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 “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH.

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MessageSujet: “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH.   “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH. Icon_minitimeMar 4 Sep - 20:06

“DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH. Tumblr_m9u8gaaDbo1r6n5koo1_500
Huitième jour des Jeux. Grand soulagement de voir mon dernier tribut toujours en vie, il a peut-être une chance finalement. Une chance infime mais une chance tout de même. Vous savez ce n'est pas toujours celui auquel on s'attend qui remporte les Jeux, loin de là. Avec tous les stratagèmes que les Juges mettent en place, c'est même souvent tout le contraire. Regardez. Quand je me souviens des brutes du un et du quatre que j'avais face à moi, j'me demande encore comment j'ai pu tuer celui du quatre. Qui l'aurait cru que c'était la petite du huit qui allait gagner hein? Franchement personne. Chacun sa tactique, nous ne reviendrons pas là-dessus, repenser à cette période me donne la nausée et des frissons bien que, au fil des années, cela s'ancre dans une partie de moi bien profonde. Mais je préfère la laisser au plus profond de moi-même et me concentrer sur la vie présente. Tandis que je regarde un oeil sur Lucas via une tablette numérique que je me balade dans tout le capitole, je me dirige vers les restaurants luxueux du Capitole. J'adore cette ambiance depuis que je me suis accoutumée à la vie du Capitole. Putain ce que j'aurais dû naître ici. Le pire c'est qu'il y a de beaux mâles en plus. Mes talons résonnent dans une allée du Capitole. Je passe devant des vitrines de restaurants sans trop faire attention aux gens qui déjeunent en terrasse. Je ne vois que leur présence, regardant droit devant moi, je ne prends pas vraiment pas la peine de les discerner, je suis trop perdue dans mes pensées. Je m'arrête alors, soudainement. Tourne la tête soudainement, pensant avoir reconnu une silhouette familière. Mes boucles parfaites secouées par le mouvement brusque et intéressé de ma tête cognent mon menton de manière délicate. Un petit sourire mutin se dessine sur mon visage alors que je reconnus la silhouette assisse juste à ma gauche. Mes talons pivotent et d'un petit pas rapide et prétentieux je m'approche de la table où l'homme déjeune seul. Je me penche sur la table et dépose ma main sur celle-ci, courbée d'une façon coquette. Mon sourire s'élargit, mon regard se veut pétillant. Je suis une gamine qui aime jouer, ce n'est pas nouveau. Même avec son masque, il ne me rebute pas. C'est même tout le contraire. - Astaroth, prononçai-je en faisant mon étonnée d'une voix mielleuse et désireuse. Je prends place à sa table sans même en demander la permission. Il ne m'en voudra pas je suis sûr. Ce gros nounours ne pourra faire que ronchonner ou faire aller ses gros muscles de toute façon. Je croise mes jambes et joint mes mains sur celle-ci, le regardant toujours avec le même sourire qui en dit long. - Je t'ai manqué ? demandai-je, après ne plus l'avoir vu depuis les Jeux derniers. Mes cils étaient-ils en train de virevolter là ? Hm, apparemment. Le corps que voulez-vous, il témoigne le désir par lui-même. Si bien que mon pied rencontra sa jambe, par-dessous la table sur laquelle il prenait son repas. Un petit frottement qui monta de quelques centimètres sur son tibia. Il comprendra. Il comprend toujours.


Dernière édition par Anja Raventhorn le Jeu 13 Sep - 18:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH.   “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH. Icon_minitimeMar 4 Sep - 23:08



« hope is the key of the life. »


Astaroth. Ou comment faire tout le contraire de ce qu'on aurait pu attendre de lui. Comme par exemple rester enfermé dans sa chambre ; pour un ours grizzli dans son genre, ça paraissait normal. Meuh non. Notre idiot trouvait le moyen de s'exiler de sa chambre, et de sortir prendre l'air. Dans le Capitole. Ben voyons. Vous m'auriez dit dans le District Onze, ça aurait paru logique. Mais le Capitole ... Pourquoi là ? Pourquoi dans cette ville si grande et si somptueuse, où les gens se pavanaient à vanter les Hunger Games, et à s'extasier sur le prochain mort ? Personne ne voyait donc que ce n'étaient que des enfants ? Des enfants qui auraient pu être les leurs, si les règles avaient été très légèrement différentes ? Notre vainqueur était assis à une table d'un restaurant, en terrasse. Il cherchait à tout prix à ne pas entendre les conversations de la bande de pipelettes d'à côté, qui se réjouissait de la mort de la dernière des tributs du Onze. Surtout, ne pas l'écouter. Ou il allait simplement lui bondir dessus et l'étrangler. Ou bien lui arracher la tête. Enfin un truc en lien avec sa gorge et sa tête quoi. Et un truc pas beau à voir. Rabattant un peu plus la capuche de son sweat noir sur son visage masqué, comme à son habitude, l'ancien mentor fixait son verre rempli d'un alcool fort avec une certaine tension. Il sentait ses muscles se contracter les uns après les autres, ce qui ne présageait rien de bon. Mais non. Il fallait qu'il se contrôle. Qu'il fasse fi de tout ce qu'il pouvait entendre. Il détestait le Capitole. Et il était désormais sûr et certain qu'il n'allait pas ressortir de sa chambre de sitôt. Il allait finir son repas, et se tirer. Ne plus revenir. Essayer d'oublier ces pourris qui ne savaient que glousser et sautiller en adulant les Jeux. Ces Jeux. Putain. Il avait été discret, sachant très bien que si quelqu'un voyait le masque, il était fichu. Démasqué, pour faire un jeu de mot sensationnel. Les gens du Capitole le reconnaîtraient tous. Et même s'il n'était pas leur vainqueur préféré, et de loin, ce serait la cohue. Ces gens n'en étaient pas ; ils étaient des bêtes de foire. Des moutons arc-en-ciel. Intenables. Et il les haïssait. Au plus profond de son être. Ils vénéraient ces enfants qui sortaient des jeux détruits psychologiquement. Ils les aimaient. Ils les acclamaient. Ils avait acclamé le masque. Sitael. Mais Astaroth n'utilisait plus ce prénom, bien qu'aux yeux du Capitole il restât Sitael Blackward. Ils sont au courant qu'il est devenu Astaroth Blackward. Un démon plutôt qu'un ange. Voilà quel avait été son choix de vie. Et il aurait aimé qu'on le respecte. Qu'on lui foute la paix. Qu'on arrête de le vénérer et de s'agiter en lui chantant des louanges. Parce que genre les Hunger Games c'est trop la classe, et les avoir gagné encore plus, ouais, trop bieeeeen ! Il aurait aimé les y voir, tiens. Oh c'aurait été tellement bon, qu'un jour, lors d'une édition d'expiation, ce soit les enfants du Capitole qui soient envoyés dans l'arène... Oh oui... Tellement bon...

Astaroth ferma les yeux quelques instants, savourant ses rêves. Essayant d'imaginer les enfants braillards d'à côté tenant une arme en se faisant dessus au milieu de l'arène, au lieu de harceler leur mère maquillée comme un raton laveur pour avoir encore plus de jouets, et aussi un poney de plus, parce qu'ils en ont moins que les voisins. Passons l'idée de mettre un poney dans les riches demeures du Capitole, s'il vous plaît. Ils se débrouillent, ils les décorent comme ils veulent. Bref. Ça ne changeait rien aux pensées d'Asta en ce moment précis. Si ce n'est que l'idée d'un poney dans une maison du Capitole, couvert de mèches roses et de rubans avec des petites fleurs, venait de lui effleurer l'esprit, et... Qu'il avait juste envie de rire. BREF.

Une main se posa soudain sur la table, juste à côté de notre bonhomme. Celui-ci ne sursauta même pas. L'interrogation était juste née dans son esprit, sans qu'il ne la formule pour le moment. Et d'ailleurs, la question de l'identité de la jeune femme - à en juger les mains - s'évapora bien vite. Oh non. Tout mais pas elle. Sa voix mielleuse et suave résonna aux oreilles d'Astaroth, qui serra les dents, toujours caché sous sa capuche. Elle s'installa en face de lui, alors qu'il baissait la tête. Les visages de quelques personnes s'étaient tournés vers eux, se demandant s'ils étaient bien ceux auxquels ils pensaient. Ouais. C'était eux. Les vainqueurs. Les héros des boucheries qui vous font rêver, et qui nous rendent fous de terreurs. Deux pour le prix d'un. Quelle chance. Pourtant, il n'arrivait pas à penser comme ça. Il la laissa faire, n'ayant même pas la force de la repousser. De toute manière elle le suivrait s'il partait. Doucement, il se mit à jouer avec le pendentif qui était toujours au fond de la poche de son sweat. Histoire de détourner son attention d'elle. De ne pas avoir à la regarder. Et ainsi, de ne pas être tenté de lui répondre. Car s'il parlait avec le masque, tout le monde allait savoir que c'était lui. Or, même si c'était mal parti pour le cacher, il n'avait pas envie de se dévoiler. Néanmoins, quand elle lui demanda si elle lui avait manqué, et qu'il sentit sa jambe monter le long de son tibia, il ne put empêcher sa réponse de s'échapper d'entre ses lèvres comme un long serpent venimeux.

« Pas du tout. J'ai réussi à t'esquiver pendant huit jours, et j'espérais poursuivre l'exploit jusqu'au bout, à vrai dire. » Jusqu'au bout de quoi ? Jusqu'au bout des Jeux. Mais notre armoire à glace n'avait pas envie d'en parler ouvertement. Surtout pas avec elle.

La voix rauque de notre homme, voilée et rendue étrange par le masque, résonna plus fort que ce qu'il ne l'aurait voulu. Il serra son point sur son pendentif, à cran. L'envie d'écrabouiller le pied d'Anja était oppressante. Mais il se retint. La pauvre. Elle était si fragile. Il lui aurait brisé quelque chose. Déglutissant doucement pour essayer de se calmer, le jeune homme songea au repas qu'on lui préparait. Il avait prévu d'enlever le masque pour pouvoir manger quelque chose de réel et de consistant. Comme il le faisait parfois. Mais avec cette nympho dans les parages, impensable. Elle se serait précipitée pour embrasser son vrai visage. Très peu pour lui. Il fourra sa main dans la poche de son pantalon. Il lui restait une seringue pour ce midi. Parfait. Il allait encore se prendre un des fameux repas-piqûre que lui préparait toujours le Capitole. Depuis vingt-trois putain d'années. Alors oui, parfois il appréciait de souffrir simplement pour savourer un délicieux repas par voix naturelle. Et non intraveineuse. Bien que les piqûres du Capitole soient magiques de ce point de vue, ce n'était pas un vrai repas. Et ça ne serait jamais un vrai repas. Doucement, il serra la seringue de verre dans sa main, au fond de sa poche. Évitant de la faire exploser, bien entendu. Il entendit le serveur arriver avec les plats. Et il serra les dents. Il n'osait même pas bouger plus que ça. Ni dire à Anja de manger les plats. Elle allait prendre ça pour une invitation. Et ce serait bien trop beau de lui offrir cette faveur. Alors il se contentait de rester affalé dans son siège, les deux mains cachées, serrant chacune un petit objet. Il ramena ses jambes sous sa chaise, rompant le contact se voulant sensuel qu'elle avait instauré de force entre eux. Il n'y avait rien entre eux. Et il n'y aurait jamais rien. Parole d'Astaroth.
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MessageSujet: Re: “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH.   “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH. Icon_minitimeJeu 13 Sep - 19:26

Cela faisait des années que je connaissais Astaroth, ce gros nounours aux allures de martyrisé. Inutile de vous dire que je mourrais d'envie de me retrouver dans le même lit que lui et qu'il soit enfin pris dans mes filets. Chose qui n'est jamais arrivée depuis que nous sommes tous les deux mentors et je trouve cela profondément regrettable si vous voulez mon humble avis. J'ai soif de sexe, c'est maintenant de notoriété publique, c'est malheureusement l'une de mes séquelles d'avoir gagné dans cette maudite arène. Ma tactique est restée gravée en moi à jamais, comme indissociable de ma personnalité. Des années que j'essaie qu'il tombe dans les mailles de mon filet. Des années qu'il refuse avec sa tête de renfrogné. Ça ne peut plus durer. Je ne suis pas prête à, encore une fois, me prendre un vent. Il faut dire que c'est assez rare ce genre de réaction de la part d'un homme. D'habitude ils se pressent tous pour venir me voir lorsque je leur fais des avances. Pourtant Dieu sait ce que j'ai essayé pour convaincre Astaroth, mais rien. C'était comme si cet homme avait perdu tout goût en la matière de sexe. C'en était d'ailleurs presque effrayant pour une personne comme moi qui ne vivait qu'à travers le plaisir charnel. Je m'étais donc donné comme mission depuis plusieurs années de lui redonner goût en cette activité des plus ludiques. D'accord, il faut l'avouer, j'aimais m'attaquer à des causes perdues comme celle qui se tenait juste devant moi à cette table de restaurant. Cause perdue j'vous dis, mais bon naïve comme je suis, j'imagine qu'il y a toujours un petit pourcentage de réussite. - Pas du tout. J'ai réussi à t'esquiver pendant huit jours, et j'espérais poursuivre l'exploit jusqu'au bout, à vrai dire. Visiblement je ne lui avais pas manqué. Réponse prévisible, même si c'était le cas jamais il n'avouerait vouloir sa chair dans ma chair. Il avait sifflé sa réponse comme un serpent. De mauvaise humeur. Comme toujours lorsqu'il me voyait arriver dans les parages. C'en était presque jouissif de pouvoir mettre des gens dans une humeur pareille. Ça m'éclatait, clairement. Mon sourire refit son apparition sur mon visage, toujours intéressé, aguicheuse. Le visage du gros nounours au masque semblait tendu, crispé. Il avait fourré ses deux mains dans ses poches. - J'adore quand j'entends l'énervement controlé dans ta voix. Ca te rend encore plus désirable mon cher Astaroth. Voix suave, comme à l'accoutumée lorsque je me mets en mission chasse au nounours. Je dépose ma tablette sur le rebord de la table, et de mon ongle manucuré ferme l'application où l'on voit Lucas en temps et en heure dans l'arène. Mon regard se reporte alors sur le mâle alpha que je tente désespérément de conquérir. Soudain la jambe de ce dernier se recule rompant tout contact avec mon approche de dessous de table. Je déglutis, vaincue. Je décide d'attaquer, de creuser un petit peu plus profond. - N'as-tu plus aucune envie sexuelle, Astaroth ? demandai-je, cynique. Je me racle la gorge. Ses mains dans ses poches m'énervent, on dirait qu'il n'en a que faire de m'écouter, or je mérite un peu plus de respect. Je me lève donc, faisant retentir mes talons pour aller me placer derrière sa chaise, dans son dos. Je me penche, dépose mes mains délicates sur ses épaules d'armoire à glace, et d'un mouvement sensuel descend mes deux mains de part et d'autre de ses mains pour finalement arriver à son poignet. - On ne t'a jamais appris les bonnes manières.. je commence en longeant ses bras. Je détiens ses mains désormais. .. mon chéri ? je termine en lui susurrant à l'oreille. Je me rends compte de la mise en scène que j'entreprends. Mais j'aime m'amuser, même si c'est une cause perdue. Quand bien même, il me frapperait ou me repousserait, j'aurais obtenu quelque chose. Poignant fermant sur le revers de ses mains avec les deux qui m'appartiennent, je sors ces deux-ci de ses poches, faisant tomber une seringue à terre, et un pendentif restant pendu à son autre main. Mes yeux deviennent ronds tandis que j'ai toujours ses mains en otage, mon buste renversé sur ses épaules, derrière sa chaise, mon visage presque dans son cou. Une proximité qu'il ne doit guère apprécier, je m'en fiche. J'aime jouer avec le feu. Ça a toujours été l'un de mes sports favoris. Ma tête s'incline, détaillant la seringue tombée sur le sol. Ma tête oscille, j'ai fait le rapprochement. - Oh s'il te plait Astaroth, les repas par intraveineuse, ça va un temps mais il faut savoir s'arrêter à un moment. Pourquoi ne pas profiter de ma compagnie pour manger un bon petit plat, hm ? fis-je hypocrite, je savais très bien qu'il n'en mourrait absolument pas d'envie, que du contraire. Ramassant la seringue, je retournai m'asseoir à ma place croisant ma jambe droite sur mon genou gauche, le regardant d'un regard de défi et de braise. Énerve-toi mon chou, je n'attends que ça, ça me fait bouillir.
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MessageSujet: Re: “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH.   “DO YOU WANNA TOUCH ME THERE„ ASTAROTH. Icon_minitimeVen 14 Sep - 16:25



« just at the right moment ; i'm hungry. »


Les Jeux avaient leurs avantages, et leurs inconvénients. Certes, plus d’inconvénients que d’avantages, je vous l’accorde. Mais cela permettait aux anciens gagnants de revoir d’éventuels amis mentors qu’ils n’avaient pas vraiment l’occasion de revoir le reste du temps. C’était toujours agréable. Sauf pour Astaroth. Astaroth ne voyait absolument aucun avantage aux Jeux. Quoique. Si. Un tout petit. Revoir Nora. Mais certainement pas elle. Elle était actuellement numéro 3 dans les inconvénients des Jeux. Le premier malheur ; emmener des enfants à leur mort, comme des vaches sacrées. Le deuxième point négatif, être harcelé pour les interviews et tout ce qui allait avec, même si dans le cas de notre vainqueur, cela avait été clairement diminué cette année grâce à la victoire d’Alexiane l’année précédente. Il n’exerçait plus le job de mentor, et se contenait désormais d’accompagner. Ça restait terrible et exécrable à vivre, mais au moins, il était un peu moins sous les feux des projecteurs. Et le troisième bémol ; la nympho. Car oui, c’était clairement le mot qu’utilisait Astaroth pour définir cette femme, au fond de son crâne. À se demander s’il se souvenait de son prénom. À bien y réfléchir... Bon, ça lui reviendrait sûrement plus tard. C’était la nympho, et un point c’est tout. La nympho, qui avait jeté son dévolu sur lui depuis des années déjà. Il la détestait. Et détestait tout ce qu’elle représentait. Sa manière de gagner les Jeux avait eu le mérite de marcher, mais elle était tout simplement abominable. Enfin, de son point de vue. Cette nana se tapait tout ce qui était doté d’un pénis, et cela faisait plus que répugner Astaroth. Il en avait presque la nausée. Et jamais elle n’avait réussi à l’avoir. Chose pour le moins exceptionnelle, je vous l’accorde. On sentait la frustration, lorsqu’elle se retrouvait face à lui, et qu’il passait son temps à la repousser. Et au fond de lui, Sitael jubilait de la sentir s’énerver. Bon, il détestait ça, parce qu’il savait qu’après elle recommençait de plus belle. Mais chaque point en jeu était absolument délicieux lorsqu’il le remportait. Au final, il gagnait toujours la partie. Il apprenait lentement mais sûrement à ne pas se laisser faire, bien qu’elle développât chaque fois de nouveaux stratagèmes. Jamais elle ne gagnerait. Jamais elle ne l’aurait. Plutôt crever.

La question qu’elle lui balança eut le don de le faire se crisper instantanément. Il crut quelques secondes que sa seringue allait exploser au fond de sa poche, aussi fut-il obligé de se détendre rapidement. Il inspira légèrement, ne laissant échapper aucune autre forme d’agacement de son comportement. Tseuh. Bien sûr que si, il ressentait encore du désir. Mais vis à vis d’elle, certainement pas. Seul un pauvre type en mal d’amour, ou toujours puceau à quarante ans aurait aimé se faire cette femme. Certains se plaisaient à dire qu’ils avaient couché avec une séductrice. Mais à ce stade de la séduction, on appelait ça de la nymphomanie. Et pour Astaroth, ce n’était absolument pas glorieux de dire qu’on avait couché avec une nymphomane. Alors il continuait de jouer les sauvages. Et il en était fier. Il ne lui répondit pas, la laissant se lever. Il se força à rester détendu, même lorsqu’elle commença à se coller contre lui, ignorant les regards des gens aux alentours. Si elle avait pu le violer sur cette table, il était sûr qu’elle n’aurait pas hésité une seule seconde. Il la laissa sortir ses mains de ses poches. Malheureusement, la seringue qu’il avait oublié de lâcher tomba au sol. Merde. Il retint cependant le pendentif, serrant les dents. Elle allait s’en aller. Le lâcher. C’était certain. Il en était persuadé. Ce n’était qu’une question de temps... Et finalement, après une remarque moqueuse sur les repas en intraveineuse, elle le lâcha, reprenant la seringue pour retourner s’asseoir à sa place. Bien qu’en apparence déjà plutôt détendu, il se détendit encore un chouilla. Il remit son pendentif dans la poche de son pantalon, alors qu’elle détenait sa seringue, son seul espoir de repas. Car il n’était absolument pas question qu’il enlève son masque pour manger en la présence de cette fille. Bon. Le tout était de ne pas s’énerver. Elle n’attendait que cela. Elle était pire qu’une vipère, un serpent qui aimait frapper là où ça faisait mal. Elle l’allumait volontairement, pour le faire sortir hors de ses gonds. Elle adorait ça. Mais il ne rentrerait pas dans son jeu. Oh que non. Certainement pas. Au contraire. Il baissa sa capuche, dévoilant son visage masqué, une lueur flambante au fond de ses prunelles. Il venait de se montrer à tout le monde. Et les petits soupirs des Capitoliens autour de lui ne le traumatisèrent même pas. C’était pas comme s’il n’avait pas l’habitude.

« Je t’avouerais que ta vue m’a brutalement coupé l’appétit. » lâcha-t-il d’un ton neutre, ni agressif ni douceâtre. « Tu peux la garder, si ça te fait te sentir puissante, ajouta-t-il en désignant la seringue d’un petit geste du menton. Ce n’est pas vraiment comme si j’en manquais. » Il s’installa dans sa chaise dans une position plus confortable, étendant ses jambes sous la table. Oups. Un coup dans le pied de la chaise de la nympho. Il ne l’avait pas fait exprès. Promis. Hum. « Alors, que me vaut l’honneur de ta présence ? Tu avais épuisé le stock d’hommes en manque qui campent dans ta chambre ? » Petite remarque pour la route.

Non, il ne se laisserait pas faire. Non, il ne se laisserait pas avoir. Il ne tomberait pas dans les filets de cette fille. Il brûlerait en enfer avant de la toucher de son plein gré. Mais il ne s’énerverait pas. Ç’aurait été trop jouissif pour elle. Et il n’avait aucunement envie de la satisfaire en quoique ce soit. Même pas sur ça.
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