76th Hunger Games - Préparation J1 - Après le défilé

I'm in here, can anybody see me ? Can anybody help ? I'm in here, a prisoner of history, can anybody help ? Can't you hear my call ? Are you coming to get me now ? I've been waiting for, you to come rescue me, I need you to hold, all of the sadness I can not living inside of me. I'm in here, I'm trying to tell you something, can anybody help ? I'm in here, I'm calling out but you can't hear, can anybody help ?

❝ NIGHTS ARE INFINITE IN CAPITOL ❞

C'était donc à cela que ressemblaient les nuits du Capitole ... à tout sauf de véritables nuits. Dès le moment où j'avais regardé par la fenêtre j'avais compris qu'ici il ne faisait jamais totalement nuit, les lumières de la ville vous empêchaient de connaître l'obscurité ailleurs qu'enfermé dans une pièce sans fenêtres. Et j'étais justement assis près de la fenêtre, dans la pièce principale de l'étage numéro sept ; J'avais désespérément besoin d'air mais ne pouvais que me heurter aux parois transparentes pour chercher un peu de fraîcheur. En fermant les yeux j'avais tenté de m'imaginer de retour dans mon district, assis sur cette branche d'arbre qui m'avait vu dévorer des dizaines de livres empruntés à la bibliothèque de Lena, mais je devais me rendre à l'évidence : Non seulement j'étais bien loin du district sept, mais en plus je ne le reverrai sans aucun doute jamais. Une partie de moi avait terriblement envie de croire que c'était possible, que si je le voulais vraiment il ne tenait qu'à moi de toute faire pour rentrer chez moi, pour sentir à nouveau cette odeur si particulière du vent glissant sur les épines des pins, et pour revoir Grace. Grace ... Depuis mon départ j'avais tout fait pour tenter de ne pas penser à elle, sachant pertinemment que sinon mes émotions finiraient par me submerger. Pendant la rediffusion des différentes moissons j'avais aperçu son visage dans la foule, un quart de seconde à peine, mais cela avait suffit à me serrer le coeur. Que faisait-elle ? Est-ce qu'elle allait bien ? S'était-elle réfugiée chez Saphyr ou bien était-elle cloîtrée dans ce qui lui servait de chambre chez son oncle et sa tante ? Si je ne revenais pas -et c'était fort probable- j'espérais que mon oncle lui laisserait la maisonnette qu'il m'avait aidé à construire, celle où j'aurais du m'installer voilà deux jours, juste après cette ultime moisson censée me délivrer du joug de ma tante. Elle m'avait promis de ne pas se laisser abattre mais malgré tout je doutais, je savais bien que le fait qu'elle me le dise ne garantirait pas qu'elle le fasse et c'était là-dessus que je comptais sur Saphyr ... Il fallait qu'elle tourne la page, et qu'elle passe à autre chose aussi vite que possible après ma mort, parce qu'elle méritait mieux, tellement mieux.

Toujours assis près de la vitre, les jambes repliées sur mon buste et le menton posé sur mes genoux, je tentais tant bien que mal de trouver quelque chose d'apaisant dans ce bruit et ces lumières incessantes au dehors ; Je me demandais très sérieusement comment les habitants du Capitole réussissaient à dormir. Je n'avais pas entendu la porte de l'ascenseur s'ouvrir ni même ses pas lorsqu'il avait traversé la pièce, mais j'avais remarqué son reflet dans la vitre et esquissant un sourire je m'étais d'abord contenté de scruter son reflet quelques secondes. « Je t'attendais. » Puis finalement j'avais desserré mes bras d'autour de mes jambes et je m'étais relevé pour lui faire face, un léger sourire sur les lèvres. J'étais d'humeur morose, comme la quasi-totalité des tributs réalisant à quel point le temps passait à une vitesse folle sans doute, mais néanmoins la présence de Wael me mit un peu de baume au coeur. C'était idiot, je ne le connaissais que depuis quelques heures seulement, mais pourtant j'avais la sensation de lui faire confiance et même de pouvoir le considérer comme ... un ami ? « Tu as assisté au défilé ? » La réponse me semblait couler de source -après tout quel styliste n'aurait pas eut envie d'admirer le résultat final de son travail ?- mais pourtant j'avais comme besoin d'entendre sa réponse, besoin d'entendre ce qu'il avait pensé de moi peut-être même. Je n'avais aucune idée de ce qui s'était passé à vrai dire, le défilé me semblait déjà semblable à un vieux rêve dont je ne me souvenais que par brides confuses, pour être honnête je ne me rappelais même pas du visage d'un seul de mes futurs adversaires, et même l'allure de Cybéline, qui se tenait pourtant à mes côtés, ne me revenait pas précisément.