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  ▲ rising from ashes - ( LYMUX )

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MessageSujet: ▲ rising from ashes - ( LYMUX )    ▲ rising from ashes - ( LYMUX ) Icon_minitimeJeu 27 Sep - 12:22

IMAGINE LIVING LIKE A KING SOMEDAY
« T'as l'air faible, comme ça, Kingsley. »
Je détachai vite mon regard du sien, en profitant pour jeter le cadavre de feu ma pomme à la corbeille. Il était là depuis une quinzaine de minutes, mais n’avait probablement pas prononcé plus de trois mots. Les jeux, cette année, étaient rudes sur tout le monde. J’en étais presque mal à l’aise. Je savais trop bien que je ne pouvais rien faire pour lui, que personne d’autre ne pourrait rien faire non plus, comme ils n’avaient rien pu faire pour moi, au départ de Zeb. J’avalai ma salive bruyamment, tentant d’effacer de durs souvenirs qui essayaient de se faire un chemin jusqu’à mon esprit. Heureusement, avec le temps, j’étais devenue plus forte qu’eux.

Dehors, il faisait gris et froid. Comme toujours depuis un moment. C’était comme si à la fin des jeux, le ciel nous avait crashé sur la tête, réveillant du même coup les fourmis du treize et leur petite vermine cachée un peu partout. Dans le district, tout le monde parlait du retour des jours sombres, de la dernière guerre et de l’extinction de la race, mais dans la maison Skenandore, c’était différent. Stratégie de combat, entrainement et déploiement étaient les sujets principaux. Mes parents travaillaient jour et nuit. Le rez-de-chaussée était comme une ruche au printemps, les gens fusaient de partout, paperasse aux mains. Un contraste assez franc avec l’étage, quasi-vide, depuis le début de la révolte, depuis que la fille du six avait gagné. À cette pensée, mes yeux se redirigèrent vers Lux, comme par réflex. C’était son district, mais pas sa tribut. Je passai ma main sur la courtepointe qui couvrait mon lit, comme pour la flatter. Je cherchais à me distraire, et à lui montrer que j’étais prête à écouter, même si au fond de moi, je n’avais pas vraiment envie de parler.

Ma chambre était plus sombre qu’à l’habitude. Le tapis rose bonbon avait l’air plus fade, et les murs blancs plus gris, ce qui donnait l’impression que la pièce était encore plus calme, silencieuse… glaciale. Comme l’arène, où Zeb aurait dut se battre et où la Viha de Lux était toujours, probablement, emprisonnée sous l’eau. Je me mordis la lèvre en y pensant. C’était une tribut potable; Elle avait même eut la seconde meilleure note. Elle c’était alliée à son co-tribut, le truc intelligent à faire, surtout qu’ils semblaient bien s’entendre; un peu trop, même, peut-être. Encore une fois, mon regard divagua vers Lux. Il avait tenu à elle suffisamment pour mettre son emploi en jeu, seulement pour la voir une dernière fois. Il avait laissé une de nos conversations sur la souffrance pour cette fille du onze. Et elle, elle s’était portée volontaire pour aller aux jeux. Des jeux que Lux ne regarderait pas, elle le savait probablement. Ma main heurta une couture sur la courte pointe; Automatiquement, mon regard se porta vers elle. Cette Viha était probablement pareille comme toutes les autres, au bout du compte. Elle avait utilisé le gentil pacificateur pour apprendre quelques trucs, question d’aller faire un peu d’argent aux hunger games. Elle s’était foutue de lui jusqu’à la fin. Je souris dans le vide, pensant à ce que je lui aurais fait, si mes hypothèses s’étaient avérées véridiques, et que, bien sûr, elle aurait survécu. Deux couteaux, du sang et des cris. Ça aurait été bien, quoi que peu cher payé, pour avoir enlevé la vie des yeux du beau Kingsley.

Je soupirai, comme fâchée qu’il soit attristé par une connerie pareille. Je lâchai le couvre-lit et fis face au grand blond, m’appuyant sur les coudes.
« Tu sais, je peux rien te dire sans penser que je dis le mauvais truc, mais j’ai l’impression que caresser ma literie, ça n’aide pas non plus. Tu veux faire quelque chose de chouette? »
Il allait me répondre que rien n’était chouette. Que je m’en faisais pour rien. Où encore, il allait rester silencieux, et j’allais m’énerver. Je me levai d’un bond et fit un tour rapide de la pièce, l’empêchant de répondre, s’il en avait envie.
« Mon frère est parti. Je sais à quel point on se sent comme une merde; mais putain. Aies l’air un peu plus vivant, parce que sinon, dehors, ils vont te bouffer. »
Je souris, une idée à la tête.
« On pourrait aller terrasser les méchants rebelles à deux, puis après, prendre le pouvoir. Devenir les rois du monde. »
Je ris, après avoir tenté de garder mon sérieux trop longtemps; Espérant tout de même que mon utopie le ravive tout de même un peu, même que pour une seconde.

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MessageSujet: Re: ▲ rising from ashes - ( LYMUX )    ▲ rising from ashes - ( LYMUX ) Icon_minitimeDim 30 Sep - 9:47

IMAGINE LIVING LIKE A KING SOMEDAY
Ta gueule Lyme." J'ai la voix roque, la bouche sèche. "Je suis pas faible putain, combien de fois faut que je te le dise."

Je donne un coup de pied dans mon sac et l'envoi valser à quelques mètres de moi. "Merde !" J'ai l'air exténué, contrairement à d'habitude, mes mouvement son gauches, mal contrôlés. J'ai l'impression que la vie file entre mes doigts et que je ne peux rien faire pour l'arrêter. Viha est morte. Ma Viha s'est faite tuée. J'ai la gorge nouée et la tête remplie de pensées horribles. De colère, de peine et de révolte. J'ai envie de tuer tout le monde, de foutre le feu aux maisons. J'ai envie de frapper Gemma pour avoir gagné. C'est sa faute si elle n'est plus là. "Non, tu sais très bien qu'elle y est pour rien." Ho ta gueule, je pense. La petite voix se tait, mais je sais qu'elle a raison. Elle n'avait pas le choix.
Je me laisse tomber au sol, m'asseyant au pied du lit. Je sais pas exactement ce que je fou ici, au district Deux, je me sens mal. J'ai l'impression d’étouffer. J'ai prit le premier train que j'ai pu, oubliant cette escale. Quatre jours. Et puis il repartira, rempli de nouvelle recrues de pacificateurs. Génial. Absolument génial.
Je soupire. Putain. L'écouter me dire que mes soucis sont moindres me fait rire. Amèrement. Je me lève et fait quelques pas dans la chambre de la brune. J'ai envie d'y foutre le feu, j'ai envie de foutre le feu à tout. Et n'importe quoi. Je sors mon briquet et m'allume une clope. Je regarde par la fenêtre. Il fait un temps de merde, pour changer. La fumée s'échappe de ma bouche, de blanches volutes aux odeurs de tabac.

"Aies l’air un peu plus vivant" Je me retourne vivement et marche jusqu'à elle. Ne prenant même pas la peine de retirer mes chaussures, je monte sur son lit et la bloque, m'installant sur elle, ne la laissant plus libre de ses mouvements. Elle me sort l'une de ces phrases rêveuses qu'on s'échange parfois. S'échangeait, pardon. Je tire une taffe sur ma clope et lui souffle la fumée au visage. Ils sont proches tout les deux. Nos visages, je veux dire. Enfin pas que.

"C'est assez vivant pour toi ça ?"

Je plante mon regard dans le sien. Un regard noir.

"Qu'est ce que t'as envie de faire ? J'te saute et on se fait une bouffe ? On fou le feu a une maison ? J'ai quatre jours à tirer ici on a le temps, après tout."

Me redressant, j'inspire profondément. Ma cigarette se consume lentement et je fais tomber la cendre rougeâtre sur les draps. Tant pis. Me relevant, je saute au sol et va écraser ma cigarette sur le rebord de sa fenêtre. Je regarde à l'horizon. Il a commencé à pleuvoir dehors, une pluie fine. Les gouttes s'écrasent dans un flip flop régulier.

"Putain il fait vraiment un temps de merde. Ca me fait chier." Je me retourne. "Le feu prendra pas sous la pluie. Bordel."

Lançant mon mégot par la fenêtre, je me traîne jusqu'à elle et remonte sur le lit, me laissant tomber à côté d'elle.

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MessageSujet: Re: ▲ rising from ashes - ( LYMUX )    ▲ rising from ashes - ( LYMUX ) Icon_minitimeMer 3 Oct - 4:33

IMAGINE LIVING LIKE A KING SOMEDAY
Il me balança sa fumée au visage; je retins ma respiration. Non, il n’était pas assez vivant à mes yeux. Je pouvais toujours voir le vide dans son regard, Le feu qui s’y étouffait par manque d’air. Il était mort en dedans et se sentait forcé de me contredire, ses actions en étaient me le prouvaient bien. J’expirai, finalement, dissipant le nuage blanc qui flottait entre nous. Il n’allait pas avoir le dernier mot aussi facilement.
« Le feu brûle. Les cendres fument, Cutiepie. »
Mon regard était toujours planté dans le sien. Je voulais lui faire comprendre qu’il n’était pas intimidant pour deux sous à mes yeux, et qu’au fond, nous étions dans le même bateau. Zeb était parti au printemps, ça m’avait poussé à la folie, carrément. J’étais passée de Lyme-Lyme, à Lyme, la fille perdue en pleine moisson. Lyme qui ne comprend plus rien. Lyme qui a perdu la tête. Puis la Lyme croyant à une erreur était arrivée. Une folle, celle-là. « Zeb était peut-être engagé comme agent secret, et on avait dû simuler sa mort, ou encore, il était parti pour le district 13, faire de l’observation? » Finalement, la Lyme du moment avait fait son apparition, enragée, n’attendant que le bon moment pour sortir jouer. Je n’avais aucune idée de qui, en réalité, était l’ennemi – a vrai dire, je doutais qu’il y en avait un - mais je voulais faire tomber quelque chose, entendre les pleurs de quelqu’un autre que moi, voir un autre souffrir à ma place. J’avais besoin qu’on paie pour la vie de mon frère, même s’il n’y avait personne à blâmer. Je devais poser une action en son nom, un truc inoubliable, avant que Zeb s’efface de la mémoire des autres, et puis de la mienne. Mes yeux quittèrent ceux de Lux. Il devait avoir les mêmes envies, quelque part, encore à moitié endormies en lui. Je l’écoutais, alors qu’il se redressait. Il avait vraisemblablement l’intention de profiter de mon lit.
« Quatre jours? Tu me prends pour quoi, une aubergiste? »
Je parlais pour rien dire. Il devait déjà avoir été invité à rester par maman, et reçut sa clef des mains de papa. Mes parents l’aimaient beaucoup, voir un peu trop.
« Sinon, on m’a déjà “sautée”, comme tu dis, avant que t’arrives, pas de chance. »
Le mec était un de ses hauts placés qui vivent loin, trop loin de leur femmes. Il avait pleuré la moitié du temps me chuchotant à quel point il m’aimait. Rien qui mérite une description en profondeur, alors, je n’ajoute rien, je me contente de le regarder. Il brule mes draps à coup de tison, et tache ma fenêtre de cendres, d’où il regarde l’extérieur. C’est gris. C’est moche. La pluie vient à présent se frapper à la vitre, en fines gouttes. Lux revient vers moi, fâché contre le temps. J’avais raison. Il était enragé aussi.
« c’est que de la pluie. Un feu intérieur, ou avec une chandelle va prendre comme un charme. »
Il était un vrai pyromane du dimanche, s’arrêtant à la première difficulté. Je passai au-dessus de lui et attrapai le manuscrit qui trainait sur ma table de chevet. survie en conditions difficiles , par mon grand-père. Une lecture de Skenandore. Je lui lâchai sur le torse
« J’ai dût lire ce truc trois fois depuis le début des jeux, vu l’arène, mais je pense que tu en a plus besoin que moi. »
je souris, me plaçant à ses côtés.
« Qu’est ce qu’on fait flamber aujourd’hui? »

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MessageSujet: Re: ▲ rising from ashes - ( LYMUX )    ▲ rising from ashes - ( LYMUX ) Icon_minitimeSam 10 Nov - 9:43

N. Lux Kingsley a écrit:
IMAGINE LIVING LIKE A KING SOMEDAY
Je fixe le plafond d'un regard morne. Bien sûr qu'elle a raison, bien sûr que je suis mal, bien sûr que je suis mort. Mort dans ma tête. Bien sûr, je le sais bien, je le sens. Mais ne comptez pas sur moi pour l'avouer, surtout pas devant elle. J'ai un goût âpre dans la bouche, les lèvres sèches. Faisons le bilan de ma vie un instant, notons les moindres détails. Parents, morts. Sœur, assassinée, devant mes yeux qui plus est. Demie-sœur, disparue, morte ? Qu'est ce que j'en sais ? Viha, morte, elle aussi. Ca fait beaucoup de décès pour une seule personne, un peu trop je dirai. J'en suis fatigué. Je suis fatigué de voir tomber les gens autour de moi, de voir leurs sourires s'éteindre. Je suis fatigué de lire la souffrance dans leurs regards, la pitié et la colère. Qu'est ce que je fou ici ? Qu'est ce que je fais avec ce putain d'uniforme sur le dos ? Pourquoi ne suis je pas mort avec ma sœur, enterré comme un chien dans la boue du district Six ? Je ferme les yeux. Ca me gonfle, ouais, ça me tue.
Soudain, je sens un truc énorme me tomber sur le torse. Mes poumons se vident instantanément. Ouvrant les paupières, je découvre le bouquin de son grand père, un énorme pavé aux pages jaunies.

"Qu'est ce que tu veux que je fasse avec cette merde ?"

J'insiste bien sur le dernier mot. Elle sait bien que jamais au grand jamais je n'utiliserai ce genre de livre. La survie tu l'apprends seul, pas besoin qu'un con te l'écrives merde. Je me redresse et la fixe intensément.

"Avec qui t'as couché encore ? Pas le vieux con de la dernière fois j'espère. Ce blaireau a pleuré comme une gamine quand j'ai approché mon briquet un peu trop près de son visage."

Un sourire amusé apparaît sur mes lèvres. J'avais choppé ce type sortant de chez elle un jour, un inconnu dont le visage ne me disais rien. Quand un mec sort de chez Lyme, je sais qu'il n'a pas passé la matinée à faire des pancakes. Ca peut paraître dégueulasse de ma part, mais j'aime casser la gueule à ce genre de mecs. C'est un plaisir jouissif qui m'envahit quand je vois leurs visages devenir pâles et leurs mains trembler.

J'attrape mon briquet et commence à faire roussir le sommaire de "survie en conditions difficiles".

"Je peux ?"

En fait je n'attends pas de réponse, je le ferais qu'elle le veuille ou non. Ce livre ne lui servira à rien ici. Nulle part ailleurs non plus. Si elle veut apprendre à vivre en "conditions difficiles", qu'elle se barre de ce coin de merde. Faudrait que je demande à son père, je suis sûr qu'il accepterai.

"Cette nuit, on fait brûler une maison ? J'aime bien voir les flammes de nuit. Et puis ça va foutre la merde un peu, c'est trop calme par ici, tu trouves pas ?"

Me relevant, je laisse tomber le livre sur les draps.

"Tirons nous d'ici Lyme."

J'ai posé la main sur son bras, la forçant à me regarder.

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MessageSujet: Re: ▲ rising from ashes - ( LYMUX )    ▲ rising from ashes - ( LYMUX ) Icon_minitimeDim 11 Nov - 0:23

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Il était négatif, méchant, Lux. Il s’était redressé et me regardait intensément, critiquant une fois de plus ceux qui passaient entre mes draps.
« Ça change quoi, qui c’était? Tu vas aller le castrer? »
Je remarquai qu’il souriait. Je pouffais, hésitant entre faire de même et soupirer. Il était jaloux – pour rien, en plus - alors qu’il était censé pleurer l’amour de sa vie. Mes lèvres se tendirent, l’option un avant gagné. il y tenait vraiment à sa Sandoval. Il parle, je roule les yeux et regarde la couverture du manuscrit de mon grand-père se bosseler sous l’effet de la chaleur. Il continuait à parler, mais je l’écoutais a peine, trop intéressée par la flamme qui touchait presque le papier. Il s’arrêta. Je le regardai. Il lâcha le livre sur le lit et m’attrapa le bras. tirons nous d’ici Je frissonnai, mon regard croisant le sien. Je n’avais pas peur. Je n’avais pas froid. C’était autre chose.


Je fis quelques pas. Le sol craquait sous mon poids. Ça allait bien brûler. Lux et avions choisi la maison ensemble. Elle avait été abandonnée durant l’été, juste avant le début de la révolte. Papa disait que c’était une planque à rebelles, que son unique habitante ne lui avait jamais semblé tout à fait normale. J’approchai de ce qui semblait être l’espace cuisine. Ça n’avait rien à voir avec le manoir Skenandore; la cuisinière avait l’air d’avoir cent ans et l’évier était couvert de calcaire. Je continuai, passant à côté de la table. madame était partie vite, les couverts n’avaient pas été rangés . Sur le plancher, un journal un peu jaunit gisait comme un cadavre. « LES TRIBUTS SONT DÉVOILÉS! »; Ma gorge se serra. Zeb aurait dut avoir sa photo parmi les autres. Je me relevai, gardant le journal; c’était toujours pratique pour faire un beau feu de camp. Le bois craqua encore. Lux était là aussi. Nous ne parlions pas, trop occupés à inspecter les lieux. Le mur devant moi était couvert de photos et d’articles découpés. Je regardai chacune des images longuement, pensant au fait que bientôt ces images, ces visages et l’histoire qu’ils racontaient allait s’envoler en fumée. Je croisai les bras. Je me sentais vide. J’avais hâte d’en finir. J’attrapai un portrait au hasard et fit quelques pas. Une petite fille et deux garçons. Je reconnais un des petits en premier. Blond, assez large, avec un regard particulier; Ça laisse peu de place à l’imagination pour le reste. Je levai les yeux et regardai lux. J’hésitai à déchirer la photo et à en finir tout de suite, mais j’étais beaucoup trop idiote pour ça.
« SÉRIEUX LUX? »
J’espérais de tout cœur que ce n’était qu’un hasard ou une mauvaise blague, malheureusement, les probabilités étaient assez minces. J’étais pleine de rage; Je fonçai vers lui et tendis l’image.
« sérieux? »
Je perdais le contrôle. Je sortis mon briquet, prête à faire flamber la terre entière.
« Elle ne t’aimais même pas. Elle voulait juste gagner, Lux. »
Je m’arrêtai pour respirer, et repris avant qu’il me tue.
« J’ai vu les jeux. Tu n’étais qu’un… exercice. »
Mon cœur batait fort. J'allais crever. Dans cette maison. Je le savais. Je ne bougeai pas, je ne fis rien, sauf le regarder et j’attendre ma condamnation.

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MessageSujet: Re: ▲ rising from ashes - ( LYMUX )    ▲ rising from ashes - ( LYMUX ) Icon_minitimeMer 21 Nov - 10:59

IMAGINE LIVING LIKE A KING SOMEDAY
On a choisit la maison plus ou moins au hasard, n'ayant pour critère unique qu'elle soit libre de tout occupant. J'étais entré ma clope au bec, les mains rentrées dans mon blouson de cuir. Le sol craquait sous mes pieds, j'étais vide de tout sentiment. Le feu a cet effet sur moi, il me purifie de tout, me rend bien. Chaque incendie me procure un bien être total. Quelqu'un m'avait traité de "pyromane" un jour. Pourquoi mettre des mots sur tout ? Les mots font rentrer les situations dans une boîte. Une boîte où plus rien n'a de sens, la boîte où tout est commun. Suis-je commun ? Je ne pense pas non. C'est peu être égocentrique de penser comme ça, mais c'est le seul moyen de tenir. Comment peut-on vivre sans cette note d'espoir qu'est celle de sortir du lot ? J'ai toujours voulu sortir de la masse populaire et j'ai toujours agit dans ce but. Mais à force de toujours se tuer à faire différemment on se retrouve tous à faire comme tout le monde. C'est la vie.
Je marche un peu, me dirige vers les rideaux. Une allumette suffit à faire brûler le tissus. Les flammes surgissent, lèchent le mur derrière elles. Le rouge se mêle au bleu, à l'orange et au jaune. La chaleur est vive et agréable et je sens le monde tourner autour de moi. Le feu me fait l'effet d'un joint, tout devient plus beau, plus vrai, plus pur. Le feu purifie tout.

5 mois plus tôt.

"- HAAA !... Non, arrête ! arrête ça, arrête ça !... fait pas le con...!"

Les gémissements de douleur de l'homme se mêlaient aux crépitements des flammes. Il pleurait ce con, ouais, il pleurait. C'en était ridicule. Je ne disais rien, le regardant seulement, une lueur terrible dans les yeux. Moins un. Combien m'en restait-il encore à tuer ? Quatre peut être, à force de les exécuter les uns à la suite, j'en avais oublié de compter.

"- Je m'excuse Kingsley, arrête ça putain !!"

Il était en feu et ses hurlements avaient quelque chose de jouissif. Quelques heures plus tôt il était dans ce bar cet enfoiré, à se siffler une énième bouteille. Le faire venir ici avait été un jeu d'enfant. Je n'avais eut qu'à l'attacher à cette chaise et à l'asperger d'essence. Il avait crié, vainement, plusieurs minutes avant de m'implorer, de me prier de le laisser s'en aller. Les rôles s'inversaient, ce n'était plus moi qui suppliait aujourd'hui. Ni moi ni ma sœur.
J'avalais une longue gorgée de vodka et balance la bouteille sur l'homme. Elle se brise et l'alcool flambe. Il cri, encore et encore, ivre de douleur.

"- Tu vas crever ici, Phillips, seul et comme un chien. Tu peux crier autant que tu veux, cette pièce est insonorisée. Personne ne viendra t'aider."

Je lui adresse un sourire sadique et m'assoit à mon tour, passant les jambes des deux côtés du dossier de la chaise.


C'est Lyme qui me tire de mes pensées, elle me parle et je ne comprend que quelques brides de ses paroles. Seule une phrase parvient à s'imprimer dans ma tête. "Elle ne t'aimait pas..." Une vague de colère me submerge. Mon regard est noir, dément. Le feu s'est propagé autour de moi et les flammes dansent sensuellement à mes côtés.

"Qu'est-ce que tu dis Lyme ?" Je l'attrape par son haut et l'attire violemment vers moi. "Elle ne m'aimait pas ? Ah ouais ? Mais qu'est ce que t'en sais sale petite conne ? Tu la connaissais même pas bordel !" J'ai avancé jusqu'à la plaquer au mur. "Arrête d'essayer de penser pour les autres, arrête de me traiter comme si j'étais le dernier des imbéciles. Ca n'a jamais été un jeu entre elle et moi."

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MessageSujet: Re: ▲ rising from ashes - ( LYMUX )    ▲ rising from ashes - ( LYMUX ) Icon_minitimeJeu 6 Déc - 4:07

IMAGINE LIVING LIKE A KING SOMEDAY
Il m’insulte, me dit que j’ai tort; C’est bien triste pour lui, mais je sais trop bien que j’ai raison. Son cerveau était en mode fantasme avec elle. Comment aurait-il pu faire autrement? La fille qu’il disait avoir aimé était une demoiselle, et lui un garçon. Elle s’était mise dans une situation difficile, ou chaque seconde qu’ils passaient ensemble était précieuse. On pouvait venir la chercher pour un entrainement, ou pire, l’envoyer aux jeux direct. Chaque regard qu’ils s’envoyaient pouvaient être le dernier, chaque sourire un au revoir. Il n’avait pas eu d’autre choix que de s’attacher, que de se faire des idées et de rêver à son retour. Je l’avais poussé vers elle. En espérant qu’il reste lucide, qu’il comprenne que ce n’était pas fait pour durer; Elle serait décapité lors des jeux ou en sortirait différente, aigrie, contraire à l’enfant innocent qu’il avait aimé. Sa déception était inévitable, mais la Viha, dans cette histoire, y trouvait ce qu’elle voulait, peu importe la conclusion de l’histoire.

Il me plaque contre le mur, je me laisse faire. Il sait que j’ai raison. C’est ce qui le frustre tant. Il est orgueilleux et ne veut pas avouer son erreur; c’est sans parler du fait que ça impliquerait de me donner la victoire Je le regarde, sans même avoir l’air effrayée. Avec lui, c’est toujours la même chose. Le regard de meurtrier qui est sensé me donner la chair de poule. J’aurais pensé qu’il m’aurait déjà planté un couteau dans le ventre où quelque chose du genre, pour avoir été si effronté, mais non. J’aurais dut m’en douter; Il joue au chien méchant, comme toujours. Rien de plus. Je tente de rester calme, de ne pas m’énerver plus que je le suis déjà. Je lâche mon briquet sur le sol, et pousse une fois de plus la photo que j’ai dans les mains contre son torse. Les flammes font leur chemin dans la pièce, mais la seule chaleur que je sens provient du souffle de Lux contre ma peau. C’est la deuxième fois aujourd’hui qu’il s’énerve de la sorte. Peut-être s’entrainait-il au cas où mon père adoré lui demande de m’épouser; Les hommes Skenandore étant tous des enragés chroniques. Je souris presque à cette idée, parce qu’elle était presque réaliste. Mon père semblait aimer Lux comme un fils, que dis-je, plus qu’un fils. – Il n’avait jamais vanté Zeb, en fait, il lui parlait a peine; Lux au contraire, semblait être tombé du ciel, une merveille a peine découverte. - Ma mère pensait probablement la même chose, puisqu’elle ne cessait de l’inviter à la maison, entre deux missions. Mon grand-père trouverait aussi son compte dans tout cela; Lux avait été adopté par un gagnant. Il était pacificateur. Il n’avait pas d’autre choix que d’être fort; Ses progénitures le seraient donc aussi, et seraient facile à entrainer. Un reflet orangé dans les yeux de Lux me rappelle à l’ordre. Le feu autour de nous crépite et il m’empêche d’en profiter.

Ça n’a jamais été un jeu entre elle et moi. Je ne peux retenir mon sourire cette fois-là. Bien sûr que c’était un jeu; surtout pour lui. Il passait son temps à se moquer de ceux qui étaient trop sérieux dans leurs affaires de cœur - par exemple ce mec qui me pleurait dessus à chaque fois qu’il passait dans mon lit – et essayait de me faire croire qu’il en faisait partie? Je lâche la photo au sol et le repousse. Je me fiche maintenant de lui prouver que sa Viha en préférait un autre. Je veux lui montrer à quel point il est ridicule.
« Oh Lux, quand même, regardes toi. »
C’est à mon tour de le fixer, de renverser la vapeur.
« TU. PERDS. LA. TÊTE. POUR. UN. FANTASME. »
Il était pareil. Pareil comme tous les autres. On n’avait qu’à lui donner une lueur d’espoir, faire semblant d’être différente, un peu, de l’aimer pour vrai et il tombait, sans penser au lendemain. À l’autre bout de la pièce, un des journaux que j’avais vu en entrant s’était mis à danser, allégé par le feu qui s’y était pris.
« Tu vois, moi je pense que tu avais avant tout pitié d’elle, mais aussi de toi-même. Tu savais qu’elle était seule depuis trop longtemps. Tu ne voulais pas qu’elle parte en n’ayant personne à qui rêver, parce que tu sais ce que ça fait. Tu as l’impression qu’elle était unique, parce qu’elle, contrairement aux autres, t’as laissé voir qu’elle avait besoin de toi. Elle t’a demandé de l’entrainer, parce qu’elle n’avait que toi. Tu te sentais responsable envers elle. Tu avais peur de ne pas avoir fait assez, qu’elle crève « par ta faute », alors, tu as décidé d’alléger ta conscience en te disant que tu l’aimais, et que dans cette histoire. Tu étais une victime. »
J’avançai un peu vers lui, par défaut : les flammes s’approchai dangereusement de moi.
« Penser pour les autres, c’est ce que je fais. Je suis entrainée pour ça. Je te prends pas pour un imbécile. Tout ce que je dis, tu le sais déjà. T’as juste la trouille d’être faible. Honnêtement, je crois qu’il n’y a pas vraiment d’autres façons de réagir, enfin, outre que pleurer comme un bébé. »
Lux pleurer. C’était une vision étrangement naturelle à mes yeux. Je ne pouvais pas imaginer mon père, mon grand-père, ni mon oncle avec les larmes aux yeux. ils n’avait même pas eut l’air attristés à la mort de Zeb. Pourtant, avec Lux, c’était facile… Peut-être parce qu’il n’était pas comme un étranger, à mes yeux, contrairement à ses hommes avec qui je vivais.
« La vérité, c’est que t’es humain…
J’inspirai. L’air avait l’odeur de la fumée maintenant. C’était un parfum tout aussi délicieux que toxique.
… et que ça me fou la trouille, j’pense. »
Il était un exemple pour moi. Une partie de moi l’avait idolâtrée pendant un moment. Maintenant, il montrait qu’il était doté de sentiment; qu’il n’était pas qu’un tueur tout à fait froid ou un mec marrant. Il pouvait être contrôlé comme les autres, ce qui voulait dire que moi aussi, j’étais contrôlable. Je pouvais être un jouet. L’exercice de quelqu’un, moi aussi. Je l’étais peut-être déjà, sans le savoir. Je frissonnai, malgré la chaleur qui régnait maintenant dans la pièce. Je remarquai que mon regard avait fuis; ma vision était floue, j’étais partie sur la lune. Je secouai la tête et reposai mon regard sur monsieur le pyromane, tenant d’oublier les réalisation que j’avais fait -
« Ça brûle bien, finalement. »
- mais dans mon cerveau, j’entendais le même refrain en boucle. Tu vas craquer. Tu n’es pas digne de ton nom.


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MessageSujet: Re: ▲ rising from ashes - ( LYMUX )    ▲ rising from ashes - ( LYMUX ) Icon_minitimeJeu 27 Déc - 22:44

IMAGINE LIVING LIKE A KING SOMEDAY
Tu l'écoutes, encore et encore, tu l'écoutes te balancer à la gueule que tout est faux, tout, tout. Putain. Tes forces t'abandonnent, t'arrêtes de lutter. Y'a ta gorge qui se serre parce que tu sais qu'au fond, elle a pas tord, Lyme. Elle a toujours raison à propos de toi. Elle te connaît peut être trop bien maintenant. T'as toujours joué au plus fort avec elle, essayé de cacher la moindre de tes faiblesses. Mais c'est raté pas vrai ? Tu viens de tout foirer en perdant ton sang froid, en essayant de t'accrocher à tes fantômes. Tu relâches la pression de tes mains sur elle. T'es humain qu'elle te dis. Humain. Humain c'est faible, c'est lâche, humain c'est dramatiquement ridicule. Tu soupires et te laisse tomber contre elle, posant ton front contre le mur à quelques centimètres de la sienne.

"T'as sans doute raison." Tu articules.

T'inspires un grand coup, et te redresses. Autour de toi les flammes se dressent et dansent, de plus en plus nombreuse. Ca commence à fumer sec.

"Ouais, ça brûle bien comme tu dis."

T'as sorti une clope de ta poche et commence à la fumer. Comme c'est original. T'aimerais lui dire des trucs profonds, autant que ce qu'elle t'a dit, mais rien ne te vient. T'as jamais été très doué pour parler sincèrement, tu te caches derrière des futilités pour te protéger des autres, pour pas les laisser voir qui tu es vraiment, comment tu te sens à l'intérieur. C'est clair que c'est plus simple de dire à une fille que t'aimerais bien la sauter plutôt que de lui avouer tes sentiments ou d'autres conneries du genre.

"Tu sais que je devrais te détester pour ce que tu viens de dire. J'ai envie de te frapper à chaque fois que tu ouvres la bouche parce que t'es la seule à me parler comme ça. Putain Lyme. Tu m'fais chier et tu sais pourquoi ? Parce que finalement, à force de m'embrouiller la tête comme tu le fais, je finis par me dire que t'as sans doute raison. Et je déteste ça, putain."

T'aspires une bouffée de nicotine et tu lèves la tête pour recracher la fumée - comme si ça pouvait la gêner... -. Tu te sens con à parler comme ça, t'aimes pas vraiment te livrer, ça te donne l'impression d'être faible. Faible et ridicule comme les mecs que tu descends à longueur de journée. Comme ses mecs que tu vois parfois sortir de chez Lyme. La cendre de ta clope se détache et tombe. Tu reportes ton attention sur la brune, ignorant les craquement du bois derrière toi. La chaleur commence à se faire forte et tu sens la sueur perler dans ton dos.

"On reste encore un peu ou tu préfères qu'on aille s'envoyer en l'air quelque part d'autre ?"

Putain c'est une manie chez toi ? Ca doit être la deuxième fois que tu lui demandes aujourd'hui, si ce n'est pas plus. Cette fois si par contre t'attends pas la réponse et pose tes lèvres contre les siennes.

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