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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| a kiss with a fist is better than none. (envy&siska) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: a kiss with a fist is better than none. (envy&siska) Lun 22 Avr - 20:41 | |
| Une nouvelle journée au paradis. Siska sortait de son bureau, un sourire figé sur les lèvres. Elle salua discrètement une collègue au téléphone, signala son départ à un supérieur et quitta l'Hôtel de Ville. Elle serrait son sac contre elle, pressée d'en finir. Pour une fois, elle voulait juste rentrer chez elle, ôter ces chaussures qui lui massacraient les doigts de pieds, et écouter le silence de sa grande maison vide. Puis elle préparerait un repas pour le retour d'Envy, lui parlerait de choses dont ni lui ni elle ne se souciaient, parlerait jusqu'à ce qu'il n'en peuve plus et qu'il quitte la pièce commune. Elle chouinerait comme une enfant, prétendant souffrir du manque évident d'amour que son mari lui prodiguait. Puis elle lirait un de ces magazines de mode en provenance directe du Capitole, dont sa connaissance lui permettait d'être admirée de la haute société du Deux. Enfin, elle irait se coucher aux côtés d'Envy. Il se montrerait froid, distant. Elle insisterait quelques instants, désireuse de lui faire l'amour, mais il refuserait, la repousserait, et ils s'endormiraient aux deux extrémités du lit. Siska pouvait déjà visualiser la soirée, la même que toutes les soirées depuis leur mariage, à quelques rares exceptions près. Elle continuait à marcher dans les larges rues du Deux. Quelques bâtiments gardaient encore des trâces des récents combats. Elle avançait à petits pas rapides, la tête droite, le sourire fixe, les yeux dans le vide. Elle saluait sans s'arrêter de grandes femmes aux parures excentriques, de pauvres gens qui la regardaient comme une malpropre, et quelques amis qui lui faisaient un signe discret de la tête. Ceux-là arrachaient une lueur de sincérité à son sourire. Bientôt, elle aperçut la silhouette de sa maisonn et sa cadence s'accéléra encore un peu. Glissant la main dans son sac, elle y fouilla avec le geste de l'habitude et mit rapidement le doigt sur sa clé. Quelques secondes plus tard, elle l'enfilait dans la serrure et la faisait tourner. Son sourire se décolla de ses lèvres tandis qu'elle pénétrait dans sa demeure et refermait derrière elle. Elle lacha un soupir en s'affalant sur la première chaise qui passait. Dans le District, elle entendait les cris des morts, les appels à l'aide auxquels elle n'avait pas répondu, les rires et la satisfaction des envoyés du Capitol. Elle ne supportait plus l'atmosphre oppressante et avait du mal, certains jours, à accueillir avec le sourire les registres des décès qu'elle devait vérifier. Elle voyait par-ci, par-là des noms qu'elle connaissait, ceux de gens qu'elle avait armé, nourri ou informé, qu'elle avait croisé, à qui elle avait souri, qui partageaient son idéal d'une société réglée par autre chose que la peur et la violence. Elle s'assoupit dans la quiétude de sa grande maison de pierre, intouchée. Lorsqu'elle releva les paupières sur ses iris bleutés, le ciel s'était assombri. Elle se releva brusquement. Sa tête la lança, l'empêchant pendant quelques secondes de faire le moindre mouvement, puis se baissa pour ramasser ses affaires et les balança dans la chambre à coucher. Dans son côté de la chambre à coucher. Puis elle se dirigea vers le frigidaire qu'elle avait rempli deur jours plus tôt. Elle en sortit de quoi confectionner un bon petit repas : quelques ailes de poulet à faire dorer, un assortiment de légumes préparé à l'avance, et décida de passer le temps qu'il lui restait à confectionner un dessert plus élaboré. Après réfléxion, son choix se porta sur un gâteau aux fraises et à la crème, espérant qu'il plairait à Envy. Elle fronçait les sourcils chaque fois que cette étrange pensée traversait son esprit. Faire plaisir à un homme qui ne levait jamais les yeux sur elle, daignait à peine accomplir son devoir conjugual... qu'elle-même n'aimait pas d'amour. Parfois, elle avait du mal à se comprendre. Elle se mit au travail, un petit tablier brodé protégeant sa jolie robe. Pendant les périodes de cuisson ou de repos, elle mettait la table, ajoutant un vase avec quelques fleurs roses, une nappe qu'elle avait brodée de ses propres mains... La parfaite ménagère. Quand tout fut près, elle s'assit sur la chaise qui faisait face à l'entrée de la pièce. Le parfum de la viande embaumait tout l'étage. Elle attendait. img by jonnow & eden memories. - Spoiler:
j'espère que ça te convient
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| Sujet: Re: a kiss with a fist is better than none. (envy&siska) Sam 27 Avr - 13:14 | |
| A partir de quand peut-on qualifier une journée de bonne ? Une ? Non. Deux ? Presque. Trois ? Oui. Trois tortures et la journée peut être qualifiée de bonne. T’étais pas de très bonne humeur à la base mais t’as pris ton pied et ça va mieux maintenant. T’as commencé par un petit échauffement psychologique sur la première. Elle a cassé facilement, c’était encore presque une gamine, t’as eu qu’à faire des suppositions sur sa famille. Encore une rebelle en herbe, à peine sortie de l’enfance, qui croyait pouvoir renverser un régime politique par la seule force de sa rébellion. Bah, du pain béni pour un pacificateur qui s’ennuie. Tu n’as pas pris la peine d’essayer de renverser les autres au niveau sentimental. T’as préféré jouer un peu les bouchers. Parce que mine de rien ça détend vachement de défoncer la tronche de quelqu’un. Est-ce que tous les pacificateurs sont mentalement fucked up ? Peut-être. J’ai l’impression en fait. Non, somme toute ça a été une bonne journée parce que tu as eu très peu de paperasse à remplir et un grand nombre de doigts à ta disposition pour les démettre, les casser, les couper, y enfoncer des aiguilles sous les ongles... Oui. Tu aimes particulièrement t’attaquer aux mains, tu sais que c’est extrêmement douloureux. Et puis avec cinq doigts à chaque main, tu peux utiliser les multiples cordes que tu as à ton arc. Bon, j’avoue que c’est assez bizarre de qualifier de bonne journée plusieurs heures de torture mais j’ai arrêté de chercher la logique des choses pour cette famille de dégénérés que vous faites. Quelque part, ces trois prisonniers dont tu t’es occupé devraient être reconnaissants. Reconnaissants parce que tu ne les as pas laissé à ta soeur. Et je ne parle pas de Zelda, qui est pourtant pire que toi, mais bien de Greed. La terreur des salles d’interrogatoire. Particulièrement... Maladroite en plus. Capable de vous faire mourir quelqu’un dans d’atroces souffrances sans même le faire exprès. Qu’ils s’estiment heureux. Be grateful, bitches.Tu as été obligé de nettoyer tes mains de tous ce sang avant de rentrer à la maison. Inutile de révéler à Siska le malin plaisir que tu prends à déchirer les chairs et à tordre les âmes. Elle n’est que ta femme, elle n’a pas besoin de savoir qui tu es. Et alors que l’eau passe sur ta peau, emportant avec elle ces filets pourpres dans le tourbillon du lavabo, la pensée étrange te traverse, que si c’était avec Zelda que tu vivais, tu n’aurais pas besoin de toutes ces simagrées et toute cette fausse propreté. Que tu aies du sang sur les mains, au sens littéral ou figuré, ta soeur s’en fiche elle. La pensée s’en va aussi vite qu’elle était venue, non sans laisser son empreinte dans ta tête, comme à chaque fois. T’y peux rien. Tes mains sentent toujours un peu le sang mais au moins ça se voit plus. Retour à la maison maintenant, pas question de faire du zèle sur la paperasse. T’es pas chef du deux pour remplir des documents toute la nuit. Enfin si, un peu, mais pas aujourd’hui. Pas envie. La flemme. En ce moment c’est le bordel, y a du boulot partout et on peut difficilement s’en étonner mais c’est pas pour ça que t’as plus envie de le faire à vrai dire. Bon, t’as pas spécialement envie de rentrer à la maison non plus pour y retrouver ta femme, mais au moins il y aura de la nourriture. C’est là tout l’intérêt de la chose. Car dans l’absolu tu fonctionnes comme n’importe quel homme : nourriture, sexe et sommeil. Quoi ? C’est la vérité. Tu pousses la porte de ta demeure avec autant de soulagement que de lassitude. Lassitude qui s’envole presque lorsque l’odeur parvient à tes narines. Nourriture. C’est une bonne nouvelle oui. Encore une fois, Siska aura beau avoir tous les défauts du monde, elle n’en est pas moins un cordon-bleu. Tu ne le savais pas avant de l’épouser mais à vrai dire ça a été une agréable surprise. Bon choix pour un mariage blanc. Les décisions judicieuses c’est ton truc. Plus que ce n’est le truc de ta jumelle en tout cas. Jumelle qui cuisine très mal. Finalement vivre avec elle ce serait pas forcément bien sur tous les points. Lorsque tu entres dans la salle à manger, c’est pour y trouver Siska, un repas et une table dressée comme dans un restaurant chic. Une question te traverse l’esprit. Elle a que ça à foutre de sa vie ? Tu vas pas t’en plaindre, tu t’en fous. Même si bon, les fleurs, la nappe brodée... Ouais, ça fait un peu too much. Tu vas pas lui dire non plus. Tu lui souris. « Ca sent bon ici. » Thanks Captain obvious. T’en as pas marre de toutes ces phrases creuses qui traduisent une vie de couple tout à fait inexistante ? Non ? A ta guise. Tu te penches vers ta femme pour déposer un baiser sans signification sur ses lèvres. Je prédis déjà la conversation. Bonne journée ? Oui et toi ? Oui. Tout cela est d’un ennui digne de se foutre une balle dans la tête. img by jonnow & eden memories. - Spoiler:
j'espère que ça te convient moi aussi et désolée, j'ai pas pu m'en empêcher pour envy en marilyn monroe
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| Sujet: Re: a kiss with a fist is better than none. (envy&siska) Sam 4 Mai - 10:07 | |
| En entendant le cliquetis de la clé dans la serrure, Siska se précipita vers le four et en sortit les plats, qu'elle mettait là pour conserver la chaleur. Elle devait se l'avouer : elle rêvait d'un équipement de cuisine capitolien, de leurs machines qui facilitent la vie des ménagères. Elle avait par exemple entendu parler de gants à protection thermique permettant d'aller chercher les plats dans le four en toute tranquillité. Les petits détails qui simplifient le quotidien, futiles mais finalement bien agréables. Elle mit le plat au milieu de la table en chassant de son esprit les cafetières, pelles à tartes mobiles et autres poudres magiques de la capitale de Panem. De toute façon, rien de tout cela ne faisait le poids face à ses convictions. Elle releva la tête et s'efforça de sourire, bien que sa seule envie eut été d'aller tranquillement au lit, lire un peu, se vider la tête et cesser un seul instant de porter un masque. Lorsqu'Envy franchit l'embrasure de la porte, ses lèvres s'étirèrent davantage tandis qu'elle s'efforçait de mettre des étincelles de plaisir dans son regard. Elle avait prit pour habitude de songer à de magnifiques chaussures à hauts talons pour réveiller ce regard plein de plaisir, mais cela ne fonctionnait généralement bien que si elle était déjà de bonne humeur. Ce n'était pas présentement le cas, aussi tenta-t-elle rapidement de trouver une autre image sans y parvenir. De toute façon, le Pacificateur ne faisait pas réellement attention à son visage, aussi fin et beau soit-il. La seule et unique chose qu'il semblait réellement apprécier chez son épouse était son talent pour la cuisine. Qu'elle n'avait, de fait, de cesse de chercher à améliorer. Elle devait paraître la plus éprise des épouses, se plaignait régulièrement à ses « amies » du manque d'attention qu'il lui prodiguait, et se consolait vaguement dans les bras d'autres hommes – et de quelques femmes. Face à elle, son mari souriait également, avec le même air absent dans les yeux. Elle accueillit son baiser en fermant les yeux quelques secondes – donner l'impression d'apprécier l'instant comme s'il était unique (il était en tout cas rare) – avant de l'inviter d'un geste à le rejoindre à table. Une fois qu'il aurait déposé ses affaires dans un coin, évidemment. Parfaite ménagère n'aime pas le bazar, même s'il vient de son mari-qu'elle-aime-tendrement-et-passionément. Avec les gestes de l'habitude, Envy avait déposé son manteau sur le porte-manteau destiné à cela, dans l'entrée. Siska n'aimait pas vraiment son uniforme, d'un blanc immaculé, mais elle ne se permettait jamais de faire la moindre remarque. Cela dit, il lui était déjà arriver de suggérer en blaguant qu'ils devraient confier le design des uniformers des Pacificateurs à l'un des stylistes des Jeux. Cela aurait davantage de panache, avait-elle argué. Puis elle avait frissoné et avait prétendu un courant d'air. Lorsque son mari asséna une banalité pour commencer la soirée, la belle blonde sourit. A l'intérieur d'elle-même, elle soupirait. C'était reparti pour un tour de plus, chaque soir se ressemblait. Il la complimentait sur le repas, l'engloutissait en silence, pendant qu'elle-même déblatérait des propos d'une inutilité délirante – sauf quand il s'agissait de tenir les conversations mondaines le samedi autour d'une boisson fluo qui tentait de copier les dernières tendances capitoliennes. Durant ce long monologue du soir, Envy se contenterait de hocher la tête régulièrement, lâchant des « hm, hm » toutes les deux minutes, ouvertement absent et désintéressé. Un nouveau tour de manège, tour de magie ; si seulement elle pouvait cesser un instant de porter ce masque. Se reposer le visage en abandonnant le sourire niais. Vigilance de tous les instants, ne pas montrer sa colère, son dégoût, ne pas poser de questions trop directes, ne pas non plus laissé filer d'informations. Des deux côtés, toujours être présente, ne jamais baisser d'intensité. Paraître absente en étant présente, ou l'inverse, elle ne savait même plus, toujours mentir, comme on respire. Elle se leva de sa chaise et se saisit des couverts de service, en acier, brillants. Elle déposa trois petites ailes de poulet dans l'assiette de son mari, ainsi que deux grosses cuillerées de légumes marinés. L'odeur qui s'en dégageait masquait tous les autres parfums présents dans la pièce. A elle-même, elle ne se servit que la moitié de ce qu'elle avait mis à son époux. « Tu veux quelque chose à boire, mon amour ? » Petit sobriquet de circonstance. Elle adorait affubler Envy de ces petits noms tendres. A chaque fois, il grimaçait, très mauvais à cacher ce genre de choses. Elle se servit un grand verre d'eau en attendant sa réponse, puis enfourna une bouchée de poulet. « Bon appétit ! J'espère que cela te convient, je n'ai pas fait très compliqué ce soir, » fit-elle sur un ton désolé. Sous-entendu : je ferai mieux demain, si tu montres ne serait-ce qu'un signe de mécontentement. Sous-entendu : je ferai tout pour toi. Tout, sauf dire la vérité. img by jonnow & eden memories. - Spoiler:
il est magnifique ainsi coiffé mon mari
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| Sujet: Re: a kiss with a fist is better than none. (envy&siska) Ven 10 Mai - 17:48 | |
| Tu aurais aimé ne pas rentrer ce soir. Ne pas passer la pas de la porte, ne pas sourire à cette étrangère, ne pas retrouver le cocon fabriqué du foyer. Ne pas avoir à avaler les plats - quoique délicieux - préparés par une cuisinière par trop parfaite. Non. Tu aurais préféré rester toute la nuit dans ces sous-sols du district à torture, briser, détruire. Te démonter les phalanges sur des visages, tacher tes vêtements de sang, arracher suffisamment de doigts, oreilles et yeux pour les mettre en sautoir et te faire un collier de nouilles humain. Parler, parler, parler, susurrer des insanités à l’oreille des prisonniers pour leur faire perdre tout espoir, casser ce petit quelque chose à l’intérieur et les voir pleurer avant que leur regard ne finisse par se vider au bout de la centième fois. Tu aurais préféré que tes pas te guident vers une autre maison, que tu entres chez Zelda mais tu sais que tu n’y aurais vu que son imbécile d’assistant, celui qui veut l’épouser, ou au mieux tes neveux. Tu aurais encore pu rêver qu’en pénétrant dans ta demeure, ç’aurait été ta soeur qui t’attendait, attablée. Sauf que c’est Siska. Plus blonde encore. Plus socialement parfaite. Avec si peu de défauts qu’elle te dégoûte presque des fois. Tu préfères ta soeur et ses défauts à foison à cette femme. Tu souris cependant en l’apercevant, comme il se doit. Quel mari ne sourit pas en voyant sa femme pour la première fois depuis le matin ? Celui qui est dans son lit avec une amante et qui voit sa femme passer la porte de la chambre. Certes. Heureusement ce n’est pas la situation présente. De toute façon tu ne ramènes jamais tes conquêtes à la maison. Alors tu l’embrasses, comme ça, même si ça ne veut rien dire, même si vous n’en avez tous les deux rien à foutre, même si putain tu préfèrerais aller faire autre chose. Un baiser ça ne coûte rien, non ? Non. C’est gratuit tant que ce n’est pas avec une prostituée. Et Zelda aura beau qualifier ta femme de pute, au sens littéral du terme elle n’en est pas une. Tu lui adresses un sourire chaleureux et monte rapidement à l’étage pour quitter ta tenue de pacificateur sans même le lui dire. Elle comprendra bien, elle n’est pas totalement stupide. Tu laisses cet uniforme blanc sur un coin du lit, tu le suspendras plus tard. Tu enfiles le premier jean et la première chemise que tu trouves dans l’armoire, pas la peine de te fouler. Tu n’es pas en train de chercher à séduire Siska, tu l’as déjà épousée. Tu redescends rapidement en essayant de ne pas trébucher sur le chat qui a un subit besoin d’affection. Je continue à croire que tu as fait un mauvais choix le jour où tu l’as appelé Kafka. Regarde-le, il a l’air de sortir d’un roman aussi absurde que sombre ? Non. Ton chat est un bisounours, et tu as fait un mauvais choix, deal with it. Tu t’assieds sur la chaise vacante et laisses ta blonde te servir du poulet et des légumes. Heureusement que tu n’as pas des goûts d’enfant. Mais maman je voulais des friiiteuh. Rien de tout ça, tu souris et tu la remercies en sachant que ce sera bon. C’est toujours bon. T’as choisi la bonne fille pour un mariage de ce genre. « Tu veux quelque chose à boire, mon amour ? » Tu grimaces. Ca ne manque jamais. Oh, tu serais un suffisamment bon acteur pour masquer ces petites manifestations de ton mécontentement mais tu ne le fais pas. Juste pour qu’elle sache. Tu n’es pas son amour. Elle ne t’aime pas et tu ne l’aimes pas, toute la mascarade te va mais pas ces petits surnoms soi-disant affectueux. A vrai dire tu aimerais ne pas avoir à jouer la comédie dans cette maison. Vous pourriez ne la jouer qu’à l’extérieur, non ? Après tout vous savez très bien pourquoi vous êtes mariés, mais non, il faut que ça continue même entre les murs de votre demeure commune. « Je voudrais bien un peu d’eau s’il te plaît. » Tu ne lui donnes pas de ‘‘ma chérie’’. C’est une des choses sur lesquelles tu es intransigeant. Tu jettes un regard au chien qui est couché non loin de la table, te regardant de ses yeux larmoyants. Il attend son heure. Tu lui donnes toujours quelque chose de ton assiette et il le sait très bien. Lui porte bien son nom de Sicare en revanche. Assassin des restes de nourriture. « Bon appétit ! J'espère que cela te convient, je n'ai pas fait très compliqué ce soir. » Cela te conviendra, tu en es certain. C’est pas comme si ta soeur avait été au fourneau. En fait, ta jumelle était une ignoble cuisinière, ta cadette aussi et tes aînées s’en sortent pas mal pour la plupart. « Je suis sûr que ce sera très bon. » Et dans l’hypothèse hautement improbable où cela ne le serait pas, tu es sûr que le chien, lui, trouverait ça délicieux. Tu prends une bouchée plus que satisfaisante et souris sans dire un mot pour lui faire comprendre qu’il n’y a pas de problème. Tu as la flemme de lui dire que, comme d’habitude, c’est digne d’un restaurant. Elle devrait songer à en ouvrir un. Tu fais cependant l’effort d’engager une conversation puisque c’est là ton devoir d’époux. « Tu as passé une bonne journée j'espère ? » Tu n'espères pas du tout. Tu t'en fous royalement. - Spoiler:
nul
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| Sujet: Re: a kiss with a fist is better than none. (envy&siska) Sam 25 Mai - 21:51 | |
| Elle le regarde d’un air absent. Cet homme qui se déplace dans la maison comme un loup, silencieux, sans un regard vers elle, est son mari. Elle porte désormais son nom. Pas qu’il lui inspire plus de dégoût que celui de son père, à vrai dire – c’est du pareil au même. Mais cet individu est quasiment un inconnu pour elle. Tous les soirs, il rentre dans la même demeure qu’elle, il mange la nourriture qu’elle a préparé, il échange quelques mots pour maintenir un semblant d’apparence. Mais il fait tout cela sans être réellement avec elle, et la jeune femme, malgré ses efforts, ne peut s’empêcher de lui en vouloir. Elle non plus ne l’aime pas, se fiche bien de ses chaussettes et de ses journées. Mais il laisse un creux quelque part dans sa poitrine, là où elle voudrait de la chaleur, qu’elle va chercher continuellement dans les bras d’autres personnes. Qui la remplissent plus qu’Envy, alors même qu’elle ne fait que les croiser. Siska se met à table sans faire attention à ce qu’il fait. De toute façon, il ne va pas tarder à la rejoindre, elle le sait. Ils ont l’habitude. Le voilà d’ailleurs ; la belle blonde sourit et lui sert le verre d’eau qu’il a demandé ; elle remplit également le sien. Puis elle commence à déguster son repas. Elle ne mange pas grand-chose. Et puis, ce soir, elle a le ventre noué. Elle joue avec sa nourriture d’un air distrait, réagit d’un sourire automatique au vague compliment que son mari lui fait. Il ne prend même plus la peine de s’étonner et de commenter, pas plus qu’elle ne prend la peine, comme au début, de lui faire de nouveaux plats chaque soir, de chercher de nouvelles recettes originales. Elle avale un morceau de poulet et déglutit avec peine. Face à elle, mais elle le regarde à peine, Envy semble apprécier. Elle se redresse et lui adresse un sourire aussi tendre et mielleux qu’elle le peut. Son ultime arme contre lui, sa revanche. Déborder d’amour, le noyer dans un océan d’amour. Elle prend le temps pour répondre à sa question. Elle mâche consciencieusement ses légumes, les arrose d’une grosse gorgée d’eau, passe la main dans ses cheveux, l’air distrait. [color=teal}« Oui, merci de t’en inquiéter. »[/color] Elle a encore les yeux dans le vide, comme si elle se repassait sa journée, dans les moindres détails, dans sa tête. Elle inspire fortement et repose les yeux sur son pacificateur de mari. Ses lèvres s’étirent en un large sourire. « Je crois que je ne suis pas loin d’être de nouveau promue… Enfin, rien n’est sur, ils préfèrent mettre quelqu’un du Capitole ou du Un il me semble, mais je suis tout de même sur la liste pour cette mission très importante, quelque chose qui a directement à voir avec le Capitole ! Tu te rends compte ! » Elle prend la voix d’hystérique surexcitée qu’aurait n’importe quelle secrétaire honorée d’une telle mission. Ses yeux brillent d’excitation tandis qu’elle déblatère des banalités : unetelle lui a encore fait une crasse ce matin, mais, « tu comprends mon chéri, le patron a compris son petit jeu » ; et le téléphone qui ne cesse pas de sonner avec l’approche de la Moisson, la préparation des Jeux, les dispositifs de sécurité – « enfin, tu sais, je n’y comprends rien à ces choses là, c’est plus de ton domaine que je leur dis. Je leur dis, tu sais, je vante tes mérites, bien qu’ils les connaissent, une opportunité en or pour toi, et peut-être qu’on sera amenés à travailler ensemble, qui sait ». Elle laisse échapper des rires de joie pour ponctuer son discours. Et puis la machine à café qui doit arriver très bientôt, enfin la nouvelle, avec de nouveaux goûts. Machine en tout cas était vraiment habillée n’importe comment, elle espère qu’elle fera un effort pour la soirée des Skenandore. D’ailleurs, « on ira ensemble hein, mon sucre d’orge ? » Elle lui parle de ce qu’il devra porter – tout de même, c’est une famille importante. Sous la table, elle se débarrasse doucement de son soulier, en sort son petit pied délicat et manucuré. Son cœur accélère. Elle évite de penser à la réaction d’Envy. Un refus net. Il la repoussera brutalement, sans ménagement. Non, il la prendra dans ses bras et la portera amoureusement dans leur chambre, la déposera sur leur grand lit et lui fera l’amour. Autant rêver : il la regardera de son regard dur, perçant, elle baisserait les yeux, piteuse, et irait au lit en pyjama sans dire un mot de plus. Ne pas y songer. Elle avait besoin d’essayer. Son pied entra doucement en contact avec la jambe de son mari, couverte d’une toile de jean. Elle le fixa dans les yeux et osa un provoquant : « Et toi, mon amour ? Ta journée ? »
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| Sujet: Re: a kiss with a fist is better than none. (envy&siska) Mer 7 Aoû - 9:07 | |
| Il y a deux choses qui te marquent véritablement à propos de cette femme. La première c’est qu’elle parle. Elle parle tout le temps. Ou du moins c’est l’impression qu’elle te donne. Cet incessant mouvement de ses lèvres pourrait presque être fascinant si tu étais un scientifique. Tu n’es pas un scientifique. Tu es un stratège - il est ouvert à la discussion que la stratégie soit une science dans laquelle on étudie le terrain et les ressources de troupes s’opposant mais nous n’ouvrirons pas cette discussion - et un homme de violence. Ainsi qu’un doué bourreau, t’adonnant à l’étude de la douleur sur des spécimens humains que l’on pourrait qualifier de cobayes. au final, tu es peut-être une espèce de scientifique. Mais si tu l’es, ne sont pas dans ton champ d’étude les cas comme Siska. Elle l’a été quelques temps mais tu t’en es bien vite lassé. Tout ça pour prouver que pour toi, ce mouvement perpétuel n’est absolument pas fascinant. Cela t’énerve. Dans les profondes réflexions philosophiques que t’inspirent ses discours insipides, tu t’es parfois demandé quand elle a commencé à parler. Si elle s’est jamais arrêtée. Si elle a tout simplement jamais commencé. Si elle s’arrêtera jamais. En ces quelques années de vie commune, il ne te semble l’avoir entendue tenir des propos intéressants que lors de vos disputes, aussi tu te refuses de croire qu’elle est incapable d’être intéressante. Elle s’applique juste à ne pas l’être. Et si cela colle parfaitement à votre jeu, tu préfèrerais encore qu’elle soit ennuyeuse dans le silence. Tout plutôt que ça. « Oui, merci de t’en inquiéter. » L’inquiétude te rongeait effectivement. « Je crois que je ne suis pas loin d’être de nouveau promue… Enfin, rien n’est sur, ils préfèrent mettre quelqu’un du Capitole ou du Un il me semble, mais je suis tout de même sur la liste pour cette mission très importante, quelque chose qui a directement à voir avec le Capitole ! Tu te rends compte ! » C’est une information qui au moins vaut la peine d’être mentionnée. Non, je veux dire, sincèrement, elle présente un minimum d’intérêt, bien au-dessus du blabla habituel. Une promotion, le boulot concret, le Capitole, on est dans un niveau bien supérieur à tous les cancans qu’elle est capable d’aligner. « C’est merveilleux ! Je suis heureux pour toi. » Tu l’es presque ! Heureux n’est pas le mot exact, tu n’es pas comblé de bonheur par cette annonce miraculeuse mais cela t’apporte ce genre de contentement qu’on a en entendant qu’un voisin a accompli quelque chose de bien. Tu es content pour elle. Pas heureux. Et sur cette note éclairée, on sombre à nouveau. Tu connais très bien la collègue dont elle parle, elle n’a aucun cerveau mais un corps suffisamment attirant pour que - pardonnez-moi de la vulgarité mais y a pas grand chose de plus à dire - tu l’aies déjà prise sur le bureau. Cela dit tu te fous royalement des mesquineries qu’elle peut bien faire à ta femme. Si tu es un exemple assez typique du mâle jaloux, cette jalousie ne s’applique pas à ce que peut bien faire Siska. Elle te parle d’une opportunité d’on ne sait quoi, rapport avec la sécurité de quelque chose que tu n’identifies pas. Mais tu es déjà responsable de la sécurité du district deux, ça lui suffit pas ? « Tu sais ils disent que c’est mauvais pour un couple de travailler au même endroit. » Tu lui dis ça avec un petit sourire et presque un clin d’oeil alors que tous deux sachez bien qu’il n’y a pas grand chose qui puisse encore être mauvais pour ce que je peine à appeler un couple. Viens un autre sujet un tantinet plus... Non pas passionnant mais préoccupant que les autres : la soirée chez les Skenandore. Ils ont perdu l’un des leurs dans cette rébellion dans des circonstances pour le moins louches. L’illustre famille du district semble se désagréger avec le temps, trahie par leurs nouvelles générations. C’est un cas pour le moins fascinant, un beau spectacle que tu essaieras de ne pas quitter des yeux. Bien sûr que tu iras à leur petite réception. « on ira ensemble hein, mon sucre d’orge ? » Ah oui merde, faudra que tu te coltines le boulet. Quoique. Elle est une femme de société. Elle ira briller par ses aptitudes sociales avec qui bon lui semble et tu iras vaquer à tes occupations. Au final ce n’est absolument pas un problème. « Bien évidemment, mon ange. » Tout pour toi semble vouloir dire ton ton. Tout pour elle jusqu’à-ce qu’elle parle de tes vêtements. Non mais sérieusement ? Elle prend son rôle un peu trop au sérieux là, il est temps de l’arrêter. « Merci ma chérie, mais je saurai m’habiller. J’ai eu une mère et des années de pratique. » Ma chérie, tu transgresses la règle en l’appelant ainsi. Sur ce ton affable qui veut dire entre vous ‘‘arrête ton char tu dépasses les limites’’. Tant d’amour conjugal m’arracherait presque quelques larmes. Puis vient cette preuve inattendue de... Preuve de quoi au juste ? D’où est-ce qu’elle sort ce pied ? - le premier petit malin qui me sort ‘‘de sa chaussure’’ je lui flanque une tarte, je vous ai vu venir au fond - Tu te retiens de sursauter mais des points d’interrogation s’allument dans ta tête. Tu ne la repousses cependant pas. Après tout elle est ta femme, et tu as bien fait attention à ne pas épouser un tromblon. « Et toi, mon amour ? Ta journée ? » Si on en est aux mon amour, c’est que l’heure est grave. Qu’est-ce qu’elle a ? Elle veut des nouvelles chaussures ? Elle a suffisamment d’argent pour se les acheter toutes seule. Elle a une montée de libido ? Je croyais qu’elle avait d’autres mecs pour ça. Non, vraiment, cette attention de la part de Siska est un OVNI. Tu décides cependant qu’il ne coûte rien de rentrer dans le jeu, ce n’est qu’une scène de plus dans la pièce de votre relation. « Très ennuyeuse jusqu’à-ce que je rentre pour te trouver. » Mensonge ! Je crie au mensonge éhonté. Ta journée était passionnante avant que tu ne viennes la retrouver. Trois tortures, que demander de mieux ? Rien, rien. Elle a gâché l’euphorie de la violence par ses balles en sucre. Il y a deux choses qui te marquent véritablement à propos de cette femme. La première c’est qu’elle parle. La deuxième, c’est que tu la hais, et moi aussi. |
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