✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
Sujet: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Dim 5 Mai - 19:34
RP de groupe. On s'amuse. On fait des réponses mini pour ne pas se tuer a tout lire. On se permet de supposer les actions de certains personnages, pour éviter d'attendre 1000 ans avant qu'il réponde a une toute petite action. On ne se met pas d'ordre de rp, parce que c'est long attendre. On rp en malades, pour montrer a tout le monde qu'un rp de groupe peu marcher, que le 2 est awesome. On inclue les nouveaux arrivants en rp, même si on avait construit un petit scénario avec quelqu'un, pour que personne se retrouve à boire un verre dans son coin
FÊTONS LA VICTOIRE DU TYRAN.
Le capitole avait gagné. Ma cousine avait tué son père pour rien, et pour sauver les apparences, mon grand-père avait décidé de tenir une grande fête au manoir. Pour une fois, ce n’était pas un évènement d’élite. Tous étaient invités, puisque tous, à ses yeux, devaient être heureux de la victoire de nos dirigeants. Grandes tables, décorations inspirées des modes capitoliennes, nourriture à profusion et breuvages; Tout était en place pour que les plus pauvres oublient la faim, et que les plus riches retrouvent leurs activités. Le district allait retrouver sa gloire d’antan… Des conneries, quoi. Une supercherie pleine de défaut pour faire croire aux citoyens qu’ils avaient de l’importance aux yeux de tout Panem. Une autre manière de les faire se taire. Le pire, c’était que ça allait marcher. Ça marchait toujours, de toute façon. D’ici quelques semaines, le capitole allait recevoir une pluie d’amour de la part du district, sans trop savoir pourquoi. L’idiotie de la situation m’attristait, mais je souris tout de même, accueillant les arrivants dans ma robe blanche.
Je devais, plus que jamais, jouer la carte de l’enfant Skenandore parfait - J’étais la seule qui restait – même si cela était loin de me plaire. Je devais sourire comme une conne et rire à des blagues tout sauf drôle sur des trucs des plus barbants, tel que la bourse ou l’extraction de minerait; me montrer modeste lorsqu’on parlait de mes talents – on évitait bien sûr de parler de mes tendances pyromanes – et totalement amoureuse lorsqu’on me parlait de Lux, qui était je ne sais où, même si ce n’était pas la joie entre nous… et que ça ne l’avait jamais vraiment été.
Depuis déjà cinq looooongues minutes, je faisais semblant de m’intéresser aux dires d’un ami de mon paternel, pacificateur d’importance. Il me parlait de l’attaque de la noix, comme on aurait raconté un récit épique; Ils avaient juste tiré au fusil dans un tas de rebelles, les hommes s’étant battus lors de cette bataille n’avaient rien de héros. Oh, Bienvenue chez les Skenandores! Dis-je a la première personne que je croisai, ne remarquant pas trop son visage, puisqu’il m’importait peu : je voulais seulement me défaire de monsieur le pseudo héros de guerre et ses histoires à la con.
Reeven-Sham Skenandore
△ correspondances : 1381 △ points : -5 △ multicomptes : ❝ ever (d13) & sagitta (kaput) △ à Panem depuis le : 02/12/2012△ humeur : ❝ dans un petit coin de paradis où tout va enfin bien, aux côtés de cette famille qui n'avait pas pu voir le jour △ âge du personnage : ❝ dix-sept ans
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Dim 5 Mai - 20:51
set the world on fire
Il fait un soleil radieux. Dans le ciel, aucun nuage n'est visible; seule la vibrante teinte d'un bleu céruléen, et, très haut, un oiseau de proie esquissant de longs arcs de cercle à la recherche d'une proie.
Je peux enfin sortir. Je suis libre, si l'on veut. La sensation de l'air chaud du printemps contre mon visage devenu diaphane me donne des frissons de délice. Adieu, les pensées noires, adieu, les regrets, seule compte ma satisfaction envers ce plaisir si simple.
Grand-Père a organisé une grande fête, au Manoir. Tout le monde du district est invité à glorifier la victoire contre les rebelles, à célébrer la fin d'une ère et le début d'une nouvelle, encore plus sombre. J'ai dans l'idée que cette journée est un peu comme une touche finale pour ma rééducation, un moyen de me rappeler que la cause que j'ai embrassée jusqu'à en devenir patricide a échoué. Mais cela ne sert plus à rien.
Car je sais que c'était stupide. Je comprends désormais les sacrifices que ma famille a dû faire pour moi. Je comprends que c'est elle, la plus importante.
Ainsi, je reste dans mon coin, affichant un semblant de sourire. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, c'est juste que j'ai oublié comment on fait. Dans ma robe rose pastel à motifs fleuris et mes longs cheveux noirs ramenés en queue de cheval, retenue haute sur ma tête à l'aide d'un ruban rose, j'ai l'air d'une petite fille parfaitement innocente. Si Grand-Père tente de blanchir mon nom déjà peu taché avec ma première apparition publique, il va probablement réussir. Je donne tout ce que j'ai pour être la plus sympathique possible.
Le banquet, les décorations dignes d'un mariage princier... Le prestige. Voilà ce qui nous caractérise tant. Le prestige.
Il me faut m'en montrer digne. Cesser de n'être qu'un coquille. Je n'en peux plus, de ce statut. Je dois me montrer aussi passionnante que Lyme, aussi solide, aussi convaincante.
Ainsi m'approché-je d'un premier petit groupe. Des jeunes, comme moi, qui semblent amis. Je dois avoir l'air normal, et m'intégrer. Allez, Ree, ai l'air vivante, au moins. Ai l'air vivante, ai l'air vivante. Que font les gens intéressants, déjà..? Ils rient, oui, ils rient. Ainsi, m'approché-je d'eux, et en les dévisageant, je me force à éclater de rire.
Devant leur mine effrayées, j'ai dû échouer ma tentative.
Invité
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Mer 8 Mai - 15:40
‹ SHAKE IT OUT, SHAKE IT OUT ›
Fête chez les Skenandore. Quelle blague ! Epha appréciait de moins en moins cette famille, qui lui rappelait un peu trop la sienne. De plus, elle semblait se disloquer de l'intérieur – Lyme et Ree ne s'entendaient plus, et le père de cette dernière était récemment mort. Cela donnait à la Blackheart une folle envie de rire et de se délecter de leurs malheurs. Elle haïssait ce genre d'êtres présomptueux qui tentaient de sauver les apparences à tout prix. C'était un comportement qui correspondait totalement à celui de son père, pas étonnant que les deux familles aient gardé de bons rapports, en fin de compte... Bref, la jeune adolescente avait passé sa journée à peindre, et y avait trouvé un plaisir non dissimulé. Ces derniers temps, les toiles s'accumulaient sans trouver d'acheteurs. Les récents troubles qu'Epha accusait en étaient sans doute responsables ; la peinture perdait de sa cohérence lugubre. Mais elle n'en avait que faire, sa palette de couleurs demeurait son seul réel moyen d'expression. Elle n'avait jamais fait ça pour l'argent. De toute manière, elle en avait déjà trop sur son compte en banque, et elle n'avait plus de cadeaux à faire. Ou plutôt, elle n'avait plus personne à qui faire de cadeaux.
Vers dix-sept heures, ses stylistes lui imposèrent une préparation longue et chiante, comme à l'accoutumée. Une courte robe noire en dentelle lui fut imposée, agrémentée de ballerines de la même teinte qui lui donnaient un air de petite fille. Tout cela était assez théâtral : on souhaitait obstinément lui attribuer un rôle d'adolescente perturbée trop dark. Ça l'amusait, comme tout en ce moment. Tant qu'à faire, elle demanda à ce qu'on lui refasse sa coloration vert et rose. Elle avait appris à aimer sa coiffure ainsi. Disons qu'elle n'avait pas un physique de rêve, et que ça lui donnait un peu de prestance.
Peu après, une bonne lui annonça que son père et son frère l'attendaient, de sorte à ce qu'ils se rendent ensemble à la fête. Elle haussa les sourcils et refusa. Non, pas de faux tableau idyllique. Elle ne leur parlait plus depuis une éternité, alors ils iraient seuls, et elle s'y rendrait avec Hannibal. Ce dernier n'était sans doute pas préparé, mais elle s'en contrefichait ; elle demanda à ce qu'on l'amène. S'il pouvait lui empêcher une confrontation avec Hercule et Prométhéor... Son pacificateur attitré débarqua rapidement, un peu bougon. Elle le gratifia d'un « Salut gros tas. » Puis, voyant qu'il s'enorgueillissait de cette marque d'attention, elle ajouta aimablement : « T'es rudement laid, ce soir. » Ils partirent pour la fête, et Ephasia remarqua qu'à la réflexion, il n'était pas si moche, dans son costume. Bien au contraire. Lorsqu'ils arrivèrent à la demeure de pépé Skenandore, la gagnante faussa compagnie à Hannibal pour se diriger dans un coin déserté par les invités. Elle n'aimait pas la foule. Surtout lorsqu'elle était composée d'hypocrites du genre de Lyme et sa famille. Elle ne souhaitait d'ailleurs saluer personne – elle partit se munir d'une coupe de champagne, puis revint à sa place pour boire. Si seulement elle parvenait à s'enivrer, peut-être que cette soirée passerait plus rapidement ?
Invité
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Ven 10 Mai - 18:16
‹ THIS IS WHAT WE GET ›
Une soirée. C’est tellement typique des districts de riches ça. Une soirée chez les Skenandore bien évidemment, une des familles les plus puissantes des districts. Ils fêtent la fin de la rébellion. La fin de la rébellion, tseuh. Ils y croient vraiment à toutes ces salades ? La rébellion est loin d’être finie. Vous l’avez juste repoussée pour quelques instants. Mais vous n’en avez pas arraché les racines. Et les mauvaises herbes quand on n’en arrache pas les racines, ça repousse invariablement. La vérité c’est que pendant plusieurs semaines tu as à peine dormi tant il était difficile de mater les insurgés. Et en tant que chef du district deux, tu avais ta part de boulot à abattre. Le problème c’est qu’en tant que chef du district deux, tu es également tenu d’assister à cette fête, sinon la famille risquerait d’en prendre ombrage. Putain de conventions sociales. Le masque, tu le portes à ravir, mais ça ne veut pas dire que tu aimes les fêtes. Tu les apprécies même de moins en moins. Siska, elle, en revanche, les aime. Enfin tu crois. Tu ne sais jamais vraiment avec elle, tu n’as jamais connu rien d’autre que ses apparences alors tu as du mal à différencier ce qui est d’origine et ce qui n’est que mensonges. Il n’en reste pas moins que tu espères au moins que ça lui plaira à elle, même si ça ne te gâcherait pas ta nuit dans le cas contraire. Ce n’est pas le genre de choses qui va t’empêcher de dormir.
Tu passes la porte de la demeure au bras de ton épouse, accoutré d’un costume noir et d’une chemise blanche. Simple et sobre, pour ne pas trop t’ennuyer tout en semblant t’être donné un petit peu de mal pour l’occasion. Il est hors de question que tu commences à mettre le genre d’horreurs qui est à la mode au capitole, plutôt porter constamment ton uniforme. Tu regardes autour de toi, observant les convives, et finis par laisser Siska se débrouiller seule. Elle fera ça très bien, tu ne vas pas passer la soirée collée à elle. Tu détailles les visages, espérant apercevoir Zelda, Greed ou même n’importe quel autre de tes frères et soeurs même si un certain nombre des plus âgés te considèrent avec un peu trop de froideur. Et peut-être qu’Uriah sera là. On ne sait jamais. Quoiqu’il en soit, tu ne voulais pas rester tout le temps à côté de ta poupée blonde. Tu aperçois la jeune gagnante Blackheart, et puis la fille Skenandore. Et là-bas une autre fille Skenandore. Celle dont le père vient d’être assassiné. Tu te diriges d’un pas tranquille vers elle et la prends par surprise en arrivant derrière. Tu poses une main sur son épaule pour qu’elle se retourne. C’est quoi son nom déjà ? « Reeven-Sham, c’est ça ? Toutes mes condoléances pour la mort de votre père. » Tu dis ça d’un air parfaitement naturel. Pourquoi ne le serais-tu pas ?
Invité
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Sam 11 Mai - 17:03
T'étais confortablement installé dans l'herbe, derrière le petit manoir Skenandore. Une belle baraque quand même, on sent qu'ils crèvent pas de faim ici. Tu soupires. En l'espace de deux heures tu viens de cramer un paquet entier de clopes. Tu n'avais rien à faire en même temps, tu t'ennuyais. Genre beaucoup. Une flemme terrible t'avait envahie et t'étais resté là, planqué derrière un arbre à fumer et lire. Oui parce que contrairement aux apparences, tu sais lire. C'est Richard qui t'avait apprit à lire pour de vrai, pas comme on faisait à l'orphelinat. Ta sœur aurait adoré apprendre elle aussi, t'en es certain. Elle était curieuse, et puis intelligente aussi. Si elle n'était pas morte, tu sais qu'elle aurait fait quelqu'un de bien, pas comme toi. Ce soir il y a une fête chez Lyme, tu es invité. Papa Skenandore t'aime bien et puis maintenant que vous êtes officieusement fiancés tu peux pas te permettre de louper ça. En plus elle portera une robe Lyme, t'en es certain. Elle se sera faite belle pour tous ces gens dont elle se fou éperdument. ( Sauf toi hihihi ). De ton côté, t'es habillé comme un rien. Tu n'fais jamais d'efforts, c'est pas ton style. Et puis personne ne te l'as jamais reproché donc bon, tu supposes que ce n'est pas grave. Tu portes du noir, comme d'habitude. C'est sombre, c'est neutre et ça ne ressemble pas à ton uniforme de pacificateur. Ca doit être l'heure maintenant, faudrait que tu penses à entrer. Tu te lèves, écrase ta cigarette contre un mur et la laisse tomber au sol. Tu passes ta main dans tes cheveux pour leur donner un semblant de coiffage, referme ta chemise en contourne le manoir pour enfin y rentrer. Les mains dans les poches, tu marches, salues les gens un peu au hasard. Tu repères Lyme non loin, t'avances vers elle avec nonchalance et l'embrasse sur la joue. "Tiens, te revoilà zappée comme une fille. Ça faisait longtemps."
Gemma K. Mubstin
△ correspondances : 4141 △ points : 0 △ multicomptes : Ø △ à Panem depuis le : 16/04/2012△ humeur : Floue. △ âge du personnage : Vingt-et-un △ occupation : Danseuse.
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Sam 11 Mai - 21:18
L'invitation précieusement rangée dans la pochette qu'elle tenait à la main, Gemma se rendait à la fête organisée par Fleam Skenandore. Elle ne connaissait la famille que de réputation, et encore... Pour cela elle devait remercier les membres de son équipe de préparation, lesquels n'avaient su retenir leur excitation tandis qu'ils l'habillaient pour l'occasion.
Gemma ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. La façon dont sa journée avait été organisée, à la minute près, la rendait nerveuse. A moins que cela ne fusse à cause des deux Pacificateurs chargés de l'escorter de la gare à la demeure des Skenandore. Droits comme des statues, le regard figés, ils lui faisaient se sentir plus seule que jamais. Voilà des mois qu'elle n'était pas sortie, depuis sa tournée de la victoire à vrai dire. Et elle avait toujours été accompagnée, par Richard ou bien d'autres. Mais elle n'avait jamais quittée son district toute seule.
Non, je ne dois pas y penser. Elle devait se montrer forte, ne pas laisser paraître son appréhension. Prenant une profonde inspiration, Gemma releva le menton et se força à décroiser les bras. Son équipe avait passé du temps à élaborer sa tenue, afin qu'elle ne paraisse ni trop fragile, ni trop hautaine. Elle avait toute sa vie pour se forger une image de vainqueur fière, il serait dommage de ne pas mettre en valeur sa jeunesse tant qu'elle le pouvait.
Bientôt, les bruits de la fête parvinrent à ses oreilles, la musique accompagnée de la rumeur des conversations. En quelques minutes ils parvinrent à la demeure, plus imposante que ce que Gemma imaginait. Son escorte l'abandonna sur le perron. Il était temps de faire son entrée.
Si un grand silence ne tomba pas au moment où elle passa le seuil, le volume sonore dans la salle baissa quand même notablement, et de nombreuses personnes se tournèrent pour la dévisager. Elle se força à ne pas baisser le regard, puis avança de quelques pas dans la pièce. Bon. Que faire maintenant ?
Reeven-Sham Skenandore
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Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Lun 13 Mai - 5:18
urban legend
Rires nerveux, fuites du regard, échappatoires. La même chanson que d'habitude; le groupe de jeune, évitant soigneusement de croiser mes prunelles démontées, tentèrent de fuir ma présence. Je sus dès que le silence de mort s'établit entre nous que j'avais créé un malaise, que j'étais, encore une fois, indésirée et indésirable; une extra-terrestre, voilà comment ils me voyaient. Comme un être si étrange qu'il était incompréhensible, effrayant. La situation, malgré la révolte et tout ce que j'avais traversé depuis l'an dernier, n'avait pas changé.
Je ne fis pas plus d'effort pour m'incruster; je n'étais pas faite pour m'intégrer, voilà tout. Je resterais le mouton noir, celle qu'on préférait loin du décor. J'étais une légende urbaine, un monstre habitant dans un manoir que peu avaient eu l'opportunité de voir, mais qui répandait la frayeur parmi les enfants qui se pariaient une ou deux piécettes pour daigner me visiter.
Je baissai les yeux, battit en retraite. Pourquoi ne pouvais-je être comme Lyme? Je méritais mieux. J'avais combattu pour Panem contre le Capitole, j'avais bravé les interdits au nom de l'amour et m'étais sacrifiée pour sauver des rebelles en fuite. J'avais épaulé mon frère. J'étais devenue un protagoniste important dans l'histoire du monde, et pourtant, personne ne s'en rendait compte. Dans ce roman, j'étais héroïne. Je méritais d'être forte, intéressante. Pas cette fille décalée incapable d'entretenir une conversation. J'étais timide, oui. J'avais peur de montrer que je ne savais pas communiquer.
Et puis que disais-je... Non, je ne méritais pas de renom, de puissance. J'avais tué mon père. Ma valeur était aussi basse que celle d'un bout de pain moisi. J'étais une honte non seulement pour ma dynastie, mais également pour ma terre natale. J'étais un cancer, quelque chose à éradiquer au plus vite. Je me demandai alors comment le monde s'y prendrait pour se débarrasser de moi. Allait-il me tuer d'un bête accident? Ou alors allais-je être frappée par la foudre?
Je retournai à l'intérieur du Manoir. Je ne voulais plus que l'on voit mon visage. Il était trop laid, trop traître pour être dévoilé au grand jour. Le retour de l'obscurité de l'intérieur me fit l'effet d'une amertume huilée comme celle d'un café noir et rance. Ce dernier mois repassa en film dans ma tête; je revis le fer rouge, la douleur. Je frissonnai, passai une main tremblante sur mon omoplate gauche.
La marque était presque guérie. Le lion rugissant ressemblait désormais à une croûte de peau bulboneuse et brunâtre, aux bords fusionnés avec la partie saine. En-dessous, Grand-Père avait ajouté, quelques jours plus tard, ma maxime. Semper Hiem; toujours hivernale. Cela me correspondait bien. Je n'étais qu'une glace sèche, une pierre froide. Rien ne vivait en moi. Aucun feu ne m'animait.
Peut-être était-ce ça, la différence entre Lyme et moi. Ce qui la faisait si imposante et moi si discrète. Je n'avais aucune présence. J'étais comme une saison; visible seulement lorsqu'elle venait taper sur les nerfs.
J'entendis la porte s'ouvrir. Je sursautai, incapable de savoir comment réagir. Devais-je aller me cacher, comme je le dus pendant un mois complet? Mes vieux réflexes était rouillés. Un visiteur avait-il le droit de me voir sans se faire crever les yeux, cette fois? J'hésitai trop longtemps; une fille brune, à peu près de mon âge, débarqua dans le hall.
Je la reconnus immédiatement, étant celle qui avait dominé tous les postes de télévision pendant un an. De taille moyenne, aux cheveux et yeux sombres mais à la peau très pâle, Gemma Mubstin ne ressemblait en rien aux vainqueurs habituels. Il fallait dire qu'elle valait sa victoire plus par la ruse et la chance que la stratégie et la force. Sa tenue, à coup sûr directement venue du Capitole de par ses couleurs plus vives et plus juvéniles que les blancs et gris typiques des districts - et calquant leur propre atmosphère -, contrastait avec la simplicité distinguée du Manoir.
Que devais-je faire? Me présenter, lui faire visiter? Je penchai pour ces options. Si je voulais me faire un nom, autre que « le Pantin », il me faudrait tenter de sortir de la masse, malgré les interdictions de Grand-Père.
Je m'approchai d'elle, et aussitôt sentit la crainte monter en moi. Et si je ratais? J'en étais presque sûre, d'échouer complètement à ma tentative de communiquer de manière normale. Je n'étais pas normale; je n'étais qu'un robot incapable de penser par lui-même. Pas une humaine. Non, je n'étais pas humaine.
Néanmoins, je tendis ma main, raide comme un pic comme à mon habitude:
- Reeven-Sham Skenandore. Puis-je vous mener à la fête?
Aussitôt, je me mis à la diriger vers la cour arrière. Mince, j'avais oublié d'écouter sa réponse. Quelle idiote. Je n'étais pas suffisamment habituée de parler sans en être quémandée, et aini oubliait les leçons aussi fondamentales que les questions libres. Je réprimai toutefois ma grimace, et tentai d'esquisser un sourire, qui finalement ressemblait plus à la grimace que j'avais essayé d'effacer qu'autre chose.
Je lui souriais toujours de façon aussi exagérée et forcée en même temps lorsque nous ressortîmes à l'air libre, écrasées par le soleil. Aussitôt, de nombreuses têtes se tournèrent vers elle. Je voulus immédiatement retourner me cacher dans ma tour de pierre, mais ne pu me défiler pour le moment.
Je tentai alors de lui faire la conversation, mais les mots trébuchèrent avant de naître sur mes lèvres. J'avais encore plus honte; tout d'un coup incapable de dire quoi que ce soit à la nouvelle gagnante? Mais je ne ressentais pas la gêne! J'en étais tout juste incapable. Je disais toujours ce que je pensais, tant que ça en paraissais offensant pour certains, bien que je ne proférais que l'absolue vérité, rien de subjectif.
- Je préférais votre ancienne coiffure, lâchai-je finalement.
C'était subjectif, mais au moins, j'avais dit la vérité, et j'avais parlé. Je devais m'en contenter, malgré le nouveau malaise que je venais de créer avant même d'avoir rencontré la demoiselle.
Soudain une main se posa sur mon épaule. Aussitôt, milles alarmes résonnèrent en mon esprit, et je me raidis d'un coup. Je m'écartai subitement de ce contact physique si étranger. Les souvenirs des coups de Grand-Père m'assaillirent tels le tonnerre, ainsi que les caresses de Gemstone, si douces et réconfortantes. Je n'étais pas habituée aux contacts. Si l'on me touchait, je ne pouvais que me souvenir des rares que j'avais expérimenté.
Je découvris le sieur Ducani-Hayne, mari de Siska. C'était le chef des Pacificateurs, et donc un collègue direct de Père avant son meurtre. Une vague de panique m'envahis, mais je restai de marbre.
- Reeven-Sham, c’est ça ? Toutes mes condoléances pour la mort de votre père.
- Merci, messire, répondis-je entre mes dents serrées.
J'esquissai une légère révérence envers l'homme, lui prouvant ma dévotion. Je ne voulais plus me souvenir que j'avais été de la révolte. J'osai espérer qu'il n'était pas des Pacificateurs qui m'avaient forcée à exécuter les compatriotes de mon frère, et encore moins qu'il me poserait des questions sur ce fameux soir.
J'abaissai le regard, soumise.
Invité
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Mar 14 Mai - 5:51
FÊTONS LA VICTOIRE DU TYRAN.
Un commentaire méchant, une voix grave et atrocement sexy, ça ne pouvait être que mon futur mari qui venait de m’embrasser la joue. Je rougis un peu; mi-frustrée par ses dires, mi-choquée par le fait qu’il ait osé un geste si officiel dans une marre de monde que nous connaissions. Je fais un geste discret pour nous excuser auprès de l’invité auquel je parlais, et je me tourne vers Lux, me rapprochant de son oreille, de son cou, de son parfum pour lui dire tout doucement va te faire foutre avant de reculer, triomphante. Je pris un instant pour regarder ce qu’il portait; voir s’il s’était douché avant de venir; des trucs qui pouvaient me paraitre simple, puisque j’avais été élevée dans des évènements mondains, mais qui pouvaient être étrangement difficile à comprendre pour certains.
Il ne s’était pas compliqué la vie, à ce que je pu remarquer, mais il a tout de même prit le temps d’agrémenter sa coiffure de brins d’herbes. Fashion, la pelouse dans les cheveux. Tu ne m’aurais pas volé mes magazines du capitole? Ce sont des cadeaux, tu sais. Panem Vogue, ça vaut de l’or dans les districts. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il devait les avoir lus après être tombé dessus dans ma chambre. Je ne pouvais pas le blamer; Delysia Winslow était particulièrement jolie sur les photos accompagnant son entrevue, ce mois-ci. Je l’attrapai par la main et le tirai. Au loin, je vis Reeven avec un collègue de papa et la gagnante des derniers jeux, qui venait du même district que Lux. Peut-être qu’il la connaissait? Elle avait eu Huntsman en mentor, après tout. Je commençai à m’approcher d’eux, avant de me réviser. Il n’avait pas vu les jeux. Il la prendrait peut-être pour la tueuse de sa chère et tendre putain. Je me tournai vers lui, le fixant, gardant sa main dans la mienne. Ne regardes pas trop. La fille derrière moi, brunette, avec Reeven, c’est Gemma Mubstin, elle vient de par chez toi. Je dis ça, tu la connais peut-être. Bref, elle a gagné les jeux l’an dernier. C’était la tribut de Richard, donc t’es content, d’accord?
Invité
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Jeu 16 Mai - 14:30
Agrippée au bras de son époux, Siska Ducani-Hayne pénétra dans l'immense demeure de la famille Skenandore. Elle connaissait bien les lieux pour y venir souvent en tant qu'invitée. Pourtant, ses yeux papillonaient à droite à gauche, examinant chaque recoin de la grande salle illuminée, observant les mets exposés sur le buffet. Elle s'arrêtait également sur les personnes présentes, bien plus nombreuses que d'habitude. Papi Skenandore, comme elle avait prit l'habitude de le nommer mentalement depuis qu'elle conversait régulièrement avec Reeven, avait organisé cette party en l'honneur de la fin de la Révolte. Il y avait de fait convié non seulement le gratin du Deux, mais aussi le peuple. Tout le district réuni dans le Manoir pour profiter de la paix revenue et du bonheur illusoire. Pour l'occasion, la jeune femme s'était faite particulièrement belle – il fallait bien célébrer l'événement de façon convenable – et avait revêtu une robe courte et stricte, mais jaune soleil et blanche. Les bienfaits de l'ordre, la secrétaire souriante. Malheureusement, son mari, à ses côtés, arborant son éternel et sobre costume noir sur chemise blanche. Elle avait déployé des efforts monstres pour qu'il arbore autre chose, mais c'était peine perdue. D'ailleurs, il s'éloignait déjà d'elle, l'abandonnant à la foule. Inspirant profondément, Siska étira ses lèvres en un sourire d'un naturel déconcertant pour les rares personnes qui savaient la vérité à son sujet. Ce n'était plus un mensonge, c'était presque la réalité pour elle. Elle sentait en elle le plaisir de se rendre à cette fête, et de recevoir des compliments sur sa tenue, d'échanger les derniers potins inintéressants avec ses copines. Il y avait simplement une part d'elle-même, en retrait, enfouie au plus profond de son cœur, qui hurlait à chaque seconde. Qui hurlait le dégoût de ces mondanités et l'hypocrisie de ces gens. Si enfouie, cependant, qu'elle l'oubliait presque dans ces moments de comédie pure, pour avancer d'un pas sur et altier dans la foule. Elle passa devant Lyme sans lui adresser un regard, quoi qu'elle mémorisa rapidement le jeune homme avec qui elle se trouvait ; elle jeta un œil à Reeven, que Envy avait rejoint, s'étonna de cela mais n'en laissa rien paraître ; elle aperçut un visage familier sans réussir à le replacer, une étrangère au Deux en tous les cas ; elle percuta une jeune fille qui arborait les couleurs avec le mauvais goût caractéristique des Capitoliens en manque de talent. Elle cligna des yeux deux-trois fois avant d'identifier l'individu. Ephasia Blackheart. Accompagnée de... La Ducani-Hayne leva un sourcil interrogateur vers l'inconnu, mais reporta bien vite son intérêt sur la jeune créature. Elle était réellement petite, une enfant encore, ce que l'on avait tendance à oublier en la considérant seulement comme une gagnante. Elle étira son sourire encore davantage, ce qui relevait de l'exploit, et la salua : « Bonsoir Miss Blackheart. » Elle n'osait pas trop s'engager davantage dans la conversation avec elle, considérant cela comme dangereux – d'une part, sa situation particulière avec la famille Blackheart, d'autre part, la difficulté qu'elle avait à comprendre et analyser l'enfant. « Désolée... de vous... de t'être rentrée dedans. »
Gemma K. Mubstin
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Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Dim 14 Juil - 23:40
Certaines choses ne changent pas. A se retrouver ainsi face à la foule, Gemma réalisa cela. Peu importait qu'elle ait participé aux Jeux, qu'elle se soit déjà adressé à des milliers de téléspectateurs, qu'elle ait prononcé des discours dans chaque district de Panem. Peu importait tout ça. Ici, dans cette pièce où rien ne la séparait de cette masse qui la dévisageait, elle se sentait aussi mal qu'un an auparavant. Sa vie avait changé du tout au tout, mais ce malaise-là ne l'avait pas quittée.
Néanmoins, avant que sa paralysie ne put devenir réellement gênante, une fille émergea de la foule et vint se camper devant elle. « Reeven-Sham Skenandore. Puis-je vous mener à la fête ? » Skenandore. Comme dans Fleam Skenandore. Ou encore Aspen Skenandore. Était-elle sa fille ? Surement.
« Gem... » La fille tourna les talons et s'enfonça dans la foule, sans attendre sa réponse. Surprise, Gemma lui emboîta cependant le pas. Alors qu'elle la suivait, un détail la frappa. Le visage, la silhouette de Reeven-Sham... Il y avait quelque chose, un écho. Au bout de quelques secondes, elle parvint à mettre le doigt dessus. Sous le choc, elle faillit s'arrêter. Reeven ressemblait à Lily. Lily Ann. Non, c'était impossible, elle devenait folle. Mais à la voir de dos, Gemma se serait de nouveau crue dans l'Arène, en train de poursuivre discrètement la tribut du district huit. Elle secoua la tête pour se défaire de cette vision. Puis, quand Reeven se tourna pour la regarder, elle lui adressa un grand sourire. Pas question que cette fille la prenne pour une déséquilibrée.
Finalement, elles atteignirent une cour intérieure, où une foule encore plus compacte profitait de la fête. Leurs regards lui brûlaient la nuque. Aussi, Gemma se focalisa-t-elle sur sa guide, laquelle semblait prête à lui parler de nouveau. « Je préférais votre ancienne coiffure. » Tout en haussant les sourcils, Gemma leva les mains par réflexe pour tâter le chignon complexe que lui avait fait son équipe. Elle ouvrit la bouche, puis la referma, ne sachant que répondre à un commentaire pareil. Embarrassée, elle feuilleta mentalement le catalogue de réponses standards qu'on lui avait fait ingurgiter ces derniers mois, mais aucune de ces formules polies ne semblait adaptée. Gemma finit par abandonner et se contenta de hocher la tête en souriant. Le silence vaut mieux qu'une parole incongrue, lui avait-on aussi dit.
C'est alors qu'un homme les rejoignit et posa sa main sur l'épaule de Reeven, avant de s'entamer la conversation. Gemma n'entendit pas clairement de quoi il était question, mais soudain, elle se sentit de trop. Ce n'était pas d'ordinaire une chose à laquelle elle était sensible, seulement là, le contexte était différent. Un chien aurait pu venir baver sur Reeven, qu'elle se serait sentie gênée.
Après une inclinaison de la tête en direction de Reeven et de l'homme dont elle ne connaissait même pas le nom, elle prit congé, et se mit en quête du buffet.
Spoiler:
Qui sait qui vient déterrer ce vieux topic avec un rp' nazissime ? Eh oui, me voilà
Invité
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Lun 15 Juil - 1:32
‹ LETS GO PARTY LIKE IT'S 1969 ›
« Salut gros tas. » Tient, peut-être qu'Epha l'aimait bien après tout. Hannibal commençait clairement à se demander si tout ce boulot de baby-sitter - surveiller la petite, l'empêcher de se battre, nettoyer son vomis après ses soirées alcoolisées, etc -, lui permettrait un jour de prétendre au titre "d'ami" avec elle. Depuis un mois déjà qu'il lui tenait compagnie, elle ne l'avait jamais encore salué volontairement! à chaque fois, il l'obligeait pratiquement à dire bonjour. Et les arguments n'étaient pas toujours concluant... La dernière fois, il l'avait menacé de dire à son père qu'elle s'était acheté des nouveaux strings léopard. Et si Ephasia n'en avait rien à faire de son cher père et de ce qu'il pouvait bien penser, elle avait tout de suite blêmit, sans doute parce qu'elle se demandait comment Hannibal pouvait lui-même être au courant de ce genre de détail.« T'es rudement laid, ce soir. » Bon. L'amitié se résumait aussi à de nombreuses disputes, non? Si Epha se montrait si méchante avec Hannibal, c'était assurément qu'elle était amoureuse de lui. Il en était en quelque sorte persuadé. D'ailleurs, il était carrément mieux qu'elle en fait. Dans son costume gris à paillette, il avait franchement l'air d'un dieu grec. Il ne s'était que rarement senti dans son élément, et depuis qu'il vivait pratiquement avec la fillette, sa vie était remplie de fleurs, de soleil, d'amour, et de paix. Hannibal regarda Ephasia dans les yeux. Si seulement elle n'était pas si jeune... Elle n'avait que quinze ans. Leur amour était impossible, il fallait qu'il attende au moins... au moins trois mois avant qu'elle ne fête son seizième anniversaire. Il aurait voulu que le temps passe plus vite. Il voulait décider.« Joyeux anniversaire, Ephasia, ma petite princesse. » Euhh... oui, bon, peut-être avait-il un peu trop abusé des substances illicites, ce soir là.
A vrai dire, l'idée de se rendre à une vraie soirée le rendait irréfutablement très stressé. Et dans ce mannoir, olalah, il n'avait jamais vu d'endroit aussi beau. Il entra dans l'immense pièce faiblement éclairée au bras de sa jolie escorte, et en une seconde, elle profita du fait qu'il soit trop émerveillé pour s’éclipser. Zut. Il n'avait qu'une seule chose à faire : garder un œil sur elle, et il échouait déjà, si tôt. « Ephaaaaa...EPHAAA? Oh diable... n'auriez vous pas vu Ephasia Blackheart? » demanda-t-il poliment à une autre jolie fille qui passait par là. Mais, soudainement, il n'avait plus du tout envie de la chercher. La créature de rêve qui se trouvait sous ses yeux à ce moment là était bien plus intéressante. « Hannibal Llewelyn, enchanté. » ajouta-t-il. Il avait tellement l'air d'un pervers coincé. Gemma allait lui mettre un énorme vent, c'était presque certain.
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Désolée. Sincèrement.
Gemma K. Mubstin
△ correspondances : 4141 △ points : 0 △ multicomptes : Ø △ à Panem depuis le : 16/04/2012△ humeur : Floue. △ âge du personnage : Vingt-et-un △ occupation : Danseuse.
Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Mer 17 Juil - 18:28
Gemma traversait la cour sans savoir où elle allait, espérant tomber sur un Muet chargé d'amuse-gueules. Alors qu'elle passait l'une des portes menant à l'intérieur du manoir, un jeune homme sorti de nulle part lui adressa la parole : « N'auriez-vous pas vu Ephasia Blackheart ? » Sous le coup de la surprise, elle eut un mouvement de recul, et ne comprit pas la question. S'ensuivit un bref moment de flottement au cours duquel ledit jeune homme – qui lui semblait étrangement familier, mais elle n'aurait su dire pourquoi – la reluquait de haut en bas. « Hannibal Llevelyn, enchanté. » se présenta-t-il, une fois son examen terminé. Gemma lui offrit un sourire de convenance, dénué de la moindre émotion, avant de parler à son tour. « Gemma Mubstin... » Elle faillit poursuivre lorsque le sens de la question qu'il lui avait posée la percuta. S'animant soudain, elle demanda avec un sourire dans la voix : « Ephasia Blackheart... Vous parlez bien d'Epha ? Elle est ici ? » Son expression s'était radoucie, contrastant avec la mine figée qu'elle arborait un instant auparavant.
Dans leurs dernières lettres, Epha et elle avaient parlé du moment où elles se reverraient, moment qu'elles situaient en juillet prochain, à l'occasion des Jeux. Aucune d'elles n'avait pensé à informer l'autre de son invitation à cette fête. Sans plus faire attention au jeune homme, Gemma parcourut la pièce du regard, à la recherche de l'autre gagnante, sans la trouver. Elle s'était peut-être rendue dans la cour par une autre sortie, ce ne devait pas être difficile, au vu de la taille de la demeure. A moins qu'elle ne soit partie chercher un endroit calme. Gemma n'était pas sure. Mais une chose était certaine, ce n'était pas en restant avec... elle avait oublié son nom, qu'elle la trouverait, étant donné qu'il semblait lui aussi à sa recherche. « Excusez-moi, hum... » Non décidément, son nom ne lui revenait pas. « Je vais devoir vous laisser. » Déjà, elle prenait ses distances. « Au revoir. » Après un dernier sourire crispé, elle disparut dans la foule.
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Sujet: Re: ▲ COMMUN - ( une fête au manoir ) Mer 17 Juil - 20:53
‹ SHAKE IT OUT, SHAKE IT OUT ›
La Blackheart n'aimait décidément pas ce genre de festivités. La rébellion ne lui avait jamais vraiment importé, pas plus que l'avenir des Skenandore. Tout cela n'était que de l'hypocrisie à l'état pur. Elle désirait rester éloignée de ces bourgeois pathétiques, avec la seule compagnie de sa mauvaise humeur. Et la tranquillité qu'elle avait tant espérée – et difficilement acquis – en s'éloignant de la foule fut malheureusement de courte durée. A peine avait-elle fini sa coupe de champagne qu'une débile la bouscula, lui tirant un grognement à peine dissimulé. Epha, exaspérée, darda un regard agacé sur la blondasse qui venait de l'assaillir, et la reconnut immédiatement. « Bonsoir Miss Blackheart. » La voix claire et chantante ne fit que confirmer sa tragique conclusion : elle se trouvait là face à la fille Ducani-Haynes. Comme si elle avait besoin de ça. Aussitôt, le sentiment déplaisant qui l'inondait chaque fois qu'elle se retrouvait face à la jeune femme envahit la gagnante. Elle eut l'impression qu'on la passait au rayons X, qu'on cherchait à la comprendre, et tout cela sous la diversion d'un sourire faussement contrit. Elle n'aimait réellement pas cette personne. Bon sang, ses sourcils froncés ne parvenaient pas à se détendre. « Désolée... de vous... de t'être rentrée dedans, » glissa d'une voix douce la grande blonde. Non, Epha ne l'excuserait pas. Comment était-il possible de lui faire ressentir un tel sentiment de malaise en à peine cinq secondes ? Il n'y avait qu'une solution, éternellement salvatrice : la fuite. Laissant ses prunelles grises s'égarer sur le reste des convives – un intense brouhaha régnait dans la majestueuse salle, ce qui n'avait rien d'attrayant –, Ephasia fit mine de chercher quelqu'un du regard. Le moins elle resterait près de la Ducani-Haynes, le mieux elle se porterait. « Ah, eh bien, fit-elle distraitement, c'est pas si grave, Siska, mais... » Soudain, elle fixa son interlocutrice. « Je dois rentrer. » La sentence n'était pas négociable. Aussitôt, la jeune adolescente s'éloigna en direction de la foule, avant de s'apercevoir de l'idiotie qu'elle venait de proférer. Elle avait l'air bien, désormais, à foncer droit vers le cœur de la fête alors qu'elle venait de prétendre retourner chez elle ! Elle se retourna maladroitement et dut presque crier pour se faire entendre par une Siska hébétée : « Enfin non, je dois rejoindre un ami. Navrée, salut. » Ouf, enfin débarrassée.
Ce fut de manière brusque et inattendue qu'elle identifia Hannibal. Ce dernier paradait non loin d'elle, entouré de plusieurs filles gloussant à tout va. Epha modifia donc sa trajectoire pour se diriger vers lui : il était la seule personne à peu près appréciable qui se trouvait dans cette salle. Ragaillardie par l'idée d'échapper à Siska, et sans doute désorientée par l'alcool, la jeune fille débarqua vers le pacificateur en ayant pour unique but de faire fuir les potiches. Le seul moyen qu'elle trouva pour ce faire fut de l'embrasser à pleine bouche. Elle se jeta sur lui et colla à grand fracas ses lèvres contre celles, humides, de son protecteur. Pourquoi faisait-elle ça ? Et pourquoi était-il si grand ? Elle devait se mettre sur la pointe de ses ballerines, la scène était tout bonnement ridicule. Satisfaite, Epha finit par interrompre le baiser assez rapidement, ravie de voir que les admiratrices d'Hannibal avaient fui. Le concerné semblait totalement décontenancé par le geste de la gagnante. Qui l'aurait crue capable de tant d'initiatives ? Hagard, il bredouilla quelques mots, indiquant du doigt une direction incertaine. Ephasia dut lui faire répéter, et ne comprit dans son charabia qu'un prénom : Gemma. Quoi ? Un temps. Puis, elle réalisa : se pouvait-il que la dernière gagnante des Hunger Games eût été invitée à la réception ? Non, c'était impossible. Epha sentit son pouls s'accélérer alors que, soudain, elle avait chaud. Très chaud. Elle n'était pas prête, ce n'était pas possible, on ne l'avait pas prévenue, était-ce imaginable ? Elle devait s'assurer qu'elle n'avait pas interprété trop précipitamment les balbutiements du débile. « Tu veux dire, demanda-t-elle avec précipitation, que Gemma Mubstin est ici ? » Il se passa alors quelque chose de formidable : Hannibal acquiesça. Sans trop savoir pourquoi, et cependant qu'un sourire étirait ses lèvres, Ephasia embrassa à nouveau le pacificateur avant de lui laisser son verre vide entre les mains.
Elle se fondit ensuite dans la foule à grandes enjambées. Gemma. Cela faisait plus de deux mois qu'elles correspondaient, échangeaient sur leur vie, leur personnalité, leurs passions. Epha l'appréciait beaucoup. Elle se plaisait à affirmer qu'elle était en train de se faire une amie – ce qui n'était pas arrivé depuis son retour des soixante-quatorzièmes Hunger Games. Elle adorait passer des heures à écrire dans le calme de sa chambre de la maison des Vainqueurs. Elles partageaient tellement de choses et étaient pourtant si différentes... Cela lui plaisait beaucoup. Silhouette de dentelle noire perdue parmi les dizaines de convives bruyants, elle erra ainsi pendant plusieurs minutes. Elle but quelques verres pour s'occuper. Où Gemma pouvait-elle bien être ? Epha se sentait bizarre. Elle avait l'impression que tout tournait autour d'elle, que son cerveau s'emplissait de bruit sans parvenir à saturation, que les couleurs se brouillaient à mesure que les secondes s'écoulaient... Soudain, elle percuta violemment un corps. Désorientée, la gagnante comprit trop tard qu'elle avait renversé un verre rempli sur la personne qu'elle venait de bousculer. Fichtre, quel contretemps inutile ! Elle se confondit en excuses peu sincères, pressée de reprendre sa quête : « Merde, je veux dire, désolée, j'espère que... dites, vous n'auriez pas vu Gemma Mubst... ? » Et c'est là qu'elle la reconnut. C'était elle. Les cheveux bruns, la peau laiteuse, les yeux grands. Gemma. Epha ne put s'empêcher d'éclater de rire, alors qu'elle ne riait jamais, et que cette idée-même la rebutait en temps normal. « Oh, excuse-moi ! S'exclama la jeune fille comme si elle était le genre de personne à s'enthousiasmer pour un rien. Viens, je vais réparer ça. » Elle attrapa alors la main de la vainqueur du district Six, se dirigea brusquement vers une table en quête d'un rouleau d'essuie-tout, fendant la foule sans savoir réellement ce qu'elle faisait, où elle allait, ni même si ce qu'elle vivait était un rêve.