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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Mer 29 Fév - 22:32 | |
| heidi-lyn primrose edelwiess❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞
Je m’appelle Heidi-Lyn Primrose Leven Edelwiess, veuve Springfield. Mais cela fait bien longtemps qu'on n'a pas prononcer mon nom en entier, et pour cause, la plupart des personnes le connaissant ne sont plus là pour le faire. La majorité des personnes que j'aimais suffisamment pour qu'ils connaissent mon nom sont morte. Je n'ai plus grand chose pour quoi me battre, à part peut être l'espoir. Certain disent que celui-ci fait vivre, et je l'espère bien. Tout les éléments étaient réunis pour que ma vie soit parfaite : une vie confortable, un mari aimant, une fille qui représentait mon univers. La vie a pris un plaisir malsain à me les enlever un par un, m'affaiblissant un peu plus chaque fois. Mais commençons pas le commencement, là où tout à dérapé.
Je suis née dans le centre du district 5, dans le courant du printemps 2276. J'eus une enfance relativement plaisante, mes parents tenant une boutique dans le centre ville je ne manquais jamais de rien et n'eus jamais à prendre de tesserae. Malgré tout, le cinq n'étant pas un district de carrières, et je due vivre pendant sept ans avec la menace d'être tirée au sort pour les Jeux de la Faim. J'échappais heureusement année après année aux horreur des Hunger Games, jusqu'à fêter ma majorité. Dix-huitième année où j'épousais mon amour de lycée, Andy Springfield. Fils d'un marchand lui aussi, je vécus à ses côté les plus belles années de ma vie. Rebelle extrêmement engagé, c'était l'une des vedettes du district cinq, activités auxquelles je n'avait jamais pris part, faute de réelle raison de haïr le gouvernement. Je ne souffrais de rien, personne dans mon entourage n'étais susceptible de partir aux Jeux, ma vie était luxueuse par rapport à certaine famille du district ; je le soutenais sans vraiment prendre part à la cause. Un an après notre unions, je me mis au monde ce qui devint le centre de mon monde. Luna Esfir Springfield. Ma fille, mon rayon de soleil, ma dose de bonheur quotidienne. Nous vécûmes ensemble six années de bonheur, avant que le destin commence à s'acharner sur les Springfield. Un habitant du cinq dénonça Andy aux pacificateurs, et une escouade entière frappa à notre porte le lendemain. Deux jours plus tard, il fut exécuté sur la place publique, devant la moitié du district, incluant moi et Luna. Ce jour-ci, je commençais enfin à comprendre son dévouement à la cause rebelle, bien que trop effrayé pour reprendre le flambeau. Mais le déclic se fit une dizaine d'années plus tard. Après sa disparition, j'élevais Luna seule, essayant de palier l'absence de son père comme je le pouvait. Thybalt Homens, un ami d'enfance, fut très présent pour nous épauler. Il ne manqua pas à l'appelle lors de la moisson des 75th Hunger Games, où Luna fut appelée par l'hôtesse. Elle ne revint jamais. Tué par la tribut du six quelques jours avant la fin des Jeux, je sombrais en dépression. Ne trouvant plus aucune raison de me battre, je n'ouvrais plus la boutique, je me coupais du monde extérieur, restant des heures assise devant les rideaux entrouverts de la vitrine, scrutant la rue dans l'espoir de la voir revenir. C'est son départ qui me fis ouvrir les yeux. Il fallait faire tomber le Capitole, et le faire vite. J'avais malheureusement sombré trop profond dans la dépression pour agir de quelque manière qu'il soit. Encore une fois, je ne pus compter que sur Thybalt. Seul contact extérieur, il était le seul avec qui j'entretenais encore un lien réel. Je trouvais malgré tout la force de revivre il y a trois mois, lors de l'annonce du Treize. Ils avaient sauvé des tributs. Luna était peut être encore en vie quelque part dans Panem. Depuis ce jour, je me raccroche à l'espoir de la revoir.
Les rares personnes que je recroisent disent que j'ai incroyablement changé durant les dix dernière années. Avant, j'étais une gamine toujours souriante et de bonne humeur. Les épreuves qu'on m'a imposé m'ont radicalement changé, et Andy doit se retourner dans sa tombe, de savoir ce qu'est devenu sa femme. Une dépressive, coupée de tout, qui n'ouvre même plus la boutique. Mais je suis quelqu'un de très fragile, qu'il faut protéger. Sensible, je n'en suis pas moins courageuse ; j'irais jusqu'au bout pour protéger ceux que j'aime, je suis d'ailleurs très fidèle à ceux-ci. Mais il faut tout de même gagner ma confiance, tâche assez complexe puisque je ne la donne qu'à une poignée de personne. Douce et altruiste, je déteste la violence et par conséquent les Jeux, ce même avant le départ de Luna. Extrêmement maternelle, j'aime prendre soins des gens que j'aime. Légèrement égocentrique sur les bords, je suis aussi assez dépendante des personnes qui m'entourent, je deviens nerveuse en l'absence d'une bouée de secours. Perfectionniste à m'en rendre malade, cela s'est aggravé depuis ma dépression si bien que je me demande si je ne suis pas atteinte trouble obsessionnel du comportement. Pratiquement muette depuis le départ de ma fille, je ne parle plus que quand cela est nécessaire, seulement si je ne peux pas exprimer ma pensée par des gestes. On me disait souvent que je ne souriais qu'en présence de Luna avant, cela fait peut être depuis son départ que personne n'a réussi à m'en décrocher un. Déterminée, l'annonce du Treize, déclarant avoir sauvé des tributs morts dans l'arène, m'a donné une raison de m'accrocher, et je ne m'arrêterais pas jusqu'à avoir si Luna fait partis de ces survivants.
about games and relative.
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? Paisible. J'aimerais qu'elle soit douce, sans violence. Je sais que c'est beaucoup demander, mais j'aimerais partir durant mon sommeil. La plus belle mort qui soit. Mais quand on voit les circonstances de celles de mes proches, je ne suis pas la mieux placée pour prétendre à une si calme disparition. Entre mon mari, une balle dans la tête devant la moitié du district, et ma fille, empalée devant tout Panem, on a connu des fins moins mouvementées. Pourtant je l'aimerais intime, j'aimerais être seul même, pour atténuer la douleur de mes proches. De vieillesse peut être, ou de maladie. Mais j'aimerais avant tout partir heureuse, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Vous m'auriez posé la question il y a dix ans, j'aurais répondu ma famille. Mon mari, Andy, et ma fille Luna. J'aurais tout sacrifié pour eux, y compris ma vie. Même si je ne partageais à l'époque pas les engagements d'Andy, je me serais rendu aux Pacificateurs sans hésiter pour sauver sa vie, si ça avait servi à quelque chose. Si vous m'aviez posé la question avant les Jeux de cet été, j'aurais sans aucun doute dis Luna. Elle était la seule chose qui me tenait encore debout, si j'avais pu je me serais même portée volontaire pour les Hunger Games. Maintenant, je devrais y réfléchir à deux fois. Les deux seules personnes qui comptaient vraiment son parti, alors pour qui mourir ? En ce moment, je dirais pour rien ni personne, si ce n'est pour rejoindre le treize et découvrir si ma fille est toujours en vie.
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ? Je ne me suis jamais fait d'illusion, si j'avais un jour atterri dans l'arène, je n'aurais pas fait long feu. Je n'ai pas grand-chose qui me démarque des autres ; pas de super force, pas d'aptitude spéciale comme le lancer de couteau ou le tir à l'arc. Je n'ai même jamais été très agile, il m'est impossible de grimper aux arbres. Non, dans l'arène je n'aurais pas de grandes chances. Mais dans la vie, je suis quelqu'un avec une grande force de persuasion. Mon allure fragile attire aussi beaucoup la sympathie des autres et je suis une personne à qui ont fait confiance rapidement, même si cela n'est pas à double sens. Je suis aussi rapide, première à l'école je pense avoir gardé un bon rythme de quand je cours. Je connais de plus les rudiments de la médecine, ainsi que quelques plantes médicinales.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? Malheureusement oui, ma fille. Ce fut la période la plus horrible de ma vie. Pas une seule seconde je n'ai éteint ma télévision, restant devant, le regard dans le vide, scrutant la moindre image du Luna. Pendant près de deux semaines, je n'ai pas décollé du fauteuil en face de l'écran. Des personnes passaient sans que je fasse attention à leur visage, si bien qu'au bout de quelques temps je me retrouvais quasi-seule. Car c'était sans compter Thybalt, toujours présent à mes côtés, me nourrissant, me portant dans mon lit quand je m'endormais sur mon siège. Jamais je ne pourrais assez le remercier, sans lui je me serais surement laisser dépérir sur mon canapé. Il était aussi présent lorsque Luna s'est fait tuer. Là pour m'empêcher de sombrer dans la folie. Il m'a encore entretenu pendant quelques semaines, jusqu'à ce que je reprenne assez de force pour vivre seule. Mais encore aujourd'hui, je ne pourrais vivre sans lui, sans ses visites.
➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ? Le message de Coin à surement été plus important pour moi que pour n'importe qui dans Panem. Alors que je déprimais depuis la mort de Luna, on m'annonce qu'elle est peut être toujours en vie, quelque part six pieds sous terre, dans les sous terrain du Treize. C'est le plus beau message que l'on peut faire à une mère qui vient de perdre son enfant. Je n'ai plus qu'un objectif maintenant : trouver si Luna est toujours vivante, quel qu’en soit les conséquences.
JE VIENS D'UN MILIEU favorisé., AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est en quantité suffisante. DU COUP, MON NOM AVAIT 7 chances d'être tiré au sort . J'EXERCE LE MÉTIER DE gérante d'un magasin de tissu ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 5ÈME DISTRICT. AYANT 35 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
reality is here.
RIP Ripper, ATALA'S BACK Je m'excuse à tout ceux avec qui j'avais un lien avec Ripper, on en retrouvera un avec Heidi
FEATURING jessica chastain © COPYRIGHT tumblr
Dernière édition par Heidi-Lyn P. Edelwiess le Dim 11 Mar - 19:40, édité 9 fois |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Mer 29 Fév - 22:32 | |
| tell us your story.
tonight, we are young so let's set the world on fire PRINTEMPS 2292 - DISTRICT 5 Deep in the meadow, under the willow a bed of grass, a soft green pillow. Lay down your head, and close your sleepy eyes and when again they open, the sun will rise. L'herbe caressait mes joues, le vent jouait avec mes cheveux ; allongée au milieu du pré, je me sentais bien. Sa main chercha la mienne, et je m'y accrochai le plus fort que je pouvais. Fermant les yeux, je laissai le soleil réchauffer ma peau pâlit par les longs mois d'hiver, jouant avec les brins verts. C'était un de ces instants où l'on voudrait arrêter le temps, le genre de moment que l'on aimerait figer et vivre pour toujours. Mes doigts entortillés aux siens, je caressais le dos de sa main tendrement. « Viens, on part. Loin. Toi et moi. » Brisant le silence qui nous berçait, je tournai la tête vers Andy, étonnée par sa proposition. Partir ? Quitter nos familles, nos vies si douces ? Nous avions plus l'âge d'être choisi pour les Jeux, nous n'avions plus rien à craindre, plus rien à fuir. Je lui souris doucement, essayant d'apercevoir son visage parmi les hautes herbes. « Et pour aller où, Mr Springfield ? » , dis-je, détachant les mots et prenant l'accent condescendant d'un adultes s'adressant à un enfant. Je le vis hausser les épaules. C'était grotesque, pourquoi quitter le district cinq ? Nous avions tout, nous n'étions vraiment pas les plus à plaindre. Nourris, logé, la certitude d'un futur sur. Si peu de personne à Panem pouvait prétendre à un si bel avenir. Pourquoi partir alors ? « Je sais pas. » , me répondit-il enfin, me souriant tendrement. « Les plages du Quatre ? » Je fis la moue, me prenant à son jeu. La plage de m'avait jamais attiré, j'avais une frousse bleu de l'eau depuis mon enfance. Impossible de me faire approcher à moins de deux mètres l'étang derrière les collines. « Les grandes villes du Trois ? » Cette proposition m’attirait déjà plus, j'avais toujours rêvé de vivre dans une agglomération. Mais j'avais autre chose en tête. Je lui souris en retour faisant non de la tête. « Et qu'est-ce que tu dis du Sept ? Des forêts, des arbres, des petits chalets en bois. » J'avais toujours adoré la nature. Petite, je me promenais souvent dans le parc du Cinq, rêvant de pouvoir un jour mettre les pieds dans l'immensité verte coincée derrière le grillage. Je n'avais jamais osé le franchir, par peur de me faire arrêter. En vivant dans ce district de bûcherons, j'aurais accompli ce fantasme de gamine. Malgré tout, je ne me faisais pas d'idée, jamais nous ne pourrions partir là-bas. J’aperçus Andy froncer les sourcils, avant de se résigner. Il m'attira vers lui, et je roulai sur le côté, me retrouvant la tête calée sur son épaule. Il posa un baiser sur le haut de mon crane avant de continuer. « Le Sept si tu veux. On vivra cachés dans la forêt, on fabriquera des cabanes dans les arbres, on ira chasser notre nourriture et on portera des vêtements faits en feuilles. » lâcha-t-il d'un ton moqueur. Je pouffai de rire, tant sa vision du sept paraissait ridicule. Son rire accompagna le mien tandis que je roulai sur lui, l'écrasant de tout mon poids pour le punir de s'être moqué. « Alors tu m'accompagnerais pas vivre dans les bois ? » battant des cils plusieurs fois, je lui souris aussi tendrement que je pouvais. Question rhétorique, je savais pertinemment qu'il me suivrait où que j'aille, tout comme je le ferais avec lui. « J'irais n'importe où avec toi. » chuchota-t-il. Je me penchais et l'embrassai doucement. « Même s'il faut que je fabrique mes propres vêtements ! » Alors qu'il commençait à rire, je l'arrêtai net, clouant sa bouche d'un autre baiser. Je me relevais doucement, intrigué par la disparition soudaine de son sourire. Je haussai un sourcil, curieuse de savoir ce qui le tourmentait. Roulant à son tour sur le côté, il se détacha de moi avant d’attraper un brin d'herbe, le visage fermé. « Andy ? » Une fois la boucle achevé, il posa son regard dans le mien. « Heidi-Lyn Edelwiess ? » Mon sourire disparut, comprenant ce qu'il se passait. Ce que j'attendais depuis toujours. La seule chose que je souhaitais vraiment. Je l'avais imaginé des millions de fois, encore et encore. « Veut-tu m'épouser ? » ✗ ✗ ✗ Adieux. Mes lèvres avaient bougées mais aucun son n'en sorti. Je fermais les yeux au moment au le revolver résonna. Un bruit lourd, puissant, flottant dans l'air quelques instants. Dans mes bras, Luna. Mes mains sur ses oreilles, je la tenais fort contre moi, la serrant fermement, craignant de la perdre à son tour. La détonation de la balle résonnait encore dans mes oreilles. Plusieurs secondes passèrent. Peut-être cinq, peut-être dix, j'avais complétement perdu la notion du temps. Je percevais le brouhaha en dessous de moi, mais je refusais d'ouvrir les yeux. Je ne trouvais pas le courage. Elle était en pleure maintenant. Au creux de mes bras, ma fille était secouée de spasme, étouffée par ses sanglots et surement par la force avec laquelle je la serrais. Elle ne comprenait surement même pas ce qui se passait, cette pauvre gamine. Elle avait seulement six ans, elle était juste effrayée par la foule aux alentour, tout comme je l'étais de découvrir le corps inanimé à mes pieds. Je pris pourtant une grande inspiration. Je devais lui montrer l'exemple. Je devais être forte. Elle n'avait plus que moi dorénavant. Je tentai de me calmer, essayant de me concentrer sur les événements de ces derniers jours. Andy, mon Andy, avait été arrêté. C'était un rebelle, je le savais. Je savais que je risquais de le perdre, je le suppliais de tout arrêter, de penser à moi, de penser à nous. Et pourtant. Il y a exactement trois jours, on avait frappé à ma porte. Trois pacificateurs attendaient, trainant derrière eux mon mari, que je n'avais pas revu depuis cinq jours. Trainer était le mot, il ne tenait même plus debout. J'avais renvoyé Luna dans sa chambre, on m'avait expliqué la situation. J'avais à peine eu le temps de lui dire au revoir qu'on le remmenait déjà. Suivirent trois jours de peur, d'anxiété. On m'avait ensuite convié sur la grande place. On m'avait fait monter sur l'estrade, avec Luna. Puis on venait de lui loger une balle dans la tête. C'était si simple. Et pourtant mon cerveau refusait de l'assimiler. Non, ce n'était pas possible. Pas tant que je n'aurais pas vu son corps. C'est pourquoi je ne voulais plus ouvrir les yeux. Plus jamais s'il le fallait. Pourtant, les sanglots incessants de Luna me firent changer d'avis. Pour elle. Il le fallait. Il fallait que je fasse face. Je devais lui montrer comment être forte. Je me laissais trois secondes, serrant encore plus fort ma fille contre moi. Un. Andy. Mon voisin, mon ami d'enfance, mon confident. Deux. Mon fiancé. Mon mari. Le père de ma fille. Mon amour. Trois. J'ouvrais les yeux, me préparant au pire, gardant en mémoire celui que j'avais tant aimé.
you're my wonderwall
Les yeux dans le vague, je scrutais encore et toujours le petit écran qui me faisait face. Il n'y avait pas d'image, mais je m'en fichais. Je le fixai avec attention, espérant en vain qu'une image de Luna disperse les taches noire et blanches qui virevoltaient sans cesse. Je ne vivais plus. Je ne mangeais plus. Je dormais plus. J'attendais. J'attendais la fin de cet enfer, avec l'espoir grandissant de voir ma fille rentrer à la maison. Chaque jour me rapprochais un peu du dénouement. Six. Six jours qu'elle était dans l'arène. Six jours qu'elle se battait pour survivre. Ils n'étaient plus beaucoup, elle avait toutes ses chances. Dix. Elle devait encore survivre un peu, le temps que ces dix là disparaissent. Et puis elle serait là, avec moi. Dix. Je ramenai mes jambes contre ma poitrine. Roulée en boule au fond de mon fauteuil, je patientais. Mon esprit, comme embrumé, ne fonctionnait plus vraiment. Mes pensées n'étaient plus cohérentes. Toutes centrées sur les Jeux, c'était plus souvent une suite de mots qu'une phrase proprement construite. Certains revenaient plus souvent que les autres. Luna était bien entendu le plus important, mais il y avait aussi labyrinthe, monstres, faim, danger. Rien de rassurant malheureusement. Comme une petite fille terrifiée, un seul nom semblait m'apaiser. Thybalt. C'était le seul qui me rendait encore visite. C'était celui qui s'occupait de moi, qui me maintenait en vie. Seul le son de sa voix pouvait me faire sortir du chaos de mon esprit. Ce son si doux, si reposant. J'aimerais qu'il me parle tout le temps, sans s'arrêter. Je voudrais lui demander, mais ma voix semble être partie en même temps que Luna. Depuis qu'elle m'avait quitté, je n'avais pas décroché un mot, ne trouvant pas la force. Ne trouvant plus la force pour rien. Pour manger, pour bouger. Les seuls mouvements que j'effectuais encore, c'était lors de mon allé quotidien de ma chambre au fauteuil. J'aimerais rester dormir sur ce fauteuil, je m'y endors même. Mais chaque matin, je me retrouve dans mon lit, sans avoir le moindre souvenir d'avoir effectué le chemin. Après quelques jours, j'ai découvert que c'était Thybalt qui m'y emmenait, chaque soir, une fois endormi. Lui qui faisait tellement pour moi. Chaque jour il était là, le matin, le midi, le soir. Trois fois par jour, il s'assurait que j'allais bien. Il me faisait manger, sans quoi je me laisserais mourir de faim. Il se tenait à mes côtés, tous les soirs, lors de la rediffusion de la journée. Il restait alors avec moi, même après que l'écran se soit assombrit, jusqu'à ce que je m'assoupisse. Sans un mot, il était juste là. Et sans lui je ne serais plus.
Au fond du salon, j'entendais le bruit régulier de l'horloge ; ce son familier qui m'accompagnait depuis près de deux semaine. Tic. Toc. Je me concentrais dessus, essayant de penser à autre chose. Tic. Toc. Ce son qui me berçait, qui rompait le grésillement incessant de l'écran vide. Tic. Toc. Le grésillement. Le grésillement d'ailleurs, où était-il ? Affolé, je sortis de ma torpeur, me concentrant sur la télévision allumé devant moi. Le sceau du Capitol s'illumina, brièvement, avant de laisser place à une image claire de l'arène bercée par les premiers rayons du soleil. A travers les buissons, on apercevait un tribut. Mon cœur stoppa. Même si son visage était complètement masqué par le feuillage, sa chevelure flamboyante la trahissait. Un petit gémissement m'échappa. Luna.
« Thy … Thybalt !» criais-je tant bien que mal. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas parlé que j’eus du mal à prononcer son nom. Pourtant, quelque seconde plus tard, il était à mes côté, laissant derrière lui la préparation du petit-déjeuner. Étonné de m'entendre parler, il me lança un regard interloqué avant de se concentrer sur la télévision. Scrutant ma fille, je déglutis. Je connaissais ce regard. Je le connaissais trop bien même. C'était exactement le même qu'elle prenait quand elle s'apprêtait à faire une bêtise. C'est celui qu'elle avait eu lorsqu'elle avait voulu attraper un canard dans le lac du parc, et qu'elle est revenue trempée de la tête au pied. Celui qu'elle avait eu avant de quitter la maison, et qu'un pacificateur m’avait averti qu'elle était en garde à vue pour avoir franchis le grillage. Oui, je le connaissais. Et cela ne signifiait rien de bon. Je lançai un regard paniqué au jeune homme à mes côtés. Peut-être l'avait-il reconnu lui aussi, peut-être pas. Mais lorsqu'il aperçut m'agiter sur mon siège, il s'accroupit à mes côtés et entreprit de caresser mes cheveux. J'attrapais sa main entre les miennes, la serrant le plus fort possible. Luna, non ..., pensais-je, espérant qu'elle m'entende. Mais c'était trop tard. Je ne m'étais pas trompé. Elle s'élança, sprintant vers une fille à quelques mètres d'elle. Thybalt essayait de ma rassurer, en vain. Je ne comprenais rien à ce qui sortait de sa bouche, n'arrivant plus à aligner les mots dans mon esprit. Je voulais me lever, lui hurler de partir dans l'autre sens, de fuir, de se cacher. A la place, je restai là, figer sur mon siège, fixant l'écran avec intensité, compressant la main du guérisseur. Terrorisée, je savais qu'il n'arriverait rien de bon. Mon instinct maternel me le dictait. Ce foutu instinct, que j’espérais avoir tort. Va-t’en mon ange, cours ! Mais elle ne m’entendait pas. Comment pourrait-elle m'entendre ?! La suite se déroula si vite. Comme dans un rêve – ou plutôt un cauchemar – je vécu la scène dans un état second. Luna attrapant le couteau, la fille ripostant, lui courant après. Dépêche-toi ma belle, tu peux le faire, enfuis toi maintenant ! Mais elle répliqua, entaillant le bras de la brune. Cours, vite ! Le sang battait dans mes tempes, mes pensées s'embrouillaient, s'emmêlaient, me laissant passive devant la scène. Elles se relevèrent. La brune la poussa. Elle atterrit contre un arbre. Puis le temps sembla s'arrêter. Ce moment, comme suspendu dans l'air, mis plusieurs seconde être analysé par mon cerveau engourdit. La brune assimila la situation en premier. Elle se recula, le bras sur abdomen, titubant. Thybalt comprit le second, portant sa main libre sur son visage, avant de se jeter sur moi pour me prendre dans ses bras. Ce fut le hurlement de douleur qui dérouilla l'engrenage dans mon crâne.
La branche, au milieu de son ventre maigre, était maintenant inratable. Je ne voyais que ça. Ca, et son visage déformé par la douleur. Pétrifiée, je ne bougeais pas, laissant le guérisseur me presser contre lui. Il me fallut cinq secondes pour enfin réagir, pour comprendre. Je me débattis, me dégageant de l'étreinte du jeune homme. Mes articulations rouillées protestèrent, mais j'ignorai la douleur et me jetai contre le poste de télévision. A genou, faisant face à l'écran, ma main effleurai le visage autrefois si doux de Luna. « Luna ! Luna, bébé ! Mon bébé ! Ma chérie ! » Je hurlai, me déchaînant contre le verre qui menaçait de craquer. Les larmes que je retenais depuis son départ franchirent enfin mes paupières, se déversant sur mon visage, sur mes vêtements. « Mon ange, non ! Luna ! » La brune ramassa la lame au sol, avant de s'avancer vers ma fille. Mon univers. « Non, non !» Je lançai un dernier regard à Luna, criant toujours de toutes mes forces. Non ! Elle prit de l'élan. Non, pas encore ! La lame s'enfonça dans la poitrine de l'enfant empalée. Luna, non ! Le canon retentit.
the silent sound of loniless Cinq. Six. Sept. Le regard dans le vague, je comptais les enfants que je voyais passer devant la fenêtre du magasin. Ce dernier n'était pas ouvert. Plus ouvert. Et ce depuis les Jeux. Je ne m'occupais plus de la boutique ; je ne m'occupais plus de rien. Huit. Pas même de moi. Non, j'avais tout arrêté. Je n'avais plus la force de continuer. Sans elle, plus rien n'avais de sens. A quoi bon manger ? A quoi bon dormir ? A quoi bon continuer de vivre ? Toute la journée, je restais là. Sur cette chaise, face à la rue, comptant parfois les enfants, parfois autre chose. J'aimais ça, compter, ça me changeais les idées. Neuf. Entre les volets, je regardai les autres continuer leur vie, tandis que je laissais la mienne me filer entre les doigts. Ils ne comprenaient pas. Ils ne comprendraient sûrement jamais, ce que ça fait de perdre un enfant. De perdre un bout de soi. Moi ça m'étais insupportable. Alors je restais là, à compter. Presque plus personne ne me rendait visite. Ils avaient essayés. Ils venaient, essayaient de me parler, mais je n'y arrivais pas. J'ouvrais les lèvres, mais rien de daignait en sortir. Aucun mot, aucun son. Personne ne comprenait. Alors je ne voyais plus grand monde.
Seul Thybalt était toujours à mes côtés. Passant me voir presque chaque jour, me dire quelque mot. Avec lui, j'arrivais à parler, mais c’était bien le seul. Dix. J'étais sure de pouvoir compter sur lui, quand j'en avais besoin, quand j'étais mal. C'était un ami. Du moins je crois. Il y a longtemps, deux, peut-être trois ans, on a passé la nuit ensemble. Coup de tête dont on n’avait jamais reparlé par la suite. Non, je ne voulais pas gâcher notre relation. Je ne voulais pas le perdre comme j'avais perdu Andy. Je ne savais pas où j'en étais. Je l'aimais, plus qu'un ami. Mais de là à l'aimer comme on aime un mari. Je ne pouvais plus me passer de lui, c'est un fait. Je rêvais de le voir plus souvent et pourtant. Et pourtant j'avais peur. Peur de tomber amoureuse encore. De tomber amoureuse et de devoir me séparer une nouvelle fois. Car oui, tout comme Andy, Thybalt était un rebelle, bien moins engagé que mon mari, certes, mais un rebelle tout de même. S'il devait, à son tour, se faire exécuter sur la place publique, je ne sais tiendrais pas le coup. Pas encore une fois. Je secouai la tête, chassant cette idée de mon cerveau embrumé.
Je me levai, parcourant l'échoppe pour rejoindre ma petite maison adjacente. Armée d'un chiffon, je m'attaquai à mon nettoyage quotidien, attrapant chaque objet les uns après les autres. Ça m’occupait, quand je ne comptais pas je frottais. Beaucoup me disaient folle, mais ce n'est pas le cas. Déprimée, privée de raison de vivre, je m'occupais comme je pouvais. Les événements de ces derniers temps m'avais beaucoup fait réfléchir. J'avais ruminé chaque problème des heures entières. Le sauvetage des tributs par le treize. Le retour de ma sœur.
Dans le premier cas, cela pouvait être une bonne nouvelle. Luna avait ne serais-ce qu'une infime chance de s'en être sortie. D'être en vie, quelque part dans Panem, dévasté par son exécution. Je me devais de la retrouver, c'était mon devoir ; la protéger. Et pourtant je restais terrée là, impossible d'agir. J'avais questionné Thybalt, j'avais tout fait pour qu'il crache le morceau, lui qui avait des contacts avec le Treize. Mais il ne savait apparemment rien, chose qui ne m’empêchait absolument pas de lui reposer la question chaque fois que je le voyais.
Le retour de Birdy-Lou était nettement plus problématique. Elle que je n'avais pas revu depuis dix, peut-être même quinze ans. Elle ne m'avait pas manqué, au contraire. Elle m'avait toujours effrayé, depuis qu'on était gamine. Elle terrifiait tout le monde, même mes parents. Très vite mise à l'écart, elle est devenue de plus en plus bizarre. Tout le monde la traitait de folle ; elle l'était sûrement, folle, ou du moins il lui manquait une case. Elle s'était engagée chez les Pacificateur très vite, ce qui ne m'avait étonné qu'à moitié. Quand elle passé chez moi l'autre jour, j'ai d'abord cru que c'était une blague. Elle n'était même pas venue à mon mariage, elle n'avait jamais connu Luna. Pourquoi ne revenait-elle que maintenant ? Elle n'avait rien dis. Elle s'était contentée de me fixer pendant un long moment, de me regarder la tête au pied, avant d'ajouter « Je voulais juste vérifier que c'était vrai. » Devant mon silence, elle avait continué comme si je lui avais posé la question. « Que tu avais vraiment perdu la boule. » Elle s'était s'avancée vers moi, plaçant sa tête à quelques centimètres de la mienne. Je me rappelle de sa respiration sur ma peau, du petit sourire satisfait devant mon expression effrayé. « Maintenant sœurette … Tu sais ce que ça fait ! » Elle avait déposé un baiser vif, léger, sur mes lèvres avant de disparaître en sautillant, comme à son habitude. J'étais restée un bon quart d'heure, debout devant la porte ouverte, jusqu'à ce que Thybalt vienne me récupérer. Je ne lui avais rien dit. Je ne lui avais jamais rien dit sur Birdy. Et il ne saurait sûrement jamais. Il m'avait suffisamment protégé, je devais faire pareil. Le protéger au moins de cette tarée. C'était tellement peu par rapport à ce qu'il faisait pour moi, mais je lui devais au moins ça. Car si elle apprenait son existence, je suis sure qu'elle fera tout ce qu'elle pourra pour me l'enlever, et me voir sombrer dans la folie la plus totale.
Mais, nettoyant pour la cinquième fois de la journée ma collection d’assiette, un problème s’imposa à moi : j’étais bien prétentieuse à vouloir protéger tout le monde. Puisque, une chose était sure, je n’arrivais même pas à me protéger moi.
Dernière édition par Heidi-Lyn P. Edelwiess le Mer 14 Mar - 19:36, édité 20 fois |
| | | Thybalt M. Homens △ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011 △ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Mer 29 Fév - 22:34 | |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Mer 29 Fév - 22:44 | |
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| | | Silver I. Flickerman △ correspondances : 929 △ points : 0 △ multicomptes : ◭ kathleen & asha △ à Panem depuis le : 27/02/2012 △ humeur : ◭ grumpy △ âge du personnage : ◭ trente trois ans △ occupation : ◭ haute-juge
| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Mer 29 Fév - 23:06 | |
| rebienvenue fille des montagnes |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Mer 29 Fév - 23:52 | |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Jeu 1 Mar - 1:28 | |
| Bienvenue et bon courage |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Jeu 1 Mar - 11:20 | |
| SUMMERTIME SADNESS - LANA DEL REY Courage pour cette nouvelle fiche ! |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Jeu 1 Mar - 13:43 | |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Jeu 1 Mar - 14:42 | |
| Te revoilà en encore plus sexy |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Jeu 1 Mar - 15:10 | |
| (re)bienvenue parmi nous belle soeur. Excellent choix d'avatar. |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Jeu 1 Mar - 15:57 | |
| RIPPER'S DEAD (re)bienvenue & bon courage pour ta fichette |
| | | Miléna E. Andréis-Wheeler △ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011 △ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Jeu 1 Mar - 21:05 | |
| RE MI AMOR |
| | | Alexiane R. Hawthorne △ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011 △ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Ven 2 Mar - 2:04 | |
| L’élève de mon DC maléfique est morte Mais rebienvenue parmi nous et bonne chance pour cette nouvelle fiche Primrose en deuxième prénom, ça claque |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go Ven 2 Mar - 14:47 | |
| Un re-bienvenue avec mon Ichabod. (a) |
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| Sujet: Re: HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go | |
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| | | | HEIDI-LYN ✗ kiss me hard before you go | |
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