, tu partes sans regrets... Ok. D'accord, j'accepte. Je te promets de ne pas m'en vouloir. » C'était dit, c'était promis. Et pourtant, je me sentais comme un con, car je n'étais même pas sûr de la tenir, cette promesse. Ce que je venais de faire, de dire... Pouvait-on considérer cela comme un mensonge ? Non. Car si je lui avais promis de ne pas m'en vouloir, je m'étais juré intérieurement de tenir cette ultime promesse.
« Si je reviens par contre. Dès que j'ai trouvé Siam et que je l'ai ramené seine et sauve ici. Tous les trois on se barre. On va au treize. Rien à foutre d'être un gagnant. J'en ai marre de me cacher. Je veux que tout le monde sache que je suis le fils de mes parents, ces rebelles qu'ils ont tant crains. Je ne veux plus rester dans l'ombre. Si je reviens, je vais leur foutre la misère, et tu le fera avec moi ! ». En voilà, un sujet qui me redonnait un petit sourire. Bien sûr qu'il va revenir. Il doit revenir. Je me fais des illusions, certainement. Mais si je ne me montrais pas optimiste, je risquais de commettre la même erreur qu'avec ma soeur : perdre le contrôle. Voilà un Iugo qui parlait en bon rebelle. J'étais tellement content, tellement fier, en un sens. Bien entendu, qu'on se barrerait au treize, tous les trois. Je projetais d'y aller depuis un bout de temps déjà, mais il était hors de question que je laisse Iugo tout seul, ici. Ses parents... De grands rebelles, aussi. Et lui qui tenait tant d'eux, par de tels propos. Mon sourire s'élargissant, je reprenais. « Un peu qu'on va leur foutre la misère mon frère. Après tout ce qu'ils nous ont pris, ou ont tenté de nous prendre... Il est grand temps que tout change ! Le gouvernement, ces foutus jeux, tout ! Il est temps qu'on se casse d'ici, et qu'on rejoigne les rebelles. La rébellion n'est plus très loin, je l'espère, et elle n'attend que nous ! » Je souriais encore un peu plus. Comme quoi, quelques mots pouvaient rendre un tel contexte d'adieu un peu plus agréable. Des « au revoir » pas si déchirants, au final. Tant mieux. J'allais assez avoir mal déjà de le voir dans l'arène, alors si en plus, je devais revivre les mêmes adieux qu'avec ma cadette... « Quoiqu'il arrive, je t'attendrai ici, au district douze. Je t'attendrai pour qu'on parte tous les trois, vers le treize. Et si... Si jamais tu devais mourir dans cette arène... Alors je quitterai le douze sans plus attendre, pour aller chercher Siam. Je la ramènerai ici, au douze. Et quoiqu'il arrive dans cette foutue arène, n'oublies pas qu'on est derrière toi. À la vie, à la mort, mon frère. » Tout en parlant, j'étais venu me planter devant lui, posant une main sur son épaule dans un geste amical. Je ne savais plus combien de temps il nous restait exactement, et j'avais peur d'entendre à nouveau ces bruits de pas si caractéristiques des bottes de pacificateur sur un couloir de bois. « Dans la vie ou dans la mort, j'te promets que t'en fera partie, de la rébellion. » Car après tout, n'était-ce pas pour les proches qu'on avait perdus, que l'on se battait ? En partie oui. Et ce que le Capitol avait tendance à oublier, c'est que ce n'était pas au peuple d'avoir peur du gouvernement. Mais au gouvernement d'avoir peur de son peuple.