Hye-Na Park

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

J'essaye de ne pas y penser. J'ai toujours eu peur de la mort, et ce depuis ma plus tendre enfance, je me réveillais souvent un sursaut, terrorisée, et ma terreur a encore grandi après avoir vu comment mon frère a fini, cela m'a glacé le sang. J'espère que ma mort sera rapide, et surtout que je ne souffrirai pas, une longue agonie est ma plus grande crainte (ma phobie des microbes vient de là, j'ai trop peur d'attraper une maladie incurable, et de souffrir longuement avant de quitter ce monde), aussi dans mes pires cauchemars je m'imagine mourir noyée, ou dans un incendie, brûlée vive, ou pire : enterrée vivante. Si je pouvais choisir, j'aimerais une mort naturelle, la nuit, pendant mon sommeil et dans mon lit, et surtout, j'espère que je serai très vieille, et que j'aurais eu une vie suffisamment heureuse pour que je m'en aille sans regret.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Enfant j'aurais répondu sans hésitation pour mon frère et pour mes parents. Mais aujourd'hui, ils sont tous morts, et dans ma vie il n'y a pas une personne suffisamment importante pour laquelle je serai prête à sacrifier ma vie. Cependant, j'ai toujours eu un côté un peu chevaleresque, j'aime aidé les autres, leur venir en aide, mais pas au point de mettre ma vie en jeu.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Etant petite, pendant que mes parents travaillaient, c'était ma grand-mère qui s'occupait de moi, et celle-ci connaissait très bien les plantes, et avait plusieurs notions de médecine, aussi, m'a-t-elle appris très tôt à distinguer les plantes mortelles et celles qui peuvent soigner, ainsi que quelque "recettes" à base de plantes. A sa mort, j'ai continué de cultiver ce don, en autodidacte cette fois, et c'est devenu une véritable passion, et les mixtures que je suis apte à concocter m'aident vraiment dans la vie quotidienne, surtout celle contre les maux de tête - y étant sujette.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

J'aurais donné tout ce que j'avais pour répondre par la négative à cette question, malheureusement, je n'ai pas cette chance. La personne qui comptait le plus à mes yeux est décédée il y a de nombreuses années déjà.... Mon grand frère a malheureusement été choisi pour participer aux jeux alors que j'étais à peine haute comme trois pommes. Jay n'avait pas le choix, il s'est battu pour survivre, jusqu'au bout, mes parents et moi avons cru en lui. Il était sportif, débrouillard, et même s'il était jeune, il avait ses chances... Mais alors que la compétition touchait à sa fin, tous nos espoirs sont morts... Il n'a pas survécu, et cela a détruit ma famille. Après sa mort, mes parents ont craint pour ma vie, à tel point que cela a rendu ma mère malade, la conduisant jusqu'à la mort, lors de ma dernière année "d'égibilité".

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je suis pacifiste et ne vais certainement pas m'impliquer dans ce genre de guerre. Ma vie est déjà suffisamment compliquée comme ça, je ne peux pas me permettre de craindre incessamment pour ma vie, parce que je me lance dans une entreprise de rébellion dangereuse. De plus, je suis pro-capitole, je ne vois pas pourquoi j'essayerai de rejoindre un district qui a presque entièrement disparu, uniquement pour se révolter contre le pouvoir. La situation actuelle est loin d'être catastrophique, une nouvelle révolte ne ferait qu'empirer les choses, et très vite, la vie deviendrait infernale, je crains par dessus tout une nouvelle mutinerie.



JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tenait bien plus de la légende à l'époque où je vivais avec mes parents, ces dernières années, ma vie est plus aisée. J'EXERCE LE MÉTIER D' ingénieur ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'adore mon métier, cela me donne l'impression d'être utile. JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. AYANT 25 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'attends la prochaine moisson avec impatience.

tell us your story.

- Maman… Jay rentrera quand ?
Je n’ai jamais pu obtenir de réponse de maman à cette question, j’avais vu son visage se décomposer, elle me fixait mais … ne me voyait pas. C’était comme si un fantôme venait de passer devant elle.
C’est ma grand-mère qui m’expliquait que Jay ne reviendrait jamais, qu’il était mort en participant aux jeux. A son ton, je m’en rendais compte qu’elle haïssait ces fameux jeux qui avaient pris la vie de mon grand frère, d’ailleurs, elle semblait en vouloir à tout le système qui régissait notre monde. J’étais trop jeune pour comprendre ce que cela signifiait, l’horreur et la monstruosité qui résultaient de ces jeux, mais je savais que le reste de ma famille ne pensait pas comme moi.
Depuis ce jour, ma mère sombra dans la dépression… Elle ne m’adressa plus jamais la parole, pour elle j’étais transparente, elle ne voyait plus qu’une chose : le fantôme de mon regretté frère. Ce jour fatidique ne m’avait pas seulement enlevé l’être qui comptait le plus à mes yeux, celui qui avait toujours pris soin de moi, qui m’avait consolée lorsque j’étais triste, qui me protégeait lorsque les autres enfants s’en prenaient à moi, mais ce jour là, ma mère était également morte. La mère tendre, qui me chérissait n’existait plus. Ce drame avait fait éclater ma famille. Ma mère qui ne quittait plus sa chambre fut renvoyée de son travail. Mon père redoubla donc d’efforts pour subvenir à nos besoins, et ma grand-mère se mit à vendre des médications à base de plantes qu’elle concoctait elle-même, mais même ainsi, nous étions pauvres. Nous n’avions pas toujours trois repas par jour, et sans ma grand-mère et ses connaissances en plantes, nous n’aurions pas eu de médicaments pour aider maman à guérir.
Les années passèrent ainsi, notre misère s’accentuait, en particulier à partir du moment où ma grand-mère décéda, mais … ma mère ne lui survécut pas longtemps, et son décès fut un véritable soulagement. On l’aimait, mais … elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, et économiquement elle était devenue un poids lourd, réduisant mon père à travailler près de vingt heures par jour.
J’avais donc pris l’habitude de me débrouiller seule, je n’avais pas le choix, tout ce qui me donnait envie de continuer, c’était l’espoir d’un avenir meilleur. J’avais foi en cette société, je me disais qu’en étudiant je pourrais m’élever socialement, avoir une meilleure vie que celle de mes parents, et c’est ce qui arriva, avec ce poste d’ingénieur. Cependant, mon père ne vit pas mon succès, lui aussi il décéda, m’abandonnant comme tous les autres, faisant monter en moi une véritable haine contre les membres de ma famille. Pourquoi disparaissaient-ils tous ainsi ? Pour noyer mon désarroi, il ne me restait que mon travail et les jeux. Le décès de mon frère aurait dû me dégouter, mais à chaque évocation des jeux ; je sentais mon cœur s’emballer, et l’impatience me gagnait. Cet intérêt était malsain, mais … il me fascinait, tout comme la politique du Capitole, ce qui fait de moi une personne particulière, parfois haïe, et surtout très différente de mes parents.