Siméon Alvaro

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

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➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Sans aucune hésitation, ses enfants. On pourrait dire beaucoup de choses nunuches là-dessus (et il ne se prive pas de les dire d’ailleurs), que ce sont sa raison de vivre, la chair de sa chair, la prunille de ses yeux (ou en l’occurrence, la lentille focale de sa caméra), mais lui pense tout simplement que si il a donné la vie à ses enfants, il se doit de les garder en vie. Il les a balancé égoïstement pour son bon plaisir dans ce système injuste et cruelle, alors il leur doit bien ça. Il ne pourrait pas mourir pour une idée, ça c’est par contre sûr et certains.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Pour quelqu’un du Capitole, il n’en est pas fan. De toute façon, il n’a guère le temps de se préoccuper du visionnage des jeux, car lors du déroulement des Hunger Games, il est dans les districts pour filmer des minis-reportages sur la vie des Tributs. Globalement, la passion pour les Jeux, il laisse ça à sa fille, Siloë, 20 ans, qui elle l’appelle chaque soir pour l’informer de sur qui parier, et qui en est une fan hystérique.

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ?

J’en pense rien, ça compte ? Plus sérieusement, Siméon est du Capitole. Donc, évidemment, il en a une mauvaise idée, tout simplement parce qu’il sait qu’il ne ferait pas long feu si la révolte venait à réussir, et que surtout ses enfants ne feraient pas long feux. De plus, il pense que si les Hunger Games sont et restent une chose horrible, ça ne l’empêche pas de penser aussi qu’il vaut mieux 12 morts par ans dans des circonstances sanglantes que 500 000 dans une guerre stupide.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Oui, qu’il y croit ! Le bonheur, ça existe, dans toutes les circonstances. Le bonheur c’est quand à 11 ans il a pu quitter son violeur de père et vivre libre, le bonheur c’est quand il a tenu ses jumelles dans ses bras puis les 3 autres, le bonheur c’est tout le temps ! De toute manière, comment pourrait il ne pas avoir connu le bonheur, alors qu’il est nourrit, qu’il a une vie confortable, bien sûr pas la meilleure qu’on puisse avoir au Capitole, mais quand même fort appréciable ?

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Erangement, en tant que Cameramen, c’est une période qu’il adore. D’abord parce qu’il considère son métier comme un art, et si il ne bosse pas pendant la moisson, il analyse pendant des heures comment la moisson est filmée dans chaque district. Ensuite parce que cela signifie qu’il peut quitter le Capitole pour partir filmer les moissonés. En gros, pour lui, c’est là que son travail commence, et qu’il peut (enfin) assouvir sa passion : ne rien oublier, tout enregistrer avec sa caméra, même si évidemment, il ne garde pas les bandes de ce qu’il a filmé. [size]

tell us your story.

[size=11]« Siméon s’affala dans le canapé. Voilà longtemps qu’il n’était pas allé dans une fête du capitole, armé de sa petite caméra, filmant ça et là ses concitoyens se vautrant dans la débauche. Pas ce qu’il préférait faire dans son boulot, mais ça avait le mérite d’etre marrant, et il avait pu avoir une longue discussion avec un homme ivre aux tatouages représentant des serpents sur la meilleure imitation de serpents possible. Il lui fallait maintenant sélectionner les bandes les plus intéressante, et sa collègue les couperait pour que les informations en fassent… Bon, ce qu’ils veulent. Ce n’était pas son souci à lui. « Papa ? T’es rentré ?» « Hanaë, mon cœur ! » Il se leva brusquement, pour serrer sa fille Hanaë, 20 ans, contre lui. Elle était l’aînée de la fratrie (avec sa sœur jumelle Siloë, venant ensuite Eliora, puis les deux garçons, Tobias et Esaïe). « Tu veux boire quelque chose papa ? T’as bu quelque chose ce soir ? » « euh… Non. » Il oubliait souvent de boire. Et de manger. Et de faire boire et manger ses enfants. Heureusement qu’Hanaë était là. « Tiens, je te sers un verre.  Tu veux quoi ? » « De la limonade, s’il te plaît. » Hanaë lui en servit un. « Assieds toi pour boire, plutôt que de rester sur un seul pied. » Que serait il sans elle ? Pas grand-chose. « Tu bois jamais d’alcool, papa. » « Excellente observation, ma fille chérie. T’es intelligente comme ta mère. » « Non, en fait c’était une question. Pourquoi tu bois pas ? On est au Capitole ! On est là pour boire ! On dirait un mec de district… » « Je bois pas parce que mon père buvait. » « T’as un père, toi ? Je croyais qu’il était mort. » « T’es assez grande pour comprendre… C’était un des minables du Capitole. Le pire du pire. Y’avait moi, ma mère j’ai jamais compris où elle était passée, ma belle-mère, un déchet elle aussi, avec un de ses vieux tatouages qui se décolorent… Et puis les gosses de ma belle-mère, des petits cons. Bref. Mon père était alcoolique, il buvait beaucoup… et il faisait partie de ces gens qui aimaient bien le corps des petits garçons. T’as besoin de plus ? » « … Oh. Je… Je savais pas… » « C’est pas grave, ma puce… C’est brumeux, de toute façon, ses souvenirs. Je me suis barré quand j’avais 15 ans, j’ai fait ma formation de cameramen, et j’ai eu un salaire qui m’a permit de devenir un véritable habitant du Capitole. Sans alcool, l’habitant du Capitole, mais quand même. » « Et t’as rencontré maman là ? » Hanaë en profitait. Son père était un timbré, rarement posé plus de 5 minutes, et qui ne se montrait jamais adulte et mature. De plus, sa vie était un mystère pour ses enfants, même pour elle qui était pourtant l’aînée. « Mmmh. Oui. Elle était monteuse, à l’époque, une monteuse formidable ! Elle coupait parfaitement les images, c’était génialissime. Un peu… folle déjà à l’époque, et il se trouve que je lui ai fait deux enfants d’un coup – toi et ta sœur. Donc on c’est marié. Les 5 premières années, ça allait, on avait vous deux à gérer, on menait la grande vie. Puis on a eu Eliora, deux ans après Tobias, et Esaïe 4 ans ensuite. Je crois qu’elle a pas supporté ça, enfin tu l’as vu… complêtement surexcitée, elle me pompait l’énergie. Toujours à hurler, ça oui, à hurler ! Ils ont dû la ernvoyer de son travail, j’ai sérieusement cru qu’elle finirait par se faire tuer. Quelle tarée… Et puis elle est morte, du jour au lendemain. En fait, elle était pas folle, elle avait une tumeur au cerveau. M’enfin, tu le sais ça, tu l’as vécu. » Son regard, d’ordinaire tout doux, celui d’un chien battu, presque, se fit pensif. Sa fille,q uant à elle, le fixait, surpris. En quelques minutes, elle avait appris bien plus sur son père, qu’en 20 ans de vie avec lui. Elle lui sourit, et vint s’assoir sur ses genoux, piquant un baiser sur le front de son père qui lui sourit. « Mais c’est pas grave, qu’elle soit pas là, puisqu’on est là ! » « Tant que j’ai mes enfants et une caméra, je suis heureux, ma belle, je sis heureux… »