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 ERYN ₪ ... Dead girl walking too

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ERYN ₪ ... Dead girl walking too Vide
MessageSujet: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 9:35


Eryn Gemma Bradshaw
❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

Chers collègues, merci de vous être déplacés jusqu'ici aujourd'hui. Je suis le docteur Rickards. La patiente provient du District Cinq et porte le nom d'Eryn Gemma Bradshaw. Elle est aujourd'hui âgée de dix sept ans et assiste un guérisseur à plein temps, ce dernier se trouve également à être son surveillant occasionnel. Notre patiente fait environ un mètre cinquante deux pour tout près de 51 kilos. Elle est caucasienne, possède des cheveux roux mi-longs, les yeux pers, svelte sans rien avoir de très robuste. Eryn est atteinte d'une apathie sévère surajoutée à une perte d'auto-activation psychique légère. Elle est donc totalement indifférente à tout ce qui à trait aux émotions et aux désirs. L'atteinte du thalamus l'a plongée dans une inertie presque totale. Eryn est incapable de s'intéresser à ce que les gens peuvent ressentir, à être émue face à une situation particulière. Quoique par épisodes irréguliers, nous avons pu noter chez la patiente un certain intérêt, une curiosité face à son environnement et aux comportements de ses semblables. Elle se pose des questions et n'hésite aucunement à nous faire part de ses observations... qui, parfois, peuvent toucher une corde sensible chez ses interlocuteurs. Elle éprouve encore certaine difficulté à faire le point, à mettre une barrière entre ce qu'elle peut dire et ce qu'elle devrait garder pour elle. Chose qui peut parfois sollicité quelques problèmes. C'est pourquoi, il est préférable qu'elle soit accompagnée lors de ses déplacements. Quoi que la majorité des gens connaissent sont état, nous ne sommes jamais à l’abri d'un... problème. Puisqu'elle éprouve une certaine incapacité à différencier le bien du mal, nous avons du lui élaborer une liste de chose "à ne pas faire" ainsi qu'une liste de cas "de force majeure" dans lesquels il lui est possible de se défendre. Inutile de vous rappeler ce qui s'est produit... il y a huit ans. Elle n'a aucune idées de grandeurs. Politiquement parlant, elle n'a aucune idées préconçues face aux évènements présents. Elle se fiche complètement du Capitole, du District Treize... voir même de l'existence de tous les autres Districts! ... Mais n'y a t'il donc aucun traitement afin la soigner, la rendre plus sensible au monde qui l'entoure? Oui, la prise de psychostimulants. Eryn prend t'elle cette médicamentation? ... Non. Enfin, il lui arrive d'en prendre à l'occasion, mais... jamais sur une base régulière. De ses huit ans jusqu'à l'atteinte de ses quatorze ans, le traitement faisait des merveilles. Ce n'était pas parfait certes, mais elle parvenait davantage à saisir les émotions de ses semblables, de même qu'en éprouver. Seulement, depuis la Moisson de 2308, sa prise de médication a considérablement chuté... voir même, devenue inexistante. Nous tentons à force de thérapies et d'exercices de socialisation de lui redonner goût à la vie... mais pour qu'Eryn daigne seulement focaliser sur quoi que se soit, il faudrait qu'elle prenne un minimum ses médicaments. C'est pourquoi nous comptons grandement sur nos intervenants afin de la guider, la stimuler et tenter de la convaincre de l'importance de son traitement. Pour l'instant, malheureusement, nous sommes pieds et poings liés. Tant qu'elle poursuit sa non compliance... nous ne pouvons que mettre son dossier de côté, et espérer qu'un jour une personne ou un évènement majeure saura faire changer d'avis la jeune Eryn.


about games and relative.


Je ne sais pas. Souffrante? Oui... souffrante. Je veux que ma mort soit longue et douloureuse. Tant et si bien que je serai totalement engloutie, engourdie, par la douleur. Il semble que ce soit la seule chose que je sache ressentir comparativement à mes semblables, mes compatriotes humains. Je veux... ressentir de la rage; une rage de vivre, de combattre; puis de l'impuissance, lorsque je comprendrai... que je ne m'en sortirai pas indemne, et ce même si je me bat bec et ongle; et enfin, la peur. La peur de mourir. Je veux être morte de peur, d'incompréhension quant à ce qu'il adviendra de moi lorsque mon dernier souffle sera rendu. Y a t'il quelque chose d'autre, une vie après la mort ? Ou est-ce le néant total ? Ne sommes nous donc rien de plus qu'un morceau de chair dans ce monde porté à disparaître, nourrir la terre et les asticots?

Personne. Pour rien. Je ne sais pas. Je ne vois pas l'utilité de me sacrifier pour autrui. C'est ma vie, qu'il ou elle se batte pour la sienne. Je n'en ai rien à faire. Me sacrifié pour le Docteur ? Pourquoi ? Parce qu'il m'a sauvé la vie? Il n'était pas obligé. Darren m'aurait sûrement dit que "ce serait la moindre des choses"... mais, je dois admettre que je n'ai pas encore totalement compris cette façon de penser. Pourquoi doit-on se sentir obligé d'être redevable envers quelqu'un si ce dernier à bien agit envers vous? N'est-il pas également valable de penser que cette personne ait fait une bonne action dans le seul but que je lui soit redevable? Vu sous cet angle ce geste me semble bien plus profiteur que généreux. Non?

Mon agilité. Je suis petite, souple et légère. Je grimpe, me faufile avec aisance... et je sais retomber sur mes deux pieds. Chose qui semblent échapper à plus d'un. Je suis rapide, je suis discrète, je suis silencieuse. Je sais restée immobile des heures et des heures, jusqu'à même me fondre dans le décor. Ainsi, la chasse est un divertissement auquel j'ai su prendre... plaisir? Si tel est l'adjectif qui convient. Il m'arrive de décider sur un coup de tête de filer un pacificateur en pleine ronde, ou tout habitant tout simplement. Voir même de pister un quelconque animal pour l'étudier, l'observer ou l'abattre tout dépendant de l'envie du moment.

Darren. Il a été nommé pour les Jeux. Il n'a pas survécu au deuxième jour. Boum! Il a explosé en marchant sur une mine. Il a fini en milliers de morceaux. Tant et si bien qu'on nous a livré ses restes dans un pot mason. Le docteur a été très triste. Ça lui a pris beaucoup de temps à s'en remettre. Encore hier, je le voyais essuyer une larme quand je parlais de Darren ou que le Capitole montrait des séquences des jeux précédents. Il me manque. C'est le seul surveillant que j'aie eu qui se préoccupait vraiment de moi et qui me laissait le plus de liberté, qui me grondait le moins et surtout qui tâchait de m'expliquer comment je m'étais mal comporté ou ce que j'avais pu dire d'incorrect et de blessant.

Sa pourrait être... divertissant une révolte. A savoir si je serai du côté du Capitole ou du District Treize... je ne sais pas. J'attends que l'on me donne les bonnes et mauvaises raisons de me joindre à un quelconque mouvement. Je n'ai rien à dire contre mon mode de vie actuel, mais si l'on me fournit les bonnes raisons de taire ou de joindre la révolte je joindrai mes efforts sans poser davantage de questions.




JE VIENS D'UN MILIEU plus ou moins favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE de quantité suffisante. DU COUP, MON NOM A 6 CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER D'assistante médicale ET POUR TOUT VOUS DIRE, Jje n'ai pas à me plaindre. JE SUIS DANS LE 5ÈME DISTRICT. AYANT 17 années de vie à mon actif JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'en ai rien à faire d'être pigée ou non à la Moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Bonjour/Bonsoir!! Mon p'tit nom à moi c'est Steph, mais on m'appelle aussi Miissyz. J'ai dévooooré les livres Hunger Game et j'attends avec impatience la sorti du 2e film [Finniiiick «3 ] WARNING, certains me qualifie de "cinglée", d'"immature", d'"obscène" et d'"extraterrestre"... genre ERYN ₪ ... Dead girl walking too 324208944 . Bref, vous êtes prévenus. J'AVOUE, je me suis déjà inscrite deux fois... sans même terminée ma fiche ERYN ₪ ... Dead girl walking too 178029134 [JE SAIS, c'est une vraie honte d'archi honte!! Des gens comme ça sa me dégoûte, imaginez... ! enfin... la 2e fois, c'est que mon copain m'a payé un voyage en Norvège «3 (double tranche de vie XD)] Ah oui, "tarée", je suis carrément tarée aussi ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4083136502!! Je sais toujours pas dans quel district mettre ce petit être carrément apathique et décalé. Si quelqu'un se sent déjà apte à communiquer avec un tel boulet, voir, se porte volontaire pour devenir son nouveau/elle gardien/ne pour assurer la sécurité de la populace du "?"e District XD je prend. [le précédent a explosé, un peu de compassion] Choisii chou

FEATURING Susan Coffey © COPYRIGHT britsterzstupidtumblr




Dernière édition par Eryn G. Bradshaw le Jeu 27 Sep - 6:29, édité 4 fois
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ERYN ₪ ... Dead girl walking too Vide
MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 9:35


tell us your story.


Monsieur Bradshaw n'avait rien de très engageant; il n'avait rien d'aimable, de souriant ou d'entraînant. Non, en fait, il était désagréable, sévère et impatient. Ou du moins, est-ce ainsi que toutes gens ayant croisé sa route vous l'aurons décrit et vous le décrirons encore. Pacificateur de métier, Bradshaw aura su faire régner l'ordre dans son secteur. Certes froid, usant de violence en plusieurs occasions, voir plus que sévère envers les contrebandiers et tous autres citoyens ayant fait "actes de rebellions" ou s'étend montrer quelque peu insolents; cet homme accumula au fil du temps bon nombre d'ennemis. Et pour cause, le pacificateur aura blessé bon nombre de gens, et brisé bon nombre de vies sous les ordres de ses supérieurs. Il savait bien qu'un jour, toute la merde qu'il avait semée lui reviendrait certes dessus... mais, il n'avait jamais vraiment songé que cette dernière éclabousserait tout ceux qu'il aimait, qu'il chérissait. Car, si Bradshaw avait fait du tord à ceux qui agissait contre l'Ordre, jamais n'avait-il pourtant châtié l'entourage immédiat d'un soit disant rebelle. Alors, selon l'effet boomerang, les problèmes posés par son métier n'aurait dû qu'affecter lui-même. Du moins, était-ce ainsi qu'il voyait les choses. Jusqu'à ce jour funeste, le pacificateur n'avait jamais eu de regrets. Quelque soit le geste qu'il ait posé, quelque soit la décision prise, Bradshaw n'eut jamais mauvaise conscience. Ces actes étaient peut-être injustes, mais telle était la vie, telles étaient les règles imposées, et les enfreindre portaient sont lots de conséquences. Lui, il ne faisait que les appliquer, quelqu'en soit la teneur. Non, le pacificateur n'eut jamais de regrets. Et pourtant... en ce jour funeste de mai, en posant son regard sur celui de sa femme bien aimée, regretta-t-il pour la première et dernière fois la vie qu'il eu menée...


« Les épines que j'ai recueillies viennent de l'arbre que j'ai planté » Lord Byron

Son père, elle l'aimait de tout son cœur;
Sa famille, elle était tout pour lui.

Lorsque ses yeux se portèrent sur la bouche du révolver tendu en sa direction, Bradshaw eût pour premier réflexe de porter la main à sa ceinture. Grossière erreur. La bouche du canon visait sa tête, et pourtant ne fût-il aucunement touché lorsque le doigt de leur agresseur pressa la détente. Ce crétin ne savait-il donc tirer? Un son mas sut-il répondre à son interrogation, sitôt ensuivi par un hurlement d'effroi, un hurlement à glacer le sang. Le révolver se tourna systématiquement sur cette source de bruit désagréable. Et l'a fit-il taire. A tout jamais. Bradshaw n'avait eu le temps que de dégainer... que le corps de sa fille aînée suivait-il également celui de son jeune frère sur le sol de la cuisine. Le tout s'était passé si vite, trop vite. Le pacificateur n'avait rien vu venir. La seconde d'avant, il se tenait assis à la table en compagnie de sa femme, de sa grande fille et de son unique fils; à rire et profiter d'un rare moment en famille en jouant à un quelconque jeu de cartes. Lorsque la porte s'était brutalement ouverte sur un être lui étant des plus inconnu. En quelques secondes, sa vie avait chavirée, bousculée. Cet homme lui avait pris sa tendre enfant et son petit garçon, et lui... n'avait pu que tirer son arme de sa ceinture et le viser de son canon. « Pose ton arme, ou la prochaine à rendre l'âme sera ta femme, fils de pute. DÉPOSE TON ARME TOUT DE SUITE!! », s'envenima aussitôt cette âme violente et plus que dérangée. Les yeux dans le vague, un énorme sourire défaisant ses traits disgracieux, cet homme ne semblait plus avoir toute sa tête. Les pupilles dilatées, dieu seul sait quelle substance illicite ce dernier avait-il ingurgitée ou s'était-il injectée... Atteignant sans doute la quarantaine, les cheveux en bataille et grisonnants, la peau maculée de quelconques cicatrices, mal vêtu par ce temps frais et ayant une hygiène plus qu'inadéquate, Bradshaw pouvait aisément déduire que cet homme provenait d'un autre district. Le District Cinq n'était certes pas le district le plus oisif, mais en général tout un et chacun savait manger à leur juste faim. Celui là avait la peau sur les os. Avait-il été payé afin d'engendrer ce massacre, lui en faire baver? Comment s'était-il procuré de l'alcool ou de la drogue ? L'avait-il volée ou la lui avait-on donnée afin qu'il produise cet acte aux conséquences irréversibles? Et surtout, comment avait-il obtenu cette arme au mode silencieux? Tant de questions qui lui resteraient sans réponses. Enfin, quoi qu'il en était, cet homme était en tout point des plus imprévisibles. Bradshaw porta rapidement les yeux sur sa femme. « J'AI DIT TOUT DE SUITE!! » Pan! Les yeux de sa bien aimée étaient écarquillés, ses beaux traits défaits. Malgré tout, un faible sourire su franchir le coin de ses lèvres, celles qu'il n'avait de cesse d'espérer de goûter au retour de ses multiples rondes, de ses services... et dont il n'aurait plus jamais la chance d'effleurer. Il n'en revenait toujours pas, en quelques malheureuses secondes, il avait perdu tout ce qu'il aimait, ce qu'il chérissait. Secoué de maints tremblements, Bradshaw observa les corps sans vie de ses enfants, les chairs de sa chair, s'évider de leur sang sur le plancher de la cuisine. Ce plancher que sa tendre femme s'était évertuée de brosser de longues et pénibles heures en cette journée ensoleillée. Sa femme... dont le corps s'était maintenant affaissé contre le dossier de sa chaise. On aurait dit qu'elle ne s'y était qu'assoupie si ses yeux n'étaient restés grands ouverts, assombris, sans la moindre trace de vie. Ces beaux grands yeux gris qu'il aimait tant. Oui, qu'il avait tant aimé.

« Maman?... » Une petite voix, celle d'une petite fille encore bercée par le fruit des rêves s'éleva dans la cage d'escalier. Sa fille. Sa fille s'était éveillée! Il en avait presque oublié qu'elle s'était rapidement endormie après avoir manger. Fièvreuse, sa petite fille se tenait sur la pointe des pieds, les yeux mis ouverts sur cette scène des plus lugubres. Telle une infâme brûlure, Bradshaw lâcha son arme à la seconde. « Pitié... » Pitié de quoi? Peu importait. La seule importance restait que cet illuminé ne tire sur son enfant, la seule personne au monde qu'il lui restait. « Eryn... mon coeur. Vient près de papa. » Oui, approche que ton père te prenne une dernière fois tout contre son coeur, qu'il t'effleure. Peut-être aurait-il ainsi la chance de détourner l'attention du tireur l'ombre d'une seconde. Une seconde qu'il saurait nettement prendre à son avantage. Si sa fille reculait, ce salaud tirerait sans la moindre hésitation. Si elle avançait, sa vie se prolongerait encore de quelques précieuses secondes. De toute façon, il était trop tard pour reculer. Le tireur connaissait dorénavant l'existence de son dernier enfant, il ne pouvait plus la dissimuler. Que le pacificateur intime sa fille d'approcher ne semblait pour le moins déranger leur bourreau. Au contraire, un sourire des plus malveillants déforma à nouveau son détestable visage rongé par une quelconque folie. La petite descendit les dernières marches qu'il lui resta avant de fouler de quelques malheureux pas le sol de la cuisine, mais s'arrêta-t-'elle soudainement lorsque de son orteil effleura-t-elle un liquide épais et visqueux. « Chérie, regarde-moi. Regarde-moi! » Quelle sage enfant. Ses yeux n'eurent le temps de s'abaisser que de quelques centimètres qu'aussitôt ses derniers remontèrent à la demande de son père. Ses belles prunelles grises se fixèrent à celles de son géniteur pour ne plus s'en départir, tandis que son pied se posait dans la flaque de sang, puis le second, puis à nouveau, puis encore et ainsi de suite. « Ce n'est qu'un petit dégât trésor, qu'un petit dégât ». Un dégât qu'il se ne saurait réparé. Irréversible. Lorsque sa fille fut enfin à distance raisonnable, il captura son petit corps et l'accola avec force contre son torse. Pour la sentir et l'embrasser. Quel con! Comment parviendrait-il à la sauver? Avant même qu'il n'ait le temps de faire un nouveau geste, ce fou aurait tôt fait de leur tirer dessus... Seul fait à leur avantage; ils étaient deux, lui seul. Il devait faire un sacrifice. Lui ou sa fille. Il avait fait le choix de devenir pacificateur. Il avait fait le choix de servir le Capitole, de blesser, tuer et de mettre en danger sa famille par les actes qu'il avait perpétrés. Eryn était innocente. Sa femme, sa fille aînée, de même que son fils étaient innocents! Ils n'avaient pas eu à payer ce prix. Eryn pouvait vivre. Il lui restait un espoir. Son âme était encore pure, innocente. Elle ne pouvait pas mourir, pas encore. Elle était si jeune, avait encore tant de chose à vivre, à apprendre, à découvrir. Bradshaw serra avec encore plus de puissance le corps chétif de son enfant, caressa de ses mains puissantes la douce chevelure rousse. « Court. » Sa fille possédait la vitesse, la souplesse et l'élégance de la gazelle. C'est pourquoi avait-il le folle espoir que cette dernière parvienne à atteindre la sortie de la maison et se sauve dans la nuit. De ses bras puissants, le pacificateur la poussa droit vers la porte et fondit sur le canon de leur agresseur. Un rideau teinté de rouge voila son regard avant que son corps ne percute le sol. Puis... un son aigu, troublant, percuta son ouïe avant qu'il ne rende l'âme.

« On a toujours le choix. On est même la somme de ses choix » Joseph O'Connor
Dix minutes, tout au plus. Cette macabre scène n'avait guère dépassé les dix minutes. Les bottes baignant dans une marre de sang, cet homme qui n'avait pas encore atteint les quarante cinq ans pouvait être bien fier du travail accompli. Il n'en avait pas raté un seul. Pas un seul. Un léger rire captura sa gorge tandis que de ses yeux fous, il contemplait chacun des corps inanimés. « Un, deux, trois, quatre, cinq. Un, deux, trois, quatre, cinq. Un, deux, trois, quatre, cinq... » Quelle belle prise. Cela faisait un certain temps qu'il observait Bradshaw, ce pacificateur dur et sans pitié. Ce dernier avait fouetté bon nombre de gens, confisqué maints biens, arrêté des pères de famille... Son regard devint subitement parcouru de folie tandis qu'il frottait de la pointe de son couteau la table de bois où y était encore éparpillé cartes et quelques dessins épars d'enfants. Oui, le pacificateur avait aussi violé sa femme, pris son fils, il avait détruit sa vie. Ce pacificateur avait détruit sa vie. Bradshaw avait détruit sa vie. Du moins, était-ce ainsi que cet homme voyait les choses alors qu'il fuyait en direction du Treize, tout droit vers cette Terre Bénie. Il avait un problème, beaucoup le lui avait souligné, depuis qu'il eut découvert le corps de sa femme et son fils. Tout deux pendus sur le seuil de la cuisine. Pourquoi? Pourquoi s'était-il demandé et se demandait-il encore, encore et encore. Il avait toujours détesté les pacificateurs et ses fils de putes du Capitole. Il avait toujours détesté, répugné l'autorité. Alors qu'il cherchait inlassablement le salopard qui avait causé sa perte, qui avait poussé sa femme à s'enlever la vie et lui voler par le fait même son fils... peut-être aurait-il dû tout simplement se pencher sur ses propre péchés, ses propre fautes dans toute cette histoire. Ce n'était pas la faute des pacificateurs si il avait perdu son emploi, s'il s'était fait fouetté, s'il arrivait trop bourré à la maison, si son propre fils le craignait, que sa femme se débatte lorsque ce dernier désirait assouvir ses désirs... Mais, il était si facile, si aisé de mettre le tout sur le dos d'autrui. Sur ce parfait inconnu. Pourquoi avoir fait une telle fixation sur Bradshaw? Alors qu'il n'était que de passage, il avait entendu parler de ce pacificateur sévère et sans cœur. Et alors qu'il l'espionna, s'aperçu-t-il que malgré ses mauvaises actions, ce dernier possédait une famille aimante. Rire et amour semblait de la partie dans la vie de ce salopard. Pourquoi n'avait-il jamais eu un seul semblant de cette vie? Il jalousait cet homme qu'était Bradshaw. Il le détestait. Il le répugnait. Il voulait... détruire sa vie. Le détruire comme les pacificateurs, comme les habitants de son ancien district, comme le monde entier s'évertuait à détruire propre sa vie. Alors, durant la nuit, il s'était faufilé dans une taverne du coin, volé l'arme d'un pacificateur et s'était rué sans se poser d'autres questions quant à l'irréversible acte qu'il allait commettre...

Cet homme était devenu certes fou. Mais à qui la faute? Ce pauvre être était à la fois victime ainsi que le propre bourreau de la vie qu'il eut mené. Vivant inlassablement dans le passé, en ruminant les injustices semées par le Capitole, ces lois absurdes qui les laissaient tous mourir de faim et de froid, il avait fait une totale abstraction entre les odieux actes qu'il commettait et les conséquences qu'engendraient de tels actes. Il était toujours innocent, il faisait toujours le bien. Du moins, était-ce ce qu'il pensait. Le révolver dans une main, un couteau de cuisine dans l'autre. Il regarda une dernière fois la scène, ce chef d’œuvre qu'il avait créé. Il tenait sa vengeance. Contre sa femme, contre son fils, qui l'avaient injustement abandonné. Contre le Capitole, contre l'Autorité. Maintenant, il devait rejoindre le Treize. Là bas, il serait compris. Là bas, il trouverait ce qu'il cherchait. Au Treize, la vie serait parfaite. C'est dans cet état d'esprit, le sourire et le rire aux lèvres, que cet étrange homme quitta la demeure des Bradshaw, laissant de sombre empreintes de sang dans son sillage. Il était si fier et heureux d'avoir perpétré de tels actes qu'il ne se rendit jamais compte que la jeune enfant à la chevelure de feu fut encore parcouru de spasmes, que ses beaux yeux gris s'ouvraient et se refermaient inlassablement sur le visage ensanglanté de son père...

« Car ils étaient unis par un fil [...] qui ne pouvait exister qu'entre deux individus de leur espèce, deux individus qui avaient reconnu leur solitude dans celle de l'autre... » Paolo Giordano

« Hey, Bradshaw! » Cela faisait une bonne dizaine de minutes que le pacificateur tournait autour de la demeure. Étrange que les fenêtres ne soient ouvertes en cette belle matinée. Étrange que Bradshaw ne soit rentré à l'aube travaillé... Étrange que la demeure habituellement si pleine de vie ne soit aussi silencieuse. Rosenstiehl gravit les marches du perron et cogna à nouveau contre la porte. Aucune réponse. Ce dernier observa les alentours. Personne. Rien d'étonnant, la demeure était à l'écart, construite en lisière d'un magnifique petit bois. Peu de gens passait par là, qui plus ait à proximité de la demeure d'un pacificateur. Il soupira puis vérifia si la porte était verrouillée. Quelle ne fut sa surprise de découvrir que cette dernier s'ouvrit presque d'elle même. Une odeur vint chatouiller ses narines. Une odeur forte, dure, qu'il reconnu aussitôt. Ses yeux se posèrent d'abord sur Bradshaw, dont le visage avait été troué d'une balle; puis bifurquèrent rapidement sur Mme Bradshaw, le corps inerte contre le dossier de sa chaise; et enfin les enfants... un, deux, mais où était Eryn? Alors qu'il contemplait l'étendu du massacre, sa botte percuta un objet. Un objet se révélant tout ce qu'il y a de plus humain. Le petit corps tout de blanc vêtu était étendu sur le flanc, contre les lattes de bois. Le corps intact, on aurait cru qu'elle s'y était laissée glisser, puis endormie; si ce n'était sans le présence de ce couteau planté dans le crâne de la pauvre enfant. Un spasme prit le corps de cette dernière, puis un second, et un autre. Elle était encore en vie !? « Eryn! Oh mon dieu!! ERYN! » Les médecins disaient qu'il ne fallait pas bouger le corps de la victime. Qu'ils aillent tous se faire foutre, il devait à tout pris l'amener chez un médecin. Depuis combien d'heures étaient-elle vautrée ainsi, subissait-elle la douleur, attendait-elle cette mort qui tardait tant à venir? Le pacificateur se rua au dehors et à la vu de tous et chacun couru dans les rues du District Cinq à la recherche du premier médecin venu. C'est comme un fou qu'il défonça la porte du vieux Dr. Rickards. Le médecin s'empressa aussitôt de lui poser mille et une questions quant à ce qu'il avait vu, observé et mouvements qu'il avait fait en prenant le corps de la jeune fille tout en s'activant autour d'elle avec quelques autres aides. Après maintes interrogations, ils se virent obligés de retirer la lame enfoncée dans le crâne de la petite Eryn. Ils l'anesthésièrent, puis adroitement et rapidement, retirèrent le couteau ensanglanté et compressèrent la plaie afin de stopper l'hémorragie. De longues heures durant, l'enfant subit d'importantes chirurgies... Quelle chance que le docteur Rickards soit encore au District Cinq, lui qui se promène de district en district afin de pratiquer d'importantes interventions. Eryn resta de longues heures dans la maison du médecin, à subir mille et un test, à l’abri de tous les regards. Au dehors, les gens parlaient, les rumeurs circulaient. Les pacificateurs avaient nettoyer la demeure des Bradshaw, les corps avaient été emmenés. L'histoire que peu élucidé. Les gens se questionnaient quant à la cause des décès. Le pacificateur avait-il massacré sa famille avant de s'enlever lui même la vie? Possible, ces êtres vêtus de blanc étaient si froids et insensibles. Sans doute Bradshaw était-il devenu fou...

Eryn respirait, parlait, voyait, entendait, goûtait et ressentait la douleur. Elle savait différencier les couleurs, lire, analyser, mais... tout ce qui relevait du domaine des émotions lui étaient inconnus. « Eryn, est-ce que tu te sens bien? » Ses beaux yeux gris se levèrent sur le médecin, sa bouche s'entrouvrit, mais... aucun son ne su en sortir. Le docteur fronça les sourcils et lui posa maintes questions quant à son ressentit, quant à l'affection qu'elle avait envers sa famille. Encore et toujours, ce fut avec quelques froncements de sourcils et de silence que sa patiente lui répondit. Un soupir pris le médecin tandis qu'il caressait la longue et épaisse chevelure de l'enfant. Quel malheur... au moins était-elle en vie. Après encore plusieurs test, le Dr. Rickards posa son diagnostic. Eryn était atteinte d'une apathie sévère surajoutée à une perte d'auto-activation psychique légère. La jeune rousse resta de nombreux jours sous sa supervision. Tant et si bien que lorsqu'il lui donna son congé sa famille était enterrée et les gens du secteur avait déjà trouvé d'autres cancans à raconter. Le médecin dû donner une légère conférence aux pacificateurs en poste du District Cinq afin de leur faire mention de la situation actuelle quant à la fille de leur ancien collègue, et des indices que le tueur avait laissé derrière lui. « Eryn Gemma Bradshaw fut opérée en date du 7 juillet 2308, à l'âge de six ans. Nous ignorons toujours qui est la personne responsable de cet acte préjudiciable, et l'arme du crime est encore introuvable. La blessure était nette, et l'arme n'avait miraculeusement touchée aucune artère et ni affectée d'activité cérébrale motrice. En procédant avec la plus grande minutie, nous sommes parvenu à retirer le corps étranger et contrôler l'hémorragie subséquente. L'opération a été longue et des plus laborieuse, mais nous sommes parvenu au meilleur des résultat. Les balles portées sur les victimes sont similaires à... ». Rosenstiehl cessa d'écouter les propos du médecin et quitta l'assistance afin d'aller fumer une clope. Il aurait bien aimé prendre la jeune fille sous son aile, mais il devait l'admettre, il ne saurait prendre soin d'elle. Il lui fallait une personne présente et apte à s'en occuper. Lui, il ne ferait que compliquer les choses. Eryn n'avait plus de maison, plus de famille, plus rien. Personne ne voulait et ne pouvait s'occuper d'elle. Aucune famille éloignée, pas de tantes, ni d'oncles. Le médecin s'était fait bon samaritain et accepta de garder la jeune fille sous son aile, par défaut. Il possédait un fils et avait toujours rêvée d'avoir une fille. Rêve qu'il se dû d'oublier lorsque sa femme succomba suite à un caillot au cerveau. Le fils du doc' s'était déjà lié d'affection pour la jeune Bradshaw et s'en occupait jour et nuit, la stimulait émotionnellement et intellectuellement. Oui, il valait mieux la laisser sous la supervision du docteur et de son jeune fils, ainsi Eryn aurait-elle malgré tout un semblant de famille. Lui, il se contenterait de retrouver le salopard qui avait massacrer la famille de son collègue et coéquipier, et de lui faire chèrement payer la disparition de ces être qui lui étaient si chers. Du même fait, il pourrait récupérer son arme...

Le docteur s'installa définitivement au District Cinq. Il veilla à ce que la jeune Eryn ne manque de rien, soit entourée d'affection, bien éveillée face à son environnement, et à ce qu'elle prenne convenablement sa médication. Dernier point des plus difficile à lui faire accepter. Sa non compliance était désastreuse. Si au départ, elle avalait sans rechigner ses pilules tel l'aurait fait un enfant avec des friandises... cela ne fut qu'une question de temps avant que les comprimés ne finissent par mystérieusement disparaître ou encore qu'on ne les retrouvent dans la poubelle, dans l'herbe entourant la demeure ou tout simplement intact sur la table de la cuisine. Eryn n'avait jamais eu l'occasion de faire son deuil. Elle vivait dans un cocon, une bulle hermétique, où la douleur, la colère et la tristesse ne pouvait l'atteindre. Si, certes, elle se ressassait sans cesse les corps inertes, le sang, les hurlements, et la douleur qui lui avait pris le corps lorsque ce fou furieux lui avait transpercé le crâne; Eryn ne ressentait rien quant à la disparition de ses parents, de sa sœur, de son frère, de son ancienne vie. Elle ne parvenait qu'à analyser et comprendre ce qui s'était produit, sans pour autant pleurer leur perte; et cela lui suffisait. Tel était devenu sa réalité. Une réalité froide et dépourvue de toute empathie... Jusqu'à ce que ces médicaments, ces pilules rouges et bleues, ne parviennent à lui transpercer le cœur, à faire retentir des émotions, une douleur émotionnelle incommensurable. Elle se souvient encore de la douleur saisissante qui lui avait secoué le corps, ses larmes qui n'avaient eu de cesse de couler sur ses joues jusqu'à en tremper le duvet de son oreiller, des spasmes qui ne parvenaient plus à la quitter, des hurlements dont elle s'égosillait la gorge, de la douleur qui lui transperçait le corps cette nuit là. Du jour au lendemain, se fut un torrent d'émotions et de douleur qui la percuta de plein fouet. Elle qui n'avait ressentit d'émotions depuis tout près de trois années... les conséquences en furent désastreuses. Chez certains patients, les émotions afflues petit à petit, par progression; tandis que pour d'autres, la réintégration émotionnelle est aussi dévastatrice qu'un typhon. Oui, cette nuit là, Eryn hurla et se débattit telle une furie afin de fuir les bras du Dr, de Darren et de ce pacificateur qui tentait tant bien que mal de la contenir alors qu'elle cherchait à s'enfuir, à sortir, à courir au dehors de la demeure. Elle se souvient d'avoir pleuré, hurlé sa peine et sa douleur toute la nuit; et ce, jusqu'à l'épuisement. Le lendemain, le docteur Rickards retrouva sa pharmacie sans dessus dessous, des milliers de pilules éparses sur le plancher de bois. Des milliers, mais aucun antipsychotiques en vue... Le doc' eut beau tenter d'arracher une confession, quelques mots à Eryn, mais cette dernière s'était rangée derrière un mutisme sans failles. Deux jours plus tard, le corps d'un petit garçon fut repêché dans la rivière; inconscient, la nuque violacée. Il ne fallut qu'une heure ou deux avant que son fils Darren n'avoue qu'Eryn avait entraîné le jeune garçon dans la rivière et tentée de le noyer après que ce dernier ne l'ait arrosé. Lorsque Rickards tenta d'en discuter avec la jeune fille, cette dernière répondit qu'elle lui avait rendu la monnaie de sa pièce. Aucune colère, aucun rancune, elle racontait le tout comme si cette situation n'avait été qu'un évènement sans importance. Elle l'avait arrosé à sa façon... oui. Le médecin la réprimanda, tenta de raisonner Eryn en lui expliquant comme il était important qu'elle prenne sa médication, qu'une situation telle que celle-ci ne pouvait plus se reproduire, que c'était mal! Mais rien n'y fit. Les médicaments continuèrent de disparaître tant de la maison que de la pharmacie... Ainsi fut-il créé une liste. Une liste d'actions étant interdites à la jeune Bradshaw, telles que ; tuer; frapper; immerger le corps d'une personne dans le feu, l'eau, la terre; bousculer; poignarder; découper, trancher les membres ou toutes autres parties d'un être vivant; etc. Il fut également créer une liste de cas extrêmes dans lesquels il pouvait être permis à Eryn d'utiliser la violence en dernier recourt si sa vie était en potentiel danger. Listes auxquelles la jeune fille se conforma. Plus jamais n'y eut-il à nouveau d'histoires similaires entourant Bradshaw.

Les années passèrent. Eryn était maintenant âgée de quatorze années, Darren atteignait les dix sept ans. Ces deux là étaient toujours soudés l'un à l'autre. C'était inévitable. Là où allait Eryn, le jeune Rickards n'était jamais loin derrière. Des rumeurs couraient comme quoi le jeune homme possédait des sentiments pour cette "morte qui marchait". Oui, cette adolescente qui déambule dans les rues du District Cinq, les traits impassibles, qui vous parle de cette voix douce et sans timbre, qui vous fixe de ce regard inerte... Du moins, était-ce ainsi que les gens voyaient Eryn, qui pourtant avait fait de grands progrès en cinq années. Parfois, il arrivait qu'un sourire étire le coin de ses lèvres, qu'un léger éclat fasse scintiller ses belles prunelles grises, qu'une douce caresse chatouille le bras de Darren, ou qu'un délicat baiser atteigne les lèvres du jeune homme. Quoiqu'en de trop rares occasions. Le jeune Rickards ne s'en laissait pour le moins abattre. Un jour, il parviendrait à la soigner. Un jour, Eryn ferait à nouveau confiance à la vie... ou du moins, se ferait-elle suffisamment confiance afin de braver et de profiter de cette vie qui s'offrait pourtant toute à elle. Darren était parvenu à lui faire avaler le quart de sa médication quotidienne, puis la moitié. Il était toujours présent pour elle lorsqu'il l'entendait pleurer au beau milieu de la nuit, ou lorsque toutes émotions refaisaient abruptement surface. Le docteur voyait le tout d'une façon positive... et tout à la fois néfaste. Eryn était émotionnellement instable, et dépendait complètement de la présence de son fils. Si elle se retrouvait, un jour, complètement seule alors qu'un déferlement d'émotions la prenait... dieu seul sait comment cette dernière pourrait réagir. Violente? Possible. Hurler et casser des objets ne faisait pas partie de sa liste d'"Interdictions"... du moins, tant et aussi longtemps qu'elle ne blessait volontairement quelqu'un. Car, d'une manière ou d'une autre, elle devait bien évacuer ses instables émotions et toutes autres formes de sautes d'humeur. Au risque de la reperdre... ou qu'elle n'arrête de prendre la maigre médication qu'ils parvenaient à lui faire prendre. Car, doucement, à petits pas, Eryn recommençait à goûter à la vie. Elle était désireuse d'apprendre les bases de la médecine disait-elle; Eryn avoua apprécier la douce laine des moutons; admit qu'elle aimait la tarte fraises et rhubarbes du doc'; puis, vint les sentiments. Les sentiments les plus forts, ceux qui étreignent votre cœur. Ceux du premier amour... Darren aimait Eryn de tout son cœur, et Eryn aimait Darren à sa façon. Car, soyons honnêtes, elle parvenait tout juste à saisir les émotions qu'elle ressentait lorsqu'elle était en présence du jeune Rickards. Ils étaient loin des témoignages amoureux, des milles et une caresses, baisers, mots doux murmurés à l'oreille, des discussions sur l'oreiller ou de quelconques actes charnels. Non, tout résidait dans un seul regard disait-on lorsque l'on parlait de ce bien étrange couple; s'était cette façon qu'ils avaient de se regarder, de leurs doigts qui s'entrelaçaient l'ombre de quelques secondes, de cette étrange complicité qui les étreignaient, ce monde paisible dans lequel il ne semblait qu'y avoir eux deux. La "morte qui marchait"... ce surnom n'avait plus vraiment lieu d'exister. Car, cette poupée de glace semblait avoir repris vie aux côtés de ce jeune homme joviale et des plus social. Dans une autre vie, ce surnom aurait peut-être pu être effacé à jamais, ces deux âmes auraient peut-être pu vivre un grand et éternel amour, Eryn aurait peut-être pu goûter totalement à la vie. Oui, peut-être dans une autre vie..

« Elle ne savait pas que l'enfer... c'est l'absence » Paul verlaine
L'Amour est une chose, la Haine en est une autre. Et pourtant, beaucoup disent que ces sentiments quoique opposés se côtoient en permanence. La haine, Eryn ne l'avait jamais autant ressenti. La haine ne l'avait jamais autant submergée. Elle était lâche. Oui, elle l'admettait. Darren serait triste... non, pire, il serait extrêmement déçu. Déçu qu'elle abandonne, qu'elle se ferme sur le monde, sur la vie, sur les gens, sur ces merveilleuses émotions et sensations. Mais à quoi bon les ressentir lorsque la personne que vous aimiez n'est plus là pour les partager avec vous? Darren est mort, il n'est plus. « Eryn, trésor... ». Ces mots la surprennent, elle était tant et si bien plongée dans ses pensées qu'elle n'a jamais entendu le médecin arrivé, et encore moins senti s'asseoir sur son lit. Que lui veut-il exactement? Cela fait déjà trois années qu'elle n'a plus eu de réelle discussion avec son "tuteur légal". Non, que des mots glissés à la va vite, quelques indications quant à la journée qui allait suivre, parfois même avait-elle droit à une courte introduction quant à l'identité de l'individu qui était tenu de lui tenir compagnie... ou plutôt de la surveiller. Depuis trois ans, "se suicider" avait été ajouté à la liste des actions lui étant interdites. Comment avait-elle pu se rater de la sorte? Elle savait qu'elle aurait dû se trancher la carotide et non la fémorale... mais bon, il était trop tard pour ressasser ce plan. Un soupir de fatigue captura le corps d'Eryn tandis que ces belles prunelles grises se fixaient à celles du médecin, synonyme qu'elle était prête à l'écouter. « ... tu ne peux plus vivre avec moi ma chérie. » parvint à articuler Rickards malgré de nombreux trémolos dans la voix. Pourquoi le docteur pleurait-il ? Qu'avait-elle fait encore? Était-il blessé ? Oui, d'une certaine manière. Émotionnellement parlant, comprit-elle... et préféra-t-elle garder le silence. Elle ne voulait pas que le médecin se fâche à nouveau contre elle. Depuis la disparition de son fils, l'état du médecin s'était rapidement détérioré. Ce dernier ne sortait presque plus de la maison, ne donnait plus de consultation, ne soignait plus... à vrai dire, il ne faisait que manger, boire, dormir et l'engueuler si elle avait le malheur d'ouvrir la bouche. « DARREN EST MORT, FERME LA, ARRÊTE DE PARLER DE LUI, JE NE VEUX PLUS RIEN ENTENDRE » ... ces mots revenaient régulièrement sur la table lorsque la demoiselle avait l'affront de faire mention du défunt. Parfois même, le Dr Rickards avait du mal à la regarder... c'est pourquoi d'ailleurs ce dernier engageait-il quelqu'un afin de la faire sortir de chez lui le jour... pour ne la ramener qu'à la nuit tombée. Sa présence lui était douloureuse, tellement douloureuse. Lorsqu'il la regardait, il ne pouvait penser qu'à son fils qui la suivait comme son ombre, qui avait tant et si bien aimée Eryn, qui lui avait prodigué tellement de soins, qui l'avait ramené pour quelques instants à la vie. Et maintenant? Plus rien. Il ne restait plus rien de ce dur labeur. En direct, Rickards et Eryn n'avaient pu qu'assister à la mort de Darren lors de la 74e édition des Hunger Games... Son pied s'était posé sur une mine et lorsqu'il l'eût relevé, BOUM! Eryn... le vieux docteur ne pouvait que revoir la scène qui avait suivit la mort de son fils. Il revoyait la jeune fille hurler. L'un de ses hurlements à se déchirer l'âme. C'était la seconde fois qu'il la voyait autant déchirer, envahit par autant de douleur, de rage et de peine. Le typhon, le torrent d'émotions étaient si intenses, qu'on eut cru qu'elle était possédée. Jamais, le médecin n'avait vu autant de rage et de colère chez l'un de ses patients. Et dieu seul sait combien il a eu de cas psychiatriques au cours de ses nombreuses années de pratiques. Même les pacificateurs présents sur la place publique eurent tout le mal du monde à la contenir. Elle se débattait, mordait, griffait, se démenait afin de leur échapper. Ils n'eurent d'autres choix que de lui porter un coup au lobe temporal histoire de la rendre inconsciente... Elle aurait pu être enfermée, voir pire, si elle n'avait été la fille de leur défunt collègue, ou encore jugée comme "psychologiquement instable". Sévèrement menacée de ne plus recommencer de tels actes, Eryn eut-elle la permission de rentrée avec le doc'. Tous deux s'enfermèrent à la maison pour ne plus en ressortir. Ou, du moins, pour les deux semaines qui suivirent. Ensuite, l'adolescente avait enfilé les intervenants, les avaient tous fait craqués, ou flippés au bout d'un mois ou deux. En trois années, aucun n'était parvenu à extérioriser Eryn, à la faire sourire, et encore moins à lui faire avaler sa médication. Un véritable échec. La "morte qui marchait" déambulait à nouveau dans le District Cinq... Seul point positif en trois années; un guérisseur du district avait accepté de la prendre sous son aile. Ainsi, pouvait-elle poursuivre une activité qu'elle appréciait... Il devait voir la vérité en face, Rickards n'était plus apte à prendre soin de la jeune Bradshaw. Il lui aura fallu malheureusement trois longues et interminables années pour en prendre pleinement conscience. Trois années de perdues pour Eryn. Si seulement il avait su lui dire les mots qu'il fallait afin qu'elle poursuive sa médication; si seulement il l'avait encouragé, appuyé, épaulé; si seulement il lui avait dit qu'il serait toujours là pour elle... mais, non, ce dernier était bien trop occupé à sombrer dans l'alcool, à ruminer le passé, à pleurer la perte de son fils qu'il en avait oublié le monde des vivants, sa patiente, sa fille adoptive... Rickards devait passé le flambeau. Oui, il avait la certitude que cette personne saurait s'occuper d'Eryn. « Ça te fait mal d'abandonner? » Oui, Eryn. Oui, ça me fait tellement de mal ma belle, mais c'est pour ton bien. Pour te soigner, je dois me réparer aussi; aurait-il voulu lui dire si le torrent de larmes qui lui étreignait la gorge et lui baignait les joues ne l'avait empêché d'articuler le moindre mot. « Ne pleure pas. Je t'aime aussi. ». Venant d'une autre personne, sur un ton aussi monotone, le vieux médecin aurait pris ces mots pour une insulte; mais, venant d'Eryn, ils étaient bénis de dieu... Si dieu existait. Rickards étreignit la belle jeune femme déjà âgée de dix sept années de vie, et ne la lâcha plus jusqu'au petit matin... Jusqu'à ce qu'il ne soit venu finalement le temps de se dire au revoir. Où partait-il ? Eryn ne lui posa même pas la question. En fait, elle ne s'en souciait pas le moins du monde. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait simplement parce qu'elle savait que c'était la chose à dire, qu'il voulait entendre; du moins, est-ce ainsi que pensait la morte qui marchait...


Dernière édition par Eryn G. Bradshaw le Jeu 27 Sep - 6:27, édité 28 fois
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 9:38

OMG SUSAAAAN ERYN ₪ ... Dead girl walking too 3686848491

Bienvenue chou ERYN ₪ ... Dead girl walking too 173490454
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 9:44

MARCCHIIIIII !!! chou

Que dire de Winstead ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4205929361 ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4205929361 «3 {Faisons des bébés ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4083136502 }
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 9:46

Quand tu veux ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4083136502
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 10:29

UNE ROUQUINE ERYN ₪ ... Dead girl walking too 173490454 ERYN ₪ ... Dead girl walking too 1147778360
J'aime les rouquines, Thybalt aussi aime les rouquines, les rouquines c'est la vie ... ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4083136502 What a Face

Anyway, bienvenue sur MJ ERYN ₪ ... Dead girl walking too 173490454 chou
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 10:36

Bienvenue sur MJ ! ERYN ₪ ... Dead girl walking too 173490454
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 11:10

couchey Thybalbear ERYN ₪ ... Dead girl walking too 3406960028 OwO you damn perv ERYN ₪ ... Dead girl walking too 1559427923

anyway, bienvenue à toi demoiselle ERYN ₪ ... Dead girl walking too 1147778360 je vais te réserver la demoiselle pour la semaine ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4083136502ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4205929361

bon courage pour ta fiche, et si tu as la moindre question, hésite pas à venir nous voir ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4083136502 on aime ça ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4083136502 tu peux nous trouver genre sur la cébé (ma maison ERYN ₪ ... Dead girl walking too 3686848491) ou par mp ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4083136502

have fun ERYN ₪ ... Dead girl walking too 846282082
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 16:10

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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 16:26

Bienvenue parmi nous ERYN ₪ ... Dead girl walking too 173490454 chou
Bon courage pour ta fiche Smile
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 16:28

Bienvenue sur MJ I love you
J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous ERYN ₪ ... Dead girl walking too 173490454
Et excellent choix d'avatar, en passant ERYN ₪ ... Dead girl walking too 2166578461
Bon courage pour ta fiche ERYN ₪ ... Dead girl walking too 2774444739
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 16:31

T'es beeeeeeeeeelle ERYN ₪ ... Dead girl walking too 4205929361
Bienvenue ma belle crac crac
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 16:32

WILKOMMEN ERYN ₪ ... Dead girl walking too 173490454 bon courage pour la fin de ta fiche chou
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 18:55

Un GRAND merci à tous pour ce CHALEUREUX ACCUEIL!! chou


Thybalt; AHAHAHAH !! XD Merci de l'invitation, j'étudierai le 5 ERYN ₪ ... Dead girl walking too 2166578461

Kathleen; ov' course, la CB, c'est la vie ERYN ₪ ... Dead girl walking too 3686848491

S. Astaroth; Merci, j'adore aussi ton choix d'acteur et d'avatar chou la pose, tout!

Richard; OMG !!!!! ERYN ₪ ... Dead girl walking too 173490454 Rick Genest!! Si je m'attendais à voir quelqu'un avec lui pour avatar chou chou

Atala; YEAAAHHH WILKOOMEN !! ERYN ₪ ... Dead girl walking too 324208944 Cinglée dans la membrane, cinglée cerveau brisé ! ♫
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△ à Panem depuis le : 01/04/2012
△ humeur : Blasé.
△ âge du personnage : 35 ans
△ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08


can you save me?
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitimeDim 9 Sep - 18:56

Susan Coffey ** ! Un de mes modèles préférés ** ! Bienvenue !
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MessageSujet: Re: ERYN ₪ ... Dead girl walking too   ERYN ₪ ... Dead girl walking too Icon_minitime

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