Il se trouvait dans le district six. Au départ cela n’avait rien à voir avec son métier de pacificateur, ou plutôt si, mais pas directement. Il n’avait pas de mission à faire. Au départ, il devait simplement venir pour être observer par les spécialistes du district. Ce qu’ils voulaient savoir ? S’il pouvait faire un bon cobaye pour la future technologie du Capitole. Il n’aimait pas être pris pour animal de foire, mais il n’avait pas le choix. Etre cobaye pour le Capitole était une demande qui lui venait spécifiquement de Snow. Et Phoenix ne pouvait pas simplement se refuser au Président. Alors il avait pris le train et il avait rejoint le district six. Il s’y trouvait depuis quatre jours à présent, et il avait passé tous les tests possibles et inimaginables. Il aurait dû rentrer directement après cela, mais en sortant il avait reçu un message urgent du chef des pacificateurs du district en question qui demandait à ce qu’il rejoigne son équipe pour trois jours. Il n’avait pu refuser. En réalité, ce qui se présenter comme une demande d’un chef était surtout pris pour un ordre par ses soldats. Alors Phoenix avait simplement rejoint l’hôtel de ville pour recevoir ses ordres et récupérer les quelques affaires qu’il avait avec lui. Dont son flingue, le cadeau d’Aileen qui ne le quittait plus. Il eut le droit de prendre un uniforme d’emprunt dans le district, et il parti directement pour faire une ronde, après avoir pris une douche et avoir ajusté son cache-œil. Il n’aimait pas porter un œil de verre, et il ne le faisait quasiment pas. Il préférait porter cette protection. Cependant, avec les jeux qui approchaient il savait qu’il serait bientôt obligé de porter cet œil, faux. Cela ferait désordre de voir un mentor avec un cache-œil. Et surtout il doutait qu’Hope apprécie son nouveau style. Alors il devrait peut être apprendre à le porter, et s’y habituer. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui il devait aller faire une ronde dans les quartiers résidentiels du district six.

Il s’y rendit avec des pacificateurs qu’il ne connaissait pas. Ils étaient trois, et devaient s’assurer du maintient de l’ordre dans les quartiers d’habitations. Dans le district six, tout était souvent calme, jamais Phoenix n’entendait dire du mal de ce district. Il n’en entendait jamais parler en réalité et cela lui convenait très bien. Il pensa que les choses seraient bien calmes et qu’il pourra rentrer chez lui sans commettre trop d’horreurs. Mais c’était bien trop espérer. Tout se déclencha très vite. Un gamin sortie en courant d’une échoppe avec une barrique de pommes à la main. Il se mit à courir et le marchand derrière lui arriva en l’invectivant. En voyant les trois pacificateurs il se tourna vers eux et désigna l’enfant en hurlant : « Il m’a volé mes pommes !! Sale garnement ! » Il ne fallut qu’une instant à Phoenix pour sortir son arme et visant l’enfant. Il tira, mais la balle atterrie dans un mur presque deux mètres plus loin. Jurant il vit cependant la foule soudainement se rependre en une masse chaotique. Il ne pouvait plus maîtriser ce qu’il se passait. Chacun voulait protéger l’enfant qui courait ou alors voulait le rattraper. Phoenix regarda ses deux collègues et alors que l’un partait dans la direction du môme l’autre prit la sage décision de calmer la foule. Phoenix, levant les yeux au ciel, préféra continuer sa ronde.

Dans le district onze, tirer un coup de feu en pleine rue n’avait pas beaucoup d’effet sur la population. Un sursaut, peut être, une inquiétude de savoir qui avait été touché, ou visé, ou tué. Mais jamais de grand chaos. Les pacificateurs étaient plus doux ici, et tirer sur un gamin en pleine rue ne semblait pas se faire. Alors le pacificateur pris la décision de simplement laisser passer les choses et continua sa route. C’est alors qu’il le vit. La porte de sa maison était restée ouverte, alors que le môme partait en courant dans la direction des grillages qui encerclés le district. Il semblait paniqué et perdu. Il appelait un nom d’une voix aigue, et sembla chercher quelqu’un du regard. Ou un passage. Il ne fallut pas longtemps à Phoenix pour prendre la décision d’aller s’emparer de son corps frêle. Il tremblait de tous ses membres quand le pacificateur le prit dans ses bras pour l’amener vers ses collègues. Le gamin se débattait quand il les rejoint. « Dites-moi le châtiment pour une tentative de fuite hors du district ? » Ils le regardèrent comme s’il était fou. « Le fouet, sur la place publique. Comme dans les autres districts. » Dirent-ils avec un air arrogant, vexé de l’idée peut favorable que Phoenix pouvait avoir de leur district. Ce dernier ne releva pas et l’enfant fut mener sur la place publique, a moitié déshabille, et il commença à être fouetté. Vingt coups de fouet, voilà ce qui était prévu dans le district six. Dans le onze, on ne comptait que rarement. Alors les coups fusèrent, et bientôt une foule s’amassa autour du corps du pauvre enfant qui criait sous la douleur. C’est alors que le bras de Phoenix fut arrêter dans son élan. Un bras s’empara du sien et il s’arrêta plus sous l’effet de la surprise que sous la violence de cette arrêt.

Il croisa le regard de Lysander, dont il ignorait alors le nom. Le fouet en l’air, devant la foule, surprit d’être arrêté, le pacificateur le regarda dans les yeux et sourit sadiquement. « Je vois … » D’un coup sec, il envoya le garçon valser plus loin sur la sol. Il déposa le fout par terre et se tourna vers ses acolytes. « Détachez le, et ramenez le chez lui. » Il s’avança vers l’adolescent qui l’avait arrêté et se pencha vers lui. « Toi et moi on va aller discuter … » Il prit le gamin par le col et l’amena dans un coin reculer en foudroyant ceux qui voulait tenter de les suivre. Une fois seuls, il jeta le môme contre un mur et se posta devant lui. « Alors p’tit gars, tu es suicidaire ? » Demanda-t-il en souriant, d’une manière inquiétante…