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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| Sujet: DOLRED - little pieces. Ven 2 Nov - 17:16 | |
| Trois mois et demi. Jour pour jour. Déjà. Elle était morte. Faux. Dolce l'avait tuée. Elle l'avait fait, elle avait son sang sur les mains. Elle était responsable. C'était même étonnant que tout le district ne la regarde pas de travers. Ils ne savaient pas, c'était tout simplement pour ça. Ils ne savaient pas que Dolce avait promis, juré, de veiller sur Sagitta. Elle se l'était juré à elle-même. C'était sa responsabilité. Mais Sagitta était morte. Son père avait du recevoir le cercueil depuis. Une jolie boite dans laquelle ils avaient mis ce qu'il restait de sa fille. Et tout le monde finirait par l'oublier. Dolce aurait du se porter volontaire. Elle y avait même pensé pendant des mois et des mois avant la moisson. Et son soudain changement d'avis avait servi de couperet. Couperet qui s'était abattu sur la seule personne qui avait encore un peu d'importance.
Cela faisait des semaines maintenant. Dolce ne rêvait que d'une chose : une machine à remonter le temps. Malheureusement, elle n'en avait pas sous la main. Un génie en avait peut-être inventée une, qui sait, mais elle devait être bien cachée au Capitole. Bande d'enfoirés. Elle avait beau être triste, elle était incapable de le montrer. Elle n'avait pas pleuré une seule fois. Elle n'avait pas pleuré Sagitta. A en croire que son visage n'était plus capable de produire la moindre larme. Elle avait agi normalement depuis le jour même où elle avait vu son amie se faire charcuter sur un écran de télévision. Elle avait enfoui son ressentiment au plus profond de son être, et avait noté mentalement qu'un jour, elle leur ferait payer, à tous. C'était leur faute. La sienne, d'abord, puis la leur. Avec leurs stupides jeux. Elle aurait du prendre Sagitta et l'emmener loin d'ici bien avant que les choses ne se gâtent. C'était trop tard maintenant.
Elle avait passé la journée complètement seule, comme elle en avait l'habitude. Elle devenait particulièrement désagréable, et peu de gens réussissaient encore à la supporter. Ça l'arrangeait, étant donné qu'elle ne supportait personne. Ses parents adoptifs travaillaient sans arrêt. Et même avec eux, il y avait des tensions, de la distance. Dolce n'aurait jamais pensé en arriver là. Quand elle était venue vivre avec eux dans le 04, l'année de ses 15 ans, elle avait été heureuse de trouver une nouvelle famille. Elle aimait le changement, et elle avait été servie. Sa vie n'avait plus été la même depuis. Ils n'avaient peut-être jamais été ses parents pour de vrai... Mais ils avaient toujours eu de l'affection les uns envers les autres. C'était différent à présent. Comme s'ils la sentaient leur filer entre les doigts et s'éloigner peu à peu. Ce n'était pas faux. Dolce avait changé, même si les autres ne le voyaient pas. Elle n'était plus une petite gamine inconsciente, qui ne se souciait de rien et ne pensait qu'à s'amuser. Elle avait grandi, malgré le fait que tout le monde la prenne encore pour une gosse sans cervelle. Grandi et changé. Elle détestait tout et tout le monde, devenait violente et agressive. Elle réagissait au quart de tour, de façon extrême. Elle était sur la défensive en permanence, faisait n'importe quoi. La moitié de ce qu'elle faisait n'avait plus aucun sens. C'était du grand n'importe quoi. Sa vie était devenu un grand bordel, un fouillis monumental. D'ailleurs, tout s'écroulait autour d'elle et elle, elle ne réagissait pas. En un an, toutes les merdes possibles lui étaient tombées dessus, et elle n'avait pas pris le temps de faire une pause et de comprendre ce qui était en train de se passer. Elle avait fait en sorte de dissimuler ses sentiments et émotions au plus profond d'elle-même de façon à ne pas montrer le moindre signe de faiblesse. C'était stupide. Mais elle ne pouvait s'en empêcher.
La solitude, c'était bénéfique. Dolce en était persuadée. Ça lui évitait d'avoir à exploser la figure de certaines personnes totalement insupportables dont la voix lui donnait envie de s'arracher les tympans. Étant donné qu'elle s'estimait au-dessus de tout le monde, elle n'allait tout de même pas s'encombrer de pauvres imbéciles... C'est seule qu'elle passa une journée des plus banales. Elle traîna dans les rues, sans but précis. Elle réussit à se faire de l'argent en refourguant ses marchandises, puis elle rentra en début de soirée dans sa maison vide. Ce n'était même pas la sienne, c'était celle de ses parents adoptifs. Elle ne vivait là que depuis trois ans. Mais ils passaient leur temps au magasin depuis quelques mois. Dolce ne savait pas s'ils l'évitaient, ou si c'était uniquement parce qu'ils avaient beaucoup de travail. A vrai dire, elle ne cherchait pas à savoir. Ils vendaient des hameçons et des filets, et pendant ce temps, elle profitait d'une maison pour elle seule. Elle se jeta sur le canapé et alluma la télévision. Des émissions de propagande capitolienne, il n'y avait que ça. Au moins, elle pouvait se poser avec une assiette pleine de cochonneries et critiquer chaque seconde de cette foutue émission. Elle resta au moins deux heures ainsi, à traîner dans la maison et à écouter les conneries que ces gens pouvaient déballer. Son attention fut retenue lorsqu'il y eut une rediffusion commentée des derniers jeux. Il y avait Sagitta sur l'écran... Et ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Elle entendait ces hypocrites commenter la mort de tous ces gosses comme si c'était quelque chose de tout à fait normal. C'était dégoutant. Elle balança son assiette contre le mur et alla éteindre la télé avant de sortir.
Elle n'avait rien à faire dehors. Mais elle s'en foutait complètement. Dolce était ravagée par la colère, elle avait du mal à se contrôler. Le fait était que si elle était restée chez elle, on aurait fini par retrouver la maison en pièces détachées. Il lui fallait de l'air frais. Elle se mit à courir dans les rues pendant quelques minutes, puis elle reprit une allure normale. Elle se devait de se mordre la lèvre pour ravaler sa colère, ses poings étaient serrés, à tel point que ses ongles s'enfonçaient dans sa paume. Elle glissa ses mains dans ses poches. Et lorsque du coin de l’œil, elle vit cet uniforme blanc, elle ne put retenir sa colère. C'était plus fort qu'elle -et pourtant elle savait à quel point une rencontre avec un pacificateur en pleine nuit pouvait être désastreuse-, Dolce ne réfléchissait même plus. Elle le jaugea un instant, d'un regard noir, puis elle se rua dans sa direction. |
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| Sujet: Re: DOLRED - little pieces. Mar 6 Nov - 11:09 | |
| Il griffonnait quelques lettres sur un mince bout de papier lorsque son réveil sonna. Il était déjà l’heure.
Jared avait passé son après midi à ordonner toutes les informations qu’il avait récolté sur les exigences et les objectifs du Capitole durant les trois dernières semaines. Dans deux jours, il allait devoir les communiquer à un rebelle et ce en l’espace de deux secondes. En l’espace d’une bousculade durant laquelle il enfouirait le papier dans la poche de la veste du rebelle qui n’aurait qu’à rentrer chez lui ou retourner dans le district treize pour donner ces informations au reste des troupes. Il y avait certes un risque qu’il se fasse prendre, et si cela arrivait Jared serait certainement tué, mais il était fier de ce qu’il faisait. Chaque matin quand il ouvrait les yeux, il savait qu’il allait devoir continuer son jeu et être le meilleur comme le pire des Pacificateurs. C’était jouissif. De regarder son supérieur dans les yeux en lui déblatérant au combien il aimait son métier et souhaitait devenir chef Pacificateur dans n’importe quel district pour faire régner l’ordre autant qu’il le pouvait, alors qu’il ne souhaitait gagner en grade uniquement car cela lui donnerait accès à encore plus d’informations. Alors que chaque jour il espérait que les rebelles soient assez nombreux, assez forts et organisés pour se battre sans plus avoir à se cacher.
Il soupira et éteint son réveil dont la sonnerie commençait sérieusement à lui casser les oreilles, puis il plia le papier jusqu’à ce qu’il minuscule et le glissa dans une fente sous son bureau. Indétectable à l’œil nu si quelqu’un venait fouiller sa chambre, il était tranquille. Ce fut donc tranquillement que le jeune homme se rendit aux vestiaires et enleva ses vêtements civils pour enfiler son costume de Pacificateur. Il était tard le soir, la nuit était tombée, et il devait faire une ronde dans le district pour vérifier que tout le monde dormait. A cette heure-ci, personne n’avait le droit de traîner dans les rues, sinon quoi il était considéré comme rebelle. Ayant comme ordre de faire sa ronde seul pour plus de discrétion –cela évitait soi-disant de se faire repérer, mais comment ne pouvait-il pas se faire repérer dans cette foutue combinaison ?-, Jared était obligé de s’armer. Ainsi, lorsqu’il arriva dans la salle d’armes, il attrapa avec une touche de dégoût son pistolet, en vérifia les munitions puis l’attacha dans sa ceinture. Quitte à être armé, il préférait ne pas prendre son énorme fusil d’assaut qui le gênait plus qu’autre chose.
Le jeune homme signala sa sortie en patrouille à son supérieur grâce à une machine, puis il quitta le quartier général et s’enfonça dans le District.
Il adorait patrouiller de nuit. Parce qu’il était la majorité du temps seul pendant ces rondes. Il n’avait pas à faire une discussion sans fond avec une personne qu’il n’aimait pas, il n’avait pas à avoir sur son visage le masque dur et impitoyable qu’il prenait en présence d’autres Pacificateurs. Au contraire, il s’autorisait quelques enfantillages et plaisir simples. Ce soir là, il décida de se rendre sur les ports. Une fois arrivé, il prit le temps d’admirer la lune qui se reflétait sur la mer, il savoura l’odeur des embruns, la fraîcheur du vent marin. Il n’avait jamais vraiment le temps de se balader dans le district sans avoir à arrêter quelqu’un ou à jouer au méchant, alors lorsqu’on lui demandait de faire une ronde de nuit, il s’empressait de profiter du district comme il l’aimait. Parce qu’il avait malgré tout réussi à l’aimer. Malgré ses parents qui l’avaient dégoûté du district et de tous ceux qui y habitaient. Il avait appris à connaître sa terre natale, à la parcourir jusqu’à ses plus lointaines limites, à en découvrir chaque mètre carré. Lorsqu’il était jeune et avec Aspen, ils avaient l’habitude de s’échapper plusieurs heures durant lesquelles ils marchaient dans n’importe quelle direction. Tout ce qui leur importait alors était simplement le fait d’être ensemble, et de découvrir ensemble. Ils avaient ainsi découvert des paysages magnifiques, des petites criques où l’eau était transparente et où des rochers leur offraient de l’ombre pour s’allonger et se reposer. Ils avaient ainsi marché, marché, marché jusqu’à n’en plus pouvoir, et Jared connaissait désormais chaque recoin du district.
Après une bonne dizaine de minutes à profiter du paysage et des sensations qu’il avait, le jeune homme décida de continuer sa ronde dans la ville. Il devait malgré tout faire son travail, et s’il arrivait en plus à attraper quelqu’un dans la rue à cette heure-ci, son supérieur serait très content de lui. Mais les rues étaient calmes et vides. Il remarqua simplement une porte de maison ouverte, et lorsqu’il arriva devant il se retrouva face à une vieille dame qui époussetait un drap. Jared se contenta de lui demander de faire ça le lendemain, ce à quoi la dame acquiesça avant de lui souhaiter une bonne nuit et de fermer la porte derrière elle. Dans ce district, il n’était pas rare que les habitants soient aimables avec les Pacificateurs, étant donné qu’ils étaient tous pro-capitole. Ainsi, la remarque de la dame énerva Jared au lieu de lui faire plaisir. Certes, ne pas se faire insulter était agréable, mais il préférait quand les gens s’énervaient sur lui. Car plus il devait se confronter à des rebelles, plus il pouvait constater leur nombre et leur rage contre le Capitole. Et plus cela lui faisait plaisir.
Il reprit son chemin lentement, lorsqu’au loin une silhouette l’interpella. Sans une once de peur – il se mit même à espérer qu’il s’agisse d’un rebelle qu’il connaissait-, Jared accéléra la cadence de ses pas pour arriver au niveau de… la jeune fille. Il s’arrêta pour observer plus consciencieusement la personne qui se dirigeait vers lui, et remarqua ses poings serrés juste avant qu’elle ne les mette dans ses poches. Le jeune homme soupira, se disant qu’il s’agissait tout au plus d’une ado qui venait de s’embrouiller avec ses parents parce qu’ils l’avaient privée de sortie, alors il s’avança vers elle. Mais soudainement, il la vit foncer vers lui. Le jeune homme ne savait pas si elle était armée, si elle avait pour intention de le tuer, mais il vit la rage dans ses yeux et il décida aussitôt de la maîtriser. A vue d’œil, elle devait peser une cinquantaine de kilos, soit une bonne trentaine de moins que lui. Elle n’avait pas autant de muscles que lui, ça allait donc être de la rigolade. Il plia les jambes et prit sa position de combat pour pouvoir être prêt à attraper la fille. Au moment où elle le heurta, il réussit à attraper ses bras, mais malgré tous ses efforts, la fille était en furie et elle continuait à se débattre farouchement. Jared n’eut donc aucune autre solution que de la jeter à terre et de l’écraser. Il poussait de toutes ses forces les bras de la fille sur le sol pour empêcher qu’elle ne se libère, et il posa son genoux dans son abdomen, car il savait que si elle se débattait trop, son genoux exercerait une forte pression sur son estomac qui lui ferait mal et la calmerait. « Calmez vous, je ne vous veux pas de mal ! ». Facile à dire, plus dur à faire croire vu l’habit qu’il portait. Jared senti qu’elle ruait encore. « Mais je n’hésiterai pas à vous en faire si vous ne vous calmez pas. Ecoutez. On peut régler ça maintenant, juste tous les deux, puis vous rentrez chez vous. Ou alors je peux vous menotter et vous emmener dire bonjour à mon supérieur qui sera ravi de vous faire fouetter sur la place publique. Vous choisissez quoi ? » Pitié, faites qu’elle se calme. Il n’avait aucune envie d’exécuter sa menace. |
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| Sujet: Re: DOLRED - little pieces. Jeu 8 Nov - 12:02 | |
| Dolce n'avait jamais connu de pacificateur personnellement. Pourtant, ses relations avec eux ont toujours été... mouvementées. Il y eut des hauts et des bas. Enfant, elle n'avait rien contre eux. Bien sur, ils représentaient l'ordre, mais elle était trop jeune pour le comprendre. A l'époque, elle n'était que la petite orpheline du district 06 et si elle se faisait prendre en train de faire une bêtise, les hommes en blanc la grondaient et finissaient par la laisser partir. Autant dire qu'elle ne voyait pas pourquoi tout le monde les craignait tant, ils n'étaient pas si méchants que ça. On ne cessait de lui répéter qu'il fallait qu'elle reste tranquille si elle ne voulait pas s'attirer les foudres des autorités, mais Dolce n'en faisait qu'à sa tête. En grandissant, elle prit conscience de l'ampleur des choses. Mais elle ne s'assagit pas pour autant. Il y eut des périodes où elle n'avait absolument aucune raison de leur en vouloir. Tant qu'ils ne l'empêchaient pas de vivre, elle était contente. Arriva l'époque où ils devinrent ses "réservoirs de cigarettes". Disons qu'elle avait pris pour sale habitude de voler des paquets. Elle n’allait pas se mettre à claquer du fric là-dedans, -qui plus est, elle avait entendu que leurs clopes étaient meilleures car provenant directement du Capitole. Enfin, ça restait à voir. Pendant près de 17 ans, elle n'avait pas eu de problèmes. Elle ne s'était jamais faite prendre en train de transgresser les lois, ou peut-être était-ce arrivé une ou deux fois, mais jamais elle n'avait eu à en subir les conséquences. Elle avait eu pas mal de chance jusque là. Mais elle avait fini par se conforter dans sa chance, et ça lui était tombé dessus. C'était arrivé quelques jours avant la moisson. Elle avait l'habitude de sortir du district, ou de faire des promenades nocturnes. Et l'habitude n'était plus vraiment en sa faveur. Prise en flagrant délit par un pacificateur qui semblait être plutôt en forme. Et là était l'origine de tous ses problèmes. Si les choses ne s'étaient pas déroulées de cette façon, elle aurait sans doute levé la main le jour de la moisson pour se porter volontaire. Sagitta ne serait pas morte. Et Dolce ne se serait pas retrouvée toute seule comme une imbécile. Elle savait que Chase aurait été en état de faire sa vie comme une grande, parce qu'entre nous... Dolce doutait de plus en plus de ses propres capacités à faire quoique ce soit de sa vie. Elle ne l'admettais peut-être pas -ça allait à l'encontre de sa fierté personnelle- mais elle était décidément mal partie pour réussir la moindre chose.
Elle avait fini par les détester tous, parce qu'elle avait 18 ans maintenant, elle n'était plus une gosse sans cervelle, et elle comprenait. Elle savait ce qu'était un pacificateur et ce qu'il représentait. Tout ce qu'elle détestait en somme. La loi, l'ordre, Snow, le Capitole, les Jeux, le gouvernement, l'anti-liberté. Et entre nous, elle n'avait jamais aimé le blanc. Raison de plus. Elle se moquait bien de ce qu'elle avait le droit de faire ou pas. Surtout ce soir-là. Elle n'était plus tout à fait elle-même. Un froid glacial l'aurait sans doute ramenée à la raison, mais il faisait plutôt doux. Le vent était fort : c'était normal dans le district 04, à cette période de l'année. Mais l'air en soi n'était pas froid. Du coup, l'effet de la météo sur Dolce fut plutôt celui d'une bombe à retardement. Et lorsqu'elle aperçut le pacificateur, elle sut qu'elle ne tarderait pas à exploser.
Il se mit à marcher plus vite. Elle était repérée de toute manière, trop tard pour prendre la fuite, même si elle l'avait voulu. L'homme avançait vers elle. Cette situation avait un air de déjà vu. C'était à la fois inquiétant et intriguant. Il s'arrêta alors. Contrairement à Dolce qui fonça droit sur lui. Elle ne s'attarda pas vraiment sur les détails. Sous la lumière jaune des grandes lampes de surveillance, elle put discerner ses traits sans pour autant y prêter attention. Il avait des cheveux courts et foncés, et Dolce était prête à parier qu'il n'avait pas la trentaine. Mais elle s'en foutait bien. Elle était tel un chien enragée. Et elle se jeta sur lui. Elle ne fit pas attention à sa réaction. Il aurait pu sortir son arme et tirer, elle se serait prit la balle de plein fouet. C'aurait été plutôt con. A vrai dire, il aurait pu faire n'importe quoi à ce moment-là. Elle le percuta et ses mains allèrent en direction des épaules du jeune homme, comme si elle voulait le pousser au sol. Malheureusement, il réussit à attraper ses bras. Elle se débattit et réussit à dégager une de ses mains de la prise du pacificateur. Sauf qu'elle se retrouva au sol en moins de deux. Son dos heurta la terre et l'homme se pencha au-dessus d'elle. Il bloqua ses bras et la maintint au sol avec son genoux. Dolce tenta de se libérer. Malgré les entrainements, elle ne faisait pas le poids face à un pacificateur surentrainé qui devait bien faire vingt à trente kilos de plus qu'elle. Elle n'était pas vraiment décidée à se calmer. Ça ne dépendait même pas d'elle. C'était comme si son double maléfique venait de prendre possession de son corps. « Calmez vous, je ne vous veux pas de mal ! » S'il n'avait pas décidé d'enfoncer son genoux dans son ventre, Dolce aurait sans doute bien ri. C'était vraiment drôle, il faut dire. Pourtant, il avait presque l'air sérieux. Sauf que pour l'instant, Dolce n'était pas prête à se calmer, ni à avoir la moindre conversation avec le bon samaritain. La simple vue de son uniforme lui donnait envie de vomir... ou de lui arracher les yeux à la petite cuillère. « Mais je n’hésiterai pas à vous en faire si vous ne vous calmez pas. Écoutez. On peut régler ça maintenant, juste tous les deux, puis vous rentrez chez vous. Ou alors je peux vous menotter et vous emmener dire bonjour à mon supérieur qui sera ravi de vous faire fouetter sur la place publique. Vous choisissez quoi ? » Elle réussit à se contrôler peu à peu. Le discours du jeune pacificateur la perturbait légèrement. Pourquoi est-ce qu'il était prêt à oublier ça ? Elle venait tout de même de se jeter sur lui, après avoir bien sûr transgresser les lois de Panem. Les battements de son cœur commençaient à retrouver un rythme normal. C'était plutôt apaisant. Il avait du le sentir, parce qu'il relâcha quelque peu sa prise. Dolce réussit à se dégager en douceur. Elle ne répondit pas à sa question pour autant. « C'est ça, Robin des bois » Sentez tout le sarcasme dans cette phrase, parce que oui, ça puait l'ironie. Elle resta assise juste là, reprenant son souffle. Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Qu'est-ce qu'il lui faisait comme numéro ? |
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| Sujet: Re: DOLRED - little pieces. | |
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