Heidi-Lynn Edelweiss

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Heidi est persuadée qu'elle finira par mourir de chagrin. Si aujourd'hui la seule chose qui la maintienne en vie, soit l'espoir que sa fille ait été sauvée par le district treize, elle est persuadée qu'elle ne survivra pas si jamais on lui prouve le contraire. Vivre dans le déni est la seule chose qui lui reste.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Dès son plus jeune âge, sa mère lui a enseigné la science des plantes, lui apprenant à différencier les plus mortelles comme les plus bénéfiques, mais également à se soigner avec. A leur grand soulagement, Heidi n'eut jamais à utiliser cette compétence lors des jeux, mais elle ne l'a pas oublié pour autant. Même si aujourd'hui, cela ne lui est d'aucune utilité, au vu de son état mental.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Heidi a perdu sa fille lors des soixante quinzième jeux expiation. Cet évènement a été l'élément déclencheur de sa dépression d'aujourd'hui, et de l'état de stress post-traumatique qu'elle subit. Depuis l'annonce du district treize, elle tente de se persuader aujourd'hui que sa fille fait partie des tributs sauvés, et attend son retour.

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ET DES REBELLES ? CROIS-TU A LEUR EXISTENCE ?

Heidi était mariée à un des principaux rebelles de son district, elle a donc toujours été proche de la révolte, sans pourtant en faire partie. Il s'agissait d'ailleurs du seul point de désaccord avec son mari, puisqu'elle a toujours craint pour sa vie. Depuis qu'il a été dénoncé, Heidi paye le prix fort pour être si proche de la rébellion sans jamais la dénoncer.

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

aujourd'hui, Heidi est incapable de croiser un pacificateur sans avoir une crise d'angoisse ou sans s'effondrer. Tout simplement parce que leur vue la replonge dans l'exécution de son mari, ou le jour où sa fille a été emmenée pour les jeux. Elle a été également menacée par leur soin à de bien trop nombreuses reprises et violentée. Et si aujourd'hui la peur panique est le principal sentiment qu'elle a à leur égard, elle leur voue également une haine sans limite, les rendant responsables de ce qui arrive dans les districts. Car sans eux, le capitole n'aurait aucun pouvoir, ou presque, sur le peuple.

JE VIENS D'UN MILIEU FAVORISÉ, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE N'A JAMAIS MANQUÉ. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES. J'EXERCE LE MÉTIER DE FLEURISTE ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'AIMAIS ÇA. JE SUIS DANS LE 5ÈME DISTRICT. AYANT TRENTE-SIX JE NE PEUX PLUS PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET CELA N'A PLUS D'IMPORTANCE POUR MOI. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Alors. Je ne suis pas douée pour me présenter. En fait, je pense que ce sont les présentations qui ne m'aiment pas. Du coup, je panique et je fais court. Lily de mon surnom, et mon pseudo n'a pas vraiment d'importance. Je suis vieille, je suis même née avec les dinosaures, et puis d'abord, une femme ne donne pas son âge. Voilà. Comme une princesse. Mais ans le rose, parce que le rose, c'est Barbie passée dans un mixeur et c'est moche. Je suis sûre qu'on peut torturer les gens avec du rose. Et sinon, cela fait un petit moment que je connais ce forum (depuis l'ouverture en fait), mais je ne m'étais jamais inscrite. Allez savoir pourquoi. Mais c'est un petit bijou au passage.

FEATURING Jessica Chastain © COPYRIGHT fkatehepburn.tumblr

tell us your story.

Le bourdonnement dans ses oreilles, le sang qui battait dans ses tempes, empêchant son cerveau de fonctionner. Cette douleur qui lui déchirait la poitrine, pour la seconde fois, sauf qu’aujourd’hui elle était si intense, qu’elle jurerait qu’elle était en train de mourir. Qu’on lui arrachait la dernière partie de son cœur. Et peut-être était-ce le cas, au final, elle qui ne vivait plus que pour sa fille. Les cris raisonnaient dans la pièce, dans son esprit, et dans son être tout entier. Ils ne venaient pas d’elle, mais la voix était si proche de la sienne, qu’il n’y avait pas de doute possible. Luna. Des mains l’agrippèrent, des paroles de réconforts lui furent murmurées, comme on tentait de la tirer loin de la pièce, dans l’espoir futile de la protéger de ce qui allait arriver. Mais cela lui semblait bien lointain à l’instant présent, comme elle refusa de bouger. Seul le visage de sa fille était là, au travers de cet écran dénué de sens et de sentiment, alors qu’elle était en train d’agoniser, hurlant de douleur et de peur. Et de cette image, elle était incapable de se détourner.

Heidi resta figée, priant à la fois pour que cela se termine rapidement, mais également pour que cela ne soit qu’un mauvais rêve. Pour que cela soit encore une manipulation du Capitole, pour les soumettre encore plus à leur contrôle, si cela était possible. Etranges sentiments paradoxaux, auxquels elle était incapable de faire face. Parce qu’ils la replongeaient neuf ans en arrière, ce jour où elle avait du assister à l’exécution de son mari. S’ils s’étaient aimés et respectés depuis le début, la jeune femme n’avait jamais complètement réussi à approuver ses activités pour la résistance. Non pas qu’elle était contre, mais parce qu’elle craignait pour sa vie, ne parvenant jamais à trouver complètement la paix, et encore moins lorsqu’il n’était pas à ses côtés. Elle avait connu les nuits d’angoisse à attendre son retour, la peur de ne pas le voir revenir, la menace toujours constante des pacificateurs qui traquaient le moindre rebelle. Pourtant, elle lui avait voué un amour infaillible, comme on en voyait que très peu pendant ces heures sombres, et leur couple se montrait toujours plus fort jour après jour. Jusqu’à ce que l’inévitable arrive, et que Andy ne soit dénoncé. Un voisin voulant sauver sa vie, une connaissance voulant obtenir un avantage, qu’importait. Elle n’avait jamais su qui avait appelé les pacificateurs, mais lorsqu’ils arrivèrent, elle compris que sa vie ne serait jamais plus la même. Lors de l’exécution, elle avait été placée aux premières loges, un geste de remerciement des pacificateurs, afin de lui faire payer son silence pendant toutes ces années. Et elle s’était interdit de détourner les yeux pendant que son mari recevait une balle dans la nuque, fixer une dernière fois son regard avait été le seul adieu auquel ils avaient eu droit.

Les pupilles rivées sur l’écran, les mains serrant son pendentif porte-bonheur à l’inefficacité évidente, elle ne parvenait pas à assimiler la scène qui se jouait devant elle. Ou peut être, le pouvait-elle que trop bien, justement. Et aussi brusquement que cela avait commencé, les cris cessèrent, laissant le silence reprendre ses droits non seulement dans la forêt où se jouaient les jeux, mais également dans la pièce où ils étaient tous réunis. Le regard vide, le visage figé dans un masque d’horreur, avec cette branche au milieu du ventre, Luna n’était plus. Il n’y avait aucun doute possible, et même de là où elle était, la jeune femme pouvait le voir. Il ne restait plus rien de sa fille, la Mort ayant repris ce qui lui appartenait. Elle sentait les regards sur elle, comme si chacun attendait sa réaction sans oser parler, ni même bouger. Elle put presque entendre le déclic dans son esprit, lorsqu’elle assimila ce qui venait de se jouer sur ses yeux. Quelque chose se brisa en elle, la dernière chose qui la retenait dans la réalité, qui lui permettait d’avancer jour après jour. Et les cris reprirent de plus belle, sauf que cette fois-ci, ils venaient d’elle. Des cris pour évacuer sa colère et sa rage, pour faire sortir sa peine et sa douleur. Cela ne pouvait pas arriver, pas alors que la vie lui avait déjà pris le reste, onze ans auparavant. Et pourtant, alors qu’elle s’effondrait sur le sol, elle savait que c’était tout sauf un mauvais rêve. Elle savait que plus rien ne serait jamais pareil et que cette fois-ci, il n’y avait aucun retour en arrière possible. Lentement, les ténèbres l’entourèrent, dans un dernier effort de son esprit de se protéger. Mais c’était déjà trop tard.

On avait usé de médecine douce pour soulager sa peine, on avait tenté de la faire parler pour évacuer sa douleur, mais cela n’avait été que futilité. Heidi passait la plupart de ses journées assise chez elle, alors que la maison était plongée dans l’obscurité presque totale. Parfois, elle se lançait dans des tâches ménagères sans fin, afin de nettoyer quelque chose qu’elle était seule à voir. Si cela semblait inutile, cela avait au moins l’avantage de lui permettre de se concentrer sur des tâches concrètes. Et éviter ainsi à son esprit de divaguer. Les rumeurs allaient bon train à son sujet depuis des mois, et le plus souvent, on disait qu’elle se laissait mourir à petit feu. On pensait même qu’elle ne serait plus jamais la même. Il y avait sans doute un peu de vérité dans chaque propos tenu à son égard. Parfois, comme ce jour-là, elle parvenait à donner le change, et à agir comme si rien n’était jamais arrivé. Elle se rendait dans sa boutique, et la remettait en état avec une brusque facilité déconcertante. Pourtant, elle ne l’ouvrait jamais, ne parvenant pas à aller au bout de son geste. Probablement parce que cela aurait voulu dire accepter que le cours de la vie reprenne ses droits. Et cela, elle n’en serait sans doute jamais capable. Nombreux étaient ceux qui la regardaient avec méfiance, sans pourtant oser prononcer un mot. Parce qu’ils savaient que cette façade était loin d’être maitrisée, et que derrière le sourire fugace et fantomatique qu’elle pouvait afficher, ses nerfs pouvaient lâchaient à la moindre contrariété. Ils avaient tous assisté à ses crises de nerf au milieu de la rue, à sa rage hors de contrôle qui la faisait tout détruire autour d’elle, jusqu’à être capable de se blesser elle-même. Ils l’avaient tous vu s’effondrer en sanglot au détour d’une rue, parce qu’un souvenir venait de refaire surface, et qu’elle avait été incapable de le gérer. Et ils passaient cela sous silence, se contentant de profiter des moments où elle agissait encore normalement, même s’ils se faisaient de plus en plus rares. Mais tous s’accordaient à dire qu’elle avait définitivement perdu la raison. Qu’elle ne serait plus jamais que le fantôme d’elle-même, avant de sombrer définitivement. Peut-être était-ce le cas, mais Heidi était incapable de le voir et encore moins de l’admettre.

Un mouvement attira son attention, la faisant se retourner rapidement, mais elle se détendit aussitôt en reconnaissant sa mère. « Je suis venue t’apporter à manger, » annonça-t-elle avec une certaine mesure dans ses mots. Parce que le choix des mots était plus important que jamais lorsque Heidi était en plein déni. Un léger sourire passa sur le visage de la jeune femme, avant qu’elle ne reprenne sa tâche de nettoyage. Pourtant, elle ne fit pas un geste vers la nourriture. « Comment vas-tu ? » Levant les yeux vers elle brièvement, le doute envahit l’expression de Heidi l’espace d’une seconde. « Je vais bien, merci. » Une réponse prononcée par automatisme, pour une question qu’elle entendait de bien trop nombreuses fois par jour. Pourtant, sa mère ne bougea pas, attendant sa vraie réponse. « Heidi, regarde moi. Stp. » Il fallut plusieurs secondes, et répéter la demande à de nombreuses reprises pour que la jeune femme s’exécute. Elle ne supportait pas de s’arrêter dans ses tâches, même pour quelques instants. Tout était bon pour oublier le reste. Finalement, elle finit par poser son regard azur sur le visage de sa mère, fronçant les sourcils. La fatigue et l’angoisse ne semblaient pas l’avoir épargnée, et de nouvelles rides étaient apparues sur son visage. Quand avait-elle vieilli comme cela ? Des cernes marquaient encore plus son teint pâle, faisant écho à celle de sa fille. Pourquoi semblait-elle si inquiète ? Heidi était incapable de répondre à ces questions, ne sachant même pas comment cela était arrivé. C’était comme se réveiller après un long sommeil, sans savoir combien de temps il avait duré et en réalisant que le monde avait continué sa course. Sauf qu’il n’était pas question pour elle d’ouvrir les yeux maintenant. Elle serait incapable d’affronter la réalité.

Secouant la tête, Heidi se remit à la tâche de nettoyage, ses gestes devenant plus rapides. « Il faut que je finisse de tout nettoyer. Je ne peux pas laisser la boutique dans cet état. » L’excuse était toujours la même, que ce soit pour la maison, ou pour la boutique. Elle avait ouvert cet endroit avec son défunt mari, mais depuis son exécution, il n’avait plus été le même. Rien n’était plus pareil. « Pourquoi cela ? Tu n’as pas ouvert les portes depuis des semaines, tu te fatigues pour rien. » Un rire nerveux s’échappa de ses lèvres, comme elle secoua à nouveau la tête. Un geste de nervosité grandissante. « Tu sais très bien qu’il faut que tout soit parfais pour le retour de Luna. Elle ne peut pas rentrer et trouver un taudis à la place de ce qu’elle a toujours connu. » Prononcer le prénom de sa fille a haute voix lui provoquait toujours cette même douleur à la poitrine, mais elle parvenait presque à ne plus le montrer. Elle entendit vaguement sa mère prendre une profonde inspiration, comme si elle choisissait soigneusement ses mots. Mais elle sembla renoncer, puisqu’elle finit par sortir de la pièce. Heidi, elle, ne s’arrêta pas. Parce que c’était tout ce qui lui restait. Son unique raison de vivre, la seule chose pour laquelle elle continuait d’avancer, autant qu’elle le pouvait. Même s’il s’agissait d’un espoir vain.

Elyas Aedan Chesterfield a écrit:

Bienvenue ! J'aime les rousses

Mon dieu ... On va finir par me tuer avec toutes ces célébrités qui vendent du rêve
Très bon choix de scénario en tout cas

Hellcome sur le forum et très bonne fiche à toi !