Alaska Prudence Wildwood

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

(choisissez au moins cinq questions qui sont les plus pertinentes pour la présentation de votre personnage, et supprimez les autres ainsi que le spoiler. répondez en un minimum de cinq lignes.)

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Alaska se dit prête à mourir pour la cause des rebelles. Pour elle, mettre fin à ce régime totalitaire compte plus que tout. Alors, elle n'a pas peur de mourir pendant une mission ou sous peine d'avoir été découverte. Elle connait les risques et sait que le Capitole n'hésitera pas pour montrer l'exemple. Elle sait dans quoi elle s'est engagée mais dire qu'elle n'a pas peur serait mentir. Evidemment qu'elle a peur de la mort, peur de se faire prendre mais elle est prête à assumer les conséquences de son statut de rebelle si elle peut aider.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

agilité ➺ Alaska est très agile et souple, pouvant se faufiler n'importe où et sachant sauter avec précision d'un point à l'autre. Vivant dans le district du l'exploitation de bois, les forêts sont nombreuses et les accidents sont vites arrivés. Elle a donc appris à se déplacer prudemment.
connaissance des plantes ➺ Elle a développée une passion pour les plantes et les a étudié avec sa grand-mère. Au début, il ne s'agissait que de passer du temps avec elle mais c'est vite devenu un plaisir de découvrir toutes les propriétés fascinantes que chacune peut avoir. A la mort de sa grand-mère, elle a hérité d'un livre de botanique qu'elle lit souvent et trimbale presque tout le temps avec elle, puisqu'il est petit.
discrétion ➺ La jeune femme est d'une discrétion a faire peur. Ne voulant jamais imposer sa présence, elle peut surprendre presque n'importe qui. Au fil des ans, cela s'est révélé être une qualité, alors qu'on lui avait souvent qualifié de défaut. Et puis, quand son deuxième prénom est Prudence, être maladroite et bruyante aurait été un comble.
rapidité ➺ Alaska aime courir pour se détendre et a développé une rapidité assez conséquente, que ce soit pour la course ou dans ses mouvements. De même, elle achève un travail rapidement, produisant largement plus que ses collègues.
survie ➺ Ayant grandit dans un milieu assez précaire, elle connait les trucs pour survivre, comme faire un feu - puisqu'elle en faisait souvent pour sa grand-mère - et comment résister au froid assez longtemps. Grâce à sa connaissance des plantes, elle sait également lesquelles sont comestibles ou non et a souvent fournit sa famille en nourriture de cette manière.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

La meilleure amie d'Alaska, Andra, a été choisie lorsqu'elles avaient toutes deux dix-huit ans et est morte tuée par un autre tribut. C'est ce qui au départ a poussé la jeune femme a rejoindre la rébellion. Elle n'y avait jamais cru mais après la mort de celle qu'elle considérait comme une soeur, elle a essayé de trouver les personnes concernées. La mort de sa meilleure amie l'a profondemment marquée, la plongeant dans une dépression qui a duré plusieurs mois. Elle s'en est relevée plus forte et déterminée à mettre fin à ces horreurs.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Pour Alaska, le visionnage des Jeux reléverait presque de la torture. Il faut dire qu'après avoir vu son amie mourir sur son écran télé, elle ne regarde plus les Hunger Games de la même manière. Tout la dégoûte dans ce système: le fait de placer au centre des participants une corne d'abondance, les forçant à se jeter dans la gueule du loup dès le début, le fait de voir des gamins d'à peine douze ans se cacher plus terrifiés que jamais et surtout, les mutations, créatures horribles créées par le Capitole et destinés à vous donner des cauchemars.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Alaska a un peu perdu espoir que le bonheur existe au fil des années. Rien de spectaculaire ne lui ai jamais arrivée et elle a même connu des moments plutôt difficiles. Pour elle, le bonheur n'existera que lorsque la rébellion aura prit le dessus et qu'un nouvel ordre sera instauré, sans Hunger Games. En effet, elle ne voit pas vraiment comme le bonheur pourrait exister dans un monde où on force une vingtaine d'adolescents à s’entre tuer sous le regard pervers de personnes non concernées et vivant dans le luxe. Cependant, il est vrai qu'elle a connu des instants de bonheur, comme tout le monde mais ne saurait pas dire qu'une période de sa vie a été particulièrement heureuse.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

La jeune femme a toujours une boule dans le ventre lorsque le temps de la moisson arrive, même si elle sait très bien qu'elle n'est plus éligible. Question d'habitude peut-être. Ou alors, c'est le simple fait de voir des gamins de son district partir vers une mort certaine qui la révulse. Depuis qu'elle a dix-huit ans, elle préfère assister à la moisson de loin, pensant que plus elle est près, plus elle risque de craquer. Chaque année, elle ne peut s'empêcher d'avoir envie de monter sur scène et d'exprimer son désaccord. Mais évidemment que c'est impossible. Alors elle se contente de rester à l'écart, trop loin pour pouvoir intervenir, trop loin pour se laisser aller aux émotions.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende même si maintenant que je suis seule, j'arrive mieux à avoir de quoi manger. DU COUP, MON NOM AVAIT quatorze RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER D' ébéniste ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE n'aime pas, car c'est exténuant vu le nombre de demandes du Capitole. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT vingt ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

It all begins here.

Lorsqu’Alaska se réveilla ce matin-là, elle avait littéralement envie de vomir. La moisson, c’était aujourd’hui. Une fois de plus mais la dernière. Elle ne serait plus éligible l’année d’après mais ses risques étaient plus grands que jamais ce jour-là. Son nom était inscrit quatorze fois, sept fois par obligation, sept autres fois parce qu’elle avait prit des tesserae, chaque année, désespérée. Elle aurait aimé s’enfoncer plus profond dans ses couvertures et ne jamais avoir à se lever. Mais il fallait bien, après tout, ils étaient tous obligés. Alors c’est avec réticence que la jeune fille mit les pieds par terre et partit se laver. La moisson aurait lieu bientôt, elle était restée bien trop tard au lit et risquait d’être en retard. Elle entendait son père s’affairer dans la pièce d’à côté, pendant elle se frottait du mieux qu’elle pouvait avec le bout de savon sec. A mesure que l’heure approchait, le nœud dans son ventre se resserrait encore et encore, jusqu’à ce qu’elle ait l’impression qu’il n’y avait plus qu’un trou à la place de son estomac. Elle se sécha, rapidement, enfila un robe blanche et simple et entreprit de se coiffer. Elle savait qu’il fallait être présentable, au cas où. Au cas où tu serais choisie pour aller te faire assassiner, pensa-t-elle. Sachant pertinemment qu’elle ne pouvait jamais dire ce genre de choses à voix haute, la jeune femme finit d’attacher ses cheveux roux en une demi queue serrée, sans qu’aucune mèche de dépasse.
Alaska rejoint son père dans le salon et vit qu’il était en train de préparer les maigres provisions qu’ils avaient afin de faire un repas.
« Te fatigue pas, Papa, j’ai pas faim, » lui dit-elle, sincère. « T’as qu’à tout manger toi. »
Son père la regarda, étonné puis la remercia d’un signe de tête avant de s’assoir à table. Elle s’installa en face de lui, histoire de lui tenir compagnie. Cependant, ils ne dirent pas un mot. Un silence de mort s’installa. Déjà que la famille Wildwood n’était pas du genre à bavasser, là, c’était pire, avec ce qui menaçait de se passer. Son père ne montrait pas un signe d’inquiétude mais elle ne perdait pas espoir qu’il s’en faisait un peu pour elle, quand même. Il finit son repas et elle l’aida à débarrasser, profitant peut-être d’un de ses derniers instants avec son père avant d’être envoyée dans l’arène. Profitant peut-être d’un de ses derniers instants avec son père tout court, même. Elle vit du mouvement à travers la fenêtre. Il était l’heure.
C’est en trainant des pieds qu’elle se dirigea vers la grande place, plus terrorisée que jamais. Elle avait l’avantage d’habiter pas très loin de celle-ci, contrairement à certains qui venait du fin fond du district. Lorsque la jeune femme, toujours accompagnée de son père, déboucha sur la place, il y avait déjà beaucoup de monde. Elle quitta son père pour aller se faire recenser, lui plantant un baiser furtif sur la joue. Elle n’en avait pas l’habitude, avec lui, mais bon, elle ne pensait pas qu’il le prendrait mal.
Elle alla ensuite se placer dans les rangs et retrouva vite sa meilleure amie, du même âge qu’elle. Elle lui serra la main mais ne dit pas un mot, la gorge trop nouée pour parler. Ils durent attendre plusieurs minutes avant que l’hôtesse ne fasse son entrée, les cheveux teints d’une couleur qui n’aurait même pas dut exister et affublée de vêtements au summum du ridicule. Elle tint le discours habituel, ce blabla de propagande qu’ils devaient écouter chaque année, comme quoi c’était un honneur d’être tiré au sort et qu’il fallait considérer ça comme une chance inouïe. Elle a qu’à y participer, si elle trouve ça si formidable, songea Alaska avec rage. Evidemment, c’était impossible, les habitants du Capitole étant épargnés, rendant le tout encore plus injuste. Perdue dans ses pensées, il fallut plusieurs secondes pour que la jeune femme se rendre compte que l’hôtesse avait tiré un nom et l’avait annoncé, piochant en premier dans le tas des filles. C’était un nom qu’elle connaissait, horriblement familier, qu’elle avait entendus plus de fois qu’elle ne s’en souvenait. Mais ce n’était pas le sien. Andra Bridgestone. Avec horreur, elle se tourna vers son amie, la même à qui elle serrait la main depuis tout à l’heure et qui avait déjà des larmes qui lui trempait le visage. Tant pis pour les caméras, avait-elle l’air de vouloir dire. Non. La jeune fille à ses côtés lui donna une dernière pression de la main et s’avança vers les Pacificateurs qui n’attendait qu’elle. Non. Elle remonta l’allée dans un silence de mort, entourés de filles à la fois soulagées et tristes de la voir partir. Non. Son amie se rapprochait dangereusement de la scène, les épaules secouées de sanglots. Il faut que je fasse quelque chose. Dans une idée folle, Alaska considéra de se porter volontaire. Elle pouvait la sauver. Tant pis pour elle, elle ne valait pas grand-chose, comparé à sa meilleure amie. Mais elle resta plantée-là, les muscles tétanisés par la peur, incapable de dire un mot, trop faible pour faire ce qu’il aurait été juste de faire.

…

Cela faisait trois jours qu’Alaska devait supporter le spectacle insupportable, trois jours qu'Andra était enfermée dans ce cauchemar permanent. Le pire restait la nuit, lorsqu’elle devait dormir et qu’elle ne pouvait pas regarder la télévision, alors que tout pouvait se passer. Chaque matin elle se levait, une boule dans le ventre, s’attendant à voir le visage familier dans la liste des morts. Mais pour l’instant, rien. Pour l’instant. Ce jour-là, elle alluma donc la télé avec appréhension, son père à ses côtés, attendant l’annonce fatidique. Lorsque le récapitulatif vint, rien, une nouvelle fois. Elle poussa un long soupir et enfouit sa tête dans les mains, soulagée. Peut-être qu’elle y arriverait, peut-être qu’elle était assez futée pour les prendre à leur propre jeu. La jeune femme releva la tête, sachant cependant que ce n’était pas fini et s’attendant au pire.
Pendant les premières heures, rien ne se passa, du moins rien qui ne concernait son amie. Il y eut une bagarre entre deux carrières, qui se termina par la mort sanglante de l’un deux. Les commentaires satisfaits des présentateurs lui donnait envie de tout casser. Comment pouvait–on se réjouir ainsi de la mort d’un enfant. C’était dégueulasse, tout simplement immonde. Ca révoltait Alaska au plus profond d’elle. Il lui avait fallu qu’une de ses proches y participe pour qu’elle s’en rende compte mais maintenant c’était clair : l’ensemble de ce système était aberrant, inhumain.
C’est au bout d’une heure de plus que les caméras se focalisèrent sur Andra. La rousse retint son souffle. Elle était en train de se battre avec le tribut du district 11, qui avait l’air déterminé à ne pas lâcher l’affaire. La jeune femme, quant à elle, avait l’air terrorisée, se débattant du mieux qu’elle pouvait, recevant plus de coups qu’elle n’en donnait. Alaska sentait déjà les larmes qui coulaient le long de ses joues. Elle secoua la tête. Non, elle pouvait s’en sortir. Mais au même moment où elle formulait cette pensée, le garçon du 11 parvint à dégager quelque chose de sa ceinture et donna un coup dans le ventre à son adversaire. La jeune femme écarquilla les yeux, visiblement en proie d’une vive douleur. Puis elle commença à cracher du sang. Le garçon la laissa retomber à terre, révélant un manche de couteau qui dépassait de la poitrine de l’amie d’Alaska. Elle eut encore quelque sursauts, désespérée, toujours crachant du rouge tandis que plus, encore plus de sang s’écoulait de sa blessure. Puis elle s’immobilisa, le regard dans le vide. C’était fini. Elle était morte.

…

Six mois. Six mois déjà qu’Alaska avait perdu l’une des personnes qui comptait le plus à ses yeux. Elle avait fêté ses dix-neuf ans et ça lui avait paru tellement mal sans elle. Pas naturel. Pas normal. Elle s’était renfermée dans sa bulle, ne parlant presque plus, dégoutée à jamais mais en même temps soulagée, malgré elle, de ne plus pouvoir être envoyée dans une arène. Elle mangeait peu ou pas, ce qui ne changeait pas trop de ses habitudes mais ce qui au final n’était pas normal puisque désormais elle habitait seule et qu’elle n’avait qu’elle-même à nourrir. Tant pis. De toute manière, la plupart du temps, elle ne pouvait rien avaler tellement le nœud au fond de son estomac était tenace. Cette sensation permanente de dégoût envers tout, envers tout le monde, ne s’en irait pas facilement, elle l’avait bien compris. Alors voilà, elle avait passé tous ces mois repliée sur elle-même, ne se levant que pour aller travailler, ne faisant rien d’autre de son ‘‘temps libre’’. Au fil du temps cependant, elle décréta que c’en était assez. Qu’il fallait recommencer à vivre. Que de toute manière, son amie ne reviendrait pas. Mais une part d’elle ne pensait pas pouvoir recommencer à vivre comme avant. C’était impossible. Peut-être que ces histoires de rebelles étaient vraies, avait-elle pensé un jour. Et si c’était le cas, elle ferait tout pour les trouver, tout pour participer. Elle ne pouvait pas rester les bras croisés, pas maintenant qu’elle y voyait bien clair. Elle ne savait pas bien comment elle s’y prendrait mais s’ils existaient, elle les trouverait.